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omplètes ou complètes qui gardent l’enveloppe du blé, car celui-ci est beaucoup
traité en agriculture conventionnelle (pesticides...).
L’hydratation doit se faire à un minimum de 56% pour une farine de mouture d’essai
et 60% pour une farine commerciale.
Pour les farines issues de mouture d’essai, il faut également travailler avec une
quantité d’acide ascorbique précise et une quantité de farine de malt nécessaire
pour obtenir une équivalence de temps de chute de 260 ± 10 secondes.
Un boulanger d’essai n’a pas pour but de faire du bon pain, mais de suivre
rigoureusement le processus écrit dans la norme et de noter les caractéristiques de
la pâte et du pain à chaque étape.
OLCEA a été l’un des premiers laboratoires à s’équiper d’un fournil d’essai et
utilise la norme NFV03-716 appelée également méthode BIPEA, ainsi que des
diagrammes type « TRADITION » mais peut aussi s’adapter à vos besoins pour des
formules spécifiques ou pour développer des diagrammes différents.
Sommaire
Matières premières Modifier
Pour fabriquer du pain, il faut de la farine, de l'eau, du sel et de la levure de
boulanger ou du levain. La farine apporte des sucres fermentescibles utilisées par
la levure et des protéines (le gluten) qui donneront la texture viscoélastique à la
pâte à pain. La microflore fermentaire apportée par la levure de boulanger ou le
levain, produit la fermentation des glucides en dioxyde de carbone CO2 et éthanol
(alcool éthylique)[2]. Le gaz remplit les alvéoles du réseau de gluten et fait
lever la pâte. L'éthanol s'évaporera lors de la cuisson.
Seul le blé tendre fournit un gluten élastique pouvant être panifié. Ce n'est pas
le cas des blés durs qui fournissent des semoules et servent à la fabrication des
pâtes alimentaires. En présence d'eau, les longues macromolécules de protéines
(nommées gliadines et gluténines) des grains de blé s'agglutinent par
l'intermédiaire de ponts disulfures S-S intra- ou intermoléculaires. Le pétrissage
permet la formation de structures tridimensionnelles élastiques capables
d'emprisonner les molécules de CO2 qui seront produites lors de la fermentation[3].
Seul le blé contient suffisamment de gluten pour donner une mie aérée et légère au
pain. Le seigle contient aussi du gluten mais il donne une mie plus dense et moins
aérée. L'orge ne donne qu'un pain lourd, si sa farine n'est pas mélangée à du
froment ou du seigle[4]. Et en ce qui concerne l'avoine, seuls ou presque, les
Écossais et les Irlandais en ont fait du pain, une galette plate en fait puisque la
pâte ne lève pas. Le bannock écossais était une galette cuite sur une pierre,
traditionnellement faite de farine d'avoine ou d'orge[N 1].
Il existe de nombreux types de farines pour faire le pain. La plus utilisée est la
farine blanche standard. Suivant le type de farine, la pâte est plus ou moins
poreuse et donnera après cuisson un pain plus ou moins volumineux.
La farine de blé est très riche en glucides. Elle contient par ordre d'importance
de l'amidon[5] (un polysaccharide représentant 82 % de la matière sèche de la
farine) et des pentosanes (sucres à cinq atomes de carbone, arabinoxylaniques et
arabinogalactaniques). Des hexoses (glucose, fructose), des diholosides et
triholosides sont présents dans le germe du grain de blé. La farine contient aussi
des enzymes déjà présentes dans le grain de blé. La bêta-amylase est une enzyme
saccharifiante capable de libérer du maltose (dimère du glucose) à partir de
l'amidon. Une autre enzyme, l'invertase hydrolyse le saccharose en glucose et
fructose.
Le levain naturel est une pâte obtenue par fermentation de farine, d'eau et
éventuellement de sel, sans ajout de levure de boulanger ni de bactéries
sélectionnées (ou starters) et entretenue par des rafraîchis successifs (de farine
et d'eau). Dans ce cas, les agents de la fermentation sont des micro-organismes
naturellement présents dans les matières premières et l'environnement[6]. Ce sont
essentiellement des bactéries lactiques et des levures sauvages, en général
différentes de la levure de boulanger Saccharomyces cerevisiae, qui elle est un
produit commercial cultivée industriellement[7]. L'usage de la levure de boulanger
ne s'est répandu qu'au xixe siècle. Il avait fallu d'abord que les Hollandais
découvrent vers 1780 que la levure de bière existait sous deux formes dont une
pouvant servir à la panification et que les Autrichiens mettent au point vers 1867
une méthode de production industrielle capable de donner une levure de boulanger de
bonne qualité.
La tendance actuelle des produits sans gluten a mis en évidence une chose :
beaucoup de consommateurs n’ont pas une idée claire de ce qu’est le gluten. On
oublie parfois[1] que le gluten du blé est, en particulier, ce qui permet
l’obtention de produits levés, croustillants tels que les pains, les brioches ou
les croissants… pas si mal finalement.
Reprenons les bases : Le gluten est une association de protéines comprenant les
gluténines, les gliadines et différentes albumines et globulines . Penchons-nous de
plus près sur les deux premières.
Les gluténines sont de très grosses protéines qui sont très résistantes à
l’allongement. Ce sont elles qui vont conférer à la pâte son élasticité et sa
ténacité.
Les Gliadines, elles, vont conférer à la pâte sa viscosité, son extensibilité.
C’est aussi un point important, il est de plus en plus notoire que le gluten a la
capacité de se lier aux autres composants de la pâte et que cela influence son
comportement viscoélastique C’est pour cela que l’on peut considérer que si les
tests pratiqués sur gluten seul ont leur intérêt (pour connaître le potentiel du
gluten isolé), les tests effectués sur pâte sont de fait beaucoup plus proches des
conditions réelles d’utilisation des farines.