FACULTE DE MEDECINE
THESE
Par
MEMBRES DU JURY
A toute ma famille,
Merci pour le soutien moral et matériel que vous n’avez pas cessé de m’apporter le long
de mes études.
Nos profondes gratitudes pour l’honneur que vous nous avez apporté en
acceptant, avec gentillesse d’élaborer et de présider notre thèse. Que Dieu vous apporte
santé, succès et bonheur dans votre vie.
Pour l’honneur et le privilège que vous nous donnez en acceptant d’être parmi
les juges de ce travail.
Pages
Tableau I : Complications des plaies crânio-cérébrales 21
Tableau II : Répartition selon le type de lésions 30
Tableau III : Répartition selon les signes neurologiques 31
Tableau IV : Répartition selon les résultats du scanner cérébral 33
Tableau V : Répartition selon le traitement chirurgical 34
Tableau VI : Tableau comparatif des signes neurologiques selon les auteurs 46
LISTE DES SIGLES ET DES ABREVIATIONS
INTRODUCTION
I. RAPPELS ANATOMIQUES
Le crâne est une boîte osseuse inextensible où loge l’encéphale. Il comporte la
voûte et la base [2]
I.3. L’ENCEPHALE
Il est situé dans la grande loge cérébrale du crâne [6, 7]
C’est une masse ovoïde, à grosse extrémité postérieure et formée de deux parties
symétriques: les hémisphères cérébraux droit et gauche.
I.3.1. Les hémisphères cérébraux
Les hémisphères cérébraux sont divisés par les sutures en lobes : frontal,
pariétal, temporal et occipital (Figure 5)
I.3.2. Le diencéphale
C’est une structure médiane entre les 2 hémisphères cérébraux. Il est composé de
thalamus, l’hypothalamus, l’épithalamus et subthalamus. Les structures diencéphaliques
forment les parois du troisième ventricule.
3
I.4. Le Scalp
Il recouvre la boîte crânienne et est constitué de l’ensemble peau, tissu cellulaire
sous-cutané et aponévrose épicrânienne. C’est une membrane souple et résistante [7]
6
II.2. ETIOLOGIE
II.2.1. Circonstances étiologiques
Elles sont les suivantes :
- les accidents de la voie publique (39,31%),
- les agressions (26,49%),
- les accidents domestiques (23,07%),
- les accidents de travail (5,98%),
- les accidents sportifs (2,56%),
- les accidents scolaires (2,56%) [12, 13]
II.2.2. Les agents vulnérants
En pratique civile, les agents vulnérants sont :
Les armes blanches : elles ont un effet perçant et coupant. Ainsi, les plaies sont
punctiformes ou linéaires. Les différents types d’armes blanches sont: le couteau, le
poignard, la hache, l’épée, le sabre, la sagaie et la baïonnette.
Les objets perforants : ce sont les outils comme: ciseaux, tournevis, clou,
mèche (Annexe IV)
Les objets contondants: ils entraînent des plaies contuses (bâtons, barre de fer)
Les armes à feu: elles sont dotées d’une importante capacité destructrice.
Les autres agents vulnérants: ils peuvent être à l’origine des plaies délabrantes
par effet de souffle (blast) et par des éclats d’objet réalisant des projectiles pouvant
léser: la peau, la voûte et le parenchyme cérébral. On les retrouve au cours des
10
explosions de gaz, lors des accidents de mine et au cours des attentats à la bombe. Les
éclats (fragments d’obus) sont des causes fréquentes des plaies crânio-cérébrales (PCC)
en temps de guerre [1]
II.3. ANATOMO-PATHOLOGIE
Les plaies crânio-cérébrales peuvent être punctiformes ou délabrantes [8]
II.3.1. Les lésions anatomiques
• Les lésions du scalp
Tous les types de lésions cutanées peuvent être rencontrés, allant d’une plaie
linéaire à une plaie contuse ou de perte de substance cutanée. Le décollement cutané
réalise un scalp qui peut être très étendu, parfois complet et de gravité notable en raison
de l’hémorragie qu’il entraîne.
• Les lésions de la voûte
La fracture du crâne peut être complète ou incomplète. Le trait de fracture est le
plus souvent linéaire. Il n’est pas rare d’observer des fractures en étoile ou des fractures
comminutives. Ce sont les fractures avec enfoncement qui constituent une grave menace
pour les enveloppes méningées et les matières cérébrales. L’embarrure est un
enfoncement localisé, pouvant intéresser isolément la table externe et ne doit pas être
méconnue en raison de sa neuro-agressivité.
• Les lésions durales
La nature assez élastique de la dure-mère lui confère le pouvoir de rester intact
au regard de nombreux foyers de fracture du crâne. Elle se déchire plus facilement dans
les zones où elle adhère intimement à l’os. Sa déchirure peut être punctiforme ou
linéaire le long d’une fracture de la voûte, ou une véritable perte de substance.
• Les lésions du parenchyme
La lésion cérébrale est une attrition hémorragique plus ou moins étendue en
surface et en profondeur. La dilacération ou l’attrition est une solution de continuité
macroscopique du tissu nerveux. Elle associe des lésions tissulaires, vasculaires, mêlées
à des caillots plus étendus en superficie ou en profondeur. Les matières cérébrales sont
réduites à une véritable bouillie nécrotique et infarcie. Ce foyer destructif peut être
limité à un territoire cortico-sous-cortical ou intéresse toute une partie d’un lobe, voire
les structures anatomiques profondes et le système ventriculaire.
