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On considère une file illimitée de dominos placés côte à côte. La règle veut que
lorsqu'un domino tombe, alors il fait tomber le domino suivant et ceci à n'importe quel
niveau de la file.
Alors, si le premier domino tombe, on est assuré que tous les dominos de la file
tombent.
Définition : Une propriété est dite héréditaire à partir du rang n0 si lorsque pour un
entier k ³ n0, la propriété est vraie, alors elle est vraie pour l'entier k+1.
Dans l'exemple, si on suppose qu'un domino (k) tombe alors le domino suivant (k+1)
tombe également.
Principe du raisonnement par récurrence :
Si la propriété P est : - vraie au rang n0 (Initialisation),
- héréditaire à partir du rang n0 (Hérédité),
alors la propriété P est vraie pour tout entier n ³ n0.
Hérédité :
- Hypothèse de récurrence : On suppose que le k-ième domino tombe.
Supposons qu'il existe un entier k tel que la propriété soit vraie : 𝑢𝑘 = (𝑘 + 1)2 .
- Démontrons que : Le k+1-ième domino tombe-t-il ?
La propriété est vraie au rang k+1, soit : 𝑢𝑘+1 = (𝑘 + 1 + 1)2 ??? soit encore :
𝑢𝑘+1 = (𝑘 + 2)2 ???
1 1 8
Initialisation :𝑢0 = 2 et 𝑢1 = 3 𝑢0 + 2 = 3 × 2 + 2 = 3 > 2, donc 𝑢1 ≥ 𝑢0 .
Hérédité :
- Hypothèse de récurrence :
Supposons qu'il existe un entier k tel que la propriété soit vraie :𝑢𝑘+1 ≥ 𝑢𝑘 .
- Démontrons que : La propriété est vraie au rang k+1 : 𝑢𝑘+2 ≥ 𝑢𝑘+1 ???
1 1 1 1
On a 𝑢𝑘+1 ≥ 𝑢𝑘 donc : 𝑢𝑘+1 ≥ 𝑢𝑘 et donc 𝑢𝑘+1 + 2 ≥ 𝑢𝑘 + 2 soit 𝑢𝑘+2 ≥ 𝑢𝑘+1 .
3 3 3 3
Conclusion :
La propriété est vraie pour n= 0 et héréditaire à partir de ce rang. D'après le principe
de récurrence, elle est vraie pour tout entier naturel n, soit : 𝑢𝑛+1 ≥ 𝑢𝑛 et donc la suite
(un) est croissante.
3) Inégalité de Bernoulli :
Soit un nombre réel a positif.
Pour tout entier naturel n, on a : (1 + 𝑎)𝑛 ≥ 1 + 𝑛𝑎.
Démonstration au programme :
Initialisation :
La propriété est vraie pour n= 0. En effet, (1 + 𝑎)0 = 1 et 1 + 0 × 𝑎 = 1.
Hérédité :
- Hypothèse de récurrence :
Supposons qu'il existe un entier k tel que la propriété soit vraie :(1 + 𝑎)𝑘 ≥ 1 + 𝑘𝑎
Conclusion :
La propriété est vraie pour n= 0 et héréditaire à partir de ce rang. D'après le principe
de récurrence, elle est vraie pour tout entier naturel n.
TI CASIO Python
2) Limite finie :
1
Exemple : La suite (un) définie sur ℕ* par 𝑢𝑛 = 1 + a pour limite 1.
𝑛2
En effet, les termes de la suite se resserrent autour de 1 à partir d'un certain rang.
Si on prend un intervalle ouvert quelconque contenant 1, tous les termes de la suite
appartiennent à cet intervalle à partir d'un certain rang.
Définition : On dit que la suite (un) admet pour limite L si tout intervalle ouvert
contenant L contient tous les termes de la suite à partir d'un certain rang et on note :
lim 𝑢𝑛 = 𝐿. Une telle suite est dite convergente.
