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SOURCES D’ENERGIE ET
TECHNOLOGIES DE STOCKAGE
LE RAYONNEMENT SOLAIRE
2
CHAPITRE 3 : RAYONNEMENT SOLAIRE A LA LIMITE DE L'ATMOSPHERE.
1. Introduction
Dans tout processus de conversion, la transformation se produit avec des pertes d’énergie, en général
sous forme thermique (chaleur). On définit alors un rendement de conversion thermique.
Lorsqu'un corps échange spontanément de l'énergie avec son environnement, on parle de transfert
thermique.
Les conditions dans lesquelles l'énergie est émise ou reçue par rayonnement sont liées aux propriétés des
corps mis en jeu.
Un corps, placé dans des conditions telles que sa température soit supérieure à celle de son
environnement va émettre de l'énergie vers cet environnement, sous forme d'un rayonnement
électromagnétique.
Un tel rayonnement prend naissance chaque fois qu'il y a déplacement d'une charge électrique : le retour
d'un électron excité à son niveau normal libère la quantité d'énergie nécessaire sous forme d'une
radiation électromagnétique.
Chacune de ces radiations peut être caractérisée par la valeur de sa longueur d'onde λ, et tout se passe
comme si, dans un rayonnement électromagnétique, les radiations existaient indépendamment les unes
des autres. La figure ci-dessous donne une idée des différentes longueurs d'onde qui constituent le
rayonnement électromagnétique.
3
γ X UV V IR HERTZ
Longueurs d'onde m
Å nm µm mm m
- - - - - - - - - - - - -
10 13 10 12 10 11 10 10 10 9 10 8 10 7 10 6 10 5 10 4 10 3 10 2 10 1 1 10 102
UV VISIBLE
µm
UV
0,390 0,455 0,577 0,622 0,77
0,492 0,597
2. Grandeurs énergétiques liées au rayonnement
Dans un milieu transparent et homogène, le rayonnement se propage en ligne droite. Nous considérons
qu’une quantité d'énergie Q se propage sous forme de rayonnement électromagnétique, selon des rayons
de propagation.
2.1 Angle solide Ω : en géométrie plane, on caractérise la portion de plan comprise entre deux demi-
dl
droites Ox et Oy par l'angle θ = tel que :
R
A' y
R=1 B'
O θ dl
B
(
La mesure de θ est encore égale à la longueur BB' de l'arc découpé sur le cercle de rayon 1. L'angle θ
est sans dimension.
De la même manière, on caractérise la portion de l'espace intérieure à un cône par un angle solide dont la
mesure sera :
4
- soit le rapport entre l'aire dS découpée sur une sphère (Σ) et le carré de son rayon R,
- soit l'aire dΩ découpée sur une sphère de rayon R =1.
R=1 dS
→ →
dΩ u dS
M
O
→
n
x
R
(Σ)
L'angle solide élémentaire dΩ sous lequel, du point O, on voit un élément de surface dΣ de la sphère (Σ)
est défini par la relation :
→ → → →
dΩ d S.u dS. n . u dS cos (α) dΣ
2
= dΩ = 2
= 2
= 2
=
1 R R R R2
→
dS : vecteur élément de surface ;
→
→ → OM →
u : vecteur unitaire du rayon vecteur OM : u = ;
R
→
n : vecteur unitaire normal à dS ;
→ →
α = ( u, n );
dΣ = dS cos (α) : élément d' aire projetée.
D’une manière générale, l'angle solide élémentaire dΩ sous lequel, d'un point O, on voit un élément de
→ →
d S.u dS cos (α) dΣ
surface dS centré sur M est défini par la relation : dΩ = = =
R2 R2 R2
5
dS y
R=1
→
dΩ u
M
O
→ →
n dS
x
dΣ = dS cos (α)
dS y
→
dΩ M u
O
α
→ →
dS
α n
Exemple : Quel est l’angle solide sous lequel de la terre on voit le soleil, sachant que :
Rs2 (0,7.106 ) 2
Ω=π 2
=π 6 2
= 0,6878.10- 4 stéradians
Ro (149,6.10 )
2.2 Flux énergétique φ : le flux énergétique de rayonnement, c'est la puissance émise par une source,
transportée par un faisceau ou reçue par une surface sous forme de rayonnement, et on l'exprime en
dQ
Watts (W) : φ =
dt
2.3 Intensité énergétique : I
L'intensité d'un faisceau ou d'une source dans une direction donnée est le quotient d’une portion dφ du
flux émis par la source dans une direction considérée, dans un cône infiniment petit, axé sur cette
direction, par l'angle solide élémentaire dΩ déterminé par ce cône :
dφ
I=
dΩ
6
L'intensité s'exprime en Watts par stéradian (W.sr-1).
