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Nous allons voir tout d’abord la clientèle, ensuite les autres éléments.
A) La clientèle
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Mais ce n’est pas toujours le cas pour toutes les boutiques situées à
l’intérieur d’un grand magasin : certaines enseignes sont assez
importantes pour jouir d’une clientèle indépendante même dans l’enceinte
d’un grand magasin. Il faut, au cas par cas, prouver que les clients se
déplacent spécialement pour le fonds de commerce enclavé dans le
grand magasin.
Le problème de la clientèle s’est aussi posé par rapport aux contrats de
concession exclusive. Quand la concession est rompue, peut-on
considérer que l’ex-concessionnaire conserve la clientèle ou au contraire
est-elle rattachée à la marque ? Ceci est vrai pour les produits de luxe ou
encore pour les produits qu’on appelle de haute technicité. Dans ce cas,
la perte de la concession équivaut à perte de clientèle. La question de
savoir à qui appartient la clientèle est importante puisqu’elle a pour
conséquence de savoir s’il y a fonds de commerce et si ce dernier
appartient au concessionnaire ou au concédant : en cas de rupture de la
concession exclusive, l’ex-concessionnaire pourrait-il ainsi encore profiter
des baux commerciaux ?
a) Le nom commercial
Ce nom peut être soit le patronyme de la personne qui exerce l’activité
commerciale soit un nom de fantaisie.
Il faut faire attention quand on choisit un nom pour son fonds de
commerce : en France, et depuis 2011, le ministre de la Justice française
a exigé de tout commerçant qu’il s’assure auparavant de la disponibilité
du nom avant de le donner à son commerce.
En effet, les titulaires des droits antérieurs sur le nom commercial peuvent
assigner celui qui utilise le nom en concurrence déloyale ou encore en
contrefaçon, et peuvent obtenir des dommages-intérêts et d’interdiction
d’utiliser le nom.
Le patronyme est normalement en dehors du commerce, puisque c’est un
droit non patrimonial, c’est-à-dire non évaluable en somme d’argent. Mais
une fois qu’il est apposé à un commerce, il devient patrimonial, c’est-à-
dire qu’il peut être désormais vendu : il a une valeur marchande.
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Exemple : M. Bordas, qui a fondé les éditions du même nom, est par la
suite devenu minoritaire dans sa propre société, puis a vendu ses actions,
mais il n’a pas pu empêcher son ancienne société de continuer à utiliser
son propre nom de famille. La cour de Cassation a considéré, dans une
décision datant du 12 mars 1985, que le patronyme est ainsi devenu une
propriété incorporelle.
b) L’enseigne
C’est un emblème, un logo, un dessin fantaisie, qui bénéficie de la même
protection que le nom commercial.
d) Le droit au bail
C’est un droit qui appartient au commerçant qui exploite un fonds de
commerce sur un immeuble qu’il a pris en location : quand il vend son
fonds de commerce, le droit au bail suit la vente, malgré l’absence de
consentement du propriétaire des lieux.
Or, quand le commerçant a son fonds de commerce situé sur un
immeuble lui appartenant, il n’y a pas alors droit au bail : en cas de
cession du fonds de commerce, le propriétaire des lieux et ancien
propriétaire du fonds de commerce n’est ainsi pas tenu d’accorder un bail
à l’acheteur.
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Il est rattaché, soit à la personne physique (commerçant) qui le gère, soit
à la société commerciale qui le gère. C’est un bien incorporel, il fait partie
du patrimoine de la personne qui le possède.