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Recherche Bibliographique et Rédaction de Rapports ; Novembre 2021 ; A.

Mati

REPUBLIQUE ALGERIENNE DEMOCRATIQUE ET POPULAIRE


MINISTERE DE L’ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET DE LA RECHERCHE SCIENTIFIQUE
UNIVERSITE MOULOUD MAMMERI DE TIZI OUZOU
FACULTE DES SCIENCES BIOLOGIQUES ET DES SCIENCES AGRONOMIQUES

GUIDE
d’initiation
à la recherche bibliographique,
à la rédaction et à la présentation
d’un document scientifique en
sciences expérimentales

par :
Abderrahmane MATI
Professeur en Biochimie
Recherche Bibliographique et Rédaction de Rapports ; Novembre 2021 ; A. Mati

Sommaire :

Introduction
1. Recherche bibliographique ou collecte de l’information scientifique
1.1. Recherche via les ressources papier
1.1.1 Ouvrages
1.1.2 Périodiques
1.1.3. Thèses, mémoires, bulletins
1.2. Recherche via les ressources numériques
1.3. Chercher efficacement et de façon organisée
2. Exploitation des données collectées
2.1. Parties constitutives d’un document scientifique
2.2. Organisation et tri des documents collectés

3. Rédaction & présentation

3.1. Paragraphes et agencement des idées

3.2. Saisie du texte et conventions

3.3. Illustrations

4. Références bibliographiques

4.1. Références dans le texte

4.2. Répertoire des références

5. Plagiat
Conclusion
Annexes
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Introduction
Dans la littérature grise (documents à diffusion semi-restreinte), les quelques règles d’usage
contenues dans ce guide sont dictées par la nécessité de présenter un document scientifique (rapport,
mémoire, thèse...) qui soit agréable à lire, bien structuré dans son déroulement, cohérent dans sa
démarche et dans ses choix opérés, normalisés dans sa présentation et enfin contenant très peu de
fautes.
Pour cela, le document doit être considéré comme un ensemble de développements qui sont
présentés graduellement, de façon rigoureuse et uniforme mais, à l’image d’un robinet ouvert, comme
un flot constant ayant un même débit (répondant aux mêmes exigences) de la première page jusqu’à la
dernière.

1. Recherche bibliographique ou collecte de l’information scientifique

La recherche bibliographique peut être réalisée en consultant diverses ressources, tant en papier
(ouvrages généraux, ouvrages spécialisés, périodiques scientifiques, thèses, rapports, bulletins…etc)
que celles disponibles via le numérique (micro-ordinateur + connexion intra ou internet).
Selon le travail qu’on se propose de réaliser, l’objectif peut différer d’une ressource à une autre.
Il est, de ce fait nécessaire de faire attention à la date de parution de l’information collectée et la nature
de la ressource qui la sous-tend, surtout pour avoir une idée sur sa pertinence et sa relative crédibilité.
A ce titre, les ouvrages généraux et les mémoires ne peuvent servir qu’à avoir une idée
succincte du thème recherché. Ils ne peuvent pas être considérés comme des fonds documentaires ayant
un certain poids dans les citations, au vu de leur contenu a et de l’expertise y afférente pour les avoir.
Globalement, il peut y avoir graduellement une recherche primaire via les ouvrages ou les
moteurs de recherche gratuits (tel que google), puis cet effort est poursuivi en affinant au fur et à mesure
ce travail via l’interrogation des périodiques scientifiques intéressants le thème de recherche abordé.
Il demeure entendu que l’information scientifique la plus pertinente et la plus actualisée qui soit
est à chercher justement auprès de ces périodiques (ou revues), regroupés ces dernières décennies dans
des banques de données numérisées. Ces dernières facilitent la recherche en présentant une interface
unique questionnable par mots clés, auteurs, titres, années de parution, nature du document…etc.
Comme il y a une multitude de réponses qui peuvent être proposées pour chaque mot clé introduit, il
est nécessaire de cibler sa recherche et d’organiser l’exploitation et l’utilisation des données collectées.
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1.1. Recherche via les ressources papier


1.1.1. Recherche via les ouvrages

Les recherches préliminaires pour entamer la collecte de l’information scientifique peuvent être
menées en se basant sur les ouvrages. Ces derniers portent un numéro d’identification ou ISBN
(International Standard book number). Quand on n’a pas une idée précise sur le thème qui
constitue l’objet de cette recherche bibliographique, on peut se faire une idée succincte en
consultant des ouvrages généraux, après avoir pris le soin de vérifier l’année de parution de l’ouvrage
en question (disponible en bas du verso de la couverture ou de la première page de l’ouvrage).

