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République Algérienne Démocratique et Populaire

Ministère de l’Enseignement Supérieur et de la Recherche Scientifique


Université Hassiba Ben Bouali – CHLEF –
Faculté des sciences et sciences de l’Ingénieur
DEPARTEMENT d’ELECTROTECHNIQUE

LES MACHINES ELECTRIQUES


SPECIALES
TEC 429

Pr. B. Belmadani
AVANT – PROPOS

Ce polycopié est destiné aux étudiants futurs ingénieurs en Génie

Electrique et toutes personnes ayant besoin de notions dans les machines

électriques spéciales.

Pour étudier les machines spéciales, il convient d’abord de les

definir, d’en préciser la limite spérieure par rapport aux autres machines,

au moins en ce qui concerne leur dimensionnement et leur puissance.

Fondamentalement, elles ne different en rien, quant à leur principe

de fonctionnement, de celles étudiés en électrotechnique générale, mais

leur realisation et, surtout, leur utilisation pratique sont assez

particulière.

Ce document est en deux parties, une sur le cours et l’autre partie

est un ensemble d’exercices résolus. La partie théorique traite les

machines spéciales suivantes avec schémas et photos: moteur à induction

monophasé, moteur universel, moteur linéaire à induction y compris à flux

axial, les différents types moteurs pas à pas (à aimant permanent, à

reluctance variable et hybride), génératrice tachymétrique, moteur à

hystérésis, moteur à rotor plat, moteur à répulsion, amplidyne, servo

moteur et l’entrainement des moteurs à reluctance variable et pas à pas.

Plusieurs exercices résolus avec figures et des applications pratiques.

C’est la première édition de ce polycopié et pour tout contact:

E-mail : Belmadani_dz@yahoo.fr

Pr. Bachir Belmadani


SOMMAIRE

Chapitre 1: MOTEUR ASYNCHRONE MONOPHASE 6


-Constitution 6
-Principe de fonctionnement 7
- Démarrage du moteur monophasé 10
- Circuit équivalent d'un moteur asynchrone monophasé 15
- Calcul des performances 17
-Utilisations 27
Chapitre 2: MOTEUR UNIVERSEL 28
- Généralités 28
-Description du moteur universel 29
-Principe du moteur universel 29
- Cacul du couple du moteur universel 30
-Utilisations 43
Chapitre 3: MOTEUR LINEAIRE A INDUCTION 45
-Principe de fonctionnement 45
- Différents types de moteurs linéaires 46
- Calcul approche de la force électromagnétique 48
- Utilisations 53
Chapitre 4 : MOTEUR PAS A PAS 56
- Principe 57
- Moteurs à aimants permanents 57
- Moteurs à réluctance variable 59
- Moteurs hybrides 62
- Alimentation des moteurs pas à pas 66
- Calcul du couple moteur 74
- Comparaison des performances des trios types de moteurs 86
- Sélection d’un moteur pas à pas 86
Chapitre 5 : GENERATRICE TACHYMETRIQUE ASYNCHRONE 88
Chapitre 6 : MOTEUR A HYSTERESIS 91
- Phénomène d’hystérésis 91
- Fonctionnement du moteur à hystérésis 95
Chapitre 7 : MOTEURS A ROTOR PLAT 98
- Généralités 98
- Bobinage 99
Chapitre 8 : MOTEUR A REPULSION 101
- Principe de fonctionnement 101
Moteur à répulsion induction 102
Chapitre 9 : MOTEUR A REPULSION A DEMARRAGE AUTONOME 104
- Généralités 104
- Fonctionnement 105
Chapitre 9 : AMPLIDYNE 106
- Généralités 106
- Dynamo de Rosenberg 106
- Amplidyne 108
Chapitre 10: SERVO – MOTEUR BIPHASE 110
- Généralités 110
- Utilisations 111
Chapitre 11: MICRO MOTEURS PIEZO ELECTRIQUES 113
- Principe 113
-Modèles et paramètres 118
- Equations de base 119
- Technologies de smoteurs piézo électriques 122
- Caractéristiques principales 128
- Limites technologiques actuelles 130
Chapitre 12: MICRO MOTEURS ELECTROSTATIQUES 132
- Principe 132
-Modèles et paramètres 136
- Caractéristiques et limitations 140
Chapitre 11: EXERCICES et SOLUTIONS 142
BIBLIOGRAPHIE 186

Photo de couverture : moteur à entrefer plan avec codeur incrémental et


dynamo tachymétrique.
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MOTEUR ASYNCHRONE
MONOPHASE

1-Constitution:

Le moteur asynchrone monophasé est alimenté par un réseau alternatif

monophasé, et il ne diffère nullement du moteur triphasé.

Il comporte sur le stator un seul enroulement de travail logé dans les

2/3 des encoches statoriques. L'enroulement rotorique d'un tel moteur est

généralement en court-circuit sous forme de cage d'écureuil.

Cependant la plupart des moteurs monophasés possèdent en plus sur le

reste des encoches du stator un second enroulement de démarrage qui est

souvent branché sur le réseau seulement pour la durée de démarrage et des

fois pour le régime de travail.

Figure-1- : vue éclatée du moteur

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2-Principe de fonctionnement:

Le courant statorique crée un champ pulsant stationnaire, oscillant

entre deux valeurs extrêmes, qui peut être décomposé en deux champs

tournants, dont l'un est appelé champ direct tournant dans le même sens de

rotation du rotor avec un glissement :


NS  N
gd  , Et l'autre dit champ inverse tournant dans le sens contraire
NS

avec un glissement :
 NS  N
gi   2  gd .
 NS

Figure-2- : Décomposition d’un champ pulsatif H en deux champs H1 et H2

Donc tout se passe comme si l’on avait deux moteurs triphasés

identiques ayant des enroulements statoriques montés en série, dont deux

phases sont croisées et les rotors couplés sur le même arbre. Le champ direct

induit des courants, de pulsation g d  s , dans le rotor, qui vont créer à leur tour

un champ direct rotorique tournant au synchronisme avec le champ direct

statorique. L’interaction de ces deux champs directs produit un couple

positif C d .

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Le champ inverse agit d’une façon similaire que le champ direct, en induisant

au rotor des courants, de pulsation (2  g d ) s , qui vont créer à leur tour un

champ inverse rotorique.

L’effet d’interaction de ces deux champs inverses produit un couple négatif C i .

  

2 2 2
2

Moteur Monophasé Moteur triphasé 1 Moteur triphasé 2

Figure-3- : Equivalence du moteur monophasé en deux triphasés

Le couple C du moteur monophasé est la somme des couples produits par

les champs direct et inverse C  C i  C d .


C
a
c
0 1 g
2
2 0

Figure-4- : Couples des moteurs triphasés (a, b) et monophasé(c)

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D’après la variation du couple en fonction du glissement, on voit que l’un de ces

deux moteurs triphasés de glissement g produit un couple direct, et l’autre

moteur de glissement 2-g produit un couple inverse.

Comme le moteur monophasé est identique à deux moteurs triphasés, on

constate qu’à l’arrêt g=1, les couples produits sont égaux mais de signe

contraire.

a- Caractéristique de C d  f (g ) d’un moteur triphasé de glissement g.

b- Caractéristique de C i  f (g) d’un moteur triphasé de glissement 2-g.

c- Caractéristique de C  f (g ) d’un moteur monophasé.

Il en résulte que le couple de démarrage g=1 d’un moteur asynchrone

monophasé est nul et la mise en marche d’un tel moteur ne peut pas effectuer

sans un artifice de démarrage spécial.

3-Bobinage :

La phase auxiliaire (en traits interrompus sur la figure-5-) est logée dans le

tiers des encoches inoccupées par la phase principale (tracée en traits pleins).

Elle est réalisée en fil plus fin, et si elle est éliminée après le démarrage, on

peut y admettre une densité de courant élevée lui permettant de créer une

force magnétomotrice d’amplitude voisine de celle de l’enroulement principal.

EP : Entrée du bobinage principal

SP : Sortie du bobinage principal

EA : Entrée du bobinage auxiliaire

SA : Sortie du bobinage auxiliaire

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Figure-5- : Bobinage du moteur monophasé asynchrone

4- Démarrage du moteur monophasé :

Le gros inconvénient du moteur à induction monophasé est qu'il ne

démarre pas tout seul. Pour créer un couple de démarrage, on utilise un

enroulement auxiliaire au départ, qui est ensuite débranché par un

interrupteur centrifuge lorsque la vitesse atteint 75% de sa valeur nominale.

Habituellement, cet enroulement occupe le 1/3 restant disponible des

encoches du stator, et il est branché en parallèle sur l'enroulement principal,

donc aussi alimenté par le secteur.

Le but recherché est de créer un champ tournant avec ces deux enroulements,

c'est-à-dire de déphaser le courant Ia qui circule dans l'enroulement

auxiliaire, de 90° par rapport au courant Ip qui circule dans l'enroulement

principal ( puisque ces deux enroulements sont déjà décalés dans l'espace de

90° électriques).

Si le déphasage n'est pas exactement de 90°, on obtient tout de même un

champ elliptique et le moteur démarre malgré tout.

L’enroulement principal produit un champ pulsant de la forme :

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Bp  Bmp . cos(S t ).cos(p)


Bmp Bmp
Bp  cos(s t  p)  cos(s t  p)
2 2
Avec :
B mp
cos( s t  p)  Onde directe
2
B mp
cos( s t  p)  Onde inverse
2

Pour cette raison, on doit doter la machine d’un dispositif de démarrage. La

condition nécessaire pour faire démarrer un tel moteur est de créer un champ

tournant. De ce fait on doit avoir sur le stator des enroulements dont les axes

sont décalés dans l’espace et les courants qui les parcourent sont décalés dans

le temps.

Le décalage dans l’espace se fait généralement en munissant le stator

d’un enroulement auxiliaire placé en quadrature par rapport à l’enroulement

principal, et le décalage dans le temps des courants est réalisé par l’insertion

d’une résistance, inductance ou une capacité dans la phase auxiliaire qui

produira un champ de la forme :


B a  B ma . cos(S t   1 ). cos(p   2 )

cos s t  p   1   2   ma cos s t  p   1   2 


B ma B
Ba 
2 2
 1 ,  2 : représentent respectivement le déphasage dans le temps et dans

l’espace.

D’autre part et dans le cas où :  1   2  90

cos s t  p  180  ma cos s t  p


B ma B
Ba 
2 2
B B
B a   ma cos( s t  p)  ma cos( s t  p)
2 2
En faisant la somme des deux équations (champ principal et champ auxiliaire) il

en résulte le champ total :

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B mp  B ma B mp  B ma
Bt  cos( s t  p)  cos( s t  p)
2 2

Donc on en déduit qu’en présence de l’enroulement de démarrage auxiliaire on

aboutit à une onde tournante elliptique.

On constate plusieurs types d’artifices de démarrage :

1- par lancement à la main ;

2- démarrage par résistance ;

3- démarrage par condensateur permanent ;

4- démarrage par double condensateur ;

5- Démarrage par bague de déphasage.

4-1-Lancement à la main :

Si on lance le moteur dans un sens, il continue à tourner ; le champ qui tourne

dans le même sens que le moteur exerce alors un couple supérieur à l’autre ; il

y a production d’un couple moteur.

4-2- Démarrage par résistance :

Dans les moteurs à résistance augmentée dans le circuit de l’enroulement de

démarrage, le plus souvent on n’utilise pas une résistance additionnelle

séparée mais on augmente la résistance de l’enroulement :

- en diminuant la section du fil de l’enroulement ;

- en choisissant convenablement le nombre de section ;

- en utilisant un enroulement bifilaire d’une partie des bobines.

Le déphasage des courants est trop loin de la valeur désirée, pour cet effet

ces moteurs n’ont pas un couple de démarrage assez important. Le plus

judicieux est de ne pas conserver l’enroulement auxiliaire connecté pendant la

marche normale à cause des contraintes thermiques qui se produisent.

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Ces moteurs son fabriqués généralement pour des puissances de 30 à 200

watts et sont largement utilisés dans le cas où un très grand couple de

démarrage n’est pas nécessaire.

I Ia Radd

Ip V
V
Ia

Ip
I
Figure-6- : Démarrage par enroulement auxiliaire résistif

4-3- Démarrage par condensateur permanent :

La nécessité du couple de démarrage important fait appel à l’utilisation

d’un enroulement auxiliaire capacitif. La valeur de cette capacité est choisie

de telle sorte que le couple de démarrage soit supérieur au couple résistant et

satisfaisant en même temps à la marche normale du moteur.

Ia C
I Ia
V Ip V

I
Ip

Figure-7- : Démarrage par enroulement auxiliaire capacitif

Pendant le régime de travail, la phase auxiliaire est laissée en circuit. De ce

fait, la valeur du champ inverse est affaiblie et le facteur de puissance est

amélioré car cette dernière absorbe beaucoup d’énergie réactive et le

condensateur lui fournit cette énergie.

Les moteurs à condensateur sont fabriqués généralement pour des

puissances de 50 à 1000 watts.

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4-4-Démarrage par double condensateur :

On peut également utiliser un circuit tel que sur la figure-8-, avec deux

condensateurs, dont l’une C1 sert au démarrage seulement, et l’autre C2 est

laissée en service lorsque le moteur tourne normalement, de façon à améliorer

le facteur de puissance.

I Ia
V Ip C2
C1

Figure-8- : Démarrage par enroulement auxiliaire double condensateurs

Le diagramme vectoriel est identique au précédent paragraphe.

4-5- Bague de déphasage ou spire de Fraeger (Pôles cachés) :

Dans le domaine des petites puissances avec alimentation directe par le

secteur monophasé urbain, on utilise de nombreux types de moteurs sans

collecteur. L'analyse théorique de ces petits moteurs, dans lesquels le but

recherché est surtout l'existence d'un couple de démarrage et l'économie,

n'est pas forcément simple.

Un moteur (à bague) est un moteur monophasé à induction dont le rotor est à

cage d'écureuil, et dont le stator porte des anneaux en cuivre disposés

dissymétriquement autour d'une partie des pôles saillants. Les courants

induits dans ces anneaux par l'inducteur modifient la distribution du flux sous

les pôles, ce qui se traduit par l'existence d'un couple de démarrage assez

faible. Ces anneaux peuvent être considérés comme une variante simplifiée

d'une phase auxiliaire de démarrage.

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Figure-9- : Construction d’un moteur à bagues de déphasage

Dans ce petit moteur monophasé à cage, l’enroulement auxiliaire est constitué

d’une seule spire de cuivre en court circuit en forme de bague disposée autour

d’une portion de chaque pôle saillant. Cette spire entoure une partie  2 du

champ alternatif 1 créé par l’enroulement principal, de sorte qu’un courant

alternatif est induit dans la bague. Ce courant produit un flux  a qui est

déphasé en arrière des flux  2 et  S . Ce déphasage des flux  2 et  S produit

un champ tournant suffisant pour assurer le démarrage. Même si le couple de

démarrage, le rendement et le facteur de puissance sont faibles, la simplicité

du bobinage et l’absence d’interrupteur centrifuge donnent à ce type de

moteur un avantage marqué. Le sens de rotation de ce moteur ne peut être

changé ; il est imposé par la position des bagues.

5- Circuit équivalent d'un moteur asynchrone monophasé :

D'après tout ce que nous avons dit, un moteur asynchrone monophasé

peut être assimilé à deux moteurs asynchrones. La F.E.M. induite dans les

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enroulements statorique et rotorique est composée de deux composantes l'une

induite par le champ direct l'autre par le champ inverse. De même la

réactance mutuelle est divisée par deux, l'une est due à la composante du

champ tournant direct et l'autre est due à celle du champ inverse. Le rotor

est représenté par deux circuits séparés, l'un représente la composante du

champ direct et l'autre la composante du champ inverse. La résistance et la

réactance de fuite de chaque circuit sont la moitié de celles du rotorique.

Si on fait tourner le moteur dans le sens direct à la vitesse N, le

glissement du premier circuit qui est dû au champ direct est:

Ns  N s  m frd
g = gd = = = (1)
Ns s f

Donc la fréquence des courants induits dans l'enroulement du rotor est:


frd = gd f.
Et le glissement du second circuit qui est dû au champ inverse est:
 Ns  N Ns  N fri
gi = = 2 N = 2g = f (2)
 Ns s

et la fréquence des courants induits dans l'enroulement du rotor est donc fri =

(2  g) f.

Figure-10- : Schéma équivalent d'un moteur asynchrone monophasé


avec l'enroulement principal seul.

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D'après ce qui vient d'être dit, le schéma équivalent d'un moteur

monophasé avec l'enroulement principal seul a la forme représentée sur la

figure-10- où Ed est la F.E.M. induite dans le stator par le champ direct et Ei

la F.E.M. induite dans le stator par le champ inverse.

Les équations du circuit de la figure-10- sont:

Pour le stator:
V = ( Rs + jXs )Is + Ed + Ei

= ( Rs + jXs )Is + j( Is  I'rd )( 0.5Xm ) + j( Is  I'ri )( 0.5Xm )

= ( Rs + j(Xs + Xm ))Is  j( I'ri + I'rd )( 0.5Xm ) (3)

Pour le courant induit dans le rotor par le champ tournant direct:

gEd Ed
I'rd = 0.5( R'r + jgXr ) = 0.5[ (R'r /g)+ jX’r ] (4)

Pour le courant induit dans le rotor par le champ tournant inverse:


(2 - g)Ei Ei
I'ri = 0.5[ R'r + j(2 - g)X’r ] = 0.5[ R'r /(2 - g)+ jX’r ] (5)

6- Calcul des performances :


Le calcul des performances d'un moteur asynchrone monophasé est

presque identique à celui d'un moteur polyphasé, en utilisant le circuit

équivalent obtenu par la méthode de la théorie du champ tournant. On

développe une méthode pour le moteur asynchrone monophasé basée sur la

théorie du champ tournant en simplifiant le circuit équivalent de la figure-10-.

Pour cela on réduit les deux branches parallèles à des circuits séries

équivalents. Le circuit équivalent devient un simple circuit série (figure-11-).

L'impédance primaire est Zs = Rs + jXs

L'impédance apparente Zd du champ direct est:

0.5Xm[(R'r/g) + jX’r]
Zd = j (R'r/g) + j(X’r + Xm) = Rd + jXd (6)

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Figure-11-: Circuit equivalent simplifié.

On trouve:
2
0.5R'r /g  Xm 
Rd = 1 + [gR'r /(Xm + X’r) ] 2 . X + X’  (7)
 m r

0.5Xm[gr'r /(Xm + X’r) ] 2 + 0.5X’rXm/(Xm + X’r)


Xd = 1 + [gR'r /(Xm + X’r) ] 2 (8)

Rd et Xd représentent respectivement la résistance et la réactance dues au

champ direct.

De même, on détermine la résistance apparente et la réactance apparente du

champ inverse ( Ri , Xi ) en remplaçant dans les expressions de Rd et Xd s par

(2 - g), on aura:

Xm  2
0.5R'r /(2 - g)
Ri = 1 + [(2 - g)R'r /(Xm + X’r)] 2 .   (9)
Xm + X’r

0.5Xm[(2 - g)R'r /(Xm + X’r) ] 2 + 0.5X’rXm/(Xm + X’r)


Xi = 1 + [(2 - g)R'r /(Xm + X’r) ] 2 (10)

L'impédance apparente du champ inverse sera Zi = Ri + jXi

Les pertes fer ne sont pas représentées dans le circuit de la figure-11-.

La puissance absorbée par la résistance apparente Rd est la puissance

transférée du stator au rotor par le champ direct et de même la puissance

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absorbée par la résistance apparente Ri est la puissance transférée par le

champ inverse.

Donc la puissance transférée du stator au rotor est:

P = (Rd  Ri)I s2 (11)

La puissance électromagnétique est donc:


Pem = (Rd  Ri)I s2 (1  g) (12)

Les pertes Joule rotorique dues aux champs direct et inverse sont

respectivement:

Pjr(d) = gRdI s2 (13)

Pjr(i) = (2  g)RiI s2 (14)

La puissance utile sur l'arbre du moteur est la puissance électromagnétique

diminuée des pertes mécaniques de frottement et de ventilation, on a donc:

Pu = Pem  Pf+v (15)

Le couple électromagnétique et le couple utile sont donc:

P (Rd  Ri)I s 2
Cem = = 9.55 (16)
s Ns

Pu Pu
Cu = = 9.55 (17)
m 

6-1 Théorie du champ tournant d'un moteur avec enroulement auxiliaire :


Le défaut majeur du moteur asynchrone monophasé est la valeur nulle

du couple au démarrage avec un enroulement principal seul. Pour cela on utilise

un enroulement auxiliaire en quadrature avec l'enroulement principal muni d'un

condensateur. Le rotor d'un moteur monophasé est en général en cage

d'écureuil. L'enroulement principal disposé sur le stator est alimenté par un

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réseau monophasé. Le calcul des performances de ces deux enroulements est

nécessaire pour avoir les meilleures conditions de fonctionnement.

6-2 Détermination du courant absorbé du réseau :


La première étape nécessaire dans le calcul des performances est la

détermination des courants principal et auxiliaire du moteur.

Figure-12- : Schéma d'un moteur monophasé asynchrone


avec deux enroulements en quadrature.
Dans le paragraphe précédent, on a montré que l'enroulement principal

du moteur monophasé crée un champ magnétique pulsant, c'est à dire

stationnaire dans l'espace et son amplitude pulse sinusoïdalement avec le

temps. Ce champ peut être décomposé en deux champs tournants en sens

opposés.

On a deux enroulements sur le stator, chaque enroulement établit un

champ direct et un champ inverse, on a donc crée en tous quatre composantes

de champ. Les enroulements principal et auxiliaire sont en quadrature, il n'y a

pas de réactance mutuelle entre eux. Cependant chacune de ces 4

composantes tournantes du champ induit une F.E.M. dans chaque enroulement

statorique. Dans chaque enroulement statorique la somme de ces F.E.M. plus la

chute de tension dans l'impédance du stator est égale à la tension appliquée.

Dans la figure-12- on a représenté un moteur monophasé avec deux

enroulements en quadrature dans l'espace.

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Les tensions appliquées sur les deux enroulements sont nommées avec des

symboles différents pour faire une analyse générale. D'habitude V p = Va, mais

pas toujours, surtout avec des arrangements à vitesse multiple. La rotation se

fait de l'enroulement auxiliaire vers l'enroulement principal, puisque le

courant auxiliaire est toujours en avance sur le courant principal dans le

temps, ainsi la rotation est normalement de l'enroulement auxiliaire à

l'enroulement principal.

La figure-13- représente les deux circuits avec leurs impédances et les

F.E.M. induites. Les F.E.M. induites dans l'enroulement principal par les deux

composantes tournantes du champ dues à l'enroulement principal lui-même

sont:

Edp = IpZd (18)

Eip = IpZi (19)

Les F.E.M. induites dans l'enroulement auxiliaire par les deux

composantes tournantes du champ dues à l'enroulement auxiliaire lui-même

sont:

Eda = a2IaZd (20)

Eia = a2IaZi (21)

où a représente le rapport effectif du nombre de spires de l'enroulement

auxiliaire sur le nombre de spires de l'enroulement principal.

kwa na
a = k n (22)
wp p

Les F.E.M. induites dans l'enroulement principal par les composantes

direct et inverse du champ de l'enroulement auxiliaire sont égales à 1/a du

module des F.E.M. dans l'enroulement lui-même, parce que l'enroulement

principal possède un nombre de spires égal à 1 /a fois celui de l'enroulement

auxiliaire. Mais la F.E.M. induite dans l'enroulement principal par le champ

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Machines Spéciales (TEC429) 22

direct dû à l'enroulement auxiliaire est en retard de 90° sur la F.E.M. induite

Eda, parce que la rotation choisie va de l'enroulement auxiliaire vers

l'enroulement principal. La F.E.M. induite dans l'enroulement principal par le

champ inverse de l'enroulement auxiliaire est en avance de 90° sur la F.E.M.

induite Eia dans l'enroulement auxiliaire par la même composante due à la

position relative des deux enroulements.

