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Faculté des Sciences de Monastir Département de mathématiques

MP2 Algèbre AU 2020-21

Complément 2 nv

Petites questions

1. Soit A ∈ Mn (K). Montrer que 0 est une valeur propre de A si, et seulement si, A est
non inversible.

2. Soit λ ∈ K. Quelles sont les matrices A ∈ Mn (K), diagonalisables et vérifiant PA (X) =


(X − λ)n ?

3. Soit A ∈ Mn (R). Montrer qu’il existe toujours au moins un scalaire α tel que A − αIn
soit inversible.

4. Les matrices suivantes sont-elles diagonalisables ?


(ind. sans faire des calculs ! )  √ 
  3 1 1 7
3 0 0  0 −2 0 4 
A =  0 3 0  et B=  0
.
0 1 0 
−1 0 3
0 0 0 5
1
   
1 1 O 2J
5. Soit J = et la matrice par blocs M = 1 .
1 1 2J O
Calculer M 3 et déduire que M est diagonalisable.

6. Soit A ∈ M2 (C).
 Montrer que A est soit semblable à unematriceB1 de la forme
λ1 0 λ 1
B1 = , soit à une matrice B2 de la forme B2 = .
0 λ2 0 λ
7. Soit P un polynôme annulateur d’un endomorphisme u d’un espace vectoriel E.

(a) Est-il vrai que si λ est une valeur propre de u alors λ est une racine de P.
(b) Est-il vrai que si λ est une racine de P alors λ est une valeur propre de u

8. Soit u un endomorphisme d’un espace vectoriel E de dimension finie. Notons λ1 , ..., λr


ses valeurs propres distinctes.
r
Q
Montrer que si u est diagonalisable alors le polynôme Q = (X −λj ) est un polynôme
j=1
annulateur de u.

9. Un endomorphisme u d’un R-espace vectopriel E vérifiant la relation


u2 + u + IdE = 0 , admet-il des vecteurs propres ?

10. Soit A ∈ Mn (R) de rang 1.


Montrer que A est diagonalisable si et seulement si, tr(A) 6= 0.

11. On sait que λ ∈ K est une v.p. de A ssi λ est racine (dans K) du polynôme caractéris-
tique de A. Montrer aussi que
λ ∈ K est une v.p. de A ssi λ est racine (dans K) du polynôme minimal de A.

12. Supposons que la matrice A est diagonalisable et de polynôme caractéristique χA (X) =


(X − 1)2 (X + 1)5 ; Calculer A115 en fonction de A.

1
13. Soit A ∈ Mn (C). Montrer que les assertions suivantes sont équivalentes,

(a) A est une matrice nilpotente,


(b) SpC (A) = {0},
(c) χA (λ) = λn .

Exercice 2.1.

1. Soit E un K-espace vectoriel, u ∈ L(E).

(a) Montrer que si λ est une valeur propre de uF alors λ est une valeur propre de u.
(uF est l’endomorphisme de F induit par u.
(b) Soit λ une valeur propre de u. Donner une condition nécessaire et suffisante pour
que λ soit une valeur propre de uF , et déterminer dans ce cas Eλ (uF ).

2. Soit E un K-espace vectoriel de dimension finie n, u ∈ L(E)

(a) Soit F un sous-espace de E stable par u. Montrer que χuF | χu .


(b) Soit λ une valeur propre de u. Montrer que

1 ≤ dim Eλ (u) ≤ m(λ)

où m(λ) est la multiplicité de la valeur propre λ.

Exercice 2.2.
Discuter suivant les valeurs des paramètres a, b, c la diagonalisabilité de la matrice
 
1 a b
A= 0 1 c 
0 0 −1
 
5 2 −4
Exercice 2.3. Soit la matrice réelle A =  0 1 0  ∈ M3 (R).
4 5 −3

1. Calculer χA . Cette matrice est-elle diagonalisable ?

2. Déterminer (A − I3 )2 et (A − I3 )3 .

3. Soit V ∈ R3 \ ker(A − I3 )2 . Justifier l’existence de V et montrer que


((A − I3 )2 V, (A − I3 )V ), V ) est une base de R3 .

4. En déduire qu’il existe une matrice inversible P telle que


 
1 1 0
−1
P AP =  0 1 1 .
0 0 1

Exercice 2.4.

