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Université Badji Mokhtar Annaba

Faculté de médecine Annaba

Département de chirurgie dentaire

Mémoire de fin d’etudes en vue de


l’obtention du déplome d’etat de chirurgien
dentiste

Les empreintes
préliminaires en prothèse
totale adjointe

Introduction
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L
a prise d'empreinte est un acte clinique qui permet d'obtenir l'image la plus fidèle
possible des structures anatomiques qui font l'objet du traitement prothétique.
Ces structures anatomiques sont essentiellement constituées par une
infrastructure osseuse, des tissus de revêtement et des organes para
prothétiques.
En raison de l'extrême diversité de formes des arcades édentées aussi bien maxillaire que
mandibulaire et de la différence de comportement des tissus à mouler, il n'est pas possible
d'en réaliser le moulage en un seul temps. Il est indispensable d'envisager en premier lieu
une personnalisation du porte empreinte. C'est pourquoi, la prise d'empreinte en prothèse
complète nous conduit nécessairement à développer d'abord la prise d'empreinte primaire ou
préliminaire qui va permettre la réalisation du porte empreinte individuel et d'envisager
ensuite la prise d'empreinte secondaire. L’empreinte préliminaire et l’empreinte secondaire
sont indissociables, elles sont complémentaires.
Par l’élaboration de ce mémoire, nous avons voulu contribuer à l’étude des empreintes
préliminaires. En effet, l’empreinte préliminaire constitue le premier maillon d'une longue
chaîne de construction prothétique. De ce premier maillon dépend la réussite ou l'échec de
notre restauration prothétique. Toute l’attention doit être accorder à cet acte qui a tendance
à être banalisé. Enfin, elle permet aussi au praticien d’écourter le temps passé à exécuter
l’empreinte secondaire. Cette dernière améliore les qualités de l’empreinte primaire et aboutit
à l’obtention d’un modèle aussi précis et fonctionnel que possible. Il permet la réalisation
d’une prothèse totale parfaitement adaptée au patient tant anatomiquement que
fonctionnellement.
A travers ce travail, nous souhaitons remettre la prise d'empreinte préliminaire à la
place qu’elle doit occuper réellement. Pour se faire, maîtriser l'anatomie du terrain sur lequel
nous travaillons, élaborer un examen clinique pour chaque cas reste à notre avis des
éléments clés pour aboutir à un résultat satisfaisant. De plus, rétention, stabilisation et
sustentation reposent essentiellement sur le respect de l'intégrité de ces structures
anatomiques. Assurer la réussite de la restauration prothétique, c’est d’abord et avant tout,
arriver à maintenir ces éléments anatomiques dans leur état initial. Pour ce faire, l'étude de
certains principes d'empreinte ainsi que celle des matériaux à empreinte nous parait
primordiale.

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Chapitre I : Eléments anatomo-physiologiques et prise d'empreinte

Introduction
- Le principe fondamental de la construction des prothèses complètes est que chaque
segment de la surface de la prothèse doit être modelé en vue de s'adapter à une
portion correspondante des tissus de la cavité buccale du patient.
- Les éléments anatomo-physiologiques se composent des tissus de la surface d’appui,
des lignes de réflexion de la muqueuse et des organes paraprothétiques.

1- Le maxillaire supérieur:
1-1) Tissus de la surface d’appui  :
Ils sont constitués de la profondeur à la superficie par le tissu osseux, les tissus sous
muqueux et la muqueuse.

1- 1-1) Tissu osseux:


- Il joue un rôle très important:
Il assure aux prothèses une base résistante suffisante.
Au cours de la mastication: il reçoit tous les chocs et toutes les pressions.
Par son relief, il s'oppose aux déplacements des restaurations amovibles.
Il contribue pour une large part à la rétention et la stabilisation de la prothèse.
Son anatomie a une incidence particulière sur le choix de la technique d’empreinte.
Parmi ses éléments positifs, il convient de citer le volume des rebords alvéolaires et des
tubérosités ainsi que l’étendue et la forme de la voûte palatine.
Le phénomène de résorption centripète participe d’une façon inéluctable à l’amenuisement
progressif des crêtes et à la réduction des surfaces d’appui utiles.
Avec l’age, l’homéostasie osseuse est perturbée. Il s’agit pour le praticien de tenter de
préserver un équilibre phosphocalcique plus ou moins vulnérable. Une nutrition bien comprise
participe au ralentissement du processus du vieillissement du tissu osseux. Le concours d’un
diététicien sera le bienvenu.

1-1-2) Tissus sous muqueux :


Au niveau des crêtes, ils peuvent être difficilement mis en évidence. Cependant, dans le
cas de crêtes flottantes, on assiste à une hyperplasie du tissu conjonctif fibreux.

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Chapitre I : Eléments anatomo-physiologiques et prise d'empreinte
Dans la région des prémolaires, ils sont riches en tissu adipeux. La partie postérieure
est caractérisée par la prédominance d’un tissu glandulaire. Celui-ci agit à la façon d’un
coussin hydraulique, amortisseur de toutes les pressions, au cours de toutes les occluions
exercées sur les dents postérieures. Les glandes palatines se concentrent plus
particulièrement à l’union du palais dur et du palais mou.
1-1-3) Les tissus fibro-muqueux et muqueux de revêtement :
La muqueuse assumant le maximum des pressions recouvre les crêtes et la partie
antérieure de la voûte palatine. Son coefficient d’élasticité dépend de son épaisseur, de sa
rigidité et de son degré d’adhérence aux plans profonds. Lorsqu’elle est mobile, elle pose un
problème aigu pour la stabilisation de la prothèse maxillaire. L’empreinte préliminaire sera
mucostatique alors que l’empreinte secondaire sera mixte, fonctionnelle au niveau stable et
mucostatique au niveau de la crête flottante.
Les tissus de revêtement des surfaces d’appui secondaires sont caractérisés par un
épithélium mince, peu ou pas kératinisé.
D’une façon générale avec l’age, la muqueuse devient plus mince et plus fragile. Cette
atrophie progressive peut être imputée simultanément à un défaut de vascularisation, à un
trouble du métabolisme, et à un régime alimentaire mal équilibré ou pauvre en protéines.

1-2) Ligne de réflexion de la muqueuse  :


Elle est en relation constante avec les bords de la prothèse. Les éléments anatomiques
qui la composent sont constitués par la muqueuse, les tissus sous muqueux dépressibles et
les insertions des fibres musculaires ou ligamentaires.

1-2-1) Muqueuse :
Elle est mince et plus fragile que celle qui recouvre la surface d’appui. Elle ne comporte
que deux assises :
Une couche superficielle, dépourvue de stratum cornéum.
Une assise germinative plus épaisse.
1-2-2) Tissus sous muqueux :
1-2-3) Insertions des fibres musculaires ou ligamentaires  :
En aucun cas, les bords de la prothèse ne doivent interférer avec les insertions
musculaires ou ligamentaires.
Une connaissance précise de leur situation et de leur orientation s’impose :

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Chapitre I : Eléments anatomo-physiologiques et prise d'empreinte
Le frein médian de la lèvre supérieure: il s'insère sur le fibromuqueuse, et s'étend plus
ou moins en éventail dans la face interne de la lèvre supérieure. Ses déplacements sont
essentiellement verticaux. Il importe d’assurer la liberté totale de la partie basse de son
insertion.
Les insertions du myrtiforme et du canin: Le canin s’insère dans la fosse canine et se
termine dans la commissure et dans la lèvre inférieure.
Les freins latéraux ou insertions antérieures obliques du buccinateur: Ses insertions
multiples lui confèrent une physiologie complexe. L’insertion osseuse , horizontale, sur le
bord postérieur du rebord alvéolaire, au niveau des trois dernières molaires et de la
tubérosité, constitue la limite supérieure de la future prothèse.
Le ligament pterygomaxillaire: Dont la méconnaissance aurait pour conséquence le
décollement postérieur de la prothèse.
Les muscles du voile du palais: Ils représentent la limite postérieure de la prothèse
supérieure. On a deux groupes :
Un groupe supérieur des muscles péristaphylins externes et internes à insertion crânienne
qui suspendent le voile du palais. Ils se contractent au cours de l’émission des A, OU, O,
IN, ON, AN, des guturales Gue et Gne.
Le groupe inférieur des staphylopharyngiens et des staphyloglosses constituant les piliers du
voile du palais.
La résultante des différents muscles du voile oriente le palais mou d’une façon différente :
→ Palais mou qui prolonge presque horizontalement le palais dur. Il est très
favorable à la rétention car il permet une extension appréciable de la prothèse.
→ Palais mou qui tombe brusquement à la façon d'un rideau à partir du bord
postérieur de la lame horizontale du palatin. Il est défavorable car il compromet la confection
du joint.

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Chapitre I : Eléments anatomo-physiologiques et prise d'empreinte
→Entre ces deux formes du palais, horizontale et en rideau, il existe la forme
intermédiaire dont l’inclinaison moyenne est d’environ 2mm.

Figure N° 01 : les différentes situations du voile du palais

1-3) Organes paraprothétiques :


Ils sont en relation permanente avec l’extrados de la future prothèse.
Leurs vocations sont multiples :
Rôle esthétique des lèvres et des joues.
Rôle fonctionnel : mastication, phonation, déglutition de la restauration prothétique.
2) La mandibule :
Les éléments anatomo-physiologiques de l’arcade mandibulaire sont plus vulnérables que
ceux de l’arcade maxillaire.
2-1) Tissu de la surface d’appui  :
2-1-1) Tissu osseux :
La répartition des pressions exercées au cours de la mastication est étroitement subordonnée
à la forme, au volume, à la qualité et au degré de résorption du rebord alvéolaire
mandibulaire.
2-1-2) Tissus muqueux et fibromuqueux de revêtement  :
Le sommet des crêtes est recouvert d’une fibromuqueuse mince et peu élastique. Sa surface
restreinte ne peut prétendre offrir les mêmes possibilités d’amortissement que celle qui
recouvre la surface d’appui maxillaire. Les pressions exercées au cours de la mastication ne
peuvent que se répartir sur les versants vestibulaires et linguaux de la crête et sur les lignes
de réflexion muqueuse dont la muqueuse est mince et adhérente aux tissus sous-muqueux.