Exemples d’ouvrages généraux


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Si, par contre, le thème est suffisamment exploré, on peut trouver des informations
complémentaires plus approfondies dans les ouvrages spécialisés, réalisés par des chercheurs (et
enseignant-chercheurs) exerçant dans ce domaine de spécialisation. Ces ouvrages sont intéressants à
plus d’un titre, car ils font le point des connaissances sur l’objet traité où chaque chapitre du livre,
rédigé par un ou plusieurs spécialistes, est un condensé d’informations scientifiques pertinentes qui se
termine par l’énoncé de l’ensemble des références bibliographiques citées dans le texte. Là aussi,
l’année de parution de l’ouvrage est importante à considérer pour voir quelles sont les périodes qui
sont concernées par l’actualisation des connaissances relatives au thème abordé. Notez que si un
ouvrage est édité en 2016, les références citées dans les différents chapitres sont généralement
inférieures à 2015 (en comptabilisant bien entendu les délais d’édition et mise sur le marché de
l’ouvrage).

Exemples d’ouvrages spécialisés


NB : - chaque chapitre est écrit par un ou plusieurs spécialistes des questions traitées ;
- les chapitres se terminent par un répértoire des références bibliograhiques citées dans le
texte ;
- l’ouvrage est réalisé par un ou plusieurs coordonnateurs.

1.1.2. Recherche via les périodiques scientifiques


Afin de constituer un fond documentaire le plus complet qui soit autour de la question traitée,
il est recommandé de lire le contenu des revues scientifiques (périodiques), pluri ou mono
disciplinaires, qui peuvent être consultées telles quelles sous forme papier en cas de leur disponibilité
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dans telle ou telle bibliothèque. Dans ces revues, on peut trouver trois types d’articles :
-un article expérimental de recherche qui présente le matériel et les méthodes utilisés ainsi que les
résultats obtenus ;
- un article de revue bibliographique « review » qui fait un état de la question abordé tout en citant
les auteurs qui ont contribué à ces recherches dans les différents aspects abordés dans l’article ;
- une note technique « short note » sur un nombre de pages réduits où on présente un aspect
technique bien précis (optimisation /mise au point / validation d’une technique …).

Quelques revues avec leurs champs de spécialisations


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1.1.3. Mémoires, thèses, bulletins


Ces ressources sont intéressantes à consulter, selon les cas, mais il faut s’assurer que les
données puisées sont fiables et convenablement transcrites, car il arrive souvent malheureusement
que ces documents, malgré les précautions d’usage qui sont prises, contiennent des erreurs ou des
informations non attribuées à leurs vrais auteurs.
Les thèses peuvent présenter un intérêt soit en consultant la synthèse bibliographique réalisée
(état de l’art), soit la partie « matériel et méthodes » décrite, soit les résultats présentés et leur impact,
soit enfin, le répertoire bibliographique cité à l’appui des données mentionnées.

1.2. Recherche via les ressources numériques


Depuis que le contenu des périodiques a été introduit dans les micro-ordinateurs et stuqué
dans des banques de données numérisés, il est possible de réaliser sa recherche bibliographique en
ayant recours à ces ressources. Ceci peut se faire par l’une ou l’autre de ces voies (ou de leurs
combinaisons) :
- accès libre ou recherche «gratuite» avec utilisation de moteurs de recherche usuels tels
Google ;
- accès au fond documentaire numérisé (cas de l’intranet qui permet aux utilisateurs de consulter
le fond documentaire de la bibliothèque (ou des bibliothèques) couverte par le code d’accès attribué ;

- accès restreint nécessitant un mot de passe (via l’institution qui a souscrit l’abonnement) à un
certain nombre de banques de données (Science Direct, Scopus, Medline, Web of Sciences, Pascal,
EBSCO, Agricola, Biological Abstracts, Biological Sciences, SciFinder Scholar, ACS publications ...etc).
Chacune regroupant des centaines ou des milliers de périodiques (selon les cas), couvrant différents
domaines de spécialisation.
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Parmi ces banques de données, celles qui intéressent les sciences de la nature et de la vie, nous
pouvons citer :
- Scopus, qui est une des plus grandes bases de données de résumés et de citations. Elle a un
moteur de recherche performant questionnant plusieurs éditeurs : Science Direct, Springer,
Royal Society, American Chemical et Physical Society. Elle permet d’affiner la recherche et de
cibler les publications les plus pertinentes en utilisant différents paramètres (titre ; auteur ;
domaine de la recherche ; type de document ; année de publication ; autres... etc) ;

