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ET SI DIEU
DÉBARQUAIT...
Introduction
Chapitre un
La liberté, c’est sacré !
Chapitre deux
Donnez-nous notre chance !
Chapitre trois
Que nous réserve l’avenir ?
Chapitre quatre
La fièvre du jeudi soir
Chapitre cinq
Solitude, quand tu nous tiens
Chapitre six
Pourquoi tant d’injustices ?
Témoignage
Maxime, une vie changée
Témoignage
Fidji a trouvé la satisfaction en Jésus
Conclusion
INTRODUCTION
— Dieu dans ma vie ? Sûrement pas ! Pas envie que quelqu’un ne vienne
me dire ce qui est bien ou mal.
— Je tiens trop à ma liberté ! Je veux profiter de ma vie, la croquer à
pleines dents. Si je ne m’amuse pas tant que je suis jeune, quand est-ce que
je le ferai ?
— Moi, j’entends souvent dire que Dieu est amour. Mais quand je vois
toutes les injustices autour de moi, j’ai franchement du mal à le croire.
Ces objections à la foi, je les ai maintes fois entendues, dans la bouche de
différents jeunes dont je partage la vie quotidienne dans un foyer de jeunes
travailleurs. J’imagine que certaines de ces objections sont aussi les vôtres.
Quand vous pensez à Dieu, vous l’imaginez peut-être à l’opposé de vos
aspirations. Vous rêvez de liberté ? Dieu serait une sorte de dictateur qui
aurait dressé la liste des choses à faire et surtout à ne pas faire. Vous rêvez
de vous amuser ? Dieu serait le rabat-joie. Vous rêvez d’un monde juste ?
Le silence de Dieu face aux injustices de ce monde vous révolte.
Il serait dommage de s’arrêter à des impressions, surtout si elles devaient
un jour se révéler fausses… J’ai vécu quelques mois dans une cité
universitaire. Sachant que j’étais chrétien, quelques amis interloqués que
l’on puisse croire à la Bible aujourd’hui, avaient accepté de lire l’Évangile
et d’en discuter avec moi. Pas mal de leurs préjugés sur Dieu sont tombés
lors de ces discussions. Les Évangiles racontent l’histoire de Jésus en tant
que parfait envoyé de Dieu. Ils affirment qu’en observant de près sa vie et
son discours, le lecteur peut découvrir qui est Dieu. S’oppose-t-il tant que
cela à nos aspirations ? S’en soucie-t-il même ?
C’est à ce genre de questions que je tente de répondre dans ce livre. Je
vous invite à me suivre et à découvrir qui est Jésus. Comment se situe-t-il
face à vos aspirations de jeunesse ? Et si vous me lisez jusqu’à la fin, vous
ferez connaissance de deux jeunes pleins de préjugés négatifs… que Jésus-
Christ a pris à contre-pied.
Prêts ?
Chapitre un
LA LIBERTÉ, C’EST SACRÉ !
Rêves de liberté
Quand j’avais 16 ou 17 ans, avec mes copains de lycée, nos discussions
tournaient souvent autour de tout ce qu’on rêvait de faire quand on aurait
enfin 18 ans, l’âge de la majorité. Beaucoup d’entre nous désiraient arriver
à « l’âge de la liberté » le plus vite possible ! Pouvoir passer son permis,
acheter sa première « caisse », ne plus attendre papa et maman pour aller
voir ses amis. Partir en vacances avec sa bande de potes, rouler avec la
musique à fond, en un mot : être libre !
Pour vous, liberté rime peut-être avec évasion. Cette envie insatiable de
s’envoler vers d’autres horizons, de découvrir des terres, des peuples et des
cultures inconnues, d’aller à la rencontre de l’autre, de respirer une autre
ambiance et de laisser derrière soi son métro-boulot-dodo. Ces envies de
voyage sont aujourd’hui de plus en plus possibles grâce à des vols toujours
meilleur marché. Ryanair, Easyjet, Wizzair, et bien d’autres compagnies
lowcost ont vu le jour. Incroyable : des vols à un euro ! Des facilités grâce
aux programmes d’échange étudiants comme Erasmus ou encore le service
civil volontaire qui peut nous emmener à l’autre bout du monde. C’est
l’évasion. Vous voilà libéré de vos contraintes culturelles. Vous repartez à
zéro, comme une seconde chance. Vous sentez alors comme un vent de
liberté souffler…
L’évasion, c’est partir loin, mais pas toujours… Vous pouvez vous évader
aussi en recherchant des sensations extrêmes. Comme ce copain qui avait
entendu parler d’une turbine tournant à une vitesse tellement folle qu’elle
maintenait les gens en l’air. Il a tout de suite voulu goûter. Il y est allé et il a
volé. Comme un oiseau. Libre comme l’air.
Pour beaucoup, liberté rime avec tout sauf avec Dieu. Pour eux, Dieu
rime avec contraintes.
Pas de comptes à rendre !
Un bel après-midi de printemps, je suis dans ma chambre au foyer de
jeunes travailleurs en train de me débattre avec ma disserte. Quand soudain,
j’entends frapper à ma porte. J’ouvre et laisse entrer mon ami :
— Viens, Saotra, on va faire un tour dehors. Sors un peu au lieu de rester
cloîtré dans ta piaule !
Je jette un coup d’œil par la fenêtre, admire le ciel bleu et le soleil, et me
laisse tenter par une petite pause :
— OK. Je serai peut-être plus inspiré au retour.
À quelques pas du foyer, on aperçoit Kevin qui nous interpelle :
— Vous allez où comme ça, les gars ?
— On fait juste un petit tour, histoire de prendre l’air, vas-y viens avec
nous.
Kevin, c’est le genre de gars bourru. À la fois râleur et chambreur. Un
vrai phénomène ! Il n’en rate pas une pour me taquiner au sujet de ma foi.
