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A Tariq ramadan

A Maimouna Kobar qui


a toujours était la a une
période ou j’avais tant
besoin de présence et
de chaleur humaine

Au nom de Dieu le tout miséricordieux le très miséricordieux

‘‘il se peut que vous détestiez quelque chose et c’est un bien pour
vous ,Il se peut que vous aimiez quelque chose et c’est un mal pour
vous . Dieu sait et vous, vous ne savez pas’’. 1

Les épreuves enlèvent les voiles du cœur, c’est une condition de l’enracinement de la foi, un
signe de l’amour divin : car « Ce coran a été révélé dans la tristesse ».2 .
Introduction
Le sens de notre vie, Une épreuve

« Nous avons créé la mort et la vie pour vous mettre à éprouve et


savoir lesquels d’entre vous agissaient le mieux […] »3.

Notre vie est une formidable école de l’humilité et de la résistance. L’humilité de reconnaitre
que quelque chose nous manque et la dignité d’agir pour le reformer. De la paix physique et
affective à la paix spirituelle, en passant par l’épanouissement intellectuel et social ; nous avons
tous nos défis qui nous sont propres, avec humilité nous essayons de les relever, en fonction
des conditions objectives de notre vie et dans la limite de nos capacités, autant faire que se peut
dans la patience et la persévérance.

Ce livret est un voyage dans les sinuosités d’un chemin, de l’ombre vers la lumière, je tente de
retracer les souffrances et les épreuves qui m’ont forgé. Ce n’est pas toujours facile de naviguer
dans sa mémoire. Cependant si je pouvais le changer ; je ne changerais rien : notre passé est
notre école, c’est ce qui a fait de nous ce que nous sommes ; mais nous avons le choix un
moment donné de notre vie, de choisir quel type d’être humain nous voulons devenir? On peut
bien sûr être tenté d’être une victime et de réagir comme telle ; dire que tout ce qui nous arrive
est la faute des autres, ou bien être un sujet qui voit les souffrances et les difficultés comme des
épreuves de son chemin ;une opportunité de grandir, de s’élever ,en choisissant d’agir de la
meilleur des façons dans la mesure de ses moyens et de ses capacités en d’autre terme, c’est le
sens que vous donnez à vos souffrances qui vous font passer du statut de victime au statut de
sujet : la dignité de notre action au cœur de nos souffrances nous transforme et nous élève.
Avec l’aide du Très haut, nous pouvons faire des choses qu’on ne pouvait même pas imaginer
pouvoir faire. Nous pouvons être limité, certes, nous pouvons douter de nos capacités, en
regardant objectivement notre réalité : c’est notre humilité ; mais ce qui est étonnant ce que
Dieu vient là où l’attendais pas. Aussi vrai qu’il a le pouvoir de la succession du jour et de la nuit,
il a de la même façon le pouvoir de changer radicalement notre situation, à condition qu’on
réponde à son appel, de faire ce qu’il nous demande, et de faire nos choix dans les limites de
notre pouvoir et de nos connaissances : la réussite c’est nos efforts avec la conscience que
quand on n’est avec Dieu nous pouvons plus que la limite de nos pouvoirs. C’est là ou
l’invocation prend tout son sens. C’est aussi le sens du « tawakul » s’en remettre en Dieu: car
Dieu décide de tout, c’est à lui qu’appartient les résultats et quel que soit Sa décision c’est
toujours le bien, même si ça on le comprend pas toute suite ou que ça nous fait mal il faut faire
confiance à Dieu dans son cœur en cherchent les signes qui accompagnent notre
épreuve :toutes ces choses qui nous aident à tenir-des signes de la présence de Dieu au cœur de
l’épreuve qui apaisent les questions de notreintelligence. Dieu, nous demande pas plus que ce
qu’il nous a donné à faire donc, nous en avons les moyens et bien plus encore avec Son pouvoir,
mais, il ne faut pas oublier que : «  Dieu ne change pas la condition d’un peuple
(ou des individus), s’il ne change pas ce qui est en eux –mêmes »4,
autrement dit leur propre être.
Premier partie

De l’ombre
"La force,c'est d'assumer ses fragilités et non se persuader qu'on les a dépassées"

Tariq Ramadan.

Une Rencontre

Je ne savais pas pourquoi elle était venu, on avait déménagé des mois plutôt avec notre père
après son divorce dans une région où il était affecté comme banquier: « je suis l’amie de votre
père me disait-elle », sans me douter une seule fois qu’elle allait devenir la maitresse de la
maison. Un matin lors d’un petit déjeuner notre père était assis au bout de la table et nous
servait comme d’habitude, il avait du plaisir à le faire, il nous informa qu’il allait épouser la
femme étrangère « son amie » qu’on avait hébergé. On n’était pas habitué à entendre ses
genres de propos de sa part on a simplement éclaté de rire mais nous ne savions pas que ces
rires allaient vite se transformer en tristesse et en angoisse.

Le mariage s’est fait discrètement à vrai dire je ne sais pas comment ça s’est passé, c’est qui
était sûr que cette femme est devenue ma tante, c’était une femme superstitieuse, névrotique
qui avait souvent des crises de colère, toujours insatisfaite, elle passait tout son temps à se
plaindre, elle nous aimait pas et elle traitait notre grand-mère de sorcière. C’est là que j’ai
compris que notre père était vraiment faible : il acceptait de se faire diminuer par sa femme
sans réagir et il prenait toujours la défense de celle-ci . Il avait peur d’elle et nous
aussi. L’ambiance de la maison était insupportable, il fallait faire semblant d’être joyeux pour
faire bonne impression, nous ne pouvions pas entrer dans le salon ni ouvrir le frigo pour la
première fois je me sentais étranger dans notre propre maison, c’est pour cette raison que je
préférais être à l’école que de revenir dans cette maison glaciale et sans âme.
Un Père

C’est un être dont le sens de la vie est la performance, le bienêtre matériel et la reconnaissance
sociale « être le premier » au-dessus de tous : pour lui, c’est ce qui fait la valeur d’un homme. Ce
comportement cachait un complexe, celui de ne pas être reconnu suffisamment par les gens, il
avait ce complexe d’infériorité par rapport au gens qui avait un rang social plus élevé que lui et il
admirait la grandeur de l’occident : leur mode de vie, leur progrès et leur technologie, à ses yeux
ils sont l’incarnation de l’intelligence humaine. Il ne tolère ni l’échec ni l’erreur, encore moins
une faiblesse, venant de lui ou des autres. C’est pour cette raison que je vivais une grande
violence psychologique à sa présence : je perdais mes moyens à la moindre tache qu’il me
demandé de faire sachant qu’il me regarde. Malgré mes bons résultats que je lui présentais ça
le laissait indifférents, quand je m’approchais de lui pour lui présenter ma copie, il me regardait
avec un visage sombre et crispé et il me le rendait sans aucune appréciation.