D'où, les F.E.M. induites dans l'enroulement principal par les composantes du

champ auxiliaire sont:

 j Eda
par le champ direct : a =  jaIaZd (23)

+ j Eia
par le champ inverse : a = +jaIaZi (24)

Par un raisonnement similaire, les F.E.M. induites dans l'enroulement

auxiliaire par les composantes du champ principal sont:

par le champ direct:

+ jaEdp = + jaIpZd (25)

par le champ inverse:


 jaEip =  jaIpZi (26)

Figure-13-: Circuit équivalent d'un moteur asynchrone monophasé


à deux enroulements en quadrature.

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Finalement, on peut écrire pour les deux circuits et sachant que

l'influence mutuelle est nulle due à l'arrangement en quadrature des deux

enroulements:

Vp = IpZps + IpZd  jaIaZd + IpZi + jaIaZi (28)

Va = IaZas + IaZc + Iaa2Zd + jaIpZd + Iaa2Zi  jaIpZi (29)

Ou encore
Vp = IpZpt  ja( Zd  Zi )Ia (30)

Va = IaZat + ja( Zd  Zi )Ip (31)

avec
Zpt = Zps + Zd + Zi = Rpt + jXpt (32)

Zat = Zas + Zc + a2( Zd + Zi ) = Rat + jXat (33)

Zpt et Zat représentent respectivement les impédances totales des

enroulements principal et auxiliaire à un glissement g. Rpt = Rps + Rd + Ri et

Rat = Ras + a2(Rd + Ri) + Rc représentent les résistances apparentes des

enroulements principal et auxiliaire, Xpt = Xps + Xd + Xi et Xat = Xas + a2(Xd

+ Xi) + Xc représentent respectivement les réactancesapparentes des

enroulements principal et auxiliaire à un glissement quelconque.

Zc = Rc + jXc représente l'impédance extérieure.

La solution des équations donne:

VpZat + jaVa ( Zd  Zi )
Ip = (34)
ZptZat  a2( Zd  Zi )2

VaZpt  jaVp ( Zd  Zi )
Ia = (35)
ZptZat  a2( Zd  Zi )2

On peut donc calculer les courants Ip et Ia pour n'importe quel glissement. Le

courant absorbé du réseau sera la somme vectorielle des courants principal et

auxiliaire.

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Il = Ip + Ia (36)

et représente en fonction des impédances

V( Zpt + Zat )
Il = (37)
ZtpZta  a2( Zd  Zi )2

avec V = Vp = Va puisque les deux enroulements sont en parallèle.

6-3 Détermination du couple :


Pour le cas de deux enroulements, on doit considérer que le couple

résultant est la différence entre le couple résultant direct et le couple

resultant inverse. L'équation peut être écrite de la façon suivante:

Vp = IpZps + ( Ip  jaIa )Zd + ( Ip + jaIa )Zi (38)

La F.E.M. induite dans l'enroulement principal par la résultante du champ


direct est
= ( Ip  jaIa )Zd (39)

La F.E.M. induite dans l'enroulement principal par la résultante du champ

inverse est

= ( Ip + jaIa )Zi (40)

Donc, le champ total direct dans l'enroulement principal est produit par le

courant ( Ip + jaIa ) et le courant ( Ip + jaIa ) sera celui qui produit le champ

inverse global dans l'enroulement principal.

Dans la figure-14-, on a représenté les vecteurs Ip et aIa faisant un

angle  entre eux. Le vecteur jaIa, est en avance de 90° sur le vecteur aIa et

le vecteur -jaIa,est en retard de 90° sur le vecteur aIa. Alors:

( Ip  jaIa )2 = I p2 + (aIa)2 + 2IpIasin  (41)

( Ip + jaIa )2 = I p2 + (aIa)2  2IpIasin  (42)

On peut montrer facilement que:

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IpaIar  IprIaa = IpIa sin  (43)

Figure-14- : Représentation vectorielle des courants dans un moteur


asynchrone monophasé à condensateur permanent.

Avec Ipa et Ipr représentent respectivement les courants actif et réactif de

l'enroulement principal. Iaa et Iar représentent respectivement les courants

actif et réactif de l'enroulement auxiliaire. Les puissances d'entrefer, c'est à

dire les puissances qui sont transférées du stator au rotor sont:

Par le champ direct global:

Pd = Cds = (I p2 + (aIa)2 + 2IpIasin )Rd (44)

par le champ inverse global:

Pi = Cis = (I p2 + (aIa)2  2IpIasin )Ri (45)

Alors le couple dû au champ direct est


[ I p2 + (aIa)2 + 2IpIasin  ] Rd
Cd = (46)
s

et le couple du champ inverse est :


[ I p2 + (aIa)2  2IpIasin  ] Ri
Ci = (47)
s

Donc, le couple résultant avec les deux enroulements combinés est:

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[ I p2 + (aIa)2 ] (Rd  Ri) + (2IpIasin )(Rd + Ri)


Cem = Cd  Ci = (48)
s

La puissance d'entrefer résultante transmise du stator au rotor est:

P = Cems = ( I p2 + (aIa)2) (Rd  Ri) + (2IpIasin ) (Rd + Ri) (49)

6-4 Couple pulsant :


Le couple pulsant dans un moteur asynchrone monophasé pulse à une

fréquence double. Il est crée par l'interaction entre le champ direct et le

courant induit par le champ inverse, également par l'interaction entre le

champ inverse et le courant induit par le champ direct. Le couple pulsant

résultant est la différence entre ces deux couples.

Le couple pulsant dû au champ inverse et au courant induit par le champ

direct:

( Ip  jaIa ) (Zd) ( Ip + jaIa ) (50)

Le couple pulsant dû au champ direct et au courant induit par le champ

inverse:

( Ip + jaIa ) (Zi) ( Ip  jaIa ) (51)

Le couple pulsant résultant sera:

Cp = ( Ip  jaIa )( Ip + jaIa )(Zd  Zi) (52)

= (Zd  Zi) ( Ip  jaIa )2( Ip + jaIa )2 (53)

La théorie des moteurs asynchrones monophasés est plus compliquée

que celle des moteurs asynchrones triphasés, du fait que le moteur

asynchrone monophasé à enroulement auxiliaire est dissymétrique. La théorie

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du champ tournant s’applique bien au moteur monophasé pour la détermination

des performances en régime permanent de celui-ci.

Dans un moteur monophasé, en plus du couple électromagnétique qui pulse à la

fréquence double de la tension d’alimentation, il existe un couple pulsant,

générateur de bruit, qui pulse aussi à la fréquence double.

7-Utilisations:

Le moteur d’induction monophasé est assez peu employé car :

- il a des performances en charge inférieures à celles du moteur triphasé

de même puissance ;

- A puissance égale il est plus lourd et plus coûteux que le moteur

triphasé ;

- Il a de mauvaises performances au démarrage ;

- Il tend à faire du bruit. La puissance qu’il reçoit est formée en plus du

terme moyen :

- U 1 .I 1 . cos 1 le terme fluctuant : U 1 .I 1 . cos(2t  1 ) . Le couple développé

comprend outre le couple moyen un couple alternatif de pulsation 2 .

- Aussi, contrairement à ce qui se passe en triphasé, on lui préfère

souvent le moteur monophasé à collecteur. Le moteur d’induction

monophasé est utilisé quand on n’a pas besoin d’un fort couple de

démarrage et quand les problèmes d’entretien font écarter l’emploi d’un

moteur à collecteur.

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MOTEUR UNIVERSEL

1- Généralités :
Les moteurs monophasés ou triphasés à collecteur ont connu dans le

passé un développement très important. Ils permettent en effet, à partir du

réseau alternatif à fréquence fixe, d’obtenir directement une vitesse variable

alors que le moteur d’induction donne normalement une vitesse non réglable.

Mais ils sont plus difficiles à construire que le moteur à courant continu car

leur commutation est plus délicate. Aussi les progrès de l’électronique de

puissance, en généralisant l’emploi des ensembles montages redresseurs

moteurs à courant continu pour réaliser les équipements à vitesse variable, ont

considérablement réduit le champ des applications des moteurs alternatifs à

collecteur.

Quand on dispose du réseau triphasé on utilise un variateur de vitesse avec

machine à courant continu si on a besoin d’une vitesse variable, on utilise un

moteur d’induction si une vitesse à peu près constante suffit.

Toutefois en monophasé les performances du moteur d’induction sont si

médiocres que lorsqu’on veut obtenir un entraînement par branchement direct

du moteur sur le réseau on utilise fréquemment une machine à collecteur. Il

s’agit presque toujours du moteur à excitation série.

Normalement il s’agit de petites ou très petites unités sinon on alimenterait

l’installation en triphasé. Toutefois on a réalisé de gros moteurs pour la

traction électrique, le moteur étant branché au secondaire basse tension d’un

transformateur alimenté à la fréquence industrielle par la caténaire, du moins

pour la grande traction.

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2-Description du moteur universel :


Le moteur série alternatif monophasé est construit comme une machine à

courant continu, mais le flux inducteur étant alternatif, le stator doit être

feuilleté.

Figure-15- : Vue éclatée du moteur universel

Dès qu’il s’agit d’un moteur de quelque puissance, le stator porte des

pôles auxiliaires de commutation et un enroulement de compensation.

Généralement les trois enroulement (inducteur, commutation, compensation)

sont logés dans les encoches de profondeur et d’écartement différents. Mais

on pourrait construire la machine avec des pôles saillants sans que le principe

soit modifié.

3-Principe du moteur universel :


Un moteur à courant continu à excitation série et à stator feuilleté

fonctionne aussi en alternatif d’où le nom de « moteur universel » . En effet

l’inducteur et l’induit étant parcourus par le même courant, quand la polarité

des pôles inducteurs s’inverse, il en est de même de celle des pôles de l’induit,

le couple conserve le même signe. De la forme :

C  k.i 2  k.i 2m . cos 2 t  ki 2 (1  cos 2t ).

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Le couple présente une composante alternative de pulsation double de celle

des courants. Sa valeur moyenne ki 2 montre que ce moteur aura, comme en

continu, une caractéristique série.

En fait, il est nécessaire de modifier légèrement la construction pour obtenir

un fonctionnement satisfaisant.

1- Utilisation des tôles feuilletées dans tout le circuit magnétique, pour

réduire les courants de FOUCAULT (induits par les variations de flux).

2- Mise en place d’enroulements de compensation, pour diminuer la

réaction d’induit, et aussi la réactance équivalente de l’inducteur et de

l’induit.

C C
 

_ _
+ +

Figure-16- : Fonctionnement d’un moteur série universel

4-Calcul du couple du moteur universel:


Le schéma de principe d’un moteur monophasé à excitation série est

indiqué sur la figure-17-, où Ind est l’induit qui est un induit normal d’une

machine à courant continu ; Exc est l’enroulement d’excitation connecté en

série avec l’induit ; Paux sont les pôles auxiliaires servant, comme dans les

machines à courant continu, à améliorer la commutation du courant ; C est

l’enroulement de compensation servant à améliorer le cosinus  du moteur par

compensation de la réaction d’induit.

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Figure-17- : Schéma d’un moteur série universel

Le circuit magnétique du moteur est en tôles d’acier pour réduire les pertes

par courants de Foucault. Les balais sont montés suivant la ligne neutre

théorique.

Vu que l’enroulement d’excitation est branché en série avec l’induit, le

courant d’induit i a et la force magnétomotrice Fexc, créée par les pôles, sont

en phase. Mais le flux  exc , engendré par la F.M.M. Fexc et passant par l’induit,

retarde sur le courant d’un angle  voir figure-18- sous l’action des pertes

dans le fer et surtout sous l’action des courants dans les sections court-

circuitées de l’enroulement d’induit qui sont liées électromagnétiquement avec

l’enroulement d’excitation du moteur. Nous admettrons que le courant i a et le

flux  exc varient sinusoïdalement dans le temps, c'est-à-dire que i a  I am . sin t

et  exc   m . sin(t   ) . Vu que le moteur monophasé est en réalité un moteur à

courant continu alimenté en courant alternatif, la valeur instantanée du couple

moteur sur l’arbre de son induit peut être exprimée par la formule :
N.i a N.I am
Ct  .p. exc  sin t. sin(t   )
 

Si on l’admet que l’angle  est égal à zéro on a :

N.I am
Ct  p. m . sin 2 t

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Dans ce cas le couple d’un moteur monophasé à excitation série reste positif

pendant la durée de la période T en variant sinusoïdalement pendant une demi

période depuis zéro jusqu’à la valeur maximale :


N.I am
Ct  p. m

Lorsque l’angle  n’est pas nul, le couple du moteur a la forme

représentée sur la figure-18-(b), c'est-à-dire qu’il reste positif pendant

Figure-18- : Schéma d’un moteur série universel


(a) courant d’induit en phase avec le flux
(b) courant d’induit n’est pas en phase avec le flux

Le temps qui correspond à l’angle  et a des valeurs négatives

conformément à l’angle  . La valeur moyenne du couple moteur sur l’arbre est :


 
1 1 N.I am
C moy 
0 C t .dt  
0 
.p. m . sin t. sin(t   )dt

N.I am N.I am  m
C moy  .p. m . cos   .p. cos 
2  2

Où I a représente la valeur efficace du courant dans une branche parallèle de

l’enroulement d’induit du moteur,  m l’amplitude du flux magnétique principal.

5-Diagramme vectoriel d’un moteur universel :


Lors du passage du courant I il existe dans le moteur les forces

magnétomotrices d’excitation Fexc , de l’induit Fa , de l’enroulement de

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compensation Fc , des pôles auxiliaires Faux et la F.M.M. Fcom créée par les

courants dans les sections commutées.

La F.M.M. de l’enroulement d’excitation Fexc crée le flux total des pôles

 m ; une partie de ce flux  m traverse l’enroulement d’induit et forme le flux

principal du moteur, tandis que l’autre partie, qui encercle seulement

l’enroulement d’excitation, forme le flux de dispersion de cet enroulement

 exc .

Les F.M.M. Fa et Fc sont opposées. Généralement Fa=Fc et par

conséquent ces F.M.M. créent seulement des flux de dispersion  a et  a dont

chacun encercle seulement l’enroulement correspondant.

La F.M.M. Faux crée le flux  aux ; l’action de ce flux est la même que dans

les machines à courant continu.

Figure-19- : Action du courant de commutation

L’action de la F.M.M. Fcom est indiquée sur la figure-19-en partant de

l’hypothèse que la F.E.M. de transformation E tr , qui est en retard sur le flux

d’excitation principal  m de 90°, joue un rôle dominant. Le courant I com , créé

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par la F.E.M. E tr dans les sections commutées, retarde sur cette dernière d’un

angle  déterminé par les paramètres de ces sections. De cette façon, suivant

l’axe des pôles on a un transformateur dont l’enroulement primaire est

représenté par l’enroulement d’excitation et l’enroulement secondaire, par les

sections en commutation. En construisant un diagramme des courants par la

méthode généralement employée pour les transformateurs, on trouve que le

courant I est en avance sur le flux  m d’un angle  .

Figure-20- : Diagramme vectoriel d’un moteur universel

Conformément à ce que nous avons dit, la figure-20- représente le

diagramme vectoriel d’un moteur à excitation série. Supposons que le moteur

tourne à la vitesse n et que les balais sont calés sur la ligne neutre théorique.

Dans ce cas la F.E.M. de transformation aux balais, créée par le flux

d’excitation principal  m , est nulle ; la F.E.M. E rot , créée par le même flux, est

en opposition de phase avec le flux  m , car lorsque la machine fonctionne en

moteur la F.E.M. E rot s’oppose au passage du courant I . De plus, dans le moteur

existent :

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a) la F.E.M. OD   j.I.x exc , où x exc est la réactance de l’enroulement d’excitation

qui correspond au flux d’excitation total  exc ;

b) la F.E.M. DG   j.I.x  , où x  est la réactance qui correspond aux flux de

dispersion de l’induit, de l’enroulement de compensation et au flux des pôles

auxiliaires ;

c) la F.E.M. OH   I.r , où r est la somme de toutes les résistances du moteur

y compris la résistance balais collecteur. L’équation de la F.E.M. du moteur

s’écrit alors ainsi :

U  j.I.(x   x exc )  I.r  ( E rot )  OC  CB  BA  OA ,

Où OC , CB et BA sont les composantes de la tension OA appliquée au

moteur et dont chacune est en équilibre avec la F.E.M. correspondante. Le

déphasage entre la tension U et le courant I est déterminé par l’angle  . Pour

améliorer le cos  et les valeurs numériques de celui-ci.

6- Méthodes d’amélioration de la commutation dans un moteur :


La commutation dans les moteurs monophasés à excitation série est

rendue plus difficile que la commutation dans les moteurs à courant continu à

excitation série par le fait que, outre la F.E.M. de réaction E r , dans la section

Figure-21- : Compensation de E r et E tr

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commutée du moteur à courant alternatif une F.E.M. de transformation E tr

prend naissance.

Pour le fonctionnement normal des moteurs monophasés à excitation série une

compensation plus complète des deux F.E.M. est nécessaire.

a) Compensation de la f.e.m. de réaction E r :

La F.E.M. E r est en phase avec le courant I et varie proportionnellement à la

vitesse de rotation de l’induit. Pour compenser cette F.E.M. il faut créer un

flux  cr , en phase avec le courant I voir figure-21-. On peut le réaliser à l’aide

des pôles auxiliaires à excitation série dont la polarité est établie comme dans

les machines à courant continu. Lorsque l’induit tourne dans le champ de ces

pôles dans la section commutée est créée une F.E.M. E cr opposée à la f.e.m. E r .

Si le flux  cr varie sinusoïdalement dans le temps, on a :

B cr
E cr  2. s .v a .l.
2

Où B cr est la valeur maximale de l’induction dans l’entrefer sous le pôle

auxiliaire.

La compensation complète est assurée à la condition que : E cr  E r . En

introduisant dans cette égalité les valeurs correspondantes de E cr et E r

( E r  2. s .v a .l. .A ) et en faisant la réduction, on obtient :

B c  2 . .A

  : la perméance ;

A : la valeur efficace de la charge linéaire du rotor.

On voit bien que lorsqu’on assure cette égalité les pôles auxiliaires à

excitation série créent un champ de commutation régulier qui permet de

compenser la f.e.m. E r à toutes les vitesses et à toutes les du courant de

charge.

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b) Compensation de la f.e.m. de transformation E tr :

La f.e.m. E tr ne dépend pas de la vitesse de rotation de l’induit et

retarde le couran I de 90°, c'est-à-dire qu’elle est en quadrature avec la

f.e.m. Er voir figure-21-. Lorsque le moteur tourne la f.e.m. de

transformation peut être compensée à l’aide des pôles auxiliaires, comme le

f.e.m. de réaction. Il faut pour cela créer un flux  c.tr en quadrature avec le

flux  cr et par conséquent avec le courant I. Avec une polarité convenable

des pôles auxiliaires la f.e.m. E c.tr , créée dans la section commutée par le

flux  c.tr lors de la rotation de l’induit, sera opposée à la f.e.m. E tr .

De façon analogue à la formule avant dernière on a :


B c.tr
E c.tr  2. s .v a .l.
2

En comparant cette formule à la formule de la f.e.m. de

transformation E tr :

E tr .c  . 2 .f . s . m

On obtient :
.f . exc
B c.tr 
l.v a

Les relations entre les f.e.m. E tr et E c.tr pour différents régimes de

fonctionnement du moteur sont indiquées la figure. On suppose que les

pôles auxiliaires ne sont pas saturés, c'est-à-dire qu’on peut admettre que

le flux du pôle auxiliaire varie proportionnellement au courant I aux .

- Sur la figure sont représentées les courbes E tr et E c.tr en fonction du

courant I, la vitesse de rotation n étant constante. La f.e.m. E tr  C. m ,

c'est-à-dire que la courbe E tr a la forme d’aimantation, tandis que

E c.tr  C.B c.tr  I .

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- La figure représente les mêmes courbes en fonction de la vitesse de

rotation n pour I=constante. Dans le cas général de fonctionnement du

moteur à différentes vitesses et aux courants de charge qui leur

correspondent.

- Les courbes E tr et E c.tr ont la forme représentée sur la figure pour n=0

la f.e.m. E c.tr  0 , tandis que E tr peut atteindre une grande valeur selon

l’accroissement du courant I et du flux  m lors du démarrage du

moteur ; lors du passage aux faibles charges on peut admettre que le

flux  c.tr est proportionnel au courant I et la vitesse de rotation de

l’induit est inversement proportionnelle au courant I ; conformément à

cela E c.tr  C.n. c.tr  cons tan te et E tr diminue proportionnellement à la

diminution du courant I.

Figure-22- : Courbes de E r et E tr pour différents régimes de travail du

moteur

7- Caractéristiques d’un moteur universel :


La caractéristique de vitesse n  f (C) pour U=constante et f= constante

d’un moteur monophasé à excitation série est analogue à celle d’un moteur à

courant continu à excitation série. Lors de la variation de la tension cette

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Machines Spéciales (TEC429) 39

relation ne change pas de nature, mais la courbe n  f (C) se trouve plus bas

si la tension U est diminuée et plus haut si cette tension est augmentée.

Figure-23- : Courbes I  f (C) et n  f (C) pour différentes tensions

La figure-23- représente les courbes I  f (C) et n  f (C) pour différentes

tensions aux bornes d’un moteur de pont roulant de 36,5 kW, 1000 tr/min.

Toutes les valeurs sont exprimées en pour cent de leurs valeurs pour la

charge nominale à la tension nominale. On voit d’après ces courbes que pour

le démarrage à couple nominal ce moteur exige 47% de la tansion nominale

et pour le démarrage à C d  1,8.C n il demande 60% de Un. Pour le réglage de

la tension le moteur est connecté sur le réseau par l’intermédiaire d’un

transformateur Tr à enroulement secondaire divisé en sections.

Pour un tel mode de réglage on n’a pas besoin d’avoir des résistances de

réglage dans un circuit principal, et en cela réside la différence

caractéristique des moteurs universels par rapport aux moteurs à couarnt

continu.

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Machines Spéciales (TEC429) 40

Figure-24- : Moteur universel pour pont roulant

Le réglage à l’aide d’un transformateur se fait presque sans pertes et pour

cette raison le rendement du moteur en service augmente.

La figure-24- I  f (C) représentée est de même nature que la courbe

correspondante d’un moteur à courant continu à excitation série. Pour des

faibles charges et par conséuent pour de faibles saturations le couple

développé par un moteur universel est proportionnel au carré du courant

et la courbe I  f (C) dans sa partie intiale est de nature quadratique, mais

à mesure que la saturation augmente cette courbe devient de plus en plus

linéaire.

Pour le même moteur de pont roulant on aindiqué sur la figure-25- les

courbes cos   f (C) et   f (C) pour différentes tensions aux bornes. Nous

voyons que lorsque la tension baisse, le couple sur l’arbre imposé, le facteur

de puissance et le rendement baissent.

Pour élever le facteur de puissance il faut avoir une chute de tension

inductive dans le circuiot principal du moteur aussi petite que possible.

