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UNIVERSITE ALIOUNE DIOP DE

BAMBEY

UFR ECOMIJ

LICENCE 1

PRINCIPES DE L’ECONOMIE
(M. DIA)
1
CHAPITRE 2
LES CONCEPTS ET LES
PROBLEMES FONDAMENTAUX
DE L’ECONOMIE

2
2. LES CONCEPTS AU CŒUR DES
DEFINITIONS DE L’ECONOMIE 3
RARETE & EFFICACITE
 Deux concepts
sont au cœur de
l’analyse
économique
1. La rareté
2. L’efficacité
 Ces concepts
sont les concepts
jumeaux de
l’analyse
économique
(l’un ne va pas
sans l’autre) 4
2.1 LA RARETE
• La rareté est un état où les biens sont en quantité limitée, relativement aux
désirs. La rareté constitue l’essentiel de ce qu’on pourrait appeler “le problème
économique”.
– Il n’y a jamais assez de temps, d’argent ou d’énergie réaliser tout ce que
nous voudrions faire ou acquérir, tout ce que nous voudrions posséder.
• Même dans les pays les plus riches
• La rareté résulte de deux phénomènes indépendants:
– la quantité limitée des ressources dont disposent les êtres humains
(ressources limitées)
– le caractère insatiables de leurs besoins (besoins illimités). Cf. PYRAMIDE DE
MASLOW (5 catégories de besoins)
• La rareté, et par conséquent le problème économique, ne se poseraient donc
pas si l’un ou l’autre de ces deux phénomènes n’existaient pas.
• Les sciences économiques sont pour cette raison l’étude de la façon dont les
individus forment des choix dans des conditions de rareté

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• Dans un monde sans rareté,
l’économie serait-elle une
science utile ?
– Un monde sans rareté, c’est le
…Paradis :
– satisfaction de tous les besoins,
– pas de contrainte de revenus,
– pas de besoin en main d’œuvre,
– pas de politique publique (ni impôts ni
dépenses publiques),
– prix nuls,
– marchés inutiles, etc.
– Économie qui serait donc une
science inutile dans un monde
sans rareté.
– MONDE SANS RARETE : UN REVE
UTOPIQUE ? 8
Qu’est-ce qu’un « bien » ?
• En économie, un bien est toute entité, pouvant
faire l’objet d’une mesure quantitative, et
susceptible d’intéresser les individus.
• Exemples :
– un voyage à l’ile de Gorée,
– une mangue
– du minerais de fer,
– des heures de travail d’un ingénieur informatique ou de
fonctionnement d’une certaine machine-outil en sont
d’autres.
• Cette définition est extensive.
– Elle englobe ce que le langage courant appellerait un
service ainsi que beaucoup d’autres choses que l’usage
courant hésiterait à qualifier de “bien”.
– Elle recouvre également des ressources qui ne font que
rarement l’objet d’une consommation finale. Exemple :
travail d’un ingénieur informatique, minerai de fer -
– Elle concerne également des entités qui en réalité
constituent des nuisances. Exemple : déchets solides ou
radio-actifs.
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• DIFFÉRENTES CATEGORIES DE
BIENS
1. Biens usuels
– plus on a de revenus,
plus on en achète
• mobilier, transport,
etc.
2. Biens inférieurs
– plus on a de revenus,
moins on en achète
• pommes de terre,
pain, etc.
3. Biens de luxe
– on ne commence à en
acheter qu’à partir d’un
certain niveau de
revenus
• parfums, loisirs,
tableaux, etc. Les joueurs de cartes, de Paul Cézanne (1892)
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Vendu $254 millions à la famille royale du Qatar.
2.2 L’EFFICACITE
 L’efficacité désigne
l’utilisation la plus optimale
possible des ressources
d’une société pour satisfaire
les souhaits et désirs des
individus. Au sein large, elle
s’assimile à l’efficience
 Compte tenu de l’absence de
l’absence des limites des
besoins, il importe en effet
que la société fasse le
meilleur usage de ses
ressources disponibles en
quantité limitée (besoin
d’efficacité qui découle donc
de la rareté)
 Quelle relation existe-t-il
entre la rareté et l’efficacité
? 11
Le problème principal n’est pas la quantité de
ressources dont on dispose.
Si on ne sait pas comment les utiliser, elles ne
seront en effet jamais suffisantes….
La frontière des possibilités de production

