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Chap.

2 : LES NORMES ET LES TECHNIQUES D’AUDIT


La réalisation de toute mission d'audit, quels qu'en soient les objectifs, implique
l'existence au préalable de règles précises, formalisées, connues et acceptées des émetteurs et
des récepteurs de l'information soumise à l'audit.
Malgré le caractère parfois général de la formulation de ces normes, il faut souligner leur
caractère pratique et opérationnel. En effet, l'utilisation d'une méthode, de techniques et d'outils
en matière d'audit ne peut être réellement efficace et adaptée aux objectifs de l'audit que si
l'auditeur a une idée claire des normes qu'il doit appliquer. Les normes constituent à la fois une
aide dans la mise en œuvre des méthodes et techniques et un recours en cas de difficultés dans
le déroulement de la mission.
A cet effet, les normes sont l’ensemble des règles qui régissent une entité, elles révèlent un
caractère fondamental pour les auditeurs, car les normes facilitent et éliminent toute ambiguïté
dans l’information entre son émetteur (les dirigeants, les responsables de centres de
responsabilité, les comptables) et son récepteur (les actionnaires, les banquiers, l’Etat, les tiers).
Ces dernières années, l’activité d’audit s’est répondue dans le monde des affaires par
l’émergence (l’apparition) de cabinets d’audit. Les principaux cabinets d’audit au niveau
mondial sont :
• Price Waterhouse Coopers.
• Deloitte.
• Ernist & Young.
• KPMG.
L’audit n’est pas mené d’une manière subjective selon le « vouloir » et l’état d’esprit du
professionnel, mais selon une démarche précise conformément à des normes professionnelles.
Ainsi, l’activité de tout auditeur (externe ou interne) est basée sur deux ensembles de normes :
- Les normes comptables
- Les normes d’audit

I. LES NORMES D'AUDIT FINANCIER


Les techniques et outils de l’audit doivent être appliqués dans le cadre des trois (3)
catégories de normes suivantes :
- les normes générales ;
- les normes de travail ;
- les normes de rapport.

1. Les normes générales


Les normes générales sont personnelles par nature, elles concernent la compétence de
l'auditeur, son indépendance, la qualité de son travail le secret professionnel.
1.1. La norme de compétence
Les qualifications requises pour être un commissaire aux comptes sont définies par les
textes. En outre, le commissaire aux comptes complète régulièrement et met à jours ses
connaissances. Il s'assure également que ses collaborateurs ont une compétence appropriée à la
nature et à la complexité des travaux à réaliser.
1.2. La norme d'indépendance
La loi, les règlements et la déontologie, font une obligation à l'auditeur d'être et de
paraître indépendant, c'est à dire d'éviter toute situation qui pourrait faire présumer d'un manque
d'indépendance. L'auditeur doit non seulement conserver une attitude d'esprit indépendante lui
permettant d'effectuer sa mission avec intégrité et objectivité, mais aussi d'être libre de tout lien
réel qui pourrait être interprété comme constituant une entrave à cette intégrité et objectivité. Il
s'assure également que ses collaborateurs respectent les règles d'indépendance.
1.3. La norme de la qualité du travail
L'auditeur exerce ses fonctions avec conscience professionnelle et avec la diligence
permettant à ses travaux d'atteindre un degré de qualité suffisant compatible avec son éthique
et ses responsabilités. Il doit s'assurer que ses collaborateurs respectent les mêmes critères de
qualité dans l'exécution des travaux qui leur sont délégués.
1.4. La norme de secret professionnel
L'auditeur ou le commissaire aux comptes (CAC) est astreint au secret professionnel
pour les faits, actes et renseignements dont il a pu avoir connaissance à raison de ses fonctions.
Il est tenu de respecter le caractère confidentiel des informations recueillies qui ne doivent être
divulguées à aucun tiers sans y être autorisation ou une obligation légale ou professionnelle de
le faire. Il s'assure également que ses collaborateurs sont conscients des règles concernant le
secret professionnel et les respectent

