Chap-1
chimique
𝛝𝐢 > 0
II4- Réaction totale ou limitée : taux d’avancement
Lorsqu’une réaction est totale, tous les réactifs disparaissent lorsqu’ils sont
mélangés dans les proportions stoechiométriques. Dans une réaction totale,
le réactif en défaut disparaît complètement. Il est appelé réactif limitant.
n0𝑖 −n𝑖
Le taux d’avancement 𝜏 = = avec n0𝑖 et n𝑖 les quantités de
max n0𝑖
Objectifs
- Savoir décrire les échanges énergétiques d’un système fermé en réaction
chimique
- Savoir définir l’état standard d’un constituant pur et une grandeur molaire
standard
- Savoir définir l’enthalpie standard et l’énergie interne standard de réaction
- Savoir déterminer l’influence de la température sur l’enthalpie standard et
l’énergie interne standard de réaction (relation de Kirchhoff)
- Savoir définir et utiliser l’enthalpie standard de formation (loi de Hess)
- Savoir définir et déterminer l’énergie réticulaire d’un cristal
Prérequis
- Equation d’état des gaz parfaits
- Premier principe de la thermodynamique : énergie interne U et enthalpie H
I- Le 1er principe
I1- L’énergie interne U
L’énergie totale d’un système est ET = EC + EP + U où EC est l’énergie
cinétique macroscopique ; EP est l’énergie potentielle associée aux forces
extérieure (pesanteur) et U est l’énergie interne liée à la nature propre du
système. L’énergie interne U est liée à l’EC microscopique à cause de l’agitation
thermique des particules et l’Ep issue de toutes les forces internes au système. U
est une grandeur extensive et s’exprime en Joule (J). U n’est pas mesurable,
seule sa variation peut être déterminée. U est une fonction d’état c'est-à-dire
que sa variation ne dépend pas du chemin suivi.
I2- Enoncé du 1er principe
Lorsqu’un système subit une transformation de l’état 1 à l’état 2, la
variation de son énergie interne est : U = U2 – U1 = Q + W + W’
Sous forme différentielle on a : dU = Q + W si W’ = 0
Remarque :
• Pour un système isolé Ec et Ep sont constantes et ET = 0 U = 0
U = cte. Donc U de l’univers se conserve
• Pour un système adiabatique : Q = 0 U = W
• Pour un système qui subit une transformation isochore :W = 0 U = Q
• Pour un système quelconque : U = Q + W + W’
I3- Enthalpie :
L’enthalpie d’un système est définie par : H = U + PV où
PV est le terme correspondant à l’énergie d’expansion ou de compression du
système. H est toujours supérieure à U. H est aussi une fonction d’état et joue
un rôle privilégié dans les transformations isobares (très utiles en chimie)
II- Energie interne et enthalpie d’un gaz parfait
II1- Définition d’un gaz parfait
Un gaz parfait est constitué de particules de dimension nulle sans
interaction entre elles. C’est un modèle vers lequel tendent les gaz réels aux
basses pressions et hautes températures. L’équation d’état des gaz parfaits est
R.T
PV = nRT. Le volume molaire est : Vm = Il est indépendant de la nature du
P
gaz Parfait.
II2- Propriétés
U et H d’un gaz parfait ne dépendent que de la température T. Selon la 1ère
et la 2ème loi de Joule on a en absence de transformation de matière :
dU = Cv.dT ; dH = Cp.dT. dH = dU + d(PV) Cp.dT = Cv.dT + nRdT
Cp – Cv = nR Relation de Mayer
III- Expression de ΔU et ΔH pour certaines transformations
Pour un changement d’état physique ou une réaction chimique, on suppose
Tf = Ti avec W’ = 0.
III1- Transformation isochore (V = cte) :
A V = cte W = 0 U = QV
Lorsqu’un système évolue à V constant, la chaleur échangée avec l’extérieure est
égale à sa variation d’énergie interne.
