Mémoire de Master II
Protection des Végétaux et de l’Environnement
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TABLES DES MATIERES
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
INTRODUCTION
Le concombre (Cucumis sativus L.) originaire d’Asie, est devenu essentiel dans
l’alimentation des populations en général et presque incontournable dans les plats de salade.
Le monde abrite de grands pays producteurs de concombre comme : la Chine 1er producteur
avec 28.049.900 tonnes/an ; l’ Iran 2ième producteurs avec 1.720.000 tonnes/an ; la Turquie
3ième producteurs avec une production de 1.674.580 tonnes/an ; la Russie 4ième producteurs
avec 1.386.810 tonnes/an et les Etats-Unis 5ième producteurs avec 920.000 tonnes/an (FAO,
2009).
En Cote d’ivoire, ce légume occupe également une place importante tant au niveau de
l’alimentation qu’au niveau économique. En effet les populations rurales et urbaines
s’adonnent à la culture du concombre qui représente pour beaucoup la première source de
revenu de la famille (N’Guettia, 2014). Pour l’année 2016, sa culture s’étendait sur 4.806 ha
sur l’ensemble du territoire avec une production totale estimée à environ 21.216 tonnes
(FAOSAT, 2016). Et cette production est soutenue en partie, par divers programmes tels que
le PRO2M, le FIRCA et la DCARA (Dugué P, et al 2003). Les variétés les plus cultivées en
Côte d’ivoire sont : le Tokyo, et le Poinset. La variété la plus recommandée par les
producteurs est la variété Tokyo, avec un fort rendement et ses fruits peuvent être conservés
plus longtemps que les autres (Kouakou et al., 2019).
L’objectif de cette étude est donc de faire un inventaire des insectes. Plus
spécifiquement, il s’agit de collecter et d’identifier les différents ordres et les familles
d’insectes présents sur la culture du concombre. Par la suite, étudier les variations des
populations d’insectes.
Par ailleurs sa culture s’est développée en Inde, puis en Egypte où il était cultivé sur les bords
du Nil. Les Hébreux l’importèrent en Terre Promise, où il devint l’un de leurs mets préférés.
Et lorsque l’empereur Tibère le découvre à Jérusalem, il l’embarque à Rome.
Enfin Christophe Colomb introduit le concombre en Amérique en 1494. À partir de ce
moment, le légume-fruit s’est répandu lentement sur l’ensemble du continent. Des 100
variétés de concombres actuellement cultivées, 2/3 sont pour la consommation fraîche tandis
que le reste est transformé en marinades et autres relish (Francine Ménard , 2015)
I.1.2 Systématique
L’espèce Cucumis sativus fut décrite en 1753 par Carl von Linné un naturaliste suédois du
XVIIIe siècle.
Règne : Plantae
Sous-Règne: Tracheobionta
Division : Magnoliophyta
Classe : Magnoliopsida
Sous-classe : Dilleniidae
Ordre : Violales
Famille : Cucurbitaceae
Genre : Cucumis
I.1.3 Description botanique du concombre
Sur le plan botanique, le plant de concombre s'enracine dans le sol, développe de longues
tiges agrémentées de vrilles poilues et de feuilles triangulaires avec une base cordée et un
pétiole de 5 à 15 cm de longueur ( Rogg, 2002 et Ahmed, 2005). Les fleurs males et femelles
sont jaunes et se développent sur le même pied (plante monÏque). Mais il existe des variétés
gynoïques, strictement femelles. Les fruits du concombre sont parthénocarpiques (ni
fécondation, ni pépins), tombants et présentent des formes variables en taille. La chair est
vert-pâle et les graines sont plates et blanches de 8 à 10 mm (Tindall, 1983).
I.1.4 Ecologie
Le Concombre (Cucumis sativus) préfère les sols profonds et frais, bien drainés et fertiles
avec un pH compris entre 6 et 7 (ANADER., 1999). Ce légume se développe bien sous les
climats chauds tropicaux. La croissance végétative est favorable à des températures comprises
entre 25°C-30°C (Guillaume C., 1999). Au niveau de la lumière, les jours courts favorisent
habituellement la croissance végétative et la production de fleurs femelles. Mais un excès de
lumière provoque des nécroses et des brûlures sur les feuilles et les fruits (Guillaume C.,
1999). Enfin le concombre Cucumis sativus nécessite un apport régulier en eau pendant toute
sa période de croissance sous forme de pluie ou d’arrosage en raison des pertes d’eau par
évapotranspiration estimées à 18 mm/jour (ANADER., Novembre 1999).
