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Tissu conjonctif

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Section de l'épididyme. Le tissu conjonctif (en bleu) soutenant l'épithélium (en violet).

Le tissu conjonctif (TC) est l'un des quatre types de tissus biologiques animaux qui soutient, lie, ou
distingue différents types de tissus et d'organes du corps. Il tient son origine dans le mésoderme, au moment
de la gastrulation, lors du développement embryonnaire. Les trois autres types sont l'épithélium, le tissu
musculaire, et le tissu nerveux. Le tissu conjonctif trouve place entre d'autres tissus du corps, comme ceux
du système nerveux. Le tissu conjonctif compose notamment les membranes externes qui enveloppent
l'encéphale et la moelle épinière, ces deux établissant le système nerveux central.
Mis à part le sang et la lymphe, les tissus conjonctifs possèdent trois principaux constituants : les fibres
(élastiques et collagéneuses)1, la substance fondamentale et la cellule — toutes les autorités scientifiques
n'évaluent pas le sang ou la lymphe en tant que tissu conjonctif 2. Ils s'immergent dans un liquide corporel
aqueux
Les cellules des tissus conjonctifs sont les fibroblastes, les adipocytes, les macrophages, les mastocytes et
les leucocytes.

Sommaire
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 1Éléments constitutifs
o 1.1Éléments cellulaires
o 1.2Substances fondamentales
o 1.3Fibres
 2Classification
o 2.1Tissus conjonctifs à prédominance de cellules
o 2.2Tissus conjonctifs denses
o 2.3Tissus conjonctifs œdémateux
o 2.4Tissus conjonctifs adipeux
 3Principaux tissus conjonctifs
 4Notes et références

Éléments constitutifs[modifier | modifier le code]


[afficher]Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (octobre 2014). 

Tous les tissus conjonctifs sont formés par une association de trois éléments : les éléments cellulaires, les
substances fondamentales et les fibres.
Éléments cellulaires[modifier | modifier le code]
Les cellules indigènes/fixes/résidentes :

 les fibroblastes, ont un aspect en faisceau avec de nombreux prolongements. Ils sont riches
en organites car ils ont un rôle de synthèse important. Ce sont eux qui élaborent les deux autres
constituants de ces tissus ;
 les fibrocytes, qui sont des fibroblastes au repos ;
 les myofibroblastes, qui sont des fibroblastes dotés de capacités contractiles ;
 les adipocytes de la graisse blanche, isolés ou dans une population, ils sont impliqués dans le
stockage des corps gras, dans la sécrétion de protéines (dont la leptine) et dans la protection
thermique ;
 les adipocytes de la graisse brune, de forme sphérique. Ils sont innervés de manière autonome par
une terminaison nerveuse amyélinique et permettent la conversion de l'énergie en chaleur chez le fœtus
et l'enfant.
 les synoviocytes
Les cellules en transit/mobiles, lesquelles appartiennent principalement au système immunitaire de
l'organisme :

 les macrophages et les histiocytes, responsables de la phagocytose ;


 les granulocytes ;
 les plasmocytes, responsables de la sécrétion d'immunoglobulines ;
 les mastocytes, responsables de l'inflammation.
Substances fondamentales[modifier | modifier le code]
Les fibroblastes produisent des substances endogènes : des protéines associées à des chaînes glucidiques:
les protéoglycanes. Ce sont des molécules de liaison capable de piéger des molécules d'eau. Ces
protéoglycanes ont une forme de brosse, avec un axe central formant le manche de la brosse et
des glycosaminoglycanes formant les dents. Les glycosaminoglycanes peuvent être sulfatés (kératane
sulfate, chondroïtine sulfate, dermatane sulfate, héparane sulfate ou héparine, liés de manière covalentes, ils
représentent 95 % du poids du protéoglycane), ou non (acide hyaluronique, qui lui est lié de manière non
covalente). On y retrouve également des protéases, qui détruisent la substance fondamentale et permettent
ainsi son renouvellement. Elles sont sécrétées par le fibroblastes et les macrophages. Le rôle nutritif est
assuré par de l'eau, des sels minéraux et des protéines que l'on trouve en quantité abondante. Ces substances
contribuent aussi à la protection contre les chocs et les compactions que pourraient subir les organes.
Fibres[modifier | modifier le code]
On trouve dans les tissus conjonctifs trois types de fibres :

 les fibres de collagène (1 à 12 micromètres de long et 0,2 à 0,5 micromètres de diamètre)


C'est une substance constituée d'une molécule de base : le collagène; celles-ci peuvent s'agglomérer
entre elles et donnent des fibres de collagène longues et sinueuses présentant une grande résistance
sans élasticité ;
 les fibres de réticuline (0,2 à 2 micromètres de diamètre)
Éléments fibrillaires qui peuvent être bifurqués et apparaître anastomosés (sans l'être réellement),
denses inextensibles et souples (richesse en ciment : glycoprotéine) où l'on retrouve des fibrilles
élémentaires de collagène de type III. Elles sont argirophiles et sont donc visibles en microscopie
électronique ;
 les fibres élastiques (0,2 à 1 micromètres de diamètre)
Elles offrent une capacité d'extension et de contraction (120 à 150 %), tout en conservant une grande
résistance. On observe deux constituants :
 un composant amorphe : l'élastine, scléroprotéine, polymère insoluble, hydrophobe,
précurseur de la tropoélastine,
 ainsi qu'un composant fibrillaire : fibres oxytalanes, renfermant du collagène VI et des
lipoprotéines.

