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Marie-Amélie Le Fur : « Encourager tous les enfants en

situation de handicap à oser se lancer dans la pratique


d’un sport »
C’est à la fois une grande sportive, une multi-championne et la représentante de l’une des
plus grandes instances du sport international : Nous avons eu la chance d’échanger avec
Marie-Amélie Le Fur, quadruple championne du monde de para athlétisme, triple championne
paralympique aux Jeux de Londres et de Rio, et présidente du Comité paralympique et sportif
français (CPSF) depuis décembre 2018. Elle nous raconte son parcours et nous fait partager
sa vision du sport au regard du handicap et des grandes échéances à venir.

Pouvez-vous nous dire quelques mots sur votre handicap ?


C’est un handicap que j’ai acquis à l’âge de 15 ans suite à une amputation de la jambe gauche
après un accident de la circulation.
La première chose que j’ai envie de dire sur mon handicap, c’est simplement qu’il a changé
ma vie, c’est évident, mais pas forcément dans des termes aussi négatifs que ce qu’on
pourrait penser vis-à-vis du handicap. Parce qu’il y a eu des moments durs, la notion de
différence est présente, j’ai rencontré des difficultés car porter une prothèse ce n’est pas
facile tous les jours… Mais je suis aussi consciente que ce handicap m’a apporté une richesse,
richesse de l’esprit, richesse dans les rencontres que j’ai pu faire… Cela m’a offert des
opportunités uniques de vivre d’énormes émotions… et c’est tout cela que j’essaie de valoriser
au travers des différentes actions je mène en tant qu’athlète et en tant que présidente du
Comité paralympique.

Racontez-nous votre parcours sportif : comment le sport est venu à vous et quelles
ont été les étapes importantes ?
Le sport n’est pas venu à moi, c’est moi qui suis allée au sport dès l’âge de six ans, sur les
conseils de ma grande sœur et sa demande de faire de l’athlétisme. Je l’ai accompagnée dans
ce projet étant toute petite. C’est un sport qui, au fil des années, a pris de plus en plus de
place dans ma vie, et que j’adorais à l’adolescence et ce pour plusieurs raisons : parce que
j’étais en situation de réussite dans ce sport, j’avais un très bon niveau sur certaines
disciplines et j’appréciais de pouvoir me dépasser ; et parce que socialement cela me
permettait aussi d’être bien insérée, d’avoir énormément d’amis, et de créer un lien social
différent de celui que je pouvais avoir au collège et au lycée, vu que ce n’était pas orienté
vers les mêmes personnes.

Du coup, lorsque j’ai eu mon accident, à l’âge de 15 ans, c’était plus qu’une évidence : j’avais
un besoin indispensable de reprendre le sport, parce que cela me permettait de renouer avec
ma vie d’avant, c’était quelque chose qui faisait partie de mon ADN… et parce que je suis
incapable de vivre sans sport, pour l’aspect social que cela apporte mais aussi pour le fait de
toujours mieux connaître son corps et le challenger. Donc c’est vrai que le sport m’a été très
utile pour me reconstruire moralement et physiquement après cet accident.

J’ai commencé par une première phase de rééducation avec la vie de tous les jours, le
réapprentissage de la marche et de l’autonomie. Et quatre mois plus tard, j’ai eu la chance,
par un système de circonstances positives et de bonnes rencontres, de pouvoir reprendre le
sport.

Quatre mois… cela peut sembler rapide !


Oui… Cela a été relativement rapide, parce qu’on avait vraiment, avec mon entourage, cet
objectif en tête. On y croyait, on ne s’est pas démontés lorsque des médecins nous ont dit
que ce n’était pas possible, lorsqu’on n’a pas trouvé de structures à proximité… j’avais aussi la
chance d’avoir à mes côtés mes parents qui étaient aussi déterminés que moi et qui m’ont
beaucoup aidée. Nous avons essuyé pas mal de refus jusqu’à rencontrer les bonnes
personnes.
En effet, on est tombés sur le tournage d’un film où j’ai pu devenir la doublure de l’actrice
principale, ce qui m’a permis d’avoir ma première prothèse de course. Et puis, après cette
expérience, j’ai rencontré une présidente de club extraordinaire qui m’a ouvert les bras de sa
structure pour me permettre de pratiquer l’athlétisme à proximité de chez moi. Mon
entraîneur de toujours, depuis mon passage chez les sapeurs-pompiers – avec qui j’ai
également fait des compétitions – a lui aussi accepté de relever le défi d’entrer lui dans le
monde du handicap via mon histoire. Derrière c’est une très belle aventure humaine qui s’est
nouée avec toutes ces personnes, et qui m’a permis, petit à petit, de participer aux
championnats du monde handisport de para athlétisme, de devenir championne du monde, et
par la suite de devenir championne paralympique.