Une mère, L’indifférence

Elle était au centre de ma vie : je vivais que pour la faire plaisir, malgré sa froideur glaciale, je
cherchais par tous les moyens d’avoir son attention, un regard bienveillant. C’est une femme qui
montrait aucune affection pour nous, elle communique qu’avec des cris, du mépris, du dégout,
de la haine, des insultes et de l’indifférence, sa présence est une sombre violence : elle m’enlève
toute mon énergie, toute ma joie de vivre pour me plonger dans une tristesse et une angoisse
permanente. J’ai longtemps mis du temps pour comprendre la cause de son mépris et son
indifférence à notre égard, c’est sans doute son mariage forcé avec notre père qu’elle voue une
haine viscérale et qui a déçu ses ambitions à poursuivre ses études étant donné qu’elle était
douée à l’école, notre présence réveille sa blessure, ce regret de ne pas pu parvenir à la réussite
sociale qu’elle espérait, nous sommes la cause de tous ses malheurs et de toutes ses déceptions,
nous avons volé la vie qu’elle voulait mener cependant elle voulait qu’on réussisse socialement
pour qu’on soit les instruments de son bienêtre matériel ,une sorte de revanche sur la vie qui l’a
volé son ascension sociale. Certes la nature voudrait que la mère aime son enfant au-delà de
tout : il y’aurait un lien fort entre la mère et l’enfant, « un secret des entrailles » dans lequel la
mère aime son enfant malgré tout mais ceci n’est pas une règle qui s’applique toutes les
mamans hélas.
Le syndrome de Tarzan ou la dépendance affective

Pendant longtemps, je vivais avec ce sentiment sans pouvoir y mettre des mots. J’ai remarqué
que ce qui me faisait vivre ou avoir un sentiment d’existence, c’était l’attention et le jugement
positif des gens, j’ai besoin de la médiation de l’autre pour me sentir Etre. J’étais incapable de
me donner de la valeur : j’avais une très mauvaise d’estime de moi-même. Avec le temps, j’ai
compris que cette blessure me venait du fait avoir grandi avec un père egocentrique et froid et
une mère sans cœur. De ce fait je n’ai jamais été moi-même durant tout ce temps, j’ai joué des
rôles dans lesquels j’étais gentils de manière excessive avec des gens qui sont à la fois la source
de mon bien être et de mon mal être : c’est à partir de la nature de leur regard sur moi que je
me définis et que j’évalue ma valeur. Je m’attachais viscéralement à eux pour espérer avoir un
peu d’attention et de reconnaissance pour calmer un instant mon désir insatiable d’être aimé .

Dépression

On a plus envie .Ni de se lever, ni de se laver, ni de sourire. Exister, voir le temps qui passe nous
est insupportable. Toutes les tâches les plus simples de la vie quotidienne, le moindre effort
physique ou intellectuel sont des lourds fardeaux : on n’est habité par une constante fatigue
morale et physique comme si toute notre énergie vitale s’était évaporée. Un sentiment de
culpabilité nous envahie, on a des idées destructrices contre nous -mêmes et des envies de
suicide. Les gens autour de nous, nous ne comprennent pas, ils pensent que nous sommes
paresseux, que nous faisons exprès de vouloir rien faire. Cette réaction accentue notre
sentiment de culpabilité et de malaise : nous savons que nous sommes incapables de faire
toutes ces petites corvées de la vie quotidienne qui paraissent pourtant si simples mais si
complexes et lourdes à nos yeux. On a perdu notre envie, l’envie d’avoir envie .Nous sommes
vide à l’intérieur de nous comme un zombie nous existons sans notre étincelle de vie.
Suicide

C’est sans doute des suggestions sataniques qui profitent de notre état de faiblesse afin de nous
inciter à mettre fin à notre vie si difficile, pleine de souffrances, de douleurs et de désespoirs.
Certains pensent que c’est égoïste de vouloir mettre fin à sa vie parce que on ferait du mal à
ceux qui nous « aiment » mais ce que nous voulons vraiment ce n’est pas mourir mais se délivrer
de notre mal être quotidien, arrêter de souffrir en silence, avoir un peu de répit, arrêter une vie
absurde qui nous vole notre vie mais aussi lancer un appel désespéré auprès des gens autour de
nous qui sont sourds à notre douleur si criante.

Masochisme

Ce comportement peut sembler étrange : chercher dans le mal physique ou psychologique que
l’on s’inflige volontairement et dans la violence que l’on subit par autrui « du plaisir », un délice
de la douleur : Un paradoxe.

Pourtant je comprends tout cela, quand la douleur est votre quotidien, votre compagnon
inséparable, quand on a oublié la sensation de joie et de plaisir des gens normaux alors votre
souffrance devient votre amie avec lequel vous trouvez votre consolation, votre refuge. Nous
sommes désormais capables de gouter à l’euphorie de nos douleurs
Le syndrome de Stockholm

C’est une preuve que les raisons du cœur dépassent les logiques de notre entendement:
arriver à aimer quelqu’un malgré toutes les souffrances qu’il nous fait subir. Voilà une
perversion de l’amour, et de l’aliénation. Malheureusement les personnes qui ont aucune
estime d’eux-mêmes et qui sont convaincus de ne rien valoir sont menacés d’être la proie
d’un bourreau qu’ils aiment malgré eux.

La haine de l’amour

Une contradiction des termes qui dit le conflit entre le cœur et la raison. On déteste l’amour que
l’on éprouve pour l’autre : on se sent dépossédé de notre être. Notre cœur nous a trahis en
donnant un pouvoir à quelqu’un qui nous manipule, nous exploite et nous fait souffrir. Encore
une révélation d’une désharmonie de notre être.

