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la Collection Hippocrate
Épreuves Classantes Nationales
DerMatoloGie
Dermatoses faciales :
acné, rosacée, dermatite
séborrhéique
II-232
Dr Julie DELYON
Interne
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Derma tos es faci ale s : acné , ro sacé e , derma tite séb orrh éiqu e II-232
PHYSIOPATHOLOGIE DE L’ACNE
l Trois facteurs sont impliqués dans le développement de l’acné : la séborrhée, la kératinisation
de l’infundibulum des follicules sébacés, et les activités de la flore microbienne et d’autres
facteurs d’inflammation folliculaire (Figure 1).
2. Kératinisation infundibulaire
l La formation du comédon relève d’un processus de kératinisation de la partie profonde de
l’infundibulum des follicules sébacés. L’hyperkératose entraîne l’obstruction du follicule et
la rétention du sébum produit en amont.
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DIAGNOSTIC
A - LESIONS ELEMENTAIRES DE L’ACNE
1. La séborrhée
l Elle est la condition préalable au développement des lésions acnéiques. La peau a un toucher
gras, surtout sur le nez, le front, les joues et la région thoracique supérieure. La séborrhée
affecte aussi le cuir chevelu et les concavités des pavillons auriculaires, où les autres lésions
d’acné n’apparaissent que rarement.
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b) les pustules
l Ce sont habituellement des papulo-pustules avec contenu purulent jaune.
c) les nodules
l Ce sont des lésions inflammatoires profondes évoluant vers l’abcédation, la rupture et la for-
mation de cicatrices. Un nodule d’acné a par convention un diamètre supérieur à 5 mm.
4. Les cicatrices
l Elles peuvent être atrophiques, hypertrophiques, chéloïdiennes, avec ou sans troubles pig-
mentaires.
1. Formes communes
a) Acné rétentionnelle
– Elle associe sur fond de séborrhée des comédons et microkystes en grand nombre, principalement
sur le nez, les joues, le front, et accessoirement sur les épaules et dans les conques auriculaires.
– Cette forme est visuellement peu affichante, mais sa gravité potentielle ne doit pas être sous-
estimée. En effet tous les microkystes peuvent individuellement ou globalement s’enflam-
mer, et une acné rétentionnelle avec nombreux microkystes n’est pas facilement curable.
b) Acné papulo-pustuleuse
– C’est la présentation commune de l’acné. Sur la peau du visage, la poitrine et parfois dans
les régions scapulaires, coexistent des comédons, des microkystes, des papules et des pus-
tules. Les formes à extension dorsale sont les plus profuses.
2. Formes graves
a) Acné nodulaire et conglobata
– Ce sont les plus fréquentes des acnés dites graves. Elle regroupe toutes les lésions élémen-
taires, avec une extension constante au tronc et une évolution cicatricielle sévère. Elle
débute à la puberté comme une acné ordinaire, mais s’étend progressivement au cou, au
tronc, aux fesses et aux racines des membres. La peau est couverte de comédons souvent
polyporeux, de microkystes et de kystes folliculaires de grande taille, et de nodules abcédés
avec tunnels inflammatoires, fistulisés. Ils laissent des cicatrices déprimées, recouvertes par
des brides de peau résiduelle.
– La suppuration des nodules est un handicap social majeur ; les séquelles cicatricielles sont
très affichantes (visage grêlé, cicatrices dorsales saillantes et chéloïdiennes).
b) Acné fulminante (acné nodulaire aiguë, fébrile et ulcéreuse)
– C’est la forme la plus grave de l’acné. Elle touche avec prédilection les malades de sexe mas-
culin.
– Les nombreux nodules inflammatoires et suppuratifs laissent sourdre un liquide purulent
hémorragique, et évoluent vers des ulcérations nécrotiques. Les signes généraux sont au
premier plan : fièvre élevée à 39-40°C, douleurs musculaires et articulaires, altération de
l’état général, hyperleucocytose neutrophile majeure.
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b) Acnés médicamenteuses
– Elles sont dues à des médicaments qui pérennisent l’acné ou qui font apparaître des lésions
d’acné chez les sujets à terrain séborrhéique favorable. Elles sont d’aspect plus mono-
morphe, essentiellement papulo-pustuleux.
