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FACULTE POLYTECHNIQUE
Département d’Electromécanique
mars 2017
UNIVERSITE DE LUBUMBASHI
FACULTE POLYTECHNIQUE
Département d’Electromécanique
Ce projet s’est fixé comme objectif la modernisation du contrôle automatique du niveau d’eau
dans le lac de retenue de la centrale hydroélectrique de N’seke. Cette modernisation passe par
la mise au point un système électronique capable de faire la mesure du niveau d’eau dans le
lac de retenue et l’affichage en numérique à la prise d’eau mais également dans la salle de
contrôle de la centrale. Lorsque le niveau du lac atteint certaines valeurs de consigne, une
alarme sonore et lumineuse est enclenchée dans la salle de contrôle et si le niveau max du lac
est dépassé, les vannes de l’évacuateur de crues sont ouvertes automatiquement pour garder le
niveau dans les limites de fonctionnement.
Le système électronique mis au point est constitué de trois unités. Une unité de mesure et
d’affichage du niveau, une unité de commande des vannes de l’évacuateur des crues et une
unité de gestion des données. L’unité de mesure et d’affichage du niveau est constituée d’une
alimentation, un module de commande, un module d’émission des ultrasons, un module de
réception des ultrasons, un module de comptage et un module d’affichage du niveau mesuré.
L’unité de commande des vannes de l’évacuateur des crues comprend deux parties : un circuit
de commande et un circuit de puissance. L’unité de gestion des données est essentiellement
constituée par automate programmable industriel.
~I~
REMERCIEMENTS
Cette œuvre scientifique que nous venons de réaliser n’est pas exclusivement le fruit de nos
efforts personnels. Il nous serait donc traité d’ingrat de ne pas penser à tous ceux qui, de près
ou de loin, d’une manière ou d’une autre, ont apporté leurs pierres à l’édifice. Nous
remercions premièrement l’Eternel notre Dieu Créateur pour le souffle de vie qu’il ne cesse
de renouveler en nous.
Nos remerciements s’adressent aussi à tous nos compagnons de lutte, témoins éloquents de
notre vie estudiantine : Adam SUMAILI, Bazin KAYOMB, Cabrel BANZE, Christian
ILUNGA, Christian MUJINGA, Elie OMALOSOMBE, Etienne UMBA, Fiston
MAKAMBO, Gloire OMARI, Junior BALMBEL, Junior MUMBATA, Magloire KULE,
Prince NGOIE, Roland LULESA, Russel KYALA, Sam KATSHONGO, Thierry KINEME,
Yannick NGANDU, Yves MUSOYA, …
Que nos frères, sœurs et amis trouvent ici le fruit de leur soutien. Que tout celui qui de près ou
de loin à contribuer à l’aboutissement de ce travail trouve ici l’expression de nos sincères et
profondes gratitudes.
~ II ~
TABLE DES MATIERES
DEDICACE ................................................................................................................................. I
REMERCIEMENTS ................................................................................................................. II
TABLE DES MATIERES ....................................................................................................... III
LISTE DES FIGURES ............................................................................................................. IV
LISTE DES TABLEAUX ........................................................................................................ VI
INTRODUCTION GENERALE ................................................................................................ 1
CHAPITRE I. PRESENTATION DU BARRAGE DE LA CENTRALE
HYDROELECTRIQUE DE NSEKE ......................................................................................... 3
I.1. Le barrage de la centrale hydroélectrique de N’seke ....................................................... 3
I.2. Les ouvrages annexes au barrage de la centrale hydroélectrique de N’seke ................... 4
I.3. Description de l’actuel système de contrôle du niveau du lac de retenue ........................ 5
CHAPITRE II. ETUDE DESCRIPTIVE ET FONCTIONNELLE DE QUELQUES
COMPOSANTS UTILISES POUR L’AUTOMATISATION D’UN SYSTEME .................. 12
II.1. Les composants électroniques : dipôles passifs, diode, transistor bipolaire et les portes
logiques ................................................................................................................................. 12
II.2. Les capteurs – les capteurs de niveau ........................................................................... 21
II.3. Les afficheurs – Afficheurs à sept segments................................................................. 24
II.4. Les bascules, compteurs et décompteurs ...................................................................... 25
II.5. Les supports de transmission – La fibre optique .......................................................... 33
II.6. Les automates programmables industriels et leur programmation ............................... 36
II.7. Commande des moteurs asynchrones triphasés ............................................................ 39
CHAPITRE III. CONCEPTION DU SYSTEME DE CONTROLE AUTOMATIQUE DU
NIVEAU D’UN LAC DE RETENU ....................................................................................... 42
III.1. Définition du cahier de charge ..................................................................................... 42
III.2. Description générale du nouveau système ................................................................... 42
III.3. Schéma général du nouveau système de contrôle automatique du niveau du lac de
retenue de la centrale hydroélectrique de N’seke ................................................................. 44
III.3.1. Mesure et affichage du niveau .............................................................................. 44
III.3.2. Commande des « vannes segments » .................................................................... 67
III.3.3. Gestion des données par automate programmable industriel................................ 71
III.3.4. Le support de transmission ................................................................................... 72
III.3.5. L’interface de sortie de la salle de contrôle .......................................................... 76
III.4. Choix et calcul des composants intervenant dans le nouveau systeme ....................... 76
CHAPITRE IV. EVALUATION ESTIMATIVE DU COUT DU PROJET ........................... 83
CONCLUSION GENERALE .................................................................................................. 86
BIBLIOGRAPHIE ................................................................................................................... 88
ANNEXES ............................................................................................................................... 89
~ III ~
LISTE DES FIGURES
~V~
LISTE DES TABLEAUX
~ VI ~
INTRODUCTION GENERALE
Dans une centrale hydroélectrique, le barrage est le premier élément essentiel, car il sert à la
retenue de l’eau qui constitue la source d’énergie primaire de l’usine. Il est donc dimensionné
pour supporter des efforts et contraintes bien déterminées. Ces efforts et contraintes sont
induits par la poussé du lac sur le barrage et celle-ci est fonction du niveau d’eau, donc de la
quantité de celle-ci dans le lac de retenue. On doit donc contrôler cette poussé en contrôlant le
niveau de l’eau dans le lac de retenue.
Comme l’énergie électrique produite est fonction du débit, il est donc important de connaitre
la quantité d’eau disponible dans le lac de retenue afin de savoir la quantité de puissance
électrique qui pourrait être produite. La connaissance du niveau d’eau dans le lac de retenue
est donc donnée importante permettant une bonne gestion de la production de l’énergie
électrique produite ainsi que la protection du barrage en période des crues.
A la mise en service de la centrale, ces équipements été commandés localement sur site ou à
distance à la centrale ou encore automatiquement (vannes de crue) par les flotteurs. Le
limnimètre pouvait aussi transmettre le niveau du lac à la centrale via un câble électrique, un
limnigraphe et un télélimnimetre. Actuellement, tous ces équipements sont totalement isolés
de la centrale, ce qui ne facilite pas leur manœuvre en cas besoin et la lecture du niveau du lac
n’est possible qu’à la prise d’eau.
En fonction du niveau d’eau du lac, le système de contrôle devra donner une alarme de trop
plein à la centrale si le niveau max (côte 1065,50 m) est atteint et prévoir l’ouverture
automatique des vannes de crue (vannes segments) si le niveau continue à augmenter (cote
1066.50 m). Lorsque le niveau minimal d’exploitation est atteint, donner une alarme de
niveau bas à la centrale lorsque le niveau minimal d’exploitation (cote 1057.50 m) est atteint.
La gestion de toutes les données utile au contrôle automatique du niveau d’eau dans le lac de
retenue doit passer par un automate programmable industriel.
Une étude bibliographique sur les composants électroniques, les méthodes de mesure du
niveau, les supports de transmission, les automates programmables et la commande des
moteurs asynchrones nous a permis de réunir les informations utiles à la compréhension et
réalisation de notre étude.
~2~
CHAPITRE I. PRESENTATION DU BARRAGE DE LA CENTRALE
HYDROELECTRIQUE DE NSEKE
N’seke est une centrale hydroélectrique qui fait partie du réseau interconnecté des centrales de
la région du sud du Katanga. Ce réseau comprend les centrales de N’seke, Mwadingusha,
Koni, N’zilo et la Station de Conversion de Kolwezi (SCK). Cette dernière injecte la
puissance d’Inga dans le réseau à travers la ligne d’interconnexion en courant continu. Elle est
située à environ 100 km du centre-ville de Kolwezi et à 46 km en aval de la centrale
hydroélectrique de N’zilo. Ses coordonnées géographiques sont : Latitude 10°18’16’’ Sud et
longitude 25°24’24’’ Est.
Le premier élément de toute usine hydroélectrique est le barrage. Il sert à la retenue de l’eau
qui constitue la réserve de l’énergie primaire de l’usine. Un barrage est un ouvrage créant une
surélévation significative du plan d’eau et permettant un stockage plus ou moins important
des débits (PIERRE LAVY, 2008). C’est un ouvrage artificiel coupant le lit d’un cours d’eau
et servant soit à en assurer la régulation, soit à pourvoir à l’alimentation des villes ou à
l’irrigation des cultures, ou bien à produire de l’énergie électrique (Larousse, 2010).
~3~
Le lac qui est ainsi constitué devant le barrage ne s’étend que sur une superficie de 3,35 km2
occupant la vallée étroite du Lualaba, sur une longueur de 10 km. Le niveau maximum de la
retenue du barrage a été fixé à la cote de 1065,50 m. Ce niveau est en effet imposé par
l’existence d’un seuil naturel situé à la cote de 1067,90 m qui, s’il était dépassé, ferait que les
eaux se déversent dans une vallée communiquant avec le bassin versant de la rivière Lufupa.
La réserve turbinable entre les cotes 1065,50 et 1057,50 m est estimée à 22,9 millions de m3 ,
ce qui représente une possibilité de fonctionnement de 52 heures de marche de 3 turbines à
pleine charge.
quatre pertuis,
une grille à barreaux rectangulaires de 12 mm d’épaisseur, espacée de 48 mm sur
chacune des quatre pertuis,
deux vannes de prise du type « wagon »,
un dispositif de manutention des vannes,
un dégrilleur semi-automatique qui sert à nettoyer les grilles et mettre en place les
batardeaux,
un limnimètre placé à côté de la prise d’eau donne le niveau du lac de retenu. Les
variations du niveau du lac de retenue étaient télé indiquées dans la centrale sur un
limnigraphe relié au limnimètre via un câble électrique.
~4~
de l’eau qui s’écoule en pareil cas, un dispositif de dissipation d’énergie est habituellement
prévu à la base de l’évacuateur.
Un limnimètre qui fait la mesure du niveau d’eau dans le lac de retenu. Ce niveau est
ensuite transmis dans la salle de contrôle de la centrale via un câble électrique.
Un évacuateur de crues en surface et le vidange de fond tel que décris aux points I.2.2
et I.2.3.
~5~
transmis à un système d’engrenages. A ce système d’engrenages est reliée une aiguille mobile
sur un cadran gradué permettant de lire le niveau du lac de retenue.
~6~
Indicateur
Diadex transmetteur de niveau Diadex récepteur
(Prise d’eau)
Roue dentée
Indicateur
Chaine de niveau
(Centrale)
Flotteur
~7~
I.3.2. Commande des vannes de l’évacuateur des crues en surface
Les moteurs qui commandent les vannes de l’évacuateur des crues sont des moteurs
asynchrones triphasés dont les caractéristiques sont les suivantes :
Type : AK 2N2644 ;
Tension : 550 V ;
Courant : 17.2 A ;
Puissance : 17 CV ;
Vitesse de rotation : 1450 tr/min ;
Facteur de puissance : 0,83.