L’abandonisme

Il existe pourtant des enfants dont les parents sont bien vivant, qui ont le sentiment d’être des
orphelins, l’impression d’être un objet, un meuble de la décoration que l’on regarde sans voir,
comme une feuille au milieu des vents qui le tourne à sa guise nous n’avons pas de racine, nulle
part ou s’appuyer ; nulle part ou parler, nulle part ou pleurer. Livrés a eux -mêmes ces enfants
s’accrochent a des gens auxquels ils ont senti un peu d’attention, un peu de reconnaissance qui
leur donne un court instant : un sentiment d’existence.
Les plaisirs du péché

Nous voulons arrêter le temps, avoir un moment de répit, oublier notre mal être, s’évader de
notre souffrance, vivre autre chose que la douleur pour se souvenir d’un instant de la sensation
de plaisir. On se tourne alors vers les plaisirs du corps, la boisson, le sexe et la drogue qui nous
plongent un moment dans une éphorie trompeuse : la chute après l’euphorie est brutale,
presque inhumaine. Les films pornographiques, la fornication où le sexe sans amour, la drogue
deviennent malheureusement un pansement pour calmer notre douleur qui nous ronge au
quotidien, une trêve qui nous aide à tenir un jour de plus.
Quitter les siens

On ne trouve plus sa place, on n’a perdu nos repères et on n’est plus nous-même. Les gens qui
croient nous aimer nous voit comme un élément des décors que l’on regarde sans
considération : on est un objet que l’on utilise, qu’on exploite comme une machine où l’on
semble plus avoir de conscience, ni d’affect, ni d’intelligence, ni d’espoir, encore moins de
dignité : on n’est seulement réduit à un objet utile pour l’usage qu’on voudrait en faire. Alors
poussé par une étincelle de révolte qui sommeille dans notre for intérieur, on veut partir loin de
tous ces gens, de l’hypocrisie et de la comédie humaine, loin de l’indifférence ; et loin de
l’indigne. On veut se libérer de nos chaines, de nos bourreaux. S’exiler loin de chez soi pour se
retrouver à l’intérieur de soi.
Deuxième partie

A’ la lumière
Pardonner

Issue d'une famille divorcée, j'ai grandi avec mon père et une tante dans une atmosphère tellement
insupportable que le fait de me retrouver à l'école me semblait un moment de récréation. J’en
voulais particulièrement à mon père par son indifférence, ses jugements injustes, ses coups
injustifiés, ses insultes à' mon intelligence, ont créé en moi une blessure de rejet, qui va par la suite
conditionner mon rapport à moi et à autrui. En effet j'ai développé une personnalité qui manque de
confiance en étant très effacé, qui s'auto dévalorise et qui se culpabilise en se comparant à autrui.
Cette blessure se réactive à chaque fois que je fais une erreur de maladresse devant lui, aussi
insignifiant soit-elle cela est vécu comme un drame dans mon for intérieur et un sentiment de
panique m'envahit. Je perds tous mes moyens à sa présence : il me faut un effort colossal pour
m'exprimer devant lui, je perds toute mon énergie, toute ma vitalité et je me sens extrêmement
oppressé : une sombre violence.

Au fil du temps je me suis rendu compte que j'aimais très mal mon père au point de ressentir de la
haine. Je n’éprouve ni le besoin de lui parler ni même de s'asseoir à ses côtés. La nature de cette
relation me déchirait intérieurement, comment on peut détester son propre père? En plus de cela je
savais l'injonction coranique par rapport aux parents, même si j'obéissais a' mon père je le faisais
sans le cœur, sans amour et ceci entretenait mon ressentiment. J’ai compris que le principe
islamique du respect et de service des parents ne peut pas être applique' sans cœur, sans amour en
amont. Quelqu’un qui m'imposerais ce principe dans sa lettre manque de psychologie. Même si on
me disait que ce n'est pas naturel de ne pas aimer son père je répondrais qu'il faut beaucoup
d'amour pour ressentir de la haine car cette haine n'est qu'un amour déçu, blessé, étouffé. J’ai réussi
à me reconstruire et à pardonner mon père en m'éloignant dans un premier temps de lui pour
retrouver dans un environnement plus serein chez un oncle qui m'a donné l'équilibre affectif et
psychologique dont j'avais besoin. C’est dans cette période que j'ai compris grâce a' un livre intitulé' :
les cinq blessures qui nous empêche d’être nous-mêmes  que mon père lui-même souffrait de cette
blessure de rejet ,j'ai appris que mon grand-père l'a négligé et ne la jamais accompagné ,par
conséquent il n'a fait que transmettre sa souffrance inconsciemment qu'il n'a pas su appaiser.A ce
moment précis mon regard sur lui a changé et je ressentais de la compassion à son égard, Pour la
première fois depuis des années je voyais réellement mon père. Je sais désormais que c'est sa
blessure qui le fait agir ainsi. Quand on n'a cette blessure de rejet on veut toujours prouver sa valeur
en étant perfectionniste et si on n'est pas à la hauteur on se blâme soi- même on s'auto exécute et
on se dévalorise constamment. J’ai pardonné à mon père et toutes les erreurs qu’il ferait par la suite,
je parviendrais inch’Allah à les dépasser car je regarderais plus ses erreurs à ‘travers le filtre de ma
blessure mais à travers celui de l'amour que j'ai pour lui.
Sortir de la dépression : La libération spirituelle