Mais comme je suis comme lui un peu chambreur sur les bords, on s’entend
très bien. C’est de bonne guerre ! Après quelques mètres, Kevin plonge sa
main dans sa poche et sort son paquet de cigarettes. En me regardant d’un
air malicieux il me lance :
— Tu vois, j’pourrai jamais être croyant : j’sais que Dieu et la clope, ça
colle pas trop ensemble. Mais moi, je kiffe trop ça ! J’veux pas sacrifier mes
clopes pour ton Dieu !
L’idée d’un Dieu dont le job est uniquement d’interdire ou de contraindre
ne date pas d’hier.
Jésus était conscient de cela avec les jeunes de son temps. Il a raconté un
récit pour illustrer cette réalité. Un des récits les plus connus de la Bible. On
l’appelle couramment « la parabole du fils prodigue » :
Un homme avait deux fils. Le plus jeune lui dit :
« Mon père, donne-moi
ma part d’héritage, celle qui doit me revenir un jour ».
Et le père fait le
partage de ses biens entre ses fils. Quelques jours plus tard, le cadet
vend tout ce qui est à lui et part au loin dans un pays étranger. Là, il
gaspille sa fortune en menant grande vie. Quand il n’a plus un sou
vaillant, une grande famine survient dans ce pays-là, et il commence à
connaître les privations. Alors, il va se faire embaucher par l’un des
propriétaires de la contrée. Celui-ci l’envoie dans sa ferme garder les
cochons. Le jeune homme aurait bien voulu apaiser sa faim avec les
cosses des caroubes que mangeaient les bêtes, mais personne ne lui
en donnait. Alors, il fait un retour sur lui-même et se met à réfléchir à
sa situation. Il se dit : « Tous les travailleurs agricoles de mon père
peuvent manger autant qu’ils veulent, alors que moi, je suis ici à
mourir de faim ! Je vais me mettre en route, j’irai trouver mon père et
je lui dirai : “Mon père, j’ai péché envers Dieu et envers toi. Je ne
mérite plus d’être considéré comme ton fils. Accepte-moi comme l’un
de tes ouvriers” ». Il se met donc en route pour se rendre chez son
père. Comme il se trouve encore à une bonne distance de la maison,
son père l’aperçoit. Il est pris d’une profonde pitié pour lui. Il court à la
rencontre de son enfant, se jette à son cou et l’embrasse longuement.
Le fils lui dit : « Mon père, j’ai péché envers Dieu et envers toi, je ne
mérite plus d’être considéré comme ton fils ». Mais le père dit à ses
serviteurs : « Allez vite chercher un habit, le meilleur que vous
trouverez, et mettez-le-lui. Passez-lui une bague au doigt et chaussez-
le de sandales. Amenez le veau que nous avons engraissé et tuez-le.
Nous allons faire un grand festin et nous réjouir, car voici, pour moi,
mon fils était mort, et voilà qu’il est revenu à la vie ; il était perdu, et
voici, je l’ai retrouvé. Et ils commencent à se réjouir et à festoyer ».1
Ce récit se situe au Moyen-Orient, dans l’Antiquité. À cette époque-là,
comme encore maintenant, l’héritage n’était partagé qu’une fois le père
décédé. En réclamant sa part de l’héritage, ce jeune homme dit en quelque
sorte à son père : « À partir de maintenant, je te considère comme mort ! Je
ne veux plus rien à voir avec toi ! Marre de tourner en rond dans la maison
familiale ! » Il voulait être libre, complètement libre, goûter à ce que la vie
pouvait lui apporter. Et surtout être loin des yeux de son père. C’est peut-
être un peu ce qui se passe pour vous avec Dieu… Vous ne voulez surtout
pas que Dieu vienne fouiller dans vos affaires. Comme le dit souvent un de
mes amis : « Même si Dieu existe, je n’ai pas besoin de lui. D’ailleurs, je
n’en veux pas. Je suis bien comme ça et je ne veux surtout pas avoir de
comptes à rendre à un quelconque être supérieur ».
Beaucoup de chance !
Durant mes premières années à la faculté de droit, un de mes potes de
promo me fascinait. Tout lui réussissait : son charisme attirait, il avait une
super-bande de copains, une relation sentimentale des plus enviables, un bel
appart. Il réussissait bien ses études, sans franchement bosser beaucoup. À
chaque fois, il avait la chance incroyable de tomber sur les sujets qu’il
venait de réviser la veille. Toujours un peu rageant pour ceux qui bossaient
comme des malades sans le même succès. Mieux encore : un jour, je prends
le bus avec lui. Lui avait décidé de ne pas payer de ticket et de s’en remettre
comme d’habitude à la chance. Seulement, ce jour-là, les contrôleurs sont
montés dans le bus. Croyez-le ou non, tous ceux qui n’avaient pas de billets
ce jour-là ont dû payer une amende… sauf mon ami qui a réussi à raconter
une histoire à dormir debout ! Je n’en revenais pas que les contrôleurs aient
pu le croire !
Je lui demandais parfois :
— Quel sens tu donnes à ta vie ? Qui est Dieu pour toi ?
Et cet ami me répondait :
— C’est pas mal la spiritualité, mais moi, j’aime ma vie sans Dieu et je
m’en sors très bien comme ça.
Qui aurait pu lui dire le contraire ? Il vivait « libre » ! Le jour de rentrée
de notre deuxième année, je me suis rendu compte qu’il n’était pas en
grande forme. Un soir après une nuit blanche, il avait pris la route. Après
s’être endormi, il a perdu le contrôle de son véhicule. S’il s’en est sorti
indemne, il a tout de même vu la mort de très près. Cet événement l’a
profondément marqué. Lui qui était toujours très sûr de lui, durant les trois
mois qui ont suivi, me répétait toujours la même chose :
— Imagine, on peut mourir du jour au lendemain. Tout peut finir d’un
seul coup, j’arrête pas de cogiter en ce moment.