Ces moteurs sont démarrés directement à l’aide des contacteurs et tournent avec inversion du
sens de rotation, un sens pour l’ouverture et l’autre pour la fermeture. La commande de ces
moteurs pouvait se faire manuellement ou automatiquement. Manuellement, elle se faisait soit
localement au barrage ou à distance à la centrale. Actuellement, la commande n’est possible
qu’au niveau du barrage et le fonctionnement automatique n’est plus opérationnel. La
commande des vannes des crues est subdivisée en deux grandes parties à savoir, un circuit de
puissance et un circuit de commande.
a) Circuit de puissance
~8~
.
Légende
F2 : Fusibles de protection ;
EF : Electrofrein ;
Figure I.2. Circuit de puissance pour la commande des vannes de l’évacuateur des crues
b) Circuit de commande
Ce circuit comprend des boutons poussoirs, des relais et deux lampes de signalisation. Il est
alimenté sous une tension de 48 V DC. Ce circuit permet de faire le choix du mode de
fonctionnement (volontaire ou automatique). Le choix du mode de fonctionnement est fait en
appuyant soit sur le BP Fonctionnement volontaire, soit sur le BP Fonctionnement
~9~
automatique. Une fois que le mode de fonctionnement est choisi, un relais correspondant est
excité (K1V ou K1A). Si c’est le mode de fonctionnement automatique qui est choisi, la
lampe H1 s’allume et la suite du fonctionnement est automatique en fonction du niveau du lac
de retenue (voir circuit de réglage automatique du niveau). Si c’est le mode de
fonctionnement volontaire qui est choisi, la lampe H2 s’allume pour signaler que c’est le
mode de fonctionnement volontaire qui est choisi.
Ce circuit est le pilote principale de la commande des vannes. Il est alimenté en 115 V AC et
comprend des boutons poussoirs, relais et deux contacteurs KM1 et KM2. Dès que le mode de
fonctionnement est choisi, la commande proprement dite des vannes est maintenant possible,
le fonctionnement automatique étant gérer par le circuit de réglage automatique du niveau du
lac. Dans le mode de fonctionnement volontaire, la commande se fait soit localement au
barrage soit à distance à la centrale. L’ordre d’ouverture ou de fermeture de la vanne à
distance est donné en appuyant soit sur le bouton poussoir BPOd ou BPFd selon que l’on veut
ouvrir ou fermer les vannes.
Pour l’ouverture à distance, l’excitation du relais K1O, ferme le contact K1O/13-14 qui excite
la bobine du contacteur KM1. Ce contacteur s’autoalimente par son contact KM1/13-14 et
verrouille l’excitation de KM2 en ouvrant le contact KM1/21-22. Lorsque la vanne s’ouvre
complètement, en fin de sa course d’ouverture, elle actionne le contact de fin de course haut
FCH, qui met fin à la course ouverture de la vanne en désexcitant le contacteur KM1.
La fermeture volontaire à distance se fait par excitation du relais K1F, qui ferme son contact
K1F/13-14, excitant ainsi le contacteur KM2 qui s’autoalimente par son contact KM2/13-14,
ouvre son contact KM2/21-22 qui verrouille l’excitation de KM1. En fin de fermeture, la
vanne actionne le contact de fin de course bas FCB qui met fin à la séquence de fermeture de
~ 10 ~
la vanne en désexcitant le contacteur KM2. L’arrêt volontaire à distance se fait en excitant le
relais KA qui ouvre son contact KA/11-12.
La commande volontaire en locale est faite à l’aide des boutons poussoirs suivants : BPOL
pour l’ouverture, BPFL pour la fermeture et BPAL pour l’arrêt. Une action sur l’un de ces
boutons poussoirs, donne le même fonctionnement que l’on a en actionnant le bouton
poussoir homologue de la commande à distance. Les relais K2V et K2A son excités au
moment de la sélection du mode de fonctionnement. Le schéma développé du circuit
d’exécution de la commande est repris en annexe B.
~ 11 ~
CHAPITRE II. ETUDE DESCRIPTIVE ET FONCTIONNELLE DE QUELQUES
COMPOSANTS UTILISES POUR L’AUTOMATISATION D’UN SYSTEME
II.1. Les composants électroniques : dipôles passifs, diode, transistor bipolaire et les portes
logiques
II.1.1. Les dipôles passifs
En toutes généralités, un dipôle est un ensemble de conducteurs, et (ou) d’éléments
électriques associés aboutissant à deux pôles ou bornes. Il existe deux grandes catégories de
dipôles à savoir, les dipôles actifs et les dipôles passifs (Perez-MAS, 1996).
On appelle dipôle passif tout dipôle qui transforme l’énergie électrique qui lui est fournie par
un dipôle actif en chaleur par effet joule. Un dipôle passif peut être linéaire, non linéaire, non
polarisé ou symétrique. Il est dit :
Linéaire, lorsque sa caractéristique courant-tension est une ligne droite passant par
l’origine des axes ;
non linéaire, lorsque sa caractéristique courant-tension n’est pas une ligne droite ;
non polarisé, c’est-à-dire qu’il n’y a pas de polarité à priori. La polarité de ses bornes
est imposée par le générateur du circuit ;
symétrique, lorsque son comportement électrique est indépendant du sens du courant.
A l’opposé le dipôle actif est capable de fournir de la puissance électrique, c’est à dire capable
de débiter un courant dans une charge branchée à ses bornes. Il comporte divers éléments dont
un ou plusieurs générateurs. Un élément de circuit actif réel (générateur) est caractérisé par sa
force électromotrice E et sa résistance interne r.
Parmi les éléments passifs, nous trouvons les résistances (R), les inductances (L) et les
capacités (C) dont les symboles sont repris à la figure II.1.
La résistance. Dans un tel dipôle quel que soit l’instant t, les grandeurs tension U(t) et courant
I(t) vérifient la relation U(t)=R×I(t) où R est la résistance exprimée en ohm.
Dans une inductance, autrement appelée aussi bobine, pour qu’il y ait une tension à ces
bornes, il faut qu’un courant variable en fonction du temps puisse la traverser. On conclut que
la différence de potentiel aux bornes d’une inductance apparait grâce à l’effet auto-inductif et
𝑑[𝐼(𝑡)]
est donnée par l’expression 𝑈(𝑡) = 𝐿 avec L, l’inductance de la bobine exprimée en
𝑑𝑡
Henry (H).
~ 12 ~
Pour qu’un courant puisse traverser un condensateur, il faut qu’une tension variable lui soit
𝑑[𝑈(𝑡)]
appliquée à ses bornes. La loi du courant à travers un condensateur est donc : 𝐼(𝑡) = 𝐶
𝑑𝑡
𝑄
avec 𝐶 = qui est la capacité du condensateur exprimée en Farad (F).
𝑈
U(t)
R C
I L U(t)
I(t) I(t)
U
Selon les applications, on associe les dipôles passifs en série, en parallèle ou les deux
combinées, on parle alors d’association mixte. Il existe des applications dans lesquelles on
effectue des associations afin d’obtenir des circuits résonnants du type RL, LC, RC, RLC
séries ou parallèles. Le dipôle équivalent, dans ce cas, est appelé impédance équivalente
constituée de la résistance et des réactances inductives et/ou capacitives.
II.1.2. La diode
Une diode est un dipôle passif non linéaire constitué par une jonction PN. Une jonction PN est
une juxtaposition de deux semi-conducteur l’un du type P et l’autre du type N, la jonction
étant la surface de contact entre les deux zones. La zone P est dopée positivement et la zone N
est dopée négativement. L’électrode reliée à la zone P est appelée anode (A) et celle reliée à la
zone N est appelée cathode (K).
La barrière de potentielle est la quantité d’énergie requise pour déplacer les électrons à travers
le champ électrique créée par les porteurs de charge minoritaires autour de la jonction. A
25°C, la barrière de potentielle est approximativement égale à 0.7 V pour une diode au
~ 13 ~
silicium et 0.3 V pour une diode au germanium. La figure II.2 présente la structure d’une
diode avec la barrière de potentiel ainsi que le symbole utilisé pour la diode.
A K
Une diode possède une caractéristique, il s’agit du graphe traduisant l’évolution du courant
qui traverse la diode en fonction de la tension à ses bornes. Pour établir ou tracer cette
caractéristique, on varie la tension aux bornes de la diode à partir d’une valeur nulle et on
observe l’évolution du courant. On constate que polarisée en direct, le courant qui traverse la
diode augmente brusquement lorsque la valeur de la tension à ses bornes avoisine la valeur de
la tension seuil (V0 = 0.7 V pour une diode au silicium et 0.3 pour une diode au germanium).
Polarisée en inverse, le courant est théoriquement nul jusqu’à la valeur de claquage
déterminée par le fabricant. Cette valeur n’est à dépasser sous peine de détruire la diode. La
figure II.3 donne la caractéristique d’une diode.
~ 14 ~
Il existe plusieurs types de diodes et leur utilisation dépend des applications. Les diodes les
plus rencontrées sont :
La figure II.4 donne les symboles des différentes diodes cités ci-haut.
~ 15 ~
Figure II.5 : Structure de base des transistors bipolaires et leurs symboles
Sur les symboles des transistors, la flèche sur l’émetteur indique le sens du courant qui
traverse la jonction base émetteur.
Pour que le transistor puisse fonctionner correctement, les deux jonctions doivent être
correctement polarisées par des tensions continues externes. Nous utiliserons ici le transistor
NPN pour illustrer la polarisation du transistor. Le fonctionnement du PNP est le même que
celui du NPN à l’exception que les fonctions des électrons et des trous, les polarités des
tensions et les directions des courants sont toutes inversées. Il faut noter dans les deux cas,
que la jonction base-émetteur (B-E) est sous la polarisation directe et que la jonction base-
collecteur (B-C) est sous une polarisation inverse. On appelle ce procédé la polarisation
directe-inverse (Floyd, 2012). La figure II.6 montre la polarisation directe-inverse d’un
transistor bipolaire NPN et PNP.
~ 16 ~
jonction B-E alors que la polarisation inverse de la jonction base-collecteur élargit la région
de la barrière de potentiel de la jonction B-C.
La plus part des électrons circulant de l’émetteur vers la mince région de la base ne se
recombinent pas mais diffusent vers la région de la barrière de potentiel de la jonction B-C.
Une fois dans cette région, ils sont attirés à travers la jonction B–C par le champ électrique
créée par la force d’attraction entre les ions positifs et négatifs. En réalité, les électrons sont
attirés à travers la jonction B-C qui est en polarisation inverse par l’attraction de la tension
appliquée au collecteur. Les électrons se déplacent maintenant vers la région du collecteur,
traversant son fil conducteur vers la borne positive de la source de tension qui y est branchée.
Ceci crée le courant électronique du collecteur (Floyd, 2012). C’est ce que l’on appelle effet
transistor.
Le transistor ayant trois pattes, nous allons en faire un quadripôle (figure II.7) pour
l’établissement des expressions mathématiques.
Ic
C
Ib
B Vce
Vbe Ie
E E
Figure II.7 : Transistor NPN monté en quadripôle à émetteur commun – contribution des
différents courants
~ 17 ~
𝐈𝐄 = 𝐈𝐂 + 𝐈𝐁 (𝐈𝐈. 𝟏)
Lors de la polarisation directe inverse du transistor, la jonction B-C est polarisé en inverse
mais il y a toujours un faible courant de fuite 𝐈𝐂𝐁𝐎 entre le collecteur et la base,
𝐈𝐂 −∝ (𝐈𝐂 + 𝐈𝐁 ) − 𝐈𝐂𝐁𝐎 = 𝟎
∝
En négligeant 𝐈𝐂𝐁𝐎 on peut tirer 𝐈𝐂 = (𝟏−∝) 𝐈𝐁
∝
Si l’on pose (𝟏−∝)
= 𝜷 , nous pouvons écrire :
⟹ 𝐈𝐂 = 𝜷 𝐈𝐁 (𝐈𝐈. 𝟑)
β est un paramètre qui varie entre 20 et 200, voire plus. Il est d’habitude désigné comme
paramètre hybride (h) et il est noté 𝐡𝐅𝐄 sur les documents techniques (Floyd, 2012).