III2- Transformation isobare (P = cte) : H + U + PV avec P = 0
H = U + PV + VP = Q - PV + PV + VP = Q. H = QP
Lorsqu’un système évolue à P = cte la chaleur échangée est égale à la variation
de son enthalpie.
III3- Relation entre ΔU et ΔH
H = U + PV. H = U +(𝜗)g.RT ; (𝜗)g = ∑ 𝜗i ;
1 1
Exemples : C(s) + O2(g) → CO(g) (𝜗)g = 1 - = 0,5 H = U + 0,5.RT
2 2
1
H2(g) + O2(g) → H2O ; Si T < 100°C (𝜗)g =-1,5 et si T > 100°C (𝜗)g =-0,5
2
V- L’état standard
V1- L’état standard d’un constituant pur
L’état standard d’un corps est l’état physiquement stable de ce corps sous
la pression de référence Préf = Po à la température T. Avant 1982 Po = 1 atm
Mais depuis 1982 Po = 1bar.
Exemple : L’état standard de l’eau est
• l’eau liquide à T = 25°C sous 1 bar
• l’eau vapeur à T > 100°C sous 1 bar.
Dans le cas général on a le tableau suivant :
Etat physique Etat standard
Gaz Pgaz = P° = 1 bar
Liquide ou solide seul dans sa phase Coprs purs dans l’état physique le
plus stable sous P° = 1 bar
Solution liquide ou solide : solvant Coprs pur liq ou solide sous P°
Solution liquide ou solide : soluté C = C° = 1 mol.L-1
Remarque : condition standard est différente de condition normale de
température et de pression (CNTP) où T = 0°C et P = 1 atm = 1,013.105 Pa.
V2- Enthalpie et énergie interne standard.
L’énergie interne standard U° et l’enthalpie standard H° d’un système sont
des valeurs de l’énergie interne et l’enthalpie du système lorsque chacun de ses
constituants i est dans état standard. : U° = ∑ n𝑖 U𝑖0 et H° =∑ n𝑖 H𝑖0
avec U𝑖0 énergie interne molaire standard du constituant i et H𝑖0 son enthalpie
molaire standard.
Remarque : Par convention quel que soit la température T, l’enthalpie molaire
standard d’un corps pur simple est nulle.
Etat physique à 298 K Br2(l) Br2(g) à P = 1bar Br2(aq) avec C° = 1 mol/L
H° (kJ/mol) 0,00 30,71 -0,92
De ces valeurs, l’état standard du brome à 298 K est l’état liquide
Remarque : Les grandeurs molaires standard se notent : X𝑚
0
Exemple : C𝑝𝑚
0
; C𝑉𝑚
0
dn𝑖
or H𝑖0 =cte et d = r𝐇 𝟎 = ∑ 𝛝𝒊 𝐇𝒊𝟎 de même r𝐔𝟎 = ∑ 𝛝𝒊 𝐔𝒊𝟎
𝜗𝑖
𝐝rH0 𝐝∆𝐫𝐔 𝟎
= r𝐂𝒑𝟎 . De même = r𝐂𝑽𝟎 .
𝐝𝐓 𝐝𝐓
𝐓
r𝐇 𝟎 (T) = r𝐇 𝟎 (T0) + ∫𝐓 𝐫𝐂𝒑𝟎 dT
𝟎
𝐓
De même r𝐔𝟎 (T) = r𝐔𝟎 (T0) + ∫𝐓 𝐫𝐂𝑽𝟎 dT
𝟎
26,92.10−3 1 1
T0) - (T2 - T02 ) +3,36.105(T - ) rH 0 (1273) = - 758,23.103
2 T0
26,92.10−3 1 1
+ 21,74(1273-298) - (12732 - 2982) +3,36.105( - )
2 1273 298
rH0
1 1 rH0
2
Données : C(s) +O2(g) → CO2(g) et CO(g) + O2(g) → CO2(g)
2
D’où rH10 = rH 0 + rH20 rH 0 = rH10 - rH20
VI2- Par les enthalpies de formation : loi de Hess
rH0
Réactifs → Produits
Corps simples
rH° = ∑𝑗 𝛼𝑗 ∆fH 0 (produits) - ∑𝑖 𝛼𝑖 ∆fH 0 (réactifs) = ∑𝑖 𝜗𝑖 ∆fH𝑖0 .
rH° = ∑𝑖 𝜗𝑖 ∆fH𝑖0 loi de Hess.