Les épreuves, ou les souffrances de la vie nous amènent à nous poser des
grandes questions existentielles : qui sommes-nous ? Qu’est-ce qui est
essentiel ? Y a-t-il un sens à l’existence ? Pourquoi la mort ?
Liberté et addiction
Un peu comme Lucas, un de mes amis. Né dans une famille aimante,
avec d’admirables parents. Lucas était un garçon sociable, bien éduqué et
sportif. À la fin du collège puis au lycée, il a commencé à avoir une super-
bande de copains. Ils faisaient du sport ensemble et se voyaient pour des
fiestas les week-ends. Pour que la fête soit belle, les joints tournaient et
l’alcool coulait à flots. Rien de bien original après tout. Lucas savait bien
que fumer un joint de temps en temps ne rendait pas accro. Cela permettait
simplement de mieux délirer et de bien rire. Seulement si certains arrivent à
fumer uniquement en soirée ou occasionnellement, Lucas constatait au fur
et à mesure qu’il ne pouvait plus se passer de ses joints. Situation
humiliante et alarmante pour lui. Cela ne l’empêchait pas de continuer à
faire la fête comme d’habitude. Il était, en réalité, inquiet de se voir poussé
à satisfaire ses envies qui lui demandaient toujours plus, et ne satisfaisaient
que très courtement. Il devait être honnête avec lui-même : il était devenu
dépendant du cannabis ! Comme le fils prodigue, sa soif de liberté l’a
paradoxalement plongé dans l’addiction.
Heureusement leurs deux histoires ne s’arrêtent pas là. Dans la parabole
que Jésus raconte, le fils prodigue analyse sa situation : ce qu’il a fait de sa
vie n’a vraiment aucun sens. Il se rend compte de l’énormité de sa bêtise.
Dans la maison familiale, les serviteurs de son père vivent bien mieux que
lui ! Alors, au lieu de rester à vivoter au milieu des cochons, il se décide à
rentrer. Son plan : supplier son père de l’accepter comme l’un de ses
serviteurs. Après tout, au point où il en est, il n’a plus rien à perdre. Quelle
n’a pas été sa surprise lorsqu’en arrivant près de la maison, son père lui
saute au cou rempli de joie ! Ce père qui a été sali, ridiculisé, trahi, rejeté,
ignoré par son fils, guettait donc son retour ? La scène est étonnante et
émouvante, à peine croyable ! En fait, depuis son départ, le père n’attendait
qu’une chose : le retour de son fils. Son cœur de père s’est brisé lorsqu’il
est parti désirant trouver la liberté ailleurs qu’à la maison. Le père savait
très bien que son fils allait droit dans le mur, mais il a respecté sa décision.
Au fond de lui, il espérait son retour un jour ou l’autre. Et ce jour était
arrivé !
Être aimé
Ce jour aussi est arrivé pour Lucas. Il a commencé petit à petit à se poser
beaucoup de questions sur sa vie. Et puis, il a recommencé à voir plus
souvent Stéphane, son ami d’enfance. Pendant le temps de l’adolescence, ils
s’étaient moins vus. Stéphane n’étant pas un grand fan des soirées arrosées,
il n’était tout simplement pas dans le même délire. Par contre, ils
partageaient en commun la passion du sport. Un jour, Stéphane l’a invité à
un camp de sport chrétien. Lucas a accepté de s’y rendre. Là-bas, on lui a
parlé de Dieu, du Père. En lisant cette histoire du « fils prodigue », très vite
il s’est senti interpellé : il reconnaissait que sa vie ne le menait à rien. Il
s’est reconnu dans ce fils qui voulait rester loin de Dieu. Et quand on lui a
dit que Dieu l’aimait toujours et qu’il l’attendait à bras ouverts depuis bien
longtemps, prêt à l’accueillir, il a fondu en larmes. Il a été bouleversé en
pensant à l’amour de Dieu pour lui. Ce Dieu qui a pris la forme d’un
homme en la personne de Jésus pour venir le chercher dans sa misère.
Quelques années plus tard, Lucas aime toujours autant raconter, à qui
veut bien l’entendre, combien il se sent comblé : Dieu l’aime plus que tout !
Dieu sait, mieux que quiconque, ce qui est bon pour lui ! Il a souvent
l’occasion d’expliquer sa nouvelle vie à ses amis : « Lorsque je vivais
centré sur moi, en essayant de satisfaire tous mes désirs, j’étais au fond de
moi-même toujours plus insatisfait. Ma liberté a commencé dans l’amour de
Dieu, lorsque j’ai compris son amour si grand au point d’être venu sur cette
terre pour me chercher. Dieu me met un cadre mais le cadre de Dieu et ses
recommandations sont toujours motivés par l’amour. L’amour véritable
n’est pas un poids, bien au contraire : il donne la liberté. C’est tellement
dommage que je n’aie pas plus tôt dans ma vie, regardé de près la vie de
Jésus. C’est clair qu’il n’était certes pas un tyran, mais bien celui qui veut
donner la vraie liberté. J’espère que vous aussi le comprendrez un jour ».
Alors ? C’est quoi finalement « être libre » ? L’absence de toute règle, de
tout cadre ? Est-ce que le « fils prodigue », qui a quitté la maison de son
père pour se retrouver parmi les cochons, était véritablement plus libre ?
Es-tu prêt à remettre en question ta vision de la liberté, comme Lucas ? À
revenir comme le fils prodigue dans les bras du père ?
Chapitre deux
DONNEZ-NOUS NOTRE CHANCE !
Employeurs frileux ?