J’ai eu la chance que le deuil et le cap mental de l’acceptation du handicap se fassent assez
facilement. C’est vraiment dû à la force de mon entourage et l’écosystème très positif dans
lequel j’ai évolué… qui m’ont permis de ne pas sombrer dans les moments difficiles. C’est
aussi lié au fait que mon handicap est intervenu quand j’étais relativement jeune, à 15 ans, à
un moment où j’avais une forme d’insouciance vis-à-vis du handicap. Je pense que je ne me
suis pas posé les mêmes questions qu’un adulte qui aurait vécu cette situation. Je ne me suis
pas mis de barrière et je n’avais pas de préjugés particuliers. J’avais de l’envie et je ne voyais
pas pourquoi mes projets sportifs ne seraient plus possibles à cause du handicap.

Qu’est-ce qui vous plaît dans le sport que vous pratiquez ?


Le fait de me dépasser, de toujours défier mon corps, d’aller chercher les choses plus loin et
d’arriver à maîtriser des éléments que je ne maîtrisais pas avant : me dire que j’ai réussi
quelque chose alors que je ne m’en croyais pas capable.
Après il y a aussi l’adrénaline de la compétition, que l’on peut partager avec ses proches, ce
qui est juste unique… et les émotions que je ressens aux Jeux, je ne les ressens dans aucun
autre cadre.

Que représente le sport pour vous aujourd’hui ?


Un moteur. Une ambition. Et du bonheur. C’est un moteur parce que le sport, finalement, au
travers des objectifs que je me fixe, me permet de toujours me donner des challenges, de me
requestionner, d’aller chercher des compétences complémentaires. C’est un booster car au
travers du sport je fais énormément de rencontres, y compris avec des personnes qui n’ont
pas des parcours faciles, mais qui vraiment apportent des richesses à l’état pur. Le sport ça
représente tout ça et c’est surtout quelque chose que j’aime. C’est aussi cela que j’ai envie de
remettre dans la vie de tous les jeunes en situation de handicap, dès l’instant où ils en ont
envie ou besoin, parce que je pense que c’est essentiel pour être dans une dynamique
positive, pour sortir des préjugés et stéréotypes que la société nous renvoie quand on est en
situation de handicap. Cela permet de mieux se connaître, d’aller toujours plus loin, de ne pas
se réduire à la notion : « Je suis une personne handicapée ». Non ! « Tu es d’abord un jeune
sportif, et effectivement tu es en situation de handicap ». C’est notamment pour faire passer
ce message que j’ai pris les fonctions de présidente du Comité paralympique. Pour moi le
sport est un outil extraordinaire pour voir le handicap différemment.

Quel est votre rôle au sein du Comité paralympique ?


Présider le Comité paralympique repose sur de multiples aspects, tout comme le rôle du
Comité paralympique lui-même.
Sa première mission consiste à organiser et à emmener la délégation française aux Jeux
paralympiques d’été et d’hiver. Cela englobe donc un volet important sur la notion du haut
niveau et de la performance. Il y a aussi un volet essentiel concernant les relations avec les
instances nationales et internationales sportives.
Via l’ensemble des fédérations qui sont membres du Comité paralympique, la seconde grande
mission du Comité paralympique vise à travailler sur le développement de la pratique sportive
pour les personnes en situation de handicap. Cela peut se faire en conseillant et
accompagnant les fédérations, et plus largement en travaillant sur le rayonnement du
mouvement paralympique et sa connaissance sur le territoire français.
Quels vont projets et/ou objectifs à présent ?
Concernant la présidence du Comité paralympique, mon ambition est vraiment que l’on
réussisse les prochains Jeux, 2020, 2022 et 2024. Mais c’est aussi toujours de ramener le
sport dans le quotidien des jeunes en situation de handicap, car c’est le défi dans lequel je me
suis engagée depuis plusieurs années et pour lequel je continue à me mobiliser à travers le
prisme du Comité paralympique aujourd’hui.
Du côté de l’athlète que je suis encore, j’ai en ligne de mire les Jeux paralympiques de Tokyo
sur la longueur, avec comme objectif clair dans ma tête la médaille d’or et pourquoi pas le
record du monde.

Notre dossier est consacré au thème sport et handicap au sens large. Souhaitez-
vous dire quelque chose en particulier par rapport à ce thème ?
J’ai envie d’encourager tous les enfants en situation de handicap à oser. Oser pousser les
portes des clubs sportifs de proximité, oser bousculer les stéréotypes sur la question du sport
et du handicap en France, bousculer la perception des professeurs de sport, des médecins,
des parents qui estiment qu’un jeune en situation de handicap est toujours trop fragile pour
faire du sport… ce n’est pas vrai ! Nous avons énormément de moyens d’adapter la pratique
sportive, de la rendre possible, ludique. Et n’oublions pas que les enfants apprennent à se
connaître et à vivre ensemble pas forcément en cours de maths mais surtout en cours de
sport. Donc arrêtons les dispenses pour les jeunes en situation de handicap.
En France on se heurte encore à beaucoup de freins, notamment mentaux, de peur de mal
faire… Il faut qu’on parvienne à donner toutes les clefs de lecture à ces personnes, qu’on
arrive à outiller réellement les professeurs et l’Éducation nationale pour qu’il y ait du sport-
handicap à l’école. Il est important aussi qu’on continue à sensibiliser les jeunes du milieu
ordinaire sur ce qu’est le handicap et sur le fait d’avoir des camarades en situation de
handicap. Ce sont des chantiers sur lesquels on doit vraiment agir pour faire en sorte que la
place de la personne en situation de handicap dans la société évolue dans les prochaines
années.