13
Déplacement de la frontière des possibilités de production qui résulte
d’une amélioration de l’efficacité…

14
3. LES CONCEPTS AU CŒUR DE
L’ANALYSE ECONOMIQUE

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• La science économique étudie donc comment les
individus, les entreprises, les pouvoirs publics et
d’autres organisations sociales font des choix, et
comment ces choix déterminent la façon dont sont
utilisées les ressources de la société.
• Au cœur de cette définition, il y a les concepts
suivants (cf. J. STIGLITZ, in « PRINCIPES
D’ECONOMIE MODERNE ») :
1. arbitrage,
2. incitation,
3. échange,
4. information.
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• Ces 4 concepts :
– d’une part permettent de définir les
principales idées forces de l’analyse
économique,
– d’autre part servent de guide pour
raisonner en économiste sur les
grands problèmes et les grands
thèmes.
• Raisonner en économiste signifie
donc :
– mettre en lumière les arbitrages et
les incitations auxquels on est
confronté,
– apprendre à apprécier les
conséquences de l’échange ainsi que
le rôle de l’information,
– être en mesure d’interpréter les
effets sur la distribution des
différents choix opérés. 17
CONCEPT 1 - Arbitrage

• Chacun d’entre nous doit effectuer en permanence des


choix (travailler ou étudier, consommer ou épargner,
etc.), et les sociétés humaines, elles aussi, doivent faire
des choix.
• Tout choix implique des arbitrages
– « il n’y a pas de repas gratuit »
– dépenser pour une chose implique d’avoir moins à dépenser
pour une autre.
• C’est la raretéqui implique de faire des arbitrages, et
c’est du fait de la rareté également que s’impose
l’efficacité.
• Les choix que nous faisons tous déterminent en
définitive la distribution de la richesse et du revenu
dans la société. 18
• Afin d’obtenir une chose il est nécessaire de renoncer à une
autre chose.
– des armes (puissance) ou bien du beurre (bonheur) ?
– de la nourriture ou bien des vêtements ?
– des loisirs ou bien du travail ?
– de l’efficacité ou bien de l’équité ?
• l’efficacité signifie que la société obtient le maximum de l’exploitation des
ressources rares.
• l’équité signifie que le produit de ces ressources est distribuée de façon juste
entre les membres de la société.
• Prendre des décisions signifie donc arbitrer entre différents
objectifs.
• Pour prendre une décision il faut comparer les coûts et
bénéfices de chaque alternative possible.
– Aller à l’université ou bien travailler?
– Aller en cours ou bien dormir?
• Le coût de n’importe quelle action est mesurée en termes
d’opportunités sacrifiées
– Cout d’opportunité : ce à quoi on a renoncé pour acquérir un bien ou
un service.
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CONCEPT 2 - Incitations
• Lorsque les individus font des
choix, ils répondent à des
incitations.
• Toute personne confrontée à un
choix évalue les avantages (ou les
bénéfices) et les inconvénients (ou
les couts) des différentes options
envisageables.
• Sous l’hypothèse de rationalité,
lorsque les avantages et/ou les
inconvénients changent, les choix
changent donc aussi.
• Du point de vue des politiques
publiques, cette question des
incitations est fondamentale. 20
CONCEPT 3 - Echanges
• Les avantages procurés par
l’échange ont été compris bien
avant les sociétés industrielles :
cf. système de troc, etc.
• Quand on fait des échanges avec
une autre personne, l’éventail
des choix possibles pour chacune
d’entre elles s’élargit.
• Les échanges sont mutuellement
bénéfiques.
• Les marchés sont habituellement
un bon moyen de coordonner les
échanges entre les individus

