Chapitre 4
Les mortiers
1- Introduction
Une construction est généralement réalisée par l’assemblage d’un certain nombre d’éléments
(blocs de béton, briques, éléments en béton préfabriqué, revêtements, etc.), il est donc
indispensable de réunir entre ces différents éléments au moyen d’un mortier de ciment ou
d’autre liant ayant pour but de :
2- Composition
Le mortier est obtenu par le mélange d’un liant (chaux ou ciment), de sable, d’eau et
éventuellement d’additions. A la différence des bétons, les mortiers ne contiennent pas de
graviers.
Les mortiers peuvent être très différents les uns des autres selon la nature et les pourcentages
des constituants, le malaxage, la mise en œuvre et la crue. Des compositions multiples de
mortier peuvent être obtenues en jouant sur les différents paramètres: liant (type et dosage),
adjuvants et ajouts, dosage en eau. En ce qui concerne le liant, tous les ciments et les chaux
sont utilisables; leur choix et le dosage sont fonction de l’ouvrage à réaliser et de son
environnement.
Les mortiers sont donc constitués par des mélanges de :
- Liants,
- Sable,
- Eau,
- Adjuvants.
Selon le rôle que doit assurer le mortier, on utilise soit des chaux soit des ciments. Les
produits utilisés généralement sont : les ciments normalisés gris ou blancs, les chaux
hydrauliques ou les chaux éteintes.
On utilise les sables normalisés ayant une granulométrie étalée pour combler les vides avec
les grains de petite taille et réduire les variations volumiques.
Le volume du sable peut subir une augmentation avec son humidification, ce qui induit
parfois à des erreurs de dosage. C’est pourquoi les dosages en sables se font en masse plutôt
qu’en volume.
Cours de Matériaux de construction 2ème année Licence Travaux Publics
Les sables peuvent être naturels (roulés ou concassés) ou artificiels (sable de laitier, de brique
concassées, d’oxyde de fer…)
Les sables utilisés doivent être propres, et il faudra éviter l’utilisation des sables très fins et les
sables qui manquent de fines. Il en est de même pour les sables de dunes ou de mer qui
peuvent contenir des sels néfastes pour les composants des ciments.
Les adjuvants sont des composants chimiques qui s’ajoutent en faible proportion aux bétons
ou aux mortiers, dans le but d’améliorer leurs caractéristiques. On distingue :
• Les plastifiants (réducteurs d’eau),
• Les entraineurs d’air,
• Les modificateurs de prise (retardateurs ou accélérateurs),
• Les hydrofuges.
On utilise généralement, les poudres fines pouzolaniques (cendres, fumée de silice…), les
fibres de différentes natures (métallique, synthétiques, en verre,…), colorants (naturels ou
synthétiques) et les polymères.
Les mortiers de ciment, très résistants, prennent et durcissent rapidement. De plus un dosage
en ciment suffisant les rend pratiquement imperméables.
Les dosages courants sont de l’ordre de 300 à 400 kg de ciment pour 1 m3 de sable.
Les mortiers de chaux durcissent plus lentement que les mortiers de ciment, surtout lorsque la
chaux est calcique, ces derniers sont plus résistants que les chaux.
Ce sont des mortiers dont le liant est un mélange de ciment et de chaux, en proportions
généralement égale, mais parfois les quantités utilisées dépendent de la destination du mortier
et de la qualité exigée.
Le plus souvent les mortiers sont préparés sur chantier avec du liant et du sable roulé ou
concassé. Le gâchage se fait traditionnellement à la pelle ou à l’aide de bétonnière. Le plus
grand soin doit être apporté à ce type de mortier tant au stockage qu’au mélange des
constituants (type et classe du liant, nature et granulométrie du sable, dosage en eau, nature
des adjuvants). Le choix de ces constituants dépend de la nature et de l’importance de
l’ouvrage à réaliser.
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Ce sont des mortiers fabriqués à partir de constituants secs, bien sélectionnés et conditionnés
en sac. Ces mortiers doivent faire l’objet de contrôles à tous les stades de leur
élaboration, ce qui offre une sécurité pour l’utilisateur .
L’utilisation de ces produits nécessite juste de mettre la quantité d’eau nécessaire et de les
malaxer avant leur mise en œuvre.
4.1. L’ouvrabilité
Cette caractéristique désigne l'aptitude plus ou moins grande d'un mortier en état liquide, à
remplir de façon homogène et sans défauts les vides.
4.2. La prise
C’est le passage d’une consistance pâteuse à un solide. La prise peut être accélérée ou
retardée selon les conditions climatiques de réalisation (humidité, sécheresse,…).
La résistance mécanique des mortiers est une caractéristique importante qui dépend des
constituants utilisés dans la formulation, (la granulométrie du sable, sa propreté, la nature des
liants...). on note que les mortiers à base de ciments sont plus résistants que les mortiers
constitués de chaux.