Pour nous, le sport est un outil qui doit servir la société, l’accessibilité, la personne en
situation de handicap… et on peut l’utiliser dans toutes ses composantes : haut niveau,
développement, présence sur les territoires…

Un petit mot sur les Jeux paralympiques, les prochains et ceux de 2024 ?
Les prochains Jeux paralympiques sont en train de se construire petit à petit. On espère que
les résultats de l’équipe de France seront à la hauteur des attentes. Il y a vraiment une
dynamique positive qui se met en place pour accompagner au mieux les sportifs vers la haute
performance. On a eu pendant très longtemps une balance qui était largement en déséquilibre
entre le monde olympique et paralympique. Ce déséquilibre est toujours présent, mais plus le
temps passe et plus nous avons des conditions de performance qui sont facilitées pour nos
sportifs, et on espère que cela paiera dès les Jeux de 2020.
Pour 2024, le chantier est beaucoup plus grand car nous n’avons pas simplement à construire
la performance et le résultat sportif. Il y a aussi à construire l’héritage de ces Jeux à créer
avec l’ensemble des parties prenantes. Il faut que ce soit un spectacle pour tous, que l’on
partage, et qui révolutionne la condition du salariat de la personne en situation de handicap,
le bénévolat, l’accessibilité à la pratique et aux structures, la notion de spectateur en situation
de handicap… Il y a ainsi de nombreuses questions que nous voulons voir évoluer grâce à
l’accueil des Jeux paralympiques et olympiques en 2024. Les enjeux sont multiples, plus
grands, et vont au-delà de la simple compétition sportive même si l’aspect sportif de ces Jeux
restera bien sûr une dimension essentielle avec des sportifs français qui devront être en
capacité de performer et d’être une vitrine très positive.

Que pensez-vous des inquiétudes soulevées par l’accessibilité de la ville de Paris ?


Il y a effectivement différentes difficultés par rapport à l’accessibilité. La plus crispante est
certainement l’accessibilité du métro : ce sera très compliqué pour nous s’il n’y a aucun
chantier d’accessibilité posé sur ce métro parisien. Nous voulons des Jeux qui soient durables,
verts, qui révolutionnent la mobilité de tout le monde, mais il faut aussi que cela permette de
révolutionner la mobilité des personnes en situation de handicap à Paris… il faut donc
vraiment qu’on agisse sur cette question-là. On sait que les discussions sont relancées
notamment sur le métro historique, et que les jeux vont garantir la sortie de nouvelles lignes
totalement accessibles. Une attention particulière sera portée sur l’accessibilité du dernier
kilomètre pour qu’il soit révolutionnaire, et pensé dans une uniformité de signalisation. Nous
allons également devoir faire évoluer l’accessibilité aux stades, car actuellement il est difficile
de venir assister à une compétition avec plus d’un seul accompagnateur… une personne en
situation de handicap a aussi le droit de partager ce moment avec sa famille ou avec le plus
grand nombre.

En photo : Marie-Amélie Le Fur © G.Picout / CPSF

Le palmarès de Marie-Amélie Le Fur

• 4 titres de championne du monde : deux fois en 2011 à Christchurch (épreuves du 100 m et du 200 m),
deux fois en 2015 à Doha (400 m et longueur).
• 3 titres de championne paralympique  : un à Londres en 2012 (épreuve du 100 m), deux à Rio en 2016
(longueur et 400 m).
• 8 médailles aux Jeux paralympiques réparties sur les Jeux de 2008 à Pékin, 2012 à Londres, et 2016 à
Rio.
• 3 titres de championnes d’Europe, en 2014 à Swansea (400 m), en 2016 à Grosseto (400 m) et en 2018 à
Berlin (longueur).

Propos recueillis par Caroline Madeuf. Article réalisé en partenariat avec Sport et citoyenneté
dans le cadre du colloque « Comment développer la pratique para-sportive et favoriser
l’inclusion ?”.

Marie-Amélie Le Fur est une athlète handisport française née le 26 septembre 1988 à Vendôme (Loir-et-Cher).


Athlète handisport, elle est détentrice de huit médailles lors des Jeux paralympiques : deux médailles d'argent
lors de l'édition de Pékin, trois médailles lors de l'édition de Londres et trois médailles, dont deux d'or, lors de
l'édition de Rio. Son palmarès se complète également par douze médailles mondiales, dont quatre titres de
championne. Elle est élue en décembre 2018 présidente du Comité paralympique et sportif français.

