Compétences :
À la fin de cette séquence, l’étudiant doit être capable de :
Décrire le principe de fonctionnement d’un moteur diesel
Calculer la cylindré, vitesse du piston, taux de compression d’un moteur diesel
5.1. INTRODUCTION
Les types d'entraînement les plus couramment employés sont les moteurs à combustion interne. Ils
développent leur puissance en convertissant en chaleur l'énergie chimique contenue dans le carburant, puis
en transformant cette chaleur en travail mécanique. La conversion de l'énergie chimique en chaleur s'effectue
par combustion et transformation de l'énergie calorifique en travail mécanique par l'action de celle-ci sur un
fluide moteur dont la pression augmente tout d'abord et dont la détente successive produit un travail.
Les fluides moteurs envisageables sont les liquides qui, par vaporisation, accroissent la pression de travail ou
les gaz dont la pression de travail peut être augmentée par compression. La combustion des carburants,
généralement composés d'hydrocarbures, requiert de l’oxygène normalement introduit avec l’air
d’admission. Si la combustion s’effectue dans la chambre de travail, il s’agit d’une combustion interne. Dans
ce cas, les gaz de combustion servent directement de fluide moteur.
Une production continue de travail mécanique ne peut s'obtenir que par un processus cyclique (moteur à
pistons) ou par un processus continu d'absorption de chaleur, de détente (production de travail) et de retour
du fluide moteur à son état initial (cycle de fonctionnement).Si le fluide moteur est modifié lors de
l'absorption de chaleur, par exemple par l'utilisation d'une partie de ses composants comme agents
d'oxydation, il ne peut retrouver son état initial que par remplacement. Ce processus est appelé «cycle
ouvert» et se caractérise par un remplacement cyclique des gaz (élimination des gaz de combustion et
introduction d'une charge fraîche). C'est pourquoi la combustion interne nécessite toujours un cycle ouvert.
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Combustion Détente, Echappement -, sont en tous points identiques dans leur déroulement à ceux du moteur
quatre temps essence
L’architecture du moteur est fonction de la puissance de celui-ci. Puissance elle-même directement lié à la
cylindrée et aux régimes de rotation. Pour obtenir un moteur puissant, le constructeur possède deux
alternatives : augmenter l’alésage et la course bref la cylindrée ou, le régime de rotation. Mais le régime de
rotation à ses limites, imposé pour une grande part par la masse des pièces en mouvement. C’est pour cette
raison que les constructeurs produisent des moteurs équipés de plusieurs cylindres. Pour augmenter la
puissance, il est donc nécessaire d’augmenter le nombre de cylindres ce qui permet de régulariser le couple
moteur et de diminuer la masse par cylindre des éléments tournants. Beaucoup de constructeurs développent
leur gamme de puissance à partir d’un cylindre de référence. Plusieurs ensembles monocylindriques
identiques juxtaposés commencent alors un même vilebrequin.
Généralement, à partir du cylindre de référence pour une même série, les constructeurs adoptent le
monocylindre pour des puissances inférieures à 10 chevaux, le bicylindre pour 20 chevaux, le tricylindre
pour 30 chevaux, et 40 chevaux pour le quatre cylindres. Pour des puissances supérieures, les constructeurs
augmentent la cylindrée du cylindre de référence puis passent de quatre à quelquefois cinq à six cylindres.
Les cylindres sont le siège de cycles identiques mais décalés dans le temps afin que les temps moteurs soient
répartis sur le cycle complet.
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5.4. ORGANES FIXES DU MOTEUR
5.4.2. La culasse
Disposée à l’extrémité supérieure du cylindre, elle ferme le cylindre et constitue la chambre de combustion.
Elle comporte les éléments de distribution, l’injecteur, les conduits d’admission et d’échappement. Très
fortement sollicitée du point de vue thermique, des chambres d’eau sont nécessaires à son refroidissement.
5.5.2. La bielle
La bielle assure la liaison entre le vilebrequin et le piston.
Réalisée en acier, elle doit pouvoir résister à des efforts de
compression très élevés. Ace titre les constructeurs ont
généralement adopté une section en H.
Remarque
Le chapeau de bielle est appareillé et orienté par rapport à
la bielle. Attention donc lors du remontage du moteur à
bien faire correspondre les repères réalisés par le
constructeur.
5.5.1. Le piston
Animé d’un mouvement rectiligne alternatif, le piston est
réalisé en alliage léger. La tête de piston forme une partie
de la chambre de combustion. A ce titre, elle est quelque
fois creusée de cavités destinées à créer une turbulence
favorable à la combustion. Des segments logés dans la
partie haute du piston, la tête, assurent l’étanchéité de la
chambre de combustion. On distingue le segment de feu,
les segments d’étanchéité et les segments racleurs, dont
l’un est souvent disposé plus bas que l’axe de piston.
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Le segment de feu est le plus souvent chromé. Il est disposé assez loin du bord du piston afin d’éviter qu’il
soit soumis directement à la chaleur dégagée lors de la combustion.
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Calcul des dimensions du cylindre
Soient
la cylindrée unitaire (pour un seul cylindre) défini comme étant le rapport de cylindrée total sur le nombre
des cylindres, et K le rapport entre la course et l’alésage (diamètre intérieur) du cylindre.
La vitesse du piston ne doit pas dépasser une certaine limite établie par le constructeur. Elle peut aller jusqu’à
15 m/s. Les valeurs exagérées de la vitesse du piston ont pour effet d’augmenter les pertes mécaniques et les
efforts d’inertie ce qui augmente les contraintes dans les boulons de bielle et même dans la bielle et le
vilebrequin.
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Remarque
Les défauts constatés sur les coussinets après démontage sont le plus souvent causés par un manque, d'huile
ou de pression d'huile. On veillera lors d'une réfection complète du moteur à vérifier l'ensemble du circuit
d'huile.