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cécile demaude

« L’escrime, la passion qui m'apporte tout... et me demande beaucoup ! »

Elle a participé aux Jeux Paralympiques de Londres en 2012 et à ceux de Rio en 2016.Escrimeuse,
Cécile Demaude, 44 ans, évoque sa vie de sportive de haut niveau : ce qui la pousse et aussi, parfois,
ce qui la freine

Discrète sans doute, mais pas effacée... La Villeurbannaise Cécile Demaude cache derrière son regard
clair un caractère bien trempé. Longtemps valide, elle a d’abord beaucoup pratiqué le tennis et choisi
un premier métier qui lui tenait à cœur : éducatrice spécialisée. Un « métier passion », selon ses
termes, qu’elle a exercé durant sept ans en région parisienne. « Puis est venu le temps de la maladie,
et avec lui, le fauteuil roulant. C’était en 2000... », explique-t-elle. Malgré les nombreux changements
dans sa vie quotidienne et les phases de découragement, pas question de renoncer au sport et aux
rencontres avec les autres. Il faut chercher des solutions contre l’isolement qui guette alors... Elle se
dirige vers le tennis de table, mais ce sport ne lui plaît pas vraiment. Elle décide de tenter un sport «
complètement différent » : l’escrime. En loisir d’abord, pour sortir la tête de l’eau. D’activité
équilibrante, elle en fait, au fil des entraînements, son sport. « Je me suis tellement investie que j’ai
intégré l’équipe de France en 2010 », précise Cécile Demaude, qui ne compte pas les heures à manier
son fl euret. En moyenne : douze à quinze heures par semaine, sans compter les heures de
préparation physique, de quatre à six heures hebdomadaires.Derrière l’aventure sportive, il y a la
richesse des rencontres et la puissance des liens qu’elle tisse au sein de son club Le masque de fer. Il
y a également cette précieuse mobilité qu’elle cultive à travers ce sport. Mais si elle est enthousiaste

Cécile Demaude est également lucide : « Le sport de haut niveau est très exigeant. Il faut
énormément donner. Physiquement, mais aussi financièrement, notamment en raison de tous les
déplacements nécessaires, dans des pays étrangers. Ce n’est pas toujours facile de gérer la fatigue,
les déplacements, parfois la déception des résultats, les imprévus... ». Dans sa vie, cette habitante de
la Perralière a aussi un travail à mi-temps à Pôle Emploi. Une autre casquette. D’autres contacts. « Ce
travail m’ancre dans la réalité, et c’est un bon équilibre avec le sport », constate celle qui est allée à
Rio en septembre, encouragée par sa famille, son club, ses collègues. « Aller à Rio, c’était un défi, une
envie de médaille, du stress et des émotions sur tous les plans, puisque jeune, j’ai vécu un an avec
ma famille au Brésil... Ma curiosité pour ce pays était donc grande !

1972 : Naissance à Maisons-Alfort

1978 : Passe un an au Brésil avec sa famille

1995 : Diplôme d’éducatrice spécialisée

2012 : Participe aux Jeux paralympiques de Londres

2016 : Participe aux Jeux paralympiques de Rio

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