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ÉTUDES TECHNIQUES D’AMENEGEMENT DU BAS-FOND DE

DIANIKORO DANS LA COMMUNE RURALE DE SIRAKOROLA, REGION


DE KOULIKORO

RAPPORT SOCIO-ECONOMIQUE

1
Mars 2020

SIGLES ET ABBREVIATIONS

CAMIDE Centre d’Appui la Microfinance et au Développement


CSCOM  Centre de Santé Communautaire
CS Réf  Centre de Santé de Référence
OHVN Office de la Haute Vallée du Niger
PDESC  Programme de Développement Economique Social et Culturel
RGPH  Recensement Général de la Population et de l’Habitat
UPA  Unité de Production Agricole

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Table des matières

SIGLES ET ABBREVIATIONS........................................................................................2
I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE.................................................5
II. OBJECTIF DE L’INTERVENTION....................................................................6
III. METHODOLOGIE...............................................................................................6
IV. GENERALITES SUR LA ZONE D’ETUDES....................................................8
4.1. Historique et Situation géographique.......................................................................8
4.2. Population................................................................................................................8
IV. CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES DU MILIEU..................8
4.1. Relief:.......................................................................................................................8
4.2. Climat :.....................................................................................................................9
4.3. Hydrographie...........................................................................................................9
4.4 Description des systèmes de production..................................................................9
V. PRESENTATATION DE DIANIKORO.............................................................9
5.1 Historique et localisation..........................................................................................9
5.2 Caractéristiques sociodémographiques...................................................................10
5.2.3. Organisation communautaire..................................................................................11
5.2.3.1 Aspects fonciers....................................................................................................11
5.2.3.2 Infrastructures et équipements..............................................................................12
5.2.3.3. Moyen de transport..............................................................................................12
5.2.3.4 Potentialité hydraulique........................................................................................13
5.2.4. Activités économiques............................................................................................13
5.2.4.1 Agriculture............................................................................................................13
5.2.4.2 La Production animale..........................................................................................13
5.2.4.5. Marchés fréquentés............................................................................................14
5.2.4.6. Réalisation de l’ouvrage......................................................................................14
5.2.4.7 Contribution des bénéficiaires..............................................................................14
5.2.4.8. Disponibilité des matériaux.................................................................................14
5.2.4.9. L’entretien des aménagements.............................................................................15
5.2.4.10 L’équité dans la distribution des terres aménagées.............................................15
5.2.4.11 Les atouts et contraintes......................................................................................15
5.2.4.12 Impact social et économique de l’aménagement................................................15
Liste des tableaux

1
Tableau N°1 : Types de culture pratiquées sur le site..................................................10
Tableau N°3 : Infrastructures.......................................................................................12
Tableau N°4 : Les superficies, les rendements, le prix et le nombre d’UPA dans le site
.......................................................................................................................................13
Tableau N°5 : Effectif des cheptels dans le village en 2020.......................................13
Tableau N°6 : Marchés fréquentés...............................................................................14
Tableau N°7 : Superficie du site à aménager...............................................................14
Tableau N°16 : Disponibilité des matériaux dans le village........................................14
Tableau N°17 : Cultures de saison..............................................................................17
Tableau N°18 : Cultures de contre saison...................................................................17
Tableau N°19 : Cultures de saison..............................................................................17
Tableau N°20 : Cultures de contre saison...................................................................17
Tableau N°21 : Exploitation avant l’aménagement du projet.....................................17
Tableau N°22 : Exploitation avec l’aménagement du projet.......................................17

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I. CONTEXTE ET JUSTIFICATION DE L’ETUDE

La Coopération Financière Allemande appui la République du Mali en vue de la mise en