– Les médicaments ayant été incriminés sont les androgènes, les contraceptifs œstro-proges-
tatifs (dont le composant progestatif, s’il est du groupe norstéroïde, peut être acnéigène), les
corticoïdes, les antiépileptiques et plus rarement les antituberculeux, la vitamine B12, les
halogènes, les sels de lithium, les médicaments immunosuppresseurs (azathioprine, ciclos-
porine).
c) Acnés exogènes
– Elles sont liées au contact avec la peau d’huiles minérales très comédogènes : ce sont les
«boutons d’huile» des cuisses et des bras chez les garagistes, mécaniciens...
– Les acnés aux cosmétiques, dues à la présence d’huiles végétales concentrées ou de paraf-
fines semi-fluides (vaseline), sont devenues rares. La plupart des cosmétiques sont mainte-
nant soumis au préalable au «test de comédogénicité».
e) Acné excoriée
– Cette forme est presque exclusivement féminine. Les lésions sont surtout provoquées par
des manipulations agressives des lésions d’acné. Cette forme témoigne de difficultés psy-
chologiques avec dysmorphophobie.
C - DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
– Avec les autres lésions folliculaires inflammatoires : les folliculites infectieuses à germes
banals, notamment les furoncles des régions pileuses de la face et du tronc, et les pseudofol-
liculites de la barbe par inclusion de tiges pilaires chez les sujets à poils de barbe bouclés ou
crépus.
– Plus rarement avec des verrues planes de la face, les kystes et comédons liés au vieillisse-
ment solaire chez les sujets plus âgés, les angiofibromes de la sclérose tubéreuse de
Bourneville.
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TRAITEMENT DE L’ACNE
l Comme dans beaucoup de maladies chroniques, le traitement comporte une phase d’attaque
et une phase d’entretien.
A - MOYENS THERAPEUTIQUES
1. Traitement local
l Trois catégories de médicaments sont utilisés dans le traitement local de l’acné mineure à
modérée :
l Le peroxyde de benzoyle :
– Il est comédolytique et agit surtout comme antibactérien sur la flore des propionibactéries
anaérobies. Il se décompose au contact de la peau en acide benzoïque et en oxygène.
– Il peut aussi être irritant, et il décolore les vêtements au contact.
2. Traitement général
l Trois catégories de médicaments ont fait la preuve de leur efficacité et sont indiquées dans le
traitement des acnés inflammatoires modérées à graves.
l Les antibiotiques :
– Les cyclines (tétracycline, doxycycline, lymécycline et minocycline) et certains macrolides
(érythromycine, roxithromycine, josamycine) quand les cyclines sont contre-indiquées
(femme enceinte, jeune enfant), peuvent être prescrits dans l’acné papulo-pustuleuse. Ils
agissent indirectement comme antibactériens et directement par leurs propriétés anti-
inflammatoires, à des posologies plus faibles que celles qui sont nécessaires dans un traite-
ment anti-infectieux. Il faut choisir de préférence une cycline en première intention et la
prescrire aux posologies suivantes :
* Doxycycline 100 mg/jour (photosensibilisation).
* Lymécycline 300 mg/jour.
* Minocycline 100 mg/jour (pas en première intention).
* Tétracycline 1 g/jour.
– En cas de contre-indication des cyclines, l’érythromycine est prescrite à la dose de 1g par
jour.
– Les posologies de ces antibiotiques sont généralement réduites de 50% en traitement d’en-
tretien au-delà du 15ème jour et lors des traitements prolongés au-delà du 3ème mois.
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l Le gluconate de zinc
– Il peut être utilisé pour ses propriétés anti-inflammatoires.
l L’isotrétinoïne :
– C’est un inhibiteur non hormonal de la sécrétion sébacée. C’est un puissant séboréducteur.
Son efficacité dans l’acné est supérieure à 80%. Sa posologie optimale est de 0,5 mg/kg/jour
et le traitement doit être poursuivi jusqu’à une dose cumulée optimale de 100 à 150 mg/kg
par cure. Il présente des effets indésirables graves ou invalidants, nécessitant une prise en
charge rigoureuse :
* remise d’une brochure explicative sur le traitement et ses risques. Signature d’un consen-
tement au traitement par le patient et son responsable légal.