- Science Direct est une base de données pluridisciplinaire. Elle couvre les domaines des
Sciences et de la Technologie et représente plus de 25% des publications mondiales en Sciences,
Techniques et Médecine ;
- Medline (Medical Literature Analysis and Retrieval System on LINE) est une base de données
bibliographiques qui recense des articles de revues depuis 1966. Pubmed est l’interface
d’interrogation permettant l’accès à la base Medline et à d’autres bases du National Center of
Biotechnology Information (NCBI). Cette banque de données est spécialisée dans les
publications dans les sciences de la vie. Elle compte plus de 6000 journaux qui proviennent de
plus de 70 pays, dans 30 langues dont un peu plus de 80 titres en français.

Notons que pour le cas de notre pays, la plupart de ces banques de données sont consultables
via le site (www.sndl.cerist.dz) ouvert à cet effet par notre tutelle depuis 2011. Il est destiné pour
les étudiants en fin de cycle, pour les doctorants et les enseignants chercheurs qui désirent faire une
recherche bibliographique appropriée et de qualité. Il est à préciser toutefois que même si ces
ressources ne sont pas accessibles dans leurs totalités (restrictions pour le téléchargement de certains
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documents selon les banques de données consultées), on peut néanmoins consulter les résumés des
articles publiés, qui pourraient servir de base de travail pour une recherche fouillé et ciblée.
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Quelques ressources « gratuites » à accès libre


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Tous les périodiques qui existent n’ont pas la même renommée. Celle-ci est établie
notamment par un outil d’évaluation dénommé le facteur d’impact (Impact factor : IF). L’IF attribué
à un périodique, pour une année donnée, est basé sur le nombre moyen de citations des articles
publiés dans ce périodique dans les 2 années précédentes. Il est publié annuellement dans le
Journal Citation Reports www.sciencegateway.org/impact .Voici à titre d’exemple, les 4 revues
.

ayant l’IF le plus élevé en 2016 dans le domaine des sciences de la vie : CA-A-Cancer Journal
for Clinicians (IF : 187.040) ; New England Journal of Medecine (72.406) ; Nature Reviews Drug
Discovery (57.000) ; Chemical Reviews (47.928).

1.2. Chercher efficacement et de façon organisée


Cette recherche de l’information scientifique, même si elle peut paraître aisée, ne doit pas se
faire de façon anarchique. Elle nécessite pour cela une bonne organisation afin d’arriver à réaliser une
bonne collecte dans les délais impartis.
Les étapes ci-dessous peuvent aider à améliorer l’efficacité de la recherche bibliographique :
i/ cerner le sujet et déterminer les concepts importants (mots clés)

- subdiviser le thème en concepts ou idées essentielles (mots clés). Chaque concept peut
renvoyer à une partie du thème ;
- pour avoir un champ de réponse plus vaste, utiliser des mots clés en anglais ;
- rechercher les synonymes dans certains cas (ex : vitamine c / acide ascorbique) ;
- rechercher les termes associés (ex : thyroïde, hormone, endocrinologie).
ii/ utiliser les opérateurs logiques (Booléens)
- et (and) pour préciser la recherche et réduire le nombre de résultats ;
- ou (or) pour élargir la recherche ;
- sauf (not) pour exclure des éléments de la recherche ;
- troncature : * remplace 0 ou n caractères (illimité) à droite (ne s’utilise pas en début de mot).
Exemple : avec genom* , on fait une recherche pour "genome," "genomes," "genomic,"
iii/ affiner la recherche
- en combinant les mots clés entre-eux ;
- en diminuant ou en augmentant la période couverte ;
- en précisant le type de document (thèse, article, rapport) ;

- en faisant une recherche sélective, à partir de la bibliographie puisée d’un article clé
(notamment review) le plus récent ;
- dans le cas de résultats insuffisants, élargir la recherche, enlever les limites ;
- remonter dans le temps en consultant la bibliographie d’un article clé le plus récent.
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Tableaux comparatifs de recherche avec Google et avec Science Direct


(remarquer à chaque fois le nombre de résultats onbtenus dans les deux cas en
introduisant un mot clé donné ou plusieurs, avec utilisation des termes en français ou en anglais )
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2. Exploitation des données collectées