œuvre du Programme National d’Irrigation de Proximité dans les régions de Gao et Ménaka
(IPRO Gao I/II) à travers la convention séparée aux Contrats de Financement N° 2016-68565/
1 2017-67656 en date du 29 juin 2017 et du 20 juin 2018.
L’objectif global du Projet est de contribuer au développement de l’agriculture durable et
rentable ainsi qu’au renforcement de la sécurité alimentaire, au profit de la stabilité
économique et sociale dans le Nord du Mali. Plus spécifiquement, le Projet vise à améliorer
l’exploitation du potentiel économique de la petite irrigation à travers la réalisation
d’aménagements hydro-agricoles et leur mise en valeur, ainsi que la réalisation des
infrastructures complémentaires destinées aux activités de maraichage, de pisciculture,
d’élevage, de commercialisation et de transformation des produits.
Les domaines d’intervention en termes d’investissement sont :
 Aménagements hydro-agricoles : périmètre irrigués, périmètres maraichers, marres
de subvention ;
 Aménagements pastoraux : marres pastorales, seuils d’épandage y compris les
ouvrages de rétention d’eau dans les oueds et oasis et de protection des berges,
régénération des bourgoutières ;
 Aménagements piscicoles : aménagement des marres, infrastructures de conservation
et de transformation ;
 Infrastructures complémentaires : marché à bétail, parcs de vaccination, aires
d’abattage, magasins de stockage, etc.
Le principe d’intervention en matière d’aménagements hydro-agricoles est fondé sur une
participation effective des bénéficiaires à la conception et à l’exécution des travaux
d’aménagement. La conception des aménagements doit être : i) – simple avec un système
d’exploitation maitrisable de façon autonome par les bénéficiaires et ii) – conçu sur le
principe d’une gestion rationnelle et durable des ressources en eau et en sol.
La présente étude est structurée de la sorte : la section 2 donne les objectifs de l’étude, la
section 3 présente la méthodologie appliquée dans le cadre de l’étude, la section 4 donne un
aperçu de la Généralité sur la zone d’étude, la section 5 montre les caractéristiques
sociodémographiques de la zone d’étude, la section 6 présente les villages des sites des
périmètres et dernière la section présente les grandes conclusions.

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II. OBJECTIF DE L’INTERVENTION

2.1 Objectif Général.

Cette étude a pour objet l’exécution d’études techniques d’aménagement du Bas-fond dans le
village de Dianikoro dans la commune rurale Sirakorola, région de Koulikoro. Elle vise à
faire un diagnostic participatif de la situation actuelle d’aménagement, des options
préliminaires et de mise en valeur site.

2.2 Objectifs spécifiques


L’objectif spécifique de cette intervention est de présenter la situation socio-économique
avant aménagement du village, et une analyse économique et financière des résultats issus de
la mise en valeur de l’aménagement. Il s’agit plus particulièrement de :

 la structuration sociale (organisations sociales, rapports entre groupes ethniques…) ;


 les effets que peuvent avoir la réalisation de l’ouvrage sur la fixation des jeunes (flux
migratoires) ;
 l’impact sur le revenu des femmes et des jeunes ;
 le mode de gestion des terres ;
 la situation foncière du site ;
 les conflits latents, le cas échéant ;
 la rentabilité de l’investissement appuyée par les analyses économique et financière
(détermination du TRI et des VA engendrées) ;
 la participation villageoise pendant les phases d’extraction de matériaux et de
réalisation des travaux
III. METHODOLOGIE 

Dans le cadre de la réalisation de la présente étude socioéconomique, trois phases principales


ont constitué la méthodologie. Il s’agit de :

 La phase préparatoire au bureau

 Cette étape a commencé par la rencontre entre le bureau d’étude et le consultant, pour avoir la
même compréhension des termes de références, pour mieux orienter l’étude, et partager tout
autre document pouvant permettre le bon déroulement de l’étude.

 Des visites de terrain avec les autorités administratives et coutumières. L’équipe en charge de
l’étude a rencontré des conseillers de la commune de Sirakorola et quelques notabilités des

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villages. Ces rencontres ont été l’occasion de partager les informations sur les activités à venir
et surtout d’avoir leur assentiment pour leur participation effective. Au cours de cette phase
nous avons procédé à la collecte des données secondaires auprès des services techniques
locaux de l’administration (Mairie, santé, éducation, etc.) et des services régionaux de
Koulikoro (Direction Régionale de l’Agriculture, Secteur de l’Agriculture).

 La phase terrain : Enquêtes


Cette phase s’est déroulée en deux étapes :
 L’entretien individuel : il a consisté à administrer un questionnaire auprès d’un nombre de
producteurs dans le village choisi suivant leur disponibilité. L’outil d’enquête était préparé au
préalable et portait sur des variables susceptibles de renseigner sur les activités économiques
des populations et leur niveau de vie. Le questionnaire a été soumis à une vingtaine de
producteurs/productrices par village. Cet exercice va nous permettre d’avoir les informations
sur les parcelles et les exploitations individuelles.
D’autres entretiens informels avec les leaders d’opinion et responsable du village ont été
organisés également en vue de compléter les informations reçues.