𝑛→+∞
Définition : Une suite qui n'est pas convergente est dite divergente.
Remarque :
Une suite qui est divergente n'admet pas nécessairement de limite infinie.
Par exemple, la suite de terme générale (−1)𝑛 prend alternativement les valeurs –1
et 1. Elle n'admet donc pas de limite finie, ni infinie. Elle est donc divergente.
Propriétés :
lim 𝑛 = +∞, lim 𝑛2 = +∞, lim √𝑛 = +∞.
𝑛→+∞ 𝑛→+∞ 𝑛→+∞
1 1 1
lim = 0, lim = 0, lim = 0.
𝑛→+∞ 𝑛 𝑛→+∞ 𝑛 2 𝑛→+∞ √𝑛
𝟏
Démonstration de : 𝐥𝐢𝐦
=𝟎
𝒏→+∞ 𝒏
Soit un intervalle quelconque ouvert ]−𝑎 ; 𝑎[, a réel positif non nul, contenant 0.
1 1 1
Pour tout n, tel que : n> , on a : 0 < <a et donc ∈ ]−𝑎 ; 𝑎[
𝑎 𝑛 𝑛
Ainsi, à partir d'un certain rang, tous les termes de la suite appartiennent à l'intervalle
1
]−𝑎 ; 𝑎[ et donc lim = 0.
𝑛→+∞ 𝑛
lim 𝑢𝑛 = L L L +∞ −∞ +∞
𝑛→+∞
lim 𝑣𝑛 = L' +∞ −∞ +∞ −∞ −∞
𝑛→+∞
lim 𝑢𝑛 + 𝑣𝑛 = L + L' +∞ −∞ +∞ −∞ F.I.*
𝑛→+∞
Exemple : lim 𝑛2 + 𝑛 = ?
𝑛→+∞
lim 𝑛2 = +∞ et lim 𝑛 = +∞.
𝑛→+∞ 𝑛→+∞
D'après la règle sur la limite d'une somme : lim 𝑛2 + 𝑛 = + ∞
𝑛→+∞
5𝑛2+4
a) lim (𝑛2 − 5𝑛 + 1) b) lim ( 𝑛 − 3√𝑛) c) lim
𝑛→+∞ 𝑛→+∞ 𝑛→+∞ 4𝑛2+3𝑛
3𝑛2+𝑛
d) lim e) lim ( √𝑛 + 2 − √𝑛)
𝑛→+∞ 𝑛+3 𝑛→+∞
3
lim 𝑛 (1 − ) = +∞. Soit : lim 𝑛 − 3√𝑛 = +∞
𝑛→+∞ √𝑛 𝑛→+∞
∞
Il s'agit d'une forme indéterminée du type " ∞ ".
4 4
• Or lim = 0 donc lim 5 + = 5 par limite d’une somme.
𝑛→+∞ 𝑛² 𝑛→+∞ 𝑛2
3
On prouve de même que : lim 4 + 𝑛 = 4.
𝑛→+∞
5+ 42 5 5𝑛2+4 5
Donc, par limite d'un quotient : lim 𝑛 = 4. Et donc : lim = 4.
𝑛→+∞ 4+3𝑛 𝑛→+∞ 4𝑛2+3𝑛
∞
Il s'agit d'une forme indéterminée du type " ∞ ".
3
On prouve de même que : lim 1 + 𝑛 = 1.
𝑛→+∞
3+1𝑛
Donc, par limite d'un quotient : lim = 3.
𝑛→+∞ 1+3𝑛
3+1𝑛 3𝑛2+𝑛
Et donc lim 𝑛 × 3 = +∞ par limite d’un produit. Soit lim
𝑛→+∞ 𝑛+3
= +∞.
𝑛→+∞ 1+𝑛
e) • lim √𝑛 + 2 = +∞ et lim √𝑛 = +∞
𝑛→+∞ 𝑛→+∞
2
Et donc : lim = 0 par limite d’un quotient.
