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ÉTUDE ET CONCEPTION D'UN SIMULATEUR BIOMÉCANIQUE POUR LES


PROTHÈSES DE HANCHE

Conference Paper · May 2008

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V èmes Journées d’Etudes Techniques 2008
Les Sciences et les Technologies Mécaniques,
Moteurs du Développement Durable dans les Secteurs
des Energies renouvelables, des Transports et de la Santé
Du 07 au 09 mai 2008
Marrakech – Maroc

ÉTUDE ET CONCEPTION D’UN SIMULATEUR BIOMÉCANIQUE POUR


LES PROTHÈSES DE HANCHE

Héla DJEBBI (2) , Samir HAMZA (1,2) , Mounir ZOUARI (1)


(1)
Laboratoire de Recherche en Biomécanique et Biomatériaux Orthopédiques de l’Institut National
d’Orthopédie M.T. KASSAB, Tunis, Tunisie.
(2)
Institut National des Sciences Appliquées et de Technologie (INSAT), Tunis, Tunisie.
lyshela03@yahoo.fr, INSAT, Centre Urbain Nord, BP676, 1080 Tunis Cedex, Tunisie.
Tél : (+216) 71 703 829/ 929 - Fax : (+216) 71 704 329

Résumé : Les progrès de la chirurgie orthopédique sont en grande partie liés au développement des technologies.
L’industrie a pris alors un rôle essentiel, à l’arrivée de l’ère des ostéosynthèses, en produisant des prothèses
orthopédiques et en construisant des matériels de plus en plus élaborés. Cependant il est indéniable que ces
implants orthopédiques au cours des années présentent des complications in-vivo qui nécessitent dans la plupart des
cas des réinterventions. C’est dans ce cadre que notre travail consiste à concevoir un simulateur biomécanique pour
recréer les mouvements articulaires de la hanche. Son but est l’évaluation de l’efficacité des implants orthopédiques
in-vitro permettant d’effectuer des essais mécaniques et d’étudier le comportement en fatigue des prothèses totales
de hanche afin de proposer des améliorations au niveau de la forme ainsi que du choix du matériau. L’étude sur le
comportement à l’usure et à la fatigue compression sera réalisée sur une machine servo-hydraulique dans des
conditions d’essais similaires à l’articulation de la hanche. Le prototype réalisé par nos soins nous permet de nous
approcher au mieux de l’environnement de mise en place de ces prothèses.

Mots clés : biomécanique, prothèse, simulateur, fatigue, usure, hanche

Abstract: The progress of the orthopedic surgery is, to a large extent, linked to the development of technologies.
Then, the industry has taken an essential role at the arrival of osteo-syntheses era by producing orthopedic
prostheses and constructing more and more sophisticated materials. However, it is undeniable that these orthopedic
implants during years involve complications in-vivo which require re-intervention in most of cases. It is within this
frame that our work consists in conceiving a biomechanical simulator in order to recreate the articular movement of
the hip. Its aim is to evaluate the efficiency of orthopedic implants in-vitro permitting the performance of
mechanical tests and the study of comportement in fatigue of the total prostheses of hip, so as to propose
improvements at the level of form as well as the choice of material. The study on the comportement in wear and
tiring compression will be carried out on a servo-hydraulic machine in test conditions that are similar to the
articulations of hip. The prototype performed by our care permits us to approach better to the environment of
carrying out these prostheses.