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Chapitre I : Eléments anatomo-physiologiques et prise d'empreinte
2-1-3) Tissus sous-muqueux :
Ils participent à l’amortissement des pressions exercées sur la prothèse. Un tissu conjonctif
aréolaire lâche sépare la muqueuse des plans osseux.
2-2) Ligne de réflexion muqueuse :
2-2-1) muqueuse :
Elle est mince et dépourvue de stratum cornéum.
2-2-2) Tissus sous-muqueux :
Peu importants dans la région vestibulaire, ils sont plus importants et plus variés dans la
région linguale ou ils sont constitués de tissus conjonctifs lâches, de tissus glandulaires et de
tissus graisseux.
2-2-3) Insertions des fibres musculaires et ligamentaires  :
Les freins médians et latéraux de la lèvre exigent une libération de leur jeu physiologique.
Le frein de la langue dont l’insertion peut être linéaire ou en patte d’oie doit être libéré.
2-3) Organes paraprothétiques :
Ils interviennent d’une façon permanente dans la stabilité de la prothèse mandibulaire.
2-3-1) Muscles de la lèvre inférieure :
Le Muscle compresseur des lèvres intervient dans le mouvement de succion.
Le carré du menton tend à projeter et à éverser la lèvre inférieure.
L’orbiculaire occupe l’épaisseur des lèvres dont il contrôle la contraction.
2-3-2Muscles de la joue :
Le buccinateur : L’orientation horizontale antéro-postérieure de ses fibres autorise une
extension stabilisatrice de la base prothétique.
Le modiolus : Il est constitué par l’entrecroisement de tous les muscles de la mimique.
Les muscles de la région rétromylohyoidienne : Le mylohyoidien et le faisceau lingual du
constricteur du pharynx limitent avec le palatoglosse un hiatus plus ou moins neutre qui doit
être exploité pour une meilleure stabilisation de la prothèse. [6]

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Chapitre II : Examen clinique en prothèse totale adjointe

INTRODUCTION :
- Le diagnostic d’édentement total est à la portée de tous, mais au delà de cette évidence,
l’observation clinique va fournir des renseignements qui permettront d’orienter le traitement et
d’envisager un pronostic.
- Les conclusions de l'examen clinique permettent de choisir le concept d'empreinte et le ou
les matériaux adaptés aux données anatomiques et physiologiques.

1- Eléments généraux et locaux à retenir sélectivement à la première séance :


1-1-Présentation : premier contact :
-La relation patient – praticien ne doit pas être dominée par l’un ou l’autre, les efforts doivent
être partagés.
-Pendant la première séance, le patient doit avoir confiance en son praticien. Ce dernier doit
noter les alinéas suivants :
1.1.1 Le sexe : Actuellement, dans notre société les hommes sont aussi soucieux de leur
esthétique que les femmes. Selon le sexe, la personnalité, la prépondérance et le plan de
traitement, on sera orienté soit vers la fonction, l’esthétique ou les deux.
1.1.2 L’age : il doit être mentionné sous ces trois aspects :
→ L’age correspondant à l’état civil : permettant de classer le patient d’une manière
provisoire quant à la durée relative de la prothèse à effectuer.
→ L’age des structures anatomiques et physiologiques : Il sera mis en évidences par la
qualité des téguments qui pourront être marqués d’une infinité de petites rides autour des
yeux et de l’orifice buccal.
→ L’age mental : décisif quant à l’adaptation.
Des patient jeunes seront difficiles à appareiller car très exigeant. Idem pour des patients très
âgés car l’adaptation pour ces derniers est plus longue et plus délicate.

1.1.3 Activité et mode de vie :


-l’activité professionnelle ainsi que les contacts sociaux ou familiaux apportent une exigence
supplémentaire dans la nécessité de paraître normalement et naturellement denté. La
situation financière joue aussi un rôle prépondérant.
1.1.4 le passé prothétique :

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Chapitre II : Examen clinique en prothèse totale adjointe
Une conversation sera établie entre le patient et le praticien dans le but de dévoiler le
comportement du sujet sur un plan général et vis à vis de l’acte prothétique en particulier.
Ex :-A-t-il connu la prothèse partielle ?
-A-t-il déjà fait l’expérience de la prothèse totale ? Depuis quand ? Est-il satisfait ou non ?

1.1.5 Comportement psychologique :


L’édenté total présente en général, un problème de comportement psychologique.
Le praticien n’ayant pas une formation de psychothérapeute, il ne pourra s’en tenir qu’a des
considérations de niveaux élémentaires, inspirées le plus souvent par son bon sens et la
finesse de sa propre psychologie.
1-2. Interrogatoire, anamnèse :
1.2.1 Facteurs généraux:
Les contre –indications d’ordre général à la prothèse complète sont assez rares mais il est
toutefois indispensable de connaître par l’interrogatoire les grandes lignes de l’état général :
-L’irradiation récente ;
-La sénélité ;
-La maladie de parkinson ;
-Le diabète ;
-Certaines maladies psychiatriques.
1.2.2 Facteurs locaux :
L’histoire de la denture du patient : la date et les motifs des pertes des dents peuvent nous
renseigner sur l’hygiène du patient.
 Le motif doit être bien établi = esthétique, phonétique fonctionnel ou restauration triple.
[2-5-7-9-10-13]

2 Eléments anatomiques et physiologiques influants la prise d'empreinte:


2-1- Degré d’ouverture buccale :
- Si l’orifice buccal est large, il n’y a pas de difficulté pour les différentes étapes de traitement.
-S’il est réduit, la prise d’empreinte est plus difficile, ce qui peut entraîner des ulcérations
fissuraires au niveau des commissures labiales (perlèches).
2-2 Existence de dents à extraire :
- s’il existe encore des organes dentaires à extraire, deux problèmes doivent être résolus :

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Chapitre II : Examen clinique en prothèse totale adjointe
 Conservation des documents préextractionnels tel que : forme, teinte, position des
dents antérieures, relation inter maxillaires ….
 Le problème de la prothèse immédiate : si la situation de fortune le permet, si la
position sociale l’exige, si l’état physique l’impose.

2-3 Examen radiographique :


- Par cliché panoramique ou rétro alvéolaire, il est destiné à mettre en évidence les apex
oubliés, les dents de sagesse ou canines incluses, les infections latentes, l’aspect de la
corticale osseuse pouvant présenter des épines irritatives et enfin le degré de densité de la
structure de l’os.[ 5]

2-4 Examen clinique :


L’examen intra buccal permet d’apprécier la valeur des éléments anatomiques et
physiologiques qui constituent le milieu prothétique.

2-4-1 : Examen clinique du maxillaire supérieur :


 Tissu osseux
Dimension : la résorption centripète a tendance à réduire les diamètres de l’arcade qui
constitue la zone de sustentation principale.
- des dimensions réduites constituent un facteur défavorable à la stabilité lors de la
mastication à moins que l’arcade mandibulaire ne soit en harmonie avec son homologue
supérieur.
Forme de l’arcade : conditionne la forme du porte empreinte à utiliser selon que l’arcade
soit carrée, elliptique, triangulaire.
Les procès alvéolaires ou crêtes :
 Hauteur : elle conditionne la stabilisation de la future prothèse.
Une crête idéale est large, haute et ses côtés parallèles.
Une crête plate est évidemment défavorable.
La valeur des tissus de revêtement et des organes périphériques déterminera la technique
d’empreinte idéale.
- Avec ATWOOD il est possible de diviser les procès alvéolaires selon leur degré de
résorption en 4 classes :

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Chapitre II : Examen clinique en prothèse totale adjointe
CL I : crête peu résorbée, éminemment favorable.
CL II : crête moyennement résorbée, nécessitant certaines précautions dans les techniques
d’empreintes.
CL III : crête très résorbée imposant une mise en condition tissulaire et neuromusculaire des
organes para prothétiques et des techniques d’empreintes plus élaborées.
CL IV : crête négative, les mêmes nécessités de mise en condition et d’empreinte doivent
s’imposer avec beaucoup plus d’acuité que pour la CL III.
 Forme : tout relief aigu, discontinu ou irrégulier constitue un handicap à la
sustentation. Une crête en lame de couteau ou une épine osseuse, résidus alvéolaires
mal résorbés,vont créer à la pression masticatrice une douleur ou une ulcération de la
muqueuse et de toute façon une réduction de l’efficacité masticatrice. La chirurgie
apporte dans ces cas une amélioration intéressante.
Les tubérosités :
- C’est un facteur favorable à la stabilisation et à la rétention. Elles doivent être de dépouille
(leurs faces vestibulaires parallèles entre elles pour assurer une rétention maximum).
Une tubérosité bien formée avec un sillon pterygo maxillaire bien marqué constitue un
élément stabilisateur dans le sens antéro- postérieur.
- la forme rétentive des tubérosités avec des contre-dépouilles sur le versant
vestibulaire crée une situation peu favorable et des difficultés d’insertion de l’appareil.
Ce relief exagéré peut être d’origine osseuse ou fibreuse.
- Les tubérosités qui empiètent sur le niveau du plan d'occlusion prothétiques doivent
être remodelées par la chirurgie avant tout acte prothétique.

1. Crête
2. tubérosité
3. voûte palatine
4. procès zygomalaire
Figure N° 02 : Tissu osseux du maxillaire supérieur

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Chapitre II : Examen clinique en prothèse totale adjointe
La voûte palatine :
La sustentation est en fonction de l’étendue des surfaces planes et quatre formes de voûte
peuvent être rencontrées :
→ palais en forme de U avec une base large, horizontale, assurant une sustentation
maximum.
→ palais plus court avec une base horizontale plus étroite, mais un relief des crêtes moins
important.
→ palais plat aux crêtes absentes.
→ voûte palatine ogivale ne comportant que des surfaces verticales ou obliques et n’offrant
qu’une rétention et une sustentation réduites.
→ À son niveau, on a une différence de dépressibilité :
 zone dure sur la ligne médiane correspondant au raphé. La muqueuse est fine, très
adhérente, l’os ne se résorbe pas c’est une zone de décharge.
 Zones dépressibles sur les versants latéraux de la voûte, constituant les zones neutres
de schroëder.

Palais favorable Palais plat

Voûte ogivale peu favorable Voûte ogivale plus favorable que


la précédente

Figure N° 03 : différentes formes de voûte palatine

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Chapitre II : Examen clinique en prothèse totale adjointe

-Au niveau de la suture intermaxillaire et palato maxillaires peuvent se développer des


tori palatins qui sont des éminences osseuses. Ils peuvent être classés selon leur forme
et leur situation en 5 types:
 Ovalaires (arrondis): situés au tiers postérieur, à la jonction des sutures
intermaxillaire et palato- maxillaire
 Torus allongé: peu saillant, occupe les deux tiers postérieurs du palais.
 Torus allongé: mais occupe les deux tiers antérieurs de la suture
intermaxillaire.
 Forme étroite: de largeur réduite, occupe le tiers antérieur de la suture
intermaxillaire.
 Torus très gênant: il s'étend sur toute la suture intermaxillaire. Il est possible
et nécessaire de décharger les tori palatins afin que leur présence n'altère à
aucun moment ni la stabilisation, ni la rétention de la prothèse.

Figure N° 04 : Les différentes situations du torus palatin

Vestibules : C’est la région où se forme contre l’appareil le ménisque salivaire, c’est une
zone qui participe donc à la rétention, mais aussi sa profondeur est un facteur de
stabilisation.
- Latéralement, on peut palper le relief de l’apophyse pyramidale.
- En arrière de la région paratubérositaire, le vestibule s’élargit et forme la région ampullaire
d’eisenring. Le bord vestibulaire de la prothèse doit garder le contact de la joue et donc
occuper toute cette zone ampullaire.