𝑟H0
Exemple : 2SH2(g) + SO2(g) → 3S(l) + 2H2O(g)
De la de Hess : rH 0 = 2.fH°(H2O) +3.fH°(S) – 2.fH°(SH2) - fH°(SO2)
VI3- Par les énergies de liaisons
a- Rappel sur l’énergie de liaison ou énergie de dissociation
C’est l’énergie qu’il faut fournir à une molécule à l’état gazeux pour la
dissocier en ses atomes à l’état gazeux :
DA−A DH−H
A-A(g) → A(g) +A(g) ; H2(g) → H(g) + H(g)
DA−B DH−Cl
A-B(g) → A(g) +B(g) ; H-Cl(g) → H(g) +Cl(g)
b- Détermination de l’énergie de réaction
𝑟H0
CH4(g) + 2O2(g) → CO2(g) + 2H2O(g)
4DC-H 2DO=O -2DC=O -4DO-H
Produits à T0
T
rH° = 𝑟H 0 (T0) + ∫T F ∑𝑘 nk C𝑃0 dT = 0 (réaction adiabatique)
0
b- Affinité électronique
AE1 AE2
−
𝑋(𝑔) → X(g) + e- ; 𝑋(𝑔)
−
→ −
𝑋(𝑔) + e-
A : (𝜗)g = - 2
B : (𝜗)g = 2
C : rC𝑃0 = C𝑃(𝑁𝐻3)
0
- C𝑃(𝑁2)
0
– C𝑃(𝐻2)
0
E : rH° = 2. fH°(NH3)
F : rH° = fH°(NH3)
2- L’enthalpie standard de la réaction : N2(g) + 3H2(g) → 2NH3(g) est
rH°(298K) = - 109,0 kJ.mol-1. R = 8,314 J.K-1.mol-1. L’énergie interne standard
de cette réaction rU°(298K) est :
A : rU°(298K) =
B : rU°(298K) =
C : rU°(298K) = - 111,48 kJ.mol-1
D : rU°(298K) =
3- On donne les enthalpies standard des réactions suivantes :
a- 9C +2Al2O3 → 6CO + Al4C3 rH° = 2559,0 kJ.mol-1
1
b- O2 +CO → CO2 rH° = - 283,0 kJ.mol-1
2
c- C + O2 → CO2 rH° = - 393,5 kJ.mol-1
3
d- O2 + 2Al → Al2O3 rH° = - 1675,7 kJ.mol-1
2
L’enthalpie standard de la réaction suivante : 3C + 4 Al → Al4C3 est :
A : rH° = - kJ.mol-1
B : rH° = - 129,4 kJ.mol-1
C : rH° = - kJ.mol-1
D : rH° = - kJ.mol-1
4- On réalise la réaction suivante : CO(g) + H2O(g) → CO2(g) + H2(g)
Données : rH°(298K) = - 41,17 kJ.mol-1 ; R = 8,314 J.K-1.mol-1
Données : fH°(CaCl2(s)) = - 796 kJ.mol-1 ; DCl-Cl = 121 kJ.mol-1 ; AE(Cl) = 355 kJ.mol-1
EI
SubH°(Ca(s)) = 178 kJ.mol-1 et Ca(g) → Ca2+ -
(𝑔) +2.e :EI = 1748 kJ.mol
-1
EXERCICE-2 :
On brûle 0,7663 g d’éthanol dans une bombe calorimétrie à volume constant, dont la
capacité calorifique, incluant l’échantillon, est 5643 J.K-1. La combustion provoque une
hausse de la température de la bombe de 20,62 à 24,64°C. Quelle sont les valeurs de
W, Q, U et H associées à la combustion d’une mole d’éthanol ?
