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Chapitre I les eaux résiduaires et station d’épuration

Chapitre I :

LES EAUX RESIDUAIRES ET STATION D’EPURATION

I- INTRODUCTION

Le petit Larousse défini la pollution comme «une dégradation du milieu naturel par des
substances chimiques, des déchets industriels ». On peut aussi la présenter ainsi :
«Modification physico-chimique ou biologique d'un écosystème par l'introduction d'un
élément extérieur qui créait des nuisances voir un danger pour le monde du vivant. » La
pollution est la conséquence de l'introduction de matières, en quantité suffisamment
importante pour perturber son fonctionnement habituel à cours, moyen, ou long terme. La
plus part du temps elle est due à l'activité de l'homme mais pas toujours. Pour cerner
correctement la notion de pollution par un effluent, il faut intégrer plusieurs facteurs qui
caractérisent l'eau usée et le site ou elle est rejetée : La nature des produits incriminés,

 Leurs concentrations (leurs quantités) dans l'eau usée,


 La durée pendant laquelle elle est rejetée,
 La sensibilité du milieu récepteur, c'est à dire, de l'écosystème qui recevra ces
produits.

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II- HISTORIQUE
Des hommes préhistoriques ont disposé leurs campements près de cours d'eau, l'eau leur
servant comme boisson, moyen de transport, source d'énergie mais aussi comme moyen
d'assainissement. Durant l'Antiquité, les eaux usées des agglomérations sont collectées et
évacuées par des égouts et parfois traitées.
Au Moyen Âge, le développement anarchique des villes rend difficile la mise en place
de réseaux d'égouts.
Le traitement des eaux usées est historiquement récent et est lié à la croissance
démographique importante dans les villes consécutive à la révolution industrielle. La
décomposition des matières organiques est étudiée dans les années 1920, ce qui permet de
développer l'épuration biologique.
III- LES EAUX USEES
La consommation d’eau se divise en 4 catégories :
 Les centrales thermoélectriques pour leur refroidissement
 Les industries
 Les particuliers
 L'agriculture.
L'industrie utilise une importante quantité d'eau, mais toute celle-ci n'est pas forcement
consommée. Par exemple l'industrie nucléaire, prélève l'eau en masse pour le refroidissement,
mais la quasi-totalité de cette eau est ensuite rendue à la nature : il n'y a donc qu'une légère
consommation.
Les industries les plus gourmandes en eau sont les industries de transformation. Les
quatre secteurs d'activité que sont la chimie de base et de production de fils/fibres
synthétiques, l'industrie du papier et du carton, la métallurgie, la parachimie et l'industrie
pharmaceutique, totalisent à eux seuls les deux tiers de toutes les consommations
industrielles.

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Exemples :
Laiterie 2 à 10 l/l de lait travaillé
Aciéries 6 à 300 m3/t de produit fabriqué
Chimie 200 à 1 000 m3/t de produit fabriqué
Pétrole 0,1 à 40 m3/t de produit fabriqué

La qualité requise pour cette eau industrielle dépend de son usage : les industries
agroalimentaires par exemple ont besoin d'eau potable ; l'industrie électronique requiert quant
à elle une eau très pure pour la réalisation de ses puces. Dans d'autres cas, une eau même usée
peut être suffisante.
III-1- Caractéristiques des eaux usées
On distingue trois grandes catégories d'eaux usées : les eaux domestiques, les eaux
industrielles, les eaux pluviales.
Les cours d'eau ont une capacité naturelle d'épuration. Mais cette capacité a pour effet
de consommer l'oxygène de la rivière et n'est pas sans conséquences sur la faune et la flore
aquatiques. Lorsque l'importance du rejet excède la capacité d'auto-épuration de la rivière, la
détérioration de l'environnement peut être durable. Les zones privées d'oxygène par la
pollution entraînent la mort de la faune et de la flore ou créent des barrières infranchissables
empêchant notamment la migration des poissons. La présence excessive de phosphates, en
particulier, favorise le phénomène d'eutrophisation, c'est-à-dire la prolifération d'algues qui
nuisent à la faune aquatique, peuvent rendre la baignade dangereuse et perturbent la
production d'eau potable.
 Les eaux domestiques : Elles proviennent des différents usages domestiques de l'eau.
Elles sont essentiellement porteuses de pollution organique. Elles se répartissent en
eaux ménagères, qui ont pour origine les salles de bains et les cuisines, et sont
généralement chargées de détergents, de graisses, de solvants, de débris organiques,
etc. et en eaux "vannes" ; il s'agit des rejets des toilettes, chargés de diverses matières
organiques azotées et de germes fécaux.
 Les eaux industrielles : Elles sont très différentes des eaux usées domestiques. Leurs
caractéristiques varient d'une industrie à l'autre. En plus de matières organiques,
azotées ou phosphorées, elles peuvent également contenir des produits toxiques, des
solvants, des métaux lourds, des micropolluants organiques, des hydrocarbures.
Certaines d'entre elles doivent faire l'objet d'un prétraitement de la part des industriels
avant d'être rejetées dans les réseaux de collecte. Elles sont mêlées aux eaux