Ce soir, j’ai rendez-vous avec Nasser à Nantes. Nasser est un gars que
j’ai aussi connu à la cité universitaire. Casquette vissée sur la tête, grosse
doudoune, accent marseillais, Nasser n’était pas le genre de gars qui passait
inaperçu. En outre, il avait toujours à la bouche une ou deux insultes
affectueuses. On s’était perdu de vue après l’année passée ensemble à la
cité U. J’étais retourné vivre à Rennes et lui était resté à Nantes. Les deux
villes sont distantes d’environ cent kilomètres. Un jour, alors que j’étais
venu faire un petit tour à Nantes, on s’est retrouvé au hasard d’une rue !
Comme chacun de nous était pressé ce jour-là, nous avons décidé de nous
fixer un autre moment pour prendre le temps d’échanger des nouvelles.
Rien de mieux qu’un petit resto chinois. Entre deux délicieux nems et dans
une odeur de riz cantonnais, notre conversation en arrive rapidement à la
fameuse question : « Qu’est-ce que tu deviens ? »
Mon ami m’explique ses « galères » pour trouver un emploi. Au mieux, il
trouve de temps en temps un contrat à durée déterminée. Mais surtout il
peste contre les entreprises qui exigent toutes des années d’expérience avant
d’embaucher : « Comment veulent-ils qu’on acquière de l’expérience si
personne n’ose nous prendre sans expérience ? Pourquoi ne donnent-ils pas
leur chance aux jeunes ? Ils sont ouf ! » Il agrémente sa réponse de
quelques insultes, que je ne qualifierai pas cette fois-ci d’affectueuses, à
l’encontre de tous ces employeurs frileux. Je comprends bien ce que ressent
Nasser. J’ai moi aussi connu cette période de recherche d’emploi. Ces
journées où l’on fait le tri des offres d’emploi en essayant d’éviter de
répondre à celles qui exigeront probablement une expérience
professionnelle solide. Ces matinées où l’on attend avec impatience le
courrier suite à l’envoi de dizaines de lettres de motivation. Or, la réponse
est inlassablement la même :
Bonjour,
La lettre et le CV que vous nous avez adressés nous sont bien
parvenus. Nous en avons pris connaissance avec intérêt et vous
remercions de votre confiance. Malheureusement, nous sommes au
regret de vous annoncer que nous ne pouvons donner suite à votre
demande. Nous préférons en e et privilégier des candidats ayant une
expérience professionnelle. En vous souhaitant bonne chance dans
vos recherches, nous vous prions de recevoir Monsieur nos sincères
salutations.
C’est sympa le « bonne chance dans vos recherches » à la fin de la lettre.
Mais il paraît presque ironique dans une telle réponse ! Car justement, le
rêve de tout jeune en recherche d’emploi c’est bien de tomber sur un
recruteur qui lui donnera sa chance.
CV impressionnant
Parmi les détracteurs du comportement de Jésus, on trouvait les
pharisiens. Ils étaient des enseignants religieux. Ils se prenaient pour les
garants de la morale. À plusieurs reprises dans les Évangiles, on les voit
critiquer ouvertement Jésus pour son manque de moralité. Selon eux,
fréquenter des personnes de mauvaise vie revenait à se « souiller » soi-
même. Ils ne pouvaient comprendre la vision de Jésus qui était aux
antipodes de la leur. Jésus ne jugeait pas en fonction des apparences. Il ne «
recrutait » pas sur la base de CV impressionnants. Il appelait les personnes
sur la base de son amour inconditionnel. Jésus aimait les personnes pour ce
qu’elles étaient : créées à l’image de Dieu. Et c’est à son contact que les
personnes changeaient. Transformées par son amour inconditionnel. Des
voleurs sont devenus des modèles de justice.
Matthieu en fait partie. Il faisait partie des premiers disciples que Jésus
s’est choisi. Il est par la suite devenu l’auteur du premier Évangile relatant
l’histoire de Jésus et son message. Des millions et des millions de
personnes, de toutes cultures ont été touchées par cet Évangile. Lui
Matthieu, le « collabo », le paria, l’exclu. Mais au final, un individu qui a
accepté de suivre Jésus, en venant tel qu’il était pour être transformé par lui.
Aujourd’hui, Jésus continue d’appeler les hommes et les femmes à lui.
La société colle des étiquettes. Des étiquettes en lien avec la vie passée, la
famille, le diplôme ou l’absence de diplôme, le statut social, l’âge, les
origines ethniques. Ces étiquettes vont souvent nous définir au plus profond
de nous-même : nous devenons à nos yeux les étiquettes qu’on nous a
collées sur la peau. Nous nous sentons inférieurs car nous n’avons pas tel
ou tel diplôme. Nous pensons avoir moins de valeur qu’un autre à cause de
nos échecs successifs. Parfois nous essayons de mettre en avant nos atouts
pour mieux cacher nos faiblesses et nos faillites. C’est d’ailleurs ce qu’on
nous conseille de faire sur notre CV : il faut « savoir se vendre » nous dit-
on. Avec Jésus, nous n’avons rien à vendre. Inutile de nous cacher. Jésus
recrute sans même jeter un coup d’œil sur notre CV ! Nous avons pour lui
une valeur infinie qui n’a rien à voir avec ce que l’on a ou pas accompli
dans la vie. Il saura prendre en compte notre passé, nos blessures, nos
faiblesses pour les transformer en atout. À nous de nous lancer dans
l’aventure avec lui.
Chapitre 3
QUE NOUS RÉSERVE L’AVENIR ?
Génération perdue
Après la Grèce, c’est la nouvelle génération d’actifs espagnols qui fait
parler d’elle : plus de 50 % de chômeurs parmi les moins de 25 ans en
juillet 2012. Les journaux titrent : « Génération perdue ! » Effrayant,
désolant, alarmant ! En Italie aussi les chiffres font peur, la jeunesse est
frappée de plein fouet par cette crise qui n’en finit plus. Mais regarder les
déboires de nos voisins européens ne suffit pas pour se rassurer… Certes, le
nombre de jeunes chômeurs en France n’est pas encore au niveau de
l’Espagne ou de l’Italie, mais notre situation est loin d’être enviable.