2. Les normes de travail


2.1. Orientation et planification de la mission
Le commissaire aux comptes ou l'auditeur doit avoir une connaissance globale de
l'entreprise lui permettant d'orienter sa mission et d'appréhender les domaines et les systèmes
significatifs. Cette approche a pour objectif d'identifier les risques pouvant avoir une incidence
significative sur les comptes et conditionne ainsi la programmation initiale des contrôles et la
planification ultérieure de la mission qui conduisent à :
• déterminer la nature et l'étendue des contrôles, eu regard au seuil de signification ;
• organiser l'exécution de la mission afin d'atteindre l'objectif de certification de la façon la plus
rationnelle possible, avec le maximum d'efficacité et en respectant les délais prescrits.
2.2. Appréciation du contrôle interne
A partir des orientations données par le programme général de travail ou plan de
mission, l'auditeur effectue une étude et une évaluation des systèmes qu'il a jugés significatifs,
en vue d'identifier d'une part les contrôles internes sur lesquels il souhaite s'appuyer, et d'autre
part les risques d'erreurs dans le traitement des données afin d'en déduire un programme de
contrôle des comptes adaptés. L'appréciation du contrôle interne doit être effectuée quelle que
soit la taille de l'entreprise.
2.3. Obtention des éléments probants
Le commissaire aux comptes ou l'auditeur obtient tout au long de sa mission les éléments
probants suffisants et appropriés, pour fonder l'assurance raisonnable lui permettant de délivrer
sa certification. A cet effet, il dispose de diverses techniques de contrôle notamment les
contrôles sur pièces et de vraisemblance, l'observation physique, la confirmation directe,
l'examen analytique. Il indique dans ses dossiers les raisons des choix qu'il a effectués. Il lui
appartient de déterminer les conditions auxquelles il soumet la mise en œuvre de ces différentes
techniques ainsi que l'étendue de leur application.
2.4. Délégation et supervision
La certification constitue un engagement personnel du commissaire aux comptes.
Cependant l'audit est généralement un travail d'équipe et le commissaire aux comptes peut se
faire assister ou représenter par des collaborateurs ou des experts indépendants.
L'auditeur doit diriger, superviser et examiner avec soin les travaux qui peuvent être délégués
à des assistants. L'auditeur doit arriver à la conviction raisonnable que les travaux effectués par
les autres correspondent aux objectifs qu'il a définis. Il importe de préciser que l'auditeur ne
peut pas déléguer tous ses pouvoirs à ses collaborateurs.
2.5. Documentation des travaux
Cette norme dispose que des dossiers doivent être tenus afin de documenter les contrôles
effectués et d'étayer les conclusions de l'auditeur. Ces dossiers permettent par ailleurs de mieux
orienter et maîtriser la mission et d'apporter les preuves des diligences accomplies. Ils sont
constitués des feuilles de travail établis par l'auditeur et ses collaborateurs et des documents ou
copies de documents recueillis. Ils énumèrent également quels sont les principaux éléments
susceptibles de figurer tant dans le dossier permanent que dans le dossier de l'exercice. La tenue
des documents est indispensable pour une bonne organisation du travail.
2.6. Utilisation des travaux de contrôle effectués par d'autres personnes
L'auditeur doit se référer aux travaux de contrôle (s'ils existent) :
• des auditeurs internes ;
• de l'expert-comptable ;
• des commissaires aux comptes.
L'utilisation des travaux d'un auditeur interne fournit des directives pour évaluer les travaux
faits par les auditeurs internes lorsque l'auditeur externe veut pouvoir les utiliser.
2.7. Application des normes de travail aux petites entreprises
Les objectifs de l'auditeur sont indépendants des caractéristiques des entreprises et
notamment de leur taille. Les normes ont un caractère général qui permet à l'auditeur quel que
soit le contexte dans lequel il exerce sa mission. Il applique donc les mêmes normes quelles que
soit la taille de l'entreprise. Par contre, il adapte son approche, sa démarche et le choix de ses
techniques pour tenir compte des particularités de la petite entreprises pour laquelle il doit
veiller, d'une part à prendre en compte les travaux effectués par les autres intervenants
extérieurs notamment l'expert-comptable, d'autre part à limiter les contraintes imposées au
regard de la capacité organisationnelle de l'entreprise.

