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INTRODUCTION GÉNÉRALE

Le béton armé est un matériau complexe constitué par la réunion de deux


matériaux « simples » : le béton et l’acier disposés de façon à utiliser d’une
manière économique et rationnelle les résistances propres de chacun d’eux.
Le béton qui doit son nom au bitume du Moyen-Orient, est connu depuis
plusieurs milliers d'années. Les romains l'employaient fréquemment pour le
remplissage de maçonneries dont les coffrages étaient constitués par des
murs de briques. Depuis l'Antiquité jusqu'à une époque récente, c'était la
chaux qui permettait de lier les granulats, afin d'obtenir un corps solide. La
chaux, qui conduisait à des résistances fortes convenables, présentait
cependant un grave inconvénient : elle était en effet soluble dans l'eau, ce qui
conduisit à de graves déboires, notamment en matière de fondations fluviales.
Le ciment apparut au 18ème siècle, et permit d'obtenir des bétons beaucoup
plus résistants, et surtout plus durables. Le béton aujourd’hui est le matériau le
plus répandu et presque irremplaçable dans le domaine du génie civil. Il
n’existe pas de matériau qui pourrait prendre le relais pour constituer la très
grande majorité des pieux, semelles de fondations, murs de soutènement,
parois et ossatures de bâtiments, ponts et autres ouvrages.

À présent, le génie civil demande de l'acier pour béton armé avec des qualités
de plus en plus élevées, souvent contradictoires : bonne résistance
mécanique et bonne plasticité. Ce fait se fonde essentiellement sur deux
circonstances. La première est la nécessité de garantir la sécurité et la solidité
nécessaire des bâtiments, dont le nombre d’étages augmente en permanence
allant jusqu’aux gratte-ciel. La deuxième est le facteur économique qui joue
aussi un rôle : plus l’armature est résistante, plus la consommation en aciers
est faible

Aujourd’hui les aciers sont des matériaux d’un grand intérêt industriel en
raison de leur large gamme d’emploi. La métallurgie, l’industrie mécanique,
l’industrie du bâtiment considèrent et utilisent différents aciers comme
matériau de base. La sidérurgie fournit aux différentes branches industrielles
des aciers de toutes nuances sous forme de produits plats ou longs adaptés
aux besoins des utilisateurs qui leur feront subir des transformations
mécaniques et des traitements thermiques divers. Malgré un développement
considérable des matériaux dits nouveaux (polymères, composites,
céramiques), les aciers restent le matériau le plus répandu et développé dont
la production et la consommation augmente constamment.
I- Généralité

Les avantages de l’association béton /acier est efficace pour les raisons
suivantes :
- Le béton résiste aux essais à la compression.
- L ‘acier résiste aux essais à la traction.
- L ‘acier adhère au béton, ce qui permet la transmission des efforts d’un
matériau à l’autre.
- Il n’y a pas de réaction chimique entre l’acier et le béton et en plus le
béton protège l’acier de la corrosion.
- Le coefficient de dilatation des deux matériaux est pratiquement le même

II- L’adhérences

1-Définition

Dans les constructions du béton armé les efforts sont appliqués au béton et
non pas aux aciers ceux-ci seront sollicités grâce à laissons avec le béton. La
transmission des efforts à lieu le long de la surface latérale des barres grâce
au phénomène d’adhérence.

L’adhérence désigne l’action des forces de liaisons qui s’opposent au


glissement des barres suivant l’axe par rapport au béton qui l’entoure. Ces
forces de liaisons sont mesurées par la contrainte d’adhérence.
2- Fonctions d’adhérence

Entraînement des barres : L’association entre le béton et l’acier est efficace


parce qu’il y a adhérence entre deux matériaux ; ce qui permet le transfert des
efforts entre eux.

Ancrage des barres : Appelé scellement, si la barre est trop courte, elle
risque de s’arracher du béton sous l’effet de l’effort de traction. La barre doit
être suffisamment longue pour être convenablement ancrée (scellée) et pour
reprendre tous les efforts de traction.
Distribution de la fissuration : L’adhérence permet de répartir les fissures.
Plus l’adhérence est grande (meilleure), plus le nombre de fissure augmente
mais la largeur cumulée reste la même, donc l’adhérence évite la formation de
grandes fissures concentrées.

3- Facteurs agissant sur l’adhérence 

Etat de surface des barres : les surfaces rugueuses augmentent le


frottement entre le béton et l’acier et par conséquent augmente l’adhérence.

La résistance de barres au glissement est caractérisée par deux coefficients :

η : Coefficient d’adhérence ou de fissuration.

η = 1 pour R.L

η = 1,6 pour H.A

ψ : Coefficient de scellement (ancrage)

ψ = 1 pour R.L

ψ = 1,5 pour H.A

Forme des barres : l’adhérence circulaire (rond) est supérieure à celle des
barre ayant une autre forme.

Groupement d’armatures :

- l’adhérence d’une barre individuelle est supérieure à l’adhérence de deux


barres groupées.

L’adhérence de deux barres groupées dans le sens verticale est supérieure à


l’adhérence de deux barres groupées horizontalement.

La résistance du béton : L’adhérence augmente avec l’augmentation de la


résistance à la compression du béton.

La compression transversale : Dans une pièce comprimée, l’adhérence va


augmenter par la contrainte crée (le serrage).
L’épaisseur du béton : Plus l’élément est épais plus l’adhérence est assurée
car l’épaisseur du béton évite l’éclatement.

III. Ancrage des barres

1- Définition

La longueur d’ancrage sera la longueur nécessaire pour équilibrer l’effort axial


exercé sur la barre. Sur la longueur d’ancrage la contrainte d’adhérence sera
supposée constante est égale à sa valeur limite ultime qui est la suivante :

2-Ancrages rectilignes
Longueur de scellement droit :

la longueur de scellement droit ls sera la longueur nécessaire pour une barre


rectiligne de diamètre ∅ soumise à une contrainte égale à sa limite élastique
soit convenablement ancrée (ancrage total) . 𝑳𝒔=∅𝟒.𝒇𝒆𝝉𝒔

3- Les ancrages courbes :

La longueur Ls est souvent trop importante par rapport à ce que l'on dispose
pour cela, on utilise les ancrages courbes.

L : la longueur d'ancrage.

L2= Ls- α . L1- β . r

Ls : la longueur de scellement

L1 : dépend de degré de l’angle de courbe


Le rayon r en fonction de la nuance d’aciers :

R.L r = 3 . ∅

H.A r = 5,5 . ∅

α et β donnés en fonction de l’angle de courbe :

IV- Dispositions constructives

1- Dénomination des armatures


2- Dispositions constructives génératives
3- Condition de non écrasement du béton
4- Les recouvrements- Application

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