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domestiques que lorsqu'elles ne présentent plus de danger pour les réseaux de collecte
et ne perturbent pas le fonctionnement des usines de dépollution. Les grandes
entreprises sont toutes équipées d'unités de traitement interne. En vingt ans, la
pollution industrielle a été réduite de moitié. Ce sont actuellement les PME (garages,
pressing, entreprises de peintures . . .) qui produisent plus de 90% de la pollution par
déchets toxiques.
 Les eaux pluviales : Elles peuvent, elles aussi, constituer la cause de pollutions
importantes des cours d'eau, notamment pendant les périodes orageuses. L'eau de pluie
se charge d'impuretés au contact de l'air (fumées industrielles), puis, en ruisselant, des
résidus déposés sur les toits et les chaussées des villes (huiles de vidange, carburants,
résidus de pneus et métaux lourds...). En outre, lorsque le système d'assainissement est
dit "unitaire", les eaux pluviales sont mêlées aux eaux usées domestiques. En cas de
fortes précipitations, les contraintes de préservation des installations d'épuration
peuvent imposer un déversement ("délestage") de ce "mélange" très pollué dans le
milieu naturel. Enfin, dans les zones urbaines, les surfaces construites rendent les sols
imperméables et ajoutent le risque d'inondation à celui de la pollution
III-2- Le cycle de l'eau en milieu urbain

Cycle d’eau en milieu urbain

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IV- LES STATIONS D’EPURATION


Une station d'épuration est installée généralement à l'extrémité d'un réseau de collecte.
Elle rejette l'eau épurée dans le milieu naturel (très souvent une rivière ou la mer). Elle
rassemble une succession de dispositifs, empruntés tour à tour par les eaux usées. Chaque
dispositif est conçu pour extraire au fur et à mesure les différents polluants contenus dans les
eaux. L'élimination partielle ou totale de la charge polluante se fait généralement par
traitement biologique, au besoin par traitement chimique pour les effluents industriels,
souvent à la suite d'un traitement biologique.
Les traitements biologiques sont indispensables pour extraire des eaux usées les
polluants dissous, essentiellement les matières organiques.
Ils utilisent l'action de micro-organismes capables d'absorber ces matières. La sélection
naturelle des espèces et leur concentration dans un bassin permet d'accélérer et de contrôler un
phénomène qui se produit communément en milieu naturel. Dans le cas des eaux usées
urbaines, on favorise le développement de bactéries aérobies, c'est-à-dire, qui utilisent
l'oxygène pour se développer.
Les différents types de stations d'épuration dépendent du procédé d'épuration principal
utilisé et des dispositifs mis en œuvre. Pour traiter de grands volumes d'eaux usées, les plus
répandues sont les stations à boues activées et les stations à bio filtres ou à lits bactériens. Les
stations physico-chimiques sont surtout utilisées pour épurer des eaux de sites industriels.