Sommaire

 1Biographie
o 1.1Accident
o 1.2Carrière sportive
o 1.3Autres activités
 2Palmarès
 3Parrainages
 4Distinctions
 5Documentaire
 6Notes et références
 7Liens externes

Biographie[modifier | modifier le code]
Accident[modifier | modifier le code]
Elle pratique l’athlétisme depuis l’âge de 6 ans et voulait devenir pompier professionnel1, mais à la suite d'un
accident routier de scooter le 31 mars 2004, elle est amputée de la jambe gauche sous le genou 3 jours après, à
la suite du diagnostic de ses médecins, les tentatives pour sauver sa jambe n'ayant pas suffi. Elle recommence
cependant à courir quatre mois après jour pour jour le 31 juillet 2004.
Elle prend contact avec la Fédération Handisport très rapidement après son accident, dans l'optique de reprendre
une dynamique positive au sein de sa famille après ce drame l'ayant rendue handicapée. Son besoin de courir ne
l'a pas quittée, cependant, au début, elle ne souhaitait pas se confronter avec ses anciens camarades sportifs
dans son club de suite, de peur du jugement, du fait de savoir que son état ne lui permettrait pas d'être au même
niveau qu'eux.

Carrière sportive[modifier | modifier le code]

Marie-Amélie Le Fur, lors des mondiaux 2013

En raison de son handicap, Marie-Amélie Le Fur, prend part aux épreuves T44 (amputés des membres
inférieurs).
Lors des championnats du monde paralympiques d'athlétisme 2006, à Assen aux Pays-Bas, elle finit deuxième
au saut en longueur, au 100 mètres et au 200 mètres2.
Aux Jeux paralympiques d'été de 2008, elle remporte deux médailles d'argent sur le 100 mètres3 et le saut en
longueur4.
Elle remporte le 100 mètres et le 200 mètres des championnats du monde paralympiques d'athlétisme 2011,
à Christchurch en Nouvelle-Zélande5.
Le 23 juin 2012, elle bat le record du monde féminin handisport en saut en longueur avec une distance de
5,43 mètres6.
Lors des Jeux paralympiques d'été de 2012 à Londres, elle remporte une médaille de bronze en saut en longueur
puis sa première médaille d'or sur 100 mètres (13 s 27) et termine la compétition par une médaille d'argent sur
200 mètres (26 s 76)7.
Marie-Amélie Le Fur lors des Championnats du monde handisport 2013.

En 2013, elle devient triple vice-championne du monde lors des mondiaux disputés à domicile à Lyon : elle
obtient la médaille d'argent sur les 100 mètres8, 200 mètres9 et le saut en longueur10. L'année suivante, lors des
championnats d'Europe disputés à Swansea, elle remporte le titre du 400 mètres, établissant avec un temps
de 61 s 41 un nouveau record mondial11 et la médaille d'argent du saut en longueur12.

Marie-Amélie Le Fur au meeting de Paris 2014.

Aux Championnats du monde de Doha, le 22 octobre 2015, elle remporte la finale du saut en longueur avec
5,84 mètres, nouveau record du monde mais non homologué à la suite d'un vent trop favorable. Malgré cela, elle
bat ce record du monde avec 5,74 mètres en vent régulier13. Elle termine ensuite deuxième de la finale du 200
mètres derrière la Néerlandaise Marlou van Rhijn14. Le 28 octobre, elle remporte un second titre mondial lors de
ces championnats en devenant la première femme sous la minute dans sa catégorie sur 400 mètres avec 59 s
3015. Le lendemain, elle s'incline en finale du 100 mètres face à van Rhijn, réalisant 13 s 12 (record de France)
derrière le record du monde de la Néerlandaise avec 12 s 8016.
Aux Jeux paralympiques de 2016 à Rio de Janeiro, elle décroche trois médailles dont deux médailles d'or, une
première en saut en longueur en battant le record du monde17 (désormais à 5,83 mètres) et une seconde sur
400 mètres également en battant le record du monde18 (désormais à 59 s 27). La troisième médaille étant en
bronze sur 200 mètres19.
Elle décide après les Jeux de faire une pause sportive pour se consacrer à la candidature de Paris 202420. Elle a
un autre projet, avoir un enfant. Quelques jours avant le terme, elle est victime d'une pré-éclampsie foudroyante,
perdant son enfant21. Elle se fixe alors l'objectif de participer aux championnats d'Europe disputés en août à
Berlin21. Elle obtient sa qualification en remportant le titre de championne de France du saut en longueur à Belfort
en réussissant 5,29 mètres22. Après avoir rempli un rôle de consultante avec France Télévisions lors
des championnats d'Europe des valides, elle remporte un nouveau titre européen en s'imposant lors du saut en
longueur, où elle établit un nouveau record du monde avec 6,01 mètres23.

Autres activités[modifier | modifier le code]


En décembre 2015, elle est nommée co-présidente, au côté de Teddy Riner, du comité des athlètes de Paris
202424. À ce titre, elle siège au sein du conseil d’Administration du Groupement d’Intérêt Public « Paris 2024 »25.
En juillet 2017, elle est recrutée comme consultante par France Télévisions pour les championnats du monde
d'athlétisme handisport disputés à Londres26. En août 2018, elle de nouveau consultante pour commenter les
épreuves d'athlétisme des championnats sportifs européens sur France Télévisions avec Patrick
Montel, Stéphane Diagana et Yohann Diniz27.
En 2018, avec Antoine Griezmann et Estelle Mossely, elle est nommée ambassadrice de la campagne contre les
discriminations lancée par la ministre des Sports Laura Flessel28. Le 14 décembre 2018, elle est élue présidente
du Comité paralympique et sportif français29.