 Le focus groupe : exercice réalisé avec comme objectif d’avoir l’avis des différents groupes
socioprofessionnels notamment celui des femmes et des jeunes. Le premier grand groupe
rencontré a été les hommes. A ce niveau nous avons parcouru toutes les questions majeures
jusqu’aux propositions de solutions. Il en a été également de même avec les femmes. La
spécificité avec elle a porté sur leur implication dans la vie du village et spécifiquement leur
participation dans la gestion et la mise en œuvre du Barrage.

 La phase de traitement, d’analyse et de rédaction du rapport.

Il a été question à ce niveau du traitement des deux types de questionnaires que nous avons
administrés durant l’étude (Questionnaire individuel et collectif). Les logiciels, SPSS, Stata et
Excel ont été utilisés pour le traitement des variables.

Les documents collectés auprès des services techniques ont fait l’objet d’analyse.

L’exploitation des questionnaires et des données secondaires collectées sur le terrain, le


traitement, l’analyse et la synthèse des données ont permis d’aboutir au présent rapport.

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IV. GENERALITES SUR LA ZONE D’ETUDES

4.1. Historique et Situation géographique

L’histoire de la Commune de Sirakorola est intimement liée à celle du village de Sirakorola,


le chef-lieu de la Collectivité qui fut créé en 1799 par un chasseur du nom de Monzon Traoré,
venu de Couinzéna, village situé dans le Cercle de Kolokani.

A l’origine, Sirakorola serait un hameau situé à côté d’un Baobab en bambara « SIRA » qui
signifie baobab, d’où le nom de Sirakorola. Ce hameau fut érigé en village pendant la période
coloniale.

La circonscription fut érigée par la suite en Commune rurale par la loi N°96-059 du 04
Novembre 1996, portant création des Communes avec un Conseil élu à sa tête son premier
maire du nom de Mamadou N’Tji Traoré.

Située à 55 km de Koulikoro, la capitale régionale et à 30 Km de Banamba et à cheval sur


l’axe qui relie les deux (2) villes, la Commune rurale de Sirakorola créée par la loi N°96-059
du 04 Novembre 1996 couvre une superficie de 987 km2. Elle est limitée au Nord par les
Communes de Banamba, Benkadi et Dugu Wolovila ; au Sud par les Communes de Koula,
Doumba à l’Est par les Communes de Tougouni et de Meguetan, à l’Ouest par les Communes
de Massantola et de Nonko Cercle de Kolokani,

4.2. Population

La Commune de Sirakorola a une population de 46 764 habitants environs dont 23 436


hommes et 23 327 femmes en 2017.
Les religions pratiquées dans la commune sont : L’islam, le christianisme et l’animisme ce
pendant l’islam demeure la religion dominante.

IV. CARACTERISTIQUES SOCIO-DEMOGRAPHIQUES DU MILIEU

4.1. Relief et végétation

La végétation est entièrement dans une zone soudanienne dominée par la savane herbeuse
Avec ses steppes qui dominent le reste de la végétation, la Commune est favorable à
l’agriculture. On cultive principalement le petit mil et le sorgho. Comme culture industrielle il
faut citer l’arachide, le sésame et surtout le coton.

Comme relief on y trouve le terminus du mont mandingue.

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4.2. Climat :

Le climat est tropical de type soudano-sahélien avec une saison des pluies de juin à octobre et
une saison sèche (froide et chaude) de Novembre à Mai. La pluviométrie est favorable à
l’agriculture.

4.3. Hydrographie

La Commune rurale de Sirakorola est arrosée par plusieurs rivières, marigots, et mares dont
(le Dlani) qui est la principale source d’abreuvement des animaux. Les infrastructures
hydrauliques demeurent encore insuffisantes malgré l’existence de quelques forages, de puits
à grand diamètre et de borne fontaine dans la commune.

4.4 Description des systèmes de production

Le système de production dans la commune, de type extensif, est basé principalement sur
l’association agriculture et élevage. Les exploitations agricoles sont de petite taille (0,25ha à
1ha) et sont très peu équipées. La traction animale est très dominante et la commune dispose
peu de tracteurs motorisés. Les principales cultures de la commune sont le mil, le sorgho,le
maïs, le Fonio, l’arachide, le Coton, le Sésame, l’oseille de Guinée et le Sisal. Il faut noter
que depuis quelques années, la culture du Sésame et du Dabléni a connu un épanouissement.
Le développement de ces cultures dans le paysage culturel a été soutenu par l’action des
différents projets américains et par l’OHVN.
En période de contre-saison, les cultures maraichères comme l’oignon, le choux, la tomate, la
tabac, l’aubergine, etc. existent et sont généralement faites par les femmes.
Il faut signaler alors que les deux types de système de production cohabitent. Les espèces
élevées sont : les bovins, les ovins/caprins, les camelins, les équins, les asins, les porcins et la
volaille. Il est associé à l’agriculture dans plusieurs exploitations dans la commune. L’élevage
reste extensif .