11
II.3.2. Classification
On distingue 4 types de plaie crânio-cérébrale selon l’importance des lésions
crânio-cérébrales, le type et le trajet de l’agent vulnérant.
• Les plaies pénétrantes
Elles sont causées par des objets tranchants ou perforants. Au niveau de l’orifice
d’entrée, la plaie se présente comme une petite effraction cutanée. Sur le trajet, il y a des
atteintes vasculaires et neuronales responsables d’un hématome et de foyer d’attrition
cérébrale. Il n’y a pas d’orifice de sortie (Annexe IV)
• Les plaies transfixiantes
Elles sont dues surtout par les armes à feu. L’orifice d’entrée est fait d’une plaie
contuse punctiforme. Le scalp est le siège d’un volumineux hématome. Le pourtour du
trajet présente un aspect nécrotico-hémorragique et rempli de cicatrice gliale. Il existe
toujours un fracas osseux au niveau de l’orifice de sortie (Annexe IV)
• Plaies avec éclat de la voûte localisée
Elles sont causées par des agents contondants. Ces plaies peuvent être ouvertes
ou fermées (Annexe IV)
• Le délabrement crânio-cérébral
Ces blessures sont dues aux explosions ou aux accidents de circulation, dont la
direction de la force traumatique est tangentielle avec arrachement du scalp et fracture
embarrée de la voûte (Annexe IV)
• Communication avec les sinus de la face ou un orifice naturel
II.4. PHYSIOPATHOLOGIE
II.4.1. Mécanismes :
Les mécanismes pénétrants correspondent à la pénétration, à travers la voûte et
la dure-mère, d’un corps étranger qui va rester logé dans la cavité intracrânienne.
Dans les mécanismes tangentiels, un corps étranger extra crânien provoque
l’entrée de fragments d’os en intracrânien.
Enfin, les mécanismes perforatifs correspondent à une blessure transfixiante
caractérisée par un point d’entrée et un point de sortie [1]
12
II.5. DIAGNOSTIC
Le diagnostic des plaies crânio-cérébrales est clinique [5, 6, 8]
II.5.1. CLINIQUES
- L’interrogatoire renseigne sur :
• L’accident :
- date, heure, lieu de l’accident
- circonstances étiologiques
- agents vulnérants
- plaie par arme à feu: direction du tir, distance entre le tireur et la
victime
- les mécanismes du traumatisme
- la violence du choc
• Les signes après l’accident :
- la perte de connaissance initiale
- le trouble de la conscience ou de la vigilance
- les céphalées et vertiges
- les vomissements
- les crises d’épilepsie focalisée ou d’emblée généralisée
- la plaie hémorragique
• Les antécédents du blessé :
- la présence de prise des médicaments comme les antiépileptiques
13
- Méningite
- Epilepsie
II.5.2. PARACLINIQUES
• Examens neuroradiologiques
Ils permettent de faire un bilan lésionnel en complément du bilan clinique et de
poser le diagnostic de pénétration de la plaie [9, 16]
• La radiographie standard du crâne
Elle se fait en incidence de face et de profil. Les autres incidences (Blondeau, face
haute, Hirtz, Worms) seront demandées en cas de plaies crânio-cérébrales complexes,
selon la topographie de l’orifice d’entrée et de sortie, en cas de lésion de la base du
crâne, de la partie postérieure du crâne et du massif facial.
Cette radiographie permet de visualiser :
-les lésions osseuses: les fractures embarrées et la perte de substance osseuse
-la pneumatocèle : présence d’air dans la boite crânienne
-les corps étrangers : les fragments de projectile, armes blanches, éclats de
verre, métalliques (Figure 7)
• Le scanner cérébral
Il est réalisé en urgence sans injection de produit de contraste en fenêtres osseuses et
parenchymateuses. C’est un examen simple, atraumatique facilement répétable [6, 17-
19]
Il permet de faire un bilan lésionnel cutané, osseux, méningé, cérébral, système
ventriculaire et vasculaire. Il permet aussi d’objectiver les corps étrangers, leur orifice
d’entrée et de sortie (projectile) et les dégâts cérébraux engendrés. Il permet d’orienter
la stratégie thérapeutique et d’évaluer le pronostic d’une plaie crânio-cérébrale. La
tomodensitométrie (TDM) confirme la localisation extra ou intracrânienne d’un
fragment de projectile et permet de faire une analyse balistique.
En fenêtre osseuse, il montre les types, la topographie et l’importance d’éclatement
de la voûte comme une fracture embarrée, une perte de substance osseuse et l’existence
des multiples fragments osseux exbarrés ou embarrés. Il permet de mettre en évidence
les corps étrangers radio-opaques intra crâniens : éclats de verre, fragments
projectilaires, balle (Figure 8)
16
II.6. TRAITEMENT
Les PCC sont des traumatismes crâniens ouverts. Il s’agit donc d’une urgence
chirurgicale. L’intervention se fera dans les six heures après l’accident [6, 8, 9]
La fermeture
La dure-mère est suturée de façon étanche à point séparé ou surjet en s’aidant
d’une plastie d’épicrâne ou d’aponévrose temporale.
Le volet est réappliqué après suspension périphérique de la dure-mère. Le galéa est
suturé et la peau est refermée soigneusement en points séparés en utilisant si besoin des
lambeaux de rotation. Une perte de substance cutanée peut être comblée par une
autoplastie après dégraissage du lambeau greffé.