Palmarès[modifier | modifier le code]
Année Compétition Lieu Place Épreuve Marque

2006 Championnats du monde Assen 2e 100 m 13 s 74


2e 200 m 28 s 37

2e Longueur 4,87 m

2e 100 m 13 s 73

2008 Jeux paralympiques Pékin 8e 200 m 31 s 09

2e Longueur 4,71 m

1re 100 m 13 s 19

2011 Championnats du monde Christchurch

1re 200 m 27 s 96

1re 100 m 13 s 26

2012 Jeux paralympiques Londres 2e 200 m 26 s 76

3e Longueur 5,14 m

2e 100 m 13 s 29

2013 Championnats du monde Lyon 2e 200 m 27 s 41

2e Longueur 4,82 m

1re 400 m 1 min 1 s 41

2014 Championnats d'Europe Swansea

2e Longueur 5,28 m

2015 Championnats du monde Doha 2e 100 m 13 s 12

2e 200 m 26 s 58
1re 400 m 59 s 30

1re Longueur 5,74 m

3e Longueur 5,69 m

Championnats d'Europe

1re 400 m 59 s 34

2016 3e 200 mètres 27 s 11

Jeux paralympiques Rio de Janeiro 1re 400 mètres 59 s 27

1re Longueur 5,83 m

2018 Championnats d'Europe Berlin 1re Longueur 6,01 m

Parrainages[modifier | modifier le code]
Depuis 2008, Marie-Amélie Le Fur est la marraine de la campagne Handivalides30, événement national pour
l'intégration des étudiants handicapés sur les campus. Elle participe ainsi à la campagne médiatique pour le
lancement de la huitième édition de la campagne Handivalides31.
Le 10 novembre 2012, Marie-Amélie Le Fur a parrainé la première édition du tournoi sportif TITAN (un tournoi
sportif organisé par l'ENSTA et qui réunit les grandes écoles d'ingénieur de la région parisienne).
Le 24 novembre 2012, Marie-Amélie Le Fur est venue dans la commune de Naveil (Loir-et-Cher) pour inaugurer
le gymnase qui porte désormais son nom en mémoire de son courage exemplaire pour la jeunesse.
Depuis 2014, Marie-Amélie Le Fur est la marraine de cœur du collège Saint-Joseph de Cossé-le-
Vivien (Mayenne).
En 2015, Marie-Amélie Le Fur devient l'égérie de la gamme Handi des douches Easyshower[pertinence contestée].
En 2017, elle est marraine de la 8e édition du maraisthon à Coulon.
Le 24 juin 2017, Marie-Amélie Le Fur est la marraine lors de la Finale nationale du parcours sportif des sapeurs-
pompiers et des épreuves athlétiques (FINAT) organisée à Obernai (Bas-Rhin).

Le 19 mai 2018, elle inaugurait avec Alain Anceau Maire de Saint Roch la nouvelle "Marianne" en présence d'un
publique venu en nombre et également des amis du Maire Mme Sophie Auconie (Députée), Pascal Nègre
(Producteur de musiques), Michel Audiard (Sculteur et auteur de l'oeuvre)
C’est une petite ligne dégotée dans la biographie qu’Amélie Le Fur a elle-même rédigée sur son site
Internet. La star de la délégation tricolore aux Jeux paralympiques de Rio ( deux médailles d’or sur la
longueur et le 400m, avant le 100 et le 200m) y raconte son parcours, le grave accident de scooter qui
lui a coûté l’amputation de sa jambe gauche en dessous du genou à l’âge de 15 ans, puis la rencontre
qui a tout changé. Ou plutôt le téléfilm qui lui a permis de commencer une carrière glorieuse chez les
handicapés.
>> A lire aussi: Jeux paralympiques: Marie-Amélie Le Fur démonte le record du monde et
prend l’or en saut en longueur
On est fin 2004, et la réalisatrice Virginie Sauveur cherche une jeune fille amputée pour jouer le rôle
de doublure dans un film prévu pour une première partie de soirée sur France 2,Celle qui reste. Le
pitch ?  Une jeune fille handicapée se découvre une passion pour l’athlétisme lors d’un été passé à la
maison, malgré l’opposition de sa mère, interprétée par Julie Depardieu. La réalisatrice raconte : « On
avait besoin d’une adolescente de la taille de l’héroïne, c’était surtout ça le critère puisqu’on avait
seulement besoin de filmer ses jambes. Il fallait qu’elle sache courir aussi, et l’histoire de Marie-Amélie
résonnait avec celle du film. Je me souviens qu’elle avait eu son accident peu de temps avant et
qu’elle voulait continuer à faire de l’athlétisme ».
« Sa rapidité nous avait bluffés. Elle avait bien
mérité de la garder »
Moonwalk. Avant son accident, Marie-Amélie Le Fur se débrouille pas mal en endurance (deux titres
de championne de France chez les pompiers). Dès sa sortie du bloc, elle fait des pieds et des
mains auprès de la Fédération handisport pour reprendre – au moins- le cours de sa vie
sportive. Jouable, mais à condition de se payer une prothèse de haut niveau, soit plusieurs milliers
d’euros à débourser d’un coup.