Je suis quelqu'un qui aime servir les gens, voir un sourire se dessiner sur le visage des gens me rend
heureux mais en même temps, j'ai toujours eu ce sentiment d'être en manque d'amour, au point que
je ne me sens pas assez fort pour affronter certain regard ; Cette sensibilité' est une grande
souffrance puisque j'ai toujours besoin d'être rassuré par un geste par un regard bienveillant un mot
tendre. Bien que cette sensibilité' était bien présente et que la souffrance était réelle ça ne
m'empêchais pas de vivre ; Mais à la veille d'un examen ma vie a bascule': Dans cette phase de ma
vie, j'ai découvert ce que c'est l’euphorie, la dépression, le suicide, l'hôpital psychiatrique. - Je crois
que la souffrance intérieure qu'on vit dans la période dépressive est inhumaine : le seul fait d'exister
est insupportable. C’est dans cet épisode de ma vie que j’ai compris qu’en fait certaines personnes
font le mal parce qu’il souffre, de suspendre son jugement sur les gens : on ne sait pas ce qu'ils
vivent à l'intérieur de leurs cœurs.- Malgré que j'étais en vie sans vivre ,l'impression d' être un
zombie une partie de moi même voulait résister: c'est en écoutant une conférence qui parlait de
confiance en soi et qui explique - en fait qu' il y'a en nous un grand Moi une version harmonieuse et
lumineux de nous-même et un petit moi ce que nous sommes d'habitude et c'est parce que cette
lumière intérieure nous habite qu'on se rend compte qu'on ne va pas bien : pour s'apercevoir qu'il
fait noir il faut bien qu'il est un peu de lumière. Cette conférence m'a redonne' un espoir comme je
ne l'avais jamais eu auparavant : je me disais qu'il y'a en moi quelque chose qui pourrait faire de moi
meilleur que ce que je suis.- Bien avant cela j'avais écouté un cours qui parlait de la fitra et un cours
qui explique l'attestation de la foi musulmane mais je peux dire que c'est avec la conférence qui
parlait de la confiance en soi réalisé par un non musulman qui m'a fait comprendre le sens de la Foi ;
J’ai compris que toutes mes actions doivent être orientées' vers la quête dans cette étincelle que
Dieu a' mis en moi ; cette fitra présent dans chaque être humain et qui est en fait l'essence de ma
relation avec Lui :en revenant à cette source on acquiert la paix intérieure qui nous libère des
tensions du cœur ; cette expérience de la proximité avec le divin nous donne une nouvelle Vie : nos
émotions sont plus positives, notre corps plus sain ,notre intelligence plus aiguisée contrairement à
ce que pense le commun des gens notre raison n'est pas notre seule faculté de compréhension elle
est -même limitée ;le cœur comprend plus profondément que la raison et elle est aussi une lumière
qui stimule cette dernière . Cette dimension est soulignée par le coran en disant : « Ce ne sont
pas les yeux qui deviennent aveugles mais les cœurs a' l'intérieure des
poitrines »5 .Par ailleurs nous vivons en harmonie avec la prescription divine : quand le cœur
adhère aux règles nous vivons non pas dans la contrainte mais dans la vraie liberté de l’être. Cela
implique se discipliner en prenant en charge son esprit pour acquérir plus de connaissances sur soi,
sur le coran et sur le monde : la connaissance est un moyen de rapprochement vers Dieu et c'est
avec la connaissance qu'on peut avec notre liberté' se maitriser et sortir de l'ego avec Son aide. En
plus de l'éducation de mon esprit je devais réveiller mon corps du sommeil et de la paresse par le
sport : les médicaments que je prenais m'avaient rendu amorphe.- Je me souviens toujours du nom
du très miséricordieux pour me rappeler que j'agis pour répondre à son Appel. Dieu merci j'ai pu me
relever de cette période qui était une vraie descente aux enfers et en même temps le chemin qu'Il a
tracé pour me rapprocher de Lui. 
Eloge de la Folie
Il ne s’agit pas ici des êtres qui semblent avoir perdu la conscience d’eux-mêmes et qui vivent
dans un monde parallèle où ils sont les seuls à connaitre les secrets. Il existe « une folie » qui
n’est pas l’effet des résultats de la drogue mais le dévoilement d’un autre aspect de notre être «
l’âme » ou l’ordre du cœur, l’accès à cette dimension nous fait percevoir une autre réalité qui a
sa propre logique, on dira irrationnelle : on atteint ici les limites de la rationalité. Certaines
écoles de psychologie, comme la psychologie jungienne reconnait cette idée qu’il y’a quelque
chose qui habite l’homme et qui précède la conscience humaine. La tradition coranique nous
éclaire à ce sujet en disant qu’il s’agit de la fitra, une étincelle qui est a la recherche de la
transcendance, qui pose la question du sens de la vie, le sens de l’existence ,un élan que Dieu a
mis a l’intérieur du cœur de chaque être humain qui est l’essence du lien entre l’homme et le
divin ,une dette que l’homme doit rendre par la reconnaissance en conscience du divin ,même à
ceux qui le nie, on dira que cette étincelle est voilée ou scellée mais il demeure à l’intérieur de
être, comme le traduit le coran : « Et lorsque ton seigneur tira des reins des fils d’adan leur
descendants et les fis témoigner contre eux même [en leur demandent] : «Ne suis-je pas votre
seigneur ? » ils répondirent oui nous témoignons. Et ce afin que vous ne puissiez pas dire le jour
de la résurrection « nous ne savions pas » 6, et nous avons également dans un autre verset, la
compréhension de cet élan : « Et dirige ton visage [ton être] en monothéiste sincère, la
disposition naturelle avec laquelle Dieu [fitra Allah] a créé les hommes .Il y’a pas de changement
dans la création de Dieu. Telle est la religion droite [éternelle], mais la majorité des gens ne
savent pas »7. C’est ce que l’historien des religions Mircea Eliade 21 en visitant les contrés les plus
éloignés du monde a affirmé en disant que : « le religieux est constitutif de la structure de la
conscience humaine ». Le rôle de toutes les révélations que Dieu a envoyé un moment donné au
cours de l’histoire humaine, c’est de faire monter ce qui est enfouie en l’homme et qu’il a
oublié. C’est seulement quand l’homme revient à l’étincelle de son cœur en suivant la voie
tracée par les prophètes et les messagers de Dieu qu’il parvint à la paix intérieure avec lui-
même, avec ses semblables et avec la création ; c’est ce retour à l’intérieur de soi qui nous fait
Etre un homme devant Dieu et parmi les hommes : nous sommes libérés de tous ce qui colonise
notre cœur comme notre égo ,l’amour de l’apparence, l’amour du pouvoir ,l’amour de l’argent
et des choses de la vie de ce monde ,ce qu’on appelle l’association mineure pour pouvoir ainsi
retrouver notre cœur sain nourrit et connecté par le divin uniquement ;on accède ainsi ,à une
paix intérieure, à des nouvelles sensations, à des nouvelles perceptions, à une nouvelle vie, à la
vraie Vie, comme le souligne le coran : « oh vous qui porter la foi répondez a Dieu et à son
messager quand il vous appelle à ce que vous fait Vivre »8 . Malheureusement dans le monde
matérialiste dans lequel nous vivons où tout ce qui n’est pas rationnel est forcément de la
folie ,nous voyons de plus en plus de gens qui découvrent malgré eux leur coté spirituelle en
accèdent à des perceptions nouvelles comme des synchronicités « presque magique », des
sensations très intenses qu’ils arrivent pas vraiment à comprendre, de ce fait la plupart d’entre
eux finissent dans des hôpitaux psychiatriques et on leur invente des troubles : Trouble bipolaire
, Accès maniaque etc. : la psychologie moderne n’intègre pas l’aspect spirituel de l’humain. On
prétend pouvoir soigner ces « malades »avec des psychotropes qu’ils doivent prendre à vie sans
oublier que ces « médicaments » ont des effets secondaires qui détruisent la personne à petit
feu.
Psychotropes 