dφ
D dS
dΩ = dS / D2
Source
dI d 2φ
L= =
dS cos (θ) dΩ . dS cos (θ)
La luminance s'exprime en Watts par mètre carré et par stéradians (W.m-2.sr-1).
7
2.6 Eclairement énergétique : E (ou Irradiance)
L'éclairement énergétique en un point d'une surface réceptrice est le quotient du flux reçu par un élément
infiniment petit entourant le point, par l'aire de cet élément :
dφ
E=
dS
L'éclairement s'exprime en Watts par mètre carré (W.m-2).
3.1 Introduction
Tout corps échange spontanément, et en permanence de l'énergie sous forme de rayonnement avec les
corps qui constituent son environnement.
- au cours du refroidissement, la quantité d'énergie émise par un corps, par unité de temps,
diminue ;
- pour chaque corps caractérisé par son état de surface, il en résulte un comportement différent
quant à la diminution de la quantité d'énergie émise.
Afin de pouvoir chiffrer cette différence, on fait appel à un corps parfait de référence qu'on appelle
"corps noir", et qui est capable d’émettre un maximum d’énergie calorifique.
On appelle corps noir tout corps, placé à la température T, dans un milieu au zéro absolu, susceptible
d'émettre un rayonnement dont la puissance par unité de surface (appelée émittance du corps noir) est
donnée par la loi de Stefan : MCN = σ T4
,
T est la température absolue du corps, exprimée en Kelvin (K),
MCN étant obtenue en Watts par mètre carré (W.m-2) de surface émissive.
La loi de Lambert précise que : l'émission à partir d'un point de la surface émissive d'un corps noir se fait
dans tout l'espace, ou dans la demi-sphère d'espace entourant ce point s'il s'agit d'une surface plane.
On dit que l'indicatrice d'émission du corps noir est hémisphérique.
8
Selon l'état de surface d'un corps, la géométrie de son indicatrice d'émission peut être différente, on parle
alors d'un corps quelconque.
L'émittance des autres corps, placés dans les mêmes conditions de température que le corps noir, est
donnée par la formule :
M = ε σ T4
Pour un corps quelconque, ce facteur ε n'est pas constant dans toutes les directions autour du point
considéré. Afin de comparer l'émittance d'un corps quelconque à celle d'un corps noir, on considère le
facteur d'émission εθ dans une direction donnée, la même pour le corps considéré et le corps noir : on
parlera alors d'émissivité directionnelle.
L'émissivité directionnelle εθ est le rapport entre l'intensité du rayonnement du corps, émise dans une
direction donnée faisant un angle θ quelconque avec la normale à la surface du corps, et celle émise dans
la même direction par un corps noir :
Iθ
εθ =
I CN,θ
Elle relie la puissance du corps noir, rayonnée à la longueur d’onde λ (ou émittance monochromatique),
à sa température absolue T à l’aide de la relation :
9
C1 λ−5
M oλ (λ, T) =
C
Exp 2 - 1
λT
C1 = 2 π h C02 = 3,741 10 -16 W.m2 = 3,741 10 8 W.µm4.m-2,
h C0
C2 = = 0,014388 m.K = 14 385 µm.K.
k
h = 6,6255.10 -34 J.s est la constante de Planck,
C0 = 2,9979.10 8 m.s-1 est la vitesse de propagation des ondes électromagnétiques dans le vide ;
k = 1,3805.10 -23 J.K-1 est la constante de Boltzmann.