𝐈𝐄 = 𝐈𝑩 (𝟏 + 𝛃) (𝐈𝐈. 𝟒)
En appliquant la loi de Kirchhoff relative aux mailles sur le quadripôle NPN émetteur
commun, nous obtenons la relation suivante :
Le dipôle B-E a une caractéristique d’une diode. Si donc, la tension à ses bornes est très
supérieure au seuil (0.7 V pour le Si et 0.2 V pour le Ge), la jonction B-E peut être
considérée comme irréversiblement claquée. (Ngandu, 2016).
Les constructeurs donnent généralement les caractéristiques à ne pas dépasser pour éviter la
destruction du transistor. Il s’agit de :
~ 18 ~
Le transistor bipolaire a deux modes ou régimes de fonctionnement à savoir, le régime de
commutation et le régime dynamique. Lorsqu’il fonctionne en régime de commutation, le
transistor bipolaire a deux états de fonctionnement. D’une part, si IB = 0, IC = 0 (IC = β IB), on
dit que le transistor est bloqué et est donc équivalent à un interrupteur ouvert entre le
collecteur et l’émetteur et d’autre part si IB ≠ 0, IC ≠ 0, on dit que le transistor est saturé ou
passant et est donc équivalent à un interrupteur fermé entre le collecteur et l’émetteur. Ainsi
donc, utilisé en régime de commutation, le transistor bipolaire fonctionne comme un
interrupteur pour la commande des relais, lampes, c’est le cas des multivibrateurs, etc.
En régime dynamique, il est utilisé comme amplificateur des signaux. Dans ce cas, il doit
d’abord être polarisé par une tension continue et des résistances afin de fixer le point de repos
(point de fonctionnement). Une fois polarisé, le transistor est maintenant capable d’amplifier
les signaux qui lui sont appliqués.
~ 19 ~
Tableau II.1. Symboles des portes logiques et leurs tables de vérité
NO M DE LA
CARACTERISTIQUES SYMBOLE TABLE DE VERITE ROLE
PORTE
INDENTITE
1. PORTE La sortie S a le même LOGIQUE
EGALITE état que l’entrée
La sortie S est à un si au
moins une entrée est à 1.
ADDITION
Pour la somme logique
3. PORTE OU LOGIQUE
l’élément neutre est 0 et
que l’élément absorbant
est 1
~ 20 ~
Remarque :
Les portes ET, OU et NON permettent à eux trois de réaliser n’importe quelle fonction
logique, on dit qu’elles forment un groupe complet.
On caractérise un capteur selon plusieurs critères dont les plus importants sont : la grandeur
physique observée, son étendue de mesure, sa sensibilité, sa précision, sa linéarité, son temps
de réponse, sa bande passante, sa résolution, son hystérésis, et sa gamme de température
d’utilisation (Lunda, 2009).
Les capteurs se classifient selon l’apport énergétique, le type de détection ainsi que les types
des signaux qu’ils fournissent :
Selon l’apport énergétique, on retrouve des capteurs passifs qui nécessitent une
alimentation en énergie électrique et des capteurs actifs qui utilisent une partie de
l’énergie fournie par la grandeur physique à mesurer.
Selon le type de détection, on trouve des capteurs à détection par contact d’une
position et la détection à distance.
Selon les types des signaux, on retrouve des capteurs analogiques, des capteurs
numériques et des capteurs binaires Tout Ou Rien (TOR).
~ 21 ~
Parmi les mesures fréquemment faites en milieu industriel, nous trouvons également la
mesure de niveau des matériaux solides et liquides. Ainsi, lorsqu’un capteur de niveau doit
être choisi, plusieurs critères doivent être pris en compte. Il faut donc savoir si la mesure est
faite dans un réservoir étanche ou non, en plein air, sur un bassin ou un canal. Il faut
également connaitre la nature du produit dont on veut mesurer le niveau, savoir si il est sous
forme solide ou liquide. Enfin, il faut savoir si le capteur peut être en contact ou non avec le
produit dont on mesure le niveau.
Les capteurs de niveau peuvent être classifiés selon la méthode de mesure. La mesure peut
être visuelle (avec des de verre), elle peut être aussi hydrostatique, basée sur le principe
d’Archimède ou encore sur la pression hydrostatique due à la hauteur du liquide au-dessus du
capteur.
a) Méthodes hydrostatiques
Le flotteur, qui est aussi bien utilisé dans les réservoirs ouverts, fermés, sous
pression qu’en extérieur sur les puits et canaux. Le cas le plus rependu est celui du
détecteur de niveau par transmission magnétique ;
Le plongeur est plutôt utilisé pour des liquides très visqueux ;
Le palpeur électromagnétique est utilisé pour des installations sur canal ouvert,
réservoir de stockage des raffineries ;
Le capteur de pression qui, est utilisable avec la quasi-totalité des liquides, neutres
ou corrosifs, chargés ou non. Différentes technologies sont utilisées parmi
lesquelles les capteurs piezorésistifs sont les plus utilisés dans les eaux usées, les
capteurs piézoélectriques et les jauges de contraintes.
Les capteurs à bulles sont utilisés pour la mesure des hauteurs du liquide jusqu’à
1,5 m de hauteur d’eau et dans des conditions particulières (absence de coude,
faible vitesse d’eau.).
~ 22 ~
b) Méthodes électriques
La sonde conductrice, qui ne convient que pour les produits conducteurs. Elle n’est
pas sujette à l’usure et permet la détection d’un niveau haut, bas ou intermédiaire. Ce
principe est déconseillé dans des milieux agressifs et pour les fluides contenant des
graisses ou des huiles qui peuvent former des dépôts non conducteurs sur les tiges des
électrodes.
La sonde capacitive, est d’un emploi plus rependu que la précédente et est utilisée
pour tous types de produits, conducteur ou isolant, en évitant des produits solides à
granulométrie importante et les abrasifs.
Parmi les méthodes basées sur l’utilisation des rayonnements, nous retrouvons le radar, la
sonde à ultrasons et les capteurs de niveau par gammamétrie.
La mesure de niveau ultrasonique se fait simplement en évaluant la distance par une mesure
du temps requis pour qu’un signal ultrasonique fasse un aller-retour entre le capteur et la
surface du liquide (ou du solide). La distance h est évaluée par la relation suivante :
𝟏
𝐡= . 𝐜. 𝐭 (𝐈𝐈. 𝟔)
𝟐
Avec ;
Les paramètres importants à considérer dans le choix de ce type de capteur sont : l’étendue de
mesure, la répétabilité, la compensation de température, le temps de réponse et la précision
maximale.
~ 23 ~
qu’ultrasonique. Pour les capteurs à hyperfréquence la constante ’’c’’ est la vitesse de la
lumière, soit 3×105 km/s, 3×108 m/s.
Parmi les afficheurs courants, l’afficheur 7 segments est très utilisé. Il s’agit d’un composant
constitué de 7 diodes leds en forme de segment et disposé de manière à former un huit. En
alimentant ces segments avec une tension continue, on peut visualiser n’importe quel chiffre
de 0 à 9. Chaque segment est repéré par une lettre minuscule placée à côté d’une broche au
dos de l’afficheur. L’afficheur ayant 7 segments, les lettres repérant vont de a à g tel que
repris à la figure II.9.
Il existe deux types d’afficheurs 7 segments, les afficheurs à anodes communes et les
afficheurs à cathodes communes. Les afficheurs à anodes communes sont des afficheurs pour
lesquels toutes les anodes des ‘’leds’’ constituant les différents segments sont reliées entre
elles en formant une broche commune repérée par la lettre majuscule A (figure II.10 a). Ceux
~ 24 ~
à cathodes communes ont toutes les cathodes des ‘’leds’’ constituant les différents segments
sont reliées entre elles en formant une broche commune repérée par la lettre majuscule K
(figure II.10 b).
(a) (b)
Figure II.10 : Raccordements internes des leds dans les deux types d’afficheurs 7 segments :
(a) Afficheur à anodes communes, (b) Afficher à cathodes communes
Sur le marché, les afficheurs se trouvent avec des segments de couleur rouge, jaune, vert ou
orange, mais les plus utilisés sont les rouges et les verts. La figure II.11 montre une
photographie d’un afficheur 7 segments.
~ 25 ~
La capacité maximale de comptage ;
Le sens de comptage qui peut être direct ou indirect (décomptage) ;
Le fonctionnement qui peut être synchrone ou asynchrone et permanant ou à arrêt
automatique.
Les bascules sont des systèmes séquentiels (fonctions logiques séquentielles) qui possèdent
plusieurs entrées, une sortie principale Q et éventuellement une sortie complémentaire ̅Q.
Selon que la sortie principale Q est à l’état logique 1 ou 0, on dit que la bascule est à l’état
logique 1 ou 0. On dit que la bascule est à 1 (niveau haut) si sa sortie principale Q est à 1 et
que sa sortie complémentaire 𝑄̅ est à 0. La bascule est à 0 dans le cas contraire. La bascule
comprend une ou plusieurs entrées qui déterminent le passage en sortie d’un état à un autre
(basculement). La bascule ayant deux états de fonctionnement stable, elle est dite bistable et
constitue une fonction mémoire.
Une bascule peut être synchrone ou asynchrone. Elle sera dite asynchrone si à tout moment
les signaux d’entrées peuvent provoquer le changement d’état des sorties (après un certain
retard que l’on appel temps de réponse). Les bascules asynchrones sont aussi appelées
verrous. Une bascule sera dite synchrone, lorsque le moment exacte où les sorties peuvent
changer d’état est commandé par un signal d’horloge. Les changements d’états s’effectuent
tous pendant une transition appelée front qui peut être montant ou descendant. La majorité des
systèmes numériques séquentiels sont synchrones, même si certaines parties peuvent être
asynchrones.
Les avantages principaux du mode synchrone sont d’une part, la préparation des entrées sans
perturbation des sorties, et d’autre part, la protection des parasites survenant en entrée. Il
existe deux grandes familles des bascules à savoir les bascules de mémorisation et les
bascules de comptage. Les premières possèdent les commandes de mise à zéro, mise à un et
mémorisation alors que les secondes possèdent, outre les commandes de mise à zéro, à un et
de mémorisation une commande de changement d’état.
Plusieurs types des bascules existent mais dans les lignes qui suivent, nous allons discuter de
deux : la bascule RS et la bascule JK.
a) La bascule RS
La bascule RS est le circuit séquentiel le plus simple. C’est une bascule asynchrone et toutes
les autres bascules synchrones ou asynchrones reposent sur cette bascule. Son rôle est de
~ 26 ~
mémoriser une information fugitive, selon le fonctionnement suivant : une apparition même
fugitive de S entraine un état stable Q=1 et une apparition même fugitive de R entraine un état
stable Q=0. Le symbole et la table de vérité de la bascule RS sont donnés sur la figure II.12.
Lorsqu’une impulsion est appliquée à une entrée pour imposer un certain état à la bascule,
celle-ci demeure dans cet état même après que l’impulsion ait disparue. Q garde son état
lorsque S passe de 1 à 0 et lorsque R passe de 1 à 0. Le diagramme temporel d’une telle
bascule est repris à la figure II.13.
Une bascule RS peut être rendue synchrone en lui ajoutant un signal d’horloge H et elle
devient une bascule RSH. Lorsque H est au niveau bas, la bascule fonctionne comme une
mémoire, et lorsque H est au niveau haut, la bascule fonctionne comme une bascule RS
classique est conserve donc les états interdits.
Une bascule RSH peut être à transition pour front d’horloge positif, pour front d’horloge
négatif ou transparente pour H=0 ou pour H=1.
b) Bascule JK
La bascule JK est une bascule synchrone qui offre toutes les fonctions de la bascule D (mise à
un, à zéro, mémorisation) et assurant en plus la fonction de basculement. Il existe deux types
de bascules JK, l’une active sur front montant et l’autre sur front descendant. Le symbole et la
table de vérité d’une bascule JK active sur front descendant sont repris à la figure II.14.