C’est le cadeau de Virginie Sauveur à sa jeune doublure après le tournage. « C’était une lame faite
sur mesure, qui nous avait coûté entre 5.000 et 7.000 euros. Je pense que ce n’était pas la première
fois qu’elle en essayait une. Je me souviens d’une scène où mon cadreur devait la filmer au départ, il
n’avait pas bougé d’un pouce qu’elle était déjà trop loin ! Sa rapidité nous avait bluffés. Elle avait bien
mérité de la garder ».

Un cadeau du ciel, confirme Marie-José Besson, l’orthoprothésiste de Marie-Amélie Le Fur. « Je me


souviens de l’époque du tournage du téléfilm Je crois que c’était huit mois après son amputation. Au-
delà du côté ludique, je me souviens que c’était une véritable bénédiction pour elle car c’est sur ce
tournage qu’elle avait reçu sa première prothèse de sport, et comme elle souhaitait reprendre la
course au plus vite, elle en était forcément très heureuse ».
C’est avec sa « deuxième maman », comme elle la présente, que Marie-Amélie développera une
expertise pointue sur ses besoins en prothèse, « presque une relation de pilote à mécanicien »,
plaisante Marie-José.

Virginie Sauveur, sa « première maman », elle, suit son parcours de loin par l’intermédiaire d’un
membre de son équipe de tournage qui a gardé contact avec Marie-Amélie Le Fur. « Je l’ai félicitée
quand elle a eu ses premiers résultats sportifs. Je suis très fière d’elle. A l’époque, on cherchait
quelqu’un qui acceptait son amputation, et Marie-Amélie avait ce regard lumineux et plein d’espérance
grâce à la course ». Une lueur qui va peut-être la mener jusqu’au quadruplé olympique à Rio.

Le sourire de Marie-Amélie Le Fur illumine les podiums des Jeux Paralympiques. La championne du


Loir-et-Cher a rendez-vous avec Jérémy Allebée le 1er décembre 2018 dans « Histoire de » pour
nous dévoiler une part méconnue de sa personnalité et ses liens avec la région Centre-Val de Loire.
Par Anne LepaisPublié le 22/11/2018 à 20:28 Mis à jour le 26/05/2021 à 15:22
1988, naissance à Vendôme
Marie-Amélie le Fur, est née le 26 septembre 1988 à Vendôme, dans le Loir-et-Cher. Avec sa sœur
aînée, Anne-Flore, elle a grandi à Naveil, et très tôt, a commencé à courir, et à gagner : « C’est ma
grande sœur qui voulait faire de l'athlétisme, mais elle ne voulait pas y aller seule, alors je l’ai
accompagné et j’ai continué  ».

À 12 ans, elle intègre l’équipe des jeunes sapeurs-pompiers, une autre passion, dont elle rêve de faire
son métier.

► Connaissez-vous bien Marie-Amélie Le Fur, voici son interview dans La Boite à Je de France 3.

2004, accident de scooter


Le rêve se brise au printemps 2004, après un grave accident de la route. Fini la carrière de pompier,
mais elle peut continuer à courir, en acceptant l’amputation. Très vite, entourée et encouragée par ses
parents, elle prend un nouveau départ, avec un premier cross, chez elle, dans le bois de l’oratoire à
Vendôme.

Du cross départemental aux pistes internationales, avec son entraîneur et ami fidèle Cyrille Nivault,
elle enchaîne les succès, et participe à plusieurs Olympiades.

2008 - 2016 premiers jeux et titres paralympiques


Pékin 2008, premiers jeux paralympiques. Londres 2012, premier titre paralympique. Et un sourire qui
fait fondre le grand public. Il la découvre, la soutient, l’aime, et le prouve.

Après les Jeux Paralympiques de Rio en 2016, et deux nouveaux titres, elle décide de faire une
pause, sans rester inactive pour autant. Elle surfe sur ses succès, sur sa notoriété, sur son envie de
partager et d’aider, pour promouvoir et faire découvrir le handisport.

2018 - retour gagnant sur la piste


Avec les années qui passent, elle préfère se spécialiser dans une seule discipline et se tourner
principalement vers le saut en longueur. Après plus d’un an de coupure, elle participe l’été dernier aux
championnats d’Europe à Berlin. Elle obtient un titre au saut en longueur et un nouveau record du
monde, au-delà des 6 mètres, ce dont elle rêvait.

2019 - une championne, et une égérie


Ceux qui ne connaissent pas encore Marie-Amélie le Fur n'auront bientôt plus d'excuses, son nom
sera ajouté au Larousse l'année prochaine, et elle est déjà sous les traits de Marianne dans la
commune de Saint Roch, en Indre-et-Loire. Le sculpteur tourangeau Michel Audiard a réalisé, non pas
un buste, mais une découpe en relief sur une plaque de métal.