Pour chaque température T, cette relation permet de représenter la distribution spectrale de l’émittance
du corps noir en fonction de la longueur d’onde λ. On constate que :
1010
Log10 ( Mλo )
µm-1)
Emittance du corps noir Mλo (W.m-2.µ
106
Températures T (K)
λM = 0,500 µm)
5800 (λ
104 λM = 0,966 µm)
3000 (λ
λM = 2,898 µm)
1000 (λ
102
λM = 7,769 µm)
373 (λ
1
0 2 4 6 8 10 12 14 16 18 20
Longueur d’onde λ (µ
µm)
- ces courbes représentent une dissymétrie prononcée : leur croissance avec λ (courtes longueurs
d’onde) est plus rapide que leur décroissance ;
- à chaque température T correspond une courbe ayant un maximum situé à une valeur λM de la
longueur d’onde, variable avec T ;
- pour les longueurs d’onde λ ≤ 0,5.λM et λ ≥ 8.λM, il n’y a pratiquement plus d’énergie rayonnée
(moins de 1 %) ;
10
- la courbe relative à une température T1 est toujours située au-dessus de celle relative à la température
T2 < T1.
Lorsque la température T croît, l’abscisse λM du maximum de Mλo se déplace vers les courtes longueurs
d’onde telles que :
λM . T = constante
Si λM est exprimée en µm et T en Kelvin, la constante = 2898 µm.K.
Remarque : le déplacement de λM vers les courtes longueurs d’onde lorsque T croît, explique le fait que,
pendant son échauffement, un corps :
- pour une température très élevée, le spectre d’émission du corps recouvre tout le domaine du visible,
ce qui correspond à une émission de lumière blanche.
C1 C1 T5
M λo M (λ, T) = =
C C
λ5 Exp 2 - 1 (λT)5 Exp 2 - 1
λT λT
C1
En posant : B (λ ) = ,
C
(λT) Exp 2 - 1
5
λT
D’après la loi de déplacement de Wien (1ère loi de Wien), le maximum d’émission correspond à :
λM T = Cte = 2898 µm.K, ce qui permet d’écrire, quelque soit la température T du corps noir :
C1 C1
B= =
C C
(λT)5 Exp 2 - 1 (2989)5 Exp 2 - 1
λT 2898
11
C'est-à-dire :
Cte 2898
à T = 100 °C : λM = = = 7,77 µm
T (100 + 273)
Cte 2898
à T = 5800 °C : λM = = = 0,5 µm
T 5800
→ Il n’y a pratiquement pas de recouvrement entre la partie utile du spectre du rayonnement solaire
considéré comme un corps noir émettant à la température (T = 5800 K) et celui d’un corps noir de
température d’émission (T = 373 K), voisine de celles des capteurs solaires par exemple.
Cette loi fournit l’émittance totale du rayonnement du corps noir dans le vide en fonction de sa
température absolue.
Par intégration sur toutes les longueurs d'onde de la loi de Planck, on peut établir la loi de Stefan-
Boltzmann relative à l'émittance des corps noirs :
M o = ∫ 0∞ M λo (λ, T) . dλ = σ T 4
2 π5 k 4
M est exprimée en W.m , et T en Kelvin, σ =
o -2
2 3
= 5,67.10-8 W.m- 2 .K - 4
15 C0 h
Application : l’émittance totale du rayonnement du corps noir dans le vide en fonction de sa température
absolue est M° = σ T4,
12
5. Répartition spectrale de l'énergie émise
Tout corps (noir ou quelconque), de température absolue T, peut être considéré comme une source de
rayonnement qui émet, sous forme de radiations de toutes longueurs d'onde, une quantité d'énergie :
- proportionnelle à T4 ;
- non uniforme dans toutes les directions (sauf pour les corps noirs);
- non répartie dans tout le domaine de ces longueurs d'onde.
Pour chaque température T, on peut tracer la courbe de variation de l’émittance du corps noir Mλo, en
C1 λ−5
fonction de la longueur d’onde λ, à l’aide de la loi de Planck : M λo (λ, T) =
C
Exp 2 - 1
λT
100 100
80 80
µ m-1)
µ m-1)
60 60
Mλo (W.m-2.µ
Mλo (W.m-2.µ
40 40
20 20
0 0
0.0 1.0 2.0 3.0 4.0 5.0 0 10 20 30 40 50 60 70
λ (µm) λ (µm)
Malgré que les allures des courbes obtenues sont les mêmes quelle que soit la température d’émission,
elles présentent des différences :
2898
- de positionnement : chaque courbe est centrée sur la valeur de λ = λ M = , d’où un décalage sur
T
l’axe des abscisses des maxima des courbes (1ère loi de Wien) ;
- d’amplitude : l’amplitude maximale de chaque courbe est très différente par rapport aux autres (2ème loi
de Wien) ;
- d’étendu : le spectre d’émission s’étend sur un domaine de longueurs d’onde plus ou moins
large (0,5.λM ≤ λ ≤ 8.λM).
