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Les historiens ont oscillé entre une pluralité de rôles possibles, savant, professeur,
héraut de la cause nationale, passeur de mémoires ou expert : a chaque mise en œuvre
sociale distincte correspond une conception de l’écriture de l’histoire.
Gabriel Monod : « c’est ainsi que l’histoire, sans se proposer d’autre but et d’autre fin
que le profit qu’on tire de la vérité, travaille d’une manière secrète et sure à la
grandeur de la patrie en même temps qu’au progrès du genre humain » CAD la
construction du recit veridique et objectif de la constitution des nations ne peut pas être
sur la fond antithétique avec l’universalité de la vérité.
Ernest Lavisse : instituteur national : aucune contradiction entre ce que nous appelons
aujourd’hui le « roman nationale » et la recherche de la vérité
Affaire Dreyfus fait exploser le consensus savant : méthode critique autorise Charles
de Lasteyrie, professeur à l’école des Chartes, à confirmer l’attribution à Dreyfus du
bordereau quand ses collègues établissent le contraire.
I- La question de l’objectivité
Le rapport au présent
Febvre et Bloch veulent rompre ac la façon dont les méthodiques subordonnaient
l’histoire à la politique opérant une « déification du présent à l’aide du passé
« (Febvre). Ils ont une position pragmatique selon les contextes : ils refusent de
confondre histoire et politique et séparent la connaissance de l’action pour assurer une
autonomique scientifique à l’histoire MS ils défendent l’histoire pour l’action pour la
préserver du dogmatisme scientiste et maintenir une ouverture de l’histoire sur la vie.
Négationnisme
S'affichent, à la fin des années 1970, sur la scène médiatique, des thèses qui mettent en
cause une réalité particulière du passé, la « solution finale » de la question juive
pendant la Seconde Guerre Mondiale. En 1978, Louis Darquier, ancien Commissaire
aux questions juives du régime de Vichy, interrogé par le magazine L'Express, parle d'
« invention juive » puis l'universitaire lyonnais Robert Faurisson, dans un quotidien,
qualifie le génocide et les chambres à gaz de « mensonges ». Saisie, la justice refuse
de prendre position sur le fond, arguant que « les tribunaux n'ont ni qualité, ni
compétence pour juger l'histoire ». La réaction des historiens à la mise en cause de la
réalité du passé est rapide : à l'initiative, entre autres, de Pierre VidalNaquet, une
pétition réplique en 1979: « Le meurtre de masse a eu lieu. Tel est le point de départ
obligé de toute enquête historique à ce sujet. Cette vérité, il nous appartenait de la
rappeler simplement : il n'y a pas, il ne peut pas y avoir de débat sur l'existence des
chambres à gaz. »
III-L’engagement
=>Bloch et la résistance
Bloch engagé dans la résistance comme délégué du mouvement Franc-Tireur au
directoire régional des Mouvements unis de résistance à Lyon : arrêté par la Gestapo et
exécuté le 16 juin 1944. Pour Olivier Dumoulin, l’engagement dans la résistance
marque pour Bloch « un basculement décisif » et la fin du « double langage » de la
science et de l’action, la fin de la tension entre distanciation scientifique et engagement
citoyen.
Dans le compte rendu que fait Febvre de l’Apologie pour l’histoire ou metier
d’historien de Bloch écrit entre 41 et 43, Il aborde la question de la fonction sociale de
l’histoire qui consiste a organiser le passé en fonction du présent ; question inquiétante
selon Febvre et qui risque de remettre en cause l’objectivité de l’histoire.