EXERCICE-3 :
Dire parmi les réactions suivantes celles qui constituent des réactions standard de
formation. Justifier les réponses
(1)C(diamant) + O2(g) ←⃗⃗⃗ CO2(g) ; (2) C(graphite) + O2(g) ←⃗⃗⃗ CO2(g)
1
(3) NO(g) + O2(g) ← ⃗⃗⃗ NO2(g) ; (4) C(graphite) + O(g) ← ⃗⃗⃗ CO(g)
2
(5) On donne la température de fusion du fer : TF = 1809 K
3
(a) 2Fe(l) + O2(g) ←
⃗⃗⃗ Fe2O3(s) à T = 800 K
2
3
(b) 2Fe() + O2(g) ←
⃗⃗⃗ Fe2O3(s) à T = 1900 K Fe() est une variété du fer à l’état solide
2
3
(c) 2Fe() + O2(g) ←
⃗⃗⃗ Fe2O3(s) à T = 298 K
2
EXERCICE-4 :
La variation d’enthalpie dans la réaction de formation d’une mole de IBr(g), à partir de
I2(s) et Br2(l) à 298 K sous une pression de 1 atm est 41,26 kJ.mol-1. Calculer l’enthalpie
de la réaction à 114°C lorsque tous les participants sont gazeux.
I2(s) I2(g) Br2(l) Br2(g) HBr(g)
subH°(J ) à 114°C 62360
vapH°(J ) à 59°C 30130
0 -1
Cp (J.K .mol ) -1
55,6 32,7 72,0 32,7 32,7
EXERCICE-5 :
Calculer la température théorique (température de flamme) de la combustion isobare
du monoxyde de carbone :
1- Avec la quantité théorique d’oxygène pur
2- Avec la quantité théorique d’air
CO2 CO N2
fH°(J.mol-1) à 298 K -393000 -110400 0
Cp0 (J.K-1.mol-1) 30,53+1,299.10-2.T 27,17+4,18.10-3.T
Chp-3 : Les 2ème et 3ème principes de la thermodynamique chimique.
Enthalpie libre G. Le potentiel chimique
Objectifs
- Savoir appliquer le 2ème et 3ème principe de la thermodynamique
- Savoir appliquer la 1ère et la 2ème identité de la thermodynamique
- Savoir déterminer l’entropie de réaction des gaz et des corps condensés
- Savoir exprimer les variations élémentaires de U, H, G et F
- Savoir appliquer la relation de Gibbs-Helmholtz
- Connaître l’expression du potentiel chimique d’un constituant gazeux,
liquide ou solide d’un mélange idéal et pour un soluté dans une solution
diluée idéale.