2
1. Soit A un élément Mn (R).
A peut être considéré comme un élément de Mn (C). On considère ses valeurs propres
dans C.
Montrer que si le nombre complexe λ est une valeur propre de A, alors λ est aussi une
valeur propre de A avec la même multiplicité et que si v ∈ Cn est un vecteur propre de
A associé à la valeur propre λ, alors v est un vecteur propre de A associé à la valeur
propre λ.
 
3 0 0
2. Diagonaliser A =  0 2 −5  dans M3 (C).
0 1 −2
Exercice 2.5.
Soit A ∈ Mn (R) telle que A2 = −In .

(a) Montrer que n est pair, n = 2p.


(b) Déterminer SpR (A) et montrer que SpC (A) = {−i, i}. Pour quelle raison A est-
elle diagonalisable sur C ?
(c) Montrer que si (Y1 , ..., Yk ) est une base de Ei (A) alors (Y1 , ..., Yk ) est une base de
E−i (A). Quelle est la valeur de k ?

Exercice 2.6.
On rappelle que si P est un polynôme et D = diag(λ1 , ..., λn ) alors
P(D) = diag(P(λ1 ), ..., P(λn )) et que P(BAB −1 ) = BP(A)B −1 .
Soient B = (e1 , e2 , ..., en ) la base canonique de Cn , n ≥ 1, et f l’endomorphisme de Cn
défini par f (ei ) = ei+1 pour 1 ≤ i ≤ n − 1 et f (en ) = e1 .

1. Montrer que f est diagonalisable, déterminer son polynôme caractéristique et ses


valeurs propres.

2. Montrer que la matrice :


 
a0 an−1 an−2 · · · a2 a1
 a1
 a0 an−1 · · · ··· a2 

 .. .. 
 a2
A= a1 a0 . .  ∈ Mn (C)

 .. .. .. 
 . . . 
an−1 an−2 an−3 · · · a1 a0

est diagonalisable.
Calculer det A.
(ind.: exprimer A comme un polynôme en la matrice canoniquement associée à f ).

Exercice 2.7.
Soit E un espace vectoriel de dimension finie n non nulle.
On dit qu’un endomorphisme u de E est nilpotent s’il existe un entier naturel p tel que
up = 0.
Dans ce cas, le plus petit entier r tel que ur = 0 s’appelle indice de nilpotence de u.
Notons que r ≥ 1 car u0 = idE

3
1. Justifier l’existence de l’indice de nilpotence d’un endomorphisme nilpotent u ∈ L(E).

2. Soit u ∈ L(E) Montrer que les points suivants sont équivalents:

( i ) u est nilpotent,
(ii ) χu (X) = X n ,
(iii) il existe une base dans laquelle la matrice de u est triangulaire supérieure stricte.

3. Justifier que si u ∈ L(E) est nilpotent alors son indice de nilpotence r vérifie: r ≤ n
(n = dim E.)

N.B. On a des définitions, et propriétés analogues pour les matrices d’ordre n.


Exercice 2.8.
Soit u ∈ L(E) et supposons que le polynôme caractéristique de u est scindé,
p
Y
χu (X) = (X − λk )αk .
k=1

λ1 , ..., λp sont les valeurs propres deux à deux distinctes de u.


On rappelle que si la dimension d’un sous-espace propre associé a une valeur propre λk
est strictement inférieure à αk , alors u n’est pas diagonalisable. Cependant u est
trigonalisable (polynôme caractéristique scindé).

Posons Pk = (X − λk )αk et Fk = ker Pk (u) = ker(u − λk )αk , Fk s’appelle le sous-


espace caractéristique associé à la valeur propre λk .
p
L
1. Montrer que E = Fk .
k=1

2. Pour k ∈ {1, ..., p}, vérifier que Fk est stable par u. Soit alors vk l’endomorphisme de
Fk induit par u et hk = vk − λk idFk

3. Soit 1 ≤ k ≤ p.

(a) Montrer que hk est nilpotent.


(b) En déduire que χhk (X) = (X − λk )dim Fk
(c) Montrer que pour tout k ∈ {1, ..., p} dim(Fk ) = αk .
(ind. Pour montrer que dim(Fk ) ≤ αk , déterminer le polynôme caractéristique
de vk et utiliser le fait qu’il divise celui de u).

4. Déduire l’existence d’une base B = B1 ∪ ... ∪ Bp de E (Bk base de Fk ) dans laquelle la


matrice T de u est de la forme T = diag(A1 , ..., Ap ) où Ak est une matrice triangulaire
(supérieure) d’ordre αk , dont la diagonale est occupée par λk .

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