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Machines Spéciales (TEC429) 41

Figure-25- : Courbes cos   f (C) et   f (C) pour U variable

A cette fin on construit des mteurs avec un entrefer aussi petit que

possible de façon à réduire le nombre de spires de l’enroulement

d’excitation. Généralement dans les moteurs dont la puissance ne dépasse

pas 100 kW l’entrfer est de 1,5 à 2,5 mm ; dans les moteurs de puissance

plus grande il est de 2 à 4 mm (il s’agit de l’entrefer sous les pôles

principaux). Un autree moyen d’améliorer le facteur de puissance est la

compensation de la réaction d’induit à l’aide d’un enroulement

compensateur. Mais ces dernières années on a commencé à construire des

moteurs universels sans enroulement compensateur. Le facteur de

puissance de tels moteurs qui est un peu plus petit est compensé par

plusieurs avantages : dépense moindre de cuivre, plus grande simplicité de

construction, meilleures conditions de passage du flux magnétique par

l’entrefer sous les pôles principaux et réactance de dispersion moidre.

Le rendement d’un moteur universel est inférieur à celui d’un moteur série

à courant continu de même puissance. Cela s’explique par des pertes plus

grandes dans le fer du moteur universel et par des pertes supplémentaires

relativement plus grandes, surtout dues à la commutation vu les conditions

plus difficiles de celle-ci.

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Machines Spéciales (TEC429) 42

Le facteur de puissance et le rendement des moteurs universels utilisés en

traction dépendent de la fréquence à laquelle le moteur fonctionne

normalement. Pour améliorer la commutation on shunte les pôles auxiliaires

par une résistance. Le calcul montre par ce tableau les pertes dans la

résistance de shuntage en fonction de la fréquence.

Fréquence Pays Pertes Facteur de puissance Rendement


2
16 Hz Suisse, Suède 1% 0,90 0,96 à 0,97
3

25 Hz Etats Unis 2 à 2,5 % - -

50 Hz Algerie, France 5à7% 0,86 à 0,89 0,85 à 0,89

8-Conséquences du moteur universel :

1- Mais, si on ne prenait pas de précautions spéciales ce moteur aurait, en

alternatif, de très mauvaises caractéristiques :

- Le facteur de puissance serait très mauvais à cause de la grande

réactance de l’ensemble des bobinages de l’inducteur et de l’induit. Un

enroulement de compensation permet de réduire l’inductance de l’induit ;

- La commutation serait très défectueuse. A la difficulté liée à

l’inversion du courant dans les sections mises en court circuit s’ajouterait celle

due à la f.e.m. engendrée dans ces sections par le flux primaire. Ce moteur

nécessite des pôles de commutation. Nous montrerons comment il faut

shunter ces pôles pour donner aux flux qu’ils créent la phase optimale.

2- Le rendement est toujours plus faible que pour la même machine

fonctionnant en continu.

Les pertes joules sont toujours proportionnelles à I2 alors que la puissance

absorbée est UI en continu et seulement UI cos  en alternatif. Aux pertes

dans le fer rotorique s’ajoutent en alternatif les pertes dans le fer statorique.

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Machines Spéciales (TEC429) 43

3- Parce qu’on peut pas compenser le flux de l’induit et pas celui de l’inducteur

(sinon le couple disparaîtrait), afin d’améliorer le facteur de puissance on est

amené à donner à l’induit une importance plus grande qu’à l’inducteur.

Figure-26- : Moteur universel simplifié

9- Utilisations :
Ce moteur est très utilisé en monophasé lorsqu’il s’agit de développer

des puissances faibles souvent à l’aide d’une machine portative à intervalles de

fonctionnement de faible durée.

La caractéristique série est très commode car elle correspond à un

couple très élevé au démarrage et aux basses vitesses et assure une certaine

autorégulation de puissance. Les pertes mécaniques suffisent à limiter la

vitesse à vide.

Les très petites puissances ces moteurs ne sont ni compensés ni munis

de pôles de commutation d’où une commutation mauvaise qui limite la durée de

vie du collecteur. Quand la puissance croit, on munit le stator, en plus de

l’enroulement inducteur, d’un bobinage en court circuit de même axe que

l’induit qui compense aux fuites près le flux de celui-ci ; le décalage des balais

permet de faire produire par le flux inducteur une tension de renversement

du courant dans les sections en commutation.

En moyenne ou forte puissance ce moteur constitue le moteur de

« traction directe » ; il n’y a qu’un transformateur abaisseur, d’ailleurs à

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rapport variable, entre la caténaire et la machine. Celle-ci est à grand nombre

de pôles, compensés, munie de pôles de commutation ; les artifices indiqués

pour avoir une commutation acceptable à toutes les vitesses sont utilisées.

La vitesse nominale est toujours très supérieure à la vitesse synchrone,

3 à 5 fois celle-ci par exemple, ce qui permet d’obtenir un excellent facteur

de puissance.

On démarre le moteur par élévation progressive de la tension U à ses

bornes. Pour faire varier la vitesse on fait varier la tension aux bornes de la

machine.

Figure-27- : Moteur universel dans un robot

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MOTEUR LINEAIRE A INDUCTION

1- Principe de fonctionnement :
Sont des moteurs fonctionnant selon le même principe que les moteurs

asynchrones rotatifs (polyphasés à induction, courant alternatif), mais qui

auraient été développés le long de l’entrefer. Ces moteurs ont ainsi une

structure linéaire figure-28-, où les enroulements du stator créent une

induction glissant et non plus tournante, et où le rotor est entraîné en

translation le long de l’entrefer et non plus en rotation.

Figure-28- : Moteur circulaire et équivalent linéaire

Il est important de noter qu’il existe toute fois trois différences essentielles

et évidentes entre ces 2 types de machines :

1- Un moteur rotatif a en général un rotor constitué par des conducteurs

physiquement séparés (cage d’écureuil ou rotor bobiné), un moteur

linéaire peut avoir un rotor constitué d’une simple plaque solide

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conductrice, les courants induits circulant alors dans la masse même de

la plaque.

2- Un moteur rotatif n’a en général qu’un stator inducteur, il est

intéressant, dans un moteur linéaire, de disposer deux stators

inducteurs se faisan face ( ceci d’une part pour faciliter la fermeture

du flux dans le circuit magnétique, d’autre part pour augmenter

l’induction dans l’entrefer, dont l’épaisseur peut être plus grande).

3- Un moteur rotatif a un stator fixe et un rotor mobile, un moteur

linéaire peut avoir soit un stator fixe et un rotor mobile, auquel cas le

rotor sera plus court que le stator (supposé indéfiniment long), soit un

stator mobile et un rotor fixe, auquel cas le stator sera plus court que

le rotor (supposé indéfiniment long). Ces deux catégories de moteurs

linéaires sont représentées sur la figure--, sont respectivement

appelés :

2- Différents types de moteurs linéaires :


1-Moteurs à rotor court ou à inducteur long (fig. 29);

2-Moteurs à rotor long ou à inducteur court (fig. 30);

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4- Moteur à un stator linéaire (fig. 31 et 32);

4- Moteur à deux stators (fig. 33):

3-Effets d’extrémités :
Dans un moteur asynchrone rotatif, l’induction est distribuée sous la

forme d’une onde tournante qui, à l’échelle du pas polaire, ne présente nulle

part dans l’entrefer, de valeur privilégiée.

Il n’en est plus de même dans les moteurs linéaires où l’induction ne peut

être représentée que très approximativement par une onde glissante ; elle

varie en effet non seulement en phase mais en module, en de nombreux

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Machines Spéciales (TEC429) 48

points de l’entrefer, car elle est perturbée par des effets d’extrémités,

que nous classerons en deux catégories :

- L’effet de longueur finie, dû principalement aux discontinuités

magnétiques à l’entée et à la sortie de la machine ;

- L’effet de largeur finie ou effet de bord, dû à la fermeture des courants

à l’intérieur de la partie active de la machine.

4- Calcul approché de la force électromagnétique :


On peut donner une expression approchée de la force

électromagnétique d’interaction entre rotor et stator en négligeant les

effets d’extrémité et en supposant que le stator a une structure limitée à

un intervalle polaire (chaque inducteur des stators 1 et 2 porte 3 bobines

dont les axes sont parallèles à la direction z, et respectivement décalés



d’une distance , dans la direction y voir figure-34-. On peut considérer
3

que l’induction glissante crée par les enroulements inducteurs du stator est

une onde à répartition sinusoïdale, fonction de l’espace et du temps, se

déplaçant dans la direction y avec une certaine vitesse v 0 (à un instant

donné, B a une répartition sinusoïdale le long de y, et, pour une valeur

donnée de y, B varie sinusoïdalement en fonction du temps).

Dans le système de coordonnées défini par la figure-35-, on peut écrire les



composantes de B :


B  0
 x
B y  0 .

B Z  B max . cos( 0 t  2 y)
 

En introduisant les paramètres suivants :

Bmax : Valeur maximale de l’induction dans la direction z, en Tesla;

0 : Pulsation angulaire des courants inducteurs, en rd/s;

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0
f0  : Fréquence des courants inducteurs, en Hz;
2

 : Distance linéaire entre les axes de 2 bobines consecutives

appartenant à la meme phase, en m (longueur d’onde ou intervalle

polaire);
2
 : Nombres d’ondes, en rd/m ;

. 0
v0   .f 0 : Vitesse linéaire de déplacement de l’onde dans la direction
2

y, en m/s.

Dans la théorie des champs glissants, on admet que la force exercée sur le

rotor résulte de l’absorption de l’énergie électromagnétique de l’onde. Si on

désigne par P la puissance absorbée et par v 0 la vitesse tangentielle du

champ, la force électromagnétique exercée sur le rotor vaut, à l’arrêt :


P
F
v0

Si le rotor se déplace avec une vitesse v (différente de la vitesse v 0 de

propagation de l’onde), il absorbe une partie de l’énergie électromagnétique

de l’onde sous forme de pertes Joules, et il transforme l’autre en énergie

mécanique.

Figure-34- : Données géométriques (moteur avec deux stators)

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Si le rotor se déplace à la vitesse v0, il n’y a plus de mouvement relatif,

donc plus de courants induits, et la force exercée est nulle.

On peut définir, par analogie avec un moteur asynchrone, le glissement,

comme la différence relative entre les vitesses v 0 de l’onde et v du rotor.


v0  v v
g 1
0 v0

En fonction de ce glissement, la vitesse du rotor vaut :


v  (1  g ) v 0  (1  g )f 0

Si on désigne par P la puissance totale absorbée par le rotor, la force

électromagnétique exercée vaut, si : v  v 0

P
F
gv 0

Considérons (figure-35-) deux éléments du rotor parallèles à la direction x,

d’épaisseur e de largeur dY, et situés respectivement aux abscisses y-Y et

y+Y (distance 2 Y entre eux).

Figure-35- : Calcul de la f.e.m

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Les fems induites de vitesse valent (produite par une variation de flux

coupé) où on doit considérer la vitesse comme celle de l’élément par

rapport à B, c'est-à-dire v-v0 :

  2 
E 1  B1 l( v  v 0 )  B max l( v  v 0 ) cos  0 t   ( y  Y)
  

E  B l( v  v )  B l( v  v ) cos  t  2 ( y  Y)
 2 2 0 max 0  0  
 

Dans la boucle élémentaire fermée d’épaisseur dY (voir figure--), la tension

induite vaut donc :


2 2
E  E 1  E 2  2B max l( v  v 0 ) sin( 0 t  y) sin Y
 

On peut écrire, compte tenu des équations—et -- :


2 v v
0 t  y  0 t  0 t   0 (1  ) t  g 0 t
 v0 v0

D’où :
2
E  2B max lg v 0 sin(g 0 t ) sin( Y)

La valeur efficace de cette fem vaut, en intégrant par rapport au temps

sur une période :

2
E eff  2 .B max .l.g.v 0 . sin( Y)

La résistance électrique de la boucle élémentaire vaut, si on néglige les

distances de retour 2Y dans les zones extérieures à l’action de B figure-

35- :
1 2l
R .
 e.dY

 : désignant la conductivité électrique du rotor, en Siemens/mètre.

La puissance élémentaire absorbée vaut dons :

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2
E eff 2
dP   B 2max .l.g 2 .v 02 ..e. sin 2 ( Y).dY
R 

Et la puissance totale absorbée vaut, en intégrant la relation précédente



par rapport à la variable Y entre 0 et :
2

E2 2
2 B2
P  eff  B 2max .l.g 2 .v 02 ..e. sin 2 ( Y).dY  max .l.g 2 .v 02 ..e.
R 0
 4

Ainsi, la densité de puissance absorbée par unité de surface du rotor

perpendiculaire à la direction y vaut, pour un intervalle polaire :

P B 2max 2 2
p  .g .v 0 ..
le 4

On en déduit l’expression de la force électromagnétique qui s’exerce sur le

rotor dans la direction y :

B 2max
F .l.g.v 0 ..e.
4

La densité de force dans la direction y, par unité de volume actif du rotor,

vaut :

F .B 2max
f  g.v 0
l.e. 4

5- Critiques :
1- On voit qu’il intervient dans les moteurs linéaires des effets

d’extrémité (discontinuité du champ) qui n’existent pas dans les

moteurs rotatifs.

2- L’attraction magnétique entre stator et rotor.

3- L’alimentation mobile par contacts glissants du stator.

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6- Utilisations :
Les moteurs linéaires à induction ont de nombreuses applications dans le

domaine de la manutention automatique de matériaux (transport de

wagonnets dans les mines, contrôle automatique de stocks, transport sur

chaîne, contrôle de portes coulissantes, essais de chocs de structures) et

surtout dans le domaine de la traction électrique (sur rail ou sur coussin

d’air).

La figure-36- montre le principe d’utilisation d’un moteur linéaire à

inducteur court dans la traction sur rail : le rotor est constitué par une

feuille métallique fixe non magnétique disposée tout au long de la voie ; le

stator portant les inducteurs est installé sur le véhicule et guidé par

rapport au rotor.

L’alimentation des inducteurs en triphasé peut être réalisé soit par une

petite centrale embarquée à bord du véhicule, soit par collection du

courant au moyen de contacts glissants tout au long de la voie.

Figure-36- : Traction électrique par moteur linéaire

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7- MOTEUR LINEAIRE A FLUX AXIAL :


On peut donner aux moteurs linéaires à induction une forme

« tubulaire », dans laquelle le rotor et le stator sont cylindriques, et le champ

glissant dirigé le long de l’axe ;

Figure-37- : Moteur linéaire à stator tubulaire

Ces moteurs sont appelés ‘linéaires à flux axial’. Une façon de créer le champ

glissant axial consiste à faire circuler des courants des courants triphasés

dans les bobines disposées comme il est indiqué sur la figure-- ;

Figure-38- : Principe du moteur linéaire triphasé

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si on désigne par (demi longueur d’onde) l’intervalle entre deux bobines
2

successives d’une même phase bobinées en sens inverse, et par f 0 la

fréquence des courants, on obtient un champ glissant le long de l’axe à la

vitesse : v 0  .f 0 .

Figure-39- : Principe du moteur linéaire monophasé

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MOTEUR PAS A PAS

1- Généralités :
Les degrés croissant d’automatisation dans les systèmes, et le

développement de l’électronique, ont conduit à utiliser le moteur pas à pas qui

permet un contrôle en boucle ouverte de la vitesse et du positionnement.

Figure-40- : Moteur pas à pas à aimant permanent

Le développement des moteurs pas à pas a été favorisé par :

- La qualité des aimants permanents ;

- L’introduction des circuits de commande à microprocesseurs.

On peut définir le moteur pas à pas comme un moteur dont la partie mobile se

déplace d’une quantité élémentaire appelée « pas » chaque fois que le moteur

reçoit une impulsion.

Un moteur pas à pas est caractérisé par sa résolution ou encore son nombre

de pas par tour.

Pas par tour 12 24 36 48 60 100 200 400

Pas angulaire 30 15 10 7.5 6 3.6 1.8 0.9

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2- Principe :
L’aiguille d’une boussole est placée à l’intersection des deux axes de

deux bobines misent en quadrature. L’alimentation successive des bobines

provoque la rotation de l’aiguille d’un quart, avec attraction ou répulsion de

l’aiguille aimantée suivant le sens du flux dans chaque bobine.

Figure-41- : Principe de base du moteur

- Si l’aiguille de la boussole est remplacée par un barreau aimanté monté

sur un axe on obtient un moteur pas à pas à aimant permanent.

- Si l’aiguille est remplacée par un barreau en fer doux, l’alimentation des

bobines attire le barreau et on réalise un moteur pas à pas à

réluctance variable.
- Si on combine les deux principes on obtient un moteur pas à pas

hybride.

3- Moteurs à aimants permanents :


Ce moteur est basé sur l’application de la règle du flux maximal ; le rotor est

constitué par des aimants.

3-1- Constitution :

Le stator comporte des pôles électromagnétiques A, B, A’, B’ dont on peut

fixer la polarité selon le sens du courant dans les bobines.

Le rotor est constitué par un aimant en ferrite ayant une perméabilité faible ;

la réluctance du circuit magnétique ne varie pas quand l’aimant tourne.

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Ce moteur comporte une denture dont le pas est différent au stator et au

rotor.

Zs : Nombre de dents au stator ;

Zr : Nombre de dents au rotor ;

Figure-42- : Moteur biphasé au repos

Np : Le nombre de pas par tour ;

 r : Pas dentaire rotorique (en degrés);

 s : Pas dentaire statorique (en degrés).

360
Np  ;
r  s

360 360
r  et  s 
Zr Zs

Pour nôtre moteur à aimant permanent :

Zr=2 et Zs=4
360
r   180
2
360
s   90
4
360 360 360
Np     4 Pas par tour.
 r   s 180  90 90

3-2- Fonctionnement :

Au repos, le rotor aimant N.S. se place en face d’une paire de dents du

stator. Quand on alimente les bobines, le rotor se place en face des bobines

alimentées de telle façon que le flux qui le traverse soit maximal.

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Suivant l’ordre d’alimentation et le sens du courant dans les bobines, on va

obtenir les différentes positions du rotor.

Remarque : Si les deux sont alimentées en même temps le rotor se place


dans une position intermédiaire entre les deux pôles des bobines (demi pas).

Figure-43- : Fonctionnement du moteur

3-3- Caractéristiques :

- Nombre de pas par tour plus faible, dû à la difficulté de loger les

aimants du rotor ;

- Construction plus élaborée ;

- Couple moteur élevé, dû à la puissance des pôles aimantés ; le couple est

proportionnel au courant ;

- Le sens de rotation dépend de l’ordre d’alimentation des bobines et du

sens du courant dans les bobines.

3-4- Critiques :

- Moteur simple et robuste très employé pour les petites puissances ;

- Possibilité d’avoir un grand de pas par tour ;

- Hors tension le rotor est freiné.

4- Moteurs à réluctance variable : Un barreau de fer doux est placé

au centre des bobines, lorsqu’on alimente, les une après les autres chacune des

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n bobines, le noyau de fer se positionne en face de la bobine alimentée pour

réduire l’entrefer au minimum.

Figure-44- : Moteur à reluctance variable

4-1- Constitution :

Ce moteur comporte une denture dont le pas est différent au stator et au

rotor. Le rotor n’est pas aimanté.

Figure-45- : Exemple d’un moteur à réluctance variable

Ce moteur comporte une denture dont le pas est différent au stator et au

rotor.
360
Np  ;
r  s

360 360
r  et  s 
Zr Zs

Pour nôtre moteur à réluctance variable :

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Zr=6 et Zs=8
360
r   60
6
360
s   45
8
360 360 360
Np     24 Pas par tour.
 r   s 60  45 15

4-2- Fonctionnement :

Le rotor (partie mobile) possède 6 pôles saillants appelés dents. Le

stator (partie fixe) possède 8 pôles soit quatre paires de bobines ou phases.

Quand une phase est excitée, les dents du rotor tendent à occuper une

position tel que le flux qui le traverse soit maximal (la réluctance soit

minimale).

Figure-46- : Fonctionnement du moteur (Zs=6, Zr=4)

On peut constater que deux dents du rotor tendent à s’aligner avec deux

dents du stator. Lorsque la phase suivante est alimentée le rotor effectue une

rotation de quelques degrés.

4-3- Caractéristiques :

- Nombre de pas par tour important (jusqu’à 360) bonne résolution

suivant la construction du moteur ;

- Construction assez facile ;

- Les fréquences de fonctionnement peuvent être élevées ;

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- Couple moteur proportionnel au carré du courant dans les bobines, mais

assez faible ;

- Le sens du courant dans les bobines n’a pas d’importance, car le sens de

rotation ne dépend que du sens d’alimentation des bobines (minimum 3

phases) ;

4-4- Critiques :

- Hors tension le rotor est libre ce qui peut être un handicap pour ce type

de moteur ;

- Dans la pratique la réalisation de ce type de moteur est délicate. Il

exige des entrefers très étroits ce qui suppose un usinage très précis.

Le profile de la denture doit être soigneusement ;

- Il est plus souvent remplacé par des moteurs à aimant permanent ou par

des moteurs hybrides.

5- Moteurs hybrides :
C’est un moteur qui associé les deux principes précédents ; on l’appelle aussi

moteur réluctant polarisé.

Figure-47- : Vue éclatée d’un moteur hybride

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Figure-48- : Moteur hybride

Ce moteur comporte une denture dont le pas est différent au stator et au

rotor.
360
Np  ;
r  s

360 360
r  et  s 
Zr Zs

Pour nôtre moteur à réluctance variable :

Zr=5 et Zs=4
360
r   72
5
360
s   90
4
360 360 360
Np     20 Pas par tour.
 r   s 72  90 18

 r   s : en valeur absolue.

5-1- Constitution : Il existe des dispositions très variables selon les


constructeurs et le nombre de pas de résolution.

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Figure-49- : Moteur hybride (vue de face (a))

Figure-50- : Moteur hybride (rotor (b))

5-2- Fonctionnement :
Le moteur prend une position présentant la résistance magnétique

minimale en fonction de l’excitation du stator et du flux magnétique de

l’aimant permanent.

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Les figures a, b, c, d, ci-après montrent les positions successives du

rotor après l’alimentation des bobines du stator. Après 4 impulsions de pas, le

champ statorique a pivoté de 4.90°=360° ; le rotor a pivoté d’une distance de

pôle soit, pour 5 pôles, 360/5=72°, soit par impulsion de 72/4=18° ; il s’agit

donc d’un moteur de résolution 20 pas par tour.

Figure-51- : Fonctionnement du moteur (quatre positions)

5-3- Caractéristiques :
- Très bonne résolution : jusqu’à 200 ou 400 pas par tour ;

- Couple moteur élevé dû à l’aimantation du rotor, proportionnelle au

courant ;

- Le sens de rotation dépend de l’ordre d’alimentation des bobines et du

sens du courant.

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5-4- Critiques :
- Hors tension le rotor est maintenu en position ;

- Bonne précision de la position du rotor ;

- Grande vitesse de rotation possible ;

- Peu utiliser dans les petits moteurs du fait de son prix élevé.

6- Alimentation des moteurs pas à pas:


Le principe de fonctionnement des moteurs pas à pas reposant sur la

commutation successive des enroulements stator ou phases, il est nécessaire

d’avoir un commutateur à transistor qui distribue les polarités dans les

enroulements.

1- Moteur à deux phases :

Ce sont des moteurs comportant des enroulements qui sont alimentés soit

dans un sens, soit dans l’autre.

Figure-52- : Moteur à deux phases

Figure-53- : Alimentation du moteur

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Impulsion
s

Figure-54- : Séquences d’alimentation

2- Moteur à quatre phases :

Ce sont des moteurs comportant des bobines à point milieu ; dans chaque demi

période, le courant circule toujours dans le même sens.