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Chapitre II : Examen clinique en prothèse totale adjointe
Sillon pterygo- maxillaire : il doit être repéré avec précision car il constitue la limite à
atteindre pour une rétention maximum.
 les tissus de revêtement :
-La fibromuqueuse.
-La muqueuse recouvrant la surface d’appui.
 Les organes périphériques : ils jouent un rôle moyen dans la rétention de la prothèse
supérieure.
2-4-2 : Examen clinique du maxillaire inférieur :
 Les tissus osseux :
Dimension : modifiée par rapport à l’arcade dentaire naturelle dans le sens d’un
élargissement, il y’a donc du fait de la résorption centrifuge une tendance à la dysharmonie
qui accentue l’inclinaison de l’axe inter crêtes dans les secteurs latéraux.
Forme de l’arcade : elle est moins sujette à variations que l’arcade supérieure. Dans le plan
sagittal, la courbe de résorption est plus ou moins accentuée. L’arcade peut être
hyperbolique, parabolique, elliptique.
Les procès alvéolaires ou crêtes :
* Hauteur : trop fréquemment, c’est le manque de hauteur qui aboutit à l’absence de frontière
vestibulaire et du sillon alvéolo- lingual.
- on a 4 classes selon Atwood :
CL I : haute, convexe dans le plan horizontal et frontal et parallèle à l’arcade supérieure dans
le plan sagittal. Elle est idéale pour la rétention et la sustentation.
CL II : plus résorbée avec réduction des portions horizontales et des plans inclinés. Elle est
moins favorable.
CL III : en forme concave en coupe frontale avec des lignes obliques internes et externes plus
hautes que la crête.
CL IV : en forme de selle dans le plan sagittal, en plus de l’aspect de la classe III.
* Forme : des épines osseuses, une crête en lame de couteau sont génératrices de douleurs
à la pression. La chirurgie apporte dans ces cas une amélioration intéressante.
Trigones : se situent à l’extrémité postérieure de la crête inférieure. Ce sont des éléments
de stabilisation, qui s’opposent à la poussée labiale.
Lignes obliques externes : constituent la limite à l’extension de la plaque.
Lignes obliques internes : Plus sujettes à variations que les précédentes, elles peuvent
être émoussées ou aigues.

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Chapitre II : Examen clinique en prothèse totale adjointe
Tori mandibulaires : leur présence n'est pas systématique, quand ils sont présents, ils sont
situés sur le versant lingual de la crête dans la région des prémolaires. Ces exostoses
constituent une gêne au port de la prothèse, il convient de les décharger.
Le plancher buccal: il est parfois difficile à distinguer où s’arrête la surface d’appui et où
commence le plancher buccal quand la résorption est très avancée
 tissus de revêtement :
- La fibromuqueuse.
-La muqueuse recouvrant la surface d’appui secondaire.
 les organes périphériques  : en raison des dimensions réduites de la surface d’appui
primaire inférieure, les organes périphériques jouent un rôle très important. Ils
contribuent à assurer un joint périphérique, à soulager la crête et à stabiliser la prothèse.
-La langue : c’est certainement l’élément qui joue le rôle le plus important dans la rétention
et la stabilité de la prothèse mandibulaire :
-Large : favorable
-Etroite et rétractée : défavorable, car cette position fait perdre le bénéfice du joint
sublingual.

2.4.3. La salive : c’est un facteur important de la rétention et du confort prothétique. Selon sa


qualité et sa quantité.
2.4.4. Réflexe nauséeux :
 Qu’est ce que le réflexe nauséeux ?
 La nausée : du latin : nauséa = mal de mer.
 Se manifeste par une envie de vomir ou une sensation d’écœurement, il s’agit d’une
sensation subjective atteignant le niveau cortical.
 Le réflexe nauséeux est un réflexe inné de protection des voies aériennes supérieures
et digestives contre tout événement susceptible de provoquer leur obstruction, ou
acquis par différents stimuli.
→ Nausées et prise d’empreinte :
La prise d’empreinte peut se révéler particulièrement pénible. Un porte empreinte
inadapté ou trop espacé au niveau postérieur de la voûte, chargé d’un matériau à
empreinte quel qu’il soit, interfère avec la face dorsale de la langue et déclenche le
malaise.
 pour répondre à ces manifestations, certaines précautions doivent être prises :

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Chapitre II : Examen clinique en prothèse totale adjointe

≈ Installation du patient : le patient est invité à se détendre, installé tête bien


droite dans le prolongement du buste. Cette position facilite le bascule en avant de la tête qui
suit l’insertion du porte- empreinte garni de son matériau.
≈ Préparation des matériaux : chez certains patients, la simple vue de la
préparation du matériau déclenche un réflexe nauséeux. Il convient donc de préparer le
matériau à empreinte hors de son regard.
- l’empreinte mandibulaire est toujours prise en premier pour minimiser la stimulation
des zones réflexogènes et habituer le patient à la présence d’un matériau en bouche.

≈ Techniques complémentaires : si toutes les précautions sont inefficaces, le


praticien doit les compléter soit :
→ En déviant l’attention du patient.
→ Soit avec des prémédications qui répondent à deux objectifs :
 soit bloquer les récepteurs des zones réflexogènes par des produits
anesthésiques
 soit annihiler le centre du vomissement par des médications allopathiques.
 A cela s'ajoutent des approches plus ésotériques comme l'acupuncture.

2-4-5 Empreinte et modèle d'étude:


- Généralement le praticien aborde le traitement prothétique sans une étude
précise du cas. Pourtant, des moulages d'étude peuvent contribuer à apprécier la
nécessité éventuelle d'une chirurgie pré prothétique ou d’une mise en condition.
- Les empreintes d'étude peuvent être prises avec différents biomatériaux.
Les modèles qui en résultent constituent une aide non négligeable dans l'examen
clinique des futures surfaces d'appui réservées à la prothèse.

2-4-6 Conclusions prothétique , pré prothétique et post prothétique :

2-4-6-1 Pré prothétique:


* Ce sont des conclusions d'ordre général, local tels que le traitement des réflexes nauséeux,
la mise en condition tissulaire, neuro-articulaire ou neuro-mucsulaire et le traitement
chirurgical tels que:

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Chapitre II : Examen clinique en prothèse totale adjointe
- Modelage des tubérosités.
- Insertion basse d'un frein labial.
- Suppression de toute exostose douloureuse, épine irritative, torus palatin
ou mandibulaire.
- Exérèse d'une crête flottante.
- Remodelage des apophyses géni, des lignes obliques internes.
- Suppression du frein de la langue.

2-4-6-2 Prothétique:
Toutes les étapes de la restauration prothétique complète sont réalisées dans le
respect de chacune d’elles. Toutefois, notre travail concerne uniquement les empreintes
préliminaires. De ce fait, notre étude se limitera à la description des différentes étapes
inhérentes à cette prise d’empreinte primaire à savoir :
- Le choix du porte empreinte de série.
- Le choix du matériau à empreinte.
- La technique d’empreinte.
- La coulée de l’empreinte.

2-4-6-3 Post-prothétique :
Un suivi du patient et des équilibrations post-prothétiques seront exécutées jusqu’à
l’intégration totale de la prothèse, que ce soit du point de vue organique ou psychique. [1-2-3-
5-7]

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Chapitre III : Principes généraux des empreintes en prothèse totale adjointe

Introduction
En 1947, à propos des empreintes, MERIL SWENSON écrivait «  les techniques, les
matériaux changent, disparaissent, mais les principes fondamentaux demeurent constants ».
Les effets d’annonce en faveur d’une technique sensationnelle, de matériaux magnifiques
peuvent se révéler trompeurs car les résultats ne sont pas toujours spectaculaires. La
revendication de la perfection pour toutes les techniques ou méthodes dans la construction
d’une prothèse complète doit se baser sur la conception et non sur la technique et le
matériau).
En dehors de l’obtention d’un simple modèle qui représente les caractéristiques
morphologiques des surfaces d’appui maxillaires et mandibulaires permettant d’élaborer une
prothèse, la prise d’empreinte doit répondre aux trois objectifs suivants :
1. Respecter l’intégrité tissulaire, pour assurer la pérennité de la restauration
2. Répondre aux qualités mécaniques indispensables aux rétablissements des
fonctions
3. Rétablir l’esthétique.
1-1-Le respect de l’intégrité tissulaire :
Proposé par PAUL HOUSSET en 1931, le principe du respect de l’intégrité tissulaire
fut ensuite repris par DEVAN, qui écrivait «  il est plus important de maintenir ce qui reste
plutôt que de remplacer ce qui manque ».
Au stade de l’empreinte, le respect de l’intégrité tissulaire concerne essentiellement les
tissus muqueux qui recouvrent la surface d’appui. Lors de cette phase clinique, les pressions
exercées sur les tissus ne doivent pas altérer la circulation sanguine au niveau des anses
capillaires ou unités micro circulatoires, lieu des échanges métaboliques avec les couches
germinatives épithéliales. La vascularisation artériolaire franchit l’anse capillaire, et se
poursuit ensuite par les veinules qui regagnent les plans profonds pour rejoindre la
vascularisation veineuse.
Les échanges métaboliques effectués au niveau de l’anse capillaire sont perturbés par
les altérations vasculaires, les modifications de la rhéologie sanguine, les perturbations
métaboliques en particulier, les affections d’origine générale telles que le diabète,
l’hypertension artérielle, les phénomènes locaux, tels que des compressions plus ou moins
fortes des tissus provoquées par exemple par la prise d’empreinte, le port d’une prothèse

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Chapitre III : Principes généraux des empreintes en prothèse totale adjointe

inadaptée ont une incidence directe sur les trois facteurs qui participent aux échanges
métaboliques.
Le rétablissement du débit sanguin provoque une stase, associée à une hypoxie plus
ou moins étendue, plus ou moins longue, avec son cortège de conséquences directes et
indirectes, en effet direct sur l’état inflammatoire et la résorption des tissus de soutien

Baisse de débit

Chute d’o2

Stase

Agrégation Acidose Distension


Conglutination Capillaro-veineuse
Viscosité

Figure 05 : Conséquences pathologiques de la baisse de débit sanguin

1-2- Les qualités mécaniques :


Lors des phases d’empreinte, la prise en compte, la compréhension, l’obtention des
qualités mécaniques (sustentation, stabilisation, rétention) sont le préalable indispensable à
la réalisation d’un traitement de l’édentement total. Ces facteurs contribuent de manière
directe et immédiate non seulement à l’obtention des qualités techniques de la prothèse, mais
aussi au confort psychologique du patient.
Lors des phases d’empreinte, les qualités mécaniques successivement recherchées
sont la sustentation, la stabilisation et la rétention.

