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En tout état de cause, et, malgré le fait que le commerce a donc son
régime particulier et ses propres règles, il n’est pas isolé des règles plus
générales du droit civil, notamment le droit des obligations.
Il faut aussi prendre en compte les réglementations internationales en
matière du droit des affaires, notamment ce qu’on appelle la lex
mercatoria, ou la loi marchande, et qui représente en quelque sorte les
principes généraux du droit commercial non écrits.
Le commerçant
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Selon l’article 121-1 du code de commerce français, « sont commerçants
ceux qui exercent des actes de commerce et en font leur profession
habituelle. »
Selon l’article 9 du code de commerce libanais : « Les commerçants sont :
1- les personnes dont la profession consiste en la conclusion d’actes de
commerce. 2- les sociétés dont l’objet est commercial. »
Les deux codes, libanais et français, donnent par ailleurs une définition
de l’acte de commerce. Cette définition est complétée par les tribunaux.
Voyons un peu quels sont les principaux actes énumérés par les codes :
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2- Ensuite, l’achat de biens immeubles dans l’objectif de les revendre. Là
aussi, ce qui importe c’est que l’achat soit fait à la base dans un objectif
de revente avec bénéfices.
7- La loi française dit expressément que les lettres de change (ou traites)
sont des actes de commerce, entre toutes personnes, c’est-à-dire qu’il
importe peu que la personne soit un commerçant ou pas. L’acte en lui-
même est objectivement un acte de commerce et obéit par conséquent
aux règles légales commerciales.
Les tribunaux français et libanais ont depuis toujours considéré que l’acte
de commerce se caractérise principalement par la recherche d’un profit,
c’est ce qu’on appelle l’intention spéculative.
Ce critère est intéressant, mais il n’est pas suffisant à lui seul pour
caractériser les actes de commerce. Les activités libérales telles le métier
d’avocat sont faites dans l’objectif d’engendrer un profit mais ne
constituent pas du tout des actes de commerce. En fait la loi et les
tribunaux ont depuis toujours séparé strictement les statuts de
commerçant de celui d’activité libérale. On considère que dans le cadre
d’une activité libérale on produit une œuvre intellectuelle plutôt que
commerciale, même si l’objectif est d’engendrer non pas un profit au sens
propre, mais une rémunération.
La doctrine et la jurisprudence ont retenu que pour qualifier un acte
d’activité commerciale, il faut non seulement l’intention spéculative, mais
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aussi le fait que cette activité soit habituelle, et qu’il ne s’agisse pas d’un
acte isolé.