* tératogénicité : pour la prescription à la femme en âge de procréer, nécessité d’une stricte
contraception. Celle-ci doit être mise en place 1 mois avant le début du traitement et
poursuivie pendant toute la durée du traitement jusqu’à un mois après son arrêt. Des
contrôles mensuels du test de grossesse (ß-HCG plasmatiques) sont nécessaires dans les
3 jours précédant chaque délivrance du médicament, et jusqu’à 5 semaines après l’arrêt.
* cytolyse hépatique et dyslipidémie : dosage des transaminases (ASAT, ALAT), du cholestérol
total et des triglycérides avant traitement, à 1 mois puis tous les 3 mois sous traitement.
* dépression et tentative de suicide (risque débattu) : vigilance sur les signes de dépression.
Adresser le patient à un spécialiste si besoin.
* sècheresse cutanéo-muqueuse : éviter le port de lentilles de contact ; application pluriquoti-
dienne de crème hydratante et de stick à lèvres ; larmes artificielles.
* photoprotection indispensable
* prévenir du risque d’exacerbation de l’acné le premier mois suivant l’introduction du
traitement.
* risque d’HTIC en association aux cyclines (association contre-indiquée).
* réglementation spéciale concernant sa prescription par le médecin et sa délivrance par le
pharmacien.
l L’hormonothérapie :
– Associant un œstrogène (éthinyl-œstradiol) et un anti-androgène (acétate de cyprotérone),
elle peut exclusivement être prescrite dans l’acné féminine. Les œstrogènes agissent par
compétition avec la testostérone libre circulante et l’acétate de cyprotérone est un inhibiteur
de la 5 aréductase. L’association ethinyl-oestradiol+acétate de cyprotérone (Diane 35®) a
une action contraceptive pour laquelle elle est souvent prescrite. Toutefois elle n’a pas
l’AMM comme contraceptif, et ne peut donc pas être prescrite comme pilule avec le
Roaccutane®.
B – INDICATIONS
l Le choix du traitement découle directement des considérations physiopathologiques ci-dessus
et varie selon le degré de gravité de l’acné. Les acnés modérées où prédominent les lésions
rétentionnelles relèvent d’un traitement local seul. Les acnés inflammatoires modérées traitées
localement en première intention nécessiteront souvent par la suite un traitement général.
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6. Mesures générales
l L’efficacité de ces divers traitements est grandement liée à leur observance. Celle-ci est obte-
nue si l’on explique bien aux malades acnéiques tous les effets indésirables possibles des
topiques et des médicaments administrés par voie systémique : irritation et sècheresse cuta-
née avec les rétinoïdes, risque de sensibilisation allergique avec le peroxyde de benzoyle, pho-
tosensibilisation avec les cyclines nécessitant des conseils d’éviction ou de protection solaire,
sècheresse dose-dépendante des lèvres et des muqueuses buccales et nasales lors de traite-
ments par l’isotrétinoïne.
l L’éducation du patient sur sa maladie et les gestes à faire ou ne pas faire est fondamentale :
– Ne pas presser ni tenter d’extirper les comédons (risque de recrudescence inflammatoire et
de cicatrices).
– Les nettoyages de peau ne peuvent être qu’un complément éventuel au traitement, et doi-
vent être pratiqués par un dermatologue.
– Il est inutile voire préjudiciable de passer un désinfectant sur les lésions.
– Certains cosmétiques pérennisent l’affection. Les cosmétiques adaptés aux peaux acnéiques
peuvent être utilisés.
– Le soleil réduit transitoirement le caractère inflammatoire des lésions, mais il facilite la
comédogénèse et l’amélioration estivale est généralement suivie d’une poussée d’acné en
automne. Conseiller une photoprotection efficace.
– Il n’y a pas de régime alimentaire à suivre.
– Une bonne hygiène cutanée est nécessaire en plus du traitement : nettoyage quotidien au
pain sans savon, et application régulière d’une crème hydratante pour peau acnéique.
– Les traitements ont une efficacité retardée parfois de plusieurs mois ; ils doivent donc être
poursuivis.
l Après la phase d’attaque, un traitement d’entretien poursuivi au long cours est nécessaire. Il
repose sur les rétinoïdes topiques (adapalène). Chez la femme jeune on peut proposer une
contraception non androgénique (ex : Diane 35®).