V. PRESENTATATION DE DIANIKORO

5.1 Historique et localisation

Le village de Dianikoro a été créé aux environs de 1800. Il est situé à 7 km de Sirakorola,
chef-lieu de la commune et limité par sept villages qui sont: Bèlènico à l’Est, Mankorobougou
et Kokèni à l’Ouest, Zanbatoucoro et Djéni au Sud, et banzaro et N’Daakoumata au Nord. Le
village, sous l’administration de la commune rurale de Sirakorola est placé sous l’autorité de
Zan Coulibaly actuel chef de village et est assisté par quelques conseillers.

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5.2 Caractéristiques sociodémographiques

 Population
Le village de Dianikoro compte environ 700 habitants dont  400 femmes réparties parmi 19
ménages. Sa population est composée principalement de Bambara. L’animisme est la religion
dominante avec environ 40% de. La figure1 donne un aperçu sur la part des ethnies présentes
dans le village.
A Dianikoro, il est interdit à un non membre de se rendre au site sacré. La période des
sacrifices est le début d’hivernage.

Figure 1: Proportion des ethnies dans le village de Dianikoro en Mars 2020

 Principales activités
L’agriculture est la principale activité dans les villages et cohabite avec l’élevage. Le petit
commerce des produits maraichers y est pratiqué par les femmes. L’élevage des porcs devient
une activité génératrice de revenus pour les femmes de Dianikoro.

 Occupation des terres sur le site


Le site du village de Dianikoro est occupé à 70% par la culture du mil et 30% par la
riziculture.
Tableau N°1 : Types de culture pratiquées sur le site
Spéculations cultivées Part de la culture en termes d’occupation de l’espace
Riz 30%
Mil 70%
Source : enquête Mars 2020

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 Santé et assainissement
 Santé
Le village de Dianikoro ne dispose pas de centre de santé. La population fréquente
généralement le Centre de Santé Communautaire (CSCOM) de Kokêni et Bélènico situé à
2km du village. Les cas graves sont référés au CSRef de Koulikoro. Les moyens de transport
communément utilisés sont la charrette et la moto.
Les principales maladies rencontrées sont:
- Le paludisme ;
- Les maladies diarrhéiques ;
- La fièvre ;
- Anémie
 Assainissement
Le village est dépourvu de système d’évacuation des eaux usées. Les ménages disposent de
latrines. La défécation à l’air libre n’est courante dans ces villages.

 Education
Le village de Dianikoro ne dispose pas d’un établissement scolaire. Les enfants fréquentent
les écoles de Kokèni et Bélénico à 2km du village.
 Migration de la population
En raison de manque de moyen et d’inactivité en période de contre-saison, Une bonne partie
des bras valides du village migrent vers les sites d’orpaillages (kayes). Cette migration
survient généralement après les récoltes et dure 6 mois pour les courts séjours. Ces jeunes
partent à la recherche de revenu supplémentaire pour leur bien-être social et on estime ce
départ à 60% de la population active juvénile du village.

5.2.3. Organisation communautaire


Le village compte quelques associations et coopératives villageoises. En plus de ceux-ci, il
existe des groupements de femmes pour leur tontine et le petit commerce.

5.2.3.1 Aspects fonciers


Le village semble être épargné des conflits fonciers jusque-là. L’acquisition des terres dans la
zone est conditionnée à une demande au niveau du chef de village. Après consultation du
conseil de village, une parcelle à usage agricole est attribuée aux demandeurs. Le site réservé
pour le barrage reste la propriété de certaines personnes du village. Les femmes ont leur
propre exploitation dans le site.

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5.2.3.2 Infrastructures et équipements 
 Les infrastructures
Tableau N°3 : Infrastructures
Infrastructures Nombre Etat Actuel Date de création
Puits Cimenté 2 Fonctionnel 2007
Fonctionnel
Source : Enquête Mars 2020

 Les équipements
La culture attelée est pratiquée dans le village, cependant, la houe (daba) reste fortement
utilisée. Les producteurs du village disposent de quelques charrues, charrettes (pour âne et
cheval), des bœufs de labour. La Figure suivante donne la situation des équipements dans le
village.
Figure 2: Situation des équipements à Dianikoro

5.2.3.3. Moyen de transport


Les charrettes, les motos, les gros porteurs et les transports en commun sont les moyens de
locomotion aux services des villageois pour aller et revenir à Sirakorola et Koulikoro. La
majorité des producteurs disposent de motos pour relier les différentes localités avoisinant le
village.