~ 27 ~
Figure II.14 : Symbole et table de vérité d’une bascule JK (front descendant)
Si H est sur un front actif, les sorties ne changent pas d’état. Si l’on applique un front montant
sur H alors que J est différent de K, la sortie Q prend la valeur de l’entrée J : si J=0 (mise à
zéro) et si J=1 (mise à un). Si l’on applique un front montant sur H alors que J=K=0, les
sorties de la bascule ne changent pas d’état. C’est la mémorisation. Si l’on applique un front
montant sur H alors que J=K=1, les sorties changent systématiquement d’état. C’est la
commutation ou le basculement.
La bascule JK est la bascule la plus complète de toutes les bascules car elle offre tous les
modes de fonctionnement que l’on peut attendre d’une bascule. Certains modèles D et JK ont
des entées R et S pour la mise à 0 ou à un de la bascule. Ces entrées sont dites asynchrones et
sont prioritaires devant les ordres envoyés sur les entrées synchrones D, JK et H.
Il existe aussi des bascules maitres-esclaves qui ne sont qu’une mise en cascade des bascules
RSH commandées par deux horloges en opposition de phase et qui réalisent la même fonction
qu’une bascule normale. Ces bascules permettent de diminuer la sensibilité aux parasites en
minimisant la période de transparence.
Il existe aussi la bascule D ou bascule à verrouillage (D-Latch) qui est une bascule synchrone
(avec une entrée d’horloge) à une seule entrée de donnée, l’entrée D (D= Data=Donnée).
Cette bascule supprime la combinaison interdite de la bascule RS.
~ 28 ~
En logique séquentielle, les compteurs peuvent être décrits en citant 5 caractéristiques :
Dans les lignes qui suivent, sont données les caractéristiques, avantages et inconvénients des
compteurs et décompteurs asynchrones
Un compteur (décompteur) est dit asynchrone, lorsqu’ à chaque coup d’horloge les bascules
réagissent l’une après l’autre. Chacune des bascules doit attendre que la bascule précédente
lui délivre le signal d’horloge. Les bascules ne sont pas synchronisées sur le signal d’horloge
qui d’une certaine façon constitue la commande du système. Nous allons étudier un compteur
asynchrone à trois bits (qui compte de 0 à 7). La figure II.15 montre un compteur modulo 8
réalisé à l’aide des bascules JK.
A B C
DÉFINI
R DÉFINI
R DÉFINI
R
J Q J Q J Q
H
~ 29 ~
La sortie de chaque bascule agit comme signal d’horloge de la bascule suivante. Si J=K=1,
toutes les bascules commutent sur des fronts descendant, la bascule A commute à chaque
front descendant du signal d’horloge. La sortie de la première bascule A agit comme signal
d’horloge sur la bascule B et celui-ci commute chaque fois que A passe de 1 à 0. De la même
manière, C commute lorsque B passe de 1 à 0 et ainsi de suite.
La table des implications séquentielles (tableau II.2) pour le compteur asynchrone à 3 bits
montre les états binaires pris par les bascules après chaque front descendant. Si l’on imagine
que CBA représente un nombre binaire, le compteur réalise la suite des nombres binaires
allant de 000 à 111(soit de 0 à 7). Après la 7ième impulsion, les bascules sont dans la condition
111. Quand la 8ième impulsion arrive, le compteur affiche 000, un nouveau cycle commence.
A 0 1 0 1 0 1 0 1 0 1 - -
B 0 0 1 1 0 0 1 1 0 0 - -
C 0 0 0 0 1 1 1 1 0 0 - -
N° 0 1 2 3 4 5 6 7 8 9 - -
Chaque bascule divise par deux la fréquence d’horloge qui alimente son entrée CLK. La
fréquence du bit C est donnée par la relation suivante :
𝐟𝐢𝐧𝐢𝐭𝐢𝐚𝐥𝐞
𝐟𝐟𝐢𝐧𝐚𝐥𝐞 = (𝐈𝐈. 𝟏𝟓)
𝟐𝒏
Le modulo est le nombre d’états occupés par le compteur pendant un cycle complet. Le
modulo maximal d’un compteur à n bits est 2n, et dans notre cas, nous avons 3 bits (trois
bascules), le modulo est donc 8. Le compteur passera par 8 états distincts. La figure montre le
chronogramme du compteur modulo 8 repris à la figure II.15.
~ 30 ~
Sur ce qui concerne les décompteurs asynchrones, il existe deux manières de les. La première
consiste à piloter chaque entrée CLK des bascules au moyen de la sortie complémentée de la
bascule précédente, alors que la deuxième consiste à prendre les sortie du compteur sur les
sorties complémentées des bascules. La figure II.17 nous montre l’une des deux façons de
réaliser un décompteur asynchrone.
Nous pouvons remarquer que pour réaliser un compteur ou décompteur asynchrone dont le
cycle n’est pas une puissance de 2, la seule solution est d’agir sur l’entrée ‘’Clear’’ lorsque la
combinaison correspondant au modulo du compteur se produit sur les sorties de celui-ci.
Ainsi pour un modulo compris entre 2N-1 et 2N, on réalise un compteur modulo 2N, puis on
raccourcit le cycle en agissant sur les entrées RAZ des bascules.
Parmi les inconvénients des compteurs (décompteurs) asynchrones, nous pouvons retenir
que :
~ 31 ~
en même temps. Ceci implique un problème d’interface avec des circuits rapides
(temps de lecture inférieur au retard entre plusieurs bits).
Ces retards de commutation introduisent des états transitoires relativement
conséquents, particulièrement lorsque le nombre des bascules traversées est
important ;
L’inconvénient le plus majeur est lié au fait que ces structures nécessitent de la
logique sur les signaux asynchrones (l’horloge est générée par une bascule et le signal
‘’clear’’ est généré par une structure combinatoire). Cette logique combinatoire peut
donc engendrer ou propager des états transitoires qui peuvent entrainer des
dysfonctionnements du compteur.
Dans un compteur (décompteur) synchrone, toutes les bascules reçoivent le même signal
d’horloge et au même moment, toutes les sorties des compteurs basculent donc au même
instant, sans faire apparaitre de temps de décalage entre elles. Nous allons étudier un
compteur synchrone binaire à cycle complet à 3 bits, c’est donc un compteur modulo 8. La
figure II.18 montre un compteur synchrone 3 bits à bascules JK.
A chaque front actif sur l’horloge, une bascule agira en fonction des états qui étaient présents
sur les entrées Jet K avant le front d’horloge.
~ 32 ~
Figure II.19 : Décompteur synchrone modulo 8 à cycle complet
Parmi les avantages des compteurs (décompteurs) synchrones, nous pouvons retenir que les
montages synchrones sont plus rapides que les montages asynchrones, car les délais de
propagation de bascules ne sont plus cumulés. D’autre part, si l’on suppose que toutes les
bascules ont les mêmes délais, il n’y a plus d’états transitoires sur la sortie. Dans la pratique
ce n’est évidemment pas le cas car les bascules peuvent avoir des délais de propagation
différents. Toute fois, la durée de ces états transitoires est réduite à la différence de
fonctionnement des bascules et en aucun cas n’est aussi importante qu’en fonctionnement
asynchrone.
En pratique, les compteurs et décompteurs sont matérialisés par des circuits intégrés. La
capacité de ces circuits intégrés dépend du nombre de ses sorties. Il existe aussi des circuits
intégrés regroupant les fonctions de comptage et décomptage par exemple le circuit intégré
40192, c’est un compteur décimal BCD synchrone à 4 bits, double horloge (Up/Down) avec
remise à zéro (Clr).
~ 33 ~
spécifique au support de transmission. Dans ce travail, nous exploiterons la fibre optique
comme support de transmission compte tenu de ses avantages par rapport aux autres supports
Une fibre optique est un fil en verre ou en plastique très fin qui a la propriété de conduire la
lumière. Il est utilisé dans les transmissions terrestres et océaniques des données. Elle offre un
débit d’information nettement supérieur à celui des câbles coaxiaux et supporte un réseau
large bande, par lequel peuvent transiter aussi bien la télévision, la vidéoconférence, que les
données informatiques. (Ngandu, 2016)
Entourée d’une gaine protectrice, la fibre optique est utilisée pour conduire de la lumière entre
deux lieux distants de plusieurs centaine de kilomètre, voir même des milliers. Le signal
lumineux commandé par une variation d’intensité est capable de transmettre une quantité
suffisante d’informations. En permettant les communications très longues distances et à des
débits beaucoup plus grands, les fibres optiques ont constitué l’un des éléments clé de la
révolution des télécommunications (Lunda, 2009).
Une fibre optique est constituée d’un fil de verre très fin et comprend un cœur dans lequel se
propage la lumière émise par une diode électroluminescente ou une source laser et une gaine
optique dont l’indice de réfraction garantit que le signal lumineux reste dans la fibre. Le tout
est recouvert par une gaine extérieure isolante ou de protection. La figure II.20 montre la
constitution d’une fibre optique.
~ 34 ~
Avant cette propagation de la lumière à l’intérieure de la fibre optique, il faut savoir que le
fonctionnement passe par des étapes suivantes : ouverture numérique et acceptation de la
lumière par la fibre optique. L’ouverture numérique exprime la capacité d’une fibre optique
d’accepter la lumière à partir d’une source à section frontale. Cette caractéristique est liée de
façon directe à celle que l’on appelle le cône d’acceptance du rayon lumineux qui conduira à
la réflexion totale interne.
Il existe deux types des fibres optiques et la différence entre ces deux types dépend du
diamètre de la fibre et du mode de propagation. Ces deux types sont : la fibre monomode et la
fibre multimode. Cette notion de mode est définie comme étant le nombre de chemin qu’un
rayonnement peut emprunter le long de la fibre.
Les fibres de type multimode sont de deux catégories, les fibres à saut d’indices et les fibres à
gradient d’indice qui sont des fibres ayant un diamètre plus grand que la longueur d’onde
utilisée. Les fibres optiques à saut d’indice sont des fibres dans lesquelles l’indice de
réfraction du cœur ne varie pas et le rayon lumineux ne subit aucune déviation dans le cœur.
Son trajet est dévié au niveau de l’interface cœur-gaine là où l’indice de réfraction change de
valeur. La bande passante des fibres à saut d’indice peut atteindre 50 MHz par km.
Une fibre optique à gradient d’indice est une fibre dont le cœur est constitué des couches de
verre successives ayant des indices de réfraction proches. La bande passante de ces fibres peut
atteindre 500 MHz par km. Le fonctionnement sur ce type de fibre permet de transporter
plusieurs modes ou trajets lumineux. Les fibres multimodes ont été les premières à être
commercialisées, cependant elles ne sont utilisées que pour le bas débit et sur des distances
assez courtes.
Les fibres monomodes possèdent un cœur beaucoup plus petit que la gaine et la lumière ne
peut être transportée que suivant un seul canal de propagation et sans réflexion. L’avantage
premier de ce type de fibre est que la bande passante est quasi infinie, ce qui permet un débit
sans égal. Cependant son inconvénient est qu’elle est onéreuse à l’utilisation puisqu’elle
requiert une grande puissance d’émission qui est généralement assurée par des diodes au
laser. Ces dernières sont vraiment très coûteuses.
~ 35 ~
La figure II.21 montre la propagation de la lumière dans les différents types des fibres
optiques.
Figure II.21 : Propagation de la lumière dans les différents types des fibres optiques
Les avantages de la fibre optique sont nombreux : le diamètre extérieur est de l’ordre de
0,1 mm, le poids de quelques grammes au kilomètre. Cette réduction de taille et de poids le
rend facile à utiliser. En outre sa très grande capacité permettant la transmission simultanée de
plusieurs canaux, télévisions, téléphonie, les points de régénération des signaux sont plus
éloignés (jusqu’à 200 km) du fait de l’atténuation moindre de la lumière.
