Introduction:
L’histoire, au sens de celle que l’on raconte aux enfants pour qu’ils s’endorment par exemple
est majoritaire fictive. Elle s’oppose à la légende (la légende du roi Arthur) qui s’inspire
théoriquement de la réalité et au mythe, qui a souvent une portée explicative (le mythe de
Prométhée). L’histoire, au sens de la discipline visant à décrire le passé, serait alors
davantage reliée au grec historia signifiant « enquête ». L’Histoire en ce sens et
contrairement aux autres récits décrits plus haut semble alors plus objective en ce qu’elle se
base sur des sources et est censée raconter ce qu’il s’est réellement passé.
Cependant, n’est-elle pas toujours construite par un historien, qui doit nécessairement
mettre en avant certains événements plutôt que d’autres ? Ainsi, n’est-elle pas toujours en
ce sens subjective et donc fictive ?
D’autre part, l’Histoire signifie également l’ensemble des événements dont l’Homme a été le
sujet et qui est précisément l’objet de l’histoire comme discipline. Au vu des réussites et des
échecs qui se succèdent (la naissance et la chute de l’empire Romain par exemple), on
pourrait être tenté d’y voir une suite chaotique d’événements. Toutefois, ne peut-on pas
constater, si l’on regarde l’Histoire de bout en bout, un progrès de l’humanité ? L’histoire
peut sembler alors, en fonction des événements que l’on considère, avoir un sens.
Ainsi, l’Histoire peut-elle être objectivement décrite et a-t-elle un sens ?
« Ainsi tous les talents sont peu à peu développés, le goût formé, et même, par le
progrès des Lumières, commence à s’établir un mode de pensée qui peut, avec le
temps, transformer notre grossière disposition naturelle au discernement moral en
principes pratiques déterminés, et ainsi transformer cet
accord pathologiquement extorqué pour l’établissement d’une société en un
tout moral. »
Toutefois, voir l'Histoire comme la succession vaine des désirs des hommes ou même
la succession de leur progrès vers la moralité, c'est supposer que l'Histoire est
l'histoire des hommes.
« C'est leur bien propre que peuples et individus cherchent et obtiennent dans leur
agissante vitalité, mais en même temps ils sont les moyens et les instruments d'une
chose plus élevée, plus vaste qu'ils ignorent et accomplissent inconsciemment. »
Hegel, La raison dans l'histoire
Les hommes à travers leurs désirs personnels (comme lorsque César cherche à
asseoir son autorité en écrivant La Guerre des Gaules) réalisent quelques chose qui
les dépasse (contribuer à créer un empire sans précédant pour César par exemple).
Ainsi, les agissement des hommes ne seraient que le moyen par lequel la Raison
(synonyme de Dieu ici) prend conscience d'elle-même en s'accomplissant dans le
monde à travers des étapes successives que sont les grands événements de l'Histoire.
« Une fin ultime domine les peuples ; la Raison est présente dans l'histoire universelle
– non la raison subjective et particulière, mais la Raison divine, absolue [...] »
Hegel, La raison dans l'histoire
En commençant [avec les hommes, car l'Histoire de l'Esprit commence avant celle des
hommes] par la société où un seul est libre (La Perse antique), puis par la Grèce (avec
Athènes) où quelques-uns sont libres pour finir par les régimes démocratiques ou
chaque individu est l'égal de l'autre et ou règne l'universalité de la loi (la loi
s'applique à tous), la Raison (ou l'Esprit dirait aussi Hegel) prend conscience de ce
qu'elle est en s'accomplissant chez les divers peuples de l'histoire. La pleine
conscience de soi de la Raison ou de L'Esprit, signerait ainsi la fin de l'Histoire.
L'histoire des hommes ne serait ainsi qu'une petite partie et qu'un moyen pour une
Histoire universelle nécessaire, celle de l'Esprit.
Conclusion :
Rire la conclusion du cours en 15/20 lignes.