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• Les individus améliorent leur situation grâce à leur
capacité à échanger les uns avec les autres.
• La concurrence explique les gains à l’échange
• L’échange permet aux individus de se spécialiser
dans ce qu’ils savent faire de mieux
• Une économie de marché est une économie qui
alloue les ressources au travers des décisions
décentralisées des nombreuses entreprises et
ménages qui interagissent sur le marché des biens
et des services.
– Les ménages décident de ce qu’ils achètent et pour
qui ils travaillent.
– Les entreprises décident de qui ils embauchent et de
ce qu’ils produisent.

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24
Comment l’échange permet de multiplier les opportunités
de consommation ?

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• Dans les sociétés modernes, des milliards
d’échanges ont lieu quotidiennement.
• Les économistes considèrent qu’il y a un marché à
chaque fois qu’il y a échange
– Marché qui est devenu davantage un mécanisme qu’un
lieu physique ou géographique.
• Marché boursier
• Marché immobilier
• Dans une économie libérale, les questions
économiques les plus fondamentales (que
produire et en quelle quantité ? comment
produire ? pour qui produire ?) sont résolues
grâce au marché et à ses mécanismes. 27
• Les économies de marché sont habituellement un
bon mode d’organisation de l’activité
économique (conception libérale).
• Adam Smith avait remarqué que les ménages et
les entreprises interagissant sur le marché se
comportent comme s’ils étaient guidés par une
« main invisible »:
– Étant donné que les ménages et les entreprises
prennent en compte les prix lorsqu’ils décident de ce
qu’ils achètent et vendent, ils prennent en compte
sans le savoir le coût social de leur action.
– Par conséquent, les prix conduisent les décideurs à
adopter des solutions qui maximisent le bien-être de
la société dans son ensemble.
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• Marchés qui ne sont cependant pas toujours efficaces.
• Une défaillance de marché se produit dès lors que le
marché ne parvient pas allouer de façon efficiente les
ressources.
– Quand le marché est défaillant, le gouvernement doit
intervenir pour améliorer l’efficience et l’équité.
• Les causes de défaillance de marché peuvent être les
suivantes
– une externalité, qui représente l’impact sans contrepartie des
actions d’une personne ou d’une entreprise sur le bien-être
d’un tiers.
• Externalité qui peut être positive (éducation) ou négative (pollution)
– le pouvoir de marché, qui représente la capacité d’une
personne ou d’une entreprise à exercer une influence
substantielle sur les prix de marché.
• Exemples : situations de monopole ou de monopsone.
• Intervention de l’Etat qui devient nécessaire dans ces cas.
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CONCEPT 4 - Information
• Pour faire des choix, il faut
disposer d’informations.
• Dans certaines situations, le rôle
de l’information est capital, au
point de modifier la nature
même du marché. Cf. :
– sélection adverse (exemple :
marché des voitures d’occasion)
– aléa moral (exemple : marché de
l’assurance).
• Existence d’asymétrie
d’informations qui peut donc
constituer aux freins aux
échanges
30
Aléa moral
• Phénomène qui se produit lorsque la
fourniture d'une garantie contre un
risque encourage un comportement
plus risqué.
• Plus généralement, ce problème se
rencontre dans les situations où il
existe un défaut d’information entre
deux agents économiques lors de la
passation d’un contrat. L’aléa ou le
risque moral (moral hazard) intervient
alors quand un agent peut ne pas
respecter ses engagements et que le
co-contractant est dans l’impossibilité
de déterminer la responsabilité ou
non de son partenaire.
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– On peut citer l’attitude