Enfin l’insensibilité des fibres optiques aux parasites électromagnétiques est un avantage très
apprécié, car la fibre supporte sans difficultés la proximité d’émetteurs radioélectriques. On
peut l’utiliser dans des environnements perturbés par des puissants champs
électromagnétiques par exemple. Par ailleurs, elle résiste bien aux écarts de température. La
fibre optique constitue la plus part des artères des réseaux de télécommunications et des
réseaux locaux à très hauts débits.
~ 36 ~
programmation logique et de leur paramètres, ils favorisent une amélioration continue des
procédés.
En revanche ils sont plus chers que les solutions informatiques classiques à base des
microcontrôleurs, mais restent à l’heure actuelle la seule plateforme d’exécution considérée
comme fiable en milieu industriel. Le prix est dépendant du nombre d’entrées sorties
nécessaires, de la mémoire dont on veut disposer pour réaliser le programme.
Un automate programmable est structuré autour d’une unité de calcul ou processeur (en
anglais Central Processing Unit, CPU), d’une alimentation et des modules dépendant des
besoins de l’application, tel que :
Des cartes entrées /sorties (Input/Output, I/O) qui peuvent être numériques ou
analogiques pour des signaux à évolution continue. Les cartes d’entrées permettent de
brancher les capteurs, boutons poussoirs ou interrupteurs, etc. les cartes de sorties
permettent de brancher les préactionneurs, les actionneurs, etc.
Les modules de communications obéissant à divers protocoles, modbus, profibus,
interbus, Ethernet, … permettant de dialoguer avec d’autres automates, des entrées
sorties déportées, de supervisions ou autres interfaces homme-machines (HMI), etc.
Des modules spécifiques aux métiers tels que le comptage rapide, le pesage, etc. ;
Des modules locaux de dialogue homme-machine tel qu’un pupitre (tactile ou clavier),
un terminal de maintenance relié à l’automate via un réseau industriel propriétaire non
et affichant des messages ou des représentations du procédé.
~ 37 ~
L’absence d’une interface homme machine permettant de visualiser l’action et le
fonctionnement du programme sur la partie opérative font que les automates sont souvent
reliés à un pupitre opérateur, une interface graphique ou un PC. Dans ce dernier cas, on parle
de supervision, le PC peut d’ailleurs être utilisé seul, regroupant les fonctions de l’automate et
de la supervision, grâce à l’utilisation d’un soft Plc. En automatisme industriel, on parle aussi
d’automates de télégestion, Dans ce cas, on vient via internet modifier ou visualiser les
données ou le programme des automates de gestion des installations commandées, chaudières,
stations d’épuration, cela se fait par le biais des modem-routeurs souvent associés à un
logiciel assurant une liaison sécurisée (VPN).
Les programmes des automates programmables industriels sont traités selon un cycle précis,
le plus souvent :
Diagnostic (autotest) ;
Acquisition de toutes les entrées (recopie dans la mémoire image) ;
Traitement du programme ;
Mise à jour des sorties
Le temps d’un cycle d’un automate varie selon la taille du programme, la complexité des
calculs, le nombre d’entrées/sorties, la puissance de l’automate et les besoins du procédé
piloté. Il varie de 1 à quelques dizaines des millisecondes et est protégé par ‘’un chien de
garde’’ au cas par exemple où l’algorithme exécuterait indéfiniment une même boucle de
programme. La lecture des entrées et la commande des actionneurs sont réalisées par
scrutation, la gestion de l’interruption pouvant être victime d’un effet d’avalanche en cas
d’incident.
Il existe différents langages de programmation des automates dont quatre sont normalisés sur
le plan mondial par la norme CEI 61131-3. Chaque automate se programme via une console
de programmation propriétaire ou par un ordinateur équipé d’un logiciel constructeur
spécifique. Les quatre langages normalisés sont les suivants :
Liste d’instructions (Instruction List IL). Il s’agit d’un langage textuel qui est proche
du langage assembleur utilisé pour la programmation des microcontrôleurs. Il est très
peu utiliser par les automaticiens ;
Langage littéral structuré (structured Text ST). Il s’agit d’un langage informatique de
même nature que le langage pascal ou les langages de haut niveau utilisés pour les
~ 38 ~
ordinateurs. Il utilise les fonctions comme if ….then … else. Il est aussi peu utilisé par
les automaticiens.
Langage à contacts (Ladder Diagramme LD). Il ressemble aux schémas électriques et
permet de transformer rapidement une ancienne application faite des relais
électromagnétiques en programme. Cette façon de programmer exploite une approche
visuelle du problème, longtemps apprécié en industrie mais s’appuie sur une logique
de moins en moins adaptée mais toujours utilisée. C’est le langage le plus utilisé.
Blocs Fonctionnels (Fonction Bloc Diagramme FBD). Il s’agit d’un langage graphique
où les fonctions sont représentées par des rectangles avec les entrées à gauche et les
sorties à droite. Les blocs sont programmés ou programmables. Il est aussi utilisé par
les automaticiens.
Lorsque le moteur asynchrone est commandé manuellement, le stator du moteur est alimenté
à travers un interrupteur tripolaire commandé manuellement. Cet interrupteur peut être un
sectionneur, dans ce cas il y a seulement le circuit de puissance (figure II.23).
~ 39 ~
Figure II.23. Commande manuelle d’un moteur asynchrone triphasé à l’aide d’un sectionneur
tripolaire
La commande d’un moteur asynchrone triphasé est semi-automatique lorsqu’elle est faite à
l’aide des boutons poussoirs et contacteurs. Dans ce cas, nous avons deux circuits l’un de
puissance et l’autre de commande.
Légende
LN : Alimentation ;
F1 : Contact du relais thermique ;
F2 : Fusible de protection ;
S0 : Bouton poussoir arrêt ;
S1 : Bouton poussoir marche ;
KM1 : Contacteur.
~ 40 ~
Le circuit de puissance, quand à lui, comprend les appareils nécessaires au fonctionnement du
moteur et exécute les ordres donnés par le circuit de commande. Pour un démarrage direct, un
sens de rotation et commande semi-automatique, il comprend un contacteur, un relais
thermique, un sectionneur qui peut être porte fusible ou non et le moteur. La figure II.25
montre le circuit de puissance du démarrage direct d’un moteur asynchrone triphasé par
contacteur.
Légende
Lorsque la commande est automatique, les boutons poussoirs marche sont soit remplacés par
des capteurs soit sont mis en parallèle avec ces capteurs. Ces capteurs comportent un ou
plusieurs contacts, qui, lorsqu’il y a variation de la grandeur contrôlée s’ouvrent ou se
ferment. Les boutons poussoirs ‘’arrêt’’ sont mis en série avec les contacts des capteurs qui
jouent le rôle de boutons poussoirs ‘’arrêt’’. Le circuit de puissance en commande
automatique est le même que celui en commande semi-automatique.
~ 41 ~
CHAPITRE III. CONCEPTION DU SYSTEME DE CONTROLE AUTOMATIQUE
DU NIVEAU D’UN LAC DE RETENU
Faire la mesure du niveau d’eau dans le lac de retenue, l’afficher en numérique sur
place au niveau de la prise d’eau et à la centrale dans la salle de contrôle ;
Donner, en fonction du niveau du lac de retenue, une alarme sonore et lumineuse dans
la salle de contrôle lorsque le niveau d’exploitation max est atteint (cote 1065,50 m) et
ouvrir les vannes des crues lorsque la cote 1066,50 m est atteinte ;
Donner, en fonction du niveau, une alarme sonore et lumineuse lorsque la cote
minimale d’exploitation est atteinte (cote 1057,50 m).
La gestion des données utiles au contrôle automatique du niveau d’eau du lac de retenu doit
passer par un automate programmable industriel qui permettra une intégration futur du
système de contrôle automatique du niveau du lac à la supervision SCADA du contrôle
commande de toute la centrale.
La figure III.1 nous donne le schéma bloc de l’ensemble du système de contrôle automatique
du niveau d’eau dans le lac de retenue.
~ 42 ~
Unité de mesure et affichage du niveau
La mesure et l’affichage du niveau est conçue sur base des principes de l’électronique et est
constituée des modules suivants :
Une alimentation dont le rôle est de fournir de l’énergie électrique aux différents
modules ;
Un module de commande qui pilote la mesure et affichage du niveau ;
Un module d’émission des ultrasons ;
Un module de réception des ultrasons ;
Un module de comptage et enfin
Un module d’affichage du niveau mesuré.
L’ultrason est une onde de même nature que le son mais inaudible à l’oreille humaine à cause
de sa fréquence (environ 40 kHz). Pour mesurer le niveau, nous allons produire les ultrasons
et les émettre. Dès que ces ultrasons trouvent un obstacle, ils reviennent vers un récepteur.
Dès leur émission, un compteur est mis en marche pour évaluer le temps mis par les ultrasons
avant de revenir vers le récepteur. Connaissant la vitesse des ultrasons (environ 340 m/s) et le
temps mis pour parcourir une certaine distance, nous déduisons la distance parcourue par les
ultrasons.
~ 43 ~
La commande des vannes de l’évacuateur des crues comprend deux grandes parties. D’une
part, un circuit de puissance qui comprend deux moteurs d’entrainement, deux électrofreins
ainsi que les appareils de protection des moteurs, et d’autre part, un circuit de commande qui
donne les ordres de fonctionnement au circuit de puissance. La commande des vannes de
l’évacuateur des crues est conçue sur base des stratégies de commande des moteurs
asynchrones triphasés par contacteurs et relais électromagnétiques.
Tout montage électronique nécessite une alimentation pour fonctionner, sachant que la majeur
partie d’appareils électroniques fonctionnent en courant continu, la figure III.2 nous donne le
schéma bloc de l’alimentation générale de l’unité de mesure et d’affichage du niveau.
DC
Transformateur Redresseur Filtrage Régulation
Out
Batterie de
secours
Notre système doit rester alimenté même en cas de coupure du réseau électrique. Sachant que
nous avons des ampli-opérationnels dans le montage, notre alimentation est une alimentation
symétrique tel que le montre la figure III.3.
~ 44 ~
Légende
Figure III.3. Schéma développé de l’alimentation générale de l’unité de mesure et d’affichage du niveau
~ 45 ~
A la mise sous tension du montage, le transformateur T1 abaisse la tension du secteur à une
valeur permettant d’attaquer le pont redresseur à diodes, la prise médiane étant reliée à la
masse. Le redresseur (D1 à D4) permet de rendre unidirectionnel le courant en supprimant les
alternances négatives. C1 et C2 filtrent en premier la tension redressée afin de réduire les
ondulations du signal redressé. Le signal filtré attaque les régulateurs intégré IC1 et IC2. IC1
fourni en sa sortie une tension positive régulée et IC2 fourni en sa sortie une tension négative
régulée. Les condensateurs C3 à C6 achèvent la filtration de la tension en sortie des
régulateurs de tension. Les deux régulateurs de tension IC1 et IC2 sont respectivement le
LM7805 et le LM7905.
Les diodes D5 et D6 protègent les régulateurs contre les surtensions alors que la diode D7
protège le régulateur IC1 contre les charges négatives et D8 protège le régulateur IC2 contre
les charges positives. Les ‘’leds’’ signalent si nous avons une tension en sortie de
l’alimentation. En cas de coupure du réseau électrique AC, les batteries B1 et B2 fournissent
respectivement une tension positive et une tension négative aux régulateurs, via les diodes D9
et D11. Ces batteries sont chargées via R3, D10 (B1) et R4, D12 (B2) lorsqu’il y a une
tension au réseau AC.
b) Module de commande
~ 46 ~
(8)
(4)
VCC
Reset
R1 5kΩ
(6)
UpperComparator
Treshold
Flipflop
Contolvoltage RESET
(5) R ~Q OutputBufferA
CLK Output
R2
LowerComparator S Q (3)
SET
(2)
Trigger
Discharge
DischargePathTransistor
(7)
R3 5kΩ
GND
(1)
Lorsque la tension à l’entrée négative du comparateur bas niveau dépasse le 1/3 de la tension
Vcc, l’entrée S de la bascule RS passe au niveau haut, sa sortie également et ce niveau haut
est aussi transmis à la sortie du NE555. Lorsque la tension aux bornes du condensateur
externe monté entre la broche (2) et la masse dépasse 2/3 de la tension Vcc, la sortie du
comparateur haut niveau met l’entrée R de la bascule RS au niveau haut et sa sortie Q passe
au niveau bas. Ce niveau bas est également transmis à la sortie du NE555. Lorsque la sortie Q
de la bascule RS est au niveau bas, le transistor de décharge conduit et décharge le
condensateur externe jusqu’au 1/3 de Vcc.
