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RECHERCHE SCIENTIFIQUE
USTHB
TRAVAUX PRATIQUES
SOMMAIRE
Manipulation N°01
Détermination du pourcentage des fines du sable
Manipulation N°02
Composition du béton par la méthode
DREUX-GORISSE
Manipulation N°03
Essai d’ouvrabilité au cône d’Abrams
Manipulation N°04
Essai d’écrasement sur béton
Manipulation N°01
Détermination du pourcentage des fines du sable
Les manipulations et les conditions de manipulation sont décrites par la norme EN 933-1 et 2.
Elle concerne les granulats d’un diamètre supérieur à 100 micromètres (0.001mm).
Le refus désigne la partie des grains retenue dans un tamis. Le refus cumulé représente tous les
grains bloqués jusqu’au tamis considérer.
Les masses cumulées des différents refus sont exprimées en pourcentages par rapport à la
masse initiale de l’échantillon de granulat. Les pourcentages ainsi obtenus sont exploités soit
numériquement soit graphiquement.
1. Principe de l’essai
L’essai consiste à classer les différents grains constituant l’échantillon en utilisant une série de
tamis emboités les uns sur les autres dont les dimensions des ouvertures sont décroissantes du
haut vers le bas. Le matériau analysé est introduit dans la partie supérieure de la série de tamis
et le classement des grains s’obtient par vibration de la colonne de tamis.
2. Appareillage nécessaire
La série de tamis préconisée par la norme est classée selon la progression suivante :
0.000 0,063 0,080 0,100 0,125 0,160 0,200 0,250 0,315 0,400 0,500 0,630
Tamis (mm)
0,800 01,00 01,25 01,60 02,00 02,50 03,15 04,00 05,00 06,30 08,00 10,00
12,50 14,00 16,00 20,00 25,00 31,500 40,00 50,00 63,00 80,00 100,0 125,0
3. Conduite de l’essai
3.1 Préparation de l’échantillon
Les tamis sont emboités de haut en bas de la maille la plus grande (D) à la maille la plus petite
(d). Le matériau à tester doit être préalablement séché à l’étuve.
Placer le tamis correspondant à la grande maille (D) sur un fond de tamis qui servira à
recueillir le passant (tamisât).
Verser l’échantillon, en plusieurs fractions pour éviter de surcharger le tamis
Secouer le tamis horizontalement dans toutes les directions en faisant des petites
rotations et en appliquant de faible frappe
Poursuivre l’opération à l’aide d’une brosse (ou pinceau) pour accélérer le passage des
grains à travers le tamis (sans forcer sur les mailles du tamis)
Arrêter lorsqu’aucun grain ne passe
Peser au gramme près, le refus récupéré au niveau du tamis et noter la valeur de la
pesée.
Verser le tamisât récupéré au niveau du fond de tamis sur le tamis de maille
immédiatement inférieure à la précédente. Le tamis étant préalablement placé sur un
autre fond de tamis.
Recommencer l’opération de tamisage de la même manière jusqu’au tamis de maille d
(0.063mm pour le sable)
3,15 mm
2,5 mm
1,6 mm
1,25 mm
0,63mm
0,315mm
0,16mm
0,063
FOND
La courbe granulométrique est représentée sur un graphique ayant pour ordonnées les
pourcentages des tamisas cumulés sous les tamis de mailles D indiquées en abscisses.
La suite des valeurs de D est une progression géométrique de raison : 10√10≈1.25
Remarque :
Les courbes granulométriques peuvent être continues ou discontinues
Une courbe est dite continue si tous les tamis ont un refus
Une courbe est dite discontinue s’il n’y a pas de refus sur trois tamis consécutifs
(𝑀1 − 𝑀2 ) + 𝑃
𝑓= ∗ 100
𝑀1
La finesse d’un sable peut être caractérisée par son module de finesse (Mf) qui correspond à
la somme des % des refus cumulés, ramenés à l’unité, sur les tamis de maille : 0,160 -0,315 –
0,63 – 1,25 – 2,5 – 5 mm.