d’institutions financières qui
prennent consciemment des
risques supplémentaires (par
exemple des placements
douteux) lorsqu’elles sont en
mesure d’en faire socialiser les
pertes (par exemple sauvetage
par le FMI, impôt supplémentaire,
etc...).
• TOO BIG TO FAIL…
– Le cas de l’assurance maladie
représente un autre exemple
d’aléa moral dans la mesure où
les dépenses résultant de la
transaction entre le patient et le
médecin ne peuvent être
contrôlées par l’assureur.
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Sélection adverse (ou antisélection)
• La sélection adverse ou antisélection est un
phénomène statistique et économique qui joue un rôle
important notamment dans les domaines de
l'assurance et de la gestion du risque, par lequel une
offre faite sur un marché aboutit à des résultats
inverses de ceux souhaités, à cause d'asymétries
d'information.
• Elle se manifeste par la difficulté pour le client
d’appréhender :
– le niveau de compétence et d’expérience des fournisseurs ;
– l’adéquation du produit ou des compétences du fournisseur
à ses besoins ;
– le contenu et la qualité effective du produit ou du service.33
• Dans une telle situation, les produits au prix le plus
bas (et donc, probablement, les plus mauvais)
risquent d'éliminer tous les autres. L'exemple
canonique est celui d'Akerlof (« Prix Nobel »
d'économie en 2001) dans son market for
lemons (marché des épaves).
– Il montre qu'en situation d'information imparfaite,
le risque de sélection adverse (ou anti-sélection) va
conduire à ce que le marché des voitures d'occasion
ne propose que des épaves.
– En effet, le prix moyen sera la résultante de la
moyenne des prix des bonnes et mauvaises
occasions.
– Comme le consommateur est en situation
d'information imparfaite (il ne reconnaît pas les
bonnes des mauvaises voitures), il ne sera prêt à
payer que le prix moyen, pour minimiser ses
risques.
– Or, si les vendeurs de mauvaises occasions ne
pourront que se réjouir, les vendeurs de bonnes
occasions, n'ayant pas d'espoir de vendre, sortiront
de ce marché : seuls resteront les vendeurs
d'épaves.
– Les acheteurs conscients de ceci se désintéresseront
à leur tour du marché de l'occasion.
• Application au marché des guérisseurs ?
• QUELLES SOLUTONS POUR LIMITER CETTE 34
SELECTION ADVERSE ? QUEL ROLE POUR L’ETAT ?
Théorie des coûts de transaction
• Selon cette théorie, l'information est imparfaite et coûteuse.
• L'entreprise et le marché sont des modes alternatifs de
fourniture de biens et de facteurs.
• L'entreprise existe car il existe un coût (le coût de
transaction) à recourir au marché. L'entreprise permet une
économie : un contrat unit plusieurs personnes pour
effectuer des tâches sans recourir au marché et donc au prix.
Inversement, les coûts organisationnels limitent la capacité
des firmes à se substituer au marché.
• D'autres facteurs sont à l'origine des coûts de transaction. Ils
sont, d'une part, humains (opportunisme dans les
transactions, nature de l'information, rationalité limitée) et,
d'autre part, liés à l'environnement de l'entreprise
(incertitude, spécificité des actifs, fréquence des
transactions). Cette théorie permet donc d'expliquer
l'intégration verticale de l'entreprise tout en montrant sa
limite liée à des coûts et des distorsions spécifiques. 35
ALEA MORAL ET COUTS DE TRANSACTION
O.E. WILLIAMSON montre l’intérêt de recourir à la notion de coûts de transaction pour la gestion, dans
l’incertitude, du face à face entre deux agents économiques. Dans un univers où les individus sont pourvus
d’une rationalité limitée, ils doivent se prémunir contre les comportements opportunistes , altérant
l’information. Les imperfections organisationnelles démontrent l’existence des coûts de transaction
(Cf. Figure ci après - Schéma des imperfections organisationnelles).