A la fin de l’intervention, on met en place un drain de Redon aspiratif puis, on fait la
suture de la peau à l’aide d’un fil monobrin. Le pansement de la plaie opératoire est
effectué avec un bandage.
• Indications
Selon la gravité du traumatisme: pour les blessés ayant de score de Glasgow 15, la
surveillance clinique est de règle avant l’intervention. En cas des plaies crânio-
cérébrales graves avec hypertension intracrânienne, la crâniectomie de décompression
est indiquée.
Selon l’état de conscience et l’existence des lésions associées:
- GCS 3 à 5 (état de mort apparente): absence d’hémorragies intracrâniennes
expansives, il n’y a pas d’indication chirurgicale. La mesure de réanimation est de règle.
Présence d’hémorragies intracrâniennes compressives, l’évacuation chirurgicale est
formelle.
- GCS 6 à 8: la chirurgie est indiquée en cas de lésions multilobaires ou
hémisphériques. La dérivation ventriculaire externe est posée en cas d’hémorragies
ventriculaires. L’évacuation de l’hématome est indiquée devant l’existence de lésions
associées (HED, HSD, HIP)
- GCS 9 à 15: la chirurgie est de règle dans les six heures après l’accident avec
réparation des lésions.
Selon les types des lésions:
- Pour les plaies pénétrantes : ne pas retirer de l’objet pénétrant avant d’arriver
au bloc, mettre en place un moniteur de mesure de la pression intracrânienne (PIC) [22]
- Pour les plaies par balle : faire une intubation par trachéotomie, pour accéder
21
II.7.2. La mortalité
La mortalité des plaies crânio-cérébrales en temps de guerre est de 30% mais en
pratique civile, elle est de 12,5%. Le pronostic vital dépend du niveau de conscience
initiale du blessé et du trajet de la balle [25]
DEUXIEME PARTIE : METHODE ET RESULTATS
22
I. METHODE
I.1. CADRE DE L’ETUDE
I.1.1. Service de Neurochirurgie du CHUF
Le service de Neurochirurgie est créé en 2008. Il dispose :
-vingt-cinq lits
-quatre bureaux de médecin
-une salle de soins
-une salle de garde
-une salle de staff
-un bloc opératoire conçu pour la neurochirurgie
II. RESULTATS
II.1. LES VARIABLES EPIDEMIOLOGIQUES
II.1.1. Incidence:
Les plaies crânio-cérébrales représentaient :
- dix-huit sur 1000 hospitalisations (56 patients sur 3107
hospitalisés soit 1,80%),
- vingt-trois sur 1000 traumatisés crâniens (56 cas sur 2391
traumatisés crâniens soit 2,34%),
- cinquante-six patients sur 234 malades opérés pour
traumatismes crâniens soit 23,93%.
25%
25
20
14 14,28%
15
12,5%
10,71%
10 8,92% 8,92% nombre
7,14% 8
7 %
5,35% 6 5,35%
5 4 5
5
3 3
1,78%
0 0% 1
0
]0-5]
]5-10]
]10-15]
]15-20]
]20-25]
]25-30]
]30-35]
]35-40]
]40-45]
]45-50]
]50-55]
âge
Genre:
7,14%
masculin
feminin
92,85%
II.1.3. La profession :
2% 3% 2% 2% 20%
7%
etudiant
cultivateur
bouvier
receveur
agent de sécurité
chef de chantier
pas de profession
64%
II.1.4. La provenance :
2% ambalavao 12
5% 2% 2% 2% 21% isandra 11
5% vohibato 10
5% ambohimahasoa 6
7% lalangina 4
ihorombe 3
betroka 3
11% 20% fianarantsoa 3
ikalamavony 1
18% ifanadiana 1
toliary 1
37,50%
oui
non
62,50%
agression 85,71%
48
7,14%
accident de circulation 4
5,35%
encornement de zébu 3 %
1,78%
accident domestique 1 nombre
0%
accident sportif 0
0%
accident de travail 0
0 20 40 60 80 100
0 20 40 60 80
41
arme blanche 73,21%
7
agent contondant 12,5%
3
encornement de zébu 5,35% nombre
3
véhicules à 4 roues 5,35% %
1
bouteille 1,78%
1
vehicules à 2 roues 1,78%
1
arme à feu 1,78%
II.2.2. Lésions :
Tableau II: Répartition selon le type de lésions
100% 100%
100
80 60,71%
60
40
7,14% 3,57%
20 %
0
56 56 34 4 2
lésions du lésions issue de issue de corps
scalp osseuses matières LCS étranger
cérébrales
8,92%
non 51
oui 5
91,07%
0 20 40 60 80 100
49
embarrure 87,5%
7
trait de fracture 12,5% nombre
%
4
pneumatocèle 7,14%
0
corps étranger 0%
Embarrure 4
Œdème cérébral 2
Contusion 1
HIP 1
HSD et HED 0
Pneumatocèle 0
Abcès cérébral 0
100%
antibiotiques 56
100%
antalgiques 56
%
33,92% nombre
anti-oedemateux 19
30,35%
antiépileptiques 17
0 20 40 60 80 100
Parage 56 100%
Desembarrure 15 26,78%
Evacuation HED 4 7,14%
Evacuation HIC 4 7,14%
Evacuation HSD 3 5,35%
Abcès cérébral 0 0%
53,57%
60
50
40 26,78%
30
14,28% %
20 5,35%
10
0
8 30 15 3
[5-10] [10-20] [20-30] >30
DISCUSSIONS
I- ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES
I.1. Incidence
Elle est variable selon le pays, le temps, l’espace et les circonstances
étiologiques.