Remarque :
- Il est possible de modifier le module de finesse d’un sable grossier par adjonction d’un
deuxième sable plus fin.
𝑀𝑓−𝑀𝑓2 𝑀𝑓1−𝑀𝑓
%𝑆1 = 𝑀𝑓1−𝑀𝑓2 ∗ 100 et % 𝑆2 = 𝑀𝑓1−𝑀𝑓2 ∗ 100
5. Travail demandé
Le travail demandé est de réalisé une analyse granulométrique d’un sable, selon la procédure
expliquée au-dessus, et déterminer :
Nature de l’échantillon :
Fond P=
Manipulation N°02
Composition du béton par la méthode DREUX-GORISSE
Viser un béton à propriétés données, nécessite de déterminer les proportions des constituants
qui le composent (ciment, eau, adjuvant, air, gravier, sable, cailloux). Ces proportions devraient
conduire à un béton de meilleures caractéristiques tant à l’état frais (consistance, prise,
maniabilité, ouvrabilité …) que durci (résistances mécaniques, retrait, étanchéité, fluage…)
Dans la pratique il est tenu de prendre en considération la disponibilité des matériaux, les
dimensions de l’ouvrage et les moyens dont on dispose pour la fabrication et la mise en œuvre
du béton. L’idée principale est de créer un béton plein à partir d’un squelette granulaire le plus
compact possible et d’un dosage en ciment et en eau au minimum compatible avec la
résistance et l’ouvrabilité.
Plusieurs méthodes de composition de béton ont été proposées par différents auteurs :
Méthode de Bolomey, Vallette (1940), Faury, Lezy, Fuller, Joisel, Dreux-Gorisse, méthode
volumique, Abrams, Feret ….
Nous nous limiterons à l’application de la méthode de Dreux-Gorisse qui est une méthode
simple, représentant une synthèse de plusieurs méthodes basées sur la connaissance préalable
d’une courbe granulométrique de référence
D’après les plans et le calcul effectué on connaît quelle sorte d’ouvrage devra-t-on construire :
ouvrage massif ou élancé à forte ou faible épaisseur, distance minimale entre armature, …etc.
La résistance minimale 𝜎′ atteinte à 28 jours est fixée, étant donné qu’elle est liée à la résistance
moyenne 𝝈′28 par 𝜎′n= 𝝈′28-0,8 s avec s : écart type.
Tableau 1. : Consistance
Ce paramètre dépend surtout de l’épaisseur des éléments et des écartements entre armatures.
Le but est d’assurer un bon coulage du béton dans le coffrage sans qu’il soit gêné ou empêché
par les gros granulats qui viendraient bloquer le passage du béton.
La limite supérieure pour la dimension des gros grains est tirée du tableau 2.
Tableau 2. Evaluation de D.
Il y a de plus une condition qui porte sur l’enrobage(c). Ce dernier dépend de l’agressivité du
milieu ambiant dans lequel sera implanté l’ouvrage projeté.
3- Etapes de calcul
Avant d’aboutir au dosage en ciment, on évalue le rapport C/E qui est le rapport entre la
quantité de ciment et celle de l’eau, ce rapport se déduit à partir de la formule de BOLOMEY.
𝜎′28=1,15 𝜎′n…………………………………(3)
Où :
G : Coefficient granulaire dont les valeurs sont données dans le tableau 4. suivant en fonction
de la qualité des granulats et de la dimension maximale des grains D.
Tableau 4. Valeurs de G (pour serrage énergique).
Après avoir trouvé le rapport C/E à partir de la formule(2) on peut évaluer approximativement
la valeur de C en fonction de C/E et de la consistance au cône d’ABRAMS voulue, à l’aide de
l’abaque de la figure. 1 et du tableau 1.