Qu’on soit atteint de psychose ou de névrose ces « médicaments »ont des effets destructeurs
pour la santé de la personne : elle atrophie tout ce qui est humain en nous, nos émotions, nos
pensées, notre vitalité, notre joie de vivre. Nous devenons des zombies qui existent sans vivre.
Les psychiatres ne savent pas en réalité, comment ces médicaments agissent sur notre
cerveau :il tâtonne en nous donnant une certaine dose et ils observent avec nous leurs effets.
Nous nous apercevons que ces médicaments ne nous guérissent pas, elles masquent
simplement les symptômes avec des effets secondaires qui sont bien plus difficile à vivre que
notre propre trouble : les effets peuvent être irréversibles, comme la prise de l’haldol à long
terme entrainera une dyskinésie tardive, de la même manière tous les psychotropes entrainent
chez le patient une prise de poids importante qui peut aller jusqu'à l’obésité.
Psychologue, Psychologie et Spiritualité

Ce métier est étrange : nous devons payer une personne pour être écouté, réconforté, conseillé.
Etonnamment, le psychologue n’a aucune relation d’affinité avec le patient, comment peut-on
créer une rupture totale avec quelque ’un qui s’est confié à nous? Nous avons qu’une relation
chronométrée et nous sommes réduits à notre trouble. Accompagner quelqu’un dans le but de
faire du profit, n’est pas un accompagnement, c’est une perversion de la relation humaine : le
psychologue n’est pas vraiment intéressé par notre soulagement mais tout simplement à ses
honoraires à la fin de chaque séance. Par ailleurs Les psychiatres ou les psychologues ont envie
que vous leur dites que leur traitement vous a fait du bien et que c’est grâce à eux que vous
vous sentez mieux, ce qui est complètement faux. Toutes les « médicaments » qu’ils vous
donnent vont vous dégrader intérieurement vous devenez comme un zombie sans affect et
certaines « médicaments » ont des effets secondaires irréversible. En ce qui me concerne j’ai
étais interné de force dans un hôpital psychiatrique pendent 1 mois et ces soit- disant médecins
ont été incapable de me dire ce dont je souffrais ils m’ont dit tout simplement que j’avais trop
d’énergie et que ce n’était pas normal. Ce qui est le plus inquiétant c’est que une fois que vous
êtes rentré dans leur engrenage, ils veulent faire de vous un patient à vie vous devenez en fait
dépendant d’eux jamais vous serez autonome complètement ; ils vont vous dire si vous laissez
les « médicaments », vous allez à nouveau rechuter -normalement un médicament est sensé
guérir un mal qu’on a bien identifié or ici ce n’est pas le cas - la psychologie moderne n'integre
pas dans sa conception de l'homme, l'aspect spirituel de l'humain: elle le réduit a son aspect
biologique, psychologique et socioculturelles, les psychologues et les psychiatres veulent agir et
comprendre les troubles psychologique que selon ces quatre aspects: Il nous disent par exemple
que le trouble bipolaire est causé par un dérèglement des neurotransmetteurs au niveau du
cerveau ce qui légitimerais la prise de régulateur d'humeur or aucune étude sérieuse ne peut
prouver que les troubles psychiatrique en général sont d’origine biologique : aucun test
médicale fiable peut montrer objectivement la cause biologique de votre trouble psychiatrique,
je n’invente rien ce sont des psychiatres reconnu comme le psychiatre Thomas szasz, le Dr Peter
R.Breggin ou Joanna Moncrief qui l'affirment. Le grand problème des psychiatres- c'est qu'ils ne
peuvent pas avoir la même rigueur de diagnostique qu'un médecin classique qui peuvent a
travers des tests et des analyses vous montrez clairement la cause biologique de votre maladie
par conséquent les médecins peuvent intervenir avec des médicaments ou par un autre procédé
pour guérir notre maladie définitivement si celle-ci est curable. Les psychiatres ne savent même
pas comment le « médicament » qu’ils nous donnent agi sur nous; bien que certaines théories
de psychologie permettent de comprendre certains comportements humains voire même les
manipuler, les psychologues et les psychiatres n’ont aucun pouvoir pour guérir les maladies
psychiatrique: On sait par exemple que le malade du Dr Breuer, Anna O,(Bertha Pappenhein)
présenté par Freud20 dans son livre Les cinq leçons de psychanalyse n’a jamais était guérie de
son ancienne hydrophobie au moyen des séances de psychanalyse ,l’angoisse et l’alcool furent
ses refuges contrairement à nous a été rapporté par Freud. Personnellement j’ai eu des
difficultés dans vie jusqu'à me conduire à une dépression et je le répète que les psychiatres et
les psychologues n’ont fait qu’accentuer mon mal être ce qui m’a sauvé véritablement : je
cherchais une solution pour m’en sortir de la dépression qui me faisait marcher à côté de la vie:
c’est la religion en particulier la religion musulmane qui m’a délivré de mon mal être comment
cela s’est fait ? L’islam a une conception de l’homme qui stipule qu’il y’a quelque chose dans le
cœur de l’homme une étincelle à l’intérieur de nous qui est en quête de transcendance qui n’est
pas immédiatement accessible par la raison mais qui va le devenir. C’est cette étincelle qui nous
pousse à poser les questions existentielles, le sens de la vie, le sens de la mort. Cet élan, ce
souffle est appelé la fitra ; quand cet élan trouve sa réponse, on trouve une paix intérieure-ce
qui est fondamental dans la religion musulmane, une fois que l’élan a trouvé sa réponse, il faut
maintenant cheminer à l’intérieur de soi pour trouver Dieu et se libérer de son ego en
appliquant la voie islamique, la sharia qui est la voie qui nous mène à la fitra notre étincelle ;ceci
va nous donner une paix intérieure réelle : on a une vie du cœur qui nous donne une nouvelle
vie : nos émotions sont positives ; nos corps plus sains et notre intelligence plus perspicace : ceci
est possible par ce qu’on a retrouvé notre lumière intérieure et on vie en harmonie avec elle ; il
y’a aussi une lumière qui jaillit de notre visage-tout ceci est accessible que par
l’expérimentation ; meme s’il existe des divergence fondamentale entre les traditions
monotheiste les objectifs et les enseignement spirituelle sont les memes :Prendre conscience
de soi,identifier et maitriser la nature et le pouvoir des emotions et acceder ainsi a l’harmonie et
a une forme supérieur de liberté . Par ailleurs il faut ajouter que dans les spiritualités comme
dans la tradition bouddhiste même si il ne y’a pas de Dieu, ils disent quelque chose de
fondamental qui est partagé par toutes les religions monothéistes à savoir que l’être humain
n’accède à l’harmonie et à la liberté intérieure qu’avec la maitrise de soi nous avons besoin de
nous libérer de notre ego pour parvenir à une harmonie avec soi, avec les êtres humains et la
nature - comme le soulignait Le psychanalyste yung qui disait que la guérison psychique n'est
acquis que lorsque le sujet chemine au plus profond de son être -ce qu'il appelle le processus
d'individuation, a savoir la transformation personnelle du a la rencontre avec notre lumière
interieur-qu'il dénomme l'inconscient universel.
Retrouver l’étincelle : La voie islamique