Wojcik BE. affirme qu’entre 1997 et 2006 plus de 110 000 soldats Américains
ont été consultés et plus de 15 000 ont été hospitalisés à la suite d’un traumatisme
crânien, soit 13,64%. L’incidence du traumatisme crânien, quelle que soit sa gravité, est
estimée, dans l’armée Américaine, à 1 pour 1 000 combattants déployés et ce malgré le
port du casque [26]
En France, les plaies crânio-cérébrales constituent la première cause du
traumatisme crânien grave au combat et représentent près de 80% des cas [1]
En Afrique, l’étude effectuée par Salaou O. avait retrouvé 60 cas de plaies
crânio-cérébrales, soit 13,2% des 456 victimes de traumatisme crânien sur une période
de 6 ans. L’incidence est évaluée à 12 cas par année d’étude [10]. Sami A. avait
répertorié 150 cas de plaies crânio-cérébrales soit 7,8% de l’ensemble des traumatisés
crâniens [11]. D’après l’étude effectuée par Pare PE. affirme que les plaies crânio-
encéphaliques représentent entre 3% et 8% des traumatismes crânio-encéphaliques [27,
28]
Au Sénégal, l’étude réalisée à l’hôpital de Dakar a rapporté 268 cas de
traumatisme crânien dont 16 cas avaient de plaies crânio-cérébrales [29]
Au Casablanca, une étude réalisée au service de neurochirurgie du Centre
Hospitalier Universitaire de Rochd pendant une période de 65 mois a colligé 68 cas de
plaies crânio-cérébrales [30]
A Madagascar, l’étude effectuée par Abodo LI. a recensé 24 cas de plaies
crânio-cérébrales au service de neurochirurgie à l’Hôpital Joseph Ravoahangy
Andrianavalona, sur une période de 36 mois et qui représentaient 0,72% des traumatisés
crâniens [31]
Dans notre étude, 56 patients sur les 2391 traumatisés crâniens sont atteints de
plaies crânio-cérébrales, soit 2,34%.
37
Nous déduisons que l’incidence des PCC est identique à travers les études
réalisées à Madagascar. Par contre, elle est relativement basse par rapport à celle
rapportée dans la littérature. Cette faible incidence s’explique par les raisons suivantes :
d’abord, il n’existe que cinq centres neurochirurgicaux pour 22 millions d’habitants à
Madagascar (2 Antananarivo, 1 Fianarantsoa, 1 Tamatave, 1 Mahajanga) dont un seul
sis à Fianarantsoa pour la Région du Sud. L’éloignement du centre Neurochirurgical et
l’état des routes rendent difficile l’évacuation sanitaire. C’est pourquoi, les blessés non
évacués ne sont pas répertoriés dans notre série. Bon nombre de blessés notamment les
victimes des traumatismes balistiques graves, du banditisme rural meurent d’hémorragie
faute de prise en charge par l’absence d’équipe mobile d’urgence.
Nous suggérons la mise en place d’une antenne chirurgicale dans les Districts, et
des centres neurochirurgicaux dans les deux ex Chefs-lieux de Province (Antsiranana et
Toliara), la formation des agents secouristes et la réfection des routes. La création des
services mobiles d’urgence accessibles ainsi repartis dans les centres de santé de chaque
arrondissement permet de réaliser rapidement les premiers soins, le ramassage et le
transport des blessés vers le centre Neurochirurgical.
I.3. Profession
La population de notre étude est constituée essentiellement par les cultivateurs
64% de cas (Figure 12). Cela peut s’expliquer par l’acte de banditisme rural et le port
d’armes blanches pendant les activités pour assurer la sécurité. Les étudiants occupent
le deuxième rang. La majorité des étudiants étaient victimes d’accident à responsabilité
civile. L’agression entre dans un contexte de la délinquance scolaire. La troisième place
est occupée par les bouviers. La circonstance de l’accident est liée à la profession. Il
s’agit soit d’un encornement des zébus ou d’un acte de banditisme rural.
Il est à suggérer de renforcer la sécurité en milieu urbain et dans le monde rural.
I.4. Provenance
Les patients venant du District d’Ambalavao occupent la première place, suivie
du District d’Isandra et de Vohibato (Figure 13). Au fait, ces blessés proviennent des
zones dans un rayon de cinquante kilomètres de la ville de Fianarantsoa. L’accès au
centre neurochirurgical est facile. Plus on s’éloigne de la capitale de Betsileo, plus le
nombre des malades diminue. C’est le cas des Districts de Betroka, d’Ihorombe et de
Toliara. Deux neurotraumatologues sont disponibles au CHRR d’Ihosy et au CHU de
39
Toliara permettant la prise en charge sur place de ces blessés. Les trois premiers
Districts sont réputés comme des zones rouges pour les phénomènes de banditisme
rural. La majorité des habitants sont des cultivateurs, des vendeurs et d’éleveurs des
zébus. De plus, ces gens sont des détenteurs de fusil de chasse pour assurer leur
protection. Le District d’Ambalavao tient le deuxième rang des vendeurs et d’éleveurs
des zébus à Madagascar. De ce fait, ils sont des cibles potentielles pour les bandits
expliquant la fréquence d’actes criminels responsables des plaies crânio-cérébrales.
Il est à suggérer de renforcer la sécurité dans les zones rouges et d’utiliser un
hélicoptère pour évacuer les malades dans les zones inaccessibles.
