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u Définition: Le droit bancaire est l’une des branches du droit les plus anciennes
mais aussi l’une des plus modernes. Car la fonction de paiement et de crédit,
consubstantielle à l’activité est ancestrale.
u Le droit bancaire est une matière vaste et complexe qui touche de près le
commerce de l'argent.
u Le droit bancaire peut être défini comme l’ensemble des dispositions juridiques
qui gouvernent l’exercice de commerce des banques, ces dispositions ne sont pas
contenues dans un seul texte, car il n’existe pas de code bancaire. il faut dire que
cette branche de droit fait l'objet d'une inflation législative, et d’un éparpillement
de textes de loi.
Les sources du droit bancaire
I- Textes législatifs:
1) La loi bancaire n° 103-12 relative aux établissements de crédit et organismes
assimilés, comme étant une loi spéciale qui régit le secteur bancaire, et les contrats et
opérations bancaires;
2) Le code de commerce constitue une véritable source de droit bancaire dans la
mesure où il régit certains contrats bancaires (compte bancaire, ouverture de crédit,
virement, crédit bail…..), et encadre la relation entre les commerçants (preuve,
prescription….), sans oublier la qualification des opérations de banque comme acte
de commerce.
3) Autres lois:
Ø La loi 76.03 portant statut de Bank Al-Maghrib;
Ø La loi n°18.97 relative au micro-crédit;
Ø La loi n°44.10 relative au statut de « Casablanca Finance
City »;
Ø La loi 31.08 édictant des mesures de protection du
consommateur, qui tend à protéger le client, lorsqu’il est un
simple consommateur, contre les abus des banquiers. Loi 78-20
modifiant l’article 202
II- Les textes réglementaires :
u Les deux Conventions de Genève des 7 juin 1930 et 19 mars 1931 : celles-ci
sont spécifiques à l'activité bancaire et posent des règles matérielles. Ces
dispositions ont été intégrées au code de commerce, elles concernent les effets
de commerce (La lettre de change et le chèque).
u Les deux Conventions d’Unidroit d’Ottawa du 28 mai 1988 : elles portent sur le
crédit-bail international et l'affacturage international que le Maroc a ratifié le en
juillet 1988 .
Partie I : Le cadre juridique de l'activité bancaire
u Jusqu’au début des années trente, le secteur bancaire n’était soumis à aucune
réglementation particulière. Ce n’est qu’avec la Seconde Guerre mondiale que
s’est organisé le contrôle public des banques . Le système bancaire a ensuite
connu de profondes transformations à partir du milieu des années 1980
conduisant les pouvoirs publics à rénover le cadre juridique et institutionnel de
l’activité bancaire ; Pour des raisons d’ordre public, le législateur, définit,
encadre et contrôle l’activité bancaire. Visant ainsi la maîtrise de la création et
la circulation de la monnaie, la garanti de la stabilité du système bancaire, la
sécurité des déposants et créanciers des banques, mais également la préservation
de l’ordre public au sens plus large.
I- Les structures de la profession bancaire:
Leur activité est tournée essentiellement vers les non-résidents (collecte de toute
forme de ressources en monnaies étrangères convertibles, opérations de placement
financier, d'arbitrage...). Mais elles peuvent, à l'instar des banques étrangères,
réaliser avec des résidents toutes opérations autorisées par l'Office des changes.
Le monopole des établissements de crédit est défini par l’article 18 de la loi 103.12
qui montre bien que ce dernier porte sur toutes opérations de banque et qu’il est
renforcé en ce qui concerne les dépôts à vue ou à moins de deux ans de terme .
Quant au caractère habituel, l'exercice occasionnel semble devoir être supporté par
un raisonnement a contrario, et sous réserve de l'article 18 qui «interdit à toute
entreprise autre qu'une banque de recevoir du public des fonds à vue ou à moins de
deux ans de terme».
Selon la jurisprudence française, les opérations de banque ne sont pas illicites si
elles ne présentent qu’un caractère occasionnel et qu’en revanche, elles le sont si
elles sont accomplies de manière répétée dans le temps .
Le monopole bancaire se base sur la nécessaire protection des déposants qui doivent
être assurés de la liquidité du marché et garantis contre tout risque d’insolvabilité des
établissements de crédit, ainsi que sur le contrôle du crédit qui n’est efficace que si
la collecte des capitaux disponibles est réservée aux établissements de crédit.
En effet, c'est dans l'intérêt public et dans l'intérêt du crédit que la loi a réservé
certaines opérations à des entreprises offrant de sérieuses garanties financières de
compétence et de moralité .
IV- La sanction du non respect du monopole bancaire:
Comme tout compte, le compte bancaire est un tableau des crédits et des dettes
réciproques de deux personnes, Il s’agit donc d’un document qui retrace les
opérations effectuées par le client dans sa relation avec un établissement de crédit.
Dès lors, le compte est l'une des notions essentielles du droit bancaire car il est le
support par excellence des opérations de clientèle.
Le compte bancaire est également destiné à enregistrer les remises faites entre ces
correspondants – et l'on entend par remise la créance de l'un des correspondants sur
l'autre. Ces remises vont alimenter le compte dont le banquier assure la gestion
matérielle et, à chaque fois que le client devient pour une cause quelconque
créancier ou débiteur de la banque, le montant de cette créance ou de cette dette est
passé en compte et forme un article de compte.
Une personne X a demandé un crédit pour financer l’achat d’un bien immobilier. Sa
demande a été rejetée au motif que son nom figure dans la liste détenue par le
service de centralisation des risques géré par Bank Al-Maghrib. Après
investigation, il a découvert qu’un prêt de 50.000,00 dhs a été octroyé en son nom à
une tierce personne, et que faute de règlement, la banque a déjà saisi le tribunal de
commerce et un jugement qui le condamne à payer la créance a été rendu.
X a interjeté appel devant la cour d’appel de commerce de Casablanca en soulevant
qu’il n’a jamais ouvert un compte chez la banque, ni demander un crédit, et que
tous les documents sur lesquels l’établissement de crédit s’est basé pour l’octroie de
crédit, sont falsifiés. La cour d’appel a ordonné une expertise, qui a confirmé les
propos de l’appelant. Le jugement de première instance a été annulé.
X décide alors, d’ester en justice contre la banque en évoquant sa négligence de
contrôler et de vérifier l’identité du demandeur de prêt, lors de l’ouverture de
compte bancaire, en demandant des dommages et intérêts.
