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Licence 2 / semestre I
UE IMR5113/
INTRODUCTION
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CHAPITRE I - JUSTIFICATION DU CHOIX DU SUJET DE RECHERCHE
Elle prend en compte la motivation et intérêt personnelle, la pertinence sociale, pertinence
scientifique, la Définition des concepts et l’Enoncer du problème et des questions de
recherche
Si nous décidons de choisir d’étudier un phénomène qui attire notre attention et nous
intéresse, c’est que nous avons presque toujours une connaissance préalable et souvent une
expérience concrète. Ce qui a priori pose le problème de rupture (rupture épistémologique)
entre le sens commun, les idées préconçues et la connaissance scientifique. Il faut donc
s’intéresser aux recherches antérieures pour soit confirmer, soit réviser ou même contredire
les résultats dont le chercheur doit tirer profit, pour formuler son problème de recherche (non
les reproduire), et s’assurer que son sujet repose sur une théorie scientifique. Cette motivation
qui conduit notre recherche permet scientifiquement de produire une connaissance
véritablement nouvelle qui fait progresser la discipline dans laquelle l’on appartient.
Les concepts sont les unités non décomposables (ou composées d'éléments simples précis et
bien connus) sur lesquelles s'articule l’étude. Ce sont des termes qui ont un sens construit
complet et univoque dans le cadre d'un champ scientifique donnée. Par exemple la
psychanalyse se base sur les concepts de refoulement, inconscient, conflit, libido ... Il
convient cependant de bien noter que ces concepts peuvent et doivent voir leur sens précisé,
rétréci ou élargi dans le cadre de travaux spécifiques sur des situations déterminées.
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Il s’agit ici de clarifier les concepts essentiels de votre sujet. Aucune norme n’indique le
nombre de concepts à clarifier mais tout ne peut pas être défini. Faîtes un bon ciblage. Passer
en revue les concepts les plus usités et les moins. Enfin, dotez-vous d’une définition des
concepts vous permettant de vous affirmer et de permettre à un non spécialiste de vous
comprendre. Deux concepts doivent être pris en compte : ce sont les concepts explicites et les
concepts implicites.
Les concepts explicites sont ceux qui composent le sujet et les concepts implicites sont ceux
qui sous-tendent des concepts explicites.
- Genre, violence, et violence criminelle composent les concepts explicites parce que ce
sont les concepts visibles dans le sujet.
- Le sexe (social ou biologique), la criminalité, la délinquance, l’agressivité sont autant
de concepts implicites qui permettent d’expliquer le sujet.
Une fois le problème de recherche identifié et formulé dans la forme d’énoncé affirmatif, il
s’agit maintenant de procéder à un retournement du problème sous forme d’énoncé
interrogatif écrit au présent de l’indicatif. C’est le premier problème qui se pose aux étudiants
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ou/et aux chercheurs, c’est celui de savoir comment commencer le travail de recherche. Il
n’est pas toujours facile de traduire ce qui se présente couramment comme un centre d’intérêt
ou une préoccupation relativement vague en un projet de recherche opérationnel. Dès lors, le
chercheur doit s’obliger pour ne pas tourner en rond de choisir rapidement un fil conducteur
aussi clair que possible qui peut être provisoire ou non, qui servira de base, de départ de la
recherche : C’est la question de recherche. En effet la réussite du projet de recherche ou de
toute recherche dépend essentiellement de la question de départ. En effet, la meilleure
manière d’entamer un travail de recherche en sciences sociales consiste à s’efforcer
d’énoncer le projet sous la forme d’une question de départ nous dit Van Campenhoudt dans
son manuel de recherche (2011). Par cette question, le chercheur tente d’exprimer le plus
exactement possible ce qu’il cherche à savoir, à élucider, à mieux comprendre. C’est ce qui
lui servira de premier axe central. Cependant, traduire le sujet ou le projet de recherche sous
la forme d’une question de départ n’est utile que si cette question est correctement formulée.
Par exemple : « L’inégalité des chances devant l’enseignement a-t-elle tendance à décroître
dans les sociétés industrielles ? » est la question posée par Raymond Boudon au départ d’une
recherche dont les résultats ont été publiés sous le titre : « L’inégalité des chances : la
mobilité sociale dans les sociétés industrielles » (Paris, Armand Colin, 1973). La question de
recherche précise les concepts clés, spécifie les populations cibles et suggère une investigation
empirique. Elle tente d’exprimer ce que l’on cherche à savoir, à élucider, à comprendre le plus
exactement possible. Il convient ainsi donc de formuler une question qui ne prête pas à
confusion, une question dont les termes sont clairement définis pour que les résultats puissent
mettre en exergue le sujet formulé. De ce point de vue, pour remplir correctement sa fonction,
la question de départ doit présenter des qualités de clarté, de faisabilité et de pertinence.