Il faut savoir d’abord qu’on ne vient pas vers Dieu naturellement même s’Il a mis l’étincelle de la foi
au fond de notre cœur, il faut un effort exigent de notre part pour le vivre véritablement en suivant
la voie islamique : une éducation- éduquer son corps,son cœur et son intelligence.

Pour commencer,le premier effort qu’on doit faire : c’est la lutte contre son propre oubli , il s’agit de
travailler sa mémoire et sa conscience à se souvenir de la présence De dieu ce qu’ on appelle le zikr,
le fait de se souvenir de Dieu dans toutes les circonstances de la vie mais non pas comme un être qui
nous surveille dans nos fautes mais un être qui accompagne nos efforts pour nous approcher de
lui ,quand on vient à lui en marchant il vient à nous en courant .Quand on est tout seul ,avant de
manger ,avant de dormir, dans toutes les activités de notre vie quotidienne quand on se souvient de
Lui ,notre action se charge d’une dimension spirituelle et elle devient une prière, Nous devons faire
aussi un effort sur notre propre regard sur la création, ne pas voir la création comme des éléments
mais comme des signes de la présence de Dieu : "L’étoile et l’arbre se prosterne"9 « Et il
n’est pas un élément qui ne chante pas ses louanges »10… « mais vous ne
comprenez point leur chant de révérence »10 ;nous avons aussi un autre verset qui
attire notre attention sur les signes de la création qui font échos aux signes du microcosme de notre
propre Etre: « nous leur montrerons nos signes dans les horizons et eux
même jusqu'à que ce que leur apparaissent clairement que cela est la
vérité »11.La deuxième des choses : c’est la proximité de la vie du prophète Muhammad –PSL- et la
lecture du coran particulièrement pendant le fajr ou au cœur de la nuit (la nuit est un moment
privilégié pour la prière car la concentration est plus grande),il faut ajouter qu’il faut faire deux cycles
de prière avant le fajr en lisant respectivement la sourate Al ikhlass et Al kafiroun,mais lire le coran
sans comprendre n’a aucun effet sur nous, en revanche la lecture du coran en comprenant le sens
des versets purifie notre cœur et nous rapproche de Lui ce qu’on appelle la lecture d’adoration.
Troisièmement le respect des rites, en effet les rites ce sont des exercices, si on les pratique, elles
nous permettent la maitrise de soi. Par exemple la prière empêche de tomber dans le mal de la
même manière que le jeune nous exerce à maitriser l’humain en nous : le fait s’abstenir de boire, de
manger, avoir des relations sexuelles nous permette de nous réconcilier avec notre Souffle intérieur,
cette étincelle dont je parlais au début. Et pourquoi la maitrise est importante, en effet notre état
d’adulte est un état de tension entre des aspirations contradictoires : celles qui nous élèvent et celles
qui nous abaissent et nous dégradent ; comme le l’affirme le texte coranique : « Par l’âme et ce
qui l’a équilibré et lui a inspiré son libertinage ou sa piété. ll sera certes
heureux celui qui l’a purifie ,il sera certainement perdu celui qui l’a
corrompt».12Nous devons rien nier de cela c’est Dieu qui nous a créé ainsi nous sommes innocent
mais nous sommes responsables de leur gestion et la maitrise de ce côté sombre va permettre de
libérer notre souffle intérieur : plus on s’approche du souffle plus on se rapproche de Dieu : « La
connaissance de Dieu est entre l’homme et son cœur»13;le travail du zikr que l’on
fait qui est le cœur de tout l’enseignement islamique permet cette maitrise. Quatrièmement c’est le
bon comportement , l’action du bien le fait de donner de soi pour plaire a Dieu , cela commence par
nos parents comme le souligne le verset coranique  : « Ton Seigneur a décrété que vous
n’adorer que Lui, et il a prescrit la bonté envers vos père et mère » 14et dans
un autre verset qui va dans le même sens ;même si nos parents sont injustes : «  Et s’il te
commande de m’associer ce dont tu n’a aucune connaissance , ne les
obéit pas, accompagne les selon la bonne coutume et suis la voie de celui
qui est revenu à Moi ».15 Ensuite il y’a les pauvres et les laisser pour compte de la société. En
clair on ne peut pas s’approcher de Dieu si, on ne sert pas ses parents et qu’on n’est pas proche des
pauvres ou qu’on ne lutte pas pour leur dignité dans la société, de la même manière que les rites
permettent de travailler sur notre ego pour nous maitriser, l’action du bien est nécessaire pour
travailler sur notre ego et maitriser nos arrogances et nos orgueils. Cinquièmement c’est l’amour de
la connaissance, plus je me connais, plus je me rapproche de celui qui M’a créé et plus je connais la
création plus je me rapproche du Créateur. Tout ce travail nécessite du temps donc il faut s’armer de
patience et de persévérance. Etre exigeant et indulgent parce que nous faisons de notre mieux et
reconnaitre nos faiblesses et nos limites, qui doivent cultiver en nous le sentiment
d’humilité (reconnaitre qu’on y arrive pas) et de responsabilité mais pas de culpabilité : on arrive à
marcher sur la voie de Dieu qu’avec Son aide. Dans notre processus de transformation, parfois on
fera un pas en avant aujourd’hui et deux pas en arrière demain c’est pour cette raison qu’on a besoin
du pardon de Dieu qui est notre véritable force : en demandant pardon à Dieu dans notre lutte pour
s’approcher de Lui, il nous aidera là où l’on ne pourra pas. En réalité nous parvenons à retrouver
notre lumière intérieure qui nous habite qu’à partir du moment qu’on n’a compris notre besoin de
Lui : nous devons communiquer avec Lui en permanence ; Lui dire nos blessures, nos faiblesses, nos
manques pour trouver Sa force : Il est celui qui voit et entend tout ce qu’on montre et que l’on
cache ; notre sincérité par rapport à nos faiblesses et de tout ce qui nous habite nous permet de
cheminer vers la vrai force avec Son aide. En résumé :le bon comportement, appuyé sur le respect
des rites avec la proximité du coran et la vie du prophète Muhammad –PSL- nous permette de
cheminer vers Soi et cheminer vers soi, c'est cheminer vers Dieu et atteindre ainsi l’équilibre et la
paix intérieure : Salam matou nafs.
Illumination : le sens de la foi