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Chapitre III : Principes généraux des empreintes en prothèse totale adjointe

Facteurs Biologiques,
Physiques mécaniques

Rétention Stabilisation Sustentation

Confort Confort Pérennité


Psychologique Physiologique
s

Succès prothétique

Figure 06 : Inter relations entre les qualités mécaniques de la prothèse et les incidences
psychologiques et physiologiques

1-2-1- La sustentation :
Définition : on appelle sustentation la résistance des tissus ostéo-muqueux à
l’enfoncement de la prothèse.
La sustentation est effective si :
 La surface d’appui est maximale sans pour autant entraver le libre jeu des
muscles et leurs insertions.
 Les tissus les plus aptes à résister à la résorption sont incorporés et
spécifiquement sollicités durant la fonction.
 Les tissus les plus aptes à résister aux mouvements d’enfoncement procurent
une parfaite résistance aux forces fonctionnelles.
 Les caractéristiques viscoélastiques et hémodynamiques des tissus de soutien
sont évaluées de manière à offrir une résistance homogène vis-à-vis des
bases prothétiques lors de la fonction.

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Chapitre III : Principes généraux des empreintes en prothèse totale adjointe

La sustentation maintient la constance des relations entre l’intrados et les structures


osseuses et muqueuses qui constituent la surface d’appui, garantissant ainsi la précision des
relations occlusales.
Chez un patient édenté total, la surface d’appui offerte par la muqueuse est en
moyenne de 24cm² au maxillaire et de 14cm² à la mandibule. Mais en dehors de la simple
évaluation de l’étendue de la surface d’appui, il convient d’analyser les caractéristiques des
tissus qui permettent d’obtenir une sustentation immédiate qui découle principalement des
caractéristiques intrinsèques des tissus muqueux et osseux alors que la sustentation à long
terme résulte surtout de leur résistance à la résorption.
Le tissu muqueux : la sustentation immédiate offerte par la muqueuse dépend de sa
composition histologique, de son orientation vis-à-vis des forces fonctionnelles et de ses
propriétés viscoélastiques ou homo dynamiques. Ainsi BOUCHER divise la surface d’appui
muqueuse en trois régions :
1- La surface d’appui primaire : elle se compose d’un tissu ferme adhérent, peu vascularisé,
recouvert d’un épithélium kératinisé. Ce type de tissu est par nature capable de résister aux
charges fonctionnelles.
2- La surface d’appui secondaire : les tissus sont peu épais richement vascularisés, ce qui
explique leur couleur plus rosée. Ces tissus sont moins résistants aux pressions que les
précédents.
3- La surface de non appui : elle comprend trois types de tissus : les zones où l’épithélium et
le tissu conjonctif sous-jacent sont très minces et ne peuvent en aucune façon supporter une
quelconque pression comme au niveau des tori, des exostoses ; les zones recouvrant des
émergences vasculaires comme au niveau de la papille incisive et du trou mentonnier ;
certaines zones des crêtes ou les tissus muqueux recouvrent des structures osseuses dont la
corticale a disparu.

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Chapitre III : Principes généraux des empreintes en prothèse totale adjointe

Au maxillaire :
a: surface d’appui primaire A la mandibule :
b : surface d’appui a: surface d’appui primaire
secondaire b : surface d’appui
c : surface de non appui secondaire

Figure N°07 : Répartition des surfaces d’appui primaires,


secondaires et de non appui selon Boucher.

LEVIN conçoit la sustentation de manière différente, et propose une classification qui se base
sur l’orientation des tissus de soutien par rapport aux forces fonctionnelles. Trois parties sont
à nouveau identifiables :
1. Surface d’appui primaire : zones des crêtes édentées qui sont orientées à angle droit
par rapport aux forces occlusales et qui habituellement ne se résorbent pas.
2. Surface d’appui secondaire : zones qui ne sont pas perpendiculaires aux forces
occlusales ou bien qui sont perpendiculaires aux forces occlusales mais qui se
résorbent.
3. Surface d’appui fragile : zones où les tissus sont très mobiles, c’est-à-dire toutes les
régions vestibulaires qui n’offrent aucune possibilité de sustentation mais qui sont
requises pour la rétention.

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Chapitre III : Principes généraux des empreintes en prothèse totale adjointe

Au maxillaire : A la mandibule :
a: surface d’appui primaire a: surface d’appui primaire
b : surface d’appui b : surface d’appui
secondaire secondaire
c : surface de non appui

Figure N°08 : Répartition des surfaces d’appui primaires,


secondaires et de non appui selon Levin.

A cela s’ajoutent les propriétés hémodynamiques et viscoélastiques des tissus qui


recouvrent la surface d’appui. Celle-ci se déforme plus ou moins sous l’effet des pressions
fonctionnelles. Mais l’importance de ces déformations varie selon les régions concernées.
Ceci justifierait l’existence de techniques d’empreinte qui déplacent sélectivement certaines
parties de la muqueuse de manière à répartir la charge occlusales harmonieusement.

Le tissu osseux : la sustentation immédiate offerte par les structures osseuses maxillaires
et mandibulaires est sûre. Les seules difficultés résultent de la présence de reliefs tels que
des tori, des émergences vasculo-nerveuses (foramen mentonnier, canal incisif) qui peuvent
altérer la muqueuse par pincement ou générer des douleurs par compression.
A la mandibule, une zone est particulièrement dévolue à la sustentation, les planchettes
d’ACKERMANN ou appuis latéraux. Ces zones osseuses s’étendent entre les sites d’avulsion
des molaires et la ligne oblique. A ce niveau, l’os du type cortical lisse résiste particulièrement
aux phénomènes de résorption, en raison de la stimulation des insertions postéro inférieures
du buccinateur. Leur largeur varie de 4 à 6mm sur une arcade de dimension moyenne et de 2
à 3mm sur une petite arcade.
A long terme, la sustentation résulte de la résistance des tissus au phénomène de résorption,
que cette dernière soit d’origine physiologique ou pathologique accentuée par les différents
facteurs prothétiques.

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Chapitre III : Principes généraux des empreintes en prothèse totale adjointe

Figure N°09 : planchettes d’Ackermann

1-2-2- La stabilisation :
- Définition : la stabilité prothétique correspond à la résistance offerte par les reliefs et
la forme générale des arcades, aux forces de renversement.
Contribuant de manière majeure au confort physiologique, elle est en fonction de
facteurs anatomiques, musculaires et occlusaux.
Facteurs anatomiques : ils correspondent à l’ensemble des caractéristiques
morphologiques des arcades. Les crêtes larges avec des versant relativement parallèles
offrent une meilleure stabilité que les crêtes petites, étroites, triangulaires. De même, les
arcades carrées procurent une meilleure stabilisation que les arcades ovoïdes, triangulaires
ou les arcades dont les proéminences canines ont disparu.
A la mandibule, les structures anatomiques favorisant la stabilité prothétique sont peu
nombreuses. Les crêtes sont souvent peu élevées voire négatives. L’utilisation par la
prothèse des régions rétro-mylohyoidiennes est alors capitale car ce sont les seuls éléments
qui diminuent efficacement les déplacements de la prothèse mandibulaire.
Le facteur musculaire : le rôle stabilisateur des muscles de la cavité buccale résulte
de l’action conjuguée de l’orientation des fibres musculaires, et de l’équilibre qui s’établit entre
les pressions linguales et vestibulaires.
Les muscles dont les fibres sont parallèles au plan occlusal, tels que l’orbiculaires des
lèvres, le buccinateur, stabilisent la prothèse, alors que les muscles dont les fibres sont
perpendiculaires au plan occlusal sont déstabilisateurs. En conséquence, les profils, les

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Chapitre III : Principes généraux des empreintes en prothèse totale adjointe

formes et les volumes des extrados prothétiques doivent faciliter l’action stabilisatrice des
muscles. Enfin, l’établissement d’un équilibre entre les pressions exercées d'un coté par la
langue et de l’autre par les lèvres et les joues améliore la stabilité en particulier de la prothèse
mandibulaire.
Le facteur occlusal : il est indispensable de l’énuméré comme facteur parce qu’il
peut influer la stabilisation, il dépend de praticien et de patient.
1-2-3- La rétention :
La rétention d’une prothèse correspond à la résistance à l’éloignement dans une
direction opposée à l’insertion. La rétention assure une résistance aux forces de gravité et
aux forces associées.
Historiquement, différents facteurs ont été avancés pour expliquer et obtenir la rétention, ce
n’est qu’on 1917 qu’un consensus s’est établi, la rétention résultant de l’action combinée des
facteurs physiques, neurophysiologiques et anatomiques.
1.2.3.1 : Facteurs physiques : à l’origine de la rétention, ils comprennent les
phénomènes d’interface, la pression atmosphérique, la gravité.
Phénomènes d’interface :
- Au nombre de quatre, ils découlent des réactions qui s’installent entre le fluide salivaire
et l’intrados de la base prothétique.
*l’adhésion : L’adhésion de la salive à la muqueuse et à la base prothétique
résulte des forces d’attraction ionique qui s’établissent entre les glycoprotéines salivaires
chargées et la surface de l’épithélium ou l’intrados.
*La cohésion : elle est expliquée par la force rétentive qui s’établit à l’intérieur
d’un liquide, ici la salive, force qui tend à maintenir l’intégrité du liquide.
*La viscosité : au repos, l’attraction intermoléculaire prévaut à l’intérieur d’un
fluide .Par contre le mouvement neutralise cette attraction et provoque une friction inter
moléculaire plus ou moins importante qui correspond à la viscosité.
*La capillarité : pour analyser ce phénomène, il convient de tenir compte d’un
paramètre essentiel, la mouillabilité du matériau vis-à-vis d’un liquide. Celle-ci se définit
comme la capacité d’un liquide à s’étaler à la surface d’un solide. On définit ainsi un angle de
mouillabilité qui varie selon le liquide et selon le matériau. La salive s’étale très facilement sur
la muqueuse car elle présente une très faible tension de surface. Par contre, par rapport à

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Chapitre III : Principes généraux des empreintes en prothèse totale adjointe

l’intrados de la base prothétique, la valeur de l’angle de mouillabilité est capitale, car elle
conditionne la force de rétention.
→ La pression atmosphérique :
Le rôle ou la contribution de la pression atmosphérique à la rétention à souvent été destiné
surtout au niveau de l’arcade maxillaire.
La pression n’agit que si la prothèse est soumise à des forces de désinsertion, et uniquement
si un véritable joint s’est installé à la périphérie de la prothèse. En effet, lorsque la prothèse
se déplace, il se crée une dépression à la jonction muqueuse-base périphérique, dépression
qui favorise la rétention. La rétention est directement liée à la surface recouverte et à la
pression atmosphérique existante.
≈ À l’arcade maxillaire : cliniquement, ce joint périphérique existe. Il se compose d’un joint qui
implique toute la zone de réflexion et d’un joint postérieur au niveau du voile du palais.
≈ À la mandibule : on ne peut pas parler réellement du joint périphérique mais il existe trois
zones qui assurent une herméticité relative de la base prothétique vis-à-vis de la surface
d’appui :
→ Le joint sus lingual.
→ Le joint labio-incisif.
→ Le joint linguo-massétérin.
→ La gravité :
Cette composante physique universelle participe à la rétention de la prothèse mandibulaire
Cliniquement, l’exploitation de ce phénomène physique conduit à alourdir les prothèses
mandibulaires.

