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Pour établir dans le temps, la consommation des produits d’une chasse, d’une pêche d’une
récolte, se prémunir en période d’abondance contre les pénuries avenir, pour assurer
l’alimentation d’un groupe au cours d’un long voyage, ont incité l’homme à rechercher des
procédés de conservation. Deux procédés peuvent être recherchés : la stabilisation de l’aliment
et la stérilisation de l’aliment.
a- Cinétique de l’inactivation
Soumettons une culture microbienne à une température constante assez élevé pour
exercer un effet nuisible sur une pollution assurant l’évolution du nombre N des cellules
microbiennes revivifiables en fonction du temps. Soit No leur nombre au début de
l’expérience ; portons les valeurs mesurées de N en ordonné et celle de T en abscisse. La
représentation graphique obtenue montre que la décroissance de la pollution microbienne est
exponentielle en fonction du temps. Cela peut s’écrire sous la forme : dN/dt= ̶ kN
dN étant le nombre de micro-organismes dans l’espace de temps dt lorsque dN et dt sont très
petits.
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Ces résultats sont transposables à l’aliment :
Elle est constante pour les conditions expérimentales choisies et ne dépend pas de la charge
microbienne initiale. Elle représente la fraction de la population de microrganisme, encore
vivant au temps t qui seront détruites à chaque intervalle de temps dt.
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D. Influence de la température
Des cultures identiques sont placées pendant la même durée au contact de températures
variables. On dit pour chaque température la valeur de K. K décroit exponentiellement avec
l’inverse de la température. Une augmentation de la température accélère le processus
d’inactivation.
Nb : l’efficacité d’un procédé de stérilisation d’un aliment dépend donc en premier lieu :
e- Autre paramètre
Les formes vivantes des levures et des moisissures, les spores de moisissures, les
bactéries non sporulées (bacilles G-) sont détruites par des traitements thermiques et
techniquement modérés. La résistance des spores bactériennes est sensiblement plus élevée.
Elle varie dans de larges proportions selon la nature de la souche.
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résistance de micro-organismes à la chaleur. Le facteur le plus important est cependant le
pH.
Une conserve appertisée est une denrée alimentaire d’origine animale ou végétale dont la
conservation est assurée par l’emploi combinée des deux techniques suivantes :
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A partir de ce graphe il est possible de définir deux paramètres : la durée F dite « valeur
stérilisatrice » nécessaire pour parvenir à la température de 121°C du rapport N/NO souhaité,
l’augmentation de la température (en °C) Z permettant d’obtenir le même résultat avec un temps
de contact 10 fois plus faible.
F = t x 10(T-121)/Z
F étant mesurée à 121°C, cette formule permet de calculer la durée d’une stérilisation à une
température de 121°C.
Les altérations microbiennes de la conserve appertisée sont rares. Elles peuvent apparaitre du
fait d’un défaut :
- Lorsque le pH du milieu˂4,5
- Dans tous les cas où un traitement thermique important entraine une perte de propriétés
organoleptiques des aliments.
- Lorsque l’objectif peut être limité à la destruction des espèces pathogènes
potentiellement contaminantes. (ex : Salmonella, Brucella, Bacilles tuberculeux,
Yersinia, Campylobacter…)
- A l’occasion de la préparation d’aliments fermentés (laits fermentés, yaourts, fromages
etc.)
*La pasteurisation de base : le produit est maintenu au moins 30 minutes à 60-65°C dans
une enceinte à double paroi dans laquelle se trouve de l’eau chaude.
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*La pasteurisation rapide à haute température : elle consiste à chauffer l’aliment à un
temps très cours de 15secondes à 2 minutes à une température élevée (70 à 90°C)
logV=A/T+B
V= vitesse de réaction
A et B deux constantes
Cette relation s’applique aux réactions du métabolisme bactérien. Elle s’applique aussi aux
réactions catalysées par les enzymes d’un tissu vivant (viande, poisson, légumes…).
Lorsque la température se situe en dessous du point de congélation d’un aliment une partie de
l’eau est transformée en glace, elle n’est plus mobile et n’est donc plus disponible, ni comme
solvant, ni comme réactif.
Deux procédés de stabilisation des aliments font appel aux froids : la réfrigération et la
congélation.
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1. la réfrigération
Elle consiste à abaisser la température des aliments à des valeurs légèrement supérieures à son
point de congélation. L’intérêt de la réfrigération consiste à inhiber le développement des
germes mésophiles donc la plupart de micro-organismes pathogènes. Une réfrigération n’est
donc efficace qu’à une température de 0 à 4°C. à partir de 10°C, l’évolution de la flore
mésophile n’est que ralentie.
2. La congélation
Une congélation bien conduite (température au cœur de l’aliment de -12°C à -18°C) bloque à
la fois la croissance des micro-organismes mésophiles, psychotrophes et cryophiles. Toutes les
espèces microbiennes ne présentent pas la même sensibilité aux basses températures. On
distinguer selon ce paramètre trois groupes :
*les Micro-organismes résistants : les spores bactériennes, les cellules végétatives des levures
et des moisissures.
*Les Micro-organismes intermédiaires : Ce sont les coques et les bacilles à G+ non sporulées
(staphyloques, microcoques, streptocoques, Lactobacillus…)
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IV- Conservation des aliments par déshydratation
1- Les principaux procédés de déshydratation
1.1- Séchage par l’air :
Il existe des tunnels de déshydratation comparables aux tunnels employés pour la congélation.
Les aliments sont soumis à un courant d’air chaud et sec permettant l’élimination de la vapeur
d’eau. Ex : l’atomisation.
L’évaporation est facilitée : à pression réduite, la qualité de chaleur à fournir est moindre,
l’opération est plus rapide et moins onéreuse. La chaleur peut être apportée par rayonnement,
et la vapeur d’eau éliminée par condensation à l’état liquide
1.3- La lyophilisation
L’aliment est d’abord congelé puis placé à pression réduite et chauffée. L’eau passe directement
de l’état solide à l’état vapeur (sublimation). Ce procédé préserve particulièrement bien les
propriétés et la structure des aliments.
L’irradiation des denrées alimentaires consiste, dans le but d’accroitre leur durée de
conservation et/ou d’améliorer leurs qualités hygiéniques, à les exposer à l’action directe de
rayonnements de hautes énergie :
La radurisation : la dose de radiations est la plus élevée n’altérant pas l’aliment. Elle
en réduit sensiblement la charge microbienne. L’objectif étant d’augmenter la durée de
vie des produits frais.
La radicidation : la dose de radiation est suffisante pour éliminer les bactéries
pathogènes et la flore d’altération, à l’exception des bactéries sporulées. C’est
l’équivalent d’une pasteurisation.
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La radappertisation : c’est la stérilisation de l’aliment par irradiation.
4. Conservation sous l’atmosphère modifiée enrichie en CO2
On peut allonger la durée de conservation d’un produit alimentaire, en particulier, d’un produit
frais (viande, poisson, légume), en le plaçant dans un emballage ou, plus généralement pour les
grandes quantités, en les conditionnant sous vide ou sous une atmosphère à forte pression
partielle en CO2 (ex : 80%N2 et 20%CO2).
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