La foi, n’est pas seulement que je dise avec mon intelligence que Dieu existe et je me soumets à
lui en suivant la tradition prophétique ; dans ce cas on n’est musulman mais on n’est pas encore
croyant : « Les bédouins ont dit nous avons cru, dite plutôt nous sommes
soumis mais la foi n’est pas entrée dans votre cœur »15 ; C’est une étape
fragile qui peut laisser place à des doutes, jusqu’ à la négation de Dieu, si on s’engage pas à
l’approfondir. La foi est un état de sécurité, de sérénité, de paix intérieure que l’on accède au
cours de notre cheminement grâce à des efforts exigeants sur notre pratique et sur notre
comportement : c’est une lumière intérieure que l’on porte avec laquelle nous marchons à
travers les gens. En d’autre terme c’est la réconciliation de notre lumière intérieure ou la fitra
avec la lumière de la révélation qui nous fait accéder à la Foi: nous avons la formule coranique
qui souligne ce mariage en parlent de « lumière sur lumière » 16, sans oublier que cette
illumination est une grâce que Dieu donne à qui il veut.

Prière de la nuit

La prière de la nuit est une pratique incontournable dans notre quête de lumière et pour la
construction de notre personnalité de croyant. Le coran souligne dans la sourate Al Mouzamil
qui a été révélée au prophète pbsl au début de sa mission (une période de persécution où les
musulmans se demandaient où se trouvait la force?) Qui exige au prophète et aux croyants de
prier la nuit comme une condition de l’enracinement de la foi pour faire face à l’adversité des
hommes pendant le jour. Pendant cette période la prière de la nuit était obligatoire: « Lève-
toi une partie de la nuit ,un peu plus ou un peu moins et récite le coran
avec pondération, nous allons faire descendre sur toi une parole de
grand poids, la prière du début de la nuit laisse une empreinte et
permet une attention plus soutenue » 17:comme l’affirme le Très haut, les paroles
coraniques sont lourdes, tellement lourdes que si ces paroles descendaient sur une montagne
tu l’aurais vu s’effriter .Autrement dit ce coran qui est capable de détruire une montagne a aussi
le potentiel, s’il pénètre le cœur de l’humain de le construire, de l’élever , de faire de lui la
montagne :il lui donnera la force d’Etre, de voir et de comprendre profondément avec le cœur.
Emotion et spiritualité

Nos émotions sont le produit de simili extérieur qui agisse sur notre cerveau, nous ne pouvons
pas contrôler nos réactions émotives : nous sommes programmés à réagir ainsi. En connaissant
comment fonctionne le cerveau nous sommes capables de créer des émotions, c’est de cette
façon que la publicité, l’industrie cinématographique et musicale et les psychologues exploitent
cette faille de l’humain pour nous faire réagir d’une certaine façon. Est-t-il possible de maitriser
ce qui nous semble nous échapper ? Sommes-nous capables de ne plus être l’objet de nos
émotions ? Notre spiritualité est la seule source de la liberté du cœur : elle nous permet de plus
être qu’un objet purement réactif ; Elle nécessite un travail exigeant sur nous-même mais c’est
la clé qui nous libère de nos désirs, de nos passions, de nos dépendances, de nos idoles
matérielles et immatérielles, de nos illusions. C’est dans cette spiritualité que l’on découvre
aussi le véritable amour : c’est n’est pas l’amour instantané que l’on peut ressentir
naturellement ou un amour passionnel, attaché, qui nous pousse à vouloir posséder l’autre, qui
provoque des souffrances (conduisant parfois à la haine ou à la mort). L’amour spirituel est un
amour libérateur dans lequel on trouve un bien être supérieur, un amour sans attache qui nait
du tréfonds de l’être et qui aime en acceptant la séparation, qu’on ne doit pas confondre avec
l’émotion brute ressentie dans la superficialité de notre être.