250 + 10 σ′ 28 550
𝐶𝑚𝑖𝑛 = Max [ 5 ; 5 ]
Milieu peu agressif √D max √D max
Exemple : Pour une classe de résistance de béton de 30MPa et pour un Dmax =25mm, on doit
choisir au préalable un ciment approprié à l’agressivité du milieu et les dosages minimum
suivants :
1) Milieu non agressif : C ≥ 289 kg/m3
2) Milieu peu agressif : C≥ 289 kg/m3
E1= E0+ M % E0
Avec M coefficient correcteur dont les valeurs sont sériées dans le tableau.5en fonction de D.
Donc on a pu jusqu'à présent déterminer la dimension du plus gros grain D, le dosage en eau
et en ciment, il nous reste donc à déterminer le dosage en granulat et la courbe
granulométrique.
Notation 1 : Correction supplémentaire Ks : Si le module de finesse du sable est fort (sable grossier), une
correction supplémentaire sera apportée de façon à relever le point A, ce qui correspond à majorer le
dosage en sable et vice versa. La correction supplémentaire (sur K) peut être effectuée en ajoutant la
valeur Ks = 6Mf – 15 (Mf étant le module de finesse du sable qui peut varier de 2 à 3 avec une valeur
optimale de l’ordre de 2,5 pour laquelle la correction préconisée est alors nulle).
Tamisat % B
A
YA
Après avoir tracé la courbe de référence, il nous reste alors à déterminer les proportions de
sable, gravier à utiliser à fin que la courbe granulométrique réelle s’approche-le plus de celle
de référence.
Pour cela on doit avoir les courbes granulométriques réelles du sable (seul) des différents
graviers dont on dispose voir figure .3 et procéder de la façon suivante :
En trace les lignes de partage joignant les points suivants, le point d’ordonné 95% de la
première courbe (celle du sable) et le point d’ordonné 5% du premier gravier G1 de la deuxième
courbe et ainsi de suite.
Les points d’intersection de ces lignes de partage avec la courbe de référence nous donne les
proportions en volumes absolus de sable (premier point d’intersection )de gravier G1…etc.
Joindre les points : 95%(sable) et 5% (gravier) par une droite qui coupe en C la courbe de
référence. Le segment NC représente le% en volume de sable et le segment CM représente le
% en volume de gravier.
Figure.3 : Détermination graphique des proportions volumiques du gravier (G) et du sable (S).
Ne pas oublier de tracer la courbe réelle et le cas échéant de corriger légèrement les valeurs
de S,G et C.
Les quantités des granulats à prendre sont déterminées à partir des proportions obtenues.
𝑽𝒔+𝑽𝑮𝟏+𝑽𝑮𝟐+⋯+𝑽𝑮𝒏+𝑽𝒄𝒊𝒎𝒆𝒏𝒕
Avec : 𝜸 =
𝑽 𝒕𝒐𝒕𝒂𝒍
On parle ici de volume absolu, puisque l’on connaît le dosage en ciment, il suffit de diviser ce
dosage par la masse spécifique de ciment pour obtenir le volume absolu du ciment.
𝐶 𝐶 𝐶
pc =𝑉𝑐 ⇒ V= 𝜌c Avec pc = p1 D’où : Vs+VG1+VG2+VG3+…+VGn=1000𝛾 − 𝑉𝑐 = 1000𝛾- 𝜌1
Les valeurs de 𝛾 sont données dans le tableau 7. en fonction des moyens de vibration, de la
consistance et de D pour 1m3 de béton frais.
Notation : ces valeurs sont convenables pour des granulats roulés, sinon il conviendra de
diminuer les valeurs de 𝛾 de :
Donc en définitive , et à partir du volume absolu des granulats on pourra déterminer les
volumes absolus de sable, de gravier G1, G2 et Gn.
Si G est la masse des granulats (sable +gravier), C celle du ciment et E celle de l’eau pour un
mètre cube de béton, la masse volumique de béton devrait être théoriquement :
𝑮+𝑪+𝑬
𝛒𝟎 = ( kg/l)
𝟏𝟎𝟎𝟎
Remarque :
On doit alors apporter des corrections qui relèveront la valeur de la résistance, parmi ces
corrections on peut citer :
1. Ajout de ciment, dans ce cas il faut vérifier si l’ouvrabilité ne change pas beaucoup, sinon
cela risque d’aboutir à un béton que ne se met pas en place facilement.