Marie-Amélie Le Fur est radieuse, avec de nombreuses médailles autour du cou. Elle est aujourd'hui
détentrice de huit médailles lors des Jeux paralympiques et douze médailles mondiales.

► Marie-Amélie Le Fur dans "Histoire de"


 
La championne sera l'invitée de Jérémy Allebée dans l'émission "Histoire de" diffusée le samedi 1er
décembre 2018 à 20h15 sur France 3 Centre-Val de Loire.

Le dernier envol ...


Je termine ma carrière paralympique comme je l'ai commencé, en mode argenté !
Je tiens sincèrement à remercier toutes les personnes qui ont rendu ce rêve paralympique possible : coachs, famille,
amis, partenaires...
Après 15 ans de carrière, 9 médailles internationales, il est temps pour moi de tourner la page pour avancer.
Jeux paralympiques : accident, téléfilm, marraine... 10 choses à savoir sur
Marie-Amélie Le Fur

Elle a décroché deux médailles d'or aux Jeux paralympiques


de Rio. Portrait de la star de l'athlétisme handisport tricolore.
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Par L'Obs
Publié le 13 septembre 2016 à 10h49 Mis à jour le 13 septembre 2016 à 14h34

Marie-Amélie Le Fur célèbre son nouveau record du monde en saut en longueur féminin catégorie
T44 lors des Jeux paralympiques de Rio, le 9 septembre 2016 (Simon Bruty/AP/SIPA)

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On ne l'arrête plus. Marie-Amélie Le Fur vient d’obtenir, dans la nuit de lundi à mardi 13


septembre, sa troisième médaille d'or aux Jeux paralympiques en 400m (dans la
catégorie T44 pour les athlètes amputés des membres inférieurs), après son titre à la
longueur vendredi et celui sur 100 m à Londres en 2012. Elle s’est surtout offert un
nouveau record du monde avec un chrono de 59'27, soit 3 centièmes de plus que le
meilleur temps de l’histoire. François Hollande parle d'une "formidable championne".
Voici 10 choses à savoir sur l'étoile de l'athlétisme handisport français.

1Une enfance sportive


Née en 1988 dans le Loir-et-Cher, Marie-Amélie le Fur débute l'athlétisme à l'âge de
six ans, surtout pour faire plaisir à sa grande soeur Anne-Flore. En 2003, elle réalise la
quatrième meilleure performance française sur 1.000 m en 2'58. "Ce fut l'événement qui
propulsa mon palmarès vers le haut avec deux titres de championne de France, en cross
pompiers et 500m piste pompiers", note-t-elle sur son site internet.

2Un accident de scooter


En se rendant en scooter à l’entraînement des jeunes sapeurs-pompiers en 2004, Marie-
Amélie Le Fur est renversé par un chauffard. A seulement 15 ans, elle doit être amputée
de la jambe gauche, en-dessous du genou.

Elle se rééduque en piscine, notamment grâce à l'aide de son entraîneur Cyrille Nivault.
Seulement quatre mois après l'accident, elle court à nouveau.

"J’ai eu envie de me reconstruire au travers du sport, parce que c’était quelque chose qui
était important pour moi avant l’accident, et qu’il était possible de refaire après
l’accident", explique-t-elle.  

3Un rêve brisé
Pour la jeune sapeur-pompier de 12 à 18 ans, le rêve de devenir professionnelle n’est plus
envisageable après l'amputation. 

"Ça a été le plus dur d’oublier ce métier", raconte-t-elle au site Slate. "Ce n'est pas
quelque chose qu’on oublie car ça reste une passion. On fait avec, il a fallu trouver autre
chose, ça a été compliqué mais avec le temps on s’y fait. En même temps, c’est le métier
de mon mari donc je suis le rêve de pas très loin", plaisante-t-elle.

L'athlétisme à haut niveau ne permettant pas des revenus suffisants, Marie-Amélie Le


Fur travaille à mi-temps chez EDF dans l'accompagnement au changement (après un
premier CDD en tant que chargée de communication pour promouvoir l'action du groupe
en matière de handisport). Elle est en poste dans la centrale de Saint-Laurent-Des-Eaux
(Loir-et-Cher), à côté de laquelle elle a grandi.
4Une très chère lame
Après son accident, Marie-Amélie fait de la citation de Saint-Exupéry "Fais de ta vie un
rêve et de ton rêve une réalité" sa devise. La phrase est imprimée sur des t-shirts que sa
famille et ses amis vendent pour qu'elle puisse s'acheter une lame de course. La
prothèse coûte en effet près de 10.000 euros. La vente est un succès et la jeune fille peut
remonter sur les podiums. 

Elle racontera plus tard qu’il s’agit de l’une de ses plus belles victoires. "Un an après
l’accident, [lors des] championnats de France de cross pompiers, où j’ai terminé
deuxième, la foule m’a soutenue pendant tout le parcours", détaille-t-elle. "C'était des
gens qui avaient acheté des t-shirts qui m'ont permis de m’acheter des prothèses, donc
c’était une sorte de récompense pour eux de me voir courir."