Un cas d’agression était dû par une arme à feu. Les accidents de travail et les chutes
représentaient 6,25% et enfin 12,5% avaient une circonstance non déterminée [29]
Au Casablanca, selon l’étude de Fatihi T., parmi les 68 cas de plaies crânio-
cérébrales, 76% de ces traumatismes ont été dues aux agressions, 12% aux chutes et
7,5% aux accidents sur la voie publique [30]
A Madagascar, l’étude de Randrianasolo G. affirme que la principale étiologie
est l’agression (41,30%) suivie de l’accident de la circulation (29,37%) [6]
Dans notre étude, les agressions représentaient la principale cause de plaies
crânio-cérébrales à 85,71% (Figure 15). Ce résultat se rejoint à celui de Randrianasolo
G. et de Fatihi T.
A Madagascar, les agressions à responsabilité civile sont fréquentes, en raison de
la recrudescence du banditisme rural, la banalisation médiatique des actes violents, de
port d’armes, la manque d’éducation au niveau communautaire, dans les établissements
scolaires et l’abus d’alcool.
Il est à suggérer de développer une campagne pour le changement de
comportement et de mentalité en matière de civisme, par exemple l’éducation des élèves
au primaire ou au secondaire; de renforcer la surveillance de la force de l’ordre pour la
régularisation du port d’arme, et de sécuriser les endroits stratégiques, touristiques ou
les quartiers dangereux, que ce soit en ville ou en brousse.
L’accident de circulation tient la seconde cause de plaies crânio-cérébrales soit
7,14% de cas. Elle survient par le non-respect du code de la route, la conduite en état
d’ivresse et le mauvais état de la route et l’absence d’une visite technique rigoureuse.
Chaque conducteur de véhicule et piéton doit prendre chacun sa responsabilité
vis-à-vis de la code de la route afin de minimiser les accidents.
L’encornement de zébu occupe la troisième place de plaies crânio-cérébrales
(5,35%). C’est une circonstance étiologique exceptionnelle à Madagascar. Elle survient
au cours de la pratique traditionnelle de la tauromachie et chez les bouviers. Il est à
conseiller d’éduquer les jeunes qui veulent participer à la tauromachie.
La chute n’a été observée que chez un seul patient. L’absence de garde-fou pour
la véranda et le rempart explique l’accident de chute.
Il est à suggérer d’exiger les normes pour la construction des maisons ou des
logements.
41
vente libre d’armes en pratiques civiles, et les problèmes psychiatriques en sont les
responsables.
Il est à suggérer de faire une sélection drastique sur l’autorisation du port
d’armes à feu par les civiles et d’interdire la fabrication d’armes artisanales. La sortie
d’armes et de munitions dans les casernes de la Police, de la Gendarmerie et du Camp
militaire devra être sous haute surveillance. La pratique traditionnelle de la tauromachie
est réservée uniquement au professionnel. La construction d’un ranch peut éviter
l’accident par encornement de zébu.
Dans notre étude, les lésions osseuses et du scalp s’observaient chez tous les
patients. Cette enveloppe est plus superficielle et facilement exposée au traumatisme. La
présence des lésions du parenchyme cérébral (60,71%), dure-mériennes (41,07%) et la
pneumatocèle (7,14%) confirment les plaies crânio-cérébrales (Tableau II)
L’agent vulnérant assez fréquent rencontré est l’arme blanche. De ce fait les
lésions du scalp et de la boite crânienne sont franches et linéaires.
Notre étude se joint à celle de la littérature. Cependant, le nombre insuffisant des
patients qui ont bénéficié d’un scanner cérébral dans notre étude ne permet pas de
confirmer la prédominance de la contusion cérébrale.
Pour l’agression par armes à feu, il est important de faire une analyse balistique,
l’aspect des points d’entrée et de sortie du projectile et de faire la reconstitution mentale
du trajet de la balle.
de localisation dans 28% des patients. A ce niveau, ils sont dominés par l’aphasie et les
troubles moteurs [30]
A Madagascar, le trouble de la vigilance est fréquent (66,67%). Le déficit
neurologique observe chez 54% des blessés dont 46,15% d’hémiplégie et 7,69% de
monoplégie brachiale. Ceux-ci sont accompagnés de 15,38% d’anisocorie [31]. Dans
l’étude effectuée par Randrianasolo G. les troubles neurologiques sont rapportés dans
34,78% dont 40,62% d’hémiplégie, 40,62% d’hémiparésie, 9,37% de dysarthrie et
9,37% d’aphasie. Des inégalités pupillaires ont été observées chez 34,78% des cas [6]
Dans notre étude, le trouble de la vigilance était observé chez 85,71% des
patients. Le déficit neurologique représentait dans 73,21% des blessés. Ces déficits
neurologiques sont associés à l’anisocorie dans 7,14% (Tableau III)
Tableau VI : tableau comparatif des signes neurologiques selon les auteurs
Diop Randria
Les signes Salaou Fatihi Sami Abodo Notre
AA. -nasolo
neurologiques O. [10] T. [30] A. [11] LI. [31] étude
[29] G. [6]
Trouble de la
62,5% 48% 25% 78% 66,67% 74% 85,71%
vigilance
Déficit
60% 55% 19,33% 54% 34,78% 73,21%
neurologique
Nos résultats ne se concordent pas avec celle de la littérature. Dans notre série,
le taux de déficit neurologique et de trouble de la vigilance est plus élevé par rapport
aux autres auteurs. Contrairement au cas de Fatihi T. et de Salaou O. qui sont largement
inférieurs au trouble de la vigilance. L’apparition de ce dernier ou le trouble de la
conscience désigne l’atteinte de la région sous-corticale ou corticale. Cela était dû par la
majorité de nos patients victime d’un choc violent par coup de hache.