Figure-55- : Moteur à quatre phases

Figure-56- : Alimentation du moteur

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Impulsions

Figure-57- : Séquences d’alimentation

Remarque :

Dans les moteurs diphasés, le nombre de phases (deux) ne doit pas

être confondu avec le nombre de bobines qui est fréquemment de quatre.

Les circuits intégrés pour la commande regroupent :

- une logique de commande dont la fréquence détermine la fréquence de

commutation des pas ;

- un étage de puissance (transistors et diodes de roue libre).

Ils nécessitent très peu de composants extérieurs.

Figure-58- : Moteur à aimant permanent (SAA 1027 de RTC)

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Figure-59- : Moteur bipolaire 2 phases (SAA 1024 de RTC)

Il existe divers types de moteurs pas à pas mais la principale différence est le

nombre de bobines utilisées.

4 fils 5 fils 6 fils


8 fils

Figure-60- : Configuration interne des bobines du moteur

Les moteurs à 4 fils (bipolaires) :

Bien que sur le schéma, 4 bobines ont été représentées, ce moteur agit

comme s'il ne possédait que 2 bobines. Ce moteur oblige d'alimenter soit une

bobine à la fois, ou les deux en même temps. À tout moment, donc, le moteur a

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la moitié ou la totalité de ses bobines alimentées, ce qui a comme avantage de

lui donner plus de force. Par contre, il est plus complexe de contrôler un

moteur bipolaire, au niveau de l'interface de puissance, puisqu'il faut inverser

la polarité de la bobine.

Les moteurs à 5 fils (unipolaires) :

Le moteur unipolaire est conçu de sorte que l'interface de puissance

soit grandement simplifiée, mais au détriment de la force. Le moteur

comporte en quelque sorte deux bobines à points centraux, ces derniers étant

communs. Habituellement, on relie ces points centraux, et on applique

l'alimentation à un des 4 autres fils.

Il est toutefois possible d'ignorer les points centraux et de faire fonctionner

le moteur unipolaire comme un moteur bipolaire, mais il faut être davantage

rigoureux car contrairement au moteur bipolaire, ici les deux bobines sont

capables d'interagir entre elles. Par exemple, si on alimente une des deux

bobines, et qu'on relie une borne de l'autre bobine à la masse, le courant se

répartit maintenant dans trois demi bobines, au lieu de deux demi bobines

pour le moteur bipolaire.

Les moteurs à 6 fils :

Avec le moteur à 6 fils, on a alors réellement le choix de le contrôler comme

un moteur bipolaire, ou comme un moteur unipolaire. Dans le premier cas, on

ignore simplement les connexions centrales, et dans le second cas, on relie les

deux points centraux à la masse, pour alimenter l'un après l'autre les 4 autres

fils.

Les moteurs à 8 fils :

Le moteur à 8 fils est celui qui permet le plus de flexibilité, quant au nombre

de façons différentes de le contrôler.

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7-Modes de contrôle:
Un moteur pas à pas peut être piloté de plusieurs façons, tout simplement car

il a plusieurs enroulements indépendants.

7-1 Mode « full step »: (plein pas)

Excitation "Single-Coil»: (une seule phase)

Chaque bobine successive est alimentée à la suite de l'autre.

Step Coil 4 Coil 3 Coil 2 Coil 1


a.1

a.1 on off off off

a.2

a.2 off on off off

a.3

a.3 off off on off

a.4

a.4 off off off on

Excitation "Two-Coils": (deux phases)

Chaque paire de bobines adjacentes est alimentée.

En mode "full step - single coil", il n'y a qu'un seul enroulement parcouru par

un courant. On avance d’un pas en envoyant le courant d'un enroulement vers

l'enroulement qui suit (ou précède). Ce mode produit le mouvement le plus

fluide (sans trop de vibration) et consomme le moins de courant. Il n'offre

qu'un couple réduit.

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Machines Spéciales (TEC429) 72

Step Coil 4 Coil 3 Coil 2 Coil 1


b.1

b.1 on on off off

b.2

b.2 off on on off

b.3

b.3 off off on on

b.4

b.4 on off off on

Malgré son aspect primitif, ce mode est le plus fréquemment utilisé.

Il maximise le couple du moteur, permet des révolutions rapides (voir plus bas)

et aussi d’autres avantages plus subtils (au niveau de la résonance) qui nous

entraîneraient trop loin.

Le mode "two -coils" compense la manque de couple (1,4 fois plus grand qu'en

single coil). Cependant le moteur travaille "entre deux" bobines, et

l'incertitude sur la position augmente.

7-2 Mode « half step »: (demi pas et une ou deux phases)


Le mode half step, ou demi pas, comme on peut le deviner, permet de

multiplier par deux le nombre de pas qu’un moteur possède. C’est une sorte «

d’émulation » dont il faut immédiatement comprendre les limites : le moteur

est réalisé pour faire 200 pas, et jamais pour 400.

On « triche » donc en créant un troisième état dans les bobines, l’état neutre

(pas de courant). On multiplie ainsi par deux les combinaisons possibles sur les

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Machines Spéciales (TEC429) 73

enroulements, en mélangeant les pas des modes "single coil" et "two coils". De

par la même, on multiplie par deux le nombre de pas pour un même moteur.

A noter que les pas « intermédiaires » ne sont contrôlés (maintenus) que par

un seul enroulement. On a donc que la moitié du couple !

En pratique, un moteur de 400 pas avec un couple X coûte bien plus cher qu’un

moteur de 200 pas avec un couple X/2, donc on voit tout de suite que le mode

demi pas est assez intéressant, pour les déplacements de précision.

Avantage plus subtil ; un moteur contrôle un demi pas ne souffre pas de

problèmes de résonance : même s’il tourne très vite, on ne tombe jamais sur un

point de résonance où le couple s’annule.

Coil Coil Coil Coil


Step
4 3 2 1
a.1

a.1 on off off off

b.1

b.1 on on off off

a.2

a.2 off on off off

b.2

b.2 off on on off

a.3

a.3 off off on off

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b.3

b.3 off off on on

a.4

a.4 off off off on

b.4

b.4 on off off on

8-Calcul du couple moteur:


Considérons la figure-61- la plus courante de moteur pas à pas, avec un seul

circuit magnétique pour les m phases (m=3). A partir de la position d’alignement

de l’axe de symétrie d’une paire de pôles rotor avec celui des pôles d’une phase

stator excitée (a par exemple sur la figure--), si on déplace le rotor d’un côté

ou de l’autre, il apparaît un couple de rappel qui ramène le rotor sur la position

d’alignement. Cette position correspondant à un flux et une inductance de

phase LM maximum est stable, elle est dite de détente. Pour une position

quelconque du rotor le couple est produit par l’attraction magnétique des pôles

rotor les plus proches des pôles stator excités depuis le début de

recouvrement mutuel des pôles rotor jusqu’à la position où il y a recouvrement

total d’un pôle par l’autre ce qui conduit à un couple nul tant que cette situation

dure. C'est-à-dire qu’il y a production de couple sur un arc polaire  égal au plus

petit des arcs polaires  s stator et  r rotor définis sur la figure-61-.

L’expression du couple:

W ' Wm
Ce  
 r i  cste
 r   cste

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Machines Spéciales (TEC429) 75

Si on admet que chaque phase est indépendante, sans mutuelle avec se voisines,
1
et en l’absence de saturation: W '  Wm  .L( r ).i 2 , si L( r ) est l’inductance de
2

la phase alimentée par le courant i.

Alors:

1 dL( r )
C e  .i 2 .
2 d r

Figure-61- : Moteur pas à pas (Zs=6 et Zr=4)

Il est évident que pour obtenir un démarrage possible, quelle que soit la

position du rotor, il faut que le nombre de pôles stator 2ZS soit différent de

celui du rotor 2Zr, sinon il existe un risque de position d’alignement simultané

pour tous les axes de symétrie polaire conduisant à un couple nul quelle que soit

la phase alimentée. Donc la structure single stack impose la relation Z S  Z r .

Pour obtenir une variation d’inductance maximale, l’arc interpolaire du rotor

doit être plus grand que l’arc polaire du stator, ce qui assure lors du

désalignement des pôles (coïncidence d’un axe de symétrie interpolaire du

rotor avec un axe de symétrie polaire du stator) un non recouvrement des

surfaces polaires et une inductance de phase minimale Lm.

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Figure-62- : Variation de l’inductance et courant moteur

Si on admet de plus qu’il n’y a pas de franges de flux, c'est-à-dire que le champ

magnétique n’existe que sous la partie des pôles en recouvrement avec un

entrefer  constant et que le circuit magnétique présente une perméabilité

infinie, alors l’inductance d’une phase, repérée par sa position  (voir figure-

62-) peut se mettre sous la forme :


L.R
L()  L m  (2 N S ) 2 . 0 . .
2

Avec R rayon des pôles rotor et L longueur axiale de fer de la machine. La

figure-62- représente cette variation d’inductance idéalisée en fonction de

l’angle de repérage de la position du rotor par rapport au stator à partir d’une

position d’alignement à  r  0 et pour  variant du début du recouvrement en

 d jusqu’à la fin de la variation de recouvrement des pôles  f , c'est-à-dire sur

un écart angulaire égal au plus petit des arcs polaires rotor et stator.

Il est facile de calculer:

2  s   r
d  
Zr 2

Et :

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2  r   s
f  
Zr 2

Le couple dans ces hypothèses se calcule à partir de l’équation précédente dans

laquelle il suffit de remplacer  par ( r   d ) :

LR
Ce  0 . ( N S .i) 2 sur  f   d

Il est constant et positif si le courant i de phase est lui-même constant et si ce

courant se trouve, comme représenté sur la figure-62-, synchronisé sur la

partie croissante de L( r ) en admettant des commutations idéales du courant.

La marche en frein est possible si le créneau de courant est synchronisé sur la

partie décroissante de L( r ) , il suffit donc d’un déphasage des créneaux de

courant par rapport à la position du rotor.

Dans un fonctionnement continu, chaque phase donne une impulsion de couple

sur chaque pôle du rotor par tour. Pour une phase et n tours par seconde la

fréquence fondamentale f sera donc égale à :

F=2.Zr.n

Cette expression est analogue à celle d’une machine synchrone classique qui

aurait 2.Zr paires de pôles, au lieu de présenter normalement ici une vitesse

telle que f=Zs.n puisqu’il y a 2Zs pôles au stator.

Comme 2.Zr > Zs il s’ensuit que la vitesse de rotation du moteur pas à pas est

inférieure à celle de la machine synchrone de même stator, alimentée à la même

fréquence. Pour une puissance identique, le couple est donc multiplié par le
2.Zr
rapport 1 . C’est ce qu’on appelle l’effet vernier dû aux polarités globales
Zs

différentes du stator et du rotor. Mais il faut remarquer que les polarités sont

identiques à chaque instant puisque seuls deux pôles au stator et deux pôles au

rotor travaillent simultanément.

Pour obtenir un couple constant sur un tour les m phases stator sont alimentées

séquentiellement. Il y a donc 2.Zr.m impulsions par tour correspondant à

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Machines Spéciales (TEC429) 78

2. Pr .m  Np pas par tour. Le pas angulaire géométrique correspondant vaut

donc :
2 2
p   et N p  2.Z r .m
2.Zr.m N p

Par ailleurs  p se déduit de la définition des pas polaires, appelés aussi pas

2 2
dentaires, stator  s  et rotor  r  selon l’expression
2.Zs 2.Zr
  2
 p   r  S   
Zr Zs Np

2.Zs.Zr
Np 
Zs  Zr

Les équations fixent le nombre de pôles stator et rotor à partir du nombre de

pas par tour et du nombre de phases. La fréquence géométrique de rotation,

c'est-à-dire le nombre de pas par seconde vaut: f p  m.f d’après les définitions

précédentes.

En fait les hypothèses qui ont permis d’obtenir l’expression du couple pour une

impulsion représentent le cas idéal, mais le réalité est différente, il existe des

franges de flux, une certaine saturation et les commutations ne sont pas

instantanées. Le couple en réalité présente l’allure donnée sur la figure-63-et

le fondamental est alors seul considéré. Il est possible aussi de donner à

l’entrefer interpolaire une forme telle que l’inductance d’une phase évolue

sinusoïdalement en fonction de  r ou  si bien que le couple est lui aussi

sinusoïdal. Pour la suite il sera admis que le couple d’une phase est de la forme :
2
C e  C M . sin(2 Zr.)  C M . sin( .)
m. p

Et celui de la phase suivante s’écrira:

 2   2  
C e  C M . sin  (   P   C M . sin  (  1)
 m. P   m P 

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Figure-63- : Couple réel et fondamental

Le couple des différentes phases représenté sur une même figure-63-permet

de voir l’évolution de la position du rotor pour une suite lente d’impulsions

lorsque le couple de charge C1 est constant. Les différentes positions

d’équilibre sont représentées par les points M1, M2, M3 etc… lorsque le couple

d’une phase égale le couple de charge. On peut noter un écart de position

( 2  1 ) du rotor au point M1 par rapport au cas du couple idéal en créneau qui

s’annulerait en  2 . Si on assimile la courbe du couple sinusoïdale à sa tangente à

l’origine, cet écart devient inversement proportionnel à la pente de cette

tangente (appelée raideur de la courbe de couple) et proportionnel au couple de

charge.

Figure-64- : Positions successives du rotor

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Dans le cas d’une série rapide d’impulsions, il y a rotation continue du rotor

telle que le couple moyen C em du moteur égale le couple de charge supposé

constant aussi comme l’indique la figure-65-.

Figure-65- : Fonctionnement à vitesse constante

L’allure du couple instantané est analogue à celle d’une tension d’un redresseur

polyphasé commandé avec un retard à la commutation des couples par rapport

aux points de «commutation naturelle » C1, C2… La commutation en ces points

conduirait au couple moteur moyen maximum pour un courant donné.

Remarquons que:

1- Le signe du couple est indépendant du sens du courant qui peut donc être

unidirectionnel. Dans le cas le flux dans le circuit magnétique est

également unidirectionnel et conduit à ne fonctionner que dans le

premier quadrant de la courbe B(H) du matériau magnétique qui présente

alors des pertes par hystérésis réduites.

2- Pour assurer une rotation uniforme continue, dans les deux sens, il est

préférable d’avoir des courbes de couple qui se recouvrent ou se

juxtaposent et donc d’avoir un nombre de phases supérieur ou égal à

trois pour éviter des zones mortes, à couples nul, entre les créneaux

idéaux comme indiqué sur la figure-66- correspondant au cas d’une

machine biphasée avec 2.Zs=4 et 2.Zr=2. Les couples fondamentaux de

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Machines Spéciales (TEC429) 81

ces créneaux correspondant à un redressement biphasé avec points de

couple nul.

Figure-66- : Couple idéal et fondamental

9-Entrainements des moteurs pas à pas :


Le principe de développement d’un couple dans un rotor asymétrique est

exploité dans deux types de moteurs, le moteur à réluctance pour les

puissances supérieures et le moteur pas à pas pour les applications à précision

de position exigée et les applications de commande.

La figure-67- représente la constitution d’un moteur tétraphasé à réluctance

à huit pôles : les enroulements des pôles opposés reliés en série forment une

phase de l’arrangement à quatre phases nommées A, B, C et D. Le rotor

comprend six pôles saillants. Le circuit magnétique est feuilleté, mais le rotor

ne comporte pas d’enroulement. La construction est donc simple, robuste et

bon marché comparativement à celle des autres moteurs. On appelle souvent

ce moteur un moteur à réluctance commuté, en raison de l’alimentation à tour

de rôle des enroulements par une source continue commutée. A l’excitation

des bobines A, le rotor s’aligne automatiquement dans la position représentée

à la figure-67- (a) pour donner une réluctance minimale, donc un flux maximal,

pour un courant donné. Si, à cette position, les bobines A sont désexcitées et

les bobines B excitées, le flux est celui représenté à la figure-67-(b). Le

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couple produit provoque un mouvement en sens horaire jusqu’à alignement des

pôles au bout de 15° à la position représentée à la figure-67-(c) lorsque

l’alimentation des bobines C produit de nouveau un couple. La commutation

périodique des courants des bobines produit donc un couple, la vitesse est liée

de façon synchrone à la fréquence de commutation.

Figure-67- : Fonctionnement d’un moteur pas à pas

Il faut un circuit de réglage de puissance par jeu de bobines pour commuter

l’alimentation continue et établir le courant dans les bobines pendant la demi

période où les dents tendent vers l’alignement figure-68-et aussi, durant ce

Figure-68- : Les dents tendant à s’aligner

temps, pour régler le niveau moyen du courant par hachage. Les thyristors T 1

et T2 représentés aux figures-69-(a) et (b) conduisent jusqu’à ce que le

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courant atteigne le courant prédéterminé de blocage de T1, alors le courant

décroît via T2 et la diode D2 jusqu’à ce que le circuit de commande capte le

seuil minimal prédéterminé d’amorçage de T1.

Figure-69- : Alimentation

Figure-70- : Formes du courant et tension

Finalement, lorsque le courant des bobines cesse, T 1 et T2 se bloquent et

l’énergie revient à la source de tension via D1 et D2.

Le système représenté à la figure-70- comporte moitié moins de thyristors et

de diodes que celui représenté à la figure-70-. Les quatre jeux de bobines

sont connectés à une borne commune maintenue par deux condensateurs égaux

à un potentiel qui est la moyenne de ceux des lignes d’alimentation. Selon les

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Machines Spéciales (TEC429) 84

nécessaires périodes de conduction des courants dans les bobines (figure-70-

), il circule toujours un courant soit dans A ou C, soit dans B ou D. Les

thyristors hachent le courant pour régler son amplitude, les diodes conduisant

durant les intervalles de blocage. La fonction des condensateurs est double :

maintenir la tension de liaison continue constante et servir de chemin pour les

courants durant la commutation. Le nombre de phases doit être pair.

Les figures-71- représente des thyristors blocables par la gâchette, mais on

peut utiliser des transistors bipolaires. Si l’on utilise des thyristors

classiques, il faut ajouter des réseaux de commutation.

Figure-71- : Système d’alimentation fractionné à point milieu.

Les créneaux de courants des bobines d’un moteur à réluctance sont

synchronisés par des signaux de réaction provenant du capteur de position du

rotor, et positionnés dans le cycle de pas à pas pour maximiser le couple. Le

rapport tension/fréquence est maintenu constant de la même façon que pour

un moteur synchrone alimenté par onduleur ;l mais comme on ne règle que la

tension d’alimentation, un accroissement de celle-ci augmente la vitesse

proportionnellement. Le couple est proportionnel au courant, aussi la

caractéristique globale est analogue à celle d’un moteur à moteur à courant

continu.

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Machines Spéciales (TEC429) 85

On peut inverser le sens de rotation du moteur à réluctance ou le freiner par

récupération. Comparativement aux entraînements alimentés par onduleur du

moteur à induction ou du moteur synchrone, l’électronique de puissance de

l’entraînement du moteur à réluctance est beaucoup plus simple et le moteur

lui-même meilleur marché. En tant que moteur récemment introduit, ses

applications sont encore en développement.

Le moteur pas à pas utilisé, en réglage de position ou de vitesse est du type à

réluctance, expliqué plus haut, ou du type hybride à rotor composé deux

disques dentés entourant un aimant permanent.

Figure-72- : Moteur hybride.

Figure-73- : Alimentation du moteur.

Le couple du moteur hybride est produit par le flux magnétique permanent et

l’effet de réluctance. La figure-73- représente les courants des bobines du

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moteur illustré à la figure-73-. Lors de la commutation du courant dans une

bobine, le rotor tourne de 18°. Pour obtenir une commutation rapide dans un

petit moteur, on déduit la constante de temps du circuit de bobine en montant

une résistance de forçage R (figure73). La figure-73représenté un

arrangement simple à courant de bobine unidirectionnel, celui de la figure-72-

permet un courant bidirectionnel. La présence de la résistance de forçage

réduit grandement le rendement de l’entraînement. On utilise surtout les

moteurs pas à pas dans les applications où la facilité et la précision du réglage

sont primordiales, plutôt que dans celles nécessitant un grand couple et une

puissance élevée pour les quelles ils ne conviennent pas. Les composants de

commande associés au moteur sont des transistors de puissance ou des

transistors MOS.

10- Comparaison des performances des trois types de moteurs :

Type de moteur Aimant permanent Reluctance variable Hybride

Résolution Moyenne Bonne Elevée


Pas/Tour
Couple moteur Elevé Faible Elevé

Sens de Il dépend : Il dépend Il dépend :


rotation - du sens du courant uniquement de - du sens du
pour le moteur l’ordre courant ;
bipolaire ; d’alimentation des - de l’ordre
- de l’ordre bobines d’alimentation
d’alimentation des des bobines
bobines
Fréquence Faible Grande Grande

11- Sélection d’un moteur pas à pas :


Pour bien sélectionner un moteur pas à pas, il faut fixer les points suivants :

1- Nombre de pas par tour ;

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2- Fréquences de travail et couples nécessaires à ces fréquences de

travail ;

3- Inertie de la charge, température ambiante.

Ces différents points étant fixés, il faut définir :

- Le type de moteur : aimant permanent, hybride, à réluctance ( avec ou

sans réducteur) ;

- L’alimentation : tension et courant par phase ;

- Le mode d’excitation : une (1) phase à la fois, deux (2) phases à la fois,

par demi (1/2) pas.

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GENERATRICE TACHYMETRIQUE
ASYNCHRONE

Est une machine asynchrone à courant alternatif particulière qui

permet de mesurer la vitesse de rotation d’un arbre sous forme d’une tension

électrique de fréquence constante et de valeur efficace à peu près

proportionnelle à la vitesse.

Figure-74- : Diagramme d’une génératrice tachymétrique

Notons que ce n’est pas la seule machine permettant de transformer une

vitesse de rotation en signal électrique :

Figure-75- : Principe de construction d’un rotor en coupe

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Machines Spéciales (TEC429) 89

a) Une petite génératrice à courant continu à excitation constante

fournit aussi une f.e.m. continue proportionnelle à la vitesse

( E  K..N) ; mais d’une part, la tension recueille contient des

composantes alternatives résiduelles qui constituent un bruit

parasite si on amplifie le signal et d’autres part, une tension

continue se prête mal à la transformation.

b) Un petit alternateur à aimant permanent fournit aussi une f.e.m.

efficace proportionnelle à la vitesse ( E eff  K 0 N ), mais cette

tension n’a pas une fréquence constante (puisqu’elle est elle-


pN
même proportionnelle à la vitesse ; f  ).
60

Une génératrice tachymétrique asynchrone est généralement

constituée d’un stator biphasé portant deux enroulements complètement

séparés et perpendiculaires électriquement, et d’un rotor en cage d’écureuil ou

même constitué d’une simple coupe cylindrique conductrice voir figure-74-.

L’un des enroulements du stator est alimenté par une tension V d’amplitude et

de fréquence constante (réseau). Les courants induits qui circulent dans le

rotor créent dans le 2e enroulement du stator une f.e.m. E de même fréquence

que celle du 1er enroulement. Cette f.e.m. E étant généralement appliquée à

l’entrée d’un amplificateur A de haute impédance, on peut considérer que le 2e

enroulement est pratiquement en circuit ouvert.

Si on considère que le champ pulsatif créé par le 1er enroulement se

décompose en 2 champs tournant en sens inverse, direct et antagoniste, on

voit que E est nulle à l’arrêt (2 champs opposés) mais que, dès que le rotor

tourne, par exemple dans le sens direct, la f.e.m. due au champ direct

augmente, tandis que celle due au champ antagoniste diminue. La f.e.m. E n’est

pas strictement proportionnelle à la vitesse de rotation, mais on peut donner

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Machines Spéciales (TEC429) 90

aux résistances et réactances du stator et du rotor des valeurs telles que la

relation E (N) soit à peu près linéaire dans certaines limites de mesures.