3. Les normes de rapport


Dans l'ensemble que constituent les normes d'audit, la partie relative aux rapports est
par définition celle qui sera perçue le plus directement par les utilisateurs de l'information
financière externe.
Le commissaire aux comptes ou l'auditeur financier certifie que les comptes annuels sont
réguliers et sincères et donnent une image fidèle du résultat de l'exercice écoulé ainsi que la
situation financière et du patrimoine de la société à la fin de cet exercice. Il précise dans son
rapport qu'il a effectué les diligences estimées nécessaires selon les normes de la profession.
Les comptes annuels sont annexés au rapport. Lorsqu'il certifie avec réserve(s) ou refuse de
certifier, le commissaire aux comptes en expose clairement les motifs, et si possible en chiffre
l'incidence.
Le rapport d'audit comporte :
• un paragraphe d'introduction qui situe la mission, précise l'origine de la nomination, le nom
de l'entreprise, l'exercice concerné et présente les deux parties de la mission ;
• l'opinion sur les comptes annuels qui comprend un paragraphe sur l'étendue de la mission
faisant référence aux normes de la profession et le paragraphe de l'opinion proprement dite ;
• les vérifications et informations spécifiques qui concernent les informations données aux
actionnaires notamment dans le rapport de gestion, la relation des irrégularités qui n'affectent
pas les comptes annuels (irrégularités juridique, infraction…) et les informations prévues par la
loi sur les participations et l'identité des personnes détenant le capital.
La décision des commissaires aux comptes sur les comptes annuels peut s'exprimer selon les
modalités suivantes :
• certification sans réserve ;
• certification avec réserve(s) : désaccord sur l'application des principes comptables, limitations
à l'étendue des travaux, incertitudes ;
• refus de certification en raison d'irrégularités comptables (opinion défavorable) ou de
limitations ou incertitudes (impossibilité d'exprimer une opinion).
Nous reproduisons ci-après un modèle de certification des comptes sans réserve :

En exécution de la mission qui m'a été confiée par votre assemblée générale du …, je vous
présente mon rapport sur :
• le contrôle des comptes annuels de la société… tels qu'ils sont annexés au présent rapport ;
• les vérifications et informations spécifiques prévues par la loi, relatifs à l'exercice clos le ….

I. Opinion sur les comptes annuels


J'ai procédé au contrôle des comptes annuels en effectuant les diligences que j'ai estimées
nécessaires selon les normes de la profession.
Je certifie que les comptes annuels sont réguliers et sincères et donnent une image fidèle du
résultat des opérations de l'exercice écoulé ainsi que de la situation financière et du patrimoine
de la société à la fin de cet exercice.

II. Vérification et informations spécifiques


J'ai également procédé, conformément aux normes de la profession, aux vérifications
spécifiques prévues par la loi.
Je n'ai pas d'observations à formuler sur la sincérité et concordance avec les comptes annuels
des informations données dans le rapport de gestion du conseil d'administration et dans les
documents adressés aux actionnaires sur la situation financière et les comptes annuels.

Fait à …..
Le responsable……
Signature
-

Le rapport précise que la mission a été réalisée en respectant les normes de la profession.
- Le rapport intègre un graphique qui situe la mission : nom de l’entreprise ; l’origine de la
normalisation ; l’exercice concerné.
- L’étendue de la mission (l’objectivité spécifique de l’audit).
- L’opinion sur les comptes annuels
II. LES TECHNIQUES D'AUDIT