𝑛→+∞ √𝑛+2+√𝑛
Soit : lim √𝑛 + 2 − √𝑛 = 0.
𝑛→+∞
Théorème 1 :
Soit (un) et (vn) deux suites définies sur ℕ.
Si, à partir d'un certain rang, 𝑢𝑛 ≤ 𝑣𝑛 et lim 𝑢𝑛 = +∞ alors lim 𝑣𝑛 = +∞.
𝑛→+∞ 𝑛→+∞
Par abus de langage, on pourrait dire que la suite (un) pousse la suite (vn) vers +∞ à
partir d'un certain rang.
Démonstration au programme :
Soit un nombre réel a.
- lim 𝑢𝑛 = +∞, donc l'intervalle]𝑎 ; +∞[ contient tous les termes de la suite à partir
𝑛→+∞
d'un certain rang que l'on note n1.
On a donc pour tout 𝑛 ≥ 𝑛1 , 𝑎 < 𝑢𝑛 .
- A partir d'un certain rang, que l'on note 𝑛2 , on a 𝑢𝑛 ≤ 𝑣𝑛 .
- Ainsi pour tout 𝑛 ≥ max(𝑛1 ; 𝑛2 ), on a : 𝑎 < 𝑢𝑛 ≤ 𝑣𝑛 .
On en déduit que l'intervalle ]𝑎 ; +∞[ contient tous les termes de la suite (vn) à partir
du rang max(𝑛1 ; 𝑛2 ). Et donc lim 𝑣𝑛 = +∞.
𝑛→+∞
Théorème 2 :
Soit (un) et (vn) deux suites définies sur ℕ.
Si, à partir d'un certain rang, 𝑢𝑛 ≥ 𝑣𝑛 et lim 𝑢𝑛 = −∞ alors lim 𝑣𝑛 = −∞.
𝑛→+∞ 𝑛→+∞
2) Théorème d'encadrement :
Par abus de langage, on pourrait dire que les suites ( un) et (wn) (les gendarmes) se
resserrent autour de la suite ( vn) à partir d'un certain rang pour la faire converger
vers la même limite.
Ce théorème est également appelé le théorème du sandwich.
Démonstration :
Soit un intervalle ouvert I contenant L.
- lim 𝑢𝑛 = 𝐿, donc l'intervalle I contient tous les termes de la suite à partir d'un
𝑛→+∞
certain rang que l'on note n1.
- lim 𝑤𝑛 = 𝐿, donc l'intervalle I contient tous les termes de la suite à partir d'un
𝑛→+∞
certain rang que l'on note n2.
- A partir d'un certain rang, que l'on note n3, on a 𝑢𝑛 ≤ 𝑣𝑛 ≤ 𝑤𝑛 .
- Ainsi pour tout 𝑛 ≥ max(𝑛1 ; 𝑛2 ; 𝑛3 ), l'intervalle I contient tous les termes de la
suite (vn). Et donc lim 𝑣𝑛 = 𝐿.
𝑛→+∞
1 sin 𝑛 1
On a : −1 ≤ sin 𝑛 ≤ 1, donc : − 𝑛 ≤ 𝑛 ≤ 𝑛 pour 𝑛 > 0 .
1 1 sin 𝑛
Or : lim − 𝑛 = lim 𝑛 = 0 donc d'après le théorème des gendarmes lim 𝑛 = 0
𝑛→+∞ 𝑛→+∞ 𝑛→+∞
sin 𝑛
Et donc lim (1 + 𝑛 ) = 1.
𝑛→+∞
Exemples :
- Les suites de terme général cos 𝑛 ou (−1)𝑛 sont bornées car minorées par −1 et
majorées par 1.
- La suite de terme général n2 est minorée par 0.
Initialisation :
𝑢0 = 2 < 3. La propriété est donc vraie pour n= 0.