Key words: biomechanics, prostheses, simulator, fatigue, wear, hip


Vèmes Journées d’Etudes Techniques 2008 du 07 au 09 mai 2008

1. Introduction
Aujourd’hui, grâce à la collaboration entre chirurgiens et ingénieurs, le succès de la chirurgie orthopédique fait
appel à des prothèses orthopédiques de plus en plus performantes. La qualité de ces dernières dépend
essentiellement de la nature du matériau utilisé pour leur fabrication. Néanmoins, il est indéniable que ces implants
orthopédiques présentent à long terme des complications in-vivo qui nécessitent dans la plupart des cas des
réinterventions.
Les prothèses sont de plus en plus utilisées pour remplacer les articulations défectueuses du corps humain
(hanche, genou, épaule, cheville…). Malgré le succès des prothèses pour calmer la douleur est regagner une
mobilité quasi normale, l’amélioration de leur durée de vie reste un objectif recherché. En effet, la longévité des
prothèses est limitée par la dégradation du cotyle (usure, fluage, rupture…) ainsi que la tête de la prothèse.
Pour étudier le mécanisme d’endommagement et trouver d’autres matériaux plus performants, nous pensons
qu’il est utile de conduire des essais de rupture sur des prothèses dans les mêmes conditions de fonctionnement
lorsqu’elles sont implantées.
Le coût très élevé des prothèses n’a pas permis jusqu’à présent de vérifier la fissuration sur des têtes et des
cotyles réelles (coût d’une prothèse totale de hanche est d’environ 1000 €). La rupture ou le descellement apparaît
généralement là où il y a une surconcentration des contraintes. Et avec le temps, nous observons des microfissures
au niveau du couple de frottement (tête et cotyle).
La simulation des essais in-vitro nous conduit à la mise au point d’un système de chargement s’approchant au
mieux des conditions réelles du comportement en service des prothèses de hanche.
Le travail consiste à rapporter un procédé de simulation réelle biomécanique de l’articulation osseuse d’un
patient (hanche). Un système est mis au point pour la conduite des essais et d’informer sur le manque de résistance.

2. Étude biomécanique
La biomécanique appliquée sur l’être humain est la science qui étudie et cherche à comprendre les forces
internes et externes qui s’exercent sur un corps humain et les effets qu’elles produisent. Les forces internes sont les
forces crées à l’intérieur du corps par l’action des muscles tirant sur les os. Les forces externes sont celles qui
s’exercent à l’extérieur du corps telles que la pesanteur et le frottement. Parmi ces divers axes d’application, la
biomécanique permet d’analyser le comportement mécanique des humains.
Ce travail se base sur l’étude des mouvements élémentaires du membre inférieur (Hanche). Ce dernier présente
la proximale articulation du corps humain dans la vie quotidienne puisqu’il lui permet de se mouvoir et se déplacer.
Notamment la hanche est l’élément moteur pour s’asseoir et marcher.
Les mouvements de la hanche sont réalisés par une seule articulation, l’articulation coxo-fémorale ; c’est une
énarthrose très emboîtée possédant 3 degrés de liberté ; soient 3 rotations d’amplitudes différentes ce qui nous
permet de les modéliser par une liaison rotule.
Lors de la marche, la rotation du fémur sur son axe vertical découle des rotations imprimées au niveau de la
hanche par le bassin. Le fémur se trouve en rotation interne par rapport au bassin pendant l’appui monopodal. Il est
en rotation externe au moment de l’attaque du talon. Ces deux rotations sont de l’ordre de 6° [1]. Comme le fémur
effectue une abduction/ adduction de 6° [1].
Pendant la phase d’appui, de 0 à 15% du cycle de marche, la hanche fait un mouvement d’extension de 20° avec
participation de la colonne lombaire. Et pendant la phase de passage, la fin du cycle de marche, le membre oscille
et place le pied en avant grâce à 25° de flexion de la hanche [1].
La hanche est une articulation portante, elle transmet le poids du corps aux membres inférieurs par l’intermédiaire
du col fémoral. L’extrémité supérieure du fémur a une morphologie et une architecture réparties en fonction des
sollicitations mécaniques, il réalise ce qu’on appelle en mécanique un porte-à-faux.
Lorsqu’on veut se représenter la sollicitation mécanique de la tête fémorale sur le cotyle, on part d’un état
d’équilibre statique ou dynamique du corps présentant les caractéristiques essentielles du mode de sollicitation en
question. Dans cet état d’équilibre du corps, on peut étudier les forces extérieures et intérieures, moyennant
quelques simplifications ; la tête fémorale est essentiellement sollicitée en compression :
-En station debout bipodale, les deux membres inférieurs sont symétriques. La direction de la compression est
verticale, le bassin se repose sur les deux têtes fémorales. Dans ces conditions, le poids du corps est transmis
directement aux deux têtes fémorales. Par exemple, pour un poids total du corps de 58,7 kg, la force exercée sur
chacune d’elles vaut 18,41 kg, ce qui correspond environ au tiers du poids du corps [2].
-En appui monopodal de la marche, l'équilibre est assuré grâce à une traction musculaire s'exerçant entre l'os
coxal et le fémur. Cette action musculaire peut être assimilée à la contraction du moyen fessier. Pauwels compare
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ce système à une balance dont le fémur serait la colonne et le bassin le fléau. Dans ces conditions, le système S,
composé par l’ensemble du corps moins la jambe d’appui, est soumis :
 au poids P du système S. Ce poids est appliqué au centre de gravité de la partie du corps supportée par la
tête fémorale,
 à des forces musculaires M qui empêchent le basculement du bassin vers le côté du membre oscillant,
 à la réaction R de la tête fémorale du membre en appui sur le cotyle.
La résultante des forces du moyen fessier et du poids s’exerce sur la tête et correspond aux sollicitations
mécaniques de la hanche. Dans les conditions normales (absence de pathologie), cette résultante équivaut à quatre
fois le poids du corps [3].