Schéma de fonctionnement d'une station d'épuration

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IV-1- Alimentation de la station en eaux usées


Le dimensionnement du volume utile (Vu) est déterminé en fonction du débit critique
débit moyen
( ) et du nombre maximum de démarrages par heure fixé à 6 ou 10 (fonction de la
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puissance) par le fascicule 81 titre 1 (document mis à jour début 2003).
T cM . Q p Q p
=
4 4. Z
Vu : volume utile du poste en m3
Q p: débit moyen de la pompe en m3/h (voisin du débit de pointe horaire)
Z : nombre maxi de démarrage par heur
T cM : temps de cycle minimum en heures

Le Vu peut être divisé par le nombre de pompes équipant le poste s'il y a permutation à
chaque démarrage. On s'assurera dans ce cas auprès du constructeur qu'un nombre de
démarrages supérieur est acceptable pour les moteurs dans le cas où une des machines serait
en Réparation.
IV-2- Les grandes étapes techniques du traitement de l’eau sale
1- Le prétraitement : le prétraitement, ou traitement primaire des eaux usées vise à
éliminer les plus grosses impuretés et à préparer un traitement d'épuration plus poussé.
Il comporte différentes phases :
 Le dégrillage : dès la prise d'eau, les déchets les plus grossiers sont retenus par les
barreaux d'une grille.
 Le dessablage : à cette étape, la vitesse d'écoulement est lente et les matières lourdes
se déposent sous l'effet de la pesanteur.
 Le déshuilage : l'eau est soufflée, aérée, les matières légères flottent. L'huile remonte,
elle est alors récupérée par raclage en surface.
 La décantation primaire : la vitesse d'écoulement très lente de l'eau et le phénomène de
gravité permettent le dépôt, au fond du décanteur, des matières en suspension (MES)
qui constituent les boues primaires. Cette décantation permet leur élimination ainsi
que 30 à 50 % des autres matières polluantes.

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Les premières phases du prétraitement des eaux usées


2- Le traitement biologique : Les principes de fonctionnement diffèrent suivant que
l'objectif est de traiter le carbone ou le carbone et l'azote et/ou le phosphore : en
pratique, il s'agit de permettre la sélection des espèces de bactéries capables soit de
transformer le carbone en CO2, soit de transformer l'azote en nitrates puis les nitrates
en azote gaz (N2), soit de stocker le phosphore. Les bactéries ne sont pas fixées sur un
support mais elles sont dispersées dans l'eau usées: on parle de cultures libres.
L'élimination du carbone des matières organiques se fait dans un bassin d'aération. Les
bactéries se multiplient dans des bassins alimentés d'une part en eaux usées à traiter et
d'autre part en oxygène par des apports d'air. Les bactéries, en suspension dans l'eau
des bassins, sont donc en contact permanent avec les matières polluantes dont elles se
nourrissent et avec l'oxygène nécessaire à leur assimilation Elles transforment les
matières organiques en CO2 et H2O. Elles forment des amas en suspension dans l'eau
appelés "flocs" dont l'accumulation donne des boues.

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Deux bassins d’aération


3- Les procédés physico-chimiques : Ils sont bien adaptés au traitement des effluents
chargés en produits chimiques. Ils peuvent se définir comme une copie industrielle des
réactions chimiques et physiques que l'on peut expérimenter en laboratoire. Les
principes généraux utilisés sont les suivants :
 Floculation - coagulation : Beaucoup d'impuretés se trouvent dans l'eau sous forme
d'une suspension colloïdale dont la stabilité ne permet pas l'application efficace d'un
traitement de séparation comme la décantation. La coagulation provoque une rupture
de la stabilité d'une suspension colloïdale. C'est une réaction physico-chimique faisant
intervenir l'action de coagulants. On leur adjoint des aide-coagulants telle la chaux
pour ajuster le pH ou encore des poly-électrolytes, substances polymériques solubles
clans l'eau, dont l'action bénéfique sur la coagulation résulte de mécanismes divers. La
floculation est le phénomène par lequel des particules colloïdales, après coagulation,
se rassemblent pour former des conglomérats plus volumineux. Tout comme la
coagulation, la floculation est souvent facilitée par l'ajout d'aides-floculant de natures
très diverses.
 Neutralisation : Il s'agit d'une opération par laquelle on ajoute à une eau à caractère
acide ou basique une quantité suffisante soit de bases, soit d'acides de manière à
neutraliser cette eau.
 Oxydo-réduction : L'oxydo-réduction est une opération par laquelle on ajoute à une
eau contenant une substance à caractère oxydant ou réducteur une quantité suffisante
soit d'un réducteur, soit d'un oxydant, de manière à amener la totalité du polluant vers
une forme moins réactive.
 Précipitation : La précipitation est une méthode utilisée pour éliminer les composes
solubles présents dans les eaux. Elle est souvent précédée d'une opération chimique