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Machines Spéciales (TEC429) 91

MOTEUR A HYSTERESIS

1- Phénomène d’hystérésis :
Lorsqu’on soumet un matériau ferromagnétique à un champ alternatif

(variant entre deux valeurs opposées avec une certaine fréquence), il se

produit un phénomène dit « hystérésis », dû au fait que les domaines du métal

Figure-76- : Moteur à hystérésis

présentent une certaine constante de temps avant de s’orienter (autrement

dit, il existe un retard entre l’application du champ et l’apparition de

l’induction).

Considérons un circuit bobiné sur une carcasse ferromagnétique

toroïdale voir figure-76- et alimenté par une source de tension V sinusoïdale.

Après quelques phénomènes transitoires, il s’établit un régime permanent

caractérisé par le fait que, pour la même valeur de champ H dans un

élément d , l’induction B y prend 2 valeurs différentes,

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Machines Spéciales (TEC429) 92

Figure-77- : Bobinage toroidal

selon qu’il s’agit de la demi période croissante (point a voir figure-78-), ou de

la demi période décroissante (point b voir figure-78-).

On dit que le matériau s’est fixé sur un cycle d’hystérésis, représente par la

courbe B (H) pendant la période T.

Figure-78- : Cycle d’hystérésis

Pour étudier ce phénomène, appliquons la loi de FARADAY, qui donne

la F.E.M. aux bornes du circuit :


d
en
dt

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Si on néglige la résistance du circuit, ainsi que les fuites de flux

(inductance de fuite l), la source v compensera à chaque instant cette f.e.m.

soit :
d
v  e  E. cos t  n.
dt

On peut donc calculer par intégration le flux créé par le circuit à

l’intérieur du noyau, qui varie également de façon sinusoïdale :


E
 sin t
n

Si la section S est constante, l’induction B dans le noyau vaut :


E
B sin t
nS

On voit que la valeur maximale de cette induction est reliée à la valeur

efficace de la f.e.m. par la relation :

E 2 .E eff
B max  
nS n.2.fS

Que l’on peut écrire :


E eff  4,44.n.f .S.B max

Ainsi, la tension aux bornes d’un inducteur (voisine de sa f.e.m., dans la

pratique), est proportionnelle à la valeur maximale de l’induction dans le noyau,

ainsi qu’à la fréquence de la source.

Quant au courant i qui circule dans le circuit, on peut le déduire des valeurs du

champ H dans le noyau, en appliquant le théorème d’AMPÈRE à la ligne

d’induction moyenne :
l
i  f (H)  H
n

Compte tenu de la forme du cycle d’hystérésis, ce courant a une allure

périodique non sinusoïdale.

On peut déterminer l’allure de variation du courant en suivant point

par point sur la figure-79-les valeurs prises par le champ H, lorsqu’on décrit le

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cycle en faisant varier B de façon sinusoïdale (points 1 à 6 sur la figure-79-,

ainsi que sur la figure-79-) :

Figure-79- : Variationsde la tension, du flux et du courant pendant un cycle

d’hystérésis

Lorsque B est nulle (point 1), le champ a une certaine valeur non nulle,

appelée champ coercitif. Lorsque B atteint sa valeur maximale (point 2), le

champ atteint aussi sa valeur maximale. Lorsque le champ devient nul (point3),

l’induction ne l’est pas, elle est appelée induction rémanente. Lorsque

l’induction devient nulle (point 4), le champ prend une valeur opposée non nulle.

Le reste du cycle est symétrique (points 5 et 6).

Le résultat de l’hystérésis est donc de décaler le courant i (ou le champ H) en

avant par rapport au flux  (ou à l’induction B). Néanmoins, l’expression de i

n’est jamais simple : si on désigne par  l’angle correspondant au déphasage

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Machines Spéciales (TEC429) 95

entre i et  appelé angle d’avance hystérétique, et si on développe en série de

FOURRIER, i n’aura que des harmoniques impairs :


i  I m . sin(t   )  I 3 . sin 3(t   )  .....

On a représenté sur la figure--, le fondamental im et le 3ème harmonique i3 de

telle sorte que leurs somme représente à chaque instant le courant i. En fait,

les amplitudes des harmoniques peuvent prendre des valeurs très élevées,

même si le matériau est très peu saturé. Par exemple, en pourcentage de

l’amplitude maximale totale du courant, le fondamental pourra atteindra 40%,

le 3ème harmonique 25%, le 5ème harmonique 15%, etc.

2- Fonctionnement du moteur à hystérésis :


Dans un moteur à hystérésis, on utilise le phénomène d’hystérésis,

pour créer un couple électromagnétique. Le rotor est constitué voir figure-80-

par un simple cylindre en acier dur (à champ coercitif élevé) et le stator porte

deux enroulements créant un champ tournant (en alimentation monophasé, le

courant dans un de ces enroulements doit être déphasé de 90° par rapport à

l’autre, au moyen d’une capacité C).

Figure-80- : Principe de construction d’un moteur en coupe

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Machines Spéciales (TEC429) 96


Soumis au champ tournant H , le rotor prend une aimantation induite

de moment magnétique M , qui présente un certain « retard hystérétique »

 par rapport à H voir figure-81-. Le rotor est soumis à un couple :
 
C   0 .M  H

Figure-81- : Alimentation du moteur

Ce couple est très stable, et reste constant jusqu’à ce que le moteur ait

atteint la vitesse de synchronisme, à la suite de quoi la vitesse reste

rigoureusement constante (égale à la vitesse synchrone), et le couple s’adapte

à la valeur du couple résistant. On peut considérer un moteur à hystérésis

comme un moteur asynchrone à rotor massif (les courants étant induits dans

la masse métallique au lieu d’être physiquement guidés dans des conducteurs

séparés).

Supposons que les pertes par hystérésis soient de WH joules par tour et que

les aimants tournent à une vitesse de n tours par minute. L’énergie dissipée

dans le rotor en une minute est donc n.WH joules. Ceci équivaut à une

puissance (dissipée sous forme de chaleur) de :

PH  n.WH / 60 [ Watts]

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Cependant, la puissance dissipée dans le rotor peut seulement provenir de la

puissance mécanique déployée par les aimants tournants. Or cette puissance

est donnée par l’expression :


P  n.C / 9,55

Où C : couple requis pour entraîner les aimants.

Comme P  PH , on obtient :

n.C / 9,55  n.WH / 60

D’où :
WH
C
6,28

Avec :

C : couple exercé sur le rotor [N.m]

WH : Énergie dissipée par hystérésis, par tour [J/tr]

6,28 : Constante [valeur exacte = 2. ].

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MOTEURS A ROTOR PLAT

1- Généralités :
Les moteurs à rotor plat sont des moteurs à courant continu dans lesquels on

reprend la disposition de la roue de Barlow, mais en utilisant, à la place du

disque conducteur, des circuits imprimés disposés radialement sur un support

isolant : ces circuits imprimés jouent le rôle de conducteurs actifs et sont

soumis à l’action d’une induction uniforme parallèle à l’axe de rotation (qui

provient soit d’un circuit inducteur bobiné, soit d’aimants permanents en

Ticonal).

Figure-82- : Vue éclatée d’un moteur à rotor plat

L’entrefer est ainsi perpendiculaire à l’axe, et les balais frottent

directement sur les conducteurs dénudés.

La figure-82- montre le principe de réalisation : une bobine inductrice crée un

flux dans une carcasse ferromagnétique réalisée de telle sorte que l’induction

B dans l’entrefer soit uniforme et parallèle à l’axe.

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Figure-83- : Coupe d’un moteur à rotor plat

Le courant est envoyé dans le rotor par les 2 balais b1 et b2, et se répartit

radialement dans tous les conducteurs actifs. Les forces qui s’exercent sur

eux sont toujours dirigés dans le même sens et créent un couple.

2- Bobinage :
On peut également utiliser des aimants permanents (4, 6 ou 8, successivement

Nord et Sud) et l’enroulement du rotor est alors ondulé série multipolaire à 2

voies (pour que les conducteurs actifs soient toujours parcourus par un

courant d’un certain sens lorsqu’ils font face aux aimants Nord, et de l’autre

sens lorsqu’ils font face aux aimants Sud).

Enroulements du rotor ondulé série multipolaire

4 pôles (p=2)

2 voies (a=1)

26 conducteurs actifs (Z=26)

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Machines Spéciales (TEC429) 100

Figure-84- : Bobinage du rotor plat

La figure-72-montre un exemple d’un tel enroulement pour 4 pôles et 26

conducteurs actifs (les balais b1 et b2 frottent sur les contacts marqués I et

XI, puis XIII et X etc., lorsque le rotor tourne). Le circuit magnétique du flux

des aimants est également indiqué (il se referme par 2 culasses

ferromagnétiques en fer doux).

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MOTEUR A REPULSION

1- Principe de fonctionnement :
Un moteur à répulsion est un moteur constitué comme un moteur à courant

continu, mais avec les deux différences suivantes :

a) Son induit est entièrement séparé du réseau, et les 2 balais sont d’une

part réunis par un court circuit et d’autres parts décalés par rapport à

la ligne neutre ;

b) Son inducteur est alimenté en courant alternatif.

Soumis au champ inducteur alternatif, les enroulements de l’armature sont

parcourus par des courants induits qui débitent dans le court circuit. Lorsque

la polarité de l’inducteur change voir figure-85-, le sens de ces courants

induits change aussi, et les conducteurs actifs sont toujours soumis à un

couple C dans le même sens (opposé au sens de décalage des balais).

Figure-85- : Fonctionnement du moteur à répulsion

On peut démontrer que le couple varie en fonction du décalage  des balais

selon la loi dessinée sur la figure -86-.

a) Le couple est maximal pour une valeur de :   65;

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Machines Spéciales (TEC429) 102

b) Le couple est nul lorsque :   0 (balais le long de la ligne neutre),

puisqu’il n’y a alors aucun courant induit (les f.e.m s’annulent deux à deux

à chaque instant).

c) Le couple est nul lorsque :   90 (balais perpendiculaires à la ligne

neutre), puisque les forces s’annulent alors deux à deux (les f.e.m.

s’ajoutent et les courants induits sont maximaux).

Figure-86- : Caractéristique du moteur

Le moteur à répulsion a sensiblement les mêmes caractéristiques qu’un moteur

série ; son avantage réside dans le fait qu’on peut régler sa vitesse (dans un

rapport de 1 à 3 environ) par simple décalage des balais.

2- Moteur à répulsion induction :


Si on réunit entre elles par un court circuit toutes les lames du

collecteur (et pas seulement les balais) d’un induit de machine à courant

continu, on obtient l’équivalent d’un rotor de machine asynchrone (genre cage

d’écureuil). On peut donc faire fonctionner un moteur à répulsion en moteur

monophasé à induction à partir d’une certaine vitesse, si on prévoit un

dispositif centrifuge qui réalise le court circuit sur toutes les lames. La

courbe de la figue-87- représente couple vitesse d’un tel moteur, dit à

répulsion induction combines les avantages d’un bon couple de démarrage (en
répulsion) et d’une bonne stabilité de vitesse (en induction).

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Figure-87- : Caractéristique couple vitesse

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MOTEUR A RELUCTANCE

A DEMARRAGE AUTONOME

1- Généralités :
On a déjà vu qu’un moteur à réluctance était capable de développer un couple à

la vitesse de synchronisme, par suite des différences de réluctance du circuit

magnétique dans les 2 directions parallèle et perpendiculaire à celles du champ

inducteur du stator. Si le stator est biphasé ou polyphasé, il crée un champ

tournant, et le rotor a tendance à s’aligner avec ce champ le long de l’axe de

réluctance minimale ; si le stator est monophasé, il crée un champ pulsatif,

qu’on peut décomposer en deux champs tournants en sens inverse (directs et

antagonistes), et le rotor a tendance à s’aligner avec le champ direct le long de

l’axe de réluctance minimale. Le principal inconvénient des moteurs à

réluctance (de même que celui des moteurs monophasés à induction) est qu’ils

n’ont pas de couple de démarrage.

Figure-88- : Rotor du moteur

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Pour obtenir un démarrage autonome, on utilise un stator biphasé (comportant

deux enroulements principal et auxiliaire), et on donne au rotor une structure

mixte, induction réluctance, comportant à la fois des pôles saillants et des

conducteurs en court circuit.

2- Fonctionnement :
1) Au démarrage, les 2 enroulements du stator sont branchés et créent un

champ tournant ; le moteur fonctionne alors comme un moteur

polyphasé à induction courbe 1 voir figure --.

2) Lorsque la vitesse atteint 75% de la vitesse de synchronisme, on

supprime l’enroulement auxiliaire par un dispositif centrifuge ; le

moteur fonctionne alors comme un moteur monophasé à induction

courbe 2 voir figure-89-.

3) Au voisinage de la vitesse synchrone zone a voir figure-89-, le moteur

s’accroche au synchronisme, à cause de la forme à pôles saillants du

rotor ; les courants induits dans les conducteurs deviennent nuls, et le

moteur fonctionne alors comme un moteur à réluctance du type

synchrone courbe 3 voir figure--.

Figure-89- : Caractéristique couple vitesse

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AMPLIDYNE

1- Généralités :
Une amplidyne est une machine amplificatrice, à courant continu ou à courant

alternatif, très utilisée dans les systèmes de régulation automatique ou dans

les asservissements. Comme sa constitution est dérivée de celle d’une dynamo

à quatre balais, dite dynamo ROSENBERG, nous décrivons son principe :

2- Dynamo de Rosenberg :
Est une dynamo à excitation séparée, dont l’induit est bobiné comme celui

d’une machine à courant continu et qui comprend deux paires de balais :

a) Une paire de balais DD’ voir figure-90- le long de l’axe des pôles

inducteurs, reliés à un circuit extérieur ;

b) Une paire de balais QQ’ perpendiculaires à l’axe des pôles inducteurs,

reliés par un court circuit.

Lorsqu’on fait tourner l’induit à une vitesse constante, et qu’on alimente

l’inducteur par un courant If, celui-ci crée un flux  D le long de DD’, qui se

traduit par une f.e.m. de vitesse entre balais Q et Q’ (comme dans une

machine à courant continue normale). Si le circuit n’est pas saturé, cette f.e.m.

vaut :
E Q  K Q .I f

K Q : étant une constante qui prend de la vitesse et des paramètres de

fabrication.

Comme les balais Q et Q’ sont réunis, il circule dans l’induit un courant I Q ,

lequel provoque une réaction d’induit, ce qui traduit par un flux  Q le long

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Machines Spéciales (TEC429) 107

Figure-90- : Dynamo de Rosenberg

de QQ’, et par conséquent par l’existence d’une f.e.m. entre les balais D et D’.

Si le circuit n’est pas saturé, cette f.e.m. vaut :


E D  K D .I Q

KD : est une constante

Si on fait débiter maintenant le circuit DD’ dans une charge R, le courant de

débit ID crée à son tour un flux de réaction  'D le long de DD’, qui s’oppose

alors au flux inducteur  D dû à If. La f.e.m. entre les balais Q et Q’ vaut alors :

E Q  K Q .I f  K D .I D

L’intérêt de la machine réside dans le fait que le courant débité I D est

proportionnel au curant d’excitation If dans une large gamme de variation de la

charge R. En effet, en désignant par Ra la résistance de l’induit, le courant IQ

vaut, d’après :
EQ K Q .I f  K D .I D
IQ  
Ra Ra

Et le courant ID vaut :

ED K D (K Q I f  K D I D )
ID  
R  Ra R a (R  R a )

En tirant ID de cette dernière relation, on obtient :


KDKD
ID  .I f
R a (R  R a )  K 2D

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Machines Spéciales (TEC429) 108

La résistance Ra étant très faible, et les constantes KD et KQ dépendant de la

vitesse d’entraînement, on peut faire en sorte que, lorsque R varie, I D soit

pratiquement proportionnel à If.

3- Amplidyne:
Est constituée comme une dynamo de Rosenberg avec la différence que le

circuit de débit (courant ID entre les balais D et D’) comporte un enroulement

de compensation qui annule le flux  'D de réaction d’induit dû à ce courant ID

voir figure--.

La f.e.m. ED entre les balais D et D’ est alors directement proportionnelle à la

tension Vf du circuit d’excitation.

Régime permanent : Le courant IQ qui circule dans le court circuit vaut :


EQ K Q .I f K Q .Vf
IQ   
Ra Ra R f .R a

Et la f.e.m. ED, si la compensation est parfaite, vaut :


K D .K Q
ED  Vf
R f .R a

Figure-91- : Amplidyne

Régime dynamique : Il faut tenir compte des constantes de temps :


Lf
f  du circuit inducteur ;
Rf

La
a  du circuit d’armature induit.
Ra

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Machines Spéciales (TEC429) 109

On définit alors la fonction de transfert, en variable de Laplace s entre le

signal Vf et la réponse ED :
KQ KD
ED Rf Ra
(s)  .
Vf 1   f .s 1   a .s

Dans les amplidynes courantes, la constante de temps  a , qui est la plus grande

des deux, est de l’ordre de 0,1 seconde, ce qui montre la grande rapidité de

réponse du système.
KDKQ
Le gain en tension vaut : ;
R f .R a

KDKQ
Le gain en courant vaut :
R a (R  R a )

K 2D .K Q2
Et le gain en puissance vaut : G  peut atteindre des valeurs de
R f .R a2 (R  R a )

l’ordre de 10 000.

Figure-92- : Système de synchronisation

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SERVO – MOTEUR BIPHASE

1- Généralités :
Est un moteur asynchrone à cage d’écureuil, dont le stator porte deux

enroulements indépendants, décalés de 90° électriques, l’un étant alimenté par

une tension alternative d’amplitude constante V, l’autre étant alimenté par une

tension de contrôle, de même fréquence et d’amplitude variable V C.

Figure-93- : Moteur biphasé

Le rotor est spécialement construit pour avoir une résistance très élevée (de

l’ordre de 10 fois celle d’un moteur conventionnel), de telle sorte que la

caractéristique couple vitesse est décroissant, et donc stabilisante au

voisinage du démarrage voir figure-94-.

Figure-94- : Caractéristiques du moteur

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En faisant varier la tension de contrôle VC, on fait varier la vitesse

 m et le couple C du moteur. Les tensions V et VC étant généralement

déséquilibrées (en amplitude et en phase), le couple varie selon une loi assez

compliquée. Néanmoins, en limitant les vitesses à des valeurs faibles au

voisinage de zéro, on peut linéariser les caractéristiques et admettre la loi :


C  K 1 .VC  K 2  m

Les caractéristiques couple vitesse ont l’allure dessinée sur la figure-

95-, pour diverses valeurs de VC et à V constant ; idéalement, lorsque V et VC

sont déphasés de 90°, on a la courbe marquée 1 et une action dans le sens

direct. Lorsque V et VC sont déphasés de -90° et d’amplitude égale, on la

courbe marquée 2 et une action dans le sens inverse. Pour des valeurs

intermédiaires, on peut admettre qu’on a des droites parallèles, ce qui exprime

la relation ci-dessus.

Figure-95- : Caractéristiques couple vitesse

2- Utilisations :
Les servo–moteurs biphasés sont utilisés dans les montages d’asservissement

lorsque ceux-ci nécessitent de faibles puissances de sortie (de quelques

dixièmes de Watt à quelques dizaines de Watts). Ils agissent comme organe

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Machines Spéciales (TEC429) 112

de transfert entre un signal électrique variable et une action sur un arbre (VC

peut par exemple être rendue proportionnelle à une erreur de vitesse ou de

position d’un arbre qu’on veut contrôler). Leur rendement est très faible, d’une

part à cause du fonctionnement à un glissement voisin de 1, d’autre part à

cause des pertes Joule importantes dans le rotor (il est quelquefois

nécessaire de les refroidir par ventilation).

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MICRO MOTEURS PIEZO


ELECTRIQUES

1-Principe des moteurs piézo électriques:


Certains matériaux diélectriques, dont certains cristaux comme le quartz, le

titanate de barium et des alliages de plomb et oxydes de titane et de

zirconium, présentent des propriétés électromécaniques qui lient le champ

électrique E qui leur est imposé, et donc l’induction électrique D et la

polarisation électrique Pe du matériau, tels que: D  .E  Pe à leur pression

mécanique interne p et à la déformation l de leur dimensions. Ces matériaux

sont dits piézo électriques.

Une traction ou une compression mécanique entraînant une variation de leur

géométrie, provoque un état de polarisation électrique du cristal, entraînant

l’apparition d’un champ électrique à ses extrémités. Inversement un tel cristal

soumis à un champ électrique est le siège de contraintes internes mécaniques

qui modifient sa géométrie. Dans ce dernier cas la contrainte comprend un

terme proportionnel au champ, c’est l’effet purement piézo électrique qui nous

intéresse, et un terme proportionnel au carré du champ, c’est l’effet

électrostrictif.

Ces propriétés électro mécaniques sont en fait extrêmement complexes. Elles

présentent des effets longitudinaux avec sens de la déformation parallèle au

sens du champ appliqué, et des effets transversaux avec sens de la

déformation perpendiculaire au sens du champ appliqué. Par ailleurs ces effets

présentent les phénomènes d’hystérésis et de saturation de façon semblable

aux phénomènes électromagnétiques des matériaux ferromagnétiques. Aux

moments magnétiques et domaines de Weiss, correspondent des domaines

électriques avec dipôles électriques orientés.

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Machines Spéciales (TEC429) 114

Ces phénomènes électro mécaniques peuvent donner lieu à conversion d’énergie

électro mécanique, avec pertes bien évidemment, si la source de champ débite

un courant et si le cristal déplace une masse qui lui est liée rigidement. La

figure-96- schématise ce nouveau principe de conversion qui peut être en

actionneur (moteur) compte tenu de ses propriétés spécifiques.

Figure -96- : Principe de l’effet piézo électrique

La figure-97– montre l’évolution de l’allongement longitudinal relatif d’un

matériau piézo électrique sous l’effet d’un champ électrique alternatif

lentement variable. L’effet transverse présenterait une allure semblable.

On reconnaît l’effet de saturation correspondant à l’alignement progressif des

dipôles du matériau dans le sens du champ appliqué, à partir d’une première

polarisation oa et le cycle d’hystérésis avec effet de rémanence. Pour annuler

cet effet, un champ inverse  E C , dit coercitif, doit être appliqué. Si on

poursuit l’expérience par application d’un champ négatif jusqu’à  E m , le sens

d’orientation des dipôles s’inverse jusqu’à nouvelle saturation correspondant à

l’allongement maximal. Le champ coercitif correspond à la contraction

maximale du cristal qui reste qui reste en fait polarisé par une polarisation ou

induction électrique rémanente lorsque le champ appliqué est annulé, ce qui

correspond à une précontrainte du matériau. Si bien que si le champ appliqué

est alternatif et de valeur crête inférieure ou égale à E C , l’allongement

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Machines Spéciales (TEC429) 115

relatif va décrire une boucle d’hystérésis mineure autour du point de

rémanence initiale, cette droite sera de pente positive ou négative, c'est-à-

dire que sous l’effet d’un champ positif par exemple, selon le sens antérieur

d’évolution, le matériau se contractera ou se dilatera. Pour distinguer a priori

ce sens d’évolution, on marque d’une flèche le sens de polarisation résiduelle

du matériau comme indiqué sur la figure-97-. Pour appliquer un champ

uniforme sur ces matériaux ils sont montés en sandwich entre deux électrodes

conductrices métalliques soudées au matériau.