- Savoir relier l’enthalpie libre G d’un système aux potentiels chimiques de
ses constituants
Prérequis
- Connaître le 1er principe et savoir l’appliquer
- Savoir définir les états standard
- Savoir dériver les fonctions à plusieurs variables
𝜕U 𝜕H
dU = TdS – PdV + ∑𝑖( ) . dni ; dH = TdS +VdP + ∑𝑖( ) . dni
𝜕ni S,V,𝑛j≠i 𝜕ni S,P,𝑛j≠i
𝜕G
dG = VdP – SdT + ∑𝑖( ) . dni
𝜕ni P,T,𝑛j≠i
H 𝜕G/T
= -( )P relation de Gibbs Helmholtz
T2 𝜕𝑇
m
quantité de matière ∑ 𝑛𝑖 ; Mm = ∑ 𝑛𝑖
𝜕X 𝜕X 𝜕X
dX = =(
𝜕T
)dT + =( )dP
𝜕P
+ ∑𝑖 ( )
𝜕ni P,T,𝑛j≠i
. dni
P,,𝑛𝑖 T,,𝑛𝑖
𝜕X 𝜕X
dX = =(
𝜕T
)dT + =( )dP
𝜕P
+ ∑𝑖 X𝑖 dni
P,,𝑛𝑖 T,,𝑛𝑖
Remarque : Pour une phase comportant la substance pure i, toute
X
grandeur molaire partielle est en fait une grandeur molaire : Xi = = Xm . Dans
ni
V
𝜕V
V2 =(𝜕𝑛 ) ; Vm = = x1.V1 +x2.V2 ou Vm volume molaire du
2 T,,𝑛1 n1 +n2
mélange
𝜕G
- L’enthalpie libre molaire partielle Gi : Gi = ( )
𝜕ni P,T,𝑛j≠i
𝜕G
dG = VdP – SdT + ∑𝑖( ) . dni = VdP –SdT + ∑𝑖 G𝑖
𝜕ni P,T,𝑛j≠i
𝜕H
dH = TdS +VdP + ∑𝑖( ) . dni = TdS +VdP + ∑𝑖 μ𝑖 dni
𝜕ni S,P,𝑛j≠i
𝑑𝜇𝑖 𝑑 𝑑𝐺 𝑑 𝑑𝐺 𝑑
b- Influence de la pression A T = cte = ( )= ( )= (V) =V𝑖
𝑑𝑃 𝑑𝑃 𝑑𝑛𝑖 𝑑𝑛𝑖 𝑑𝑃 𝑑𝑛𝑖
qui est le volume molaire partiel du corps i ; si i est seul V𝑖 = V𝑖∗ d𝜇𝑖 =V𝑖∗ dP
P
μ𝑖 (T,P2) = μ𝑖 (T,P1) + ∫P 2 V𝑖∗ dP
1
TD
2- A T et P cte G =∑𝑖 𝑛𝑖 𝜇𝑖 = nO2 μ𝑂2 + n𝑁2 μ𝑁2 +n𝐻2 μ𝐻2 = - 435,62 J.mol-1
EXERCICE-2
Un récipient adiabatique est séparé en deux compartiments identiques. Le
1er contient 2,0 mol de H2 (noté 1 par la suite) sous 3,0 bar à 25°C et le 2nd
3,0 mol de Ar (noté 2 par la suite) sous 4,5 bar à 25°C, ces deux gaz étant
supposés parfaits. On enlève la paroi de séparation : les deux gaz se
mélangent sans réagir.
1- Quelle est la température finale ?
2- Pour une fonction d’état X, on appelle grandeur de mélange la
différence : Xmél = Xaprès mélange – Xavant mélange . Déterminer Hmél, Gmél
et Smél et conclure.
1- Les compartiments étant à 25°C alors la température finale est 25°C
2- Xmél = Xaprès mélange – Xavant mélange
a- Hmél = Haprès mélange – Havant mélange
L’enthalpie des gaz parfaits dépend de la température. Ici avant et
après le mélange la température est cte alors Hmél = 0
b- Gmél = Gaprès mélange – Gavant mélange
P𝑖
G =∑𝑖 𝑛𝑖 𝜇𝑖 ; Gavant mélange = GI= n1 μ1𝐼 +n2 μ2𝐼 ; 𝜇𝑖 = 𝜇𝑖0 + RTln
P0
P1𝐼 P2𝐼
GI = n1 (𝜇10 + RTln ) + n2 (𝜇20 + RTln ) ; Gaprès mélange = GF
P0 P0
P1𝐹 P2𝐹
GF = n1 μ1𝐹 +n2 μ2𝐹 =n1 (𝜇10 + RTln ) + n2 (𝜇20 + RTln )
P0 P0
P1𝐹 P2𝐹
Gmél = GF – GI = n1 .RTln + n2 .RTln
