Spécialité : 3 LIC.

HYDRAULQUE
Module : Pompe et Station de Pompage

TD №7

Exercice

Soit une pompe centrifuge à l’aspiration en charge

Le niveau du plan d’eau dans le réservoir d’aspiration est à 1m au-dessus de l’axe de la pompe
et dans celui du refoulement est à 10 m.
Sachant que les pertes de charge a l’aspiration sont de 5 m, Va2/2g ≈ 0, Pv/ρg= hv = 0,1m,
NPSHr = 6,4m et que Pat/ρg=10m.
Vérifier, si cette pompe installée correctement (bien callée) vis-à-vis de la cavitation.
Sinon déterminer la hauteur admissible d’aspiration.

Rappel :
Condition de non cavitation :
NPSHd > NPSHr
NPSHd calculée
NPSHr donnée par le constructeur
NPSHd = (Pat/ρg) – (Pv/ρg)-(+ha +⅀hp asp. + Va2/2g) en aspiration
NPSHd = (Pat/ρg) – (Pv/ρg)-(-ha+⅀hp asp. + Va2/2g) en charge

Solution:
1) Instalation en charge:
NPSHd = (Pat/ρg) – (Pv/ρg) +ha-⅀hp asp. - Va2/2g
NPSHd = 10-0,1+1-5-0 = 5,9m

NPSHd = 5,9 < NPSHr = 6,4 la pompe n’est pas bien calée (cavité)
2) la hauteur admissible d’aspiration
NPSHd = NPSHr +s
(Pat/ρg) – (Pv/ρg) +ha-⅀hp asp. - Va2/2g = NPSHr +s
ha= NPSHr +s -(Pat/ρg) + (Pv/ρg) + ⅀hp asp. + Va2/2g
ha= 6,4 + 0,2 – 10 + 0,1 + 5+ 0 =1,7 m

Remarque :
Pat : pression atmosphérique en (pas.).Dépend du lieu du site de la station de pompage
Pat = 10.33m ;
ρ : masse volumique de l’eau (kg/m3) ;
Va : vitesse d’aspiration en (m/s) ;
Vr : vitesse de refoulement en (m/s ;
g : accélération de la pesanteur en (m2/s) ;
hv : tension de vapeur (la pression de vapeur saturante) maximale que l’air peut supporter à une
température donnée (m) ;
ha : hauteur d’aspiration en (m) ;
hr : hauteur de refoulement en (m) ;
Pa : pression a l’aspiration en (m);
P r : pression au refoulement en (pas.) ;
NPSHd : La charge nette d’aspiration disponible (Net positive section Head), est simplement
une mesure permettant de quantifier la hauteur manométrique d’aspiration disponible pour
éviter la vaporisation au niveau le plus bas de la pression dans la pompe ;
NPSHr : La charge d’aspiration requise par le constructeur en fonction du débit de la pompe et
des conditions d’installations, est la hauteur minimale de liquide, supposée à sa température
d’ébullition, nécessaire au-dessus de l’aspiration pour empêcher la cavitation. Elle dépend de :
 Type de la pompe,
 Point de fonctionnement ;
⅀hp asp. : Les pertes de charges d’aspiration ;
S : différence de la hauteur entre le centre de la bride d’aspiration de la pompe et le centre de l’entrée
de roue en (m) (entre 0,2m-0,5m).

I) Installation d’une pompe centrifuge :

Le schéma hydraulique d’installation d’une pompe centrifuge (ou disposition générale) dépend
de la ressource des caractéristiques de site où elle installée. Mais les cas les plus existants, se
rattachent à l’une des trois dispositions ci-après :
* disposition avec pompe en charge ;
* disposition avec pompe en aspiration ;
* disposition avec pompe en siphon.
1- En charge :
C’est la disposition la plus souhaitable si elle est possible, le plan d’eau d’aspiration est
supérieur à l’axe de la pompe ainsi que le plan de refoulement, pour calculer les pressions
d’aspiration et de refoulement on installe deux manomètres un à l’aspiration et l’autre au
refoulement, on peut utiliser cette type de disposition par exemple : dans les stations de
pompage en aval d’un barrage , dans les stations de reprise en aval d’un réservoir en béton etc.
l’amorçage des pompes est sans problème, c'est-à-dire que l’eau entre spontanément dans la
pompe sans difficulté.
2- En aspiration :
Dans ce disposition, le plan d’eau d’aspiration est inférieur à l’axe de la pompe, mais le plan
de refoulement est supérieur à l’axe de la pompe, pour calculer les pressions d’aspiration et de
refoulement on installe un vacuomètre à l’aspiration et un manomètre au refoulement, un
dispositif d’amorçage est nécessaire (ballon et pompe à vide), les pompes doivent avoir une
faible NPSHr, on peut utiliser ce type de disposition par exemple : dans les puits, dans les
rivières etc.

II) Hauteur d’aspiration

La hauteur d’aspiration est théoriquement limitée à 10,33 m, ce qui correspond à la dépression
maximale nécessaire pour faire le vide exprimée en hauteur de colonne d’eau sous une pression
atmosphérique normale. Sous cette dépression, l’eau montera dans le tube d’aspiration.

Cependant dans la pratique cette hauteur est bien moins élevée car une partie de la pression est
nécessaire pour communiquer à l’eau la vitesse désirable et compte tenu des pertes de charge
dans la conduite d’aspiration.
III) la cavitation
La cavitation est un phénomène physique très complexe, qui se manifeste lorsque la pression
absolue du liquide descend au-dessous de la tension de vapeur du liquide. Il se forme des bulles
d’air qui dans les zones de pression les plus élevées, provoquent d’importantes perturbations ;
bruits dans l’écoulement, des vibrations, ce qui entraîne la détérioration des caractéristiques
hydrauliques (le rendement, la hauteur de refoulement,…) et l’érosion des matériaux au niveau
de la pompe.
Pour éviter ce phénomène, on doit assurer à l’aspiration une certaine pression :
NPSHd>NPSHr
Si cette condition n’est pas satisfaite, la hauteur manométrique totale chute rapidement au-delà
du point d’intersection de NPSHdisp et NPSHrequis (pour les débits élevés) et forme des
« branches de décollement ». Un fonctionnement prolongé avec ce phénomène endommage la
pompe.

Fig1 : Photo illustrant le phénomène de cavitation sur une pompe

Le NPSH est simplement une mesure permettant de quantifier la hauteur manométrique

d'aspiration disponible pour éviter la vaporisation au niveau le plus bas de la pression dans la
pompe
La courbe caractéristique du (N.P.S.H)d et celle du (N.P.S.H)r se coupent en un point qui
représente le point d’apparition de la cavitation et il y a lieu de tenir le point de fonctionnement
de la pompe à gauche de la verticale passant par ce point de respecter la condition.

Fig.2 : Graphe des courbes N.P.S.H

Tableau 1 : Tension de vapeur d’eau pompée en fonction des températures.

T°C 0 4 10 20 30 40 50 60 70 80 100
Tv(m) 0,06 0,083 0,125 0,24 0,43 0,75 1,26 2,03 4,10 4,80 10,30
 Pour éviter le phénomène de cavitation :
- Préférer si possible les montages de pompes en charges ;
- Eviter de transporter des liquides à des températures trop élevées ;
- Eviter une alimentation à partir d’un réservoir sous pression réduite ;
- Diminuer les pertes de charge du circuit d’aspiration.

Si ces conseils ne peuvent être pas appliqués en raison des exigences du procédé, il ne reste
plus qu’à trouver une pompe dont les caractéristiques montrent des valeurs de NPSH requis
suffisamment faibles.