1.2.3.2 : Facteur neuromusculaire :


Les muscles de la cavité buccale accroissent la rétention prothétique. Celle-ci est à la fois
passive et active :
→ Rétention passive : simplement par leurs poids, les muscles exercent une
pression sur la prothèse mandibulaire stabilisant celle-ci et assurant une rétention indirecte.
Les muscles les plus importants sont le buccinateur, les orbiculaires des lèvres, les muscles
extrinsèques et intrinsèques de la langue.
→ Rétention active : les extérocepteurs des surfaces muqueuses jugales, labiales
et linguales captent les déplacements des prothèses. Ce rôle de l’extraception a été

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Chapitre III : Principes généraux des empreintes en prothèse totale adjointe

parfaitement mis en évidence, l’anesthésie de surface de la muqueuse au niveau de la zone


de réflexion provoque une diminution d’environ 50% de la rétention prothétique.
Les mêmes muscles que ceux précédemment cités contribuent à la rétention prothétique
active.
1.2.3.3 : Facteurs anatomiques :
En raison de la résilience des tissus muqueux recouvrant l’os sous jacent, il est possible
d’utiliser de faibles contre-dépouilles. La muqueuse se déprime pour laisser passer la
prothèse qui se trouve, en suite maintenue mécaniquement sur la surface d’appui.

1-3- L’esthétique : le rôle et l’importance de l’esthétique dans les empreintes peuvent


sembler paradoxaux. Mais ce rétablissement participe de manière directe à la rétention et à la
stabilité prothétique. Dans la mesure où le soutien des lèvres, des joues est assuré, la
rétention est alors accrue grâce aux phénomènes physiques et au contrôle neuromusculaire
[8-11].

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe

1. Définition :
L’empreinte préliminaire en prothèse totale adjointe est l’empreinte initiale de tous les
éléments anatomiques et physiologiques remarquables d’une arcade édentée maxillaire ou
mandibulaire.

2. Objectifs :
Les objectifs des empreintes préliminaires sont multiples :
-Assurer un moulage précis des surfaces d’appui.
-Localiser aussi exactement que possible la situation optimale de la ligne de réflexion
muqueuse.
-Apprécier éventuellement le degré de résorption osseuse et la position actuelle des organes
para prothétiques.
-Analyser les limites idéales de la future prothèse.
-Contribuer à l’étude clinique, au diagnostic et au plan de traitement prothétique d’une
édentation totale.
-Autoriser la construction au laboratoire d’un porte empreinte individuel préfigurant
grossièrement la prothèse terminée et nécessitant le minimum de correction au cabinet
dentaire.
-Réduire au minimum le temps passé au cabinet à ajuster le porte empreinte individuel. [5]

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe

3. Choix des porte- empreintes de série :


Introduction
Le choix du porte-empreinte est un facteur essentiel dans la transmission des pressions
sur la surface d’appui. Un porte-empreinte ajusté transmet 100% des forces appliquées
par le praticien, par contre, la présence d’un espacement réduit de 30 % cette intensité,
les perforations de 35 %, la présence d’espacement et de perforations de 55 %.

Figure N°10 : par rapport à un porte-empreinte adapté, la pression initiale est réduite
par la réalisation d'un porte-empreinte espacé, perforé, espacé et perforé.

De même, la conception du porte-empreinte modifie la répartition des pressions sur


la surface d’appui. Les pressions reçues par la voûte palatine et les crêtes sont
sensiblement identiques, sauf dans un cas, lorsque le porte-empreinte ne présente ni
perforations ni espacement. Dans ce cas, les crêtes reçoivent beaucoup plus de pression
que la voûte palatine.

Figure N°11 : répartition des pressions entre la voûte palatine et les crêtes selon que le
porte-empreinte est adapté (colonne jaune) ou espacé (colonne verte)

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
3-1 Le porte empreinte idéal de série: les porte-empreintes du commerce doivent
présenter les caractéristiques suivantes :
1. Etre indéformables sous les forces exercées par le praticien ou le patient lors de
la prise d’empreinte.
2. Etre modelables : les porte-empreintes maxillaires sont souvent trop larges dans
la région canine, trop longs au niveau des remparts vestibulaires antérieurs et,
surtout, les voûtes palatines sont trop plates laissant une place trop importante
aux matériaux à empreinte sources de distorsion. A l’arcade mandibulaire, les
constatations sont comparables, les porte-empreintes sont souvent trop long,
trop large dans la région canine et dans la région molaire. Il convient donc de
pouvoir les adapter par torsion des bords.
3. Présenter un système de préhension qui ne déplace pas les lèvres et, à l’arcade
mandibulaire, des butées latérales qui permettent au praticien de poser les
doigts sans pour autant déplacer les organes para prothétiques.
4. Permettre un nettoyage parfait, en particulier au niveau des moyens de rétention
surtout si des adhésifs à alginate ont été employés.
5. Pouvoir être désinfectés grâce à des bains adaptés au matériau du porte-
empreinte ou stérilisés par un passage à l’autoclave, parce qu’ils peuvent être la
source de transmission de certaines maladies. [1]
3-2 Les différents types de porte-empreintes de série : Les différents circuits de
distribution nous proposent essentiellement six types de porte-empreintes pour édentés
totaux. Ce sont en distinguant les porte-empreintes pleins, des porte-empreintes ajourés
ou perforés : les porte-empreintes DEVIN, C.E.R.P.A.C, CRESCENT,
SCHREINEMAKERS, MAC GOWAN-WINKLER, ACCUDENT.
3-2-1 Les porte-empreintes DEVIN :
Ils sont au nombre de huit :
*- Quatre porte-empreintes maxillaires, n°1 à 4.
*- Quatre porte-empreintes mandibulaires, n°1 à 4.
Non perforés, les porte-empreintes -DEVIN- sont conçus pour l’usage exclusif du
plâtre
Qualités : en métal rigide, ils sont cependant partiellement modifiables dans leur
forme.
Ils présentent des extensions disto-linguales mandibulaires (niches rétro-molaires)
et disto-vestibulaires maxillaires (zones ampullaires D’EISENRING) suffisamment
développées dans la plupart des cas.

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
Défauts : d’une manière générale, le manche n’est pas suffisamment dégagé de sa
base. Il ne permet pas un mouvement libre des lèvres, ce qui entraîne une définition de
la réflexion vestibulaire antérieure trop ample tant au maxillaire qu’à la mandibule.
Par ailleurs, le porte-empreinte maxillaire, dans sa partie antérieure présente deux
extensions verticales, de part et d’autre de l’échancrure du frein labial.
Le porte-empreinte mandibulaire présente dans les deux tiers de l’arcade un
évasement insuffisamment profond, la gouttière de chargement étant trop plate. De ce fait,
les bords du porte-empreinte s’éloignent des versants vestibulaires et linguaux de l’arcade
édentée, et imposent à la muqueuse libre une position forcée inexacte.

3-2-2 Les porte-empreintes C.E.R.P.A.C :


Ces porte-empreintes sont le fruit de réflexion et de mise au point du cercle d’étude et de
recherche en prothèse adjointe complète (C.E.R.P.A.C) mis en évidence par le professeur
BUCHARD.
Ils sont présentés en coffret de neuf porte-empreintes : six porte-empreintes
maxillaires, trois porte-empreintes mandibulaires.
De forme générale comparable à celle des porte-empreintes DEVIN ils sont
caractérisés par des modifications importantes les mieux adaptés à l’établissement total.
On note en particulier :
*- Un dégagement du manche en baïonnette qui permet le libre mouvement des lèvres.
*- Une gouttière de chargement plus profonde.
*- Une nouvelle forme maxillaire mieux adaptée aux voûtes palatines profondes.
*- Le bord postérieur maxillaire n’est plus échancré.
Par contre, persiste au maxillaire l’extension verticale de la zone antérieure, inutile.
D’autre part, trois exemplaires de chacune des formes, c’est à dire :
-Trois porte-empreintes mandibulaires,
-Trois porte-empreintes maxillaires,
-Trois porte-empreintes maxillaires à voûtes profondes, ne nous paraissent pas
susceptibles de couvrir toute l’étendue des éventualités anatomiques rencontrées en
pratique clinique.
De plus, le manche présente des graduations qui permettent de transmettre au
laboratoire la longueur de la lèvre. A la mandibule, Leur extension distale autorise un
modelage adéquat de la région rétro-mylohyoidienne. Ils sont particulièrement adaptés à
la prise d’empreinte au plâtre [3-7].

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe

Figure N° 12-a : Porte-empreinte CERPAC Figure N°12-b : Manche graduée d’un porte-
maxillaire empreinte CERPAC

3-2-3 Les porte-empreintes CRESCENT : le fabricant a réussi à intégrer presque toutes


les données du problème de la prise d’empreinte primaire et en partie répondu à la
diversité infinie des cas cliniques.
Réalisés en feuille d’aluminium mince, ces porte-empreintes se prêtent à toutes les
modifications de forme. Ils peuvent êtres découpés à la cisaille, élargis, rétrécis,
approfondis à la pince, et présentent une capacité d’adaptation clinique très développée.
Le manche est également modelable.
 Qualités : -possibilités d’ajustement.
-incidence pécuniaire très modérée.
 Défauts : au maxillaire, l’échancrure du bord supérieur est très regrettable. il est
indispensable de prolonger le porte-empreinte dans tous les cas. à la mandibule,
l’ailette disto-linguale est souvent courte et demande à être également prolongée
et enfin, difficulté de réassortiment, fabrication limitée.

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe

Figure N° 13 : Porte empreintes CRESCENT

3-2-4 Les porte-empreintes SCHREINEMAKERS :


Ils sont présentés en coffret comportant:
 Treize porte-empreintes mandibulaires,
 Sept porte-empreintes maxillaires,
 Un compas à pointe mousse.
Le nombre élevé des porte-empreintes mandibulaires dénote une recherche
louable d’adaptation à tous les cas possibles, la difficulté de convenance étant, en effet,
beaucoup plus fréquente à la mandibule qu’au maxillaire. D’autre part, le compas à pointe
mousse permet un choix plus commode et plus simple.
Qualités : réalisés en matière plastique rigide, perforés, ils se prêtent à l’utilisation des
alginates.
Au maxillaire, on note une limite postérieure permettant d’obtenir largement l’image
des fossettes palatines.
Les extensions verticales antérieures sont réduites.
A la mandibule, l’extension linguale au niveau de la niche rétro-molaire, bien que
limitée, est convenable.