L’avenir professionnel des jeunes est incertain. Dans une société où notre
identité est si intimement liée à ce que nous faisons dans la vie, il faut
avouer que « ça fout les boules » de savoir que le spectre du chômage plane
ainsi sur les têtes de toute une génération et de celle qui suivra ! Comme je
l’ai dit, j’y suis passé et pas mal de mes amis aussi. Le chômage est devenu
un sujet presque banal ! Mais ça n’enlève rien à la dureté d’être sans
emploi. À quoi sert de bosser dur à l’école, de réussir à la fac ou en grande
école si ça ne garantit pas un emploi à la clé ? De quoi ne pas être toujours
très serein face à son avenir. L’idée que la jeunesse serait le temps de
l’insouciance devient de plus en plus farfelue !
Et ma retraite ?
Un matin au foyer, je prends le petit-déjeuner dans le self avec Kevin.
Quelques autres jeunes sont là aussi. Encore à moitié endormi, personne
n’est trop bavard à cette heure-là. Les uns boivent tranquillement leur café
ou leur chocolat chaud. Les autres sont plus pressés et passent en coup de
vent devant le comptoir, boivent rapidement un jus d’orange et repartent en
courant pour ne pas louper leur bus. Kevin a du temps ce matin-là et se
lance dans la lecture du journal Ouest-France qui nous est gracieusement
offert chaque jour. Quant à moi je tente d’émerger de ma nuit de sommeil
en touillant mon thé. Entre deux gorgées, il s’exclame tout d’un coup :
— Hé les gars, ça va être trop chaud la retraite ! Je ne sais pas comment
on va s’en sortir !
Son interpellation a réveillé tout le monde. La femme du personnel de
service qui nous sert ce matin-là sourit et lui lance :
— T’as même pas encore commencé à vraiment travailler, t’as à peine 20
ans, et tu te prends déjà la tête avec le calcul de ta retraite. Profite de la vie,
t’as le temps. Ne commence pas à réfléchir comme un vieux !
— Mais bien sûr qu’on doit déjà penser à notre retraite, on sait même pas
si on aura cotisé assez d’années d’ici là !
Prince charmant
On aimerait tant ne pas avoir à penser à l’avenir, être totalement
insouciant, mais est-ce possible ? Dans notre culture, on se sent souvent
obligé d’anticiper et de penser à l’heure, à la journée, à l’année d’après.
L’homme se projette, a des ambitions pour son avenir. Et ceci ne concerne
pas seulement le domaine professionnel. Dominique Reynié, auteur du livre
La jeunesse du monde : enquête planétaire 2011 a constaté que « parmi les
différents aspects de l’existence, le fait de fonder une famille est celui qui
correspond le plus à l’idée que les jeunes se font d’une vie satisfaisante,
après le fait d’être en bonne santé ». Rêver de trouver le prince ou la
princesse charmante, fonder une famille, avoir de beaux enfants en bonne
santé. Le rêve a l’avantage de donner ce que la réalité refuse bien souvent.
Ce n’est un scoop pour personne, et les jeunes ne sont pas naïfs : beaucoup
d’entre eux ne vivront pas cet idéal familial. Vu la vitesse à laquelle se font
et se défont les couples, les certitudes sont rares dans ce domaine.
T’inquiète !
Jérémie s’en est finalement sorti. Il a un jour crié à l’aide et Jésus est
intervenu dans sa vie. Aujourd’hui, c’est en Jésus qu’il se confie pour son
avenir. Jésus désire en effet nous donner la paix quant à notre avenir. C’est
lui qui a prononcé cette phrase que l’on se répète à souhait quand tout va
mal : « A chaque jour suffit sa peine ». Jésus exhortait ses disciples à ne pas
s’inquiéter de leur avenir en leur disant : « D’ailleurs, qui de vous peut, à
force de soucis, prolonger son existence – ne fût-ce que de quelques
minutes » (Matthieu 6 : 27). Ou encore : « Ne vous mettez pas en souci
pour le lendemain ; il vous apportera ses propres soucis – et ses solutions »
(Matthieu 6 : 34). Certes, Jésus n’est pas le seul à nous dire : « T’inquiète
pas, ça va aller ». On entend souvent cette phrase prononcée par nos
proches quand on se fait du souci. C’est une phrase sympa à entendre, mais
elle ne change malheureusement en rien la réalité et ne nous rassure pas
vraiment. Un jour, je sortais dépité d’un partiel en droit international.
J’avais complètement loupé la dissertation d’examen et me disais que
j’allais droit au repêchage. Comme toujours, je retrouve quelques
camarades et nous échangeons nos impressions :
— C’est foutu pour moi, je suis dégoûté, j’ai même pas fini le devoir !
dis-je à un de mes amis de promo.
Particulièrement sympa et rassurant il me répond :
— T’inquiète pas, si t’as un bon plan de devoir, c’est l’essentiel, ça va le
faire tu verras.
Trois semaines plus tard le verdict tombe : j’ai frôlé le zéro pointé… Cela
n’empêche pas que j’ai apprécié la compassion de mon ami à la sortie de
l’exam (elle m’a même beaucoup touché).