Rappel : Les techniques d’audit doivent être appliquées dans le respect des normes d’audit. En
effet, les techniques d’audit se regroupent en six (6) groupes :
- le contrôle sur pièce
- le contrôle de vraisemblance
- les observations physiques
- la confirmation directe (circularisations)
- l’examen ou revue analytique
- les sondages
1. Le contrôle
1.1. Les preuves en matière d’audit
Il existe deux catégories de preuves :
- Preuves externes : ce sont des preuves qui proviennent d’une source extérieure au
système de l’entreprise.
- Preuves internes : ce sont des preuves qui proviennent du système de l’entreprise elle-
même. Ces preuves sont moins sures que les preuves externes car elles sont plus
facilement manipulables.
1.2. Les assertions d’audit
Ce sont les critères auxquels doit répondre l’information financières afin qu’elle soit
régulière et sincère.
L’assertion d’audit s’applique aussi bien à chaque poste de bilan que du compte de résultat.
 le critère d’exhaustivité : Il s’agit de savoir si toutes les opérations de l’entité devant être
comptabilisées ont fait l’objet d’un enregistrement dans les comptes.
 le critère de réalité : Tous les enregistrements portés dans les comptes traduisent-il
correctement une opération réelle ?
 le critère de propriété : Il s’agit de savoir si les actifs appartiennent à l’entreprise et si les
passifs concernent bien l’entité.
 le critère d’évaluation correcte : les transactions sont-elles valorisées lors de leur entrée
dans les livres et à la date de clôture ?
 le critère d’enregistrement dans la bonne période : Toutes les opérations enregistrées durant
l’exercice concernent-elles la période écoulée et elle seule ? Inversement des opérations
concernant cette période, ne sont-elles pas enregistrées dans un autre exercice ?(le principe de
cut-off ou de spécialisation d’exercice).
 le critère d’imputation correcte : les opérations sont-elles enregistrées dans les bons
comptes ?
 le critère de totalisation et centralisation correcte : il s(‘agit de savoir si les totaux des
comptes et leur centralisation sont correctes ?
1.3. L’approche par les risques
L’objectif de l’auditeur est d’exprimer une opinion motivée sur la régularité, la sincérité
et l’image fidèle des informations financières qui lui sont soumises. Cependant l’auditeur ne
peut procéder à un contrôle exhaustif de toutes les informations financières, il doit mettre en
œuvre en fonction des normes de la profession les moyens de contrôle qui lui permettent à la
fois de :
- Motiver son opinion ;
- Etre pertinent.
En conséquence, l’auditeur doit concentrer les contrôles sur les zones ou postes à risque
(risque réel). Nous distinguons trois (3) types de risques, qui sont les risques potentiels, les
risques possibles et les risques réels.
 Les risques potentiels : ce sont les risques qui théoriquement pourraient se produire si
aucun contrôle n’est mis en place.
 Les risques ou erreurs possibles : ce sont des risque qui pourraient effectivement se
produire du fait de l’inefficacité du contrôle de l’entité.
 Les risques ou les erreurs réels : malgré la présence du système de contrôle, les risques ou
erreurs se produisent effectivement dans l’entité.
2. Les méthodes de contrôle
2.1. L’examen (revue) analytique ou contrôle indiciaire
Il consiste à faire des comparaisons entre des données résultant des comptes annuels et
des données qui sont, soit antérieures, soit postérieure et prévisionnelles, soit des données des
entités similaires afin d’obtenir des relations entre ces données. Cela consiste également à :
- Analyser les variations et les tendances des données d’une année à une autre
- Etudier et analyser les données inhabituelles venant de ces comparaisons
En effet, les techniques de la procédure d’examen analytique comprennent :
- La revue de vraisemblance : c’est un examen critique des composantes d’un solde pour
identifier celles qui sont à priori anormales. Cela se déroule en observant :
 l’importance du solde du compte ;
 le compte dont le solde est inhabituel (compte caisse créditeur) ;
 les écritures sans libellé.
- La comparaison des données absolues : elle consiste à faire des analyses des données de
l’exercice par rapport à :
 celles des périodes passées pour voir si l’évolution est cohérente ;
 celles issues d’un budget pour savoir si les objectifs fixés sont atteints, dans le cas
contraire l’auditeur doit chercher à connaître les motifs.
- La comparaison des données relatives ; il s’agit de déterminer et d’analyser les ratios
significatifs.
N.B : les deux dernières techniques sont utilisées simultanément.
- l’analyse des tendances : il s’agit d’analyser les résultats issus des techniques
précédentes pour établir des règles ou loi à partir des données empiriques ou statistiques.
Après avoir décelé les variations et des éléments inhabituels ou qui ne concordent pas avec
des informations venant d’une autre source, alors l’auditeur doit procéder à des recherches en
deux temps.
1er temps : il doit poser des questions au responsable de l’entité et évaluer la qualité de la
réponse obtenue (en la comparant avec ce qui est connu ou ce qui existe déjà dans les livres
de gestion).
2eme temps : recourir à d’autres procédures de révision pour aboutir à une conclusion
satisfaisante lorsque les dirigeants sont incapables de fournir des explications.
2.2. L’examen de la force probante des documents de base (pièces justificatives)
Pour un auditeur, l’origine d’un document détermine sa valeur. En effet, en s’appuyant
sur des faits objectifs, les conclusions de l’auditeur sont solides et son opinion motive.
2.1.1. Les pièces justificatives
 Les pièces créées à l’extérieur de l’entité et conservée par l’entreprise elle même
Ce sont : - les factures doit (fournisseur) ; - les bons de commandes reçus des clients ;
- le relevé bancaire.
La force probante des documents susmentionnés est bonne si l’entité ne les a pas modifiés.
 Les pièces créées à l’extérieur de l’entité portant la marque extérieur
- les effets à recevoir acceptés ; - les doubles de bordereaux de livraison envoyés par les clients ;
- les bordereaux de remise de chèque visés par la banque.
La force probante de ces documents correspond à celle des documents crées de l’extérieur et
conservé par l’entreprise.
 Les pièces créées par l’entreprise adressées à des tiers
- les factures client (facture d’avoir) ; - les bordereaux de commande adressés aux fournisseurs ;
- les correspondances adressées à des tiers.
La force probante de ces documents est moindre.
 Les pièces créées et retenues par l’entreprise elle-même
- les ordres de fabrication ; - les bons de sortie de matières premières.
Ces pièces ont une valeur probante très faible car :
• la création peut être suscitée par la direction pour justifier des opérations imaginaires
• la création des pièces fictives pour dissimuler les fraudes.