P1𝐼 P2𝐼
𝑛𝑖 𝑅𝑇 𝑛𝑖 𝑅𝑇 PI
PI = et PF = PF = Gmél = - (n1 + n2)RT.ln2 = - 8,59 kJ
𝑉 2𝑉 2
𝜕𝐺
c- Smél = Saprès mélange – Savant mélange = SF - SI ; or S = - ( )P alors
𝜕𝑇
𝜕(G𝐹 −G𝐼 ) 𝜕Gmél
Smél = - ( )P = - ( )P = (n1 + n2)R.ln2 = 28,8 J.K-1
𝜕𝑇 𝜕𝑥
3
EXERCICE-3 Soit la réaction ZnS(s) + .O2 → ZnO(s) + SO2(g)
2
Cette réaction a lieu à 1300 K. Calculer à cette température :
1- L’enthalpie standard de la réaction
2- L’enthalpie libre standard de la réaction
3- La chaleur de réaction à volume constant
Données :
ZnS(s) ZnO(s) SO2 (g) O2 (g)
S°(J/K.mol) à 298 K 57,74 43,51 248,53 205
ΔfH°(kJ/mol) à 298 K - 202,92 - 347,98 - 296,9 0
Cp°(J/K.mol) 58,05 51,64 51,1 34,24
1300
1- rH°(1300K) = rH°(298K) + ∫298 rC𝑃0 . dT
Or A = - ∆𝑟G donc :
- Si ∆𝑟G < 0 le système évolue dans le sens 1
- Si ∆𝑟𝐺 > 0 𝑙𝑒 𝑠𝑦𝑠𝑡è𝑚𝑒 é𝑣𝑜𝑙𝑢𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒 𝑠𝑒𝑛𝑠 2
- Si ∆𝑟G = 0 le système est dans un état d’équilibre chimique.
Remarque : dG = VdP – SdT - A d = - A d si T et P sont constante.
Or Ad > 0 . Alors à T et P constantes :
- Si dG > 0 il n’y a pas de réaction chimique
- Si dG < 0 il y a réaction chimique
′2
′1
a a
α1 lna1 - α2 lna2 ) = - ∑𝑖 ϑ𝑖 μ0𝑖 - RTln( 11 22 ) .
a1 a2
𝜗
= - ∑𝑖 ϑ𝑖 μ0𝑖 – RT ∑𝑖 ϑ𝑖 ln𝑎i = 𝐴0 - RTln∏i a𝑖 𝑖
𝜗
A = 𝐴0 - RTln∏i a𝑖 𝑖 avec 𝐴0 =- ∑𝑖 ϑ𝑖 μ0𝑖
𝜗 𝜗
A = 𝐴0 - RTln∏i a𝑖 𝑖 = 𝐴0 – RTlnQ avec Q =∏i a𝑖 𝑖 appelé quotient de
réaction
a2NH3
⃗⃗⃗ 2NH3 Q =
Exemple : N2 + 3H2 ←
aN2 a3𝐻2
Le quotient de réaction varie en fonction de l’avancement de la réaction. A l’équilibre
chimique A = - ∆𝑟G = 0. Dans ce cas Q = K appelée constante d’équilibre ou
constante de réaction.
P RT RT
K x . (P0 )ϑ = ∏𝑖 C𝑖 𝑖 ( P0 )∆𝜗 = K C ( P0 )∆𝜗 avec K C qui est
𝜗
K(T) =
Exemples :
1- CaCO3(s) → CaO(s) + CO2(g) : K(T) =
EXERCICE-4
1- On étudie à T = 550 K et P = 1 bar, la synthèse du pentachlorure de phosphore
selon : PCl3(g) + Cl2(g) → PCl5(g) avec K° = 0,30.
←
a- Proposer un tableau d’avancement en utilisant l’avancement de réaction
puis le taux de conversion pour un mélange PCl3 (n mol) + Cl2 (n mol)
b- Calculer les proportions à l’équilibre
2- On étudie à T = 800 k et P = 1 bar, la synthèse du trioxyde de soufre selon :
2 SO2(g) + O2(g) → 2 SO3(g) avec K° = 1,21.1010. Le mélange gazeux à
←
l’entrée du réacteur contient 7 mol de SO2, 10 mol de O2 et 83 mol de N2.
a- Proposer un tableau d’avancement de réaction
b- Calculer l’avancement à l’équilibre et la quantité de SO2 restante, puis sa
pression partielle.