Pour fonctionner en astable, le NE555 a besoin des composants externes, deux résistances et
un condensateur montés tel que repris sur la figure III.5.
~ 47 ~
VCC
VCC
R1 Out
RST OUT
DIS
THR IC1
R2 TRI
CON
GND
C1 C2
𝟏. 𝟒𝟒
𝒇= (𝑰𝑰𝑰. 𝟏)
(𝑹𝟏 + 𝟐𝑹𝟐 ) ∗ 𝑪𝟏
𝑻𝑩 = 0.694 ∗ 𝑹𝟐 ∗ 𝑪𝟏 (𝑰𝑰𝑰. 𝟑)
Le rapport cyclique 𝒂, qui est le rapport entre la durée pendant laquelle la sortie est au niveau
haut TH sur la période T.
𝑻𝑯 (𝑹𝟏 + 𝑹𝟐 )
𝒂= = × 𝟏𝟎𝟎 (𝑰𝑰𝑰. 𝟒)
𝑻 (𝑹𝟏 + 𝟐𝑹𝟐 )
~ 48 ~
La figure III.6 donne l’évolution des signaux aux bornes du condensateur C1 en jaune et à la
sortie du NE555 broches (3) en vert.
Les bascules monostables possèdent un seul état stable, l’autre état étant dit instable. Ces
bascules passent à l’état instable lorsqu’on lui applique une impulsion de commande et
reviennent à son état stable au bout d’un certain temps. Il existe deux types de monostables.
D’une part, les monostables non redéclenchables, qui sont des structures dont un nouveau
redéclenchement de l’état instable n’est possible qu’après avoir retrouvé l’état stable et
d’autre part, les monostables redéclenchables qui sont redéclenchées à n’importe quel
moment, quel que soit l’état de la sortie.
Pour les deux bascules monostables, nous allons utiliser le circuit monostable intégré, 4538.
C’est un double monostable de précision redéclenchable avec des entrées de remise à zéro et
de redéclenchement séparées. La figure III.7 représente le double monostable 4538 et son
brochage.
16 16
VDD VDD
4 12
5 AA 6 10 AB 11
1 BA U1A QA QB U1B BB 15
2 T1A 7 9 T1B 14
3 T2A ~QA ~QB T2B 13
CDA CDB
VSS VSS
8 8
~ 49 ~
Les entrées A, broches 4 et 12 sont des entrées de déclenchements sur front montant ;
Les entrées B, broches 5 et 11 sont des entrées de déclenchements sur front
descendant ;
Les entrées CD, broches 3 et 13 sont des entrées de remise à zéro des monostables ;
Les entrées T1 et T2, broches 1, 2,14 et 15 sont des entrées servant à la connexion des
composants externes. Un condensateur Cx entre la broche T1 et T2, et une résistance
Rx entre la broche T2 et +Vcc. Ces deux composants Cx et Rx permettent de fixer la
durée de l’état instable de la sortie du monostable par la relation (III.5)
𝑻 = 𝑪𝒙 × 𝑹𝒙 (𝑰𝑰𝑰. 𝟓)
Les sorties des monostables sont Q et 𝑄̅ , soit les broches 6 et 10 pour Q et les broches
7 et 9 pour ̅
𝑄 , les deux sorties étant complémentaires.
VCC
R4 8
R1 8 C3 VSS
13 CDB
C1 VSS C2 14 T2B ~QB 9
3 CDA 15 T1BIC1B
In D1 2 T2A ~QA 7 11 BB QB 10 Out
1 T1AIC1A 12 AB
5 BA QA 6 VDD
4 AA
VDD R2 D2 16
R3 16
~ 50 ~
Figure III.9. Evolution du signal de sortie 𝑄̅ de IC1A et Q de IC1B
𝒕= 𝑹×𝑪 ( 𝑰𝑰𝑰. 𝟔)
~ 51 ~
VCC
R9 8
R7 8 C11 VSS
13 CDB
C9 VSS C10 14 T2B ~QB 9
3 CDA 15 T1BIC4B
VCC D13 T2A ~QA BB QB
R5 2 7 11 10
1 T1AIC4A 12 AB
RST OUT 5 BA QA 6 VDD
4 AA
DIS VDD R10 D14 16
THR IC3 16
R6 TRI
CON R8 Vers Reset Compteur
GND
C12 U1
D15 R11
IC5B
~ 52 ~
c) Module d’émission des ultrasons
Ce module nous permet de produire des ultrasons à la fréquence de 40 kHz et de les émettre
afin de déterminer la distance qu’elles vont parcourir avant de revenir vers un récepteur. Nous
devons donc produire un signal carré qui oscille à la fréquence de 40 kHz. Nous allons pour
cela utiliser le NE555 monté en astable.
Le fonctionnement du NE555 et son raccordement en mode astable sont donnés au point 3.1.2
de ce chapitre. A la seule différence cette fois ci, la broche (4) Reset du NE555 n’est plus
connectée au +Vcc mais à la sortie du module de commande qui donne l’ordre d’émettre ou
d’arrêter l’émission des ultrasons LS1. La sortie du NE555 donne un signal rectangulaire dont
la fréquence, la période, et le rapport cyclique sont bien déterminés (voir le point III.3.1.2).
Une fois le signal carré produit, il attaque, via une résistance, la base d’un transistor Q1 qui a
sur son collecteur l’émetteur des ultrasons. Lorsque la sortie du NE555 est au niveau logique
haut, le transistor Q1 conduit et nous émettons des ultrasons. L’émission des ultrasons n’est
possible que si l’entrée RST (4) du NE555 est au niveau logique haut. Pour avoir un rapport
cyclique de 0.5 ou inférieur à 0.5, il faut ajouter une diode telle que repris la figure III.11.
LS1
VCC
R12 R15
RST OUT
DIS
GND
C13 C14
Après émission des ultrasons, dès qu’ils rencontrent un obstacle, ils sont renvoyés vers un
récepteur. Le signal renvoyé a une faible amplitude (quelques millivolts) à cause de la
distance parcourue. Il est aussi fortement parasité, il faut donc le traiter avant son utilisation.
La figure III.12 donne le schéma bloc du module de réception.
~ 53 ~
Onde Transducteur Pré filtrage et
Acoustique Amplification
Acoustique anti saturation
électrique
LS2
Vs
R L
Le signal Vs est envoyé vers l’amplificateur qui est constitué de deux amplis opérationnels en
cascade montés en amplis non inverseur. L’utilisation des deux amplis opérationnels a pour
but de réaliser une adaptation d’impédance. La figure III.14 représente un montage non
inverseur d’un ampli opérationnel.
~ 54 ~
Ve
Vs
R1 R2
Dans un montage non inverseur, le gain en tension Av est donné par la relation (III.7)
𝑹𝟐
𝑨𝒗 = 𝟏 + (𝑰𝑰𝑰. 𝟕)
𝑹𝟏
A la sortie de l’ampli, le signal contient encore des parasites. Il faut donc le filtrer pour les
éliminer. L’onde émise a une fréquence de 40 kHz, son écho doit être utilisé à cette même
fréquence. Le filtrage se fera donc autour de 40 kHz, en éliminant toutes les fréquences
supérieures et inférieurs à 40kHz. Nous allons donc utiliser un filtre passe bande, en mettant
en cascade un filtre passe bas et un filtre passe haut. La figure III.15 donne le schéma du
filtre passe bande.
R1 C2
Ve C1 R2 Vs
𝟏
𝒇𝒄 = (𝑰𝑰𝑰. 𝟖)
𝟐𝝅𝑹𝑪
A la sortie du filtre, le signal est déparasité mais toujours sinusoïdal, une mise en forme est
nécessaire pour le rendre carré. La mise en forme consiste à convertir le signal alternatif
sinusoïdal en signal alternatif carré et ensuite éliminer une des deux alternances selon les
besoins de l’application. Cette mise en forme est réalisée à l’aide d’un ampli opérationnel
monté en comparateur. A la sortie du comparateur, le signal n’est plus alternatif sinusoïdal
mais alternatif carré. Il passe à travers une diode qui élimine les alternances négatives et une
~ 55 ~
diode zener stabilise le signal obtenu. La figure III.16 montre le schéma de mise en forme du
signal reçu comme écho du signal émis.
V In D1 R2
V Out
Vref DZ1
DZ2 R1
Après la mise en forme, le signal est envoyé vers la bascule RS du module de commande. La
figure III.17 donne le schéma développé de l’ensemble du module de réception.
~ 56 ~
IC7A
Vers R Bascule RS
LS2 IC7B R21 C16
IC7C D16 R24
IC7D
R16 L1 C15 R22
R18
R17 R20 Vref DZ2
R19
DZ1 R23
~ 57 ~
e) Module de comptage
Le module de comptage nous permet d’évaluer la distance parcourue par les ultrasons lors
d’une mesure du niveau du lac. La théorie sur les compteurs est donnée au point 4 du
chapitre II. Le principe utilisé est l’incrémentation du compteur tous les deux centimètres
parcourus par la slave d’ultrasons, ce qui correspond à un centimètre dans le sens aller et un
centimètre dans le sens retour. Connaissant la vitesse de propagation des ultrasons (vitesse du
son dans l’air, environ 340 m/s) nous déduisons la fréquence d’incrémentation du compteur.
Sachant que : 𝒆 = 𝒗 × 𝒕, et que 𝒇 = 𝟏⁄𝒕 avec e l’espace ou la distance parcourue, v la
vitesse, t le temps et f la fréquence .Comme les ultrasons font un aller-retour, la distance e est
parcourue deux fois. La fréquence d’incrémentation du compteur sera donnée par la
relation (III.9).
𝒗
𝒇= (𝑰𝑰𝑰. 𝟗)
𝟐𝒆
Avec v = 340 m/s et pour e = 1 cm, la fréquence d’incrémentation du compteur sera de 17000
Hz soit 17 kHz.
Dans ce travail, nous allons utiliser un compteur BCD (Binaire Codé en Décimal). C’est un
compteur qui compte de 0 à 9 et recommence le cycle sans s’arrêter. Nous utiliserons plus
précisément le circuit 74160. C’est un compteur synchrone 4 bits. Constitué d’un circuit
intégré a 16 broches (pins), parmi lesquelles l’alimentation est faite par les broches 16 (+Vcc)
et 8 (GND).
̅̅̅̅̅̅) est la broche de remise à zéro du compteur, elle est active sur un 0. Dans
La broche 1 (𝐶𝐿𝑅
notre montage, elle est connectée à la sortie 𝑄̅ du premier monostable du module de
commande. La broche 2 (CLK) est la broche connectée à l’horloge de cadense du compteur.
Les broches 3 à 6, respectivement ABCD sont les entrées des données, la valeur se trouvant
sur ces entrées sera chargée sur un load, elles sont libres dans notre cas. Les broches 7 et 10
(ENP et ENT), sont des entrées qui permettent de bloquer le compteur, dès qu’il y a un 0.
Elles doivent être à un (niveau haut) pour que le compteur avance. Dans notre cas, elles sont
connectées à la sortie du module de commande, broche Q de la bascule RS. La broche 9
̅̅̅̅̅̅̅̅), un zéro sur cette broche permet de repartir le compteur à la valeur binaire présente
(𝐿𝑂𝐴𝐷
sur les entrées ABCD. Les broches 11 à 14, respectivement QD, QC, QB, et QA, sont les sorties
sur lesquelles la valeur fournie par le compteur et récupérée. Dans notre cas, elles sont
raccordées à un décodeur driver BCD/ 7 segments. La broche 15 (RCO) donne un 1 lorsque le
compteur est rendu à la valeur maximum, 9 dans notre cas. La figure III.18 donne la structure
interne du compteur 74160.