2. Diminuer la quantité d’eau, procéder aux mêmes vérifications que celle citée
précédemment.
3. Ajouter un plastifiant réducteur d’eau, tout en diminuant la quantité d’eau.
4. Diminuer la surfaces spécifique des grains du granulat tout on diminuant la quantité d’eau
ou en la conservant, dans la majorité des cas il ne faut procéder à des vérifications.
Nota : Lorsque l’on change la quantité d’eau, de ciment ou de granulat il faut reprendre le calcul
du facteur de compacité.
Ajustement de la formule au m3
Après avoir réalisé plusieurs éprouvettes on procède à leur pesage et on déduit leur masse
volumique moyenne 𝜌 à l’état frais. Si 𝜌 est sensiblement égale à 𝜌0 cela veut dire que la
composition adoptée correspond bien à 1 m3 . Par contre si 𝜌 < 𝜌0 , c’est que la composition
adoptée donnera plus d’un mètre cube de béton et le dosage réel en ciment se trouve inférieur
à celui théoriquement prévu et vice versa.
𝑥 = 1000(𝜌 - 𝜌0) en kg
Si (𝜌 - 𝜌0) < 0 , correction à déduire car la formule proposée faisait plus de 1 m3
Sur la masse de chacun des granulats dont les % sont g1 , g2 , g3 et les masses P1 , P2 , P3 la
correction à apporter sera :
𝑃1 𝑃2 𝑃3
𝑥 , 𝑥 , 𝑥
𝐺 𝐺 𝐺
Avec G : masse totale des granulats
Après avoir déduit les proportions approximatives d'une gâchée d'essai à partir de la 4-
La gâchée doit tenir compte du nombre d’éprouvette à confectionner et de la capacité du
malaxeur utilisé. Prévoir toujours des quantités supplémentaires (de l’ordre de 10%)
Aiguille vibrante
Table vibrante
5- Travail demandé
Le travail demandé pour cette manipulation, est de déterminer les quantités des différents
matériaux (Graviers, sable, ciment et eau) pour confectionner un béton à propriétés et
caractéristiques souhaitées.
Manipulation N°03
Essai d’ouvrabilité au cône d’Abrams
SLUMP TEST (EN 12350-2)
2. But de l’essai
L’essai consiste à déterminer l’ouvrabilité du béton. C’est l’essai le plus couramment utilisé car
il est très simple à mettre en œuvre.
L’essai peut être réalisé aussi bien au laboratoire que sur chantier. Il n’est pas le mieux adapté
pour les bétons sans cohésion ou de faible consistance
3. Principe de l’essai
Il s’agit de mesurer l’affaissement d’un cône de béton frais sous l’effet de son propre poids.
L’essai est pratiqué tant que le diamètre maximal des granulats reste inférieur à 40 mm.
Plus cet affaissement est élevé, plus la consistance du béton testé est réputé fluide.
4. Matériel nécessaire
L’appareillage est complètement décrit dans la norme actuelle :
Il se compose de :
5. Mode opératoire
La plaque d’appui est légèrement humidifiée et le moule légèrement huilé y est fixé.
Le béton est introduit dans le moule en 3 couches de même épaisseur. Chaque couche est
tassée à raison de 25 coups à l’aide de la tige de piquage en répartissant les enfoncements
uniformément sur la surface de béton. La tige doit pénétrer légèrement la couche sous-jacente.
Après avoir bien piqué la couche supérieure, araser la surface du béton à l’aide d’une truelle
par des mouvements en dents de scie et du roulage de la tige de piquage sur le bord supérieur.
Nettoyer la plaque de fond et démouler en soulevant le moule verticalement et avec précaution
(pendant 5 à 10 secondes). Eviter tout mouvement latéral ou torsion du moule.