EXERCICE-5 Dans un tube en fer, à 800°C , on fait passer un mélange
gazeux ( H2 + HCl), sous P = P° = 1 bar. On appelle x la fraction molaire du
dihydrogène dans ce mélange. Le fer peut être corrodé en chlorure ferreux selon la
réaction : Fe(s) + 2 HCl(g) → FeCl2(s) + H2(g)
←
On donne à 800°C les enthalpies libres standard de formation de FeCl2(s) fG° = - 196
kJ.mol-1 et de HCl(g) fG° = - 103 kJ.mol-1.
1- Condition d’équilibre
a- Calculer l’affinité chimique standard à 800°C
b- En déduire la constante d’équilibre K° à 800°C
c- Quelle est la composition du mélange gazeux à l’équilibre caractérisée par xe ?
2- Condition d’évolution spontanée
a- En fait le mélange gazeux ( H2 + HCl) circule dans le tube en fer avec une
fraction molaire à l’entrée x0 = 0,25. Peut-il y avoir corrosion ?
b- Un étranglement du tube provoque une surpression. Pour quelle pression
pour le même mélange, y a-t-il corrosion ?
I2- La variance : v
En thermodynamique chimique, la variance v est le nombre de paramètres
intensifs qu’il est nécessaire de fixer pour déterminer l’état d’équilibre du
système. Elle se calcule en utilisant le théorème de Gibbs ou la règle des
phases : v = C + 2 - avec C = (N- k- r) où :
C est le nombre de constituants indépendants
N est le nombre total de constituants
k est le nombre d’équilibre
r est le nombre de relations particulières
est le nombre de phases
2 représente T et P. Mais si ()g = 0 alors la pression n’est plus un
facteur d’équilibre dans ce cas v = C + 1 - .
I3- Exemples de calcul de variance
a- Equilibre homogène : N2(g) + 3 H2(g) ←⃗⃗⃗ 2 NH3(g)
a1- Mélange quelconque ici ()g = 2-4 = - 2 ≠ 0
b- Equilibre hétérogène
b1- CaCO3(s) ←
⃗⃗⃗ CaO(s) + CO2(g) ; ()g = 1- 0 = 1 ≠ 0
v = ( 3 – 1 – 0) + 1 – 2 = 1; système monovariant
Dans la plupart des cas, le système obéit à une loi de modération : son évolution
tend , par ses effets, à s’opposer à la perturbation imposée, c’est –à-dire à en
modérer les effets.
K
L’affinité chimique s’écrit : A = RTln
Q
- Si Q = K alors A = 0 équilibre chimique
- Si Q < K alors A > 0 sens 1
- Si Q > K alors A < 0 sens 2
Q<K K Q>K Q
Sens 1 → sens 2 ←
EXERCICE-3
On étudie la synthèse du méthanol selon : CO(g) + 2 H2(g) → CH3OH(g) à T et P
←
fixées
1- Que se passe-t-il si l’on ajoute à l’équilibre une faible quantité d’un gaz inerte ?
2- Que se passe-t-il si l’on ajoute à l’équilibre une petite quantité de dihydrogène ?
3- Que se passe-t-il si l’on ajoute à l’équilibre une petite quantité de CO ?
EXERCICE-4
On étudie la dimérisation du dioxyde d’azote selon : 2 NO2(g) → N2O4(g) à T et V
←
fixés. (T = 300 K et V = 5,9 L). A l’équilibre, on dispose de 73 mmol de N2O4 et 163
mmol de NO2.
1- Calculer la constante d’équilibre à 300 K
2- Que se passe-t-il si l’on ajoute 1 mmol de NO2 à l’équilibre ?