Le tribunal de commerce de Casablanca, par son jugement rendu le
14/01/2016, lui donne gain de cause en affirmant le responsabilité de
l’établissement de crédit en motivant sa décision comme suite:
» و ﺣﯾث إن اﻟﺛﺎﺑت ﻣن ﺧﻼل اﻟﻘرار اﻻﺳﺗﺋﻧﺎﻓﻲ اﻟﻣﺷﺎر إﻟﯾﮫ رﻗم 2197ﻓﻲ اﻟﻣﻠف رﻗم
2841/8221/2012اﻟﺻﺎدر ﺑﺗﺎرﯾﺦ ،22/04/2014أﻧﮫ ﺟﺎء ﺑﺣﯾﺛﯾﺎﺗﮫ أن اﻟﺑﻧك اﻟﻣدﻋﻰ ﻋﻠﯾﮫ ﻟم
ﯾﺗﺣﻠﻰ ﺑﺎﻟﻘدر اﻟﻛﺎﻓﻲ ﺑواﺟب اﻟﯾﻘظﺔ ﻗﺑل ﻓﺗﺢ اﻟﺣﺳﺎب و اﻟﺗﺣﻘق ﻣن ھوﯾﺔ اﻟﻌﻣﯾل ﻛﻣﺎ ھو ﻣﻧﺻوص ﻋﻠﯾﮫ
ﻓﻲ ﻣﻧﺷور واﻟﻲ ﺑﻧك اﻟﻣﻐرب ،ﺑﺣﯾث إن اﻟﺑﯾﺎﻧﺎت اﻟﻣﺑﯾﻧﺔ ﻓﻲ اﺳﺗﻣﺎرة ﻓﺗﺢ اﻟﺣﺳﺎب و ﺑطﺎﻗﺔ اﻟﺗﻌرﯾف
اﻟوطﻧﯾﺔ اﻟﺗﻲ اﻋﺗﻣدھﺎ اﻟﺑﻧك ﻻ ﺗﻧطﺑق ﻋﻠﻰ اﻟﻣﺳﺗﺄﻧف ﻛﻣﺎ أن ﺷﮭﺎدة اﻷﺟر اﻟﺗﻲ اﻋﺗﻣد ﻋﻠﯾﮭﺎ ﻓﻲ ﻣﻧﺢ
اﻟﻘرض ﺗﺣﻣل أرﻗﺎﻣﺎ وھﻣﯾﺔ ﻛرﻗم اﻟﻣؤﻣن و رﻗم اﻧﺧراط اﻟﺷرﻛﺔ ﻟدى اﻟﺻﻧدوق اﻟوطﻧﻲ ﻟﻠﺿﻣﺎن
اﻻﺟﺗﻣﺎﻋﻲ ،و أﻧﮫ ﺑذﻟك ﺗﻛون اﻟوﺛﺎﺋق اﻟﻣﻌﺗﻣد ﻋﻠﯾﮭﺎ ﻓﻲ ﻓﺗﺢ اﻟﺣﺳﺎب و ﻣﻧﺢ ﻟﻘرض ،ﻻ ﺗﻧطﺑق ﻋﻠﻰ
اﻟﻣدﻋﻲ ﻓﻲ اﻟدﻋوى اﻟﺣﺎﻟﯾﺔ ،ﻣﻣﺎ ﯾﺷﻛل ﺧطﺄ ﺛﺎﺑﺗﺎ ﻓﻲ ﺣق اﻟﻣدﻋﻰ ﻋﻠﯾﮭﺎ ،ﻟﻛوﻧﮭﺎ ﻗد ﺟﺎﻧﺑت اﻟﺣذر
اﻟﻣﻔﺗرض ﻓﯾﮭﺎ ،و ﯾﺷﻛل ﺧطﺄ ﺑﻧﻛﯾﺎ ﻛﺎن ﻋﻠﯾﮭﺎ ﺗﻔﺎدﯾﮫ ﻟو اﻟﺗزﻣت اﻟدﻗﺔ ﻓﻲ ﺗﻔﺣص اﻟﻣﻌﻠوﻣﺎت اﻟﻣﺗوﻓرة
ﻟدﯾﮭﺎ و اﻟﺗﻲ ﺗﺧص زﺑﻧﺎﺋﮭﺎ«
Tri,com- 14/01/2016- Jugement n°272- doss n°10702/8220/2015.
Dans un cas similaire au précédent le même tribunal a confirmer, par son jugement
rendu le 31/10/2019, la faute de l’établissement bancaire qui ne vérifie pas
suffisamment les pièces qui lui sont fournies dans le cadre de l’ouverture de compte,
en motivant sa décision comme suite:
» و ﺣﯾث إﻧﮫ ﺑﺎﻟرﺟوع إﻟﻰ اﻟوﺛﺎﺋق اﻟﻣدﻟﻰ ﺑﮭﺎ ﻣن ﺟﺎﻧب اﻟﻣدﻋﻲ ،ﯾﺗﺑﯾن ﻣﻧﮭﺎ أن اﻟﻣدﻋﻰ ﻋﻠﯾﮭﺎ ﻟم ﺗﺗﺣﻠﻰ ﺑﺎﻟﻘدر
اﻟﻛﺎﻓﻲ ﻣن واﺟب اﻟﯾﻘظﺔ ﻗﺑل إﺑرام ﻋﻘد اﻟﻘرض ﺑﯾﻧﮭﺎ و ﺑﯾن اﻟﻣدﻋﻰ ﺗﺣت ﻋدد ....اﻟﻣﺗﻌﻠق ﺑﺎﻗﺗراض ﻣﺑﻠﻎ
70.000درھم ،ﺑﺣﯾث ﻟم ﺗﻌﻣل ﻋﻠﻰ اﻟﺗﺣﻘق ﻣن ھوﯾﺔ اﻟﻣدﻋﻰ ﻛﺎﻣﻠﺔ ،ﻛﻣﺎ ھو ﻣﻧﺻوص ﻋﻠﻰ ذﻟك ﻓﻲ ﻛل ﻣن
اﻟدورﯾﺔ ﻋدد /41و 2007/ﺑﺗﺎرﯾﺦ 02/8/2007ﻓﻲ ﻣﺎدﺗﮭﺎ 12و اﻟدورﯾﺔ ﻋدد /1و 2011/ﻓﻲ ﻣﺎدﺗﮭﺎ 6
اﻟﺻﺎدرﺗﯾن ﻋن واﻟﻲ ﺑﻧك اﻟﻣﻐرب اﻟﻣﺗﻌﻠﻘﺗﯾن ﺑواﺟب اﻟﯾﻘظﺔ اﻟﻣﻔروض ﻋﻠﻰ ﻣؤﺳﺳﺎت اﻻﺋﺗﻣﺎن....