Dans un cas général, deux corps rayonnant à des températures différentes, échangent chacun avec son
environnement, de l’énergie sous forme du même rayonnement électromagnétique, mais :
13
M λo
En utilisant les coordonnées réduites adimensionnelles : 0 ≤ ≤ 1 , il est possible de représenter sur
M oMax
un même graphique la répartition spectrale de tout corps noir, quelque soit sa température d’émission
T.
T = 5800 K
T = 373 K
1.0
Moλ / MoMax
0.8
0.6
0.4
0.2
0.0
0 10 20 30 40 50 60
0,5 7,77 µm)
Longueurs d’onde (µ
IR
λ
De même, l’utilisation en abscisse, des coordonnées réduites : 0,5 ≤ ≤ 8 permet d’obtenir la
λM
répartition spectrale de l’énergie émise par un corps noir, quelque soit sa température, et d’indiquer les
pourcentages d’énergie comprises entre : λ = 0 et λ = 0,5 – 1 – 2 – 2,5 – 5 et 8 λM.
14
Moλ Moλ
λ / λM λ / λM
0,01 0,01
0,25 0,25
0,72 0,72
0,82 0,82
0,97 0,97
0,99 0,99
Μολ Μολ
T = 373 K T = 5800 K
λ (µm) λ (µm)
7,77 0,50
Tout corps peut être considéré comme une source de rayonnement ou émetteur, mais peut être aussi
considéré comme récepteur du rayonnement émis par d’autres sources.
15
Φi
Φr
Φa
Φt
Si Φi, Φa, Φr et Φt sont respectivement les flux totaux incident, absorbé, réfléchi et transmis, on
appelle :
Φa
- absorptivité totale du corps, la quantité : α=
Φi
Φr
- réflectivité totale du corps, la quantité : ρ=
Φi
Φt
- transmissivité totale du corps, la quantité : τ=
Φi
Pour tenir compte de l’influence de la longueur d’onde λ, on définit, d’une façon analogue, les grandeurs
monochromatiques suivantes :
Φ aλ
- absorptivité monochromatique : αλ =
Φ iλ
Φ rλ
- réflectivité monochromatique : ρλ =
Φ iλ
Φ tλ
- transmissivité monochromatique : τλ =
Φ iλ
16
et où Φiλ, Φaλ, Φrλ et Φtλ désignent maintenant les flux monochromatiques.
6.1 La transmission :
Si dans le vide les rayons se propagent en ligne droite, dans un milieu matériel, la transmission du
rayonnement est liée à la transparence du milieu (liquide, solide, gazeux), elle-même liée à la longueur
d’onde λ du rayonnement et à l’épaisseur du matériau traversé.
En plus d’une atténuation de l’intensité du faisceau, donc de l’énergie transportée, que peuvent
provoquer les intéractions entre photons et molécules, la transmission des rayons peut s’effectuer :
- avec des modifications plus ou moins importantes pour les corps translucides : transmission
diffuse,
Exemple : Si nous définissons un corps opaque comme laissant passer moins de 1/1000e du rayonnement
incident, et un corps transparent comme laissant passer plus de la moitié du rayonnement transparent,
l’eau doit être considérée comme :
- transparente pour la radiation 0,5 µm si l’épaisseur traversée est inférieure à 5 mètres environ,
6.2 La réflexion :
Certains corps peuvent réfléchir une très grande partie du rayonnement incident,
- soit de manière spéculaire obéissant aux lois de l’optique géométrique (métaux à surface polie
tels que l’argent ou l’or) ,
- soit de manière diffuse, sans direction privilégiée (surfaces très rugueuses ou réflecteurs
lambertiens).
i i
17
- soit d’une manière intermédiaire, (ce qui est le cas pour la majorité des surfaces rencontrées en
réalité).