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(neutralisation, alcalinisation, oxydation, réduction). Elle est toujours suivie d'une


opération physique qui sépare la phase liquide de la phase solide précipitée
(floculation, décantation, filtrat ion).
Remarque : Si l'effluent comporte les deux types de pollution : organique et chimique, les
deux modes de traitement secondaires s'imposent.
 Les traitements tertiaires : encore faiblement utilisés, ils visent à extraire la fraction
des polluants non traités par les traitements primaires ou secondaires. Ils sont mis en
place pour respecter les normes de rejet au milieu récepteur établies par des arrêtés
préfectoraux. Ils visent à éliminer en particulier les nitrates, les phosphates et les
germes pathogènes pour l'homme.
 Elimination des nitrates : Les moyens pour réduire la teneur en nitrates sont variés.
Les deux principaux utilisés actuellement sont la dénitratation par résines échangeuses
d'ions et des procédés d'élimination biologique de l'azote. Ils comportent deux étapes,
correspondant à la nitrification suivie d'une dénitrification.
 Déphosphoration : La déphosphoration biologique consiste en l'élimination de
composés minéraux par voie biologique ou chimique en utilisant des réactifs
chimiques qui précipitent le phosphore, par exemple : la chaux (CaO), les sels
d'aluminium et de fer.
 Élimination des germes pathogènes : Les procédés d'épuration chimiques ou
biologiques éliminent environ 90 % des germes fécaux, les 10 % restants représentent
encore 105 à 107 germes pour 100 ml d'effluents traités. Pour éliminer ces germes, on
utilise le plus souvent du chlore (Cl.) ou ses composés (bioxyde de chlore, eau de
javel...). Il existe d'autres procédés, notamment les rayons ultraviolets qui nécessitent
une surveillance attentive, et pour les installations importantes, l'ozone (O 3), puissant
désinfectant, mais non persistant car très instable.
 Filtrat ion sur sable : Elle permet de retenir les dernières particules fines contenues
dans l'eau et en particulier les microorganismes. Elle est utilisée dans le cas où il existe
une prise d'eau potable en aval de la station.

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IV-3- Méthodes de stabilisation


 Stabilisation biologique aérobie : Consiste à poursuivre l'oxydation des matières
organiques par aération prolongée ;
 Stabilisation biologique anaérobie : Est une fermentation acide suivie d'une
fermentation méthanique dans un digesteur. Certaines stations de traitement des eaux
usées utilisent le méthane produit comme source d'énergie, récupéré, il est brûlé pour
produire de la chaleur par exemple ;
 Stabilisation chimique : Par addition de réactifs tels que la chaux par exemple, arrête
le développement des microorganismes et donc bloque la décomposition de la matière
organique. L'augmentation du pH à 11 empêche momentanément les fermentations de
se développer et permet donc de supprimer les risques de mauvaises odeurs. Toutefois,
l'action de la chaux a une durée limitée et lorsque son efficacité s'atténue, la
fermentation reprend. Il faut remarquer que la stabilisation des boues par la chaux peut
provoquer des pertes d'azote par volatilisation de l'ammoniac.
IV-4- Méthodes d'épaississements
 La déshydratation naturelle : Par lits de séchage (15 à 80 % de matières sèches (MS)
selon les conditions climatiques) ;
 La déshydratation mécanique : Par filtration ou par centrifugation. Les techniques
sont nombreuses ;
 La déshydratation thermique : Par un séchage qui permet d'obtenir un produit
presque sec (90 % de siccité). Cette technique est rarement utilisée en raison des
dépenses d'énergie qu'elle nécessite.
V- LES PRINCIPAUX RISQUES ET LES MESURES DE

PREVENTION
Le travail sur les stations d'épuration présente de nombreux risques, souvent accentués
par la présence de machines complexes et d'un milieu insalubre.
V-1- Les risques professionnels
 Risques mécaniques provoqués par des organes en mouvement ou susceptibles de se
mettre en mouvement, lors des opérations de conduite ou de maintenance.
 Risques de chutes, de glissades, liés à la circulation du personnel aux abords
immédiats des équipements et matériels.
 Risques pathologiques et toxicologiques liés aux produits de base utilisés ou à ceux
résultant du traitement.