و ﺣﯾث إن اﻟﻣدﻋﻰ ﻋﻠﮭﺎ ﻟم ﺗﺑﺎدر إﻟﻰ اﻹدﻻء ﺑﺄي وﺛﯾﻘﺔ ﻗدﻣﮭﺎ ﻟﮭﺎ اﻟﻣدﻋﻲ ﺗﻔﯾد رﻏﺑﺗﮫ ﻓﻲ اﻻﺳﺗﻔﺎدة ﻣن اﻟﻘرض
ﻣوﺿوع اﻟﻧزاع ،ﻣﻣﺎ ﯾﻛون ﻣﻌﮫ اﻟﺑﻧك ﻗد ﻋﺟز ﻋن إﺛﺑﺎت اﻟظروف اﻟﺗﻲ أﺑرم ﻓﯾﮭﺎ ﻋﻘد اﻟﻘرض ،و أن إﺑرام
ﻋﻘد اﻟﻘرض ﺑﻣﻌﻠوﻣﺎت ﺷﺧﺻﯾﺔ ﺧﺎطﺋﺔ ﻣن طرف اﻟﻣدﻋﻰ ﻋﻠﯾﮭﺎ ﯾﺷﻛل ﺧطﺄ ﻣن ﺟﺎﻧﺑﮭﺎ و ﻣﺧﺎﻟﻔﺔ ﻟﻠﺿواﺑط و
اﻟﻘواﻋد اﻟﺗﻲ ﯾﺟب أن ﺗﺗﺣﻠﻰ ﺑﮭﺎ اﻟﻣدﻋﻰ ﻋﻠﯾﮭﺎ ﺑﺎﻋﺗﺑﺎرھﺎ ﻣؤﺳﺳﺔ ﻣن ﻣؤﺳﺳﺎت اﻻﺋﺗﻣﺎن ﺑﺻﻔﺗﮭﺎ ﺷرﻛﺔ ﺗﻣوﯾل
و اﻟﻣﺻﻧﻔﺔ ﻛﺷرﻛﺔ ﻣن ﺷرﻛﺎت ﻗروض اﻻﺳﺗﮭﻼك ﻛﻣؤﺳﺳﺔ اﺋﺗﻣﺎﻧﯾﺔ و اﺣﺗراﻓﯾﺔ ،ﺑﺣﯾث إﻧﮭﺎ ﻣﻠزﻣﺔ ﺑﺎﺗﺧﺎذ
واﺟب اﻟﺣﯾطﺔ و اﻟﺣذر أﺛﻧﺎء اﻟﻘﯾﺎم ﺑﺟﻣﯾﻊ اﻟﻌﻣﻠﯾﺎت ،و اﻟﺗﺄﻛد ﺑﺷﻛل ﺗﻠﻘﺎﺋﻲ و أوﺗوﻣﺎﺗﯾﻛﻲ ﻣن ﻛﺎﻓﺔ اﻟﺑﯾﺎﻧﺎت
اﻟﺧﺎﺻﺔ ﺑﺎﻟزﺑون«.
Tri.com- 31/10/2019- Jugement n° 10258- doss n° 8031/8209/2019.
Vérification de la capacité et des pouvoirs du demandeur :
Lorsque l’ouverture du compte est demandée par une personne physique, cette dernière
doit en principe être majeure et dotée de la capacité d’exercice. Parce qu’il est doté de
la capacité, un mineur émancipé peut se faire ouvrir un compte et le faire fonctionner.
Le contrôle de la capacité a pour but d’éviter que les actes passés par le titulaire du
compte ne soient entachés de nullité. Quant à la vérification des pouvoirs, elle s’impose
chaque fois que le postulant prétend agir pour le compte d’autrui afin qu’il ne puisse
pas créer une fausse apparence de pouvoir dont il servirait pour tromper les tiers.
Lorsque le représenté est une personne morale, le banquier doit s’assurer
de sa réalité juridique en exigeant la justification de sa constitution dans
les formes légales.
La publicité légale, l’immatriculation au registre du commerce fournissent
des garanties suffisantes.
Vérification relative au domicile:
L’article 154 prévoit une information sur les conditions générales de la banque, il
indique également que «Les conditions appliquées par les établissements de crédit à
leurs opérations, notamment en matière de taux d’intérêt débiteurs et créditeurs, de
commission et de régime de dates de valeur, doivent être portées à la connaissance
du public selon les modalités fixées par circulaire du wali de Bank Al-Maghrib,
après avis du comité des établissements de crédit ».
L’article 155 de la loi 103.12 prévoit que:
« Toute fermeture, par un établissement de crédit, d’une agence doit être portée à la
connaissance de la clientèle par tout moyen approprié, deux mois au moins avant la
date de fermeture effective.
L’établissement de crédit concerné doit porter à la connaissance de la clientèle les
références de l’agence à laquelle ses comptes seront transférés.
Il doit donner aux clients qui le souhaitent la possibilité de clôturer leurs comptes ou
de transférer leurs fonds, sans frais, soit auprès de toute autre agence de son réseau,
soit auprès d’un autre établissement de crédit. »
Chapitre II: Fonctionnement des comptes
Le banquier assure la gestion effective du compte, c'est lui qui enregistre les
opérations passées avec le titulaire, c'est également lui qui en tient la comptabilité
par inscription de leur montant – soit au crédit soit au débit – et enfin c'est lui qui
réalise la balance afin de dégager le solde provisoire qui change à chaque entrée en
compte.
Dans la gestion du compte bancaire l’établissement bancaire est tenue de respecter
les instructions de son client et les exécuter avec ponctualité, exactitude et une
grande vigilance. Un simple retard dans la passation d'une opération peut être jugé
fautif et générateur de responsabilité envers le client qui aura subit un dommage du
fait de cette négligence.