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4. LES PROBLEMES
FONDAMENTAUX DE
L’ORGANISATION ECONOMIQUE
37
LES TROIS PROBLEMES ECONOMIQUES
FONDAMENTAUX DE L’ECONOMIE
• Toute société humaine (que ce soit une
nation industrielle avancée, une économie de
planification centrale, une nation tribale
isolée, etc.) est inévitablement confrontée à
trois problèmes économiques fondamentaux.
Toute société doit en effet trouver un moyen
de déterminer
1. quels biens et services sont produits ? (quoi)
2. comment le sont-ils ?
3. pour qui le sont-ils ?
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PROBLEME 1

• Quels biens et services sont


produits et en quelle quantité ?
• Une société doit en effet
déterminer :
– quelle quantité de chacun des
nombreux biens et services
possibles elle produira
– le moment où la production
sera mise en œuvre
• Choix entre :
– le beurre et le canon,
– entre les biens de
consommation (pizza...) et les
biens d’équipements
(machines à faire des pizzas…), 39
PROBLEME 2
• Comment les biens et services
sont-ils produits ?
• Une société doit en effet
déterminer :
– qui effectuera la production ?
– avec quelles ressources ?
– à l’aide de quelles techniques de
production ?
• Exemples :
– Qui s’adonne à l’enseignement et
qui est agent de l’administration ?
– L’électricité est-elle produite à
partir de pétrole, de charbon ou
du soleil ?
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PROBLEME 3
• Pour qui les biens sont-ils
produits ?
– Qui profitera des fruits
de l’activité économique
?
– La répartition des
revenus et des richesses
sera-t-elle équitable?
– Les revenus les plus
élevés iront-ils aux
footballeurs, aux
enseignants, aux agents
de l’administration, aux
paysans, aux médecins
ou aux lutteurs ?
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Mécanismes de résolution du problème fondamental de
l’activité économique
 Quelles sont
les différentes
réponses
qu’une
société peut
apporter aux
questions
quoi,
comment et
pour qui ?
 Ces réponses
résident dans
les différents
mécanismes
qui sont mis
en place pour
décider de
l’affectation
des
ressources
rares.
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• On ressort de ce schéma 3 adaptations possibles :
• Adaptation spontanée
On laisse l'économie fonctionner seule, pas d'intervention de l'Etat. C'est
l'économie de marché libérale, où les prix des facteurs est déterminé par la
loi de l'offre et de la demande. L'Etat joue le rôle d'Etat gendarme, c'est-à-
dire qu'il ne privilégie que les dépenses régaliennes (dépenses liées à la
souveraineté de l'Etat : armée, police, justice). Toutes les autres dépenses,
dites titulaires (santé, éducation nationale, retraites...) doivent être confiées
au secteur privé.
• Adaptation planifiée
La planification est impérative ou indicative, cela correspond à la gestion du
genre de l'ex-URSS. Dans ce type d'adaptation, c'est l'Etat qui définit le
choix de la production, son niveau et les prix auxquels elles doivent être
écoulées. La planification impérative se distingue de la planification
indicative via les discussions avec les partenaires sociaux qui sont liées à
cette dernière.
• Adaptation régulée (niveau intermédiaire)
L'Etat intervient sur le marché dans l'économie pour pallier, selon
J.M.Keynes, les imperfections liées au marché, ce dernier ne pouvant pas
toujours s'auto-réguler. Il préconise une politique de la demande
(augmentation du pouvoir d'achat, baisse des impôts des ménages,
augmentation des salaires, baisse des taux d'intérêts, politique des grands
travaux). On parle d'Etat interventionniste ou d'Etat providence.
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Economie dirigée ou planifiée
 C’est une économie où l’État prend toutes les décisions
importantes concernant la production et la répartition.
 Dans une économie dirigée (cf. ex Union Soviétique),
l’État :
– possède l’essentiel des moyens de production (terre
et capital),
– dirige les entreprises,
– est le principal employeur,
– décide de la répartition de la production et des
revenus,
– etc.
 En résumé, dans une économie dirigée, l’État répond aux
grandes questions économiques en s’appropriant les
ressources et en faisant appliquer ses propres décisions.
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Economie de marché
• C’est une économie où les individus et les entreprises
privées prennent les grandes décisions concernant la
production et la consommation.
• C’est un système de prix, de marchés, de profits et
pertes, d’incitations et de rémunérations qui
détermine quoi, comment et pour qui produire.
• Le cas extrême d’une économie de marché, dans
laquelle l’État s’abstient de toute décision
économique, est qualifiée d’économie du laisser-
faire. Ce cas existe-il dans la réalité ?