~ 58 ~
QA (14) QB (13) QC (12) QD (11) RCO (15)
15
14
11
10
15
14
11
10
1Q
~1Q
2Q
~2Q
1Q
~1Q
2Q
~2Q
~1CLR
~2CLR
~1CLR
~2CLR
~1PR
~2PR
~1PR
~2PR
2
8
1CLK
2CLK
1CLK
2CLK
1J
1K
2J
2K
1J
1K
2J
2K
16
12
16
12
4
1
9
6
4
1
9
6
LOAD A B CLK C D CLR ENP ENT
(9) (3) (4) (2) (5) (6) (1) (7) (10)
Figure III.18. Structure interne du compteur BCD 74160 (source : fiche technique de Texas Instruments)
~ 59 ~
Etant donné que nous devons mesurer une distance d’environ 10 m comprise entre les cotes
1057,00 et 1067,50 m, nous construirons un compteur à quatre chiffres en montant en cascade
quatre compteurs BCD 74160.
Toutes les entrées ABCD des quatre compteurs sont libres, les quatre compteurs IC8 à IC11
sont montés de manière synchrone, donc sur le même signal d’horloge. L’horloge est
constituée d’un inverseur Schmitt 7414 accompagnée d’un condensateur et d’une résistance
montés tel que repris sur la figure III.19.
R1
Out
Vers CLK
C1
𝟏
𝒇= (𝑰𝑰𝑰. 𝟏𝟎)
𝑹𝑪
̅̅̅̅̅̅̅̅ sont connectées à la tension +Vcc, les entrées CLR sont connectées
Toutes les entrées 𝐿𝑂𝐴𝐷
au signal de sortie du premier monostable pour la remise à zéro du compteur. Le compteur
IC8 compte les centimètres, lorsqu’il est rendu à 9, sa sortie RCO passe à un et autorise le
compteur IC9 à avancer. Dès qu’il est aussi rendu à 9, sa sortie RCO passe aussi à un et
autorise IC10 à avancer et ainsi de suite. Les entrées ENP et ENT du compteur IC8 sont
connectées à la sortie du module de commande. La figure III.20 donne le schéma de mise en
cascade des quatre compteurs.
~ 60 ~
Figure III.20. Compteur BCD à quatre chiffres à base du 74160
~ 61 ~
f) Module d’affichage
Ce module nous permet d’afficher en numérique le niveau du lac à la prise d’eau. Les données
à afficher sont fournies par le module de comptage sous forme de code BCD. L’affichage des
dites données est réalisé par des afficheurs 7 segments. Il va donc falloir décoder les codes
BCD avant de les afficher. Le module d’affichage est constitué de quatre décodeurs /driver
7 segments et six afficheurs 7 segments et 37 résistances. La notion des afficheurs 7 segments
a été abordé au point 3 du chapitre II.
Les décodeurs/drivers 7 segments sont des circuits intégrés qui permettent d’afficher les
valeurs se trouvant en sortie des compteurs. Dans notre travail, nous allons utiliser le
décodeur/driver 7447. Ces circuits intégrés sont conçus pour fonctionner en BCD.
Le 7447 est un circuit intégré à 16 broches dont deux pour son alimentation le 16 (+Vcc) et le
8 (GND). Les broches A, B, C et D sont les broches qui reçoivent les données venant des
compteurs. D est dit le bit le plus significatif et A le bit le moins significatif. L’entrée RBI
pour « Ripple Blanking Input » est active sur 0 et permet de faire étendre l’affichage lorsque
le chiffre zéro. On place un 1 pour rendre la commande inactive. L’entrée LT pour « Lamp
Test » permet de faire allumer le chiffre 8 pour vérifier si toutes les lampes sont bonnes. Cette
commande est active sur 0 et on la rend inactive en la plaçant sur 1. Les sorties a, b, c, d, e, f
et g sont respectivement connectées aux bornes de l’afficheur 7 segments. Les ronds sur les
sorties indiques que les segments s’allument sur des 0, il faut donc utiliser un afficheur à
anodes communes reliées à la borne +5V. La figure III.21 donne la structure interne du
décodeur/driver 7 segments 7447.
~ 62 ~
Figure III.21. Structure interne du decodeur driver 7 segments 7447 (Source : fiche technique de Texas Instrument)
~ 63 ~
Le module de comptage comprend quatre compteurs, alors que le module d’affichage
comprend six afficheurs 7 segments. Quatre de ces afficheurs sont connectées en sortie des
compteurs bien sur via des résistances. Les deux autres afficheurs sont raccordés pour afficher
à tout moment 10.
Comme ce sont des afficheurs à anodes communes, les broches b et c du premier afficheur
ainsi que les broches a à f du deuxième afficheur sont mis à la masse à travers des résistances
de polarisation.et les anodes communes sont connectées à +Vcc pour n’afficher qu’un 10. Les
quatre décodeurs fonctionnent indépendamment les uns des autres et sont connectés tel que
repris sur la figure III.22.
~ 64 ~
Figure III.22. Schéma développé du module d’affichage
~ 65 ~
g) Génération des alarmes
Après avoir mesuré et affiché le niveau du lac de retenu, l’information du niveau du lac doit
aussi être envoyé à l’automate, qui en fonction de ce niveau donnera une alarme sonore et/ou
lumineux, mais également l’ordre d’ouverture des vannes de l’évacuateur des crues.
Les alarmes sont générées à deux stades différents. Le premier stade est déclenché lorsque les
cotes 1065.50 m et 1058.50 m sont atteintes, respectivement pour le niveau haut et le niveau
bas, les relais KA3 et KA2 sont aussi respectivement excités. Le deuxième stade est
déclenché lorsque les cotes 1066.50 m et 1057.50 m sont atteintes, respectivement pour le
niveau très haut et le niveau très bas, les relais KA4 et KA1 sont aussi respectivement excités.
Les différents niveaux de consigne sont détectés en sortie du module de comptage qui est
codé en BCD, raison pour laquelle nous utilisons les portes logiques ET pour la détection des
dits niveaux. Pour rappel, la sortie d’une porte logique ET passe à 1 lorsque toutes ses entrées
sont à 1. Lorsque l’alarme deuxième stade niveau très haut est enclenchée, l’automate donne
l’ordre d’ouverture des vannes et l’ordre de fermeture sera donné peu après que la cote
1064.50 m soit atteinte. La figure III.23 donne le schéma de génération des alarmes.
~ 66 ~
III.3.2. Commande des « vannes segments »
III.3.2.1. Circuit de puissance
Le circuit de puissance est celui du démarrage d’un moteur asynchrone triphasé avec
inversion du sens de rotation et freinage par électrofrein. Il est identique à celui donné par la
figure I.2.
Automate
programmable
~ 67 ~
Figure III.25. Circuit de commande des vannes
~ 68 ~
Légende
S0 : Bouton poussoir coup de poing pour arrêt d’urgence ;
S1 : Bouton poussoir arrêt normal ;
S2 : Commutateur 3 positions pour sélection du mode de commande, manuel(1) ou
automatique(2) ;
S3 : Commutateur deux positions pour la sélection de la commande manuelle locale ou
à distance ;
S4 : Bouton poussoir arrêt commande manuelle locale ;
S5 : Bouton poussoir marche ouverture de la vanne en commande manuelle locale ;
S6 : Bouton poussoir marche fermeture de la vanne en commande manuelle locale ;
S7 : Bouton poussoir arrêt commande manuelle à distance ;
S8 : Bouton poussoir marche ouverture de la vanne en commande manuelle à distance ;
S9: Bouton poussoir marche fermeture de la vanne en commande manuelle à distance ;
S10 : Bouton poussoir arrêt en commande automatique ;
S11 : Bouton poussoir Acquittement alarmes sonore et visuel ;
FCH : Contact de fin de course haut ;
FCB : Contact de fin de course bas ;
FCY : Contact de fin de course de l’électrofrein.
K1 à K17 : Relais électromagnétiques
Pour la commande manuelle en locale (position 1 de S3), le relais K4 est excité, ferme les
contacts K4/13-14 et K4/23-24. K4/23-24 envoie à l’automate l’information commande
manuelle locale activée. L’ouverture de la vanne en commande manuelle locale est lancée par
action sur le bouton poussoir S5, qui excite le relais K6. Ce relais s’autoalimente par le
~ 69 ~
contact K6/13-14, informe l’automate par le contact K6/23-24 et verrouille l’excitation du
relais K7 par l’ouverture du contact K6/31-32. Le relais K6 est désexcité soit par action sur le
bouton poussoir S4, soit par action de la vanne sur le contact de fin de course haut FCH, ou
encore par l’automate (contact K17/11-12).
La vanne étant ouverte, sa fermeture en commande manuelle en locale est mise en marche par
action sur le bouton poussoir S6. Une action sur ce bouton poussoir excite le relais K7 qui
s’autoalimente par le contact K7/13-14, informe l’automate du lancement de la fermeture de
la vanne par le contact K7/23-24 et verrouille l’excitation du relais K6 par ouverture du
contact K7/31-32. La désexcitation du relais K7 se fait soit par action sur le BP S4, soit par
action de la vanne sur le contact de fin de course bas FCB ou encore par l’automate. Lorsque
le commutateur S3 est en position 2, la commande manuelle est faite à distance, donc le relais
K5 est excité, ferme son contact K5/13-14. La suite des séquences est identique à celle de la
commande manuelle locale, à la seule différence que ce sont les relais K8 et K9 qui
fonctionnent respectivement de manière similaire à K6 et K7.
Le relais K10 permet de contrôler la position de l’électrofrein. Dès que le moteur est alimenté,
ce relais est excité. Dès que l’arbre du moteur est libéré, les mâchoires de l’électrofrein
actionnent le contact de fin de course FCY, qui ouvre son contact FCY/11-12, ce qui
désexcite le relais K10, ferme son contact FCY/23-24 qui informe l’automate de la libération
de l’arbre par l’électrofrein. Si le relais K10 n’est pas désexcité 3 secondes après
l’alimentation du moteur le relais K10 ouvre son contact K10/25-26 et arrête le processus et
informe l’automate de l’arrêt par non libération de l’arbre par l’électrofrein par la fermeture
du contact K10/37-38.
Lorsque l’on est en commande manuelle locale, la mise en marche de l’ouverture de la vanne
est effective lorsque le contact K11/13-14 est fermé, l’ordre de fermeture venant de
l’automate. Ceci conduit à l’excitation de la bobine de KM1 et l’alimentation du moteur qui
tourne dans le sens de l’ouverture de la vanne. Le contact KM1/21-22 verrouille l’excitation
de la bobine KM2 et KM1/13-14 envoie à l’automate l’information de la mise en marche
effective du moteur. Pour la commande manuelle à distance, c’est le contact K13/13-14 qui
~ 70 ~
met le moteur en marche. En commande automatique, c’est le contact K15/13-14 qui
enclenche l’ouverture automatique de la vanne. Pour la fermeture de la vanne mode manuel
local, à distance ou automatiquement, ce sont respectivement les contacts K12/13-14,
K14/13-14, et K16/13-14 qui enclenchent la fermeture de la vanne dans chaque cas.
Parmi les langages de programmation des automates, nous avons choisi de programmer notre
automate en langage à contact ou le Ladder Diagramme (LD). Ce langage permet la
programmation à l’aide de symboles graphiques. Ces symboles sont organisés en réseau reliés
à gauche et à droite à des barres d’alimentation. Le tableau III.1 donne quelques symboles
graphiques utilisés en Ladder.