L’anisocorie a été observée aux études de Randrianasolo G., Fatihi T., et Abodo
LI. avec de taux plus élevé. Elle était rare dans notre étude et qui est presque nulle dans
les autres auteurs.
47
V. ASPECTS THERAPEUTIQUES
V.1. Le traitement médical
Avant l’ère des antibiotiques, durant la première guerre mondiale, le taux
d’infection de plaies crânio-cérébrales était de 58,8% greffé d’un taux de mortalité très
élevé (83%) [51]
Au cours de la deuxième guerre mondiale, l’application locale de poudre de
Sulfate et l’injection de Sulfonamide avaient permis d’avoir une réduction de la
mortalité autour de 21% à 31%. Quand la Pénicilline a été introduite dans le traitement,
50
ce taux est descendu de 13% à 5,7%. De nos jours, plusieurs molécules sont utilisées en
prophylaxie permettant d’avoir un taux d’infection entre 4% et 11%. Durant la
deuxième guerre mondiale, le risque d’abcès cérébral (8,5%) réduise entre 1,6% à 3,1%
dans les séries récentes. L’utilisation de molécules à large spectre est alors
recommandée. La sérothérapie antitétanique doit être systématique en cas de doute sur
le statut vaccinal du patient [52- 54]
D’après Cushing H., le traitement médical est centré sur la réanimation et la
prévention de l’infection. L’antibioprophylaxie probabiliste vise en premier lieu le
Staphylocoque à base d’une association de Céphalosporine de 3ème génération,
d’Aminosides et d’Imidazolés [51]
D’après Marcikic M., concernant les plaies crânio-cérébrales par arme à feu,
tous patients (n=197) ont reçu d’antibiotiques [55]
Dans notre série, tous les patients ont bénéficié d’une antibioprophylaxie à base
d’Amoxicilline et d’acide-clavulanique (Figure 21). La sérothérapie antitétanique est
systématique en absence de vaccination et de doute sur le statut vaccinal du patient.
L’antibioprophylaxie est indiquée chez tous les blessés pour prévenir le risque
d’infections. Les principaux germes incriminés sont, par ordre de fréquence, des
Staphylococcus aureus, divers Streptococcus, des Bacilles gram négatifs et des
anaérobies (Clostridium). Si la nécessité d’une antibioprophylaxie n’est pas discutée, le
choix de la molécule et la durée du traitement font l’objet d’un débat [56].
Actuellement, dans les armées françaises, l’antibioprophylaxie des plaies crânio-
cérébrales repose sur l’emploi d’Amoxicilline-acide clavulanique pour une durée d’au
moins 48heures. Cette durée peut être étendue à cinq jours voire plus en cas de
persistance d’une liquorrhée. Une vaccination anti-pneumococcique et anti-
méningococcique est recommandée [1]
Selon Marcikic M., l’antiépileptique est utilisé chez tous les patients [55]
Selon Wang HC., les plaies crânio-cérébrales sont associées à un risque élevé
d’épilepsie secondaire précoce (10%) ou retardée (40%). L’utilisation d’une
prophylaxie anti-comitiale initiale n’empêche pas l’apparition d’une épilepsie
secondaire retardée. Les molécules dont l’usage est recommandé dans la littérature sont
la Phenytoïne, le Phénobarbital ou le Valproate. Aucune de ces molécules n’a montré de
51
supériorité par rapport aux autres. En l’absence de crise, la durée initiale de traitement
est recommandée [57, 58]
Dans notre série, la prescription d’antiépileptique n’est pas systématique. Seuls
30,35% ont reçu des médicaments antiépileptiques à base de Carbamazépine ou de
Valproate (Figure 21)
Le consensus sur l’utilisation des antiépileptiques dans les plaies crânio-
cérébrales n’est pas encore établi. Cependant, le risque de comitialité est élevé en cas de
présence de corps étranger intracrânien surtout métallique. L’utilisation
d’antiépileptique est de règle dans ce cas [29]
La prescription d’antalgique est de règle (Figure 21). L’administration se fait par
paliers selon l’intensité de la douleur. L’hypertension intracrânienne, la présence
d’œdème cérébral avec effet de masse au scanner sont les principales indications d’anti-
œdémateux cérébral. Le soluté de Mannitol est le plus utilisé. La durée de la perfusion
dépend de l’importance de l’œdème cérébral et la tolérance clinique.
Dans notre étude, le traitement des plaies crânio-cérébrales repose sur le parage
des tissus nécrosés avant une réparation et une fermeture étanche de la dure-mère
(Tableau V)
En général, l’intervention chirurgicale doit idéalement se faire en urgence, sous
anesthésie générale. Le déroulement de la chirurgie se fera dans une asepsie rigoureuse,
tête entièrement rasée et lavée avec un antiseptique. La chirurgie réparatrice se déroule
en 4 temps : cutané, osseux, méningé et parenchymateux. La craniectomie
décompressive semble être utile à la phase aiguë de plaies crânio-cérébrales graves dans
la situation extrême d’hypertension intracrânienne non contrôlée. L’évacuation d’un
hématome est effectuée simultanément. Le relèvement d’embarrure est indiqué en
présence d’une fracture embarrée.