Tout le monde est habitué depuis longtemps au fait que la reproduction des concombres se
fait en semant des graines. Cependant la reproduction du concombre se fait également par
boutures ou enracinement des beaux-enfants. En effet, ce type de reproduction est bénéfique
dans la mesure où il permet d’augmenter le nombre de plants, ainsi que le rendement de la
culture (Annonyme 2020).
I.1.6 Importance du concombre
La variété POINSETT, est une variété fixée tolérante à l’Oïdium et au Mildiou . TOKYO est
une variété améliorée de type slicing. Elle produit des fruits uniformes vert foncé et est
tolérante au Mildiou (Pseudoperonospora cubensis), à l’ Oïdium (Sphaerotheca fuliginea), et
au CMV Virus de la Mosaïque du Concombre, (G.Anais & G. Gelabale, 1972).
Virus
Le virus de la mosaïque du concombre est un problème mondial chez les Cucurbitacées.
Selon (Francki. R.LB et al., 1979), ce virus peut s’attaquer à plus de 40 familles
d’angiospermes (plantes à fleurs). Il est transmit par les pucérons principalement par le
puceron noir (Aphis gossypii). Le virus peut infecter les plantes à tous les stades de
croissance. Si les plantules sont infectées, les cotylédons flétrissent ou jaunissent et les plantes
sont rabougries. L'infection de plantes plus âgées, en croissance, entraîne l'apparition d’une
marbrure ou mosaïque vert jaunâtre. Par la suite, on assiste à une déformation des fleurs, des
fruits.
Bactéries
La tache angulaire : c’est une maladie qui s'observe suite à une introduction des cultures
infectées. Le problème survient également lorsque les cultures sont irriguées par aspersion ou
dans lesquelles la condensation est excessive. L’agent responsable de cette maladie est
Pseudomonas syringae pv. Lachrymans (Kritzman, G., et D. Zutra. 1983).
Champignons
Les maladies fongiques sont très nombreuses avec des incidences très variables.
L’Oïdium : c’est une maladie importante chez le concombre. Il peut être causée par deux
espèces de champignons : Erysiphe cichoracearum DC et Sphaerotheca fuliginea. Les
premiers signes de la maladie sont l’apparition de petites taches blanches et poudreuses sur les
tiges et feuilles. Ces colonies poudreuses se multiplient, et couvrent entièrement les faces
supérieures et inférieures de la feuille. Les feuilles gravement atteintes jaunissent, brunissent
et se recroquevillent. Les tiges et les fruits exposés, après la mort du feuillage, peuvent flétrir
et blanchir par insolation. (Javir, W.R et K. Slingsby, 1977).
Le Mildiou : En fin de saison, lorsque le temps est chaud et humide, Le mildiou attaque les
cultures de concombre en n’infectant que les feuilles. Selon (Palti. J. 1975),
Pseudoperonospora cubensis est le champignon responsable de ces désastres dans les cultures
de concombre. La maladie débute par des taches jaunâtres sur la face supérieure des feuilles.
Par la suite des lésions brunes apparaissent et les feuilles se fanent et meurent.
La pourriture noire des racines : les pertes sur les rendements engendrées par Phomopis
sclerotioides van Kesten vont jusqu'à 50 %. La maladie est plus grave dans les sols froids et
détrempés. Les symptômes se manifestent par l’apparition des zones brunes pâles sur les
racines qui deviennent noires à mesure que la maladie progresse. Ces nécroses finissent par
étrangler les racines puis entrainent leur mort. Lorsque que l’infection parvient à la tige, il y a
production d’exsudats gommeux ambre (jaune doré). Les plantes infectées sont donc
rabougries avec de petites feuilles enroulées vers le bas et les fruits n’arrivent pas à maturité.
(Oindrat, D., et A.R. Moody. 1973).