Le traitement, l’exploration et l’utilisation de l’information scientifique collectée peut se faire de
deux façons complémentaires :
- exploration rapide ayant pour objectif d’évaluer sommairement l’intérêt que présente le
document consulté par rapport au sujet de recherche abordé. Cette exploration sera limitée aux
parties suivantes de l’article : Titre ; année de publication ; auteurs ; laboratoire (pays)
le résumé ; mots clés ;
- exploration approfondie qui a elle pour objectif de se faire une idée aussi précise que possible
de la qualité et de la pertinence du travail publié. Pour ce faire, il y a lieu de consulter les
différentes parties constitutives de l’article (introduction générale ; matériel et méthodes ;

résultats-discussion ; le répertoire des références bibliographiques ; l’iconographie...).


La lecture (en diagonale ou de façon plus appuyée) qui accompagne ces différentes parties a
pour objectif de pouvoir répondre aux questions générales suivantes :
- le document est-il intéressant globalement dans le cadre de ma recherche ?
- quelles sont les parties susceptibles de m’intéresser dans le document (introd /mat &
méthodes/résultats/ répertoire synth biblio) ?
- est-ce que le document traite d’une thématique innovante ou originale ?
- est-il trop spécialisé ou trop élémentaire ?
- est-ce que les auteurs ont obtenu des résultats originaux / similaires à ceux signalés par
d’autres auteurs /contradictoires par rapport à d’autres auteurs ?
- est-ce que les auteurs ont mis au point un nouveau protocole (méthode) d’analyse
? - est-ce que les auteurs ont adapté et optimisé le ou les méthodes existantes déjà ?
- est-ce que les auteurs ont exploré une piste non décrite jusque-là ?
- quelle est la place et la contribution des travaux cités dans le document au niveau national
/ - au niveau international ?

- est-ce qu’il y a une figure ou un tableau dans le document qui est susceptibles d’être
reproduite ?
- le document ébauche-il des pistes de travail (perspectives) d’intérêt ?
Les réponses permettent de se faire une idée du contenu du document et la pertinence des
travaux effectués.
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2.1. Parties constitutives d’un document scientifique


En vue de bien présenter son rapport et de le rédiger en toute connaissance de cause, il est
important de tenir compte des différentes parties d’un document scientifique et de leur agencement et
articulation dans un ensemble cohérent et pondéré.

Globalement on retrouve, selon la nature du document à confectionner, les différentes parties


successives suivantes : introduction du sujet, développement du thème proprement dit selon un ordre
logique, conclusion et références bibliographiques utilisées. Dans le cadre d’un travail scientifique
expérimental qui conduit notamment à la rédaction et la présentation d’un mémoire ou d’une thèse, il
est fréquent de relever que le document comporte l’ensemble des parties suivantes :
- résumé (300mots) suivi de 6 à 8 mots clés. Le résumé doit être présenté au moins dans deux
langues différentes (ex Français/ anglais) ;
- sommaire / table des matières en précisant les pages auxquelles renvoient les titres
; - répertoire des abréviations ;
- répertoire des figures et tableaux ;

- introduction générale (qui doit commencer par l’énoncé de la problématique générale du


sujet traité, suivie de la problématique particulière et enfin des objectifs attendus du travail à
réaliser) ;

- synthèse des données bibliographiques (ou état de l’art) : cette partie, comme son nom
l’indique, nécessite un effort de synthèse dans la présentation et le déroulement des
informations scientifiques ayant trait à l’objet traité. Des tableaux et des figures appropriées
peuvent être réalisés pour mieux illustrer les faits et résumer ainsi des situations multiples et
variées ;
- matériel et méthodes où on doit présenter avec précision et concision le matériel et les
méthodes utilisées dans le cadre de l’étude réalisée ;
- résultats et discussions : où les résultats sont présentés, interprétés puis comparés à ceux
obtenus par d’autres auteurs. Une discussion générale peut être organisée pour pouvoir
intégrer et comprendre l’effet de plusieurs paramètres entre eux ;

- conclusion et perspectives : les principaux résultats et leur impact sont repris dans cette
partie qui est suivie d’effet par la proposition de quelques pistes d’investigation à explorer
dans le futur ;
- répertoire des références bibliographiques écrit avec soin et application en faisant attention
aux règles d’uniformisation et de normalisation qui seront développées plus loin ;
- annexes comportant par ex les tableaux statistiques, les modes opératoires usuels, les cartes
géographiques, les questionnaires d’enquêtes, les publications parues du même auteur ...etc.
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2.2. Organisation et tri des documents collectés


Au fur et à mesure de l’obtention de documents d’intérêt via la recherche bibliographique, il y a
lieu de penser à :
- la création de sous dossiers correspondant aux différentes parties qui peuvent être abordées dans
le cadre de l’étude ;
- l’introduction des documents ou parties de documents dans les sous dossiers & élaboration du
plan de l’étude ;
- l’élaboration des fiches de lecture ou fiches de synthèse comportant le titre et les coordonnées du
document ainsi que les points essentiels à considérer dans le cadre de la rédaction.

