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Dr André BOIBIEUX
Service des maladies infectieuses et tropicales
Hôpital de la Croix-Rousse
(andre.boibieux@chu-lyon.fr)
Plan
Introduction
Physiopathologie et mécanisme de
résistance
Epidémiologie aux USA, Europe et en
France
Mesure de prévention. Organisation
préalable de l’ETS
Mesure de prévention. Maîtrise de la
diffusion des ERG.
Conclusions et bibliographie.
17/01/2013
INTRODUCTION
Résistance bactérienne : enjeu majeur de
santé publique
SAMR : 30% des SA
ERG:
◦ Augmentation de la mortalité hospitalière aux
USA de 17 à 30% du fait de bactériémie à ERG
◦ Transfert du mécanisme de résistance aux SARM
(moins de 10 cas USA et Japon)
◦ Modèle de BMR ou à profil de résistance à haut
risque de transmission.
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Programme national de lutte contre les
infections nosocomiales (2008-12): moins
de 2% Enterococcus faecium (E m)
résistants aux glycopeptides.
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PHYSIOPATHOLOGIE
MÉCANISMES DE
RÉSISTANCE
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ENTEROCOQUES
Bactéries cocci Gram positif, anaérobies
facultatives
Genre avec 12 espèces avec 2 dominant :
◦ Enterococcus faecalis (E s) : 80-90%
◦ Enterococcus faecium (E m) : 5-10%
Bactéries commensales de la flore
digestive (6 à 8 Log10/g de selle)
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Peu pathogènes, 5ième rang des bactéries
responsables d’IAS (urinaires ou digestives).
Résistance naturelle (E s et E m)
◦ Pénicilline G et M
◦ Toutes les CG (1 à 4)
◦ Monobactam
◦ Tous les pénèmes sauf imipénème actif E s
◦ Bas niveau aux aminosides
◦ E s aux synergistines
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Résistances
1970, E m résistance à amoxicilline et haut niveau
aux aminosides
1987, E m à la vancomycine (USA 1980)
Gènes de résistance (VanA à G)
◦ Modification des précurseurs du peptidoglycane,
c-à-d de la cible des GP.
◦ Van A : haut niveau de résistance à V et T
◦ Van B : haut niveau de résistance à V
◦ Van C : résistance à V E gallinarum et E casseliflavus,
présence possible dans la flore digestive (Dg différentiel
des ERG).
Rôle vancomycine per os pour les colites à C
difficile, manuportage.
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Glycopeptide resistance in enterococci
MIC (mg/L)
Vancomycin 64 - 1000 4 - 1000 64 - 128 16 8-16 2 - 32
Teicoplanin 16 - 512 0.5 - 1 4 - 64 0.5 0.5 0.5 - 1
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EPIDEMIOLOGIE USA
Premières descriptions : 1989-90
1998-2003 : ERG 3ième rang des BMR
En Unités de Soins Intensifs :
◦ ERG moins de 1% des entérocoques en 1989
◦ ERG 28% des entérocoques en 2003
◦ Epidémies de souches clonales dans les
hôpitaux et transfert horizontal de plasmides
entre E m vers E m et E s.
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EPIDEMIOLOGIE USA
3 explications :
◦ Diffusion trop tardive des recommandations
◦ Mauvaise application des recommandations
◦ ERG colonisent sans bruit le tube digestif,
constitution d’un réservoir occultes et pérennes,
transfert des patients, large diffusion des
souches, impossibilité d’éradiquer dans ces ETS
ces ERG.
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EPIDÉMIOLOGIE EN
EUROPE
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EPIDÉMIOLOGIE EN
FRANCE
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Epidémiologie des ERG
1987, premières souches d’ERG
Moins de 2%
Plus un portage fécal communautaire, lié à
l’antibiosupplémentation par avoparcine
(proscription en 1997) que de vraies
épidémies.
2006 : portage fécal d’ERG à l’entrée dans
ETS est de moins de 1% (ONERBA).