» ﻟﻜﻦ ،ﺣﯿﺚ إﻧﮫ ﻟﻤﺎ ﻛﺎن اﻟﺜﺎﺑﺖ ﻟﻘﻀﺎة اﻟﻤﻮﺿﻮع ﻣﻦ اﻟﻮﺛﺎﺋﻖ اﻟﻤﺪﻟﻰ ﺑﮭﺎ ،أن اﻟﻤﻄﻠﻮﺑﺔ
ﺿﺎع ﻣﻨﮭﺎ دﻓﺘﺮ ﺷﯿﻜﺎﺗﮭﺎ ،و ﺑﺮرت ذﻟﻚ ﺑﻮﺿﻌﮭﺎ ﺗﺼﺮﯾﺢ ﻟﺪة اﻟﺠﮭﺔ اﻷﻣﻨﯿﺔ اﻟﻤﺨﺘﺼﺔ إﺛﺒﺎﺗﺎ
ﻟﺴﻼﻣﺔ ﻣﻮﻗﻔﮭﺎ ،و درءا ﻟﻤﺎ ﻗﺪ ﺗﺘﻌﺮض ﻟﮫ ﺷﯿﻜﺎت ذﻟﻚ اﻟﺪﻓﺘﺮ ﻣﻦ اﺳﺘﻌﻤﺎل ﺿﺎر ﺑﮭﺎ و
ﺑﻐﯿﺮھﺎ ،ﺛﻢ ﺗﻌﺮض ﻟﺪى اﻟﺒﻨﻚ اﻟﻤﺴﺘﻮطﻦ ﺑﮫ ﺣﺴﺎﺑﮭﺎ ﻋﻠﻰ ﺻﺮف أي ﺷﯿﻚ ﻣﻦ ﺷﯿﻜﺎﺗﮫ ،ﻓﺈﻧﮫ
ﻛﺎن ﻋﻠﻰ ھﺬا اﻷﺧﯿﺮ ﻟﻤﺎ ﻗﺪم ﻟﮫ اﻟﺸﯿﻚ ﻣﻮﺿﻮع اﻟﻨﺰاع ﻟﻼﺳﺘﺨﻼص ،و ﻹﺑﻌﺎد أي ﻣﺴﺆوﻟﯿﺔ
ﻋﻨﮫ ،أن ﯾﻀﻤﻦ ﺑﻮرﻗﺔ اﻟﻤﻌﻠﻮﻣﺎت و ﺑﺼﻔﺔ أﺳﺎﺳﯿﺔ ﻋﺒﺎرة »ﺷﯿﻚ ﻣﺘﻌﺮض ﻋﻠﯿﮫ« ﺗﻨﻔﯿﺬا
ﻟﺘﻌﻠﯿﻤﺎت زﺑﻮﻧﺘﮫ ،و إن أراد ﯾﻤﻜﻨﮫ إﺿﺎﻓﺔ ﻣﻼﺣﻈﺘﻲ ﻋﺪم وﺟﻮد اﻟﻤﺆوﻧﺔ ،و ﻋﺪم ﻣﻄﺎﺑﻘﺔ
اﻟﺘﻮﻗﯿﻊ ،و ھﻤﺎ ﻣﻼﺣﻈﺘﺎن داﻋﻤﺘﺎن ﻟﻠﻤﻼﺣﻈﺔ اﻷوﻟﻰ ،إذ أن ادﻋﺎء اﻟﻤﻄﻠﻮﺑﺔ ﺿﯿﺎع دﻓﺘﺮ
ﺷﯿﻜﺎﺗﮭﺎ ،ﯾﺴﺘﺘﺒﻌﮫ ﺣﺘﻤﺎ ﻋﺪم ﻧﺴﺒﺔ اﻟﺘﻮﻗﯿﻊ اﻟﻤﻀﻤﻦ ﺑﺄﺣﺪ أوراﻗﮫ إﻟﯿﮭﺎ ،و اﻟﻤﺆوﻧﺔ ﻗﺪ ﺗﻜﻮن
ﻣﻮﺟﻮدة و ﻗﺪ ﻻ ﺗﻜﻮن ,و ﻓﻲ ھﺬه اﻟﺤﺎﻟﺔ ﺳﯿﻜﻮن ﺗﻌﺎﻣﻞ اﻟﻨﯿﺎﺑﺔ اﻟﻌﺎﻣﺔ ﻣﻊ اﻟﺸﻜﺎﯾﺔ اﻟﻤﺮﻓﻘﺔ
ﺑﺬﻟﻚ اﻟﺸﯿﻚ ،ﻏﯿﺮ ﺗﻌﺎﻣﻠﮭﺎ ﻣﻊ اﻟﺸﻜﺎﯾﺔ اﻟﺘﻲ أدت ﻹداﻧﺘﮭﺎ اﺑﺘﺪاﺋﯿﺎ ﺛﻢ ﺑﺮاءﺗﮭﺎ ﻓﻲ اﻟﻤﺮﺣﻠﺔ
اﻻﺳﺘﺌﻨﺎﻓﯿﺔ ،و ﺳﯿﻜﻮن ﻣﻮﻗﻒ اﻟﺴﻠﻄﺎت اﻟﻤﺎﻟﯿﺔ ﻏﯿﺮ ذﻟﻚ ،اﻟﺸﻲ اﻟﺬي أدى ﻟﻤﺎ ﺣﺎق ﺑﮭﺎ ﻣﻦ
أﺿﺮار ﻓﺼﻠﺘﮭﺎ ﻓﻲ ﻣﻄﺎﻟﺒﮭﺎ اﻻﻓﺘﺘﺎﺣﯿﺔ .و اﻟﻤﺤﻜﻤﺔ ﺑﺎﻋﺘﻤﺎدھﺎ ﻣﺠﻤﻞ ﻣﺎ ذﻛﺮ و إﺛﺒﺎﺗﮭﺎ أن
ﺧﻄﺄ اﻟﻄﺎﻟﺐ ﻛﺎن ھﻮ اﻟﺴﺒﺐ ﻓﯿﻤﺎ ﺣﺪث ﻟﻠﻤﻄﻠﻮﺑﺔ ﻣﻦ ﺿﺮر ،ﺗﻜﻮن ﻗﺪ ﻋﻠﻠﺖ ﻗﺮارھﺎ ﺑﻤﺎ
ﯾﻜﻔﻲ و ﺑﺸﻜﻞ ﺳﻠﯿﻢ و اﻟﻮﺳﯿﻠﺔ ﻋﻠﻰ ﻏﯿﺮ أﺳﺎس«.
Cass.com- Arrêt n°66- doss n° 959/3/1/2012- 05/02/2015.
Date de valeur/date d’opération:
En revanche, il faut retenir que les relevés bancaires ne sont pas considérés
comme preuve irréversible, vu que le client peut prouver le contraire.
D’ailleurs, la jurisprudence, exige toujours que la contestation du client soit
sérieuse afin d’écarter les relevés et d’ordonner une expertise.
On peut citer par exemple deux arrêts rendus par la cour d’appel de commerce de
Casablanca, le premier en date du 04/02/1999, selon lequel :
» ﻟﻛن ﺣﯾث أن اﻟﻛﺷوف اﻟﺣﺳﺎﺑﯾﺔ اﻟﺑﻧﻛﯾﺔ ﯾوﺛق ﺑﺎﻟﺑﯾﺎﻧﺎت اﻟواردة ﻓﯾﮭﺎ وﺗﺷﻛل ﺣﺟﺔ ﺗﻌﺗﻣد ﻓﻲ اﻟﻣﻧﺎزﻋﺎت
طﺎﻟﻣﺎ ﻟم ﯾﻘﻊ اﻹدﻻء ﺑﻌﻛﺳﮭﺎ ،وذﻟك ﺣﺳﺑﻣﺎ ﺗﻘﺿﻲ ﺑذﻟك ﺻراﺣﺔ ﻣﻘﺗﺿﯾﺎت اﻟﻔﺻل 106ﻣن اﻟظﮭﯾر
اﻟﻣؤرخ ﻓﻲ 6/7/93اﻟﻣﺗﻌﻠق ﺑﻣؤﺳﺳﺎت اﻻﺋﺗﻣﺎن.
ﺣﯾث إن ﻣﻧﺎزﻋﺔ اﻟطرف اﻟﻣﺳﺗﺄﻧف ﻓﻲ اﻟﻔواﺋد اﻟﻣدرﺟﺔ ﺑﻛﺷف اﻟﺣﺳﺎب ﺟﺎءت ﺳﻠﺑﯾﺔ إذ ﻟم ﯾﻌززھﺎ ﺑﺄﯾﺔ
ﺣﺟﺔ أو وﺛﯾﻘﺔ ﻣن ﺷﺄﻧﮭﺎ أن ﺗﺛﺑت اﻟﻌﻛس«.