2.1.2. Les techniques de contrôle des documents de base


Il existe deux formes de contrôle de ces documents.
 le contrôle formel : L’auditeur s’assure que les pièces justificatives sont correctement
établies, ne porte aucune surcharge ou rature et n’ont pas été modifiées ou falsifiées.
 le contrôle substantiel : Il est le plus délicat puisque l’auditeur devra apprécier si
l’opération faisant l’objet d’une pièces justificative entre bien dans l’objet social de l’entité.
2.3. Le contrôle par recoupement
2.3.1. Le contrôle par recoupement interne
Il s’agit de rapprocher de façon interne les informations provenant de différentes
origines. Exemple :

- Rapprocher les montants des amortissements et provisions au bilan et le montant des


dotations et reprises du compte de résultat.
- Rapprochement du montant des charges du personnel du compte de résultat et ceux de
déclaration du compte social et fiscal.

2.3.2. Le contrôle par recoupement externe (la circularisation ou confirmation directe)


Il s’agit à travers un courrier que l’entité adresse à un tiers pour lui confirmer le solde
de son compte dans ses livres. La réponse au courrier est adressée directement à l’auditeur.
Cette technique précède du constat que les preuves extérieures sont plus probantes que celle de
l’intérieur. Dans ces conditions, les comptes de tiers sont validés par la circularisation ou la
confirmation directe. Cependant il faut s’y prendre tôt (avant le rapport final) pour que la
réponse soit disponible avant le démarrage de la mission d’audit.

2.4. Le contrôle physique


Le moyen, le plus sûr de vérifier la véracité et l’existence de certains éléments est de les
voir si possible les toucher. Ainsi, l’auditeur utilise l’observation physique comme un moyen
de contrôle. Cette observation physique permet de confirmer l’existence d’un bien d’actif, mais
ce contrôle ne peut confirmer la valeur du bien ou la propriété. Exemple :
- Les stocks, les immobilisations corporelles, les effets de commerce, l’espèce en caisse
ou en banque.

2.5. Le contrôle par sondage


Le sondage implique la notion de « SCOP ». Le SCOP est le pourcentage à partir duquel
l’assistant auditeur peut conclure à la validation de solde du compte. Le SCOP doit être toujours
supérieur à 50% du solde du compte.
Le sondage que l’auditeur effectue doit se faire sur un échantillon supérieur ou égal à 50%. Ici,
il ne s’agit pas forcement d’une quantité importante de factures, mais les factures dont les
montants vous permettent de conclure à la validité de solde de compte.
Exemple : Solde du compte fournisseur au bilan est de 50 000 KF
Le montant des différentes factures : F1 = 10 KF ; F2 = 15 KF ; F3 = 4 000 KF ; F4 = 10 000
KF ; F5 = 35 000 KF ; F6 = 975 KF. (Voir les détails du solde des comptes dans la balance).
En effet, notre échantillon peut être une seule facture dont le montant est significatif. Dans notre
exemple, c’et la facture F5. L’auditeur doit intégrer cette astuce dans la constitution de son
échantillon.

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