5.2.3.4 Potentialité hydraulique


La population du village utilise généralement l’eau de puits pour le linge, la lessive et pour
l’eau de boisson. Il existe aussi deux marigots temporaires.

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5.2.4. Activités économiques
La population du village s’adonne à la production du mil et du riz qui sont les activités
dominantes. La production animale est aussi importante. L’embouche et l’élevage des porcs
deviennent de plus en plus dominant. L’agriculture, l’élevage et le petit commerce constituent
les sources de revenus. Les jeunes pratiquent l’exode rural saisonnier qui leur permet de se
faire un peu d’argents et aussi de s’ouvrir au monde.

Le système de micro-crédit n’existe pas, le village ne dispose pas de caisse de crédits.


Cependant, des systèmes de crédits informels entre villageois pour l’accès aux intrants et le
petit commerce, des tontines de femmes existent dans le village.

5.2.4.1 Agriculture
L’agriculture constitue l’activité qui occupe la majorité de la population du village. Elle joue
un rôle important dans la stabilité économique du village. Le mil et le sorgho demeurent les
principales cultures et constituent l’essentiel de la base de la sécurité alimentaire. Par ailleurs,
la production des cultures maraichères procure des revenus aux femmes surtout en période
sèche.

Tableau N°4 : Les superficies, les rendements, le prix et le nombre d’UPA dans le site
Nombre UPA Spéculations Superficie Rendement Prix unitaire/Kg
Riz 27
400
Mil 63
Source : Enquête Mars 2020

5.2.4.2 La Production animale 


L’élevage des gros et petits ruminants est également une activité très importante. Les espèces
élevées sont : les bovins, les ovins/caprins, les asins, les porcins et la volaille. Il est associé à
l’agriculture dans plusieurs exploitations dans les villages.

Tableau N°5 : Effectif des cheptels dans le village en 2020

Effectif du cheptel
Bovins Ovins Caprins Asins Porcins Volailles
135 100 125 20 60 85
Source : Enquête Mars 2020
 Contraintes de production
Les contraintes enregistrées se résument en :
 La dégradation du régime pluviométrique ;
 La dégradation du régime hydrologique ;

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 La divagation des animaux ;
 Manque d’engrais ;
 L’appauvrissement des terres.

5.2.4.5. Marchés fréquentés 


Le village ne dispose de marché. Le principal marché fréquenté par la population du village
est celui du chef-lieu de la commune de Sirakorola. Ce marché est hebdomadaire et se tient
tous chaque jeudi. Le transport est assuré par les motos et les charrettes à 250 FCFA/personne
et 500 FCFA/sac de 100kg.

Le village n’est pas accessible aux gros porteurs et aux voitures de juillet à septembre.

Tableau N°6 : Marchés fréquentés


Ordre Lieu des marchés Fréquence du marché Distance en Km Spécialisation
1 Sirakorola Hebdomadaire 7km Tous produits
Source : Enquête Mars 2020

5.2.4.6. Réalisation de l’ouvrage


Tableau N°7 : Superficie du site à aménager
SITE Unité Superficie brute Superficie Nette
Sirakorola ha

5.2.4.7 Contribution des bénéficiaires


 En phase d’extraction de matériaux
Les villageois ont accepté de servir de la main d’œuvre pour les activités de construction de
l’ouvrage.
 En phase de réalisation des travaux
Le village mettra à la disposition de l’entreprise pour la réalisation du Site de la main
d’œuvres jusqu’à la fin des travaux et sans contrepartie.

5.2.4.8. Disponibilité des matériaux


Tableau N°16 : Disponibilité des matériaux dans le village
Matériaux Disponibilité Lieux Distance Accessibilité
Eau Oui Périmètre Sur le site Bon
Sable Oui Dans le village 1,5 km Bon
Pierres Oui Dans le village A définir Difficile
Gravier Oui Dans le village A définir Difficile
Source : Investigation sur le terrain

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5.2.4.9. L’entretien des aménagements 

Un comité sera mis en place sera pour la gestion et l’entretien de l’ouvrage. Le village
sollicite l’accompagnement des partenaires pour la formation en Alphabétisation, en gestion
d’entreprise agricole et en parcellement du périmètre.  