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La revue de la littérature consiste à faire la recension des écrits pertinents. Il s’agit donc de
l’étude des divers documents ayant trait soit au thème soit au sujet retenu, en vue de
s’enquérir si oui ou non dans les travaux antérieurs quelqu’un d’autre a déjà répondu à la
question que vous vous posez, objet de votre recherche. C’est donc l’inventaire et l’examen
des connaissances liées au problème en tenant compte des théories, des concepts des résumés,
des méthodes et utilisés. Elle est une analyse critique qui permet de relever les forces et les
faiblesses des documents consultés en rapport avec le sujet à l’étude. Elle n’est pas une
juxtaposition des conclusions des études antérieures. Elle nécessite une prise de notes des
informations pertinentes et utiles lors de la lecture critique. Il est conseillé d’utiliser les
documents les plus récents, les plus actuels, les plus adaptés et de noter la référence du
document exploité en vue de la constitution des références des ouvrages (documents)
consultés (références bibliographiques).
- L’introduction expose les thèmes à l’étude ayant un lien avec le problème de recherche qui
unit les textes choisis.
- La conceptualisation ou construction des concepts constitue une construction qui vise à
rendre compte du réel. A cet effet, elle ne retient ce qui exprime l’essentiel du point de vue du
chercheur. Il s’agit donc d’une construction - sélection.
- le développement est constitué du résumé critique de chacun des textes. Ceux-ci sont
généralement regroupés dans un ordre qui présente la progression des écrits selon le sujet
traité.
- Une revue de littérature comporte habituellement un élément critique. Des phrases ou des
paragraphes de transition sont utilisés entre les résumés pour mieux mettre en relief les
éléments communs et les éléments divergents.
- la conclusion met les textes étudiés en perspective les uns par rapport aux autres et les situe
dans la problématique générale.
Deux possibilités de présentations des références : notes de bas de page et référence
dans le corps du texte. Il est conseillé de plus en plus d’utiliser les références dans le
corps du texte pour rendre les textes fluides (Nom de l’auteur, date et page) et les
références complètes sont réservées à la bibliographie.
Exemples :
- Ne pas citer les renseignements bibliographiques en entier dans le texte ou en notes
infrapaginales. Il suffit d'indiquer, entre parenthèses, le nom de l'auteur suivi de
l’année de publication. S’il y a lieu, indiquer les pages auxquelles on se réfère en
les faisant précéder d’un deux-points. Ex : (Boileau, 1991 : 312-313).
- Si le nom de l’auteur est déjà mentionné dans le texte, le faire suivre par
l’année (et les pages s’il y a lieu) entre parenthèses. Ex : Boileau (1991).
- Lorsqu’un auteur a plus d’un ouvrage publié la même année, les distinguer par
les lettres a, b, c, etc., ajoutées à l’année. Ex : (Boileau, 1991a).
- Si plusieurs auteurs sont mentionnés, les indiquer par ordre croissant
d’année de publication et les séparer par un point-virgule. Ex : (Fagnan, 1991; Dupuis,
1995; Tardif, 1998).
- Si un ouvrage compte deux auteurs, mentionner les deux noms.
- Si un ouvrage compte plus de deux auteurs, ne mentionner que le premier nom suivi
de “ et al. ” en italique. Ex : (Bourbonnais et al., 1997).
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- Les références complètes devront apparaître dans la liste des références, à la
fin du texte.
Le cadre de référence théorique représente les assises qui permettent d’agencer les concepts
de manière à décrire, expliquer ou prédire les relations entre les concepts. C’est le modèle
théorique dans lequel le problème placé prend sens. Il s’agit pour le chercheur d’inscrire le
problème dans un cadre de référence en montrant qu’il connaît clairement les tenants et
aboutissants des théories et concepts engagés dans la formulation du problème en question.
Le cadre de référence définit la perspective selon laquelle le problème de recherche sera
abordé et fournit un contexte pour examiner le problème. Il sert de base pour affiner
l’hypothèse, pour faire les observations, pour définir les variables, arrêter le devis de
recherche, faire les interprétations et les généralisations.
Il est le lieu où les concepts sont expliqués dans la perspective de l’étude. Il permet au
chercheur d’indiquer clairement dans quelle perspective particulière se place son étude et
quels sont les concepts, les théories et modèles d’explication qu’il entend privilégier et pour
quelles raisons pertinentes, scientifiquement parlant.
Il faut cependant souligner qu’une recherche peut s’inscrire dans plusieurs courants théoriques
à la fois, dans une perspective triangulaire.
Il s’agit de déclarations affirmatives qui expliquent ce que le chercheur vise, cherche à atteindre.