Figure-97- : Allongement en fonction du champ électrique appliqué

L’ensemble électrodes matériau piézo électrique constitue un élément piézo

électrique. Si ces électrodes sont identiques, c'est-à-dire si elles présentent

la même géométrie, l’application d’un champ entraîne une déformation

symétrique du matériau. Si celles-ci présentent des épaisseurs très

différentes et donc des raideurs différentes, l’effet transverse courbe

l’ensemble comme indiqué sur la figure-97- où le champ négatif par rapport à

la polarisation initiale contracte le matériau qui se déforme sous l’effet de la

dissymétrie des raideurs des électrodes qui tendent à maintenir leur longueur.

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Figure-98- : Direction de la polarisation résiduelle

Figure-99- : Courbure sous l’effet transverse

Cet effet transverse peut donc être utilisé à son tour pour une conversion

électro mécanique d’énergie d’un second type soit sous forme d’onde de

flexion en associant côte à côte des éléments par paires et polarisés en sens

inverse comme indiqué sur la figure-98-. La figue -99– montre comment le

champ appliqué provoque la dilatation de l’élément de gauche et dans la figure-

99-la contraction du même élément sous champ opposé.

Le motif d’association peut être répété longitudinalement et on obtient un

système linéaire, ou sous forme torique et on obtient un moteur tournant, en

créant une onde mobile progressive. Pour cela il suffit d’associer deux

ensembles d’éléments avec un déphasage spatial de 90° par rapport à leur

onde de déformation, et d’alimenter ceux-ci par des tensions sinusoïdales en

quadrature dans le temps pour obtenir un système biphasé avec onde

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Machines Spéciales (TEC429) 117

progressive longitudinal ou tournante selon la disposition selon la disposition

géométrique choisie pour les éléments.

Les deux ensembles associés peuvent être des couronnes superposées ou deux

demi couronnes pourvu que les nœuds des ondes d’une phase coïncident avec

les ventres des ondes de l’autre phase.

Les machines correspondantes sont dites à ondes de flexion.

Figure-100- : Génération d’une onde de flexion

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2-Modèles et paramètres:
Dans le cadre des hypothèses le rapport de l’allongement relatif au champ

appliqué égal à la pente des droites au point R de la figure-100- est appelé

constante d’allongement relatif piézo électrique d telle que :


l
 d.E
l

En fait compte tenu des effets longitudinaux et transversaux cette constante

est un tenseur et on définit principalement une constante longitudinale d l

telle que :
l
( ) z  d l .E z
l

Et une constante transversale d l telle que :

l l
( ) x  ( ) y  d t .E z
l l

Si E z est la composante selon la direction oz du champ appliqué.

Les valeurs typiques de d t sont de l’ordre de 3 à 6.10 10 m/V et celles de

d t sont de l’ordre de -1,5 à  3.10 10 m/V.

Inversement le rapport du champ créé à la pression exercée est appelé

constante de champ. Cette constante est aussi tensorielle et on définit

principalement une constante longitudinale g l et une constante transversale

g t reliées aux constantes d’allongement par les permittivités respectives de

même direction selon les expressions :


dl d
gl  et g t  t
l t

La permittivité du vide  0  8,85.10 12 F/m et les permittivités relatives des

matériaux piézo électriques varient de 1,1 à 5 pour  l et  t qui sont très

voisines.

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3-Equations de base :
En première approximation, pour une excitation quelconque, les équations

électromécaniques couplées d’un élément piézo électrique monté entre deux

électrodes, soumises à un courant I sous la tension V, possédant une

impédance mécanique Z et une admittance électrique Y, dont la masse est mue

à la vitesse v de déformation par la force F, peuvent se mettre sous la forme :

A.V-Z.v=F

Y.V+A.v=I

Elles correspondent au schéma électrique équivalent de la figure-101- obtenu

par analogie électro mécanique où une tension correspond à une force et un

courant à une vitesse. Le transformateur parfait de rapport A illustre la

transformation électro mécanique.

F est la force résultante utile égale à la force électrique créée par le champ,

diminuée de la force mécanique de déformation du matériau à la vitesse v.

A est appelée constante de force, elle est proportionnelle à la constante d

précédente et s’exprime en N/V.

Y apparaît comme l’admittance sans déformation (v=0) du matériau contraint

et s’identifie à la capacité pure C 0 du diélectrique.

Y.V est le courant capacitif du matériau diélectrique qui modifie sa charge

électrique sous l’effet du champ.

A.V est le courant utile de déformation du matériau à la vitesse v. Il s’en

déduit que A peut aussi s’exprimer en C/m. Le courant total I est fourni par la

source d’énergie électrique. L’impédance Zl est celle de la charge mécanique

entraînée par l’élément piézo électrique dans le sens de la force utile.

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Machines Spéciales (TEC429) 120

Figure-101- : Schéma équivalent du dispositif expérimental

A une charge nulle correspond un court circuit. Il est aussi possible de ne pas

utiliser le transformateur parfait dans le schéma équivalent et de ne retenir

que le schéma contracté de la figure suivante ou Zm représente l’impédance

mécanique motionelle de l’élément piézo électrique.

Figure-102- : a) Schéma simplifié, b) Circuit équivalent sans charge

Il est possible aussi de préciser l’impédance Zm. En effet dans le cas d’une

excitation continue en régime permanent (v=0), les équations deviennent :

A.V=F

Or la force exercée sur l’élément de raideur K entraîne une déformation x

telle que F=K.x comme pour tout matériau élastique.

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Machines Spéciales (TEC429) 121

De même si l’on impose au matériau une vitesse de déformation v=1m/s en

absence d’alimentation (V=0)

A.v=I
dx
C'est-à-dire A.  I qui s’intègre par rapport au temps en :
dt

A.x=q

Si q est une quantité d’électricité, alors peut être mise sous la forme :
K K
AV  Kx  q soit V  2 q
A A
Donc la forme q=Cm.V, ce qui permet de définir la capacité équivalente de

A2
l’élément sous la forme : C m 
K

Par ailleurs, dans le cas d’une excitation électrique sinusoïdale imposée, la

masse m de l’élément à charge nulle, est soumise à l’équation de mouvement :

d2x
m. 2  Kx  F  AV
dt

Cette équation s’écrit aussi :

m d 2q K F
2
. 2  2 .q   V
A dt A A

Equation analogue à celle d’un système L,C en série sous la tension V, ce qui

permet de définir l’inductance équivalente de l’élément sous la forme :

m
Lm 
A2
Et l’impédance propre Zm comme la mise en série de ces deux composants

passifs. Il est alors intéressant de profiter de la forme de Zm pour amplifier

la déformation de l’élément de l’excitant à sa fréquence de résonance :

1 1 K
f0  LmCm 
2 2 m

On remarque évidemment que l’on retrouve l’expression classique de f 0 en

fonction des caractéristiques mécaniques de l’élément.

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En fait cette amplification est limitée par un terme d’amortissement du fait

de pertes internes dissipant de l’énergie dans l’élément qui vibre. En effet de

nombreuses sources de pertes existent. Tout d’abord le diélectrique lui-même

soumis à champ alternatif est le siège de pertes diélectriques puisque

l’induction D est fonction non linéaire de E et présente un effet d’hystérésis.

Aux fréquences usuelles ces pertes peuvent cependant être négligées, sinon il

convient d’ajouter en série avec C0 une résistance r0 qui en rend compte.

Par ailleurs diverses pertes mécaniques naissent dans la masse vibrante ne

srait ce que celles qui correspondent aux cycles mineurs d’hystérésis de

l’allongement relatif en fonction du champ, et les forces de frottement aux

interfaces matériau piézo électrique électrodes. Ces pertes peuvent

regroupées en une seule résistance interne équivalente rm en série avec Cm et

Lm constituant alors l’impédance mécanique motionelle totale de l’élément.

4-Technologies des moteurs piézo électriques :


Les moteurs piézo électriques sont constitués de deux parties principales, le

stator, élément moteur créateur du mouvement et le rotor qui reçoit l’énergie

mécanique et la transmet à la charge entraînée.

Les stators les plus courants actuellement sont de deux types, différenciés

par l’effet piézo électrique utilisé.

Le premier type est basé sur l’effet longitudinal et utilise un oscillateur de

Langevin qui amplifie les allongements du quartz. Le second type est basé sur

l’effet transversal et utilise les ondes de flexion.

4-1-Moteurs à oscillateur :

L’oscillateur de Langevin associe en série deux éléments piézo électriques

discoïdes creux, à polarisation axiale, pressés l’un contre l’autre par des

cylindres métalliques d’extrémité, reliés entre eux par un tirant axial. La

longueur totale du dispositif est choisie égale à une demi longueur d’onde de la

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fréquence de résonance du matériau piézo électrique pour amplifier la

déformation aux extrémités de l’ensemble.

De plus, une seconde amplification est fournie par un adaptateur d’impédance

mécanique, sous forme de pièce mécanique à profil exponentiel, fixée à une

des extrémités et de même fréquence propre que celle de l’oscillateur. La

figure-103- représente cet ensemble associé à un rotor à entraînement par

système horloger de rochet pour imposer un mouvement unidirectionnel.

Figure-103- : Moteur à oscillateur parallèle au rotor

L’amplification de l’allongement initial, de l’ordre de 0,1m , par la résonance

est de l’ordre de 50 et celle de l’adaptateur de l’ordre de 5 à 10, ce qui

permet des élongations finales de l’ordre de 50m .

Cet adaptateur joue le rôle de transformateur parfait d’impédance avec un

rapport de transformation égal au rapport de ses surfaces d’extrémités. Les

amplitudes de déformation sont accrues mais au détriment des forces

correspondantes évidemment.

Le système de rochet est schématisé par une diode qui court circuite la

charge lors des contractions de l’oscillateur et transmet l’effort seulement

lors des dilatations de celui-ci.

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La charge étant généralement inertielle avec frottement peut se schématiser

par une inductance et une résistance en série avec l’impédance propre de

l’ensemble élément adaptateur.

Figure-104- : Schéma équivalent du moteur

Contrairement à cette disposition où l’effort est quasi normal à l’axe de

rotation, une autre technologie place l’axe de l’oscillateur quasi parallèle à

l’axe de rotation, c'est-à-dire que l’effort est quasi normal au plan du disque

rotor de façon à ce que l’extrémité de l’adaptateur provoque un mouvement

presque sans glissement lors de sa dilatation et ne touche plus le rotor lors de

sa contraction. L’extrémité de l’adaptateur décrit une ellipse dans le plan (x,y)

contenant l’axe de l’oscillateur voir figure-105-. Lorsque le rotor entre en

contact avec l’adaptateur, sous l’effet de la force résistance celui-ci est forcé

de s’incurver dans le sens et à la vitesse de la rotation du disque rotor et la

composante tangentielle Ft de la force axiale de l’oscillateur devient la force

utile et produit le mouvement.

Si le mouvement de l’extrémité de l’adaptateur sans charge est donné dans le

plan (x,y) selon les équations paramétrées :


x  X 0 . sin( m t )
y  Y0 . sin( m t  )

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Figure-105- : Moteur oscillateur à normal au rotor

La déformation longitudinale de l’extrémité de l’adaptateur durant le contact

vaut :
l  X 0  
l  X 0  X 0 . sin( m t 0 )  Y0 . sin( m t 0  ).tg

Où t 0 est l’instant correspondant au contact adaptateur rotor, c'est-à-dire à

l’intersection du plan du disque rotor et de l’ellipse du mouvement sans charge,

et  est l’angle de l’axe de l’oscillateur avec l’axe de rotation.

Alors la force utile s’exprime sous la forme :


Fu  d 0 .K 0 . sin   F. sin 

Si K 0 est la raideur longitudinale de l’ensemble oscillant.

Le couple instantané s’en déduit pour la durée du contact ainsi que le couple

moyen sur la période d’excitation.

Le fonctionnement s’apparente tout à fait à celui des moteurs synchrones de

type pas à pas à couple non constant.

4-2-Moteurs à onde de flexion:

Le stator cette fois la propagation d’ondes de flexion dues à l’effet

transversal pour entraîner par friction un rotor pressé contre lui. Le moteur

comporte alors en couches successives figure-106- une couronne de matériaux

piézo électriques de polarité alternée avec leurs électrodes formant un

système polyphasé et générant l’onde tournante, une couronne encochée

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d’amplification mécanique, servant d’adaptateur, et fixée à la couronne

précédente et enfin un rotor annulaire maintenu en pression sur le stator. Le

mouvement est assuré par des forces tangentielles aux contacts des crêtes

de l’onde de flexion du stator.

Figure-106- : Moteur à onde de flexion

La mise en équation de ce mouvement est extrêmement complexe compte tenu

des deux effets piézo-électriques qui co-existent, des diverses dissipations

d’énergie avec fiction et glissement et de la complexité de l’ensemble

mécanique viscoélastique en présence. La théorie est encore en cours

d’élaboration.

La solution classique d’une équation de propagation avec onde incidente et

onde réfléchie n’est plus valable. Il apparaît cependant n modes de vibrations

sinusoïdales possibles avec m ondes complètes sur la périphérie du stator et

tels que le nombre de pôles du moteur est 2m=n. un seul de ces modes est

excité par la source d’énergie et entraîne le moteur. La fréquence

correspondante est fonction de la géométrie et de la nature des matériaux.

Une valeur approchée peut-être donnée par la formule :

h Em
fn  .
3.2 v

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Pour un stator de section rectangulaire de hauteur h, de module de Young Em,

de masse volumique  . de diamètre interne Di et externe De correspondant à

 De  Di
une longueur d’onde  telle que   . pour les m périodes l’onde sur la
2 m

périphérie moyenne.

Les lecteurs intéressés par de plus amples développements pourront

approfondir le sujet dans l’ouvrage de kendo et sashimi.

Ceux-ci proposent finalement la méthode du circuit équivalent pour la

déduction des caractéristiques de ce type de moteur.

En considérant un moteur biphasé équilibré en régime permanent, un schéma

équivalent simplifié par phase peut être donné sous la forme indiquée figure-

107-, où l’on reconnaît le schéma du matériau piézo-électrique. La charge est

représentée par l’ensemble Cl, Rf, re, Rl

Cl : représente la raideur de l’ensemble rotor charge ;

Rf : représente l’ensemble des pertes de frottement et de contact. Elle

dépend fortement de la pression de maintien du rotor et de la charge ;

re : représente les autres pertes mécaniques ;

Rl : la puissance transmise au rotor.

La masse du rotor et de la charge, figurables par une inductance Ll, a été

omise du fait que dans nos hypothèses la vitesse étant constante les forces

d’inerties n’interviennent pas au niveau du rotor.

En fait Cl est souvent négligeable vis-à-vis de Rf. Par ailleurs il est préférable

d’améliorer le facteur de puissance du moteur vis-à-vis de l’alimentation en

plaçant en parallèle avec C0 une inductance L0 telle qu’il y ait compensation

totale de C0 à la fréquence d’excitation. Le schéma équivalent se simplifie

alors selon la figure -107-b:

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Figure-107- : Schémas par phase d’un moteur biphasé à onde de flexion

Le courant Il et la tension Vl aux bornes de Rl sont proportionnels à la vitesse

et au couple utile do rotor.

Il est possible de définir pour ce type de moteur une constante de couple

analogue à celle de force pour l’oscillateur. En effet pour une phase on peut

poser :
Te
 A t .Vl
2

Par ailleurs la conservation de la puissance donne :


Te . m  2.Vl .I l

D’où : I l  A t . m

Le lien entre A et At apparaît immédiatement si le couple est exprimé en

fonction du rayon moyen Rm du rotor et de A. Il vient directement:


Te  2.R m .A.Vl

D’où :
A t  R m .A

5-Caractéristiques principales:
Les figures suivantes donnent les allures des variations du couple Te en

fonction de la vitesse  m pour différentes fréquences d’alimentation, ainsi

que la puissance utile Pu d’une part et le courant absorbé et le rendement en

fonction du couple d’autre part pour un moteur à onde de flexion.

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Figure-108- : Couple en fonction de la vitesse et de la puissance

Figure-109- : Courant et rendement

Le facteur de puissance avec compensation est pratiquement constant et de

l’ordre de 0,8.

Il apparaît que ce type de machine est intéressant aux basses vitesses à

couple élevé, contrairement aux machines à courant continu.

Exemple : Valeurs typiques d’un tel moteur

Paramètres Dimensions

Diamètre extérieur 60 mm

Longueur totale 60 mm

Puissance absorbée 5W

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Tension d’alimentation 100 V

Fréquence de résonance 40 kHz

Force de maintien rotor stator 150 N

Couple à l’arrêt 0,5 N.m.

Nombre d’ondes entières sur la périphérie m=9

Nombre de dents stator 72

Puissance utile maximale Pu max 1,6 W

Vitesse optimale à Pu max 85 tr/min

Couple optimal 0,3 N.m

Rendement à Pu max 16 %

Valeurs des éléments du schéma équivalent :

L m  160mH , C m  100pF , r0  1000 , C 0  8nF , R f  1000 , R l  90

Outre leur taille miniature, l’intérêt de ces actionneurs tient aussi au fait

qu’ils présentent un couple massique élevé, ne génèrent pas de bruit, étant

donné les fréquences de travail ultrasoniques inaudibles utilisées et ils évitent

souvent un réducteur de vitesse. Enfin leur structure creuse permet une

motorisation sans arbres ce qui peut être utilisé dans les systèmes optiques.

La pression de maintien nécessaire au fonctionnement offre un couple de

maintien non nul et les constantes de temps électriques et mécaniques sont de

l’ordre de la ns.

Le moteur à oscillateur permet d’atteindre des vitesses plus élevées, jusqu’à

3000 tr/min et des rendements de l’ordre de 80% avec une courbe couple

vitesse analogue à celle du moteur à onde de flexion.

6-Limites technologiques actuelles :


L’inconvénient majeur du moteur à oscillateur vient bien évidemment de l’usure

rapide des éléments en contact due au frottement lorsqu’au début et en fin de

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contact l’adaptateur glisse sur le rotor. Ce phénomène limite donc la durée de

vie de ces actionneurs. La surface du rotor doit posséder un coefficient de

friction élevé pour fournir un contact le meilleur possible et résister à

l’abrasion.

De même le matériau piézo-électrique soumis à des contraintes mécaniques

alternées est sujet au phénomène de fatigue qui peut provoquer sa rupture.

Cet élément résiste mieux à la compression qu’à la traction, il est donc

précontraint par les électrodes pour travailler de façon symétrique, mais quoi

qu’il en soit ce phénomène de fatigue impose une vitesse limite.

Le moteur à onde de flexion est lui aussi sujet à friction et usure malgré des

amplitudes d’ondes très petites ce qui limite le rendement maximal à 50%

actuellement.

Par ailleurs il existe une tension limite de claquage diélectrique du matériau

actif à laquelle correspond une force ou un couple maximal utile supportable.

Les deux phénomènes précédents limitent donc la puissance maximale utile

dans le plan force vitesse ou couple vitesse comme pour les machines

classiques.

Enfin, l’effet thermique intervient aussi, comme pour les matériaux

magnétiques les matériaux piézo-électriques perdent leurs propriétés au-delà

du point de Curie de 300°C. Cette limite n’est pas gênante le plus souvent mais

le module de Young, étant lui aussi sensible à la température, modifie la

fréquence de résonance et affecte le rendement du moteur.

Ces machines trouvent leur application dans les environnements sensibles aux

champs magnétiques parasites (résonance magnétique nucléaire, imagerie

médicale etc.…) puisqu’elles ne génèrent aucun flux parasite, dans les systèmes

de mise au point optique et les déplacements élémentaires linéaires ou

rotatifs sans bruit puisque les ultrasons des fréquences d’alimentation sont

inaudibles.

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MICRO MOTEURS
ELECTROSTATIQUES

1-Principe des moteurs électrostatiques:


Nous avons vu que les systèmes électromagnétiques créaient des forces

par interaction de deux sources de champ magnétique. Ces sources pouvant

être des courants, des aimants permanents ou des matériaux

ferromagnétiques à aimantation induite. De la même façon, et par dualité, les

systèmes électrostatiques créent des forces par interaction de deux sources

de champ électrique. Ces sources peuvent être des conducteurs chargés,

portés à des potentiels électriques, des matériaux diélectriques possédant

une polarisation rémanente et appelés électret ou des matériaux diélectriques

à polarisation induite.

Pour obtenir un moteur il est nécessaire de se garder une grandeur de

commande fournie par le potentiel appliqué aux conducteurs, ce qui réduit les

interactions intéressantes à trois, à savoir:

- Potentiel/ Potentiel: comme dans un simple condensateur à diélectrique

unique voir figure-110-.

Figure-110- : Actionneur électrostatique (condensateur simple)

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- Potentiel / électret : comme dans un condensateur à deux diélectriques

en série et dont l’un est un électret voir figure.

Figure-111- : Actionneur électrostatique (condensateur à deux diélectriques

en série dont l’un est à polarisation rémanente)

- Potentiel / matériau diélectrique : comme dans un condensateur avec

deux diélectriques en parallèle et dont l’un est à polarisation induite

voir figure.

Figure-112- : Actionneur électrostatique (condensateur à deux diélectriques

en parallèle dont l’un est à polarisation induite)

La pression électrostatique exercée dans le premier cas sur les armatures du

condensateur supposé idéal s’exprime par :

1 1 1 V 2 .S
Pe  . 0 .E 02 d’où une force F  . 0 .E 02 .S  . 0 2
2 2 2 e0

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Dans le second cas si 1 est la densité de la charge électrique répartie sur la

face interne de l’électret. On peut écrire que la pression électrostatique

vaut :
1
Pe  . 0 .E 02 où E 0 est encore le champ dans l’air. D’après le théorème de Gauss
2

appliqué sur la face non métallisée de l’électret, soumis au champ E, il vient :


  0 .E 0  .E  1

Les conditions aux limites donnent :


V  e 0 .E 0  e.E  0

D’où l’on tire la valeur de E 0 et de la force qui prend la forme :

1 S e.1 2 e e
F . (V  ) avec L  0 
2  0 .L2
 0 

e.1
Le terme est la tension d’électret.

Dans le troisième cas, analogue au système électromagnétique à armature

plongeante, le diélectrique solide soumis au champ électrique E du

condensateur se polarise avec un champ de polarisation P, proportionnel à E

pour être l’objet d’une induction électrique D   0 .E  P qui induit une force qui

tend à accroitre la coénergie du système en tendant à attirer le diélectrique

mobile dans le condensateur. La force correspondante s’obtient par dérivation

de la coénergie électrostatique stockée entre les électrodes de capacité C(x)

et d’expression:
1
We'  .V 2 .c( x )
2

 We'  1 C( x )
F   
  .V 2 .
 x  V  cste 2 x

0 .S x
Avec : C( x )  (S  S x ) 
e e

S x : Étant la surface du diélectrique dans le condensateur, la force devient:

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1 l
F (   0 )V 2 Avec l: profondeur du condensateur.
2 e

Dans tous les cas de figure la force est attractive puisque la tension V

intervient au carré.

Cette tension d’alimentation doit être inférieure à sa valeur disruptive qui

provoque le claquage par arc électrique de l’air sous le champ E 0 qui est

proportionnel à V.

Fort heureusement, la loi de Paschen donnée sur la figure-113-et représentant

les variations du champ disruptif crête E d dans l’air entre deux électrodes

planes à la pression atmosphérique en fonction de la distance des électrodes,

indique que pour des valeurs de cette dernière inférieure à 4m , E d peut

atteindre des valeurs supérieures à 200.10 6 V / m ce qui donne des énergies

volumiques comparables à celle des systèmes électromagnétiques.

Figure-113- : Champ disruptif en fonction de la distance (Loi de Paschen)

Par ailleurs l’évolution dimensionnelle comparée des forces dans les

actionneurs magnétiques, à échauffement constant, et électriques montre que,

lors d’une miniaturisation, les forces de type électrique diminuent moins vite

que les forces de type magnétique. Les actionneurs électriques présentent

donc un intérêt dans le domaine micrométrique et peuvent donc donner lieu à

réalisation de micro actionneurs.