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• Le marché, en général, constitue un système
efficace.
• Il existe néanmoins deux principales raisons pour
lesquelles l’intervention de l’Etat s’avère
souhaitable :
– promotion de l’efficacité (augmentation de la taille du
gâteau) : existence de pouvoirs de marchés, existence
d’externalités.
– promotion de la justice (meilleure répartition du
gâteau) :
• marché qui récompense en effet en fonction de la seule
capacité des gens à produire des biens que d’autres sont prêts
à acheter
– Au Sénégal, pourquoi le meilleur lutteur gagne-t-il plus d’argent que le
meilleur médecin ?
• marché qui est donc atteint de myopie sociale.
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DIFFERENTS TYPES DE MARCHES (Tableau de Stackelberg)

• Monopole : Entreprises comme SENELEC, SDE, CSS, etc.


• Monopsone : Marché du tabac (avant la transformation en cigarette)
• Oligopole : Marché de l'automobile
• Oligopsone : producteurs et les centrales d'achats (grandes surfaces)
• Monopole bilatéral : Marché du nucléaire en France entre la Framatome et EDF
• Monopole contrarié : Anciennement le concorde
• Monopsone contrarié : Marché de certains équipements militaires aux Etats Unis
• Oligopole bilatérale : Marché de la haute-couture
• Marché de la concurrence parfaite : La bourse
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Le marché de concurrence pure et parfaite
• Dans la théorie classique de l'économie (libérale), pour que le prix d'équilibre des facteurs de production
(biens, services, salaires, taux d'intérêts) puissent déterminer de manière efficace sur un marché donné,
il faut qu'aucun obstacle ne vienne entraver son fonctionnement.
• Alors 5 hypothèses (ou conditions) du marché de la concurrence pure et parfaite (CPP) s'imposent :

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1. L'atomicité des offres et des demandes : sur un marché il doit y avoir plusieurs
offreurs d'une part et plusieurs demandeurs d'autre part, et ceux-ci doivent être
de petite taille, de telle sorte qu'aucune des parties ne dispose de puissance
suffisante pour orienter les conditions du marché, c'est-à-dire influencer sur les
quantités offertes, demandées, et sur le prix d'équilibre.
2. L'homogénéité des produits (biens et services offerts) : les produits sur un
marché considéré doivent avoir les mêmes caractéristiques, ils ne doivent pas être
différentiés, de telle sorte qu'ils soient substituables.
3. La transparence : tous les intervenants sur un marché donné doivent disposer de
l'information sur les produits mais aussi sur le fonctionnement du marché.
4. La mobilité des facteurs de production : il ne doit pas exister d'entraves à la libre
circulation des capitaux et des hommes. Ils s'orientent naturellement vers les
branches / secteurs où les taux de salaire sont les plus élevés.
5. La fluidité du marché (libre entrée et sortie d'un marché donné) : toute personne
désirant intervenir sur un marché donné ne doit pas rencontrer de barrières, ni à
son entrée, ni à sa sortie (barrières administratives, réglementaires,
financières...). La demande doit être élastique par rapport au prix, c'est-à-dire que
toute personne est libre de participer ou non aux échanges.

Ces conditions sont considérées comme irréalistes. Dans la réalité, on rencontre différents
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types de marchés, considérés comme ceux de la concurrence imparfaite

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