CA.com- 04/02/1999- arrêt n°107/99- doss n° 785/4/98.
Tandis que le deuxième arrêt rendu le 28/02/2006 énonce que:
» و ﺣﯾث إﻧﮫ ﺑﺧﺻوص ﻣﺎ ﻋﺎﺑﮫ اﻟطرف اﻟﻣﺳﺗﺄﻧف ﻋﻠﻰ اﻟﺣﻛم ﻛوﻧﮫ رد اﻟدﻓﻊ اﻟﻣﺗﻌﻠق ﺑﺎﻟﻣﻧﺎزﻋﺔ ﻓﻲ اﻟﻣدﯾوﻧﯾﺔ
و ذﻟك ﺑﻌﻠﺔ ﻋدم اﻷداء داﺧل اﻷﺟل ،ﻓﺈن ذﻟك ﻣردود ﻋﻠﻰ اﻋﺗﺑﺎر أن اﻟﻣﺳﺗﺄﻧف ﻋﻠﯾﮫ اﻋﺗﻣد ﻓﻲ إﺛﺑﺎت اﻟدﯾن
ﻋﻠﻰ ﻋﻘد اﻟرھن و ﻛﺷف ﺣﺳﺎب و اﻟذي أﻋطﻰ ﻟﮫ اﻟﻣﺷرع ﺣﺟﯾﺔ ﻓﻲ اﻹﺛﺑﺎت ،و ذﻟك طﺑﻘﺎ ﻟﻠﻔﺻل 106ﻣن
ظﮭﯾر ﻣؤﺳﺳﺎت اﻻﺋﺗﻣﺎن ،و أن اﻟﻣﻧﺎزﻋﺔ ﻓﯾﮫ ﻻ ﯾﻣﻛن أن ﺗﻛون ﻋﺎﻣﺔ و ﻣﺟردة ﺑل ﻻﺑد أن ﯾﺧص ﻋﻣﻠﯾﺔ أو
ﻋﻣﻠﯾﺎت ﻣﻌﯾﺑﺔ أو إﻗﺣﺎم أو اﻗﺗطﺎع ﻏﯾر ﻣﺑرر أو ﻋدم ﺻﺣﺔ دﻓﻊ أو أداء ﻣﻌﯾن و أن اﻟﻣﺳﺗﺄﻧﻔﯾن ﻟم ﯾدﻋﻣوا ھذا
اﻟدﻓﻊ و ﻟم ﯾوﺿﺣوه ﺑﺻورة ﺗؤدي إﻟﻰ ھدم اﻟﻘرﯾﻧﺔ اﻟﻣﻧﺻوص ﻋﻠﯾﮭﺎ ﻓﻲ اﻟﻔﺻل اﻟﻣذﻛور أﻋﻼه ،ﻣﻣﺎ ﯾﺗﻌﯾن
ﻣﻌﮫ رد اﻟدﻓﻊ ﻟﻌدم ارﺗﻛﺎزه ﻋﻠﻰ أﺳﺎس«.
CA.com- 28/02/2006- arrêt n°1041/06- doss n° 927/8/2005.
u Ce qu’il faut retenir que les relevés bancaires jouent un rôle essentiel pour
prouver la situation du client vis-à-vis l’établissement du crédit, et le seul
moyen de les écarter, c’est de prouver le contraire (un retrait a été inscrit au
débit plusieurs fois, une alimentation de compte qui n’a pas été inscrite,..).
u En pratique, la mise en écart des relevés bancaires nécessite l’ordonnance d’une
expertise pour déterminer la situation du client à l’égard de l’établissement
bancaire.
Chapitre III- les caractéristiques du Compte à vue :
»و ﺣﯾث ﺗﻧص ﻣﻘﺗﺿﯾﺎت اﻟﻣﺎدة 503ﻣن ﻣدوﻧﺔ اﻟﺗﺟﺎرة ﻋﻠﻰ أﻧﮫ ﯾوﺿﻊ ﺣد ﻟﻠﺣﺳﺎب
ﺑﺎﻻطﻼع ﺑﺈرادة أي ﻣن اﻟطرﻓﯾن ﺑدون إﺷﻌﺎر إذا ﻛﺎﻧت اﻟﻣﺑﺎدرة ﻣن اﻟزﺑون و ﻣﻊ ﻣراﻋﺎة
اﻹﺷﻌﺎر اﻟﻣﻧﺻوص ﻋﻠﯾﮫ ﻓﻲ اﻟﺑﺎب اﻟﻣﺗﻌﻠق ﺑﻔﺗﺢ اﻻﻋﺗﻣﺎد إذا ﻛﺎﻧت اﻟﻣﺑﺎدرة ﻣن اﻟﺑﻧك .ﻏﯾر
أﻧﮫ وﺟب ﻋﻠﯾﮫ أو ﯾﺿﻊ ﺣدا ﻟﻠﺣﺳﺎب اﻟﻣدﯾن إذا ﺗوﻗف اﻟزﺑون ﻋن ﺗﺷﻐﯾل ﺣﺳﺎﺑﮫ ﻣدة ﺳﻧﺔ
ﻣن ﺗﺎرﯾﺦ آﺧر ﻋﻣﻠﯾﺔ داﺋﻧﺔ ﻣﻘﯾدة ﺑﮫ...
و ﺣﯾث إﻧﮫ ﻓﻲ ﻧﺎزﻟﺔ اﻟﺣﺎل ﻓﻘد ﻛﺎن ﻋﻠﻰ اﻟﺑﻧط أن ﯾﻘﻔل ﺣﺳﺎب اﻟﻣدﻋﻰ ﻋﻠﯾﮫ ﺧﻼل أﺟل
ﺳﻧﺔ ﻣن ﺗﺎرﯾﺦ آﺧر ﻋﻣﻠﯾﺔ إﯾﺟﺎﺑﯾﺔ أي ﻓﻲ 01/04/2012و ھو اﻟﺗﺎرﯾﺦ اﻟذي ﻛﺎﻧت ﻓﯾﮫ
ﻣدﯾوﻧﯾﺔ ھذا اﻷﺧﯾر ﺑﻣﺑﻠﻎ 162,265,85درھﻣﺎ ،و اﺳﺗﻣرار اﻟﺑﻧك ﻓﻲ اﺣﺗﺳﺎب اﻟﻔواﺋد
ﺑﻌد اﻟﺗﺎرﯾﺦ اﻟﻣذﻛور ﯾﻌﺗﺑر ﻋدﯾم اﻷﺳﺎس اﻟﻘﺎﻧوﻧﻲ ،ﻣﻣﺎ ﯾﻛون ﻣﻌﮫ ﻣطﺎﻟﺑﺗﮫ ﺑﺎﻟﻔواﺋد اﻟﻘﺎﻧوﻧﯾﺔ
اﻟﻼﺣﻘﺔ ﻟﻠﺗﺎرﯾﺦ اﻟﻣذﻛور و ﻟﻠﻣﺻﺎرﯾف اﻟﻧﺎﺗﺟﺔ ﻋﻧﮭﺎ ﻏﯾر ذات ﻣوﺿوع«.