3. Couples à tester
Depuis plus de vingt ans, les travaux de recherche se multiplient orientés par une commune préoccupation qui
tend à rejeter les matériaux qui semblent inutilisables (Acier 316L, polyéthylène…) et améliorer les autres (Alliage
à mémoire de forme, bio-verres, composites…). On analysera dans ce qui suit les résultats de recherche sous un
aspect fondamental qui s’agit de matériaux de frottement. Ces résultats sont issus des observations et tiennent
compte des difficultés révélées par l’expérience.
Des nombreuses expérimentations sur simulateurs de marche à charges statiques ou à charges alternatives ont
permis d’établir un classement entre quatre couples de matériaux : Les deux couples classiques : Métal/Métal,
notamment l’alliage de Titane (Co-Cr-Mo) adopté par McKee et Farrar et Métal/Plastique (Acier inoxydable
316L/ Polyéthylène) choisi par Charnley en 1963 et qu’il a toujours conservé. Cependant d’autres auteurs lui ont
préféré le frottement Vitalium (sous forme Co-Cr-Mo coulé) contre le Polyéthylène, d’ailleurs c’est la solution la
plus utilisée en présence. Et les deux autres couples qui sont développés ces dernières années, sont
Céramique/Céramique particulièrement l’Alumine (Al2O3) et Céramique/Plastique sous forme
Alumine/Polyéthylène [4].
 Couple Métal/Métal (Tête fémorale en Co-Cr-Mo/ Cupule en Co-Cr-Mo)
Ce couple présente une usure modérée, par contre ses débris d’usure sont mal tolérés et son couple de
frottement élevé sollicite trop l’ancrage des pièces (0,45 kg/m et 1 kg/m) [4].
 Couple Métal/Plastique (Tête fémorale en Co.Cr.Mo/ Cupule en Polyéthylène)
La différence de propriétés mécaniques (tableau 1) entre le métal et le polyéthylène entraîne avec le temps
une usure importante avec la cupule en plastique en libérant une quantité importante de débris de polyéthylène ce
qui explique son deuxième classement en couple de frottement [4].
 Couple Céramique/Céramique (Tête fémorale en Al2O3/ Cupule en Al2O3)
Ce couple présente une usure très faible si les caractéristiques dimensionnelles sont respectées : jeu faible
de l’ordre de 10 µm entre tête et cotyle et un écart de sphéricité < 2 µm. Il présente un couple de frottement faible
(0,08 kg/m) qui reste stable dans le temps [4]. La mouillabilité (figure1) de ce matériau dur aux liquides de
lubrification est très élevée vu que l’angle entre solide et liquide est faible de l’ordre de 44° [4]. Cette excellente
mouillabilité s’explique par une surface externe de l’oxyde d’aluminium appauvrie en ions d’oxygène d’où
attraction des molécules d’eau (H2O) par l’Al2O3 et formation d’un film (macro/mono-moléculaire) qui joue un rôle
important dans les processus d’usure et de frottement. Comparant aux autres matériaux l’alumine présente le
meilleur angle de mouillabilité.
 Couple Céramique/Plastique (Tête fémorale en Alumine/ Cupule en Polyéthylène)
Les caractéristiques de l’Al2O3 telles que dureté, indice de rugosité faible, excellente mouillabilité, amènent
un couple de frottement de l’ordre de 0,10 kg/m qui monte légèrement dans le temps [4].