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PARTIE II : ROSACEE
l La rosacée est une dermatose faciale bénigne fréquente, touchant les adultes après l’âge de 20
ans. La physiopathologie reste encore mal comprise, mais on suspecte une anomalie vascu-
laire primitive du visage. La consultation et la demande de traitement sont surtout motivées
par le préjudice esthétique et psychologique qu’elle induit.
EPIDEMIOLOGIE
l La rosacée touche le plus souvent des sujets à peau claire et aux yeux clairs, principalement
originaires du nord de l’Europe. Elle est rare sur peau foncée.
Elle débute après l’âge de l’acné vers 25 à 30 ans, et le pic de fréquence se situe après 45 ans.
l Il existe une nette prédominance féminine (2/1) sauf pour la forme hypertrophique.
PHYSIOPATHOLOGIE
l Il existe à l’origine une anomalie de la vascularisation faciale qui se traduit par les bouffées
vasomotrices paroxystiques, l’érythrose permanente et la couperose.
l Il en résulte un œdème permanent du derme, qui favorise une colonisation accrue par
Demodex folliculorum, un acarien qu’on trouve habituellement dans les follicules du visage. Ce
parasite pourrait déclencher ici des phénomènes inflammatoires se traduisant par les papulo-
pustules.
l L’association à Helicobacter Pylori a été suspectée mais n’est pas retrouvée de manière
constante dans la littérature.
DIAGNOSTIC
A - DIAGNOSTIC POSITIF
l La rosacée évolue en 4 stades, mais le passage par tous les stades n’est pas obligatoire.
l Le diagnostic est clinique. On peut proposer une biopsie en cas de doute, surtout pour élimi-
ner une autre maladie. Aucun examen paraclinique n’est utile.
l La topographie des lésions se limite au nez, aux joues, au menton et à la zone médiofrontale.
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B - DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
l Une dermatose ressemblant à la rosacée peut être induite par la corticothérapie locale forte
prolongée sur le visage : c’est la rosacée stéroïdienne, caractérisée par une dépendance
majeure aux corticoïdes, un érythème desquamatif et de grandes télangiectasies.
l Le lupus érythémateux est souvent évoqué dans les phases précoces. Toutefois il n’y a pas de
squames grasses. La topographie est différente : ailes du nez, sourcils et lisière antérieure du
cuir chevelu.
l On peut citer les autres causes de flushes : tumeur carcinoïde, mastocytose, médicaments,
syndrome climatérique…
EVOLUTION
l La rosacée est une maladie chronique, émaillée de poussées survenant sans facteur déclen-
chant particulier. Le climat froid, le travail à la chaleur, l’exposition solaire sont incriminés
dans le déclenchement des formes initiales, mais pas de la phase d’état. Des rémissions spon-
tanées sont possibles, mais il persiste un état érythémateux et télangiectasique permanent
même en l’absence de papules ou de pustules.
l La description des 4 stades est empirique et ne correspond pas toujours à des stades évolutifs
successifs.
l Une fois installé, le rhinophyma ne régresse plus et n’est sensible à aucun traitement médi-
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TRAITEMENT
l L’éducation du patient est fondamental :
– c’est une maladie chronique, nécessitant un traitement prolongé. Les rémissions ne sont
que transitoires (traitement suspensif) ;
– éviter les corticoïdes locaux et généraux si possible ;
– pour l’hygiène locale, éviter les topiques gras et les fonds de teint occlusif. La toilette à l’eau
tiède suffit, avec application d’un émollient fluide.
l Au stade des flushes, le seul traitement est l’éviction des facteurs déclenchants.
l Les formes papulopustuleuses mineures peuvent être traitées par du métronidazole topique
0,75% sous forme de gel ou de crème. Il a démontré son efficacité dans cette indication à rai-
son de 2 applications par jour pendant 3 mois. Les récidives sont la règle et il faut donc
renouveler les cures ou le poursuivre en entretien.
l Les formes plus diffuses répondent très bien à une antibiothérapie générale par cyclines.