Trib.com- 13/11/2017- jugement n°2831- doss n°1765/8210/2017.
2- Modification de la situation juridique des parties :
La cour d’appel de commerce de Marrakech affirme par son arrêt rendu
le13/07/2016, que la banque est obligée de clôture le compte bancaire dés qu’elle a
eu connaissance du décès du titulaire du compte, en motivant sa décision comme
suite:
»ﺣﯾث إﻧﮫ ﺧﻼﻓﺎ ﻟﻣﺎ ﯾﺗﻣﺳك ﺑﮫ اﻟﻣﺳﺗﺄﻧف ،ﻓﺈن ﻣﻘﺗﺿﯾﺎت اﻟﻔﺻل 503ﻣن م,ت اﻟﺗﻣﺳك ﺑﮭﺎ واﺿﺣﺔ ﻓﻲ أن
اﻟﺣﺳﺎب ﯾﻘﻔل ﺑﺎﻟوﻓﺎة ،إذ أﻧﮫ ﺑﻣﺟرد وﻓﺎة ﺻﺎﺣب اﻟﺣﺳﺎب ﯾﺗﻌﯾن إﻗﻔﺎﻟﮫ ﻣن أﺟل ﺗﺻﻔﯾﺗﮫ و ﺗﺣدﯾد رﺻﯾده
اﻟﻧﮭﺎﺋﻲ إﻣﺎ داﺋﻧﺎ أو ﻣدﯾﻧﺎ ،و أن ﻣﺎ ﯾﺗﻣﺳك ﺑﮫ اﻟﺑﻧك ﻣن أﻧﮫ ﻟﯾس ھﻧﺎك ﻣﺎ ﯾﻣﻧﻊ ﻣن ﺗرك اﻟﺣﺳﺎب ﻣﻔﺗوﺣﺎ إﻟﻰ
ﻏﺎﯾﺔ ﺗﺻﻔﯾﺔ اﻟﺗرﻛﺔ ﻻ ﯾﻠﺗﻔت إﻟﯾﮫ ﻷن ذﻟك ﻓﻲ اﻟﺣﺎﻟﺔ اﻟﺗﻲ ﯾﺗﻔق ﻓﯾﮭﺎ ﻣﻊ اﻟورﺛﺔ و ﯾﺑﻘﻰ اﻟﺣﺳﺎب ﻣﻔﺗوﺣﺎ ﺑﺎﺳﻣﮭم
ﻻ ﺑﺎﺳم اﻟﻣوروث«.
CA.com- 13/07/2016- arrêt n° 1065- doss n° 1670/15/2013.
4- La mise en procédure de sauvegarde, redressement
judiciaire, ou liquidation judiciaire?
Etant donné que le compte bancaire est considéré comme étant un contrat à
exécution successive d’une part, et vu son rôle vital dans la vie de l’entreprise, la
mise de celle-ci en procédure de sauvegarde, redressement judiciaire, ou
liquidation judiciaire n’entraîne pas sa résiliation, est demeure ouvert sous peine
de responsabilité de l’établissement de crédit.
II- Les effets de la clôture:
Comme n’importe quel contrat, l’ouverture de crédit doit être faite par
un commun accord entre l’établissement de crédit et le client. Celui-ci
va bénéficier des moyens de paiement qui peut les utiliser à son guise à
condition de ne pas dépasser le plafond.
En contre partie, le client doit alimenter son compte (soigner sa
situation financière) soit d’une façon périodique en injectant un
montant bien déterminé, ou bien ne pas dépasser un seuil pendant une
certaine duré.
A l’inverse du prêt, la situation du client se détermine en fonction des
fonds utilisés. Cela veut dire que le client qui n’use pas des fonds ne
sera jamais débiteur à l’égard de l’établissement de crédit, sauf pour
régler les commissions et frais dû à celui-ci, et par conséquence la
charge de preuve de la créance incombe à l’établissement de crédit.
I- Obligation de l’établissement de crédit:
L’établissement bancaire est tenu d’exécuter tous les ordres du client qui ne
dépassent pas le plafond:
Il est évident que lors de l’ouverture de crédit, on doit abandonné l’idée classique de
la provision, car même si la situation du client est débitrice, il a toujours de la
provision vis-à-vis les tiers, tant qu’il a sa disposition les moyens de paiement qui
peuvent les utiliser.
Cas pratique :
Une banque a consentie à son client une ouverture de crédit d’un million de dirhams,
tout en sachant que son compte bancaire est créditeur de 100.000,00 dirhams. A
l’occasion de son activité commerciale, il a émis deux chèques, le premier d’une
valeur qui s’élève à 500.000,00 dhs et le deuxième d’une valeur qui s’élève à
550.000,00 dhs.
Dans ce cas, la banque est obligé de payer les deux chèques sous peine d’engager sa
responsabilité, tant que le client n’a pas dépasse le plafond, Il faut signaler là aussi,
que même si la somme des deux chèques dépasse 1.000.000,00 dhs, mais il faut
prendre en considération les 100.000,00 qu’avait le client comme solde provisoire.
En payant les deux chèques, le client deviendra débiteur de la somme de 950.000,00
dhs, ce qui reste au-dessous du plafond.