Une craniectomie de décompression fronto-pariétale est recommandée en cas de
lésion unilatérale. Le volet osseux doit être suffisamment large (au minimum 14cm en
antéro-postérieur et 12cm en supéro-inférieur) pour un volet fronto-temporo-pariétal
pour éviter la survenue d’une hernie cérébrale en cas de « brain swelling ». La fermeture
étanche de la dure-mère reste indispensable pour diminuer les risques infectieux. Pour
autant, l’amélioration des biomatériaux et la possibilité d’utilisation de substituts de
dure-mère diminuent la nécessité d’une fermeture aussi soigneuse qu’historiquement
décrite. L’utilisation de substituts permet de plus à diminuer la durée de l’intervention
et les pertes sanguines. La réparation des lésions sinusiennes doit être réalisée avec
étanchéification de la dure-mère en raison des risques infectieux inhérents si possible
dès la phase aiguë [60]
D’après Ecker RD., une craniotomie bifrontales extensive peut être réalisée chez
les patients présentant des pertes de substances osseuses frontales importantes, des
lésions cérébrales bifrontales ou des lésions ventriculaires. Il faudra alors canaliser les
sinus [61]
L’importance du délai d’intervention a été soulignée pour la première fois par
Cushing H. et Jefferson G. Ils ont insisté sur l’importance d’une intervention précoce
pour prévenir la septicémie. L’intervention chirurgicale doit obéir aux règles d’asepsie
rigoureuse de la chirurgie encéphalique. Cette intervention comprend plusieurs temps.
Le temps cutané comporte à faire une excision économique mais complète des berges
de la plaie et l’évacuation des corps étrangers et tissus contus, suivi d’une bonne
53
VI.1.2. La mortalité
Elle est variable selon les auteurs, les circonstances étiologiques, les signes
cliniques présentés, le score de Glasgow et la prise en charge.
D’après Zuckerman GB., les plaies crânio-cérébrales sont associées à une lourde
mortalité de 30% dans les séries militaires. Le décès est lié, dans la majorité des cas, à
une cause neurologique ou à un choc hémorragique [37, 67]
En chine, Tseui YS. a rapporté un taux de mortalité à 15,4% de plaies crânio-
cérébrales par arme à feu. Selon ces auteurs, la mortalité est basée sur l’échelle de
Glasgow et l’intervention chirurgicale. La mortalité est dans 62% pour un GCS < 8.
L’état végétatif persiste chez les survivants [68]
Les plaies par projectile sont classées par Iczi Y. en plaies tangentielles,
pénétrantes et perforantes. Ces dernières accuseraient plus de mortalité que les autres
surtout dans les trajets transversaux (83%) comparés aux trajets antéropostérieurs
(25%). En cas de plaie perforante, la notion de croisement de la ligne médiane semble
être corrélée à une plus grande mortalité [43]
Selon Brandwold B et al., les lésions de cette fosse postérieure touchant le tronc
cérébral seraient génératrices d’une mortalité entre 80 et 100% justifiant la rareté des
cas vus à l’hôpital [44-46]
Levi L. a rapporté lors d’une étude à propos de 191cas de plaies crânio-
cérébrales par arme à feu. La mortalité a été vue dans 98% des cas. Celle-ci sera en
fonction du score de Glasgow (GCS < 5) et sera mise en évidence par le scanner
cérébral. La mortalité est à 100% si la plaie crânio-cérébrale s’associe à une atteinte
56
ventriculaire. Elle est à 90% s’il y a une atteinte des deux hémisphères cérébraux
[69,70]
Selon Eastridge BJ., le traumatisme crânien est la première cause de mortalité
non évitable du combattant (83% des décès après médicalisation). Chez les militaires,
les trois principaux mécanismes de traumatisme crânien grave sont les lésions
pénétrantes ou fermées par explosion (60%), les traumatismes pénétrants par balle
(20%) et les traumatismes crâniens fermés (20%) [71]
Dans notre étude, le taux de la mortalité est de 3,57% (n=2). Pour le premier cas,
la cause de décès est un état de choc hypovolémique en rapport avec des lésions
hémorragiques multiples. Pour le deuxième cas, le décès survient à la suite d’un
engagement cérébral.
Dans la littérature, en pratique civile, la mortalité varie de 25% à 50%. En temps
de guerre, la mortalité varie de 60% à 98%.
Les facteurs de mortalité dépendent du score de Glasgow : GCS entre 3-5, la
mortalité est de 70-100%; GCS entre 6-15, la mortalité est de 30%; de l’état des
pupilles: en cas de mydriase bilatérale, la mortalité est de 80%; en cas de mydriase
unilatérale, la mortalité est de 50%; de la topographie et types de lésions: en cas
d’atteinte ventriculaire, la mortalité varie entre 60-84%; en cas de lésion bi
hémisphérique, la mortalité est de 60%; en cas d’hématome sous dural aigu associé, la
mortalité est de 50% [1]
Les facteurs de mauvais pronostic sont l’effondrement du niveau de conscience,
l’existence d’une hémorragie sous arachnoïdienne associée et le trajet balistique. La
balle qui traverse la ligne médiane, le tronc cérébral et les ventricules sont de mauvais
pronostic [25]
CONCLUSION
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I. VARIABLES EPIDEMIOLOGIQUES
1) Age (ans)
2) Sexe: masculin/féminin
3) Profession :
Cultivateur
Etudiant
Bouvier
Agent de sécurité
Receveur
Commerçant
Militaire
4) Provenance du blessé (par District)
5) Prise d’alcool : oui ou non
6) Circonstances étiologiques :
Agression à responsabilité civile
Accident de circulation
Encornement de zébu
Accident domestique (chute)
7) Agents vulnérants :
Bâton
Brique
En cornement de zébu
Hache
Armes à feu
Autres armes blanches
2) Lésions :
Lésions du scalp
Lésions osseuses
Lésions du parenchyme cérébral
Pneumencéphalie
2) Traitement chirurgical :
Parage
Evacuation HED
Evacuation HSD
Evacuation HIC
Evacuation d’abcès cérébral
2) Suites opératoires :
a- Morbidité :
Déficit moteur
Méningite
Abcès cérébral
Epilepsie
Pas de réponse 1
Score Detail
1 Décès
Temps cutané: rasage, parage, incision adapté du lambeau cutané, suture sans tension
Hotsaboiko maimaimpoana ireo ory ary tsy hitaky saran’asa mihoatra noho ny
rariny aho, tsy hiray tetika maizina na oviana na oviana ary na amin’iza na amin’iza aho
mba hahazoana mizara ny karama mety ho azo.