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Machines Spéciales (TEC429) 136

2-Modèles et paramètres:
Théoriquement comme les actionneurs électromagnétiques, les actionneurs

électrostatiques peuvent utiliser le principe de conversion d’énergie

électromagnétiques sous les formes synchrone, à réluctance ou non, at

asynchrone.

En effet il est possible de créerun champtournant électrique E en réalisant un

système d’électrodes polyphasées dans l’éspace, alimentées par des tensions

polyphasées dans le temps. Par ailleurs le rotor peut être un dipôle électrique

de moment P tournant à la vitesse de synchronisme de E créant un couple

constant.

Te  E.P. sin  si  est l’écart angulaire des deux champs.

Ce dipôle rotorique peut correspondre à une paire d’électrodes de polarités

opposées par rapport à une référence commune ou à un électret ou à un

diélectrique à polarisation induite et de réluctance diélectrique variable. On

retrouve les machines à excitation bobinée ou à aimant permanent ou à

réluctance magnétique variable.

Pour réaliser une machine asynchrone électrostatique, il faut un rotor

polyphasé à même nombre de pôles que le stator. Par dualité avec les machines

électromagnétiques, les bobines en court circuit du rotor deviennent des

condensateurs en parallèle avec les résistances avec une polarisation induite

qui donne naissance à un champ polyphasé rotorique glissant par rapport au

champ statorique.

Cependant, dans la pratique, les difficultés de réalisation de ces micros

machines sont telles que seules les machines à réluctance diélectrique variable

ou dites encore à capacité variable ont vu le jour. La figure-114- donne la

coupe d’une telle machine à capacité variable et que l’on pourrait baptiser

MCV, sa structure est tout à fait semblable à celle d’une MRV

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Machines Spéciales (TEC429) 137

électromagnétique et son fonctionnement est celui d’un moteur pas à pas

électrostatique avec alimentation séquentielle discrète des phases

statoriques. Cependant pour éviter que le rotor ne se porte à un potentiel

fixé par les couplages capacitifs avec les électrodes voisines, ce qui provoque

des dysfonctionnement erratiques, des forces axiales de frottement et

radiales déséquilibrées, on alimente les électrodes aller et retour d’une même

phase par des tensions égales mais de signe opposé par rapport au potentiel de

référence, ce qui maintien indirectement le rotor au potentiel nul.

Figure-114- : Coupe d’un moteur électrostatique à réluctance variable

Chaque électrode statorique est reliée à une source de tension extérieure

permettant d’imposer un potentiel par rapport à une référence nulle, par

exemple la terre ou la masse du moteur.

Le couple développé par une phase attirant les dents rotoriques en regard se

déduit de l’énergie électrostatique associée au condensateur à capacité

variable correspondant:
1 1
We  .Q.V  .C( r ).V 2
2 2
We 1 2 C
Te   .V .
 r 2  r

Avec C( r ) en première approximation de la forme:

C  C 0  C. sin( 2Pr . r ) si 2Pr est le nombre de dents rotoriques.

D’où :

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Te  Pr .C.V 2 . cos(2Pr . r )

On retrouve une formulation analogue à celle des machines pas à pas

électromagnétiques avec des problèmes analogues statiques et dynamiques.

En fait comme pour ces machines la forme réelle du couple n’est pas

sinusoïdale mais là encore on raisonne sur le fondamental du couple de chaque

phase.

Pour une machine fonctionnant en mode classique c'est-à-dire en alimentation

continue, synchrone ou asynchrone, il est possible de donner un système

d’équations analogue à celui des machines électromagnétiques classiques. En

effet, le comportement électromécanique peut être défini par une équation

matricielle avec coefficients d’inductance et de mutuelle magnétiques.

Le comportement des systèmes électrostatiques est défini par des relations

linéaires entre potentiels et charges sur les conducteurs en présence, les

coefficients de liaison étant uniquement fonction de la géométrie du système.

La relation peut s’écrire:


Q( t )  C( r ( t )).U( t )

Où C( r ( t ) est la matrice des coefficients d’influence C ij du conducteur j sur

le conducteur i, en présence des autres conducteurs, et qui dépend de la

position  r du rotor par rapport au stator. Chaque électrode est fixée au

potentiel U i par l’intermédiaire d’une source de tension extérieure Vi en

série avec une résistance R i .

La loi d’Ohm matricielle donne donc :


V( t )  U( t )  R.I( t )

Avec la relation :
dQ( t )
I( t ) 
dt

On obtient par combinaison l’équation sous forme canonique en Q :

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dQ V Q
 
dt R R.C

Le couple électrostatique est obtenu par dérivation par rapport à  r de

l’énergie électrostatique soit:


1 C
Te  .U t . .U
2  r

Et l’équation mécanique s’en déduit:


d
J.  k d .  C f  C l  Te
dt

L’ordre de la matrice C dépend du nombre total d’électrodes et de

l’alimentation de la machine. Pour une alimentation triphasée elle est d’ordre 4,

en ne considérant qu’un seul groupe de conducteurs au rotor.

Les valeurs des paramètres dépendent bien évidement de la géométrie et de la

technologie de construction utilisée. A titre indicatif voici l’ordre de grandeur

des principaux paramètres pour une géométrie rotor de rayon extérieur 50m

et un entrefer de 1,5m pour une machine 12/8 électrodes:

Inertie: J  10 20 m 2 kg

Capacité stator maximale: C ii  10 15 F

Coefficient d’influence maximum: C ij  10 16 F

Pour le couple de frottement sec C f E

Coefficient de frottement visqueux: k d  10 16 N.m / rd / s

Technologie des moteurs électrostatiques:

La conception de ces machines relève de l’utilisation des processus de micro

fabrication utilisés pour la fabrication des circuits intégrés dans des

dimensions millimétriques et submillimétriques.

Les techniques les plus utilisées sont le micro usinage de surface de silicium et

le procédé LIGA. La première auto assemble des pièces taillées dans du

silicium polycristallin alors que le « Lithograph Galvanoformung Abformug »

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Machines Spéciales (TEC429) 140

permet de réaliser des pièces métalliques par dépôt électrolytique de Nickel,

par exemple dans des moules crées par lithographe utilisant un rayonnement

synchrotron d’attaque.

L’usinage de silicium dopé au phosphore est encore largement surfacique

c'est-à-dire que diverses couches, déposées sur un substrat sont attaquées

sélectivement par voie chimique pour créer le rotor, le stator et l’axe de

rotation. Une couche de nitrure de silicium réduit les frottements du rotor

sur le substrat.

Figure-115- : Micro moteur électrostatique en silicium usiné en surface

Cette technique présente le défaut d’imposer des épaisseurs très faibles de

l’ordre de m du rotor et stator et dons des couples également très petits.

Une amélioration utilisant des couches métalliques d’or permet d’atteindre des

épaisseurs de 100m .

3-Caractéristiques et limitations:
La principale limite de ces micro moteurs vient des frottements du rotor sur

le substrat ce qui limite considérablement les vitesses réelles atteintes

aujourd’hui par rapport aux vitesses théoriques possibles. La réduction atteint

actuellement des valeurs de l’ordre de 4 à 500 fois. Ces frottements sont

d’origines solides d’une part mais aussi aérodynamiques du fait des vitesses

relativement élevées atteintes avec des entrefers très petits. Les

frottements solides existent d’une part au niveau de l’axe de rotation sous

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Machines Spéciales (TEC429) 141

leffet de forces radiales non équilibrées qui décentrent le rotor par rapport à

son axe théorique de rotation et d’autre part sous le poids du rotor lui-même

posé sur le substrat et par les forces d’attraction axiales rotor substrat dus

aux capacités parasites de cet ensemble. Des procédés de lévitation sont

recherchés pour diminuer cette composante par utilisation d’un double stator

par exemple. Ces frottements entraînent de l’usure et une détérioration

rapide du système.

Par ailleurs il n’existe pas de liaison mécanique adaptée à la charge et des

recherches par liaison flexible à celle-ci sont en cours, si bien qu’il n’existe pas

encore de caractéristique réelle couple vitesse disponible pour ces machines.

Elles devraient présenter des allures semblables à celles des machines

correspondantes électromagnétiques avec une chute du couple plus rapide en

fonction de la fréquence.

Mais les vitesses théoriques limites de fonctionnement laissent espérer

l’accès à des vitesses de l’ordre de: 200000 à 400000 tr/min pour des

fréquences d’alimentation de quelques dizaines de kHz, quand ces problèmes

seront résolus.

Les applications horlogères et biomédicales semblent les plus prometteuses

pour ces machines de couple extrêmement faible.

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Machines Spéciales (TEC429) 142

EXERCICES et SOLUTIONS

Exercice1: Un moteur à induction monophasé de 550 W, alimenté par un

réseau de 220 V 50 Hz, a un enroulement principal d’inductance 0,02 H et de

résistance 4 .

On se propose d’utiliser pour le démarrage un enroulement auxiliaire

d’inductance 0,015 H et de résistance 5 .

1) Le moteur démarre-t-il à vide ?

2) Quelle capacité doit-on placer en série dans l’enroulement auxiliaire

pour que les courants dans les 2 enroulements soient déphasés de

90° ?

3) Quelle est la nature du champ tournant ainsi obtenu ?

4) On se propose maintenant d’obtenir un champ tournant circulaire. A

cet effet, on met en série dans l’enroulement auxiliaire une capacité

et une résistance ; quelles devront être leurs valeurs ?

Solution :

1) Les deux bobinages sont décalés dans l’espace de 90°, et d’autres parts

on a :
I Ia Za

Ip
V
Zp Rotor

Figure-116- : Moteur avec bobinage auxiliaire


V V
Ia  et Ip  donc Ia est déphasé par rapport à Ip
Za Zp

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Le moteur démarre à vide.

2) Soit X la réactance de la capacité :

Ia Za C
I
V Ip
Zp
Rotor

Figure-117- : Moteur avec capacité

Zp  4  j.6,28

Za  5  j(4,71  X)

Avec :   2.50  314rd / s

Pour que les courants soient déphasé de 90° il faut que les angles de

déphasage  a et  p soient complémentaires :

 p   a  90

Calcul de  p :

6.28
tg p   1,57   p  57,2   a  57,2  90  32,8
4
4,71  X 1
tg a  0,645   X  7,93 Donc : C   400F
5 X

3) Za et Zp étant différents en module, Ia et Ip le sont aussi, et on

obtient un champ elliptique.

4) Pour que le champ soit circulaire, il faut que les courants Ia et Ip, en

plus d’être déphasés de 90°, soient égaux en module. On doit donc

avoir :
Za   jZp

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Ia Za C
I
V Ip
Zp Radd
Rotor

Figure-118- : Moteur avec capacité et résistance

Avec le signe positif : 5  R  j(4,71  X)   j(4  j6,28)

La résistance calculée sera négative ce qui est faux.

La seule solution possible ici est avec le signe - :


5  R  j(4,71  X)   j(4  j6,28)

D’où :

La résistance : R  6,28  5  1,28

La capacité : X  4,71  4  8,71

1
Soit : C   365F .
X

Exercice2: Un moteur monophasé à induction de puissance de ¼ cheval, à

quatre pôles avec un condensateur de démarrage. Ce moteur est alimenté à

115 V 60 Hz, l’enroulement auxiliaire est déconnecté par un interrupteur

centrifuge.

Les paramètres du schéma équivalent sont :

R S  1,9 , X S  2,6 , R r  3,6 , X r  2,6 et X m  56

- Calculer les performances de ce moteur pour un glissement g=0,05?

Solution : Le schéma électrique équivalent sans bobinage auxiliaire est :


Z S  R S  j.X S  1,9  j.2,6

0,5.R r
Z d  j.0,5.X m en parallèle avec (  j.X r )
g

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Figure-119- : Schéma équivalent d’un moteur monphasé

Figure-120- : Schéma équivalent simplifiéd’un moteur monphasé


1,8
Z d  j.28 (  j.1,3)  13,1  j.17,3
0,05

0,5.R r
Z i  j.0,5.X m en parallèle avec (  j.X r )
2g

1,8
Z i  j.28 (  j.1,3)  0,84  j.1,27
1,95

Avec : V  1150

V = ( Rs + jXs )Is + Ed + Ei

= ( Rs + jXs )Is + j( Is  I'rd )( 0.5Xm ) + j( Is  I'ri )( 0.5Xm )

= ( Rs + j(Xs + Xm ))Is  j( I'ri + I'rd )( 0.5Xm )

I S  I dp  I ip  4,34  53,24A

Donc la puissance d’entrée au moteur :

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Pe  (115).(4,34). cos(53,24)  299,3W

La puissance transferée du stator au rotor:

P  (R d  R i ).I S2  4,34 2.(13,1  0,84)  231,2 W

La puissance électromagnétique:

Pem  (R d  R i ).I S2 .(1  g )  231,2.0,95  219,7 W

Les pertes joules rotoriques dues aux champs direct et inverse sont:

Pjr (d )  g.R d .I S2  0,05.13,1.(4,34) 2  12,33W

P jr (i)  (2  g ).R i .I S2  (2  0,05).0,84.(4,34) 2  30,85W

P j  P jr (d )  P jr (i)  12,33  30,85  18,52 W

Le couple électromagnétique est:


p.Pem 2.231,1
C em    1,23 N.m.
S 2..60

Puissance utile du moteur:


194,7
PU  Pem  Prot  219,7  25  194,7 W ou:  0,216 cheval puissance
746

Le couple utile est:


p.PU 2.194,7
CU    1.03 N.m.
S 2..60

Le rendement:
194,7
  0,65
299,3

Exercice3:

Calculer le couple de démarrage du moteur de l’exemple précédent si:


k wa .n a
raS  12 , x aS  6,5 et X C  20 , on prendra: a   1,6
k wp .n p

Solution : Le schéma électrique équivalent avec bobinage auxiliaire et capacité

de démarrage est :

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Au démarrage : g  (2  g )  1

Z déma  Z d  Z i  3,28  j.2,69

Z as  Z c  12  j.6,5  j.20  12  j.13,5

1 12  j.13,5 1
Z12  ( )  (1,9  j.2,6)  1,39  j.3,94
2 1,6 2 2

Figure-121- : Schéma équivalent d’un moteur monphasé avec capacité


115 j
E dp  (1  )  67,81  32V
2 1,6

115 j
E ip  (1  )  67,8132V
2 1,6

I dp  11,77  54,93

I ip  4,37  19,7

2
C déma  (3,28).(11,77 2  4,37 2 )  4,15 N.m.
60.

Notons aussi que :


I p  I dp  I ip  15,55  45,61

j
Ia  (I dp  I ip )  5,3718
1,6

Le courant de ligne sera :


I  I p  I a  18,56  30,60

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Exercice4: Un moteur monophasé à induction à 4 pôles, 60 Hz possède un

glissement de 3,5% à pleine charge.

Calculer sa vitesse de rotation ?

Solution:

La vitesse synchrone est :


120.f 120.60
nS    1800 tr/min
2p 4

La vitesse est donnée par l’équation :

n  n S (1  g )  1800.(1  0,035)  1737 tr/min

Exercice5: Soit un moteur monophasé à phase auxiliaire de ¼ HP (187 W),

1725 tr/min, 115 V, 60 Hz. Lors d’un essai à rotor bloqué, éffectué à tension

réduite, on obtient les lectures suivantes :

Enroulement Principal Enroulement Auxiliaire

Tension appliquée E = 23V E = 23V

Courant I p  4A I a  1,5A

Puissance active Pp  60 W Pa  30 W

Calculer :

1- L’angle de déphasage  entre I p et I a ;

2- Le courant de ligne à rotor bloqué, sous une tension de

115V.

Solution:

Calculons d’abord le déphasage entre I p et E, pour l’enroulement principal.

1- Puissance apparente :
S p  E.I p  23.4  92V.A

Facteur de puissance :

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Pp 60
cos  p    0,652
Sp 92

Donc,  p  ar cos(0,652)  49,3

I p est en retard de 49,3° sur E.

Calculons maintenant le déphasage entre I a et E pour l’enroulement

auxiliaire. La puissance apparente est :


S a  E.I a  23.1,5  34,5V.A.

Facteur de puissance :
Pa 30
cos  a    0,870
S a 34,5

Donc,  a  ar cos(0,87)  29,5

I a est en retard de 29,5° sur E.

L’angle entre I P et I a est donc :

   p   a  49,3  29,5  19,8

2- Afin de déterminer le courant dans la ligne, nous calculons d’abord les

valeurs de P et Q absorbées respectivement par les deux enroulements,

afin d’en déduire la puissance apparente totale S.

Puissance active totale :


P  Pp  Pa  60  30  90 W

Puissances réactives Q p et Q a des enroulements :

Q p  S 2p  Pp2  92 2  60 2  69,7 var

Q a  S a2  Pa2  34,5 2  30 2  17,0 var

Puissance réactive totale absorbée par le moteur :


Q  Q p  Q a  69,7  17,0  86,7 var

Puissance apparente totale :

S  P 2  Q 2  90 2  86,7 2  125V.A.

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Le courant de démarrage à 23V est donc :


S 125
I ( 23V )    5,43A
E 23

Comme le courant est proportionnel à la tension, on en déduit le courant de

démarrage à 115V :
115
I T  5,43.  27,2A .
23

Exercice6: Un moteur monophasé à induction à bagues de court circuit de

puissance mécanique de 6W et alimenté à 115V, 60 Hz. Ses caractéristiques

sont données comme suit :

Figure-122- : Moteur à induction à bagues

A vide :

Courant 0,26 A

Puissance absorbée 15 W

Vitesse 3550 tr/min

Au démarrage :

Courant 0,35 A

Puissance absorbée 24 W

Couple 10 mN.m

En charge :

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Courant nominal 0,33 A

Puissance absorbée 21 W

Vitesse nominale 2900 tr/min

Couple nominale 19 mN.m

Puissance macanique 6W

Vitesse de décrochage 2600 tr/min

Couple de décrochage 21 mN.m

Calculer le rendement et le glissement à pleine charge ?

Solution:

Le rendement à pleine charge est :


P2 6
 .100  .100  28,6%
P1 21

Le glissement est :
n S  n 3600  2900
g   0,194  19,4%
nS 3600

Exercice7: (vibrations des moteurs mophasés à induction) Considérons le

moteur de 250 W dont les caractéristiques sont données au tableau suivant

A pleine charge :

Tension 115 V

Puissance 250 W

Courant 5,3 A

Facteur de puissance 0,64

Rendement 0,639

Vitesse 1760 tr/min

Couple 1,35 N.m.

Au décrochage :

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Couple 3,4 N.m.

Vitesse 1600 tr/min

Courant 13 A

A vide :

Tension 115 V

Courant 4A

Pertes 105 W

Au démarrage :

Tension 115 V

Courant IS 23 A

Courant Ia 19 A

Courant IT 29 A

Couple 6 N.m.

Condensateur 320F

Solution:

Le courant de pleine charge est de 5,3 A et comme le facteur de puissance est

de 0,64, il est déphasé de 50° en arrière de la tension.

La puissance apparente est :

S=E.I=115.5,3=610 VA

Et la puissance active est :

P=S.FP=610.0,64=390 W

Bien que le moteur absorbe 390 W, il ne débite qu’une puissance mécanique de

250 W. La différence est due aux pertes dans le moteur.

Cette information donne une vue globale du fonctionnement du moteur. Afin

d’expliquer la source des vibrations, il faut examiner la puissance instantanée

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livrée à la machine. Pour ce faire, traçons sur un même graphique les ondes de

la tension E et du courant I, puicalculons la puissance électrique instantanée

p(t) fournie au moteur. Ainsi la tension et le courant sont :

E  115. 2 . sin   163. sin 

I  5,3. 2 . sin(  50)  7,5. sin(  50)

La puissance instantanée est égale au produit p(t)=E.I, soit :

p( t )  163. sin .7,5. sin(  50)  1223. sin . sin(  50) .

Par exemple, lorsque   80 on obtient :

Figure -123- : Formes de puissance, courant et tension

En choisissant des angles entre 0° et 360°, on découvre que la puissance

instantanée oscille entre une valeur crête de +1000 W et une valeur minimale

de -218 W, passant périodiquement par des valeurs nulles. La valeur moyenne

de cette puissance, soit 390 W, correspondant à la puissance absorbée par le

moteur. Lorsque la puissance est positive, le moteur reçoit de l’énergie ;

lorsqu’elle est négative, le moteur renvoie de l’énergie dans le réseau. Par

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contre, la puissance mécanique débitée par le moteur dépend de la charge ; or,

celle-ci demeure constante et reste égale à 250W.

Il est évident que le moteur ralentit pendant les périodes où la puissance

électrique est négative ou nulle. Par contre, il accélère lorsque la puissance

électrique électrique qu’il reçoit est supérieure à la somme des pertes et de la

puissance mécanique (250 W). Ces périodes d’accélération coincident avec les

sommets de la courbe de puissance intantanée. Remarquer que les périodes

d’accélération/décélération se répètent 2 fois par cycle, soit tous les 1/120 e

de seconde sur un réseau à 60 Hz. Il en résulte des vibrations du stator et du

rotor à une fréquence double de celle du réseau électrique.

Les vibrations du stator sont ransmises au support auquel il est fixé et

peuvent parfois créer des bruits inacceptables. Pour cela, on intercale, entre

les flasques du moteur et son support, un anneau en caoutchouc qui assure un

isolement mécanique.

Exercice8: Un moteur asynchrone monophasé à 6 pôles est alimenté par une

source de 60 Hz. Quelle est sa vitesse synchrone ?

Solution:

La vitesse synchrone est :


120.f 120.60
nS    1200 tr/min
2p 6

Exercice9: Le stator d’un moteur à induction comporte deux enroulements de

même nombre de spires disposés à 90° électriques l’un par rapport à l’autre. Il

possède 4 pôles voir figure suivante :

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Figure-124-: Alimentation biphasée

Le rotor, du type à cage d’écureuil, prend automatiquement la polarité du

stator.

Les enroulements statoriques étant alimentés par deux tensions en

quadratures dans le temps et de même module : V=127 V, 50 Hz on a relevé :

- à rotor calé, point D : puissance absorbée : 1000 W, intensité par fil de

ligne : 16,8A ;

- au régime nominal, point N : puissance absorbée : 1000 W, intensité :

4,7 A, vitesse : 1380 tr/min.

On négligera toutes les pertes sauf les pertes joule rotoriques.

A- Alimentation diphasée:

1- Que peut-on dire de la puissance fluctuante développée par cette

machine ?

2- Donner les facteurs de puissance pour les deux régimes considérés :

cos  D et cos  N ?

3- Précisez, en ampères, le rayon du diagramme circulaire : R.

4- Donner les valeurs du couple de démarrage CD et du couple nominal CN ?

5- On remarque qu’un système diphasé, déséquilibré en module, mais dont

le déphasage reste de 90) peut être ramené à un système direct et à un

système inverse selon la figure suivante :

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Figure-125-: Diagramme vectoriel

En vue d’augmenter la valeur du couple au démarrage, on porte la tension V1 à

220 V, la tension V2 , toujours en quadrature arrière sur V1, restant de 127 V.

- Que vaut alors le couple au démarrage et quelles valeurs prennent les

courants I1 et I 2 dont on tracera le diagramme vectoriel ?