6.3 L’absotption :
La mécanique quantique nous apprend que les états d’énergie que peut prendre une molécule sont bien
définis et discrets.
Le passage d’un état à un autre correspond à la transition d’un niveau d’énergie Ei à un autre Ef qui se
fait par absorption ou émission d’un photon hν = Ef – Ei.
Pour que la transition ait lieu (absorption ou émission), il faut qu’il y ait une interaction entre le champs
électromagnétique de l’onde et la matière.
Selon les caractéristiques des niveaux, les transitions sont plus ou moins probables et, pour chaque
espèce de molécule, on aura une série de raies d’absorption.
Comme pour l’émission, et dans le but d’introduire une comparaison entre le diverses caractéristiques
d’absorption, on défini un absorbeur parfait pour lequel le coefficient d’absorption α = 1. C’est le corps
noir qui est à la fois émetteur parfait et absorbeur parfait.
Pour le cas d’un corps quelconque, on défini un facteur d’absorption monochromatique αλ,θ qui, par
intégration pour l’ensemble des radiations λ composant le rayonnement considéré, et pour toutes les
directions d’incidence θ, permet d’obtenir le coefficient d’absorption global :
α = ∫ ∫ α λ, θ dλ dθ
λ θ
Exemple : la vapeur d’eau n’absorbe dans le domaine de longueurs d’onde (1 µm – 3 µm) que les
radiations de longueurs d’onde :
Ces radiations correspondent à des transitions entre niveaux de vibration et rotation de la molécule
d’eau.
6.4 La diffusion :
La diffusion concerne la reémission d’une onde de même fréquence ν que l’onde incidente, mais de
direction différente : le champs électrique de l’onde incidente fait osciller l’atome ou le corpuscule qui
devient source de rayonnement.
La répartition de l’onde diffusée dans l’espace dépend du rapport du diamètre de la particule diffusante à
la longueur d’onde λ.
18
→
Si la particule reçoit un éclairement monochromatique Eλ arrivant selon la direction n , l’intensité
→
diffusée Iλ dans une direction faisant l’angle θ avec n est : I λ = f (θ, a) E λ
Iλ
Eλ
θ
→
n
f (θ,a) est une fonction de diffusion qui dépend de l’angle de diffusion θ et du diamètre a de la particule.
Selon les dimensions des particules diffusantes, on peut envisager trois types principaux de diffusion :
- la diffusion moléculaire (Rayleigh) : elle concerne la diffusion du rayonnement par les particules
de dimensions a < λ.
- la diffusion par les goûtes d’eau (Mie) : elle concerne la diffusion du rayonnement par des
gouttellettes d’eau de dimensions a > λ.
- La diffusion par les aérosols : située entre les deux, elle concerne la diffusion du rayonnement
par des particules solides ou liquides de dimensions a comprises entre 10-3 µm et 102 µm, surtout
abondantes dans la basse altitude.
Dans le cas général, quelque soit le corps utilisé, ses propriétés radiatives monochromatiques doivent
satisfaire les relations :
αλ + ρλ + τλ = 1
et αλ = ελ.
Dans le cas des surfaces collectrices d’énergie solaire, on utilisera souvent des matériaux opaques
(τλ = 0) :
αλ + ρλ = 1
Pour capter le rayonnement solaire, il faudra trouver des matériaux dont la surface a un coefficient de
réflexion nul (ρλ = 0) dans tout le spectre solaire (pratiquement de 0,25 à 2,5 µm) → α(0,25 – 2,5 µm) = 1.
α ρλ
1
19
A la température de fonctionnement des capteurs solaires (environ 100°C), le corps noir a un spectre
d’émission dans l’IR (pratiquement de 3,8 à 62 µm). Pour qu’il n’y ait pas de pertes par réémission de
rayonnement, il faut que le corps utilisé présente une absorption nulle dans ce domaine.