Dans un cas similaire, la cour d’appel de Casablanca a confirmé, par son arrêt rendu
le 01/10/2013, la responsabilité de la banque qui rejeté un chèque et deux lettres de
change, et un aval, même si la totalité des sommes ne dépasse le plafond, selon
lequel:
» و ﺣﯾث ﺑﺧﺻوص اﻷﺧطﺎء اﻟﻣﻧﺳوﺑﺔ ﻟﻠﺑﻧك اﻟطﺎﻋن ،ﻓﺈﻧﮫ ﺑﺎﻟرﺟوع إﻟﻰ اﻟﺣﺟﺞ اﻟﻣدﻟﻰ ﺑﮭﺎ ﻓﻲ اﻟﻣﻠف ،و
ﺧﺎﺻﺔ ﻣﻧﮭﺎ اﻟﻣرﻓﻘﺔ ﺑﺗﻘرﯾر اﻟﺧﺑرة و إﻗرار اﻟﺑﻧك أﻣﺎم اﻟﻣﺣﻛﻣﺔ اﺗﺿﺢ ﺑﺄن ھذا اﻷﺧﯾر اﻣﺗﻧﻊ ﻋن ﺻرف ﺷﯾك
ﺑﻘﯾﻣﺔ 62,500درھم ﻣﺳﺣوب ﻋﻠﻰ اﻟﺣﺳﺎب اﻟﺟﺎري ﻟﻠﺷرﻛﺔ اﻟﻣﺳﺗﺄﻧف ﻋﻠﯾﮭﺎ ،ﻛﻣﺎ اﻣﺗﻧﻊ ﻋن ﺧﺻم ﻛﻣﺑﯾﺎﻟﺗﯾن
ﺑﻣﺑﻠﻎ 17.000و 35.000درھم ،و اﻣﺗﻧﻊ ﻋن ﺿﻣﺎن اﺣﺗﯾﺎطﻲ ﺑﻣﺑﻠﻎ 88.502,40درھم ﻟﻛل واﺣدة رﻏم
أن وﺿﻌﯾﺔ ﺧطوط اﻻﺋﺗﻣﺎن اﻟﻣﻣﻧوﺣﺔ ﻟﻠﻣﺳﺗﺄﻧف ﻋﻠﯾﮭﺎ ﻛﺎﻧت ﺗﺳﻣﺢ ﺑﺈﻧﺟﺎز ھده اﻟﻌﻣﻠﯾﺎت ،ﻓﯾﻛون اﻟﺑﻧك ﻗد أﺧل
ﺑﻣﻘﺗﺿﯾﺎت اﻻﺗﻔﺎﻗﯾﺔ اﻟراﺑطﺔ ﺑﯾﻧﮫ و ﺑﯾن ھذه اﻷﺧﯾر.
CA de Casablanca- 01/10/2013- Arrêt n° 4268- doss n° 749/16/2013.
II- La résiliation de l’ouverture de crédit:
L’article 525 du c.m énonce que:
« L'ouverture de crédit est consentie pour une durée limitée renouvelable ou non, ou
illimitée.
L'ouverture de crédit à durée illimitée, expresse ou tacite, ne peut être résiliée ou
réduite que sur notification écrite et à l'expiration d'un délai fixé lors de l'ouverture
de crédit, ce délai ne peut être inférieur à 60 jours.
L'ouverture de crédit à durée limitée prend fin de plein droit au terme fixé sans que
la banque ait l'obligation d'en avertir le bénéficiaire.
Qu'elle soit à durée limitée ou illimitée, l'établissement bancaire peut y mettre fin
sans délai en cas de cessation notoire de paiements du bénéficiaire ou de faute
lourde commise à l'égard dudit établissement ou dans l'utilisation du crédit.
Le non respect de ces dispositions par l'établissement bancaire peut engager sa
responsabilité pécuniaire. »
L’établissement de crédit doit impérativement , avant de résilier
l’ouverture de crédit, adresser un écrit au client, dont il exprime clairement
son intention de mettre un terme à la ligne de crédit, et lui donner un
préavis de 60 jours minimum à partir de la date de notification de la lettre.
Il est bien évident que l’établissement de crédit, qui ne respecte pas cette
formalité, encourt sa responsabilité. Cela est justifié par le caractère abusif
de la résiliation, car cela peut entrainer la liquidation de l’entreprise qui
sera privée brusquement de ses moyens de paiement, alors que le préavis
de 60 jours, permet à l’entreprise de chercher un nouveau moyen de
financement.
En revanche, l’établissement de crédit peut mettre terme immédiatement à
l’ouverture de crédit, si elle arrive à prouver que le client a dépasser le
plafond autorisé, ou qu’il a cesse d’aliment le compte(il faut confondre la
cessation de paiement mentionnée dans l’article 525 du c.m et la cessation
de paiement qui suscite l’ouverture de la procédure de redressement
judiciaire.
Chapitre II- L’ouverture tacite de crédit:
L’article 499 du code de commerce énonce que:
« La convention de compte n'emporte pas à elle seule ouverture de crédit en faveur
du client.
Le solde débiteur occasionnel doit être remboursé sans délai par le client, sauf
accord de l'établissement bancaire. »
Il en résulte que le fait que la banque accepte d’effectuer des opérations malgré
l’insuffisance de la provision du client, ne peut pas être interpréter comme une
ouverture de crédit de sa part, tant que ceci revêt le caractère occasionnel.
Il faut souligner que l’article 499 a conditionné le solde débiteur par le caractère
occasionnel, ce qui veut dire à contrario que le solde débiteur permanant ou
habituel ne doit pas être rembourse! Il ajoute aussi, une deuxième exception, c’est le
consentement de l’établissement bancaire. Alors, qu’il convient de se demander est
ce l’abstention de la part de l’établissement bancaire de demander le
remboursement du solde débiteur pendant une certaine durée, ne vaut pas un
consentement tacite de sa part de donner une ouverture de crédit au client?
Cas pratique:
Si on admet que l’ouverture de crédit peut être faite d’un façon tacite, on se
demande alors, quel sera son plafond? Est-ce que ça sera le seuil des fonds utilisé
par le client, ou bien la moyenne?
La cour de cassation française nous répond à travers son arrêt rendu le 04/03/1997,
en jugeant qu’il n y a pas un critère à appliquer, mais le juge doit gérer cas par cas
en cherchant la commune intention des parties, selon lequel:
« Attendu, d'autre part, que la cour d'appel, qui, à juste titre, ne s'est pas fondée,
pour fixer le montant du découvert convenu, sur des méthodes de calcul abstraites,
telles que celles dites du plus fort découvert ou du découvert moyen, a retenu que
le montant du découvert autorisé ne saurait être déterminé à partir des plus forts
débits enregistrés par le compte de M. X..., qui ne reflétaient que des
débordements unilatéraux de ce dernier, seulement tolérés par la banque qui les
subissait, étant observé qu'après ces débordements, le compte était à nouveau
crédité pour être ramené à une somme avoisinant 1 000 000 de francs et que par
ailleurs, ces plus forts découverts correspondaient à des anticipations de rentrées
d'argent ;
«qu'ayant ainsi concrètement recherché la commune intention des parties à travers
l'analyse des variations du solde débiteur du compte courant depuis 1987, du
comportement de M. X... après les dépassements occasionnels de la somme de 1
000 000 de francs, ainsi que du contenu de la lettre envoyée par la banque le 19 mai
1989, la cour d'appel a pu décider qu'il convenait de retenir un découvert verbal de 1
000 000 de francs consenti à M. X...;»
Cass.Com-4 mars 1997- n° 95-10.507.
La gestion des moyens de
paiement
u Le chèque
u La lettre de change
u Le virement
u La carte de crédit
Un effet de commerce est un titre négociable qui constate au
profit du porteur une créance de somme d’argent et sert à son
paiement.
Les effets de
commerce
I. La lettre de
II. Le billet à ordre III. Le chèque
change
I. LA LETTR E D E C H A N G E
Donne l’ordre à
Un tireur A Un tiré B
L’un de ses débiteurs
De payer
une $
C’est le créateur C’est le déterminé
et le rédacteur débiteur de e à une
de la traite la traite date
déterminé
eà
C’est à lui que la traite a été
remise en vue de lui
permettre de s’en faire servir un bénéficiaire ou
le montant auprès du tiré porteur C
La lettre de change est :
un instrument de
un instrument de crédit
paiement
Un mécanisme
Un mécanisme
permettant l’exécution
permettant d’accorder
d’une obligation de payer
un délai de paiement.
une somme d’argent.