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
La gouttière de charge est plus profonde que celle des DEVIN. Les deux appuis
latéraux dans la zone prémolaire permettent un placement des doigts de l’opérateur
compatible avec la tension de la commissure labiale
Défauts : l’emplacement du manche au maxillaire perturbe la liberté de mouvement de la
lèvre supérieure.
La forme générale est peu adaptée aux voûtes palatines profondes, peu fréquentes
chez les édentés totaux, cependant loin d’être exceptionnelle.
Malgré une gouttière de charge plus profonde, dans la région antérieure
mandibulaire et maxillaire, l’évasement reste trop développé.

Figure N° 14-a : Porte-empreinte de Figure N° 14-b : Porte-empreinte


Schreimenakers avec sa butée digitale latérale maxillaire de Schreimenakers

3-2-5- Les porte-empreintes MAC GOWAN-WINKLER :


Ce coffret comporte neuf porte-empreintes :
*- Trois porte-empreintes réservés à la prise d’empreinte maxillaire, n°81 à 83.
*- Six réservés à la prise d’empreinte mandibulaire, n°84 à 89.
Sur une sorte d’armature métallique modelable, souple, constituant les bords du
porte-empreinte, est soudée une toile métallique fine, résistante, mise à la forme des
arcades édentées, un manche en baïonnette, convenablement dégagé de sa base,
permet une présentation correcte en bouche des mouvements des lèvres aisés.
Qualités : l’intrados des porte-empreintes MAC GOWAN-WINKLER présente des sortes
de plots, trois à la mandibule, quatre au maxillaire, convexes de quelques millimètres,
symétriquement répartis, réservant une épaisseur de matériau plus régulière (porte-
empreinte espacé).
La souplesse de l’ensemble armature-toile permet de grandes possibilités
d’adaptation.
La gouttière de chargement est modelable et peut être approfondie.

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
Le dégagement de la poche de Fish est particulièrement bien localisé.
Défauts : les extensions verticales, disto-vestibulaires au maxillaire et disto-linguales à la
mandibule sont suffisamment développées et ne permettent pas d’obtenir l’information
anatomique souhaitable de ces zones respectives.
Les modifications de forme trop fréquentes, entraînent souvent une déchirure de la
toile ou sa dissolidarisation des bords.

Figure N° 15 : Porte empreintes de Mac Gowan-Winkler

3-2-6 Porte-empreinte ACCUDENT :


Le coffret de présentation comporte :
*- Cinq porte- empreintes maxillaires, n°30 à 34,
*- Cinq porte- empreintes mandibulaires n° 25 à 29,
*- Cinq porte- empreintes mandibulaires n° 20 à 24,
*- Un compas à pointe mousse.
Ils sont en matière plastique, perforés, de teinte bleu clair (n° 20 à 24 et n°30 à 34)
et bleu foncé (n°25 à 29).
Les caractéristiques principales des porte-empreintes ACCUDENT résident au
niveau des porte -empreintes mandibulaires où l’on note un profil des bords linguaux
particulier.
A ce niveau, principalement du côté distal, une ailette verticale très développée
permet un enregistrement total de la niche rétro molaire et un refoulement complet du
plancher lingual.
Qualités : bonne adaptation à la difficulté de prise d’empreinte mandibulaire.
Défauts : porte-empreinte maxillaire trop plat, gouttière insuffisamment profonde dans
de nombreux cas, forme d’arcade en V, gouttières étroites dans les régions
prémolaires [3-7]

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe

Figure N° 16-b: porte-empreinte mandibulaire


Figure N° 16-a: coffret des porte-empreintes Accudent
Accudent

3.3 Le choix du porte empreinte de série:


3.3.1 Critères du choix au niveau supérieur : le choix du porte-empreinte de série est
déterminé par la morphologie des rebords alvéolaires, de la voûte palatine et des
tubérosités.
Il doit être homothétique de tous les reliefs de la surface d’appui à mouler.
Dans le plan horizontal : le porte-empreinte de série sera triangulaire, carré ou
elliptique mais toujours en correspondance étroite avec la forme de l’arcade et avec sa
dimension.
Dans le plan frontal :
- Il sera en tout point parallèle au relief osseux. A une voûte profonde,
correspondra un porte-empreinte présentant une cuvette bombée, à un palais plat, une
cuvette dont la courbure sera moindre.
- La hauteur des bords du porte-empreinte est en fonction des rebords
alvéolaires. En aucun cas il ne doit avoir d’interférence osseuse, muqueuse ou fibro-
muqueuse avec le bord du porte-empreinte. Ce dernier doit donc toujours être distant
de la ligne de réflexion de la muqueuse.
- Il doit être légèrement plus grand que l’arcade édentée. Il ne doit être ni trop
ajusté et toucher les versants vestibulaires des crêtes, ni trop large et distendre les
organes périphériques.
Dans le plan sagittal :
- Les mêmes principes d’espacement régulier sont nécessaires. La position du
bord postérieur du porte-empreinte et son système de préhension retiendront plus
spécialement notre attention.
- Le bord postérieur du porte-empreinte dépassera de 2mm la ligne de flexion du
voile marquée au préalable. Il dépassera donc les sillons ptérygo-maxillaire lorsque la
bouche est ouverte.

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
- Le système de préhension, ne doit en aucun cas distendre la lèvre supérieure.
3-3-2 critères de choix au niveau inférieur :
Plus qu'au maxillaire supérieur, le choix et l'adaptation du porte-empreinte de série
ont une importance primordiale. Comme précédemment, la dimension et la forme du porte
empreinte doivent correspondre aux dimensions, au volume et à la forme de l'arcade
édentée inférieure dans les trois plans: Horizontal, Frontal, et Sagittal.
Dans le plan Horizontal: le porte-empreinte sera elliptique, Hyperbolique ou carré, en
relation étroite avec la forme de l'arcade. Il doit recouvrir la totalité des rebords Alvéolaires
et des papilles retromolaires, sans déplacement ni écrasement. Un Tour de main que nous
devons, à M. LERPSCHER consiste à bouteroller la partie du porte-empreinte située en
regard des éminences piriformes. A son extrémité postérieure, aucune interférence avec
le ligament ptérygo-maxillaire ne doit être admise. Cette dernière se traduirait dans les
mouvements d'ouverture par un déplacement vers l'avant de la prothèse terminée. Le bord
antérieur et interne doit être en contact intime avec la frange sublinguale, assurant ainsi un
support effectif au matériau à empreinte. Si l'extension horizontale postérieure du porte-
empreinte est insuffisante, il sera prolongé avec de la pâte de Kerr ou avec la base plate
fixée à la gomme laque.
Dans le plan frontal: un espacement régulier entre le porte-empreinte et la surface
d'appui doit ménager en tout point une égale répartition du matériau à empreinte. Les
bords doivent également être distants de la ligne de réflexion muqueuse au niveau des
régions vestibulaire, antérieure, moyenne et postérieure. Ils seront en contact avec la
muqueuse des régions sublinguale, sous-maxillaire, rétro molaire et recouvriront les lignes
obliques internes.
Dans le plan sagittal: son profil doit être parallèle à celui des rebords alvéolaires.
Le versant interne du porte-empreinte doit être parallèle au hamac formé par la
muqueuse s'étendant du repli sublingual à ce que nous appellerons, la Frange sublinguale
cette frange constitue la limite extrême indispensable.
Les versants externes du porte-empreinte doivent libérer toutes les insertions
musculaires ou ligamentaires, en particulier celles du frein de la lèvre, des triangulaires,
des buccinateurs, des masséters.
Le système de préhension ou manche du porte-empreinte ne doit pas déplacer la
lèvre inférieure. [4-5-8-11-12]

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
4. Empreinte préliminaire et matériaux
Introduction
Dès le XVIII siècle, la restauration d’une arcade édentée a posé le problème du
choix d’un matériau à empreinte et d’une gouttière pour le porter en bouche.
La cire a d’abord été utilisée. Le plâtre a acquis ensuite des titres de noblesse qu’il
conserve encore au milieu du XIX siècle. La Godiva s’imposa grâce à sa plasticité à une
température tolérée par les tissus buccaux.
Quelles sont les qualités nécessaires pour qu’un matériau soit adapté, et quels
seront les matériaux à empreinte les plus fréquemment utilisés ?
Un matériau à empreinte doit être d’une utilisation facile, d’une stabilité
dimensionnelle suffisante. Il doit posséder une fluidité telle qu’au moment d’insertion en
bouche, les tissus de revêtement de la surface d’appui soient moulés sans aucune
contrainte ni déplacements anormaux.
La parfaite réalisation d’une empreinte découle de la prise en compte de deux
groupes de paramètres, l’un clinique comprenant le porte-empreinte, les matériaux et le
praticien, ces derniers ont une influence sur le contrôle des pressions appliquées sur les
surfaces d’appui lors des empreintes, l’autre technique lié à la précision de l’empreinte, à
la précision dimensionnelle, et à la précision des matériaux de reproduction.

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
Paramètres
Techniques
Paramètres
Cliniques

Précision Précision des


Le porte-empreinte Dimensionnelle Details

Les matériaux Précision globale des


Matériaux

Le praticien
Empreinte

Modèle Terminal

Figure 17 : organigramme des différents paramètres ayant une incidence sur la qualité
finale du modèle de travail

Porte- empreinte

Pressions Appliquées

Matériaux Praticien

Figure 18 : organigramme des facteurs influant sur le contrôle des pressions appliquées
sur les surfaces d’appuis lors des empreintes

Quatre sortes de matériaux peuvent être utilisés au cours de la prise d’empreinte


primaire : très fréquemment le plâtre et les alginates moins fréquemment les silicones et
les pâtes thermoplastiques :

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
4.1 Les différents types de matériaux à empreinte et leurs indications :

4-1-1 Plâtre à empreinte :


L’utilisation du plâtre, comme matériaux à empreinte conserve de nombreux partisans en
prothèse complète, en raison des qualités suivantes :
 Fidélité absolue dans la reproduction des surfaces avec lesquelles il est mis en
contact.
 Fluidité prévenant toute déformation ou déplacement des tissus constituant ces
surfaces.
 Facilité d’emploi.
 Stabilité de l’empreinte, qui peut être conservée longtemps, avec un risque
minime.
 Absence d’odeur avec possibilité d’adjonction d’essences de menthe de banane
ou d’ananas.
 Prix de revient modique.

4-1-1-1 Composition:
C’est un semi-hydrate de sulfate de calcium, de formule : (SO4Ca) 2 H2O.
Il se prépare à partir du gypse par hydratation à l’air libre, la réaction est réversible
et sa réhydratation aboutit au phénomène de prise utilisée pour le moulage d’une surface
d’appui.
Certains fabricants de plâtre à empreintes, ajoutent une petite quantité de fécule de
pomme de terre afin de rendre le matériau plus soluble. Une telle adjonction permet, après
la coulée du modèle, d’assurer une séparation aisée entre le plâtre à empreinte et le plâtre
pierre du modèle.
Cette séparation sera obtenue rapidement après une simple immersion de
l’ensemble dans un bain d’eau chaude. Le matériau à empreinte se désintègre lentement,
et son élimination s’effectue sans aucune difficulté.
Parmi les plâtres les plus utilisés. Il convient de citer le " G.77 " diffusé par
ODONCIA et le " SNOW WHITE IMPRESSION " n° 2 de KERR.
Afin que la limite entre le plâtre à empreinte et le plâtre du modèle soit bien
apparente, il est indispensable de prévoir une différence de couleur entre les deux plâtres
choisis ; par exemple : " SNOW WHITE "étant blanc, il sera préférable de couler le modèle
avec un plâtre pierre jaune ou rose.

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
4-1-1-2 Propriétés:
La propriété majeure du plâtre à empreinte est d’être hydrophile. Il absorbe la salive et le
moulage obtenu est très précis.
Les différents plâtres à empreinte sont de compositions sensiblement identiques.
Certains fabricants ajoutent des éléments accélérant la prise, modifiant la consistance et
réduisant au minimum l’expansion au moment de la prise. La consistance dépend de
différents facteurs qui seront étudiés successivement.
La technique de malaxage : le plâtre sera agité dans le récipient qui le contient
avant tout usage. Il permettra d’homogénéiser tous ses constituants.
L’hydratation du plâtre peut s’effectuer de deux façons différentes :
 Par saturation progressive sans spatulation : au fond d’un bol sec et propre, 50cm 3
d’eau sont versés. Le plâtre est saupoudré lentement jusqu’à saturation et
apparition d’un cône de plâtre sec.
L’absence de spatulation augmente le temps de prise. IL permet au praticien des
manipulations sans hâte. Un léger excès d’eau assure la même commodité.
 Par spatulation d’un mélange pré dosé : à 40cm3 d’eau sont ajoutés 100g de plâtre.
Le mélange est spatulé pendant une minute environ. Les bulles sont éliminées par
vibrations du bol et de son contenu.

Les proportions eau-plâtre : La consistance du mélange est d’autant plus épaisse


qu’il y entre plus de plâtre. Une quantité plus importante d’eau donne un mélange plus
fluide exigé dans certains cas, mais il se produit un matériau sans résistance avec une
prise retardée. La proportion idéale est de 45cm 3 d’eau pour 100g de plâtre
La composition de l’eau varie selon les sources, chaque utilisateur devra faire au
préalable son propre essai.
La température de l’eau : elle peut modifier le temps de prise. La température idéale
se situe entre 18 et 20°c. En hiver, il convient de tempérer l’eau sous peine
d’incommoder le patient par une prise anormalement lente. En été, les mêmes
précautions s’imposent et assurent à l’opérateur des manipulations sans précipitation.
Les accélérateurs : dans le cas d'un patient nerveux ou nauséeux, l’accélérateur de
prise est souvent indispensable. La solution de FISH 4% de sulfate neutre de
potassium peut être utilisée. Des récipients calibrés rendent plus commodes et plus
précis les dosages recommandés.
La conservation : le plâtre doit être conservé dans un récipient hermétique et à l’abri
de toute humidité. Celle-ci modifie insensiblement les caractéristiques du matériau à

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
empreinte (temps de prise, consistance). Il est toujours préférable de tester la qualité
d’un matériau à empreinte. Lorsque celui-ci est trop ancien. Toute anomalie ou retard
excessif dans la cristallisation doit motiver son élimination.

4-1-1-3 Indications / contre indications:


la seule indication du plâtre en tant que matériau d’empreinte est la prothèse complète,
pour la réalisation d’empreinte primaire mucco-statique. Ses qualités mucco-statiques et
son caractère hydrophile permettent l’obtention d’une empreinte très précise des surfaces
d’appui dites primaires (voûte palatine, sommet des crêtes édentées...) [1-7].

Matériau Plâtre
Temps de travail 30secondes
Temps de prise 3à5 minutes
Manipulation Saturation d’un volume d’eau par le plâtre
Indication Empreinte primaire en prothèse complète
Décontamination Adjonction de désinfectant dans le plâtre de coulée

NB : -Le temps de travail : le temps de travail correspond au temps séparant le début du
mélange jusqu’au moment ou il ne peut plus être manipulé, modelé.
-Le temps de prise : correspond au temps qui sépare le début du mélange de la
prise finale. Dans ce temps de prise, se trouve inclus le temps de travail qui correspond au
temps pendant lequel le matériau est manipulé.

4-1-2 Les alginates :


D’usage très fréquent en pratique courante, les alginates présentent la particularité de
pouvoir être utilisés à différent degré de fluidité selon la proportion de poudre et de liquide.

4-1-2-1 composition :
Ils font partie de la famille des hydrocolloïdes. Ces derniers sont des extraits d’algue
marine. Plus particulièrement, l’acide alginique provient des algues brunes et peut s’écrire
sous la forme :

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe

L’alginate alcalin qui en découle constitue l’élément fondamental de tous les


alginates vendus dans le commerce. Ceux-ci sont présentés en général sous la forme
d’une poudre. Cette poudre comprend des éléments actifs et inertes qui sont :
 Un alginate de potassium entrant pour 10% environ dans le poids du mélange ;
 Un sulfate de calcium en quantité égale, jouant le rôle d’activateur de la réaction ;
 Une charge minérale le plus souvent inerte 75%. Cette charge peut être, soit du
talc, soit du carbonate de magnésie, soit, d’une façon plus générale, de la terre
diatomée. Le but de la terre diatomée est de donner au matériau à empreinte son
épaisseur, son grain et sa finesse. Elle supprime l’action collante du gel. Plus la
quantité de charge inerte augmente, plus l'alginate aura des propriétés se
rapprochant de celles des compositions thermoplastiques.
Son action sur les tissus à mouler sera légèrement compressive, les empreintes
seront anatomo-fonctionnelles et non mucco-statiques.
Par contre, plus la quantité de terre de diatomée est réduite plus le mélange est fluide,
plus les tissus en contact avec lui seront moulés avec le minimum de compression.
 Un retardateur de gélification destiné à modifier le temps de prise dans un sens
favorable aux manipulations nécessaires aux différentes étapes de la préparation
de la prise d’empreinte. Il peut être constitué par des dérivés d’acide oxalique ou
phosphorique, ou plus généralement par le phosphate trisodique PO 4Na3 ;

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
 Des éléments secondaires, tel que le fluorure de sodium (F Na), destinés à prévenir
toute altération de la surface du plâtre du modèle au contact des éléments
chimiques entrant dans la constitution d’un alginate. Cette altération pourrait
résulter de l’action des ions acides restés libres sur le sulfate de calcium du plâtre.
4-1-2-2- Formation chimique du gel :
L’utilisation des alginates en prothèse et plus particulièrement comme matériaux à
empreinte, exige leur transformation en un gel insoluble. Cependant, cette transformation
ne doit pas s’effectuer d’une façon immédiate afin de permettre la réalisation optimale des
manipulations suivantes :
- Hydratation et malaxage du matériau,
- Garnissage sans précipitation du porte-empreinte,
- Insertion en bouche et centrage du porte-empreinte ainsi garni.
4-1-2-3 propriétés physiques, chimiques, physico-chimiques et mécaniques :
Les alginates présentent une réversibilité des contraintes inférieure aux hypocycloïdes
réversible et aux élastomères. Ils ont une faible viscosité couplée à un caractère pseudo
plastique, la déformation permanente est de l’ordre de 5%.
La précision de surface est améliorée par l’enduction digitale ou l’injection
d’alginate directement au niveau des surfaces à mouler, préalablement à la mise en place
du porte-empreinte. Les alginates de type A à faible viscosité ont une capacité à
l’étalement supérieure. Ils permettent l’enregistrement des détails de l’ordre de 25 µm au
lieu de 50µm pour les alginates classiques.
Les alginates ont de faibles propriétés mécaniques. Ils se déchirent facilement dans
les zones de contre-dépouilles marquées et au niveau des espaces inter-proximaux. Par
contre, la résistance à la compression des nouveaux alginates atteint celle des
hypocycloïdes réversibles.
Enfin, comme les hydrocolloïdes réversibles, leurs propriétés physico-chimiques
imposent une coulée immédiate de l’empreinte. Car le problème de la stabilité dans le
temps et des phénomènes de synérèse et d’imbibition sont similaires.
4-1-2-4 Manipulation :
L’alginate se présente sous forme de poudre conditionnée en sachets pré dosés ou non.
Dans ce dernier cas, il est impératif de secouer la boite pour uniformiser la granulométrie,
les éléments les plus denses retombant au fond. Un système de dosette permet d’utiliser
des quantités de poudre et d’eau correspondantes. L’eau ayant été ajoutée à la poudre, le
mélange doit être rapidement et rigoureusement spatulé pour obtenir une consistance
crémeuse. Le phosphate de sodium présent dans la poudre se dissout très rapidement à

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
la différence du sulfate de calcium. Ainsi, le matériau reste plus longtemps à l’état de gel
et sa mise en œuvre est ainsi possible. Pendant cette période, la viscosité reste
inchangée. Il est également possible de contrôler la prise, en utilisant de l’eau chaude qui
accélère la dissolution du phosphate de sodium. L’utilisation de l’eau froide a un effet
inverse.
La spatulation peut également s’effectuer de façon automatique par un malaxeur
automatique ou de manière idéale par vibro-spatulation sous vide. Ceci permet une
homogénéité optimale du mélange, une absence quasi-totale de bulles, un état de surface
extrêmement lisse, un temps de travail allongé et enfin une optimisation des qualités
mécaniques du matériau.
Le tableau suivant présente les différents malaxeurs automatiques présents sur le
marché :

Parmi les alginates les plus utilisés en prothèse complète, il convient de citer le
" CHEMLASTIC " et le " ZELGAN " plus particulièrement lorsque une certaine
compression est recherchée.
Dans les autres cas " ALGETRAL " prise normale (3 minutes) ou prise rapide (2
minutes) donne des résultats satisfaisants.
Nous présentons dans ce tableau quelques alginates nouvellement apparus sur le
marché

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe

4-1-3 Compositions thermoplastiques :


Elles ont été préconisées par les partisans d’empreinte primaires " fonctionnelles " et sont
adaptées par exemple, aux palais plats à fibro-muqueuse fine, saine et adhérente. Le
matériau type est la pâte de KERR.
Composition :
-Les compositions thermoplastiques modernes sont des résines (30 à 40% copal,
collophane…) assurant le fluage du matériau. Ces résines sont plastifiées par des acides
gras (18à20%acide stéarique ou paraffine) et renforcées par des charges inertes (45%
talc ou craie) qui évite sa liquéfaction.
Propriétés :
Un des critères de l’utilisation de ces matériaux réside dans le phénomène de
compression exercée lors de l’empreinte : parmi les matériaux communément utilisés, les
compositions sont les plus visqueuses (70 fois plus qu’un plâtre à empreinte et 100 fois
plus qu’un élastomère de basse viscosité). Ce degré élevé de viscosité est responsable de
la précision limitée des détails enregistrés, et du caractère muco-compressif du matériau.
Manipulation :
-Les compositions pour empreintes préliminaires se présentent sous forme de plaques.
Elles sont dures et cassantes. Lors de leur utilisation, elles devront être réchauffées
progressivement de manière homogène, pour atteindre une consistance suffisamment

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
molle qui permet de réaliser une empreinte précise et sans exercer de contrainte. Le
matériau ne doit pas couler, il ne doit pas être brûlant.
Une fois en place, la désinsertion n’intervient qu’après un refroidissement complet.
Indications :
Les pâtes thermoplastiques sont actuellement beaucoup moins utilisées. Cependant, dans
des cas de fibro-muqueuse très adhérente et de résorption osseuse très importante, elles
permettent d’obtenir un faisceau de renseignements très convenable.
Elles présentent deux défauts majeurs :
 Une température de plasticité élevée (de 50 à 56degrés),
 Une inertie de modelage trop importante.

4-1-4 Les élastomères :


L’usage des élastomères siliconés par leur grande variété de viscosités disponibles et leur
facilité d’utilisation, s’est beaucoup développé. Ils ont supplanté les pâtes
thermoplastiques, dont la manipulation était plus exigeante et plus longue car ils ont les
mêmes indications.
Composition : la pâte comporte :
-Le monomère : un silicone constitué par des chaînes SI-O comportant des radicaux
organiques. Les radicaux hydroxyles (OH) en bout de chaîne constituent les sites réactifs
qui règlent la viscosité en fonction de la longueur des chaînes intermédiaires.
-Une charge :soit le bioxyde de titane,sulfate de baryum,talc…charge dans la quantité est
élevée(jusqu’à70%) pour un élastomère siliconé de haute viscosité,de la silice finement
pulvérisée et silanée qui augmente la rigidité et stabilité dimensionnelle ;enfin un agent de
réticulation.
L’activateur de la réaction est un composé organique d’étain présenté sous forme d’une
seconde pâte ou d’un liquide.
Propriétés :
Les silicones sont des matériaux très hydrophobes et doivent être utilises sur un champs
asséché et dépourvu au mieux de salive. Ce caractère hydrophobe limite leur précision de
surface.
Les variations dimensionnelles après la prise sont liées à une prise lente continue et à
l’élimination de l’éthanol, produit de la réaction de condensation. Ceci entraîne un
phénomène de contraction de l’empreinte. La coulée immédiate de l’empreinte est
essentielle pour minimiser ces distorsions.

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
Leur résistance aux forces de déchirement est importante et n’est donc en aucun cas
limitative. Leurs propriétés élastiques approchent une élasticité idéale, avec une
réversibilité quasi-instantanée. Leur déformation permanente est de 0,5%.
Manipulation :
Les silicones polycondensants existent dans une large gamme de viscosité et sont
conditionnées sous forme de deux pâtes ou d’une pâte et un catalyseur. Les deux pâtes
sont mélangées rapidement, et l’homogénéité du mélange sera toujours contrôlée par
l’uniformité de la couleur. Le temps de travail est relativement court, environ 3mn mais
fortement influencé par le rapport base-catalyseur employé.
Les silicones exercent une pression plus ou moins importante sur les surfaces
d’appui suivant leur viscosité. La précision donnée par les silicones est limitée mais une
sur empreinte avec une consistance fluide peut corriger ce défaut s’il est trop marqué.
La rapidité d’exécution, le fait que l’empreinte peut être sortie et replacée plusieurs fois en
bouche lors du début de réticulation. Les caractéristiques physiques de la silicone lourde
qui ne colle ni ne coule font que ce matériau est particulièrement agréable d’utilisation et
adapté au traitement des patients difficiles et notamment nauséeux.
Le handicap majeur qui limite leur usage en prothèse totale est le prix de revient, en
générale élevé. [4-5-8-11-12-14-15]

5. Techniques des empreintes en prothèse totale adjointe :

5.1 L’empreinte préliminaire de l’arcade supérieure :

5.1.1 Empreinte préliminaire au plâtre :


Les principaux facteurs de réussite qui seront étudiés successivement sont :
- L’installation du patient et l’instrumentation minimum choisie ;  
- Les corrections indispensables du porte-empreinte choisi ;
- La préparation du plâtre ;
- La technique d’empreinte proprement dite.

5.1.1.1 Installation du patient et instrumentation minimum nécessaire :


Le patient est confortablement installé, le buste dérigé verticalement. Une serviette
assez large protège efficacement ses vêtements. Si des réflexes nauséeux ont été
décelés au cours de l’examen clinique, un anesthésique de contact est rapidement passé
sur les muqueuses.
Un premier plateau est placé sur la tablette de l’équipement. Il contient les
instruments suivants :
- Deux miroirs ;

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
- Une paire de précelle ;
- Une spatule;
- Un crayon à copier ;
Un deuxième plateau est posé sur une petite table (giratoire, roulante ou fixe)
placée devant le patient et à sa droite.

5.1.1.2: Corrections indispensables du porte-empreinte choisi :


Pour obtenir une égale répartition du plâtre dans le porte-empreinte, et pour que le
centrage de ce dernier soit aisé, des butées d’espacement en cire molle (" utilising
wax "de Kerr ) sont disposées au niveau des premières molaires et des incisives latérales.
Leur extension sur la face interne des versants vestibulaires de la cuvette du porte-
empreinte doit être suffisante pour ménager une épaisseur de plâtre égale du coté droit et
du coté gauche.
Les butées sont chauffées superficiellement. Le porte-empreinte est introduit en
bouche. Il est centré avec précision avant de lui imprimer une légère pression. Celle-ci est
destinée à mouler le sommet des crêtes sur les butées, assurant ainsi une remise en
place aisée du porte-empreinte lorsqu’il sera garni de plâtre.
Une bande de cire molle est ensuite collée dans la région postérieure de la cuvette.
Elle a pour but, d’une part d’empêcher l’écoulement du matériau dans le pharynx ; d’autre
part d’enregistrer avec une légère pression la zone de réflexion du voile.
Le porte-empreinte vide est introduit plusieurs fois en bouche, ces répétitions
successives de l’acte opératoire sont destinées à éduquer le patient et à acquérir la
mémoire manuelle des gestes à accomplir. En même temps le praticien vérifie si la limite
postérieure de la surface d’appui est entièrement recouverte par le porte-empreinte.

5.1.1.3:Préparation du plâtre :
Le plâtre est préparé en malaxant une quantité d’eau et une quantité de plâtre selon les
techniques déjà citées (la technique de malaxage " plâtre à empreinte ")

5.1.1.4:Technique de la prise d’empreinte :


Le patient est installé dans la position la plus basse permise par le fauteuil. Il a le buste
vertical et la tête légèrement inclinée à sa droite, le garnissage de la ligne de réflexion
avec le matériau à empreinte est conduite d’une façon rapide.
Il doit débuter par les régions paratubérositaires qui seront comblées.
Si le patient est calme, si le plâtre est encore fluide, le reste de vestibule sera garni
de la même manière avec la spatule étroite prévue à cet effet.

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
Le porte-empreinte est introduit en bouche d’autant plus obliquement que l’orifice
buccal est plus étroit, un mouvement de rotation permet de centrer et placer le manche du
porte-empreinte dans l’axe sagittal médian.
La lèvre est tirée en avant, puis relâchée, le praticien passe alors en arrière du
fauteuil et maintient de son bras gauche la tête du patient dans la position inclinée requise.
Le contour le plus esthétique de la lèvre est recherché par un modelage rapide,
alors que le porte-empreinte est maintenu sans pression par les deux index. Quelques
tests dynamiques (ouverture maximum, balancement de la mandibule de droite à gauche,
succion des index de l’opérateur) sont effectués.
Le patient est prié de rester au repos, la tête inclinée vers l’avant en respirant par
le nez, l’empreinte n’est retirée que quelques secondes après perception de la réaction
exothermique du plâtre. Le retrait est obtenu soit par distension des organes
périphériques (joues et lèvres), soit par la prononciation du " on " qui élève le voile et
provoque une irruption d’air rompant le point postérieur.
Le patient n’est autorisé à se rincer qu’après vérification de l’intégrité de l’empreinte
(une fracture du plâtre est possible au niveau de la région rétro ou paratubérositaire.

*- causes d’échecs :

 porte-empreinte mal choisi ;

 plâtre éventé ;

 plâtre trop épais ;

 position de la tête trop en arrière ;

 défaut de garnissage des lignes de réflexion de la muqueuse ;

 défaut de centrage du porte-empreinte ;

 retrait trop rapide avant cristallisation du plâtre.

5.1.2: Empreinte préliminaire muco-statique aux alginates :


Les alginates peuvent se substituer au plâtre dans la technique précédente lorsqu’ils sont
indiqués, le porte-empreinte doit être perforé, lorsque l’on utilise les porte-empreintes
anatomiques non perforés, pour augmenter la rétention, il est bon d’en revêtir les bords
d’un ruban adhésif (sparadrap).

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
Le mélange doit être plus fluide que pour les empreintes partielles. La seringue de
pâtissier trouve son utilité pour le garnissage du vestibule. Le porte-empreinte de série
choisi ne devra en aucun cas atteindre la ligne de réflexion. Le durcissement en bouche
doit être maximum. L’empreinte sera coulée dans les quinze premières minutes.
Causes d’échecs :
 Position erronée du patient,
 Excès de matériau,
 Consistance épaisse du matériau,
 Encombrement excessif et inesthétique des vestibules,
 Mobilisation insuffisante de tous les muscle de la mimique et des muscles
abaisseurs

5.1.3: Empreinte muco-dynamique aux alginates :


La technique Accudent utilisant deux alginates aux coefficients de fluage différents et des
porte-empreintes d’une conception particulière trouve ici sa principale indication.
La technique s’apparente à l’empreinte au plâtre décrite précédemment.
Le porte-empreinte est garni sans excès avec un alginate de consistance épaisse ;
un second alginate plus fluide est injecté avec une seringue dans toute l’étendue des
lignes de réflexion de la muqueuse.
L’insertion et le centrage du porte-empreinte s’effectuent alors d’une façon
classique.
Toutes les insertions musculaires sont mobilisées et leur jeu le plus physiologique
est restauré, les contours les plus harmonieux des lèvres sont recherchés.

5.1.4: Empreinte préliminaire anatomo-fonctionnelle avec un alginate :


L’alginate doit être préparé à une consistance épaisse, une concavité doit être modelée
avec un doigt humide au futur emplacement de la crête.
Ce pré-modelage évite l’existence d’une masse de matériau trop importante au
centre du porte-empreinte. Il assure avec l’égale répartition de l’alginate une pression
équilibrée sur les tissus de revêtement de la surface d’appui préparée à ce degré de
fluage peu élevé. L’alginate exerce sur les tissus en contact avec lui, une action semblable
à celle exercée par les compositions plastiques à 55°.
L’action sélective du matériau à empreinte permet d’apprécier les différents degrés
de " résilience " de la surface d’appui. Elle déprime les zones dépressibles, elle s’efface
devant les zones incompressibles.

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