Figure 1 : Angles de mouillabilité de divers matériaux de frottement


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Tableau 1 : Quelques caractéristiques mécaniques des biomatériaux utilisés

Biomatériaux Module Résistance à Résistance déformation


d’élasticité la fatigue en traction %
[GPa] [MPa] [MPa]
Alliage Co.Cr.Mo 200 200 525 10
Acier 316L 200 245 240 55
TiAl6V4 120 650 830 18
Alumine (Al2O3) 350 32 1 à 10 0
Polyéthylène 0,4 - 30 15-100

4. Technique expérimentale
Mise au point d’un dispositif pour endommagement des prothèses totales de hanche

Le dispositif doit effectuer des essais d’endommagement sur les prothèses totales de hanche PTH tout en simulant
les mêmes conditions de fonctionnement lorsqu’elles sont implantées. L’évaluation de ces essais sera déterminée
en étudiant le comportement des éprouvettes à l’usure et à la fatigue-compression en même temps, ce qui
caractérise la valeur ajoutée que notre simulateur biomécanique apporte comparant avec les autres simulateurs
existants [5].

Le système sera monté sur une machine servo-hydraulique de capacité maximale ±100 kN et d’une fréquence de
chargement de 30Hz pour nos essais. L’appréciation du comportement de la prothèse à l’usure se fait par comptage
de nombre de cycles sous une charge donnée et par mesure de masse perdue lors de l’essai. L’état de chargement
cyclique nous permet d’étudier le comportement à la fatigue de la prothèse d’où nous pouvons estimer sa durée de
vie.
La conception du simulateur biomécanique lui permet de s’adapter à l’environnement de la machine d’essai
servo-hydraulique et à des PTH. La structure de base du simulateur est composée de deux mandrins supérieur et
inférieur ; le premier est destiné à la tenue de la cupule et le deuxième au maintien de la prothèse fémorale.
La fixation de la cupule de la PTH est faite par emboitement au montage dans une alvéole sphérique, présente
dans le mandrin supérieur et par épaulement à sa base par un couvercle (figure 2). Nous notons que pour chaque
cupule, nous avons recours à utiliser un mandrin spécial portant une concavité sphérique adéquate avec les
dimensions de la cupule à tester.

Mandrin supérieur

Couvercle Cupule

Figure 2 : Emplacement de la cupule dans le système de chargement

Afin d’assurer la fixation de la prothèse fémorale, nous avons réalisé une face inclinée de 23° sur l’extrémité
supérieure du mandrin inférieur (figure 3) pour régénérer les mouvements de flexion/ extension lors de la marche.
Deux trous existent au niveau de la queue de la PTH afin d’assurer l’immobilisation de la partie fémorale de la
prothèse, par l’utilisation de deux vis.
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23°

Figure 3 : Emplacement de la prothèse fémorale dans le système

La coaxialité des deux mandrins est assurée en évitant les défauts d’alignement à l’aide d’une articulation
sphérique située au dessus du mandrin supérieur. La rotation du mandrin inférieur est faite par un système poulie-
courroie (figures 4.a,b).

Articulation sphérique

Système poulie-courroie

a) b)

Figure 4 : a) Dessin en perspective du mécanisme, b) Schéma d’ensemble du mécanisme de chargement

5. Résultats de l’analyse par méthode des éléments finis (MEF)


La modélisation numérique de la PTH a été menée entièrement sur le logiciel de conception mécanique
SolidWorks et l’analyse des résultats des chargements est réalisée sur le support complément CosmosWorks. Le
but de cette étude est de déterminer les points chauds de concentration des contraintes au niveau de la prothèse.
Nous avons choisi un maillage très affinée afin d’avoir les meilleurs résultats d’analyse. Ainsi nous avons choisi
le couple Métal/ Plastique: une prothèse fémorale en titane et une cupule en polyéthylène haute densité PEHD.
Les efforts sont appliqués conformément aux travaux de Pauwels sur le chargement du bassin lors de la marche en
cas d’appui monopodal.
Étude de la cupule
Le type d’élément utilisé est le triangulaire à 6 nœuds. Le maillage a été généré automatiquement. Deux types de
chargement ont été appliqués :
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- Chargement uniformément répartie au niveau de la surface du contact avec la tête de la prothèse d’une
valeur de 2 800 N
- Moment de torsion : 3,90 N.m

Nous avons assuré un encastrement de surface extérieur du cotyle. Le calcul a été réalisé sur la moitié du cotyle,
étant symétrique (figure 5). L’analyse ainsi réalisé est un calcul élastique linéaire isotrope. Les résultats de
l’analyse par éléments finis sont représentés par les figures 6 et 7.

