Ce Chapitre décrit:
o les documents que comprend le contrat de Travaux;
o les procédures pour l’attribution du Contrat de Travaux et les Garanties
de Soumission;
Attribution du Marché
Garantie de Soumission
Discussion générale
Le CDM doit:
vérifier la cohérence entre ces différents documents, de préférence
pendant leur préparation et/ou leur revue avant leur finalisation.
La MEM peut être une publication standard (par ex. le “Civil Engineering
Standard Method of Measurement of the Institution of Civil Engineers” ou
la publication standard propre au pays du Maître de l’Ouvrage) qui spécifie
les principes de mesures et est incorporée (par référence) aux
Préambules du DE. Alternativement la MEM pourrait avoir été
spécialement élaborée pour les Travaux en question. Une MEM pourrait
être omise d’un contrat ne contenant pas plusieurs prix complexes de
travaux, et dans lequel les principes de mesure sont inclus dans les
descriptions des prix du DE.
La MEM devrait clairement préciser que les travaux sont inclus dans les
prix ou catégories de prix du DE. Par exemple, est-ce qu’un prix pour le
déblai de matériau non acceptable comprend le transport et la mise en
dépôt de ce matériau hors chantier dans une décharge approuvée par
l’Ingénieur ? Est-ce que ce matériau devient la propriété du Maître de
l’Ouvrage ou est-ce que l’Entrepreneut peut en disposer à sa guise pour
un éventuel avantage financier ?
Le CDM devrait:
dans le cas ou un Contrat a déjà été signé et dans lequel avec une
double identité la compétence n’est pas définie, chercher
rétroactivement à clarifier la situation avec l’Autorité Contractante et le
bénéficiaire pour formaliser leurs rôles respectifs dans l’exécution du
Contrat.
Le CDM doit:
revoir les dispositions du projet de Contrat de Travaux (eu égard aux
responsabilités et obligations de l’Ingénieur) pour identifier toutes
contradictions avec le Contrat de Service de LB.
informer complètement le Superviseur du Siège et le VP responsable
de l’existence de telles contradictions, et, de ce fait, chercher conseil
sur la manière à adopter pour résoudre ce problème avec le Client.
Et par la suite:
recommander au Maître de l’Ouvrage que de telles contradictions
doivent être supprimées, soit par un avenant au Contrat de Service, ou
en incorporant au Contrat de Travaux les limitations des pouvoirs de
l’Ingénieur.
dans le cas où des contradictions existent entre le Contrat de Service
et le Contrat de Travaux, informer le Client par écrit (avec copie à
l’Agence de Financement) avec ses recommandations pour résoudre
ces contradictions, et un rappel des répercussions contractuelles
potentielles en ne les résolvant pas. Si ces contradictions n’ont pas
été, par la suite, résolues, LB laisserait au moins une trace écrite pour
contrecarrer des réclamations futures potentielles pour négligence.
Par exemple:
- Est-ce que la date limite de déboursement de l’Accord de Crédit expire
avant la date du paiement final dû à l’Entrepreneur selon le Contrat de
Travaux?
Par exemple:
- Est-ce que les exigences de l’Accord de Crédit concernant les
exemptions de taxes dans le Pays (par ex. l’impôt sur le revenu, la
TVA, les droits de douane, les contributions indirectes, etc.) se
retrouvent dans le Contrat de Travaux et sont-elles permises par la Loi
du Pays? Est-ce qu’une telle exemption veut dire une exemption de
paiement ou un droit au remboursement?
- Est-ce que les restrictions éventuelles concernant la citoyenneté du
Personnel de l’Entrepreneur sont reflétées dans le Contrat de
Travaux?
- Y-a-t-il des restrictions de l’Agence de Financement sur l’origine des
matériaux et de l’équipement ? Sont-elles incluses dans le Contrat de
Travaux?
Le CDM devrait:
informer officiellement le Maître de l’Ouvrage de la présence de telles
contradictions et de clauses inadéquates, avec des recommandations
pour leur résolution.
Il est probable que le(s) Contrat(s) de Travaux soient basés sur des
Conditions Générales standard, publiées telles que celles de FIDIC.
Invariablement, le CDM sera requis (de par ses devoirs en vertu du contrat
de Travaux) de prendre des ‘Décisions’ contractuelles, qui requièrent une
interprétation saine du sens et du but des Conditions de Contrat. De telles
Déterminations peuvent être contestées par le Maître de l’Ouvrage ou
l’Entrepreneur, et mener à des arbitrages ou à des procès entre eux.
Une telle définition est clarifiée dans les Conditions FIDIC où il est
précisé que le mot “personne” comprend les “corporations et autres
entités légales”, mais aussi dans les modèles récents de Contrat FIDIC
avec l’ajout des mots “sauf si le contexte le requiert autrement”. Avec ou
sans cet ajout, le mot “contexte” est important. Il est difficile d’imaginer,
sous les anciens modèles de Contrat FIDIC, qu’une décision de l’
“Ingénieur” puisse être prise par une compagnie plutôt que par une
personne. Sous les modèles récents de Contrat FIDIC, dans lesquels il est
prescrit que “l’Ingénieur ne déléguera pas son autorité pour la
détermination de n’importe quelle affaire relevant de la sous-clause 3.5 –
Déterminations”, il est difficile d’imaginer que l’Ingénieur puisse être autre
qu’une personne physique. Etant donné la multitude de déterminations
que l’Ingénieur doit décider sous les modèles récents de Contrat FIDIC,
cela serait impraticable pour l’Ingénieur d’être une personne ne résidant
pas sur le Chantier. Dans les contrats où l’Ingénieur est défini comme
étant une entité (par ex. Louis Berger … …”), la réponse de l’Ingénieur est
de designer une personne physique pour remplir le rôle de l’Ingénieur au
nom de cette entité [voir la Section II-2.1 ‘Désignation de l’Ingénieur’].
(a), (b) et (c) sont appropriés sous les anciens modèles de Contrat FIDIC.
(a) et (c) sont appropriés sous les modèles récents de Contrat FIDIC.
(b) n’est pas approprié sous les modèles récents de Contrat FIDIC si la
personne physique désignée n’est pas résidente sur le Chantier à plein-
temps.
Sauf s’il est spécifiquement stipulé par diverses clauses des Conditions de
Contrat, les documents suivants des Conditions de Contrats ne peuvent
être modifiés sans un “Avenant” formel [voir la Section II-3.18] signé par
les Parties au Contrat (et, si applicable et nécessaire, formellement
endossé par l’Agence de Financement):
o La Convention et l’Annexe à la Soumission
o Les Conditions de Contrat
o Les Spécifications
o Les exigences du Maître de l’Ouvrage (sous un contrat de
conception/réalisation)
o Les prix unitaires et forfaitaires incorporés au Contrat.
Par conséquent, le CDM ne peut pas, par exemple, être d’accord avec
l’Entrepreneur pour modifier les Spécifications techniques des Travaux. Il
peut recommander une telle modification au Maître de l’Ouvrage, mais
toute modification requiert, avant qu’elle ne soit effective, un Accord écrit
signé par les Parties contractantes.