5.2.4.10 L’équité dans la distribution des terres aménagées


Bien que des efforts soient faits par le Mali pour rehausser le taux d’accès à la terre en
général, il reste encore faible en ce qui concerne les femmes, surtout en milieu malinké.
Le projet, prenant en compte, la Loi d’Orientation Agricole et la Politique Nationale du genre
du Mali, va s’employer à renforcer la prise en compte des femmes et des jeunes dans la
répartition des parcelles aménagées (au moins 30%).

5.2.4.11 Les atouts et contraintes


 Les atouts
Les atouts au niveau agricole s’articulent autour de la disponibilité en ressource en eau, en
terre cultivable, l’existence d’un service d’encadrement technique et surtout la volonté de la
population à s’investir dans la riziculture et les cultures maraichères.
 Les contraintes :
Les contraintes sont entre autres :
- Manque d’organisation des producteurs ;
- Bradage de la production agricole ;
- accès difficile aux marchés ;
- le manque d’équipement agricole ;
- la difficulté d’accès au crédit agricole.

5.2.4.12 Impact social et économique de l’aménagement 


 Au plan sociologique 
Les Habitants de Dianikoro cohabitent ensemble dans une entente cordiale. La religion
musulmane unie tout le village. La société est constituée de différentes classes d’âges (Carré)
qui sont responsables du suivi des activités et gardiennes des uses et coutumes. Cette situation
est de nature à diminuer tous les genres de conflits qui peuvent survenir entre différentes
familles.

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La construction de cet ouvrage va contribuer sans nul doute à créer un cadre de concertation
au sein du village. Cadre qui prendra en compte le genre (homme, femme, jeune et personne
âgée).
La distribution des parcelles sera réalisée en tenant compte du genre (prise en compte des
femmes et des jeunes) selon le représentant du chef de village et ses conseillers.
Les agriculteurs sont regroupés en association, cependant ces groupements et coopératives de
producteurs doivent être redynamisés et réorganisés pour une meilleure gestion du barrage.

 Au plan économique
L’aménagement donnera une nouvelle dynamique au village. Il permettra d’introduire la
double culture dans le basfond et entrainera, sans nul doute, la diminution de l’exode rurale.
L’introduction de cette double culture en saison et contre saison avec la retenue de l’eau va
beaucoup augmenter la production et améliorer les revenus des ménages. La riziculture et la
culture maraichère (voir tableaux 12 et 13) dans le basfond seront pratiquées. Les cultures
maraichères contribuent à la sécurité alimentaire et nutritionnelle et joue un important rôle
économique pour les producteurs. D’abord elles permettront d’occuper les producteurs en
milieu rural en période de contre-saison en leur offrant des possibilités de générer des
ressources substantielles. Les revenus issus de cette activité vont contribuer à l’amélioration
de niveau de vie des producteurs, ainsi, faire face aux dépenses agricoles des ménages ruraux,
aux dépenses de santé et frais de scolarité des enfants. Outre la génération de revenus, une
partie de la production maraichère est autoconsommée par les ménages en complément de la
provision céréalière.

Il faut signaler également que le barrage va permettre de maintenir de l’eau dans les puits
grâce à la nappe phréatique. Cela va amoindrir les tâches domestiques des femmes qui
consacrent l’essentiel de leur temps pour la recherche de l’eau.

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 Répartition spatiale des cultures avant l’aménagement
Tableau N°17 : Cultures de saison
Cultures Superficie Rendement
Riz 38 5 500

 Répartition spatiale des cultures avec l’aménagement


Tableau N°19 : Cultures de saison
Cultures Superficie Rendement
Riz 10,5 5 600

Tableau N°20 : Cultures de contre saison

Cultures Superficie Rendement


Riz 10,5 5 600

 Compte d’exploitation.
o Avant l’aménagement du périmètre :
Tableau N°21 : Exploitation avant l’aménagement du projet

Résultat
Rubrique Revenus (FCFA) Total revenus bruts Charge (Fcfa)
d'exploitation

Riz 2 116 500 2 400 000 283 500 2 116 500

o Avec l’aménagement du périmètre :


Tableau N°22 : Exploitation avec l’aménagement du projet

Résultat
Rubrique Revenus (FCFA) Total revenus bruts Charge (Fcfa)
d'exploitation

Riz 1 990 500 1 990 500 283 500 195 000

ANNEXE
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Liste des personnes rencontrées.

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