Figure 5 : Conditions aux limites appliquées sur le cotyle

Figure 6 : Répartition des contraintes sur le cotyle

Figure 7 : Répartition des déformations sur le cotyle


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Les résultats de l’analyse numérique nous montrent que la couleur bleue représente les contraintes en
compression et la couleur rouge représente les contraintes en traction avec des valeurs de l’ordre de 5,5 MPa.
La déformation produite au niveau du contact entre la tête et le cotyle de la prothèse est représentée par la figure7.
Nous observons des zones rouges de concentration des contraintes, montrant un risque de fluage du cotyle en
polyéthylène.

Étude de la prothèse fémorale


Conditions aux limites :
- Type d’éléments : éléments triangulaires à 6 nœuds
- Comportement élastique linéaire isotrope.

Les conditions du chargement sont :


- Chargement uniformément répartie au niveau de la tête de la prothèse fémorale : 2 800 N
- Moment de torsion : 3,90 N.m
Nous avons assuré un encastrement de surface au niveau de la queue de la prothèse (figure 8).

Figure 8 : Conditions aux limites appliquées sur la prothèse fémorale

Figure 9 : Répartition des contraintes sur la prothèse fémorale


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Figure 10 : Déformations au niveau de la prothèse fémorale

La couleur bleue représente des zones à faible concentration des contraintes. Les zones de couleur rouge sont des
zones de concentration de contraintes avec une valeur maximale de 27 MPa.
L’analyse par éléments finis sur le couple tête/cotyle de la prothèse nous renseigne sur les conditions de
chargements pour l’étape expérimentale en utilisant notre prototype que nous avons mis au point par nos soins.

6. Conclusion
Le système réalisé permet d’effectuer des essais d’endommagement sur des structures solides afin d’étudier le
comportement à l’usure et à la fatigue-compression des biomatériaux utilisés pour la fabrication des implants
orthopédiques.
La conduite des essais sera réalisée en utilisant une machine servo-hydraulique dans des conditions similaires au
fonctionnement de ces articulations. Le prototype ainsi conçu nous donne la possibilité d’effectuer des essais
mécaniques sans avoir recours à la réalisation de la partie commande qui sera la machine servo-hydraulique
disponible dans les laboratoires de recherche et les centres recherche et développement aux entreprises.
Notre simulateur biomécanique avait pour rôle essentiel la régénération des mouvements de la hanche et de
s’approcher au mieux de l’environnement de mise en place des prothèses orthopédiques.
Toute fois, le coût très élevé des équipements et des machines d’essais (environ 150.000€) pour l’étude de la
fatigue des prothèses sous un chargement tridimensionnel (3D) a amené les chercheurs à procéder le plus souvent à
des analyses numériques MEF pour s’approcher au mieux des résultats obtenus expérimentalement. Notre
contribution aidera les laboratoires de se doter d’un équipement pas onéreux et fiable au même temps, aux fins de
répondre aux exigences de la norme imposée et des conditions d’acquisition des prothèses avant leur implantation.

Bibliographique

[1] F. PLAS, E. VIEL et Y. BLANC, La marche humaine, 4e édition, MASSON, Paris, 1989.
[2] S. HAMZA, G. PLUVINAGE, Z. AZARI, J. GILGERT et N. SLIMANE, Comportement à la fatigue
compression de disques en biocéramiques sollicités en compression diamétrale. Mécanique et Industries 6, pp145-
154, 2005.
[3] B. DROUIN et al., Biomécanique du mouvement humain, DÉCARIE, Québec, 1986.
[4] P. BOUTIN et D. BLANQUAERT, Les nouveaux matériaux utilisés dans les prothèses totales de hanche,
Cahier d’enseignement de la SOFCOT, 10, p 27-44, Paris, 1979.
[5] H. DJEBBI, Mémoire de PFE- Étude, conception et réalisation d’un simulateur biomécanique, INSAT, Janvier
2008.

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