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C ONSIGNES (1 point) :
1. Les étudiants travaillent en groupe de khôlle (les groupes fusionnés comme pour les de-
voirs de Pratique des maths sont autorisés).
2. Chaque groupe rend un seul devoir où toutes les pages sont numérotées et dans l’ordre.
Les noms des membres du groupe doivent figurer sur la première page du devoir.
3. La note obtenue (sauf cas particulier) est commune à tous les étudiants du groupe.
4. La notation tient particulièrement compte du soin donné à la rédaction et à la présentation
des résultats.
***
0 ˙ 0
x +˙ y = x
+y
0˙ 0
x ·˙ y = x
·y
(car nZ est un idéal de Z). Dans ce devoir, nous allons utiliser plusieurs types de congruence,
c’est pourquoi nous noterons comme suit les deux dernières relations
O BJECTIF : Le but de l’Exercice 1 est de démontrer certaines propriétés utiles au calcul dans
les anneaux du type Z/nZ. L’Exercice 2 permet de découvrir le fonctionnement de l’algorithme
de chiffrage RSA et l’Exercice 3 est une application pratique de cet algorithme. L’Exercice 4 est
consacré aux polynômes à coefficients dans Z/3Z.
Exercice 1 (4 points)
1. T HÉORÈME DE B EZOUT. Montrer que si m et n sont deux entiers relatifs non nuls et
premiers entre eux, c’est-à-dire tels que pgcd(n, m) = 1, alors il existe (a, b) ∈ Z2 tels
que :
an + bm = 1.
Indication. On pourra définir E = {an + bm | (a, b) ∈ Z2 et an + bm > 0} et vérifier que
le plus petit éléments d de E existe et est égal à 1.
2. L EMME DE G AUSS . Soient trois entiers relatifs non nuls l , m et n. Montrer que si l divise
mn et si l est premier avec n, alors l divise m.
3. Soit p un nombre premier. Montrer par récurrence que
∀a ∈ N, ap ≡ a mod p.
Rappel. On rappelle qu’un nombre premier est un entier naturel qui admet exacte-
ment deux diviseurs distincts entiers et positifs. Ces deux diviseurs sont 1 et le nombre
considéré.
4. P ETIT THÉORÈME DE F ERMAT. En déduire que si p est un nombre premier et a ∈ N est
un entier non divisible par p, alors
a p−1 ≡ 1 mod p.
Exercice 2 (6 points)
Les trois lettres du sigle RSA correspondent aux initiales de Rivest, Shamir et Adlemen, les
inventeurs d’un algorithme de chiffrement asymétrique (i.e. nécessitant une clé publique et
une clé privée) en 1978. Le chiffrement RSA, très utilisé notamment pour échanger des don-
nées confidentielles (comme des données bancaires) sur Internet, suit les étapes suivantes :
— Le message codé est C (x) ≡ x c mod n. Le codage nécessite la clé publique (n, c).
Exercice 3 (5 points)
On code les lettres de l’alphabet par deux chiffres : 01 pour A, 02 pour B , 03 pour C , . . . et
26 pour Z .
1. Alice veut choisir une clé publique (n, c) et une clé privée (n, d ). Elle choisit p = 3 et
q = 11. Montrer qu’elle peut choisir c = 3 et d = 7.
2. Bob connaît la clé publique (33, 3) d’Alice et chiffre le message
H − E − L − L − O − A − L − I −C − E .
Quel message chiffré (contenant 20 chiffres) reçoit Alice (Vous justifierez soigneuse-
ment votre réponse) ?
3. Bob envoit le message chiffré suivant à Alice :
19−09−05−01−05−13−26−24−26−22−03−26−05−28−19−09−03−22−03−14−26.
Déchiffrer ce message en utilisant la clé privée (33, 7) d’Alice (Vous justifierez votre ré-
ponse).
Exercice 4 (4 points)
On considère l’anneau (Z/3Z [X ], +, ·) des polynômes à coefficients dans Z/3Z. On note H le
sous-ensemble de Z/3Z [X ] constitué des polynômes P (X ) tels que P (1̇) = P (2̇) = 0̇.
1. Montrer que H est un sous-groupe de (Z/3Z [X ], +).
2. Soit f l’application de Z/3Z [X ] dans Z/3Z × Z/3Z définie pour tout P ∈ Z/3Z [X ] par
¡ ¢
f (P ) = P (1̇), P (2̇) .