~ 71 ~
Figure III.26. Entrées digitales de l’automate
À chaque fois qu’une entrée passe à 1, l’unité de traitement de l’automate analyse
l’information fournie par le capteur et exécute la séquence du programme relative à
l’information reçue. Le résultat de l’analyse de l’unité de traitement passe par les sorties
digitales DO et commande les préactionneurs et actionneurs connectées aux sorties de
l’automate. La figure III.27 donne le schéma de raccordement des préactionneurs (relais),
signalisations sonores et lumineuses aux sorties de l’automate.
a) Le multiplexage et le démultiplexage
Pour transmettre plusieurs informations à travers un seul canal, celui-ci doit être partagé entre
ces différentes informations. L’opération de partage s’appelle le multiplexage et l’élément ou
le dispositif qui effectue ce partage est un multiplexeur. Un multiplexeur peut être définie
comme étant un dispositif ayant plusieurs entrées et une seule sortie qui peut prendre la valeur
de l’une des entrées, mais seulement en fonction des entrées de sélection dites ‘’adresses’’. Le
nombre d’adresses n est définie par la relation 𝑬 = 𝟐𝒏 avec E le nombre d’entrée. La figure
III.28 donne la structure d’un multiplexeur 4/1.
~ 73 ~
.
b) La fibre optique
La fibre optique est l’élément maitresse de notre support de transmission. Elle est
accompagnée par des transducteurs électriques-optiques, optique-électrique, des multiplexeurs
et des démultiplexeurs.
Les signaux provenant des différents compteurs, capteurs et relais passent par un
multiplexeur, qui les aiguilles tous vers le transducteur électrique-optique, qui les transforme
en signaux optiques pour attaquer la fibre optique. Arrivés à destination, les signaux optiques
passent par un transducteur optique-électrique puis par un démultiplexeur pour attaquer les
différents éléments de l’interface de sortie dans la salle de contrôle. La figure III.30 donne
l’organisation fonctionnelle de notre support de transmission.
~ 74 ~
Interface Codeur Modulateur Emetteur
Vers le MUX
DEMUX réseau
local Décodeur Démodulateur Récepteur
Fibre Optique
à deux voies
~ 75 ~
III.3.5. L’interface de sortie de la salle de contrôle
Cette interface est constituée d’un module d’affichage identique à celui de la prise d’eau
(figure III.22) et d’une sortie des alarmes sonores et lumineuses constituée d’un klaxon et des
lampes tel que le montre la figure III.27 de l’unité de gestion des données.
Le filtrage en entrée des régulateurs se fait à l’aide des condensateurs calculés en utilisant les
formules suivantes :
𝑰𝒔𝒐𝒓𝒕𝒊𝒆 ×𝑻
𝑪= (III.13)
𝟐×∆𝒗
Avec :
𝑽𝒆𝒇𝒇 = 𝟗𝑽 ;
𝑽𝒔𝒐𝒓𝒕𝒊𝒆 = 𝟓𝑽 ;
𝑽𝒓𝒆𝒈𝒖𝒍𝒂𝒕𝒆𝒖𝒓 = 𝟐𝑽 ;
~ 76 ~
Afin de répondre aux appels rapides ou lents de la charge, le filtrage en sortie aura un
condensateur électrolytique de 100 µF/25 V accompagné par un condensateur de 10 nF. Les
diodes de protection des régulateurs sont des 1N4001 et le circuit de charge des batteries de
secourt comprends deux batteries de 9V chacune, deux diodes 1N4004 et deux résistances de
10 Ω. Le tableau III.2 donne les différents composants de l’alimentation générale.
La sortie de l’astable à NE555 est à 1 pendant une durée fixée par le temps de charge de C7
jusqu’au 2/3 de Vcc. Nous calculons la valeur des composants accompagnant le NE555 en
utilisant les formules III.2 et III.3. En fixant C7 à 150 µF, TH à 29 secondes et TB à 1 seconde,
nous calculons et trouvons R5 = 268,972 kΩ et R6 = 9,606 kΩ. En pratique nous prendrons
R5 = 270 kΩ et R5 = 10 kΩ.
La ligne à retard empêche que le signal émis soit immédiatement pris pour un écho de retour
par le récepteur. Nous configurons ce retard à 0,7 millisecondes après le début de l’émission.
~ 77 ~
En fixant R11 à 1,5 kΩ, nous calculons et trouvons C12 = 4,666 µF en utilisant la formule
III.6. En pratique nous prendrons C7 = 4,7 µF. Le tableau III.3 donne les différents
composants du module de commande.
U1 SN74LS00 R6 10 kΩ
C7 150 µF R8 2,2 kΩ
C8 10 nF R9 2,7 kΩ
𝟏,𝟒𝟒
𝒇= (𝑰𝑰𝑰. 𝟏𝟏)
𝟐𝑹𝟏 𝑪𝟏
En fixant R12 = R13 = 1,2 kΩ nous calculons et trouvons C13 = 15 nF. Q1 est un transistor
NPN, le BC547. La sortie du NE555 nous donne un signal carré d’amplitude 5V. Pour IB0 =
0,5 mA, VBE0 = 0,7 V, nous calculons R14 et trouvons, en utilisant l’expression ci-dessous :
𝑽𝑪𝑪 − 𝑽𝑩𝑬𝑶
𝑹𝟏𝟒 =
𝑰𝑩𝑶
~ 78 ~
Nous trouvons R14 = 8,6 kΩ. Pratiquement nous prendrons R14 = 8,2 kΩ. R15 est fixé à
470 Ω. Le tableau III.4 donne les différents composants du module d’émission des ultrasons.
La mise en forme est réalisée par un ampli opérationnel monté en comparateur dont la tension
de référence est fixée par une diode Zener Vz = 4,7 V, R23 est fixée à 300 Ω et R24 à 10 kΩ.
Les éléments repris dans le tableau III.5 donnent les différents composants du module de
réception des ultrasons.
~ 79 ~
Tableau III.5. Composants du module de réception des ultrasons
R17 1 kΩ R24 10 kΩ
U2 SN74LS14 C15 29 nF
~ 80 ~
III.4.6. Module d’affichage
Ce module est constitué de quatre décodeur/driver 7 segments, six afficheurs 7 segments de
couleur verte dont un (U6) est à point décimal et 37 résistances de polarisation des ‘’Leds’’.
Les décodeurs ‘’driver’’ sont des circuits intégrés 7447, ce qui impose que les afficheurs
soient à anodes communes. Les caractéristiques de ces afficheurs sont : Vf = 2,13 V, If = 20
𝑽𝒄𝒄 −𝑽𝒇
mA. La valeur des résistances de polarisation est donnée par l’expression : 𝑹 = 𝑰𝒇
=
𝟏𝟒𝟑, 𝟑 𝛀 . En pratique nous prendrons 150 Ω. Le tableau III.7 donne les différents
composants du module d’affichage.
Valeur numérique
Composants
et/ou numéro de série
U1 à U8 Afficheurs 7 segments AC
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multiplexeur et le démultiplexeur. La figure III.31 donne la photographie du transducteur
optique-électrique, électrique-optique NTK-GS2-10Ad/ NTK-GS3-10Bd avec multiplexeur et
démultiplexeur intégré.
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CHAPITRE IV. EVALUATION ESTIMATIVE DU COUT DU PROJET
La conception d’un système ou d’un équipement ne doit seulement pas s’attarder sur les
aspects technologiques. Les ingénieurs concepteurs doivent aussi fournir une évaluation
économique pour la mise au point du produit conçu. C’est dans cet ordre d’idée que nous
terminons notre projet en faisant une évaluation estimative du coût des équipements qui
constituent le système que nous venons de mettre au point.
Le prix unitaire auquel nous nous référons est une moyenne des prix proposés par différents
fabricants et distributeurs des équipements électriques et électroniques que nous avons
consultés sur internet. Parmi les fabricants et distributeurs que nous avons pu consultés nous
pouvons citer : Texas Instrument, National Semiconductor, Fairchild Semiconductor,
Motorola Semiconductor, l’impulsion électronique (limpultion.fr), e44électronique (e44.com),
General Electric, Schneider. Les tableaux IV.1 donnent les prix des différents composants du
système de contrôle automatique du niveau d’un lac de retenue.
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Tableau IV.1 (suite) Prix des différents composants
Afficheurs
SC52-11YWA 12 1,50 18,00
7segments
NTK-GS2-10Ad/ NTK-
Transceiver 3 184 552
GS3-10Bd
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Tableau IV.1 (suite et fin) Prix des différents composants
Coup de
1 12,41 12,41
poing
Boutons poussoirs
NO 4
8,79 70,32
NF 4
Contacts de fin de
Tripolaire 3 30,5 91,50
course
Klaxon 1 44 44
Lampe de
6 3,3 19,8
signalisation
Il faut noter que le coût total obtenu ci-haut ne tient compte que du prix des équipements et
devra être revu lors de la réalisation afin d’intégrer la main d’œuvre et les conditions imposés
par la mise en place des équipements.
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CONCLUSION GENERALE
Notre étude a porté sur la conception d’un système électronique qui mesure le niveau d’eau
dans le lac de retenue de la centrale hydroélectrique de N’seke, l’affiche en numérique sur
place au niveau de la prise d’eau et à la centrale dans la salle de contrôle. En fonction de ce
niveau, le système commande l’ouverture et la fermeture des vannes de l’évacuateur de crues
en surface. Le système conçu est constitué de trois unités.
La première est l’unité de mesure et d’affichage du niveau qui est modulaire. Le premier
module est celui de commande gère la mesure et l’affichage du niveau. Le second module
d’émission crée l’onde ultrasonique et l’émet pour mesurer la distance. Dès le début de
l’émission de l’onde ultrasonique, un compteur est mis en marche pour évaluer la distance
parcourue par l’onde ultrasonique avant la réception de l’écho. Le troisième module de
réception, reçoit l’écho de l’onde émis et stoppe le compteur pour afficher la distance
mesurée. Le module d’affichage nous permet de lire la distance parcourue par l’onde
ultrasonique.
La seconde unité est celle de commande des vannes de l’évacuateur de crues en surface
permet la commande de l’ouverture et la fermeture des vannes en fonction du niveau d’eau
dans le lac de retenue. Cette unité est constituée d’un circuit de puissance et d’un circuit de
commande des moteurs asynchrones triphasés par contacteurs et relais électromagnétiques. La
commande peut être automatique ou manuelle (localement au barrage ou à distance dans la
salle de contrôle.)
Enfin l’unité de gestion des données constituée d’un automate programmable industriel, qui
reçoit les informations du niveau du lac de retenue et l’état des vannes de l’évacuateur de
crues par le biais des capteurs à contact. Une fois les informations traitées, l’automate génère
un signal qui donne l’ordre d’ouverture ou de fermeture des vannes mais également
l’émission d’alarmes visuelles et/ou sonores selon les différentes consignes de
fonctionnement.
La transmission des données à la centrale se fait par fibre optique. Nous avons choisi
d’utiliser la fibre optique compte tenu de ses nombreux avantages vis-à-vis des autres
supports de transmission, en occurrence, l’insensibilité vis-à-vis des parasites
électromagnétiques.
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Le système ainsi conçu répond au cahier de charge exigé. Le coût d’acquisition des
équipements pour la mise au point du système est estimé à 9168 Euro. Outre la gestion de la
commande des vannes de l’évacuateur de crues, l’automate programmable permettra
l’intégration du système de contrôle du lac de retenue à la supervision du contrôle et de la
commande de la centrale hydroélectrique de N’seke, l’enregistrement en temps réel des
données et le suivi de la variation du niveau du lac et de la commande des vannes sur
SCADA.
D’autres améliorations peuvent être proposées par la suite, néanmoins nous espérons que
notre contribution n’as pas été de moindre.
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BIBLIOGRAPHIE
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ANNEXES
Annexe A : Circuit de mise en marche et arrêt à distance
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Annexe C : Schéma développé du circuit de réglage automatique du niveau du lac
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3) Sélection du mode de commande manuel local ou manuel à distance
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5) Fonctionnement en mode manuel commandé à distance
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7) Fonctionnement en mode automatique
a) Ouverture de la vanne
b) Fermeture de la vanne
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8) Contrôle du frein
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