LU ET APPROUVE
Le Directeur de Thèse
Signé : Professeur RABARIJAONA Mamiarisoa
VU ET PERMIS D’IMPRIMER
Le Doyen de la Faculté de Médecine d’Antananarivo
Signé : Professeur SAMISON Luc Hervé
: RENKO Hantamalala Alida
Title of the thesis : “EPIDEMIOLOGIC ASPECTS OF PENETRATING BRAIN
TRAUMA IN THE HOSPITAL UNIVERSITY OF
FIANARANTSOA”
Rubric: Head and neck
Number of pages: 58 Number of tables: 06
Number of pictures: 22 Number of appendices: 05
Number of references bibliographical: 71
ABSTRACT
Introduction: The craniocerebral injuries are open cranial traumas. The objective of
this study is to define epidemiologic aspects of penetrating brain trauma at University
Hospital of Fianarantsoa.
Method: It’s a retrospective and descriptive observational mono centric study, over a
period to 70 months from september 2008 to june 2014.
Results: The frequency was noted 2,34% of head trauma. The average age of patient
was 24,78 years old. The male is very significant with sex ratio about 13. The assault is
the major cause. The majority of patients are lived at the District of Ambalavao. The
majority of the injuries were farmers about 64%. The more touched areas were to the
level parietal. The injury of the scalp and the embarrure are the most frequent. It’s stated
that the disorder of vigilance and neurological deficits prevailed. The average hospital
stay was 18 days. The postoperative outcome was favorable in 71,42% with a morbidity
rate of 25% and mortality rate of 3,57%.
Conclusion: It’s stated that the penetrating head injury takes an important and
prominent place in neurosurgical activity at our Region. So it’s necessary to make great
task for changing everyone’s behavior and tradition about aggressive by making people
who live in above areas aware about the bad consequences of drug and alcohol abuse in
order to stop violence.
Keys words: craniocerebral injury, epidemiology, prevention, surgery, scanner.
Director of thesis : Professor RABARIJAONA Mamiarisoa
Reporter of thesis: Doctor RASOLONJATOVO Emilson Charles
Address of author: Share 170I/3706 Imandry Fianarantsoa
Nom et prénoms : RENKO Hantamalala Alida
Titre de la thèse : « ASPECTS EPIDEMIOLOGIQUES DES PLAIES CRANIO-
CEREBRALES AU CENTRE HOSPITALIER
UNIVERSITAIRE DE FIANARANTSOA »
Rubrique : Tête et cou
Nombre de pages : 58 Nombre de tableaux : 06
Nombre de figures : 22 Nombre d’annexes : 05
Nombre de références bibliographiques : 71
RESUME
Introduction: Les plaies crânio-cérébrales sont des traumatismes crâniens ouverts.
L’objectif de ce travail est de définir les aspects épidémiologiques des plaies crânio-
cérébrales au Centre Hospitalier Universitaire Fianarantsoa.
Méthode: C’est une étude rétrospective et descriptive observationnelle mono centrique,
sur une période de 70 mois allant du septembre 2008 à juin 2014.
Résultats: Une fréquence de 2,34% a été notée. L’âge moyen était de 24,78 ans. Le
sexe ratio était de 13 avec prédominance masculine. L’agression était la cause la plus
fréquente. La majorité des blessés résidait dans le District d’Ambalavao. Les
cultivateurs étaient les plus exposés (64%). La région pariétale était la plus touchée
(41,07%). La hache était l’arme la plus utilisée. La plaie du scalp et l’embarrure étaient
fréquentes. Le trouble de la vigilance et les déficits neurologiques prédominaient. La
durée moyenne d’hospitalisation était de 18 jours. L’évolution était favorable dans
71,42%. La morbidité et la mortalité étaient respectivement de 25% et de 3,57%.
Conclusion: Les plaies crânio-cérébrales occupent une place prépondérante des
activités neurochirurgicales dans notre région. La sensibilisation en matière de civisme
pour le changement de comportement est nécessaire. La conscientisation sur la
conséquence néfaste de l’abus d’alcool est indispensable pour réduire les violences.
Mots clés: chirurgie, épidémiologie, plaies crânio-cérébrales, prévention, scanner.
Directeur de thèse : Professeur RABARIJAONA Mamiarisoa
Rapporteur de thèse : Docteur RASOLONJATOVO Emilson Charles
Adresse de l’auteur : Lot 170I/3706 Imandry Fianarantsoa