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 Risques d'incendie et d'explosion liés à la présence de résidus de produits


inflammables, de gaz de fermentation nécessaires à l'exploitation ou introduits
accidentellement par les eaux résiduaires.
 Risques liés à la manutention.
V-2- Mesures de préventions collectives
 Prévention des risques mécaniques
- Les organes ou objets en mouvement continu ou séquentiel doivent être protégés par
des grilles ou écrans (fixes ou mobiles).
- Les écrans mobiles (pivotant ou coulissant) doivent provoquer pour tout mouvement
d'ouverture, même minime, l'arrêt immédiat des mécanismes.
- La remise en route ne doit pouvoir se faire qu'écrans fermés et par action sur un
organe de service.
- Pour les opérations d'entretien, prévoir des condamnations permettant de séparer,
d'une manière visible et sûre, les éléments mobiles de toutes leurs sources d'énergie
 Prévention des risques de chutes
- Les zones de circulation et de travail ne doivent pas entraîner de risque de chute de
hauteur. Pour cela, ces zones doivent être munies de garde-corps constitués par deux
lisses placées l'une à un mètre, l'autre à mi-hauteur et d'une plinthe.
- Les accès habituels en hauteur doivent être effectués au moyen d'escaliers munis de
rampes.
- Lorsqu'un orifice doit être dégagé de son dispositif d'obturation pour des opérations de
maintenance, celui-ci doit être équipé d'un garde-corps ou d'un barreaudage
- Des perches et bouées doivent être judicieusement placées en bordure des bassins.
- Les voies de circulation doivent être dégagées de tout obstacle. Elles doivent être
nettoyées régulièrement afin de prévenir l'accumulation de graisses.
 Prévention des risques pathologiques et toxicologiques
- Les substances et préparations dangereuses doivent être stockées dans un local
spécifique.
- Les locaux et zones de travail doivent être correctement ventilés.
- En laboratoire, les produits susceptibles d'émettre des gaz ou vapeurs toxiques doivent
être manipulés sous hotte. Ce type de locaux doit être équipé de moyens de lavage en
fonction des produits mis en œuvre (douche d'urgence, fontaine oculaire,...)

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- Avant toute intervention dans les cuves et réservoirs, procéder à une analyse des
risques (mesures des polluants) et à la mise en place des moyens de prévention
adéquats.
- A proximité des postes les plus sales, des points d'eau et une douche doivent être mis à
disposition.
- Les vaccinations DTP et leptospirose doivent être à jour.
 Prévention du risque d'incendie et d'explosion
- Les zones à risque, notamment celles ou se trouvent des conduites ou des appareils a
circulation de gaz, doivent être correctement ventilées.
- Des appareils de lutte contre l'incendie doivent être placés judicieusement au niveau
de chaque point sensible.
- Pour les travaux de soudage, d'oxycoupage ou de meulage, un permis de feu doit être
délivré à l'intervenant chargé des opérations.
 Prévention des risques liés à la manutention
- Afin de faciliter les opérations de démontage et de remontage des matériels, des
moyens mécaniques tels que rails, palans,... peuvent être installés à demeure.
- Un palan de levage doit être prévu pour la manipulation des paniers de dégrillage.
- Des appareils auxiliaires de levage doivent également être prévus pour la manutention
des trappes et tampons de regard
 Autres mesures de prévention
- Une liaison téléphonique avec l'extérieur doit être prévue afin de pouvoir alerter les
secours en cas d'accident.
- Les travaux dangereux (risques de noyade, de chute de hauteur, d'intoxication,...)
doivent toujours être effectués à deux.
- S'assurer du respect absolu des interdictions de fumer.

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V-3- Equipements de protection individuelle


Le personnel travaillant sur une station d'épuration d'eaux usées doit être doté des
équipements suivants, à porter en fonction de chaque situation de travail :
- Vêtement de travail.
- Chaussures de sécurité ou bottes de sécurité à semelle antidérapante.
- Casque antibruit pour la présence dans les locaux bruyants.
- Gants de protection adaptés aux travaux (manipulation de produits toxiques ou
manutention).
- Masque de protection respiratoire pour les travaux en présence de produits dangereux.
- Lunettes couvrantes ou écran facial.
- Gilets de sauvetage pour des opérations exceptionnelles.
- Harnais de sécurité antichute.

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