Le béton n’étant plus maintenu s’affaisse plus ou moins suivant sa consistance. Celle-ci est
caractérisée par un affaissement, noté A, mesuré à l’aide de la règle fixé sur le portique.
La mesure doit être effectuée sur le point le plus haut du béton immédiatement après
démoulage.
Si un éboulement ou un cisaillement du béton sur coté est constaté, l’essai doit être refait.
Si deux essais consécutifs montrent un éboulement ou un cisaillement partiel du béton dans la
masse de l’éprouvette, le béton ne présente pas de plasticité, ni la cohésion nécessaires pour
que l’essai soit significatif.
Si l’affaissement est inférieur à 1 cm, le béton a une consistance trop ferme pour que l’essai
soit significatif.
La mesure peut aussi être faite après un certain temps pour déterminer le temps de maintien
de l’ouvrabilité du béton. Cette particularité du béton est importante notamment si le béton
est transporté sur de longue distance.
Remarque : Vu que l’essai au cône d’Abrams présente une assez forte dispersion on aura avantage à
faire plusieurs essai (3 au minimum) sur le même béton et prendre la moyenne Si l’affaissement du béton
est accompagné de cisaillement l’essai n’est pas validé.
6. Classe d’affaissement
La norme ENV 206 définit 4 classes de consistance, en fonction de l’affaissement mesuré. Les
classes sont notées S1, S2, S3, S4, et appelée classes d’affaissement. S rappelle ici l'initiale du
nom de l’essai en anglais : Slump test.
L’ancienne norme NF P 18–305 définit les mêmes classes d’affaissement, mais les note F, P, TP
et Fl.
Quant à l’actuelle norme EN 12350-2, une classe S5 est introduite. Elle concerne les bétons auto-
nivelant (BAN), pour lesquels il est plus significatif de mesurer l’étalement (d) correspondant à la
moyenne de deux mesures dans deux directions perpendiculaires. Dans ce cas, le cône est rempli sans
piquage.
D’autre part, l’affaissement ne dit pas tout. Supposons deux bétons dont la fluidité serait
obtenue pour le premier par un dosage en eau important et pour le second par un dosage élevé
de superplastifiant. Ces deux bétons peuvent présenter un même affaissement de 25 cm au cône
mais le premier présentera une ségrégation, alors que le second, grâce â son faible dosage en
eau, gardera sa cohésion tout en ayant une grande fluidité. On pourra dire de ce béton qu’il
présente une très bonne maniabilité ; ce qui ne sera pas le cas du premier qui ne pourra pas
être mis en place correctement.
D’une manière générale, il paraît difficile d’obtenir un affaissement supérieur de 15cm avec
des bétons non adjuvantés sans rencontrer des problèmes de ségrégation.
D’autre part, il n’est pas possible d’attribuer le même comportement à un béton non
adjuvanté présentant un affaissement au cône de 10cm et un béton très dosé en
superplastifiant présentant un affaissement équivalent. Le premier béton sera facile à mettre
en place, on dira qu’il est maniable, alors que le béton adjuvanté sera très visqueux et d’un
maniement difficile. C’est pourquoi, pour des bétons très fortement dosés en superplastifiant,
il paraît souhaitable de travailler avec des affaissements au moins égaux à 15cm.
De tout cela il ressort que la consistance mesurée par l’essai d’affaissement au cône ne suffit
pas pour caractériser la maniabilité d’un béton et qu’il faut toujours préciser la manière dont
cet affaissement a été obtenu : notamment le dosage superplastifiant.
La figure montre que les adjuvants n°4 et n°5 procurent au béton un bon maintien
d’ouvrabilité. Le béton 5 reste pratiquement fluide jusqu’à 3 heures. De tels adjuvants peuvent
être utilisés dilués dans l’eau de gâchage. Par contre, en ce qui concerne les adjuvants n°1 et
n°2, s’ils ne sont pas utilisée pour de la préfabrication en usine, il paraît souhaitable de prévoir
que la majeure partie, voire la totalité, de la dose d’adjuvant soit ajoutée au béton au moment
de la livraison du béton sur le chantier. Si cela est nécessaire à l’homogénéité du malaxage, 1/3
de la dose pourra être incorporée à l’eau de gâchage.