Classification[modifier | modifier le code]
[afficher]Cette section ne cite pas suffisamment ses sources (octobre 2014). 

Les tissus conjonctifs sont constitués de cellules et de matrice extracellulaire, qui est elle-même composée
de fibres (collagène, réticuline, fibronectine ou élastine) et de substance fondamentale. On classe les tissus
conjonctifs selon la prédominance d'un de ces trois constituants :
Tissus conjonctifs à prédominance de cellules[modifier | modifier le code]
Ces tissus sont à prédominance cellulaires et sont intéressants par leurs propriétés d'excrétion de substances
issues des fibres de collagène, ex. : tissu palléal du sein.
Tissus conjonctifs denses[modifier | modifier le code]
Ces tissus sont à prédominance fibrillaires et assurent un rôle mécanique.

 Prédominance de collagène : tissus conjonctifs fibreux.


 non orienté, ex. : derme profond,
 orienté
 unitendu, ex. : tendons,
 bitendu, ex. : cornée
 semi-orienté, c'est-à-dire mêlant des zones de tissu conjonctif dense fibreux orienté et des
zones de tissu conjonctif dense fibreux non orienté. Exemple : le derme, et plus précisément, la
partie superficielle (papillaire) du derme en contact avec l'épiderme, par opposition au derme
profond.
 Prédominance de réticuline : tissus conjonctifs réticulaires. Exemple : organes hématopoïétiques
2.Les fibres réticulaires (fibres de réticuline) (type III collagène)
Elles forment les charpentes des organes et des tissus. Elles peuvent être mises en évidence par des
colorations argentiques ou par réaction à l’acide périodique (PAS).

 prédominance d'élastine : tissus conjonctifs élastiques. Exemple : cartilage de l'oreille, de


l'épiglotte
Tissus conjonctifs œdémateux[modifier | modifier le code]
Ces tissus sont à prédominance de substance fondamentale. La gelée de Wharton en est un exemple.
Tissus conjonctifs adipeux[modifier | modifier le code]
Il est constitué de nombreux adipocytes contenant une énorme vacuole lipidique, appelé lobules. On le
retrouve dans le derme ou le mésentère.
Il joue trois rôles :

 protection thermique (les lipides sont de bons isolants contre le froid) ;


 protection mécanique (amortisseurs des chocs) ;
 réserve énergétique ;
 et il sert aussi d'emballage.

Principaux tissus conjonctifs[modifier | modifier le code]


Ces tissus comprennent :
 les mésenchymes (ou tissus conjonctifs de soutien ou stroma). Comme leur nom l'indique, ces
tissus ont pour but principal le soutien des différentes structures. Leur cellule caractéristique est
le fibroblaste, ainsi nommée car elle secrète la plus grande part de la matrice extracellulaire existant
dans l'organisme, les fibres de soutien (collagène et élastine). Ces tissus constituent de grandes
membranes, riches en fibres de collagène et limitées par une couche de type épithélial sur chaque face
(le mésothélium). Ils séparent les différents compartiments du cœlome des animaux et possèdent
également une fonction de soutien : ils sont enroulés autour des organes et les maintiennent en place ;
 le cartilage est un tissu conjonctif riche en collagène II. Du fait de sa solidité, il sert
de squelette chez les vertébrés primitifs (poissons chondrichtyens) ;
 l'os a une matrice extracellulaire contenant notamment du collagène I qui garantit sa cohésion et
des cristaux d'hydroxyapatite qui garantissent sa solidité. Il constitue le squelette léger et très résistant
qui caractérise la majorité des vertébrés et est certainement en très grande partie responsable de leur
succès évolutif. Il a aussi comme fonction de constituer une réserve de calcium (ion fondamental pour
le fonctionnement cellulaire), ce qui explique le fonctionnement dynamique (avec destruction et
reconstruction perpétuelle) de l'os chez les vertébrés ;
 le sang est un tissu conjonctif liquide. Il circule à l'intérieur des vaisseaux sanguins et permet
d'amener les différentes molécules de l'organisme du lieu où elles sont disponibles vers celui où elles
sont utilisées.

Notes et références[modifier | modifier le code]


 (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia
en anglais intitulé « Connective Tissue » (voir la liste des auteurs).

1. ↑ (en) « Connective Tissue Study Guide » [archive], 2 janvier 2013 (consulté le 26 octobre 2014).


2. ↑ (en) W. A. Newman Dorland, Dorland's Illustrated Medical Dictionary, Elsevier, 2012 (ISBN 978-1-4160-6257-
8), p. 1931.
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