Quand mon auto-stoppeur agnostique me dit, en discutant du thème de la
mort : « T’inquiète etc. », c’est une chose. Lorsque Jésus dit : « Ne
t’inquiète pas ! », ses paroles ont une tout autre portée ! En fait, personne
n’est mieux placé que Jésus pour parler de la mort et de l’après-mort ! En
effet, après sa mort sur la croix, trois jours se sont passés, puis il est revenu
à la vie. Avant de mourir, il avait clairement prédit sa résurrection. Au
premier abord, ce message de la résurrection paraît fou, invraisemblable,
absurde. Les premiers disciples eux-mêmes, qui l’avaient côtoyé
quotidiennement, ont mis du temps à y croire. Comme l’un d’entre eux,
Thomas, devenu la personnification de l’incrédulité, et à l’origine de notre
célèbre expression : « Je suis comme Thomas, je veux voir pour croire ». À
de nombreuses reprises, j’ai entendu des moqueries sur la résurrection de
Christ. Ça peut paraître farfelu de croire qu’un mort puisse revivre. Mais
sais-tu que la résurrection de Jésus est l’un des événements les plus
documentés de l’Histoire ? Te rends-tu compte qu’aucun historien n’a
sérieusement été capable de remettre en doute cette réalité ? En fait, la vraie
question c’est : qui est Jésus ? Car si Jésus est Dieu, alors, il est tout à fait
normal qu’il puisse ressusciter. Sa résurrection n’est que la preuve de sa
divinité. Il était plus fort que la mort ! Lui seul peut te rassurer
véritablement face à la mort. Et c’est ce qu’il veut faire. Tu n’as plus à la
craindre. C’est une magnifique nouvelle ! Il promet d’accompagner
quiconque qui se confie en lui à traverser sereinement cette mort, et à le
faire revivre pour l’éternité. Quelle espérance ! Ce serait tellement bête de
passer à côté de cette espérance par incrédulité ou ignorance.
Jésus maîtrise parfaitement l’avenir. Raison de plus de lui faire confiance
pour notre lendemain ! Et après-demain. Il désire nous éclairer dans nos
décisions et nous conseiller. Cela ne signifie pas une vie sans mauvaises
notes aux exams, ni une vie sans chômage, sans larmes ou souffrances.
Jésus a toujours été très clair à ce sujet. Il dit un jour à ses disciples : « Dans
le monde, vous aurez à souffrir bien des afflictions mais prenez courage,
moi, j’ai déjà remporté la victoire sur le monde » (Jean 16 : 33). Il n’a
jamais promis une vie sans difficulté. Mais il a promis qu’il donnerait la
paix à celui qui se confierait en lui. Une paix qui ne dépend pas des
circonstances. Une paix qui dépasse tout ce qu’on peut imaginer. Une paix,
car il remplira l’avenir de sa présence. Nous ne serons plus seuls à
l’affronter, Jésus sera à nos côtés. Veux-tu compter sur Jésus pour ton
avenir ?
Chapitre 4
LA FIÈVRE DU JEUDI SOIR
Soirée slam
Un jeudi soir de mars, je me retrouve avec des amis au café Laverie à
Rennes. Ce soir, c’est soirée slam. L’atmosphère est bon enfant. La
température est chaude du fait du nombre de personnes par mètre carré. Le
café en question propose un concept original : à la fois un café et une
laverie, comme son nom l’indique. Une salle ne contient que des lave-linge.
Les consommateurs déposent leur linge dans les machines, puis vont boire
un coup en attendant. Rien de mieux pour attirer une foule d’étudiants qui
peuvent ainsi joindre l’utile à l’agréable. Qu’ils soient en cité U ou en
appart, les étudiants possèdent rarement une machine à laver. Et c’est
toujours un peu galère quand arrive le moment de laver son linge. On a
toujours l’impression de perdre son temps. Bref, belle trouvaille que ce
concept qui allie café et laverie ! Pour peu qu’on y aille le soir, on a souvent
droit à une soirée en musique. Un jeudi soir par mois, c’est une scène libre
de slam. C’est la deuxième soirée à laquelle nous participons mes amis et
moi. Comme nous avons suivi un atelier d’écriture au foyer de jeunes
travailleurs, vient donc le moment de nous produire en public. Comme
d’habitude, on sirote un verre avant le début officiel de la soirée, en relisant
nos textes. Chacun a un peu le trac, mais la bonne ambiance générale
détend tout le monde.
— Allez, c’est l’heure de commencer ! crie l’animatrice de la soirée dans
le brouhaha ambiant. Que la fête commence ! C’est parti pour un pur
moment de folie !
Un groupe de musiciens nous attend sur scène. Ils joueront une musique
de fond lorsque nous déclamerons nos textes. Chacun défile tour à tour,
sous des tonnerres d’applaudissements au début comme à la fin. Ça donne
l’impression d’être une star, et ce n’est pas désagréable. Les textes sont
d’une grande variété : parfois profonds, parfois surréalistes, ou encore
révolutionnaires. Un slam plein d’humour provoque l’hilarité générale ! Les
jeunes discutent et s’interpellent comme s’ils étaient des amis de toujours.
Comme je dois me lever tôt le lendemain matin, je décide de ne pas
rentrer trop tard. En sortant, je vois de nombreux autres groupes de jeunes
converger vers la rue Saint-Michel. Coin bien connu des étudiants rennais.
Sa particularité : une rue où il n’y a que des bars ! Tous cherchent la même
chose ce soir-là : passer du bon temps entre amis. Dans un café, dans un
appart, dans la rue. L’alcool est de la partie. Les clopes, c’est du délire aussi
! Ils entraîneront hurlements, franches rigolades, blagues en tous genres,
etc., et gueule de bois le lendemain ! Les jeunes veulent s’amuser, faire la
fête, s’évader, envahir ensemble le centre-ville jusqu’au petit matin ! On a
quand même le droit d’oublier le quotidien, de s’éclater, de profiter au max
de l’instant présent, non ? Alors, les discours religieux et moralisateurs,
qu’ils restent le plus loin possible. ! On n’est pas forcément contre la foi,
Jésus, Dieu, le spirituel. Mais on verra ça quand la fièvre du jeudi sera
retombée…
Culture communautaire
Dans les pays aux cultures communautaires, ce souci de solitude, de
manque de relations est moins courant. Un étudiant indien venu poursuivre
sa scolarité en France me confiait récemment : « C’est la première fois de
ma vie que je suis seul. Je n’ai jamais connu cela avant de venir en France !