Tableau 2. Affaissement souhaitable en fonction du type d’ouvrage
Type d’ouvrage Affaissement au cône d’Abrams
(Cm)
Béton compacté au rouleau 0
Bétons extrudés (poutrelles)
Bétons sec (préfabrication) 3
Béton à démoulage immédiat (parpaing)
Béton projeté 5
Béton pompé >7
Mise en place à la benne (banches, planchers…) TP
Pieux, parois moulées > 18
Béton auto-plaçant /auto-nivelant >22
9. Compte rendu
Manipulation N°04
Essai d’écrasement sur béton
La résistance d'un béton est une notion toute relative et elle dépend de la méthode d'essai
utilisée (comprenant la forme des éprouvettes).
Le tableau ci-dessous indique les différentes catégories de béton avec les valeurs des
résistances caractéristiques auxquelles elles correspondent, ces valeurs étant données pour
les résultats obtenus sur cylindres et sur cubes.
La résistance en compression à j jours est désignée par fcj. Elle se mesure par compression
axiale de cylindres droits de révolution et d'une hauteur double de leur diamètre. Le cylindre
le plus couramment employé est le cylindre de 16 /32 (Φ = 16cm & H=32cm) dont la section
droite est de 200 cm2.
4𝑃
𝑓𝑐𝑗 =
𝜋ф2
Elle varie suivant la taille et la forme des éprouvettes essayées. Plus celles-ci sont petites et
plus les résistances sont élevées. La résistance sur cylindre d'élancement 2 (par exemple
diamètre de 16 cm, hauteur de 32 cm) est plus faible de l'ordre de 20% que la résistance sur
cubes de 20 cm
Figure 2. Moules prismatiques cylindriques et cubiques pour mesurer les résistances mécaniques
Le béton de l'ouvrage a des résistances différentes de celles du même béton essayé sur
éprouvettes d'essais normalisés (il y a l'effet de masse et une hydratation différente du fait des
évolutions des températures elles-mêmes différentes). La résistance en compression est donc
à associer à la méthode d'essai (ou à la référence à la norme utilisée) et à l'échéance fixée.
Contrairement aux éprouvettes cubiques qui ne nécessitent pas une rectification des surfaces
en contact avec les plateaux de la presse, les éprouvettes cylindriques quant à elles doivent
être rectifiées pour assurer la planéité.
Le surfaçage au soufre consiste à munir chaque extrémité de l'éprouvette d'une galette à base
de soufre respectant les deux exigences : planéité et perpendicularité aux génératrices.
La planéité est assurée de la façon suivante : le mélange soufre, porté à une température de
125°C ±5°C, est liquéfié et versé sur une platine dont le fond a été rectifié. La perpendicularité
est obtenue grâce à un dispositif de guidage qui maintient les génératrices de l'éprouvette
perpendiculaires au fond rectifié du moule.
L'éprouvette maintenue par le dispositif de guidage est descendue sur le soufre liquéfié. Après
refroidissement, le soufre se solidifie et adhère à la face de l'éprouvette en contact. On procède
après, de la même manière, au surfaçage de la deuxième extrémité. Pour les éprouvettes dont
la résistance à la compression ne dépasse pas 50MPa, le surfaçage peut se faire avec un
mélange de 60% (en masse) de fleur de soufre et 40% de sable fin de granularité inférieure à
0,5mm.
Au-delà, et jusqu'à 80 MPa, il faudra utiliser un mélange soufré spécialement conçu pour les
Bétons Hautes Performances.
Pour des bétons dont la résistance est supérieure, la rectification exigera des moyens matériels
plus importants : une rectifieuse équipée d'une meule diamantée. L'éprouvette est alors usinée
de manière à rendre les extrémités parfaitement perpendiculaires aux génératrices.