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2001 à juin 2008 : 382 signalements
d’ERG par 157 ES
◦ 196 interrégion Est (51%)
◦ 118 interrégion Paris-Nord (30%)
◦ 40 interrégion Sud-est
◦ 17 interrégion Ouest
◦ 11 interrégion Sud-ouest.
89% des signalements : E m
15% des cas étaient des cas groupés (plus
de 2)
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Les patients les plus à risque
Hémodialyse
Réanimation
Hémato-cancérologie
Chirurgie majeure ou tansplantation
Transmission : mains, matériel,
environnement (diarrhée, incontinence
fécale et suppurations)
ATB (vanco, CG, imipénème, antianaérobies)
VVC, ins rénale,durée de séjour, grand âge,
hospitalisations multiples.
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MESURES DE
PREVENTION
1-ORGANISATION
PRÉALABLE DE L’ETS
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ORGANISATION DES SOINS
Renforcement des équipes soignantes
Identification des secteurs pour recevoir le
ou les patients:
◦ Distincts géographiquement des autres
◦ Salles de soins différentes
Risque de désorganisation de l’offre de
soins
Plan à déclenchement immédiat, cellule
crise, annexe du « plan blanc ».
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AU NIVEAU DU LABORATOIRE
48 heures
◦ Identification d’espèce
◦ Confirmation de la résistance à la vanco
Conformité aux recommandation du CA-
SFM (milieu gélosé sélectif chromogène)
Si impossibilité : accord préalable avec un
laboratoire, proche
Recours à l’expertise des labo référents
régionaux ou nationaux.
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EVALUATION
Coûts directs (personnel, matériel,
biologie…), mesure prospective
Coûts indirects par « perte
d’exploitation) en temps réel
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MESURES DE
PREVENTION
2-MAITRISE DE LA
DIFFUSION DES ERG
« Véritable défi »
Technique de « search and isolate »
Discussion avec le C-CLIN et ARLIN (antenne régionale)
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« Cas ERG » et « contacts ERG »
Colonisation ou infection à ERG, E m ou
E s résistant aux glycopeptides, identifié
dans un prélèvement à visée diagnostic ou
de dépistage.
Coût-efficace en France : restriction Em.
En hématologie, l’identification d’un E m
en coproculture semi-quantitative
correspond à un prélèvement à visée
diagnostic.
« cas ERG »
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Identification E s résistant aux glycopeptides,
prévention stricte BMR, signalement pour
certaines infections liées aux soins sauf
épidémie active, ou récente ou nouvelles
recommandations.
« Contact ERG » :
◦ Tous les patients hospitalisés (HC, HS, HdJ)
◦ Contacts physiques avec des personnels de l’ETS
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Découverte « cas ERG » mesures
Buts : ne pas transmettre l’ERG, pas de
restriction des soins préjudiciables au
patient (précautions d’hygiène)
J1 de la situation émergente:
◦ Signal donné par microbiologiste ou clinicien
◦ Alerter la direction, CLIN, EOH, CAI et
formation d’une cellule de crise
◦ Unité et personnel dédiés ou isoler le patient,
« précautions d’hygiène standard » et
« précautions complémentaires contact » avec
signalisation « BMR ».
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◦ Identifier les « contacts ERG » hospitalisés et prise
en charge adatée par équipe dédiée dans le secteur
dédié
◦ Arrêter les transferts des « cas ERG » et « contacts
ERG »
◦ « cas ERG » transféré, application des mesures dans
l’unité d’origine et de mutation
◦ Enquête portage fécal (selles ou écouvillon) avec
application de la stratégie pour chaque nouveau «cas
ERG ».
◦ Signalement C-CLIN, DDASS et transfert souche au
CNR.