Notre famille vit dans le même quartier : mes grands-parents, mes oncles et
tantes, mes cousins. Nous vivons tous ensemble ! »
Jésus a vécu lui aussi dans une culture communautaire. Celle du Moyen-
Orient. Les Évangiles démontrent une force de la communauté, de la
famille, des amitiés. Au-delà de la culture, Jésus a montré son attachement
profond à la notion de communauté : il n’a pas choisi un disciple pour
l’accompagner mais bien un groupe de douze. Il est venu offrir son esprit de
communauté, un cercle vivant qui brise toutes les formes de solitude. Siècle
après siècle des communautés de croyants se sont formées un peu partout
dans le monde, fondées sur le projet de leur Maître : bâtir la Communauté
par excellence. Cette communauté se nomme l’Église.
L’interdépendance
Dans notre société, nous vivons, nous grandissons, nous éduquons nos
enfants avec comme objectif l’indépendance. Ne pouvoir compter que sur
soi-même, se débrouiller tout seul est parfois un idéal dans nos esprits.
Cependant, à force de glorifier l’autonomie, on en vient à ne plus avoir
besoin d’adresser la parole aux personnes autour de soi. Un jour dans un
bus, nous nous mettons à discuter avec un passager assis à côté de moi. Père
de famille, il me raconte l’évolution de son quartier :
— Vous savez, autrefois entre voisins, nous avions de véritables
relations. Lorsque je n’avais plus de sel chez moi, j’allais sonner chez le
voisin. Nous vivions ainsi et c’était vraiment sympa ! Aujourd’hui, c’est
fini, chacun pour soi. Il ne me viendrait même plus à l’idée d’aller
demander un service à un voisin. Chacun bâtit son confort et nous n’avons
plus besoin les uns des autres.
On en arrive même à pouvoir ne plus avoir besoin de parler face à face
avec les autres. Imaginons une personne travaillant depuis son ordinateur
chez elle, faisant les courses depuis son ordinateur, ayant des amis depuis
son ordinateur, cherchant l’âme sœur depuis son ordinateur… Caricature ou
réalité ? L’interdépendance, c’est au contraire exprimer son besoin des
autres, c’est aussi reconnaître que nous ne sommes pas des supermen ou des
superwomen. C’est enfin permettre à l’autre de se sentir utile, d’être
valorisé. Jésus a montré la voie de l’interdépendance à ses disciples de la
plus belle des manières. Jésus est l’incarnation de Dieu sur terre. Il est ainsi
venu du ciel sur cette terre afin de démontrer qui était Dieu. Ainsi, il
possédait les attributs de toute-puissance, sa richesse était infinie. Il aurait
pu venir sur cette terre accompagné d’une armée de soldats, venir habiter
dans le palais le plus luxueux possible et ne dépendre que de lui-même. À
l’inverse, il est venu sous la forme d’un bébé. Quoi de plus dépendant des
autres qu’un nourrisson ? De surcroît, il a choisi de naître dans une famille
de paysans pauvres. Et ce n’est pas tout. En grandissant, il a constamment
vécu dans une interdépendance avec ses proches. Sa condition matérielle
était précaire, de nombreuses personnes lui ont offert l’hospitalité. Il faut
savoir que dans la culture du Moyen-Orient, une personne est davantage
honorée lorsque l’on vient chez elle que lorsqu’elle est invitée chez vous.
Aller chez quelqu’un signifie que cette personne est importante pour nous et
cela la valorise. Jésus désire ainsi que ceux qui se réclament de son nom
vivent des relations interdépendantes.
J’ai faim !
« Naître adulte c’est nourrir sa famille avant d’apprendre à lire ». Oxmo
Puccino tape dans le mille avec sa chanson « Naître adulte ». C’est vrai que
selon l’endroit où l’on naît, les perspectives d’avenir diffèrent grandement.
Je suis né à Madagascar, un des pays les plus pauvres de notre planète.
Lorsque j’avais deux ans, mes parents sont venus en France. C’est là que
j’ai grandi. Dans ma maison, nous n’avons jamais manqué de l’eau
courante. J’ai toujours mangé à ma faim. J’ai toujours eu des chaussures à
mes pieds. Je suis toujours allé à l’école sans m’inquiéter des frais de
scolarité… Combien de Malgaches ont grandi avec ces choses qui me
semblent aujourd’hui si banales ?
La première fois que je suis retourné à Madagascar, j’avais quatorze ans.
Nous y étions allés avec ma famille pour les grandes vacances. C’était
génial de faire connaissance avec mes cousins, mes oncles et tantes. J’aime
Madagascar ! C’est une autre vie, un autre rythme, un autre état d’esprit,
une autre notion de la famille. Il y a aussi un côté sombre. Cette injustice
criante à chaque coin de rue. À l’époque, ma famille ne me laissait pas
sortir seul dans la capitale, Tana. En effet, la pauvreté d’une grande partie
de la population rendait les rues peu sûres. D’autant qu’avec mon style
occidental, on me repérait rapidement ! Cependant, un jour on m’a permis
d’aller me promener seul. Un mélange d’excitation et de craintes
m’animait. J’ai marché d’un pas décidé en prenant la direction de chez ma
grand-mère. Arrivé sur une place d’un marché populaire, j’ai senti une main
toucher mes vêtements. Je me suis retourné et me suis retrouvé nez à nez
avec un gosse. Il devait avoir trois ans environ. Il pleurait et m’a
simplement dit : « J’ai faim ». Que faire ? Tant de choses sont passées dans
ma tête. Ma tante m’avait dit de ne pas m’arrêter, de n’adresser la parole à
personne, de ne pas répondre aux mendiants, de vraiment faire gaffe aux
inconnus. J’avais donc la trouille ! Alors, je me suis détourné, j’ai accéléré
le pas et j’ai laissé cet enfant sur place… réprimant ma culpabilité.