Hérédité :
- Hypothèse de récurrence :
Supposons qu'il existe un entier k tel que la propriété soit vraie :𝑢𝑘 < 3.
- Démontrons que : La propriété est vraie au rang k+1 : 𝑢𝑘+1 < 3 ???
1 1 1 1
On a : 𝑢𝑘 < 3donc 𝑢𝑘 < × 3 et donc 𝑢𝑘 + 2 < × 3 + 2 = 3. Soit : 𝑢𝑘+1 < 3
3 3 3 3
Conclusion :
La propriété est vraie pour n= 0 et héréditaire à partir de ce rang. D'après le principe
de récurrence, elle est vraie pour tout entier naturel n, soit : 𝑢𝑛 < 3.
Remarque :
Ce théorème permet de s'assurer de la convergence mais ne donne pas la limite.
Dans l'exemple ci-dessous, la suite décroissante est minorée par 2. Cela prouve que
la limite de la suite est supérieure à 2 mais n'est pas nécessairement égale à 2.
Méthode : Utiliser le théorème de convergence monotone
1
On considère la suite (un) définie pour tout entier naturel n par 𝑢𝑛+1 = 3 𝑢𝑛 + 2 et
𝑢0 = 2.
Démontrer que la suite (un) est convergente et calculer sa limite.
Corollaire :
1) Si une suite croissante est non majorée alors elle tend vers+∞.
2) Si une suite décroissante est non minorée alors elle tend vers−∞.
Exemple : La suite (un) définie par 𝑢𝑛+1 = −3𝑢𝑛 et 𝑢0 = 5 est une suite géométrique
de raison –3 et de premier terme 5.
2) Limites :
Exemple :
La suite de terme général −5 × 4𝑛 a pour limite −∞ car lim 4𝑛 = +∞.
𝑛→∞
1) Calculer 𝑢1 et 𝑢2 .
2) Prouver que la suite (vn) définie pour tout entier n par 𝑣𝑛 = 𝑢𝑛 + 10000 est
géométrique et donner sa raison et son premier terme.
3) Exprimer vn en fonction de n.
4) En déduire un en fonction de n. Puis calculer 𝑢10 .
5) Étudier les variations de (un).
1) 𝑢1 = 1,03𝑢0 + 300 = 5450
𝑢2 = 1,03𝑢1 + 300 = 5913,5
Donc (vn) est une suite géométrique de raison 1,03 et de premier terme
𝑣0 = 𝑢0 + 10000 = 5000 + 10000 = 15000.
(−2)𝑛 1 1 2 1 3 1 𝑛
𝑎) lim 𝑏) lim 2𝑛 − 3𝑛 𝑐) lim 1 + + ( ) + ( ) + ⋯ + ( )
𝑛→+∞ 3 𝑛→+∞ 𝑛→+∞ 2 2 2 2
2 𝑛 2 𝑛 2
• Or lim (3) = 0, car ( ) est une suite géométrique de raison avec
𝑛→+∞ 3 3
2
−1 < 3 < 1.
2 𝑛
Donc : lim (3) − 1 = −1.
𝑛→+∞
1
c) On reconnaît les n premiers termes d'une suite géométrique de raison et de
2
premier terme 1.Donc :
1 𝑛+1
1 1 2 1 3 1 𝑛 1 − (2) 1 𝑛+1
1 + + ( ) + ( ) +⋯+ ( ) = 1 = 2 × (1 − ( ) )
2 2 2 2 1− 2
2
1 𝑛+1 1
Or lim (2) = 0,comme limited’une suite géométrique de raison avec
𝑛→+∞ 2
1
−1 < 2 < 1.
1 𝑛+1
Donc : lim 1 − (2) = 1.
𝑛→+∞
1 𝑛+1
Et donc : lim 2 (1 − (2) ) = 2.
𝑛→+∞
1 1 2 1 3 1 𝑛
Soit : lim 1 + 2 + (2) + (2) + ⋯ + (2) = 2.
𝑛→+∞