En récapitulatif : on appelle corps sélectifs, tout corps dont les propriétés radiatives monochromatiques
ont les caractéristiques suivantes :
- ce sont des matériaux opaques au rayonnement incident (τλ = 0) ;
- leur surface présente un coefficient de réflexion nul (ρλ = 0) dans tout le domaine visible du spectre
solaire (∆λs = 0,25 – 2,5 µm) ;
- ce sont des matériaux qui ont un coefficient d’absorption nul (αλ = 0) dans le domaine de l’IR (∆λIR
= 3,8 – 62 µm).
Remarque : quels que soient les matériaux utilisés comme capteurs de l’énergie solaire, il y aura toujours
des pertes puisqu’ils seront :
- portés à une certaine température (pertes par rayonnement),
- en contact avec d’autres corps comme les isolants (pertes par conduction),
- en contact avec l’air ambiant (pertes par convection).
L’élimination ou la diminution de ces pertes nécessitent un calcul rigoureux de tous ces échanges
thermiques.
Application (effet de serre) : le verre est un corps sélectif : il est transmissif pour le rayonnement visible
∆λs (τλ = 0,9), mais opaque pour le rayonnement infra rouge ∆λIR (τλ = 0,1).
1. Introduction
Le soleil (source) émet dans l’espace environnant un flux énergétique intense dont la terre (récepteur)
intercepte une faible partie.
Selon son utilisation, l’étude du rayonnement solaire peut être abordée de deux façons :
- en s’intéressant uniquement à la puissance énergétique totale reçue sur une surface unité ;
l’influence de l’atmosphère.
20
2. La constante solaire
A la limite de l’atmosphère, l’éclairement énergétique est appelé " constante solaire ". C’est la puissance
énergétique totale (pour toutes les longueurs d’onde λ) envoyée par le soleil sur une surface unité,
normale aux rayons solaires et située à la distance moyenne terre-soleil r0 = 1 UA = 149,6.106 km.
Dans l’échelle radiométrique mondiale WRR (World Radiometric Reference), la valeur adoptée
actuellement pour la constante solaire est : Io = (1367 ± 7) W/m2.
Les variations annuelles régulières de la distance terre-soleil, dues au fait que la trajectoire de la terre
autour du soleil est une ellipse, se traduisent par des variations de Io de ± 3,4 % autour de sa valeur
moyenne.
Pour un jour J donné, la valeur corrigée de la constante solaire peut être calculée à partir de la relation :
2
360 r
Ion = I o [1 + 0,033 cos ( J)] = 1367 o
365 r
1420
Constante solaire Ion (W.m-2)
1400
1380
1360
1340
1320
J F M A M J J A S O N D
Remarque : à cause des phénomènes de réflexion, d’absorption et de diffusion causés par les différents
constituants de l’atmosphère, présents dans le trajet optique des rayons solaires, la distribution spectrale
du flux solaire hors atmosphère est différente de celle au sol.
21
360
Ion = Io [1 + 0,033 cos ( J)] (W.m-2)
365
l’irradiation horaire : Ion x 1 heure (Wh.m-2)
L’éclairement énergétique d’une surface horizontale placée à la limite de l’atmosphère est lié à la
constante solaire par la relation :
Ioh = Ion . sin (h) = Ion [sin (δ).sin (φ) + cos (δ).cos (φ).cos (w)]
(W.m-2)
L’irradiation énergétique d’une surface horizontale placée à la limite de l’atmosphère entre les instants t1
et t2 est donc :
En 24 heures, la terre effectue une rotation de 2π radians autour de l’axe des pôles :
2π rad dw 12
→ la vitesse de rotation de la terre est Cte : → ω= = = C te → dt = dw
24 h dt π
12
→ H oh = . Ion . ∫ ww 2 [sin (δ).sin (φ) + cos (δ).cos (φ).cos (w)].dw
π 1
→ H oh
12
π
{
= . Ion . [w.sin (δ).sin (φ)]w w 1 + [cos (δ).cos (φ).sin (w)]w1
2 w2
}
Irradiation horaire Hohi :
Si wi est l’angle horaire du milieu de l’heure hi :
π
→ w1 = w i - est l’angle horaire du début de l’heure hi ;
24
π
et w2 = wi + est l’angle horaire de fin de l’heure hi.