Levons un malentendu
Le terme « péché » soulève des incompréhensions, des moqueries, voire
du mépris. Mais de même que Paul, regardons la réalité en face : quelque
chose au fond de moi est tordu : je veux la justice tout en semant de
l’injustice. Le péché est donc d’abord à l’intérieur de moi, tel un corps
étranger, un poison qui ne devrait pas se trouver là. Il se traduit ensuite en
actes mauvais, injustes. « Personne n’est parfait, le tout est de faire du
mieux possible » me diras-tu ? Justement, évoquant le péché, la Bible dans
sa version originale exprime le fait de « manquer la cible ». Quelle cible ?
Celle de la perfection absolue établie par Dieu et mise en évidence par
Jésus. Faire du mieux possible ne suffit pas pour rayer le péché et l’injustice
de notre monde. Autre problème : Dieu dans sa justice parfaite devra aussi
punir et condamner les coupables. Nous méritons donc tous cette
condamnation ! Alors, quelle solution pour toi et moi ?
Bonne question.
La réponse de Jésus
Je pense que Jésus répondrait en proposant d’abord à cet auteur
d’examiner de près sa vie, telle qu’on peut la trouver dans les Évangiles. La
vie de Jésus est en effet parsemée d’injustices, en tous genres :
1. Jésus le réfugié
À deux ans seulement, il était déjà menacé de mort par les autorités de
son pays. Le roi d’alors, Hérode, ne supportait pas d’entendre parler de ce
bébé. Certains parlaient de Jésus comme du futur Rois des rois. La haine et
la jalousie d’Hérode étaient si intenses. Pour être sûr de le tuer, il a ordonné
l’assassinat de tous les bébés de sa ville. Quelle cruauté ! Les rues se sont
remplies de sang innocent, de cris, de larmes, de désespoir. Ses parents ont
fui en toute hâte en Égypte. Sa famille est devenue réfugiée. La vie devait
être si dure ! Arrivés en catastrophe dans un pays étranger, sans repère,
inquiet pour l’avenir. Ils ont laissé famille et amis au pays. Imaginez le
traumatisme… Quelle terrible entrée dans la vie !
Et maintenant ? En pratique ?
1. Appelé à une vie de justice
Lorsque vous entrez dans le monde de Jésus, lui-même vous donne la
force de vous engager à semer la justice ici-bas. Pour les croyants,
l’exemple suprême est Jésus. Il est le modèle de justice. Il a toujours
dénoncé l’injustice et jamais exploité qui que ce soit. Ce regard sur le
monde, et cette capacité incroyable de faire le bien malgré un monde
injuste, voilà son projet de vie pour toi. L’appellation de chrétien était au
début de l’histoire de l’Église un surnom méprisant : on se moquait des
personnes qui se conduisaient comme des « petits Christ ». Or, c’est
effectivement cela. Le vrai chrétien, celui qui a accepté que le Christ en
croix crucifie sa vie égoïste ; celui qui a accepté d’échanger sa vie contre la
vie juste de Jésus. Il a désormais la capacité de répondre à son appel, à son
projet incroyable : mener une vie intègre et juste devant son Dieu et devant
les hommes. Il le fait non pas pour mériter quoi que ce soit, mais parce que
désormais, il n’est plus seul à diriger sa barque : le Fils de Dieu, qui a
éprouvé l’injustice dans sa vie, agit dans son cœur. Il n’est donc pas
étonnant que tant d’œuvres sociales aient été créées par des chrétiens. Bien
qu’imparfaits, leurs fondateurs valorisaient leur relation personnelle avec
leur Sauveur et désiraient plaire à leur Seigneur qui leur avait demandé «
d’aimer leur prochain comme eux-mêmes ».
Globe-trotteuse
Globe-trotteuse. Personne ne renierait ce qualificatif à Fidji : juste après
son mariage l’an dernier, elle a pris un congé d’un an avec son mari et ils
ont visité dix pays : Inde, Népal, Thaïlande, Vietnam, Cambodge, Laos,
Malaisie, Singapour, Indonésie, Philippines. Ces nouveaux pays
s’ajouteront à d’autres sur la liste des pays qu’elle a visités, tel le Liban, les
États-Unis, le Tchad et l’Espagne. Tout cela à vingt-deux ans ! Sortir de son
confort, prendre du recul sur sa propre culture la motivent lorsqu’elle
voyage. Mais elle désire aussi rencontrer d’autres chrétiens afin de voir
comment ils vivent l’évangile dans leur contexte. Pourtant, quelques années
auparavant, personne n’aurait parié que ce serait l’une de ses principales
motivations de voyage.
Question décisive
Semaine après semaine, j’ai poursuivi l’étude de la Bible. Je réfléchissais
à ce que je lisais, car je ne voulais pas « gober » n’importe quoi sous le
coup de l’émotion. Mais, en avançant dans son étude, j’ai compris que Jésus
était réellement celui qu’il prétend être dans la Bible : Dieu incarné. À ce
moment-là, je me suis posé la question : Est-ce que ça vaut le coup de
croire en Jésus et de placer ma foi en lui ? J’avais des projets. À dix-sept
ans, j’avais tout ce que je désirais dans la vie : des parents qui m’aimaient et
qui m’offraient un train de vie confortable. Mon niveau scolaire était
excellent. J’étais dans un super lycée, avec une bande de potes trop cool ! Je
vivais une belle aventure amoureuse avec mon copain.
La question me hantait, je n’arrivais pas à faire le pas. Mais quelques
semaines plus tard, je suis tombée malade. Clouée au lit pendant deux mois,
je me suis rendu compte à quel point la vie est éphémère. Sur un coup du
sort, tout peut s’écrouler comme un château de cartes.
Alors, j’ai décidé de dire Oui à Jésus. De lui faire confiance pour ma vie.
***
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Moi aussi je
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ma lucidité ou de refuser de voir la réalité en face ! Mais après tout : croire en quoi, croire en qui ? Et
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