Face aux épreuves

Au cœur de nos luttes et de nos peines, il faut savoir remercier le Très haut en regardant tout ce
qu’IL nous a donné : ses qualités, ses efforts, ses progrès, ce que l’on est et ce que l’on a : c’est
cette attitude confiante et positive quant à ses qualités et à la confiance qu’on a dans le pouvoir
divin qui nous permettra de lutter contre tout ce qui nous fait défaut et qui nous fait dépasser
nos limites avec Son aide , ne jamais se plaindre en se focalisant sur ce qui nous manque ; savoir
malgré tout ce qu’il nous manque, qu’il y’en a qui vivent une vie o combien bien plus difficile
que nous :cette attitude intellectuel nous permet d’avoir conscience de ce qu’on l’on a et de Le
remercier d’avantage. Observer les signes qui nous entourent qui accompagnent l’épreuve,
toutes ces choses qui nous aident à tenir, qui nous donnent de la force qui sont des signes de la
présence de Dieu au cœur de l’épreuve. Espérer par ailleurs d’être grandit par nos épreuves :
avec la difficulté il y’a toujours une facilité, c’est la loi de Dieu, en toute circonstance ne jamais
oublier le sens de la mort : nous sommes à Dieu et c’est vers Lui que nous retournons. Sur notre
route, il y ’aura des gens parce que ils ont un statut social, un bien-être matériel, et auront
l’arrogance de nous juger sur les apparences, sur nos manques par des regards, et des attitudes
indignes comme si la valeur d’un homme est dans son avoir, aussi proche soit ils, Ils ne sont pas
nos amis, de même que les gens qui disent être ton frère mais à la moindre faiblesse, ils te
sortent de leur cercle et tu ne peux jamais être toi-même. Ces gens sont des freins, qui nous
diminuent, nous dévalorisent, nous font douter de nous-mêmes et nous dévie de nos priorités.
Nos vrais alliés sont ceux qui ont une dignité d’Etre : « Le meilleur d’entre vous est
celui qui la conscience de Dieu la plus profonde »18. Ils sont les compagnons de
notre chemin qui nous aident à nous améliorer, ils sont notre miroir dans lequel nous nous
dévoilons, nous n’avons pas à faire semblant : ils sont les frères qui nous aiment en Dieu
uniquement et ils nous relèvent quand on n’a plié la jambe. Enfin, savoir ignorer le jugement des
hommes : S’occuper de ce que Dieu sait :Il voit, reconnait, accompagne nos efforts et cela doit
nous suffire.

Accepter :

Quand on rencontre la souffrances et la maladie,on comprend le sens de la vulnérabilité et


l'insignifiance. Alors les préoccupations de ce bas-monde s'éloignent comme les luttes pour la
reconnaissance,le pouvoir ou le prestige. Reste la force et le salut:l'exil intérieur, le silence et la
confiance en Dieu.Celui ci consiste a Lui confier nos blessures et nos impuissances face a la
douleurs et a la maladie pour S'en remettre pleinement a Son amour et ou Son pouvoir.
Accueillir notre fragilité et accepter Sa volonté. Accepter est la plus belle des libertés.

Conclusion

Je dédie ce livret à tous ceux qui ont connus l’enfer psychiatrique qui déshumanise les patients
et les traitent comme des cobayes en les ingurgitant de force des drogues qui les transforment
en zombie et à tous ceux qui à cause de leur trouble psychologique sont traités de manière
indigne ; ils sont enfermés à vie ou délaissé par leur famille et livrés à eux même. Notre
négligence à leur égard est bien un miroir qui montre notre degré d’humanité.
Table de matières :

Premier partie: De l’ombre

Introduction

1 Une rencontre

2 Un Père

3 Une mère : L’indifférence

4 Le syndrome de Tarzan ou la dépendance affective

5 Dépression

6 Suicide

7 Masochisme

8 Le syndrome de Stockholm

9 La haine de l’amour

10 L’abandonisme

11 Les plaisirs du péché

12 Quitter les siens

Deuxième partie : A’ la lumière

1 Pardonner

2 Sortir de la dépression : la libération spirituelle

3 Eloge de la folie

4 Psychotropes 

5 Psychologue, Psychologie et Spiritualité

6 Retrouver l’étincelle : La voie islamique


7 Illumination : Le sens de la Foi

8 Prière de la nuit

9 Emotion et spiritualité

10 Face aux épreuves

11 Accepter

Conclusion
Notes :

1 Coran 2:216

2 Tradition prophétique

3 Coran 67:2

4 Coran 13:11

5 Coran 22:46

6 Coran 7:72

7 Coran 30:30

8 Coran 8:24

9 Coran 55:6

10 Coran 17:44

11 Coran 41 :53

12 Coran 91 :7-10

13 Coran 8:24

14 Coran 17 :23

15 Coran 49:13

16 Coran 24:35

17 Coran 73 : 5-6

18 Coran 49:13

19 Carl Gustav Jung : est un médecin psychiatre suisse né le 26 juillet 1875, il est fondateur de la
psychologie analytique. Auteur de nombreux ouvrages notamment le Livre rouge.
20 Sigmund Freud : est né le 6 mai 1856 et mort le 23 septembre 1939 est un neurologue autrichien,
fondateur de la psychanalyse.
21 Mircea Eliade, né le 23 mars 1907 et mort le 22 avril à Chicago est un historien des religions,
mythologue, philosophe et romancier romain.
Pierre Roger Breggin : est un psychiatre américain connu pour sa critique radicale de
l'électroconvulsivothérapie, des traitements psychotropes et du modèle biomédical de la psychiatrie.
Auteur de nombreux ouvrages notamment :Medication Madness: The Role of Psychiatric Drugs in
Cases of Violence et
Brain-Disabling Treatments in Psychiatry: Drugs, Electroshock and the
Psychopharmaceutical, Toxic psychiatrie.
Joanna Moncrieff : est une psychiatre britannique et une personnalité du réseau Critical Psychiatry .
Elle est une critique éminente du modèle « psychopharmacologique » moderne des troubles mentaux
et du traitement de la toxicomanie, ainsi que du rôle de l'industrie pharmaceutique.
Auteure du livre : The myth of the chimical cure :A critique of psychiatric drug treatement.
Thomas szasz : né le 15 avril 1920 et mort le 8 septembre 2012 est un professeur émérite de
psychiatrie hongrois.Auteur de nombreux ouvrages notamment :the mythe of mental illness.

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