A. Création de la L.C
B. Circulation de la L.C
La lettre de change
C. Réalisation de la L.C
D. Recours défaut de
paiement
E. Prescription
A. La création de la lettre de change
B. La circulation
de la lettre de
change
a.
L’endossement b. L’escompte
de la LC
q a. L’endossement
§ Toute lettre de change est transmissible par voie
d’endossement.
En blanc :
Nominatif : Au porteur :
il n y a pas de
Le nom de le détenteur de bénéficiaire désigné.
l’endossataire est la lettre de Toute personne peut
mentionné «Payez à change est le en devenir
l’ordre de…» sur l’effet. bénéficiaire. bénéficiaire en
Il est donc clairement
remplissant le blanc à
identifié.
son profit.
Remise à l’escompte
remet l’effet à
La banque
Le porteur
verse immédiatement une $ inf. à la V nom.
elle retiendra des agios ( com.+ int. )
réescompte la LC
La banque
centrale
u Cour d'appel de commerce - Casablanca
Arrêt n° 2470/07 du 03 mai 2007
Commercial : Effets de commerce - Lettre de change - Principe
de la non opposabilité des moyens personnels - Exceptions -
Mauvaise foi du porteur - Endossement pour encaissement (oui) -
Critère de différence entre endossement pour encaissement et
endossement pour escompte (oui) - Postérieure - Encaissement
(oui).
Si la lettre de change confère à son porteur un droit autonome
régi par le principe de la non opposabilité des moyens
personnels. Ce principe connaît néanmoins des exceptions. La
première concerne la mauvaise foi du porteur qui en acquérant
la lettre a agi sciemment au détriment du débiteur (article 171
du Code de commerce). La seconde est relative à
l'endossement pour encaissement qui constitue un simple
mandat,et autorisant à ce titre le débiteur à opposer au porteur
mandataire toutes les exceptions qu'il peut invoquer contre
l'endosseur mandant (Article 172 du Code de commerce). La
cour distingue clairement l'endossement pour encaissement de
l'endossement pour escompte pratiqué par les banques et régi
quant à lui par le principe de la non opposabilité des moyens
personnels. Le critère le plus décisif pour opérer la distinction
résulte de la date de l'endossement qui doit être obligatoirement
en cas d'endossement pour escompte antérieure à l'échéance
de la lettre de change (Article 526 du Code de commerce).
La fictivité de la provision
a. La présentation de la LC
La réalisation de la lettre
de change
b. Le paiement de la LC
q a. La présentation de la lettre de change
Pure et simple
Le tiré
Peut demander qu’une seconde présentation lui
soit faite le lendemain de la première
q b. Le paiement de la lettre de change
Le tiré doit payer dés que l’effet lui est présenté. Il ne peut prétendre à
une seconde présentation
Attendre la date de
l’échéance pour être payé;
Le porteur peut soit
3 ans à
Actions résultant de la Se prescrivent compter de la
L.C contre l’accepteur par date de
l’échéance
6 mois à partir
Actions des endosseurs
Se prescrivent du jour du
les uns contre les
par remboursemen
autres
t de la L.C
A. Emission du chèque
B. Circulation du chèque
Le chèque
C. Paiement du chèque
D. Incidents de paiement
et le recours défaut de
paiement
E. Prescription
A. L’émission du chèque
1. L’émission du chèque
1. La dénomination du chèque;
2. Le mandat pur et simple de payer une somme déterminée ;
3. Le nom du tiré ;
4. L’indication du lieu où le paiement doit s’effectuer ;
5. L’indication de la date et du lieu où le chèque est créé ;
6. Le nom et la signature du tireur.
- CHÈQUE BARRÉ
Le paiement du chèque
a. La présentation du b. Le paiement du
chèque au paiement chèque
q a. La présentation du chèque au paiement
20 jrs de la date
Chèque émis et d’émission du
payable au Maroc chèque
Délai de
présentation
au paiement Chèque émis hors 60 jrs de la date
Maroc et payable d’émission du
au Maroc chèque
* la régularité de la signature du
tireur;
* l’identité de l’endosseur.
D. Les incidents du paiement et le recours défaut de paiement
Présentation de Absence ou
chèque au insuffisance de rejet
paiement provision
A défaut de paiement,
Le porteur du chèque peut à l’expiration de 30 jrs
solliciter une ordonnance après la saisie :
En cas de sur requête autorisant le
refus de S.G du tribunal de Le porteur peut faire
paiement commerce à faire procéder à la vente
procéder à toute saisie des objets saisis contre
conservatoire. les signataires du
chèque
-Procédure normale du protêt: L’action pénale
Paiement du chèque +
amende fiscale (5%,10%;20% Interdiction d’émission des
du montant du chèque chèques pendant 10 ans
impayé)
Récupération du droit
d’émettre des chèques
Par ailleurs, à
Demander, devant
l’occasion des
les juges de l’action
poursuites pénales
Le porteur qui s’est publique, une
exercées par le
constitué partie somme égale au
porteur contre
civile a le droit de : montant du chèque,
l’émetteur du
en guise de
chèque sans
dommages-intérêts
provision,
Le tireur d’un
chèque qui omet
de maintenir ou de
constituer la
provision du
chèque
Emprisonnement de
1 an à 5 ans Le tireur qui fait
Poursuites + irrégulièrement
pénales défense au tiré de
Amende de 2000 à payer
10000 DHS.
Toute personne
qui contrefait ou
falsifie un chèque
E. Prescription
6 mois à partir de
Actions du porteur contre
Se prescrivent l’expiration du
les endosseurs, le tireur et
par délai de
les autres obligés
présentation
6 mois à partir du
jour où l’obligé a
Actions des divers
Se prescrivent remboursé ou du
obligés les uns contre
par jour où il a lui-même
les autres
été actionné en
justice
1 an à partir de
Action du porteur contre le l’expiration du
Se prescrit par
tiré délai de
présentation
-Prescription de l’action pénale
4 ans à compter de la
L’action pénale du date où l’émetteur du
Se prescrit par
porteur du chèque chèque a été actionné
en justice
Toutefois en
• il subsiste une action contre le tireur qui n'a pas fait
cas de
provision ou les autres obligés qui se seraient enrichis
déchéance
ou de injustement (Action in rem verso qui ne se prescrit
pas).
prescription :
u Le cautionnement
u L’hypothèque
u Le nantissement
La responsabilité du banquier
u Responsabilité contractuelle
u Responsabilité délictuelle
u Responsabilité pénale
Les litiges bancaires
u Le tribunal compétent
u La médiation bancaire
u L’arbitrage bancaire