B-Alimentation monophasée:

On désire faire fonctionner le moteur sous la tension monophasé V2 ; à cet

effet on insère entre N et B le primaire d’un transformateur supposé parfait

dont la sortie secondaire, repérée en M, est connectée à A par l’intermédiaire

d’un condensateur C ( figure suivante) :

Figure-126-: Alimentation monophasée

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n2
1- Déterminer les valeurs du condensateur C et du rapport des
n1

spires de l’autotransformateur pour que le courant fourni par le fil

A du réseau soit nul au régime nominal ?

2- On désire effectuer le démarrage dans les conditions A-5, le

courant fourni par le fil A devant rester nul ?

Déterminer les nouvelles valeurs de la capacité C  et du rapport


n 2
des nombres de spires permettant ce régime ?
n1

3- Donner le montage utilisant en commutateur centrifuge,

permettant le fonctionnement sur un réseau monophasé ne

fournissant que V2 dans les conditions précédentes ?

4- Le moteur tourne alors à 1380 tr/min. Quel couple développe-t-il ?

Solution:

A- Alimentation diphasée:

1- Cette machine polyphasée ne met en jeu aucune puissance fluctuante

car la f.m.m. tournante à répartition sinusoidale dans le temps et l’éspace peut

être également créée par la composition vectorielle de deux f.m.m. d’axe fixe

en quadrature dans le temps et l’éspace. On a d’ailleurs ici la puissance

instantanée :
 
p  V1 . 2 . sin t.I 1 . 2 sin(t  )  V1 . 2 . sin(t  ).I 1 . 2 . sin(t   ).
2 2

Soit p  2.V1 .I 1 . cos  où  : représente le déphasage tension courant par phase.

La puissance instantanée est égale à la puissance moyenne donc la puissance

fluctuante est nulle.

2- Le facteur de puissance à rotor calé est :


P P 1000
cos  D     0,234
S 2.V.I 2.127.16,8

Soit :

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 D  76,5

Le facteur de puissance au régime nominal est :


1000
cos  N   0,837
2.127.4,7

Soit :
 N  33,1

3- les seules pertes prises en considération étant les pertes Joule rotoriques,

le diagramme de fonctionnement est un cercle centré sur l’axe des courants

réactifs (voir figure)

Ce cercle passe par les points N et D qui ont même ordonné puisqu’ils mettent

en jeu la même puissance active, et donc la même composante active de


1000
courant, de valeur :  3,94A
2.127

Figure-127-: Diagramme du cercle

Le centre C du cercle a pour abscisse la demi somme des composantes

réactives des courants, soit :


1
OC  [16,8. sin 76,5  4,7. sin 33,1]
2
OC  9,45A

La projection H de N sur OC donne OH = 2,57 A soit :

HC = 6,98 A

NC  R  3,94 2  6,98 2  8A

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4- Le couple nominal, égal au couple de démarrage puisque dans le cas présent

la droite des couples est AK, a pour valeur :


P 1000.60
CN  CD    6,37 N.m
 2.1500

5- Les couples étant proportionnels au carré des tensions, on obtient une

nouvelle valeur du couple de démarrage C D due à la différence des termes

engendrés par les systèmes direct et inverse


K 1 2 K 1 2
C D  C D ( )  CD ( )  K.C D  3.C D  11N.m
2 2

Au démarrage, le moteur est un circuit passif offrant les mêmes impédances

par phase aux systèmes direct et inverse de tension (voir figure)

Figure-128-: Diagramme vectoriel

K 1 K 1
I1  ( ).16,8  ( ).16,8  29,1A
2 2
K 1 K 1
I2  ( ).16,8  ( ).16,8  16,8A
2 2

Il est à ramarquer qu’il en serait tout autrement si le moteur tournait : les

admittances directes et inverse qu’il présenterait seraient alors différentes

vu le déséquilibre des tensions d’alimentation.

B-Alimentation monophasée:

1- Pour que le fil A n’amène aucun courant, il faut I C  I1 . Dans le diagramme

vectoriel des tensions, on obtient :

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n 2  n1
U NM  .U NB
n1

Et I C en quadrature avance sur U AM voir figure)

Figure-129-: Diagramme vectoriel

Soit :
U NA U NB n1
tg N   
U NM U NM n 1  n 2

n2
Comme  N  33,1 , on en déduit :  0,534
n1

Soit :
IC 4,7. sin 33,1
C   64,36F
.U MA 314.127

2- Par raisonnnement similaire, on obtient :

3.127
tg D 
n 2  n 1
.127
n1

Avec :  D  76,5 (voir figure)

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Figure-130-: Diagramme vectoriel

n 2
La valeur négative de indique que le point M’ doit être choisi sur
n1

n 2
l’enroulement NB, avec  0,584
n1

La capacité vaut alors :


29,1. sin 76,5
C   410F
314.220

3- Le commutateur centrifuge assure le basculement de la position 1 à la

position 2 après le démarrage du moteur.

Figure-131-: Moteur avec capacités

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4- Bien qu’alimentés en monophasé, les enroulements sont soumis à un système

de tensions aquilibré ; il n’y a donc aucune composante inverse de couple et le

couple direct développé est de 6,37 N.m.

Il en serait différemment si un seul enroulement statorique était parcouru par

un courant (f.m.m. d’axe fixe) ou si les deux courants statoriques étaient

inégaux ou non en quadrature dans le temps (champ elliptique).

Exercice10: Un moteur universel (moteursérie monophasé à collecteur), non

saturé, à pertes mécaniques et férromagnétiques négligeables a pour

caractéristiques nominales :

Puissance mécanique: 900 W ;

Tensioi d’alimentation : 220 V ;

Rendement : 0,85 ;

Fréquence : 50 Hz.

Au point de fonctionnement nominal, il tourne à 8000 tr/min et absorbe un

courant de 7 A.

- Déterminer le schéma équivalent de ce moteur ;

- Préciser les valeurs du couple et du facteur de puissance au régime

nominal.

Solution:

Le schéma équivalent traduit l’exression suivante :

U  E  R.I  j.L..I

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Figure-132-: Diagramme vectoriel

E est la f.e.m. analogue à celle que l’on trouve pour une machine en courant

continu, en phase avec I , R est la résistance du circuit de l’induit et L sa

réactance.

Le courant nominal I est déphasé en arrière sur la tension de :


900
  Arc cos  46,6
220.7.0,85

cos   0,688

Le moteur développe alors un couple :


Pmec 900
C   1,075 N.m.
 8000
2..
60

Or, en l’absence de saturation, le couple vaut :


1 p
C . .n..I  k.I 2
2. a

P : nombre de paires de pôles ;

n : nombre de conducteurs ;

a : nombre de paires de voies.

D’où la valeur de :
C 1,075
k 2
 2  2,22.10  2 N.m.A 2
I 7

La valeur de la f.e.m. est alors connue :

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p 8000
E .n.N.  2..N.k.I  2,22.10  2 .2.. .7  130,1V  128,7 V
a 60

D’autres parts,
L..I  U. sin   220. sin 46,6  159,75V

D’où :
L.  22,8

De même :
E  R.I  U.co  220.0,688  151,26V

D’où :
R  3,3

Exercice11: Un moteur pas à pas avance de 2,5° par pas, combien d’impulsions

sont requises pour effectuer 8 tours ?

Solution :

Pour un tour le nombre de pas par tour est :


360
 144
2,5

Pour 8 tours on aura : 8  144  1152 pas

Et comme pour chaque il faut une impulsion :

1152 impulsions sont réquises pour faire 8 tours.

Exercice12: Soit le moteur pas à pas élémentaire représenté à la figure

suivante. Déterminer le couple développé en fonction du courant I et de

l’angle  , sachant que l’inductance vue par la bobine varie sinusoïdalement en

fonction de la position angulaire d’un maximum de 6mH à un minimum de 2mH.

Solution :

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1 2 dL
La formule C  I donne le couple à réluctance de ce moteur à excitation
2 d

particulière.

Selon la figure--, l’inductance est maximale à   0 (pôles alignés) et minimale

à   90 à (entrefer maximal), d’où l’inductance L  4  2 cos 2 mH.

Figure-133- : Moteur pas à pas


1 2 dL 1 2
Le couple C  I  I  2  2  ( sin 2) égale donc : 2I 2 sin 2 mN.m, dans
2 d 2

le sens horaire. Remarquer qu’à :   0 et à :   90 le couple est nul, et qu’il

est maximum à   45 .

Exercice13: Considérer la figure – et déterminer la forme d’onde du courant

dans une bobine du système représenté pour commander un moteur à

réluctance.

L’inductance varie linéairement en fonction du déplacement angulaire d’un

minimum de 1,5 mH à un maximum de 7,5 mH.

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Figure-134- : Moteur à réluctance et son alimentation

La tension continue d’alimentation est de 160V et, lorsqu’il est établi, le

courant varie d’un maximum de 100A à un minimum de 60A. La vitesse du

moteur est de 500 tr/min. Négliger les résistances et les pertes des

composants. Supposer que les thyristors s’amorcent à l’instant de disponibilité

d’un couple positif, et qu’ils se bloquent tous les deux pour couper le courant

lorsque le rotor a parcouru 90% du secteur de couple positif.

Déterminer le couple approximatif développé par le moteur tétraphasé ?

Solution :
60 30
Le rotor met un temps de : .  0,01s  10ms pour parcourir 30°.
500 360

Posons t=0 au démarrage du créneau de courant lorsque l’inductance est


(7,5  1,5) t
minimale, L  1,5  mH  0,0015  0,6 t H.
0,01

L’inductance est maximale au bout de 30°, soit à : t  0,01s  10ms

d (Li) di dL dL
L’expression : v  L i , dans laquelle i  est la f.c.e.m., donne
dt dt dt dt

la tension développée aux bornes d’une inductance variable.


di
Donc : 160  (0,0015  0,6 t ).  0,6.i,
dt
dt di
D’où : 
0,0015  0,6.t 160  0,6.i

Qui donne : ln(0,0015  0,6.t )   ln(160  0,6.i)  1,427

La constante d’intégration -1,427 est tirée des conditions initiales de :

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i0 à t 0.

1,5
Pour i  100A à t  1,5ms et le rotor a parcouru ( ).30  4,5 . A cette position,
10

l’inductance est de 2,4 mH.

Durant l’étape suivante de roue libre, le courant chute jusqu’à 60A et en

posant : t  0 au démarrage de cette période, L  0,0024  0,6 t H.

d (Li) di dL
L’équation v0 L i donne : ln(0,0024  0,6 t )   ln(0,6i)  1,938 .
dt dt dt

Lorsque : i  60A, t  2,66ms , et le parcours total du rotor est de :

4,5  8,0  12,5 . A cette position, l’inductance est de : 4mH.

d (Li)
Durant l’étape suivante de conduction, on revient à la condition de : 160 
dt

avec : L=0,004+0,6t mH au début (t=0). Donc un temps de conduction de 1,6

ms pour que le courant atteigne de nouveau 100A, le rotor s’est déplacé

jusqu’à 17,3° et l’inductance égale 4,96 mH.

Durant l’étape suivante de blocage, i chute jusqu’à 60A au bout d’un temps

supplémentaire de 5,5 ms, le rotor a atteint un déplacement de 33,8° et a

dépassé les 30° de couple positif. Les deux thyristors se sont bloqués à 27°

(9ms) égaux à 90% de la section de couple positif, le courant a alors chuté

jusqu’à 71,9A dans l’intervalle de (27°-17,3°) de roue libre. Le courant se

referme maintenant à travers la source de tension via les diodes. L’équation


d (Li)
est alors :  160  , avec : L  0,0069  0,6 t H, soit : L=6,9mH au début de
dt
di
cette étape. Donc :  160  (0,0069  0,6 t ).  0,6.t ; avec une condition initiale
dt

de 71,9A, le courant chute jusqu’à zéro en 3,1ms, c'est-à-dire dans l’intervalle

de couple négatif durant un temps de 2,1ms (6,3°).

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Figure-135- : Forme d’onde du courant

La puissance moyenne fournie par la source de tension donne le couple. On

calcule l’énergie nette tirée de la source continue à partir de la forme d’onde

du courant selon la formule :  v.i.dt . L’énergie est fournie durant les périodes
0-1,5 ms et 4,2-5,8 ms et renvoyée durant la période 9-12,1 ms. L’énergie

nette par cycle est d’environ 17J, d’où une puissance de 850 w/phase sur un

temps total de 20 ms. La puissance totale des quatre phases est de 3 400 w à

500 tr/min, d’où un couple de 65 N.m (selon la formule de puissance = C.  ).

Exercice14: Soit un moteur pas à pas à reluctance variable comme sur la

figure -- :

Données :

b S : Largeur du pôle statorique ;

b r : Largeur du pôle rotorique ;

Avec : b S  br ;

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Figure-136- : Moteur à réluctance variable à trois phases

 : Rotor minimal ;

r : Rayon du rotor ;

l : Longueur du moteur ;  : Flux ;  : Perméabilité ; C : Couple ;  : Perméance ;

 : Potentiel magnétique ;

 : Décalage angulaire entre rotor et stator ;

 0 : Angle polaire

Déterminer l’expression du couple associé à une phase en fonction de la

position ?

Solution :

Déterminons l’allure du couple associé à la phase 1-1' :

Les hypothèses posées sont :

- On néglige la chute de potentiel magnétique dans le fer (  fer   )

- On ne tient pas compte des franges

- On suppose que la longueur de l’entrefer  est beaucoup plus petite que

le rayon d’alésage

- Les flux dans l’entrefer sont radiaux

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Figure-137- : Déplacement du rotor

Schéma magnétique équivalent :

Figure-138- : Equivalence magnétique du moteur

Figure-139- : Simplification du circuit

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Un examen du dernier schéma nous permet de constater que la différence de

potentiel magnétique entre A et B est nulle. En effet on aura :

Figure-140- : Simplification du circuit

Les équations des mailles :

 
 0  1    0
 1

      0
 0 1
 1

La somme des deux équations : 2. 0  0

D’où :  0  0

Aucun flux ne circulant dans les perméances :   2 et  3 , le schéma

équivalent se réduit au suivant :

Figure-141- : Circuit final

Calcul du Couple :

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1
d ( . 1 )
1 d 2 1 d 1 2
C . .  . 2 .(2.1 ) 2  .1
2 d 2 d d

Figure-142- : Angles  et  0

Déterminons l’expression de  1 :

.ds S
 1    0.
e 
bS
Soit :  0  2. arcsin( 2 )
r

Plusieurs cas se présentent :

1er cas : 0     0

S  l.r.( 0  )

l.r
 1   0 . .( 0  )

Et le couple :
 0 .l.r 2
C .1

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Figure-143- : Circuit final

2ème cas :   0    0

S  l.r.( 0  )

Et le couple :
 0 .l.r 2
C .1

Figure-144- : Circuit final


 
3ème cas :  0    ( )   0 ou  ( )   0     0
2 2

S  0 et  1  0

Donc le couple :

C0

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Figure-145- : Perméance en fonction de l’angle 

Figure-146- : Couple en fonction de l’angle 

Exercice15: Soit le figure suivante d’un moteur spécial (linéaire) :

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Figure-147-: Moteur spécial (linéaire)

i 1  cons tan te  1A
On alimenta la bobine 1 avec : 
u 1  cons tan te  12V

N1  N 2  1000  fer  500


R 1  R 2  12 L fer  150mm
r  5mm Sfer  400mm 2
 min  0,2mm
  250rad / sec

Solution :

1-Equation de la tension induite de la bobine 2 : On a :


d 2
u 2  R 2 .i 2 
dt

Avec  2 : correspond au flux totalisé crée par le bobinage 1 qui traverse le

bobinage 2.
 2  L 2 .i 2  L 12 .i 1

Et :

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L 12  N 1 .N 2 . 12

Comme la bobine 2 est à vide (circuit ouvert) alors i 2  0.

Donc :
d
u 2  N 1 .N 2 . ( 12 .i 1 )
dt

Avant d’étudier les deux cas demandés, déterminons l’expression de la

perméance mutuelle 12 .

2- Détermination de la perméance mutuelle  12 :

(C’est la perméance équivalente vue par la 2ème bobine)

Hypothèses :

1- On néglige la variation de la perméance du fer due au mouvement.

2- On ne tient pas compte des flux de fuite ni des franges.

En tenant compte des hypothèses ci dessus, le schéma équivalent du système

est :

Figure-148-: Schéma équivalent du système

De là on tire :
 f .  f
 12  
f   
1 f


Avec :
 0 . rf .S f
f 
lf

Et :

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 0 .S 
 

Comme S f  S   S.

On obtient ainsi :
 0 .S
 12 
lf

 fr

De plus l’entrefer  est fonction du temps on a :


( t )  r.(1  cos(.t ))   min

Le choix de l’origine du temps est arbitraire ici pour t=0 l’entrefer est

minimum.

L’expression de la perméance mutuelle  12 devient :

 0 .S
 12 
lf
 r.(1  cos(.t ))   min
 fr

3- Détermination de la tension induite :

a- Le courant i 1 est constant:

d 12
On a : u 2  N 1 .N 2 . .i 1
dt

Avec :
d 12  0 .S.(r.. sin(.t ))
 2
dt  lf 
 fr  r (1  cos(.t ))   min 
 

D’où :
 N 1 .N 2 . 0 .S.r.. sin(.t )
u2  2
.i 1
 lf 
  r.(1  cos(.t ))   min 
  fr 

Application numérique :
 31,583. sin(314,16t )
u2 
1,1  cos(314,16t )2

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b- La tension u 1 est constante:

Ecrivons l’équation de la tension induite de la bobine alimentée :

On a :
d1
u 1  R 1 .i 1 
dt

Avec :

 1  L 1 .i 1  L 12 .i 2  L 1 .i 1 Car i 2  0 (circuit ouvert)

Et :

L 1  N 12 . 1

Comme :

 1   12 (Tout le flux est commun)

D’où :
d
u 1  R 1 .i 1  N 12 . ( 12 .i 1 )
dt

Et :
d
u 2  N 1 .N 2 . ( 12 .i 1 )
dt

Donc :

d u  R .i
( 12 .i 1 )  1 2 1 1
dt N1

De là on tire :
N2
u2  (u 1  R 1 .i 1 )
N1

Pour connaître la tension u 2 , il est nécessaire de déterminer i 1 , ce qui est

possible à partir de l’équation de u 1 .

 di d 12 
u 1  R 1 .i 1  N 12  1 . 12  .i 1 
 dt dt 

Ce qui donne l’équation différentielle suivante :

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 d  di
u 1  R 1  N 12 . 12 .i 1  N 12 . 12 . 1
 dt  dt

Soit :

di 1  R 1 1 d 12  u1
 2  . .i 1  2 0
dt  N 1 . 12  12 dt  N 1 . 12

Les coefficients n’étant pas constants, cette équation doit être résolue par

voie numérique.

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Figure-149-: Formes de tension et courant

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Exercice16:

L’enroulement d’un moteur pas à pas possède une inductance de 2,4 mH et une

résistance de 0,3 ohms. Le courant nominal est de 10 A. On désire créer une

impulsion de courant ayant une durée de 5 ms et dont le temps de croissance

et de décroissance du courant est d’environ 0,4 ms. En utilisant le circuit de la

figure--.

Figure-150-: Schéma du système

Les transistors sont représentés par les commutateurs Q 1, Q2

Calculer les valeurs de E1 et E2 ?

On supposera que la chute de tension moyenne aux bornes des diodes en

conduction est de 1V.

Solution: L’alimentation du moteur pas à pas est comme suit :

Figure-151-: Fonctionnement du circuit

Le courant nominal étant de 10 A, la tension aux bornes de l’enroulement en

régime permanent est :

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E b  R.I N  0,3.10  3V

Lorsque Q2 est fermé, Q1 est ouvert et sachant que la chute de tension dans

la diode D1 est de 1V, il s’ensuit que :


E 1  E b  1V  3V  1V  4V

Le courant doit atteindre sa valeur nominale (10A) en 0,4 ms. Donc, le taux de

croissance est :
i 1 10
  25000 A/s
t 0,4

D’autre part
i 1 E 1  E 2

t L

Donc
4  E2 4  E2
250000  
2,4mH 0,0024

E 2  25000.0,0024  4  56V

A la fin de l’impulsion, le courant décroît de 10 A à 0A, sous l’influence de E 2

seuleument. On adonc d’après le fonctionnement :


i 2  E 2  chutesD 1 , D 2

t L
i 2  56  1  1  58
   24167 A / s
t 0,0024 0,0024

Comme le changement de courant passe de 10A à zéro durant cet intervalle, il

s’ensuit que:

La forme du courant impulsionnel est donné par la figure suivante:

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Figure-152-: Ouvertures des interrupteurs

Q1 et Q2 se ferment à t=0

Q1 s’ouvre à t=0,4 ms

Q2 s’ouvre à t=5 ms

Q1 et Q2 ouverts à t= 5,41 ms

Exercice17:

Un moteur à hystérésis utilisé dans une horloge possède 32 pôles. Les pertes

par hystérésis dans le rotor sont de 0,8J par tour.

Calculer :

2- Le couple d’accrochage et de décrochage ?

3- La puissance maximale développée par le moteur ?

4- Les pertes dans le rotor lorsqu’il tourne à la vitesse synchrone ?

Solution:

1- Les couples d’accrochage et de décrochage d’un moteur à hystérésis

sont à peu près égaux :


Wh 0,8
C   0,127 N.m.
6,28 6,28

Wh : Énergie dissipée par hystérésis, par tour [J/tr]

6,28 : Constante [valeur exacte= 2. ].

2- Vitesse synchrone :

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120.f 120.60
nS    225tr / min
2.p 32

Puissance maximale :
n S .C 225.0,127 3
P   3W ou (  4millihorsepower )
9,55 9,55 746

3- Lorsque le moteur tourne à la vitesse synchorne, les pertes dans le

rotor sont nulles parceque les domaines magnétiques ne se renversent pas.

Exercice18: Parmi les moteurs spéciaux, lesquels conviendraient le mieux aux

appareils suivants :

1- Perceuse portative ;

2- Compresseur d’air de 560 W ;

3- Aspirateur ;

4- Ventilateur de 10 W ;

5- Pompe à eau centrifuge de 250 W ;

6- Ventialteur pour hôpital de 186 W ;

7- Minuterie.

Solution:

Appareils Moteur Raisons

Perceuse portative Moteur inversel - Vitesse élevée


- Petite puissance
- Couple faible
Compresseur d’air de Moteur asynchrone - Couple important
560 W monophasé à démarrage - 50 à 1000 W
par condensateur - Le cos  est amélioré
Aspirateur Moteur universel - Vitesse variable
- Petite puissance
Ventilateur de 10 W Moteur asynchrone Très répandu dans les
puissances < à 50W et
monophasé à bagues
pas phase auxiliaire

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Pompe à eau centrifuge Moteur asynchrone Fonctionnement de


monophasé démarrage l’interrupteur
de 250 W
par résistance centrifuge pour éliminer
le circuit de démarrage
Ventialteur pour hôpital Moteur asynchrone - En pleine charge les
de 186 W monophasé démarrage vibrations disparaissent
par condensateur - Couple faible
permanent
Minuterie Moteur à hystérésis Fait partie du
fonctionnement de
l’horloge et marque les
divisions de l’heure

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BIBLIOGRAPHIE
1- G. McPherson & R.D.Laramore, An Introduction to Electrical machines

and Transformers, J.Willey, 1990.

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3- Saint Jean, Electrotechnique et Machines Electriques, Eyrolles, 1974.

4- M. Kostenko et L.Piotrovski, Machines Electriques, MIR M0scou, 1979.

5- Théodore Wildi, Electrotechnique, DeBoeck Université, 1999.

6- J.P. Six et P. Vandeplanque, exercices et problèmes d’électrotechnique

industrielle, lavoisier TEC et DOC, 1995

7- G.Grellet et G. Clerc, Actionneurs Electriques, Eyrolles, 1997.

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