Nématodes
Le concombre et les légumes de la famille des solanacées sont très sensibles aux dommages
causés par les nématodes cécidogènes du genre Meloidogyne : nématodes à galles, nématodes
des nodosités. Les symptômes incluent la prolifération de radicelles et la production de petites
galles sphériques sur les racines. En plus nous notons le jaunissement et le rabougrissement
des tiges, ainsi que la sénescence précoce.
1.2.2 Ravageurs
Acariens
On distingue deux espèces d’acariens ennemis du concombre :
L’araignée rouge
Ce type d’acarien prolifère en temps sec et chaud. L’araignée suce la sève de la plante, puis
les feuilles tombent. La plante dépérit et finit par mourir. (Helle et al., 1985)
Insectes
Le thrips des petits fruits
Ce thricoptère représente un important ravageur du concombre. Les larves et les adultes
percent les feuilles et sucent les sucs cellulaires ce qui provoquent l’apparition de
mouchetures noires (déjections). Ces dommages causés par les thrips sur les feuilles réduisent
la capacité photosynthétique de la plante et entrainent le dépérissement et une baisse de
rendement. Enfin le thrips des petits fruits est un vecteur du virus de la tomate. (Tellier, A.J.,
et M.Y. Steiner. 1990)
Les pucerons
Ces insectes appartenant à l’ordre des Homoptères s’installent de préférence sur la face
inférieure des feuilles, sur les jeunes pousses et les jeunes feuilles. Les populations de ce
ravageur augmentent en période chaude. De ce fait les cultures précoces, les pépinières et les
autres cultures de mois chaud sont pratiquement exposées à de potentielles attaques (Arrufat
A, 2003). Les pucerons tels que : Aphis gossypii et Bemisia tabaci sont vecteurs de nombreux
virus très dangereux pour le concombre. Par exemple Aphis gossypii peut transmettre jusqu’à
50 virus différents comme celui de la mosaïque du concombre. Les symptômes
d’affaiblissement de la plante et de fumagine surviennent lorsque le puceron prélève la sève
des plantes, excrète du miellat et injecte des toxines (Simon JEANNEAU
, 2014).
Les coccinelles
Epilachna chrysomelina, est une grosse coccinelle de 7 à 8 mm de couleur rougeâtre avec des
élytres maculés de 12 taches circulaires noires (6 par élytre). Ce coléoptère est étroitement
inféodé aux cucurbitacées et cause des dégâts considérables aux cultures de concombre de
melon et de pastèque de saison. Les larves, très voraces, rongent complètement le parenchyme
des feuilles et peuvent attaquer également les pétioles et les fruits (Declert. C, 1990).
Les chenilles
Les pyrales et les noctuelles appartiennent à l’ordre des lépidoptères. Elles sont responsables
des diverses défoliations du feuillage du concombre.
Troubles de la nutrition
Calcium
Une carence en calcium entraîne une nécrose des bourgeons apicaux et la production de
jeunes feuilles rabougries. La marge des feuilles s'enroule vers le bas et devient brun pâle. Les
jeunes fruits sont ridés et changent de couleur montrant des signes de pourriture api- cale. Les
plantes affectées sont incapables de réguler t leur distribution interne de calcium à cause d'une
transpiration insuffisante. Des niveaux élevés de potassium peuvent inhiber l'absorption du
calcium (Roorda van Eysinga et al,.1981).
Azote
Bore
A ce niveau les feuilles sont vert foncé et leurs bourgeons apicaux peuvent mourir. Les
feuilles âgées développent une chlorose jaune brunâtre, roussie entre les nervures. Les plantes
affectées par cette carence sont fragiles et les fruits en développement sont difformes
présentant des marques blanches comme s’ils étaient exposés au froid (Roorda van Eysinga
et al,.1981).
REFERENCES BIBLIOGRAPHIQUES
FAO, 2009 : Production mondiale de concombre en tonnes pour l’année 2007
FIRCA-BVP-AFD. 2018 : Projet d’appui à la mise en marché des produits issus des
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DuguéP,et al 2003
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Tellier, A.J., et M.Y. Steiner. 1990. Control of the western flower thrips, Frankliniella
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Arrufat A., 2003 : Le concombre sous abri froid. Fiches techniques de l’agriculture
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