L'éprouvette, une fois rectifiée, doit être centrée sur la presse d'essai avec une erreur
inférieure à 1% de son diamètre. Pour des éprouvettes 11×22 ou 16×32, cela signifie une
précision millimétrique qui ne pourra pas être obtenue sans l'emploi d'un gabarit de centrage
prenant appui sur l'éprouvette comme indiqué sur la figure ci-dessous :
La mise en charge doit être effectuée à raison de 0,5 MPa/s avec une tolérance de 0,2 MPa/s.
Pour des éprouvettes 11×12 cela signifie une montée en charge de 5KN/s±2KN/s et pour des
éprouvettes 16 × 32 de 10 KN/s ±4 KN/s.
La charge de rupture, P, est la charge maximale enregistrée au cours de l'essai. Soit S la section
droite de l'éprouvette ; la résistance, fcj, est exprimée en MPa à 0,5MPa près et a pour
expression :
𝟒𝑷
𝒇𝒄𝒋 =
𝝅ф𝟐
Dans la relation ci-dessus fcj est directement obtenue en MPa si P est exprimée en méga newton
(MN) et S en m2.
Pour des résistances supérieures à 60MPa, et selon la presse utilisée, la rupture peut être
brutale et il est bon d'équiper la presse d'un système de protection pour se protéger des éclats
éventuels. En général l'éprouvette rompt de la manière indiquée sur la figure ci-dessous :
Dans ce type de rupture, deux cônes apparaissent aux extrémités de l'éprouvette rompue (B).
En effet, la pression exercée par les plateaux de la presse à la jonction avec l'éprouvette gêne
les déformations transversales dans cette zone. Dans la partie centrale, la déformation
transversale est libre (A); elle résulte des contraintes de traction perpendiculaires à la
compression (et à la fissuration). Ce sont ces contraintes de traction qui aboutissent dans la
zone centrale à la fissuration longitudinale de l'éprouvette, puis à sa ruine. Les zones extrêmes,
protégées par le frettage créé par les plateaux, ne sont pas détruites (B).
2. Résistance en traction
Les essais les plus courants sont des essais de traction par flexion. Ils s'effectuent en général sur des
éprouvettes prismatiques d'élancement 4, reposant sur deux appuis.
L’essai est réalisé sous charge unique concentrée et appliquée au milieu de l'éprouvette (moment
maximal au centre).
9𝑃 𝑃
𝑓𝑡𝑗 = 0.6 ∗ 2
= 2,7 ∗ 2
2𝑎 𝑎
L’essai est réalisé sous deux charges concentrées, symétriques, égales, appliquées au tiers de la portée
(moment maximal constant entre les deux charges).
L'essai consiste à écraser un cylindre de béton suivant deux génératrices opposées entre les
plateaux d'une presse. Cet essai est souvent appelé "Essai Brésilien". Si P est la charge de
compression maximale produisant l'éclatement du cylindre par mise en traction du diamètre
vertical, la résistance en traction est donnée par :
𝑷
𝒇𝒕𝒋 = 𝟎, 𝟔𝟑𝟕
∅∗𝑳
𝑃
𝑓𝑡𝑗 = 0,637
∅∗𝐿
Avec : j = âge du béton (en jours) au moment de l'essai ; ф et L = diamètre et longueur du cylindre.
A- Traction directe B- Traction par flexion (Trois points) C- Traction par fendage
Essai Brésilien
4𝑃 9𝑃 𝑃 𝑃
𝑓𝑡𝑗 = 𝑓𝑡𝑗 = 0.6 ∗ 2
= 2,7 ∗ 2 𝑓𝑡𝑗 = 0,637
𝜋ф2 2𝑎 𝑎 ∅∗𝐿
𝑃 𝑃
𝑓𝑡𝑗 = 0.6 ∗ 3 2
= 1.8 ∗ 2
𝑎 𝑎