Seule la doxycycline à une AMM dans la rosacée à 100 mg/j (prise le soir de préférence) pen-
dant une durée de 3 mois. La réponse est excellente dès le 2ème mois, mais ici encore les réci-
dives sont fréquentes. L’association doxycycline per os et métronidazole local permet un bon
résultat à 3 mois et le traitement d’entretien par le métronidazole seul peut être proposé au
long cours.
l Il n’y a pas d’antibiotiques ayant une AMM pouvant constituer une alternative aux cyclines ;
on peut toutefois proposer les macrolides. Le métronidazole per os a été beaucoup utilisé.
l Dans la rosacée stéroïdienne, l’important est d’arrêter les corticoïdes. Pour atténuer un effet
rebond majeur, il est possible de prescrire pendant quelques semaines des cyclines per os et
de calmer les signes fonctionnels par des pulvérisations d’eau thermale et des émollients
légers. La poursuite de la corticothérapie expose à l’atrophie, et à l’apparition de nouvelles
télangiectasies larges.
l L’érythème et la couperose ne répondent pas aux traitements médicaux. La couperose peut
être traitée par laser vasculaire ou par électrocoagulation.
l Le rhinophyma peut être réduit chirurgicalement ou à l’aide d’un laser CO2. Les formes
modérées répondent parfois à un traitement par isotrétinoïne (en respectant les précautions
d’emploi).
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PARTIE III :
DERMATITE SEBORRHEIQUE
l La dermatite séborrhéïque (DS) est une dermatose chronique assez fréquente (2% en France).
PHYSIOPATHOLOGIE
l La DS survient dans les régions particulièrement riches en sébum, mais son rôle n’est pas
clairement démontré. Notamment il n’a pas été trouvé d’altération quantitative ou qualita-
tive des lipides de la surface cutanée des malades.
l Les aires cutanées préférentiellement atteintes sont celles où une levure lipophile sapro-
phyte, Malassezia, est présente en plus grande quantité. L’efficacité des traitements antifon-
giques constitue un autre argument en faveur de son rôle pathogène. Toutefois, il n’y a pas de
relation quantitative entre la gravité de la maladie et la densité de la flore levurique, au moins
chez les malades non immunodéprimés.
DIAGNOSTIC POSITIF
l Le diagnostic repose sur l’examen clinique. Aucun examen complémentaire n’est indiqué.
a) Atteinte du visage
l Elle se présente sous forme de plaques érythémateuses recouvertes de petites squames grasses
non adhérentes, dans les zones où prédominent la séborrhée : sillons naso-labiaux, sourcils,
région inter-sourcilière, lisière antérieure du cuir chevelu, menton...
l Dans les formes étendues, une atteinte des bords ciliaires des paupières peut être associée
(blépharite séborrhéique).
l Les lésions sont rarement prurigineuses.
c) Atteinte du tronc
l Plaques annulaires ou circinées à bordure squameuse, se localisant typiquement sur la face
antérieure du thorax (région pré-sternale).
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DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
1. Psoriasis des régions séborrhéiques («sebopsoriasis»)
l La DS et le psoriasis du cuir chevelu et du visage sont impossibles à différencier clinique-
ment. Ce sont les localisations extra-faciales et les antécédents qui permettent de séparer les
deux entités.
2. Dermatite atopique
l Chez le nourrisson, une érythrodermie de Leiner-Moussous pourrait constituer un mode de
début d’une dermatite atopique ou d’un psoriasis.
l Chez l’adulte, le diagnostic est parfois difficile lorsque la dermatite atopique ne persiste qu’à
la tête et au cou. Toutefois, elle déborde largement les localisations typiques des régions
séborrhéiques.
3. Rosacée
4. Lupus
1. Méthodes
l Toilette avec base lavante douce.
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2. Indications
c) Erythrodermie de Leiner-Moussous
Un traitement par kétoconazole topique est souvent suffisant, et sans risque chez le nourrisson.
Références :
Recommandations de bonne pratique sur le traitement de l’acné par voie locale et générale. Afssaps
novembre 2007.
Isotrétinoïne orale : renforcement du programme de prévention des grossesses et rappel sur la survenue
éventuelle de troubles psychiatriques. Afssaps mai 2009.
Dermatologie et infections sexuellement transmissibles. Saurat et col, 2009. Ed. Masson.
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