Les objectifs expriment l’intention générale du chercheur et spécifient les opérations ou les
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actes qu’il devra poser pour atteindre les résultats escomptés. Généralement deux types
d’objectifs sont définis dans le cadre d’une recherche :
- l’objectif général
- les objectifs spécifiques
- Objectif général
L’objectif général d’une étude énonce en termes généraux ce qui doit être accompli à travers
le projet de recherche. C’est le résultat global attendu de cette recherche. En général on se
limite à un seul objectif général.
Quelques verbes utilisés: évaluer, analyser, étudier, déterminer…
- Objectif spécifique
L’objectif spécifique est une communication d’intention qui exprime le résultat à atteindre
d’une manière précise, observable, mesurable. Des objectifs spécifiques convenablement
formulés facilitent l’élaboration de la méthode de recherche et orientent la collecte,
l’interprétation et l’utilisation des données. La formulation des objectifs de recherche aide le
chercheur à :
- délimiter l’étude (en le réduisant à l’essentiel)
- éviter la collecte des données qui ne sont pas absolument nécessaires à la compréhension et
à la résolution du problème
- diviser l’étude en étapes clairement définies.
Dans leur formulation, il faut s’assurer que les objectifs de l’étude :
- soulèvent les différents aspects du problème et les facteurs qui y contribuent de manière
cohérente et en ordre logique
- sont clairement formulés en terme opérationnel, précisant exactement ce que le chercheur
compte faire, où et dans quel but ;
- sont réalistes compte tenu de la situation locale ;
L’hypothèse peut être envisagée comme une réponse anticipée que le chercheur formule à sa
question de recherche. C’est un énoncé affirmatif écrit au présent de l’indicatif, déclarant
formellement les relations plausibles, prévues entre deux variables ou plus. Elle est une
supposition ou une prédiction, fondée sur la logique de la problématique. C’est la réponse
anticipée à la question de recherche posée. Elle demande à être confirmée, infirmée ou
nuancée par la confrontation aux faits.
Elle peut être réduite, modifiée ou formulée différemment après consultation de la
bibliographie et du cadre conceptuel qui ont pour but de la clarifier, de l’affiner. Elle doit être
rédigée dans des termes simples, sans ambiguïté.
- l’énoncé de relations : les hypothèses s’énoncent au présent sous forme affirmative (jamais
sous forme de question) et sous une forme permettant la vérification empirique. Elle décrit la
relation supposée exister entre deux variables, deux phénomènes, deux concepts ou plus.
Cette relation peut être causale (de cause à effet) ou d’association
- le sens de relation : les termes comme « moins que », « plus grand que », « différent de », «
positif », « négatif » etc. indiquent le sens de la relation
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- la vérifiabilité : une hypothèse n’en est une que parce qu’elle peut être vérifiée c'est-à-dire
qu’elle contient des variables observables, mesurables dans la réalité et analysables sur le plan
statistique
- la plausibilité : l’hypothèse doit être plausible c'est-à-dire pertinente par rapport au
phénomène à l’étude. Cette pertinence est démontrée par la connaissance que le chercheur a
du domaine d’étude.
La variable dépendante est celle dont le chercheur mesure la modification pour démontrer
l’impact de la variable indépendante. Elle est l’effet qui subit l’influence de la cause.
Cependant il existe d’autres variables qui peuvent influencer à la fois la variable indépendante
et la variable dépendante comme la variable intermédiaire qui conditionne la relation entre la
variable indépendante et la variable dépendante.
- En outre, pour que l’étude soit opérationnelle, il faudra traduire les variables en indicateurs
mesurable. C’est le processus de clarification de l’objet d’étude qui se présente sous forme de
comportements spécifiques, d’opinions significatives, de jugements, de préférences…
Exemple prenons l’hypothèse selon laquelle « il y a une relation négative entre les croyances
religieuses et les croyances aux parasciences »
Pour la variable croyance religieuse nous aurons pour indicateur croyance à l’existence de
Dieu, croyance au paradis, au jugement dernier, fréquence de la pratique religieuse….
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Pour la variable croyances aux parasciences nous aurons pour indicateur envoûtement,
prédiction par les signes astrologiques, fantôme télépathie…
CONCLUSION
Elaborer une problématique dans une recherche c’est choisir la perspective ou l’approche
pour traiter le problème posé par le sujet, pour répondre à la question de départ. C’est une
manière d’interroger le phénomène à étudier à travers les orientations et les différentes étapes
que sont : Justification du choix du sujet de recherche, Identification du problème et
formulation des questions de recherche, Revue de littérature, pistes théoriques de référence,,
Objectif et Hypothèse de recherche.
Lectures conseillées