24
12 12 2π
→ . Ion . [w.sin (δ).sin (φ)]w
w i − π/24 =
i + π/24
. Ion . . sin (δ).sin (φ) = Ion . sin (δ) . sin (φ)
π π 24
12 12 π π
et . I on . [cos (δ).cos (φ).sin (w)]w i + π/24
= . I . cos ( δ ).cos ( φ ) . sin (w + ) - sin (w − )
24
on i i
π w i - π/24
π 24
12 π 24 π
= . I on . cos (δ).cos (φ) . 2 . sin ( ).cos (w i ) = Ion . cos (δ).cos (φ) . . sin ( ).cos (w i )
π 24 π 24
22
24 π
or : . sin ( ) = 0,9972 ≈ 1
π 24
24 π
d’où Ion . cos (δ).cos (φ) . . sin ( ).cos (w i ) = Ion . cos (δ) . cos (φ). cos (wi)
π 24
et enfin :
→ Hohi = Ion . [sin (δ) . sin (φ) + cos (δ) . cos (φ). cos (wi)]
Irradiation quotidienne Hoh :
→ H oh =
12
π
{
. Ion . [w.sin (δ).sin (φ)]w
w 1 + [cos (δ).cos (φ).sin (w)]w1
2 w2
}
Si w1 = - w0 est l’angle horaire du lever,
w2 = w0 l’angle horaire du coucher :
12 24
. I on . [w.sin (δ).sin (φ)]+- w
wo
= . Ion . [w o .sin (δ).sin (φ)]
π o π
12 24
. Ion . [cos (δ).cos (φ).sin (w)]+- w
w0
= . Ion . [cos (δ).cos (φ). sin (w o )]
π 0 π
24
et enfin : H oh = . Ion . [w o .sin (δ).sin (φ) + cos (δ).cos (φ).sin (w o )]
π
Remarque : wo doit être exprimé en rad.
Cas particuliers :
24
à l’équateur : φ = 0 → wo = π/2 → H oh = I on . cos (δ)
π
aux régions polaires : ni lever ni coucher,
- en hiver (δ < 0°) : [- tan (δ).tan (φ)] > -1, c’est la nuit polaire : le soleil est en dessous de
l’horizon pendant 24 heures,
→ wo = 0, et Hoh = 0.
- en été (δ > 0°) : [- tan (δ).tan (φ)] < -1, c’est le jour polaire : le soleil est au dessus de l’horizon
pendant 24 heures,
→ wo = π, et Hoh = 24.Ion.sin (δ).sin (φ).
L’éclairement énergétique d’une surface placée à la limite de l’atmosphère, orientée de γ par rapport au
Sud, et inclinée de β par rapport à l’horizontale, est calculé à partir de la relation :
23
où : cos (i) = cos (h).sin (β).cos (a – γ) + sin (h).cos (β)
12
H o (β, γ ) = ∫ tt 2 I oβ . dt = I on . ∫ tt 2 cos (i).dt = Ion .∫ ww 2 cos (i).dw
1 1 π 1
On aura :
H o (β , γ ) =
12
π
{
Ion . X . ∫ ww 2 sin (w).dw + Y . ∫ ww 2 cos (w).dw + Z . ∫ ww 2 dw
1 1 1
}
avec : X = sin (β) sin (γ) cos (δ)
Y = [cos (φ) cos (β) + sin (φ) sin (β) cos (γ) ] cos (δ)
Z = [sin (φ) cos (β) - cos (φ) sin (β) cos (γ) ] sin (δ)
24
12
H o (β , γ ) = . Ion . { X [cos (w1) – cos (w2)] +
π
Y [sin (w2) – sin (w1)] + Z [w2 – w1] }.
π
Si w1 = w i - est l’angle horaire du début de l’heure hi ;
24
π
et w2 = wi + est l’angle horaire de fin de l’heure hi.
24
24 π
H o(β, γ )i = I on . .sin ( ) . [X . sin (w i ) + Y . cos (w i ) + Z]
π 24
Irradiation quotidienne Ho(ββ,γ) :
12
H o (β , γ ) = . Ion . { X [cos (wsr) – cos (wss)] +
π
Y [sin (wss) – sin (wsr)] + Z [wss – wsr] }.
wsr et wss sont respectivement les angles horaires du lever et du coucher du soleil sur la surface inclinée
Selon que l'orientation est vers l'Est ou vers l'Ouest, nous aurons :
25