"Je me suis sentie soutenue par ces gens,  je me suis dit que c’était grâce à eux que j’avais
pu me reconstruire aussi rapidement, que j’avais retrouvé goût à la vie et au sport... C’est
la seule fois où j’ai pleuré sur un podium", ajoute-t-elle.

5Un téléfilm pour reprendre le sport


Quelques mois après son opération et une rééducation intensive, Marie-Amélie Le Fur
est choisie par la production d’un téléfilm français pour être la doublure d’une jeune
héroïne dont l’histoire est semblable à la sienne ("Celle qui reste" de Virginie Sauveur,
avec Julien Boisselier et Julie Depardieu). C'est ce travail qui lui permet de compléter le
financement de sa prothèse de sport.

6Un palmarès qui suit...


Grâce à son esprit combatif et le soutien de son entourage, Marie-Amélie Le Fur obtient
en 2005 son premier titre de championne du monde handisport jeune combiné 100m-
200m et sur 800m avec à la clé un nouveau record mondial. On la voit toute jeune fille,
heureuse après cette course dans le documentaire "Fais de ta vie un rêve" diffusé sur
Public Sénat. Sa réaction ?
"Le plus grand combat, on le fait avec soi-même."

7... et qui ne s'arrête plus


Par la suite, elle participe aux Jeux paralympiques de Pékin en 2008 où elle remporte
deux médailles d’argent au saut en longueur et au 100m. Aux championnats du monde en
Nouvelle-Zélande en 2011, elle est récompensée par deux médailles d’or sur 200m et sur
100m.

Le summum de sa carrière arrive aux Jeux de Londres en septembre 2012 où elle obtient
le titre de championne paralympique sur 100m. 

"C’est le plus beau", déclare-t-elle à Slate. Il y a plein de choses qui ont changé à ce


moment-là. On sent qu’on franchit une étape, on ne me l’enlèvera jamais, c’est vraiment
une fierté [...]. C’est aussi un soulagement car tu te dis que toutes ces années de travail
ont servi à quelque chose. Les gens ne se sont pas investis pour rien car il y a le sportif
qui travaille mais il y a toute l’équipe autour et on déçoit les gens si on rate."

Et Marie-Amélie Le Fur ne s'arrête pas en si bon chemin. En 2013, aux championnats du


monde à Lyon, elle devient triple vice-championne du monde du 100m, 200m et du saut
en longueur. En 2014, elle remporte le titre européen du 400m avec un nouveau record
du monde et la médaille d'argent en saut en longueur.

Aux championnats du monde 2015 de Doha (Qatar), où elle est capitaine de l’équipe de
France d’athlétisme handisport, elle décroche la médaille d’or au saut en longueur avec
5,84 m, un nouveau record du monde mais non homologué à la suite d'un vent trop
favorable. Elle bat à nouveau ce record du monde avec 5,74 m en vent régulier. Elle
remporte un second titre mondial avec un nouveau record du monde au 400m. Elle
devient ainsi la première femme à courir le 400m en moins d’1 minute dans sa catégorie
T44, avec 59'3s.
8Une spécialiste de l'antidopage
Titulaire d’un master en Sciences et techniques des activités physiques et sportives
(Staps), Marie-Amélie Le Fur a étudié avec ses camarades la lutte antidopage, se
penchant notamment sur les bêta-agonistes utilisés dans le traitement de l’asthme.

"C’est un sujet qui m’a beaucoup intéressée parce que je suis passionnée de sport mais
j’aime bien que ce soit fait dans le respect des règles et des valeurs. Ça m’aurait
vraiment plu de travailler dans la lutte antidopage, ça me tient à cœur", affirme-t-elle
à Slate.

9Une marraine du handisport


Elle est depuis 2008 la marraine de la campagne Handivalides, événement national pour
l'intégration des étudiants handicapés sur les campus universitaires. Elle est également
marraine de Telmah, un fonds qui récolte des financements auprès des entreprises afin
de promouvoir le handisport, et qui apporte une aide aux jeunes handicapés en les
conseillant dans les différentes démarches de la vie quotidienne.

Marie-Amélie Le Fur intervient aussi dans les écoles afin de sensibiliser les jeunes
générations au handicap. Comme le rapporte "Grazia" qui a pu la suivre dans une de ses
interventions, elle raconte les circonstances de son accident, répond aux différentes
questions et fait la démonstration de ses prothèses.

"Mon combat, aujourd’hui, c’est que tous les enfants handicapés puissent pratiquer un
sport. Moi, ça m’a sauvé la vie", dit-elle.

10Rio, ses derniers jeux


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"Ce sont normalement mes derniers Jeux", a-t-elle annoncé au journal local "La Nouvelle
République". "Si le terrain me manque, si l'équipe de France me manque, je ne m'interdis
pas de revenir dans quelque temps, mais j'ai besoin d'une grande pause pour me
ressourcer, me reposer, récupérer et profiter de la vie." Comme elle l'assure au magazine
"Elle", "à 28 ans, j’aurai envie de souffler et d’avoir des enfants".

A.S.

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