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J2 et J3 :
◦ Organisation équipe médicale et paramédicale
dédiée, pour le « cas ERG »
◦ Respect hygiène des mains et SHA +++
◦ En cas d’infection : choisir les ATB +++
◦ « contacts ERG », secteur et équipe dédiée
◦ Limiter les transferts sinon prévenir et
préparation du service
◦ Etablir la liste « contacts ERG »
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« cas ERG », mesures permanentes
◦ Regroupement de tous les « cas ERG »
◦ Application stricte des mesures d’hygiène
◦ Limiter les transferts vers d’autres unités
◦ Favoriser le RAD
◦ Dépistage d’un portage de SARM
◦ Informer le patient et ses médecins du statut
« cas ERG », remettre un certificat.
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« contacts ERG » mesures permanentes:
◦ Regrouper et équipe dédiée
◦ Application stricte des mesures d’hygiène
◦ Organiser le dépistage transversal du portage fécal (J0,
J7 et J15)
◦ Eventuel passage en « cas ERG » et retour à J0 pour les
« contacts ERG »
◦ Favoriser le retour à domicile, éviter le transfert
◦ 3 prélèvements négatifs : patient standard
◦ Donner l’info « contact ERG », dépistage « ERG » en
cas d’hospitalisation ou d’ATB dans l’année+++
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Mesures générales:
◦ Admissions dans un troisième secteur
◦ Limiter l’utilisation des ATB
◦ Listes de patients « cas ERG » et « contact
ERG ».
◦ Liste d’ETS touchés par une épidémie d’ERG
◦ SUSPECT : TOUT PATIENT ARRIVANT DE
L’ETRANGER HOSPITALISE OU TRAITE +++
(mai 2010)
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STATUT « ERG » connu
Hospitalisation d’un « cas ERG » connu
◦ Revoir le texte….
◦ Tout est anticipé…
◦ Voir avec infectiologue si besoin d’une
antibiothérapie.
Hospitalisation d’un « contact ERG »
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GESTION D’UN EPIDEMIE
Organisation du laboratoire
Gestion des « cas ERG », des « contacts
ERG »
Le problème : l’ampleur de l’épidémie et
son retentissement+++
OUVERTURE FERMETURE « cas
ERG » et « contact ERG ».
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17/01/2013
CONCLUSIONS
Alerte permanente
Collaboration avec la microbiologie, EOH,
CLIN, CAI, Direction de l’ETS, C-CLIN,
ARS
Le patient qui arrive de l’étranger et qui a
eu des soins.
Applicable pour toutes les BMR
Et les virus +++
17/01/2013
BIBLIOGRAPHIE
Recommandations relatives au dépistage du portage digestif des bactéries
commensales multirésistantes aux antibiotiques importées en France à l'occasion du
rapatriement de patients en provenance de l'étranger et à la maîtrise de leur
diffusion. Mai 2010.
Rapport relatif à la maîtrise de l'émergence et de la diffusion des entérocoques
résistants aux glycopeptides (ERG) dans les établissements de santé français
Mars 2010. (++++)
Note DHOS/DGS n°2006-627 du 6 décembre 2006 relative à la
prévention de l'émergence des épidémies d'entérocoques résistants à la
vancomycine dans les établissements de santé - Fiche technique
opérationnelle
• Diffusion de recommandations aux présidents des comités de lutte
contre les infections nosocomiales relative à une augmentation du
nombre de signalements d'infection nosocomiale à entérocoque
résistant à la vancomycine. DHOS 11 juillet 2005.
• Avis relatif à la maîtrise de la diffusion des entérocoques résistants aux
glycopeptides dans les établissements de santé français. Comité Technique
des infections nosocomiales et des infections liées aux soins. Adopté le 6/10/2005
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BIBLIOGRAPHIE
http://nosobase.chu-
lyon.fr/Nosotheme/erv/nosotheme_erv.ht
ml
http://www.invs.sante.fr/surveillance/erg/d
efault.htm
http://www.hcsp.fr/explore.cgi/accueil?ae=
accueil
http://www.sf2h.net/
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JE VOUS REMERCIE
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