Exemple illustratif d’organisation d’une recherche portant sur le thème : « peptides


bioactifs de la -Lactoglobuline bovine et digestibilité », en dossier et sous dossiers.

3. Rédaction et présentation
3.1. Paragraphes et agencement des idées

La rédaction scientifique exige la clarté, la précision et la concision. Pour ce faire, il faut


utiliser des phrases simples (sujet, verbe, complément) et courtes. Chaque phrase doit correspondre à
un fait ou une donnée particulière. Il est recommandé de regrouper dans le même paragraphe plusieurs
phrases (de 3 à 5) qui se rapportent à un point commun (ou idée commune).

Il faut éviter l’utilisation des synonymes, des termes approximatifs (peu précis) et les
compléments non fondés qui n’apportent pas d’éléments objectifs à l’idée développée.
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La rédaction doit se faire dans un style sobre, démonstratif (s’il s’agit de décrire une recherche)
ou narratif (s’il s’agit de restituer un vécu). Il faut éviter à ce niveau d’avoir recours à des styles
lyriques et emphatiques (pompeux).

La structuration (ou succession) des paragraphes ou des phrases à l’intérieur des paragraphes
doit répondre à une logique admise par tous. Pour cela, il y a lieu d’énumérer graduellement les
situations et les faits (de l’élément simple à l’élément plus ou moins complexe, de l’effet de plusieurs
paramètres pris individuellement à l’effet combiné de ces mêmes paramètres ... etc).

Globalement, la présentation d’une situation scientifique (ou problématique) passe par


l’évocation des données générales liées au volet abordé, suivi des données particulières et enfin des
objectifs (ou des résultats) attendus en abordant précisément le volet en question.

Les fondements scientifiques importants rapportés dans le texte (qui ne sont pas considérés
comme communs ou répertoriés comme généralités dans les ouvrages de base) doivent être étayés par
des références bibliographiques. Celles-ci peuvent intervenir soit au début, en milieu ou à la fin de la
phrase.

Autant que cela puisse être possible, il est vivement recommandé de faire une synthèse des
données. Ceci peut se faire par exemple en s’aidant d’une iconographie appropriée (construction de
tableaux et de figures qui résument des faits s’étalant sur plusieurs pages).

3.2. Saisie du texte et conventions

La saisie sur micro en utilisant le logiciel world tend à se standardiser en ayant recours aux
outils suivants : caractère 12, police : Times New Roman, simple interligne avec justification du texte
par rapport à la marge droite et gauche (marge : 2,5cm). Les titres sont à porter en gras avec le même
caractère.
Les majuscules sont réservées pour la première lettre de la phrase ainsi que pour l’écriture des
noms propres (notamment les noms d’auteurs) ainsi que celle de quelques abréviations (Da pour
Dalton, pH : pour potentiel Hydrogène ...). Noter qu’on peut écrire tout le nom propre en majuscule
(exemple SAWYER) ou seulement la première lettre (Sawyer). La première voie met mieux en relief
les noms des auteurs et facilite autant les vérifications ultérieures de la liste des références citées. En
tous état de cause, le choix opéré doit être uniforme et identique de la première référence jusqu’à la
dernière.
Il n’est pas nécessaire de laisser de lignes après chaque paragraphe. Par contre, on peut laisser
une ligne entre la fin d’un paragraphe et un nouveau titre consacrant le début d’une autre partie.
Dans le texte, il faut éviter d’utiliser des caractères gras, de souligner (ou de mettre en couleur)
un mot pour le mettre en valeur.
Les noms scientifiques (genres et espèces) doivent être écrits en italique avec la première lettre
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du genre en majuscule (exemple : Lactobacillus bulgaricus).


Pour une meilleure présentation des paragraphes, ceux-ci sont entamés par un retrait du texte (de
gauche à droite) d’environ un centimètre par rapport à la marge gauche.

Le respect de la ponctuation est capital dans la mise en forme du manuscrit. Pour cela, les
phrases doivent être terminées par un point. Les virgules et les points virgules ne doivent pas être
utilisés à de façon anarchique. De plus, il y a lieu de respecter les quelques conventions suivantes :
- il faut laisser un vide après le point et la virgule (il n’y a pas de vide avant) ;
- il faut laisser un vide avant et après le point virgule et les deux points ;
- après les deux points, la phrase continue (tirets, point après le dernier tiret) :
- 1ère lettre en minuscule------------------------------------------------------- point virgule
- 1ère lettre en minuscule------------------------------------------------------- point virgule
- 1ère lettre en minuscule---------------------------------------------- point
L’abréviation doit être écrite en toute lettre (suivi du mot abrégé entre parenthèse), quand elle est
citée la première fois dans le texte.

3.3. Illustrations
Les illustrations du rapport ne peuvent correspondre qu’aux tableaux et figures.
Les numéros des tableaux sont indiqués en chiffres romains. Les numéros des figures sont
indiqués en chiffres arabes.
Le titre du tableau est positionné en haut de ce dernier alors que le titre de la figure est porté en
bas de cette dernière.

Les illustrations utilisées doivent être dimensionnées de telle sorte qu’elles soient bien lisibles et
qu’elles occupent de façon optimale la surface correspondant à la page du document (pas trop de vides
inutiles).
Les figures et les tableaux doivent être indiqués dans le texte selon l’ordre de leur numérotation.
Leur pagination intervient juste après le texte où ils sont cités pour la 1ère fois.
Il n’y a pas de rajouts de lettres ou de mots avant le numéro correspondant à un tableau ou une
figure (écrire figure 3 et non figure N°3).
Dans les figures retraçant une expérience scientifique, la légende doit être suffisamment
explicite pour faire comprendre au lecteur ce qui s’est passé en ayant recours seulement au graphe et
au titre de la figure.

Pour les besoins de repérage rapide et d’esthétique des figures, il faut bien mettre en relief le
nom du paramètre mesuré en indiquant les unités. Les axes des abscisses et des ordonnés ne doivent
pas être surchargés (n’indiquer que les valeurs repères qui soient suffisamment espacées).
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Le tableau doit comporter les paramètres contrôlés (colonnes) et les paramètres mesurés (lignes).
Quand le nombre de colonnes est important (supérieur à 4), il faut penser à inverser les colonnes et les
lignes.

4. Références bibliographiques
4.1. Références dans le texte
Quand il y a un ou deux auteurs à citer, leur nom est transcrit entièrement dans le texte suivi
de l’année de la publication. Exemple : LEHNINGER (1989) ; LEVEAU et BOUIX (1999). Noter
qu’il n’y a pas d’abréviations du prénom dans le texte, sauf quand deux auteurs portent le même nom,
ex : CHEFTEL J-C et CHEFTEL H. (1978).

Quand il y a plus de deux auteurs, citer uniquement le premier suivi de l’abréviation et al (du
latin et alii : voulant dire et les autres). Exemple : BORELL et al (1999). L’abréviation et al doit être
écrite en italique. Son utilisation est plus large que l’abréviation et Coll (et collaborateurs) qui est réservée
à un usage francophone uniquement.

Quand il y a plusieurs références à citer pour le même travail, l’ordre chronologique doit prévaloir
(commencer à citer la référence la plus ancienne, jusqu’à la plus récente). Dans ce cas, les noms des
auteurs sont séparés par un point virgule). Exemple : (JENNESS, 1982 ; ANDREWS et al, 1983 ;
FARAH, 1986 ; ALAIS et LINDEN, 1997 ; MERIN et al, 2000 ; SAWYER, 2004).

Il est important au niveau rédaction de rendre plus « vivant » le texte en faisant intervenir les
auteurs dans le fait scientifique soit en début ou au milieu de la phrase que de les renvoyer
systématiquement en fin de phrase.

L’utilisation des numéros au lieu et place du nom des auteurs est à éviter car cette façon de
faire (qui est d’usage dans certains périodiques) ne met pas en valeur (ou plonge plutôt dans l’oubli) celles
et ceux qui ont eu le mérite de faire avancer par leur travaux la recherche scientifique et le
développement technologique.

4.2. Répertoire des références bibliographiques


Les références citées dans le document (y compris dans les tableaux et les figures) sont listées
à la fin du manuscrit dans un répertoire bibliographique où elles sont classées selon l’ordre
alphabétique. Elles doivent être transcrites en respectant un certain nombre de normes (notamment
celles adoptées par la convention de Vancouver de 1970 relative à la littérature grise).

Ces références doivent être puisées principalement de travaux scientifiques publiés dans des
revues spécialisées (périodiques portant un numéro ISSN), qui sont éditées avec une périodicité définie
(mensuelle, trimestrielle, semestrielle ...etc). Exemple : Science ; Biochimie ; Journal of Nutrition ;
Science des Aliments ; Applied and Environmental Microbiology ; Journal of Dairy Research ;
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Biotechnology and Bioengineering ...etc.

Accessoirement, certaines références peuvent provenir de travaux rapportés dans des ouvrages
(portant un numéro ISBN) ; des thèses ou des bulletins spécialisées dans la normalisation et la diffusion
de données (FAO, OMS, FIL-IDF...).

Les citations issues des périodiques se rapportent essentiellement à des articles de recherche
expérimentale ou à des articles de synthèse type revue bibliographique « review ». Pour ces
références, les informations nécessaires à mentionner dans le répertoire correspondent successivement
aux : nom du (ou des) auteur(s) ; année de publication ; titre de l’article ; nom de la revue ; numéro de
la revue (numéro du volume) ; première et dernière page correspondant à l’article dans la revue.

Exemple : ISSER V., GRENIER P. et BELLON-MAUREL V. (1997). Nouvelles méthodes


d’analyse rapide pour le contrôle des résidus de pesticides : immuno-essais et biocapteurs. Sciences
des Aliments, 17(2), 136-141.
Il est d’usage de mettre en gras (dans le répertoire bibliographique uniquement) le nom des
auteurs et l’année afin de mieux les mettre en relief. Facultativement, le numéro de la revue peut être
mis en gras et le nom de la revue en italique.

Noter aussi que l’uniformisation de l’écriture des références impose de faire un choix et
d’écrire (de la première à la dernière référence) les noms des périodiques utilisés, soit en toutes lettres,
soit sous leur forme abrégée telles qu’elles sont mentionnées par exemple dans les Current Contents ’s
ou dans les banques de données.
Les références puisées d’un ouvrage doivent comporter quant à elles les indications
suivantes : nom du (ou des) auteur(s) ; année de publication ; titre de l’ouvrage ; nom de l’édition
scientifique ; numéro d’édition ; nom de l’édition commerciale ; ville d’édition.
Exemple : LEHNINGER A.L., NELSON D.L. et COX M .M. (1992). Principes de Biochimie.
Médecine-Science, 3ème Ed., Flammarion, Paris.
Noter ici que la première lettre de chaque mot composant le titre prend une majuscule.
Parfois quand on veut citer une partie d’un ouvrage traitée par un auteur (qui peut être différent
de l’auteur (ou coordonnateur) de l’ouvrage, dans ce cas il faut utiliser l’abréviation « in » pour dire
que le travail cité est puisé du document en question. Exemple : WEBER F. et RAM ET J.P.
(1990).Technologie comparée de l’affinage de différents types de fromages ; in : «Le Fromage» ed.
Eck, Technique et Documentation, 3ème éd., Lavoisier, Paris.
Pour les travaux cités à partir de thèses (de Doctorat notamment), il y a lieu de mentionner les
indications suivantes : nom de l’auteur ; année de soutenance ; titre de la thèse ; nature de la thèse (ou
du diplôme préparé) ; nom de l’établissement où a eu lieu la soutenance ; ville ; pays.
Les mémoires de fin d’études de graduation peuvent être cités à la seule condition que les travaux
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se rapportent à une étude expérimentale relativement intéressante, ayant débouchée sur des résultats
probants (non encore communiqués ou publiés).

Néanmoins, afin d’éviter la reproduction d’erreurs de tous genres, le recours à ces documents doit
se faire avec toute l’attention et l’application voulues, en ce sens qu’il faut s’assurer à chaque fois de la
justesse des données reproduites y compris dans les tableaux et les figures.

Quand il y a plusieurs références qui commencent par le même nom d’auteur, il faut les classer par
ordre chronologique quand les nom(s) d’auteur(s) sont identiques, exemple : EIGEL et al (1979) avant
EIGEL et al (1985). Si ce n’est pas le cas (noms d’auteurs différents), opérer de la façon suivante :
1/ auteur tout seul (exemple : DESMAZEAUD M.J., 1992) ;
2/ auteur et un autre (DESMAZEAUD M.J. et SPINNLER E., 1997) ;
3/ auteur et plusieurs autres (DESMAZEAUD et al, 1976).
Les organismes (nationaux ou internationaux) ne doivent pas être cités à la place des auteurs. Dans
le cas de l’absence de signataires, il y a lieu d’utiliser l’appellation anonyme (suivie d’un numéro, quand
il y en a plusieurs).

5. Plagiat
La propriété intellectuelle (propriété littéraire et artistique & propriété industrielle) est protégée par
un certain nombre de textes de lois qui ont vu le jour et qui se sont renforcés avec l’avènement de
l’organisme mondial de la propriété industrielle (1967) et la création en Algérie de l’INAPI (1998).
Concernant notre pays et, en complément des textes juridiques existants, l’arrêté N° 933 du 28/07/2016
a pour objectif de fixer les règles relatives à la prévention et à la lutte contre le plagiat.
L’article 3 de cet arrêté définit le plagiat comme suit :
« il est entendu par plagiat, tout travail établi par l’étudiant, l’enseignant chercheur, l’enseignant
chercheur hospitalo-universitaire, le chercheur permanent ou quiconque participe à un acte de
falsification de résultats, ou de fraude revendiqués dans les revues scientifiques ou dans n’importe
quelle autre publication scientifique ou pédagogique. A ce titre, est considéré comme plagiat :

- la citation ou reformulation totale ou partielle d’idées ou informations, texte, paragraphe,


extrait d’un acte publié ou extrait d’un ouvrage, magazine, études, rapports ou sur sites internet
sans la mention de leurs sources et ses auteurs ;

- la citation d’extraits d’un document sans les mettre entre parenthèses et sans la mention de
leurs sources et ses auteurs ;

- l’utilisation de données particulières sans préciser la source et ses auteurs ;

- l’utilisation d’un argument ou d’une référence sans la mention de sa source et de sa


Recherche Bibliographique et Rédaction de Rapports ; Novembre 2021 ; A. Mati

référence ;

- la publication d’un texte, article, polycopié ou rapport réalisé par une institution ou
établissement et le considérer comme travail personnel ;

- l’utilisation d’une production artistique ou l’insertion de cartes géographiques, images,


courbes graphiques, tableaux statistiques, schéma dans un texte ou article sans référence à
son origine, sa source ainsi que ses auteurs ...».

Les articles 35-38 énumèrent les sanctions encourus par tout acte de plagiat qui peut exposer son
auteur à l’annulation de la soutenance (s’il s’agit de la préparation d’un mémoire ou d’une thèse) ou
au retrait du titre acquis. De plus toute personne ayant subi des dommages par le fait du plagiat dûment
constaté, peut instruire en justice les auteurs du plagiat.

Conclusion
Les recommandations ci-dessus interpellent l’impétrant sur quelques exigences de qualité où la
connaissance, la synthèse et la normalisation sont de mise. L’évaluation ultérieure du rapport par un
jury (dans les cas de soutenances de mémoires et de thèses) ou par tout autre expert est un
prolongement de cet objectif.
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ANNEXES
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Quelques banques de données d’intérêt à consulter


(en plus de celles citées dans le texte):
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Liens utiles :
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Universitaires :
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- CERIST : http://www.cerist.dz/index.php/fr/
- ARN : http://www.arn.dz
- Dépôt institutionnel de l’UMMTO : Http:// wwwdl.ummto.dz
- Bibliothèque de l’UNESCO : www.wdl.org/fr
- Gallica : Http:// www.gallica.bnf.fr
- Europeana : www. Europeana.eu/portal
- Gutenberg : www.guentenberg.org
- books. googl : Http:// books.googl.fr
- Charles Darwin : Http://darwin.amh.org
- Scientifique littératue digital library : Http://citesser.ist.psu.edu
- The virtual laboratory (l’laboratoire virtuel) : Http://vlp.mpiwg-berlin.mpg.de/index_html
- Mogtahad : https://goo.gl/zfPB7R
- Open Access Library : Articles scientifiques : http:// www.oalib.com
- Ouvrages, revues et études scientifiques PDF :
- Https:// www.jstor.org/
- Https:// www.sciencedirect.com/
- Https:// www.base-search.net/
- Https:// www.jornal.sagepub.com/
- Https:// cours-de-droit.net/droit-adminstratif-cours-gratuit-a-telcgharger-doc-pdf-
a12161408/
- Https:// worldwidscience.org/wws/desktop/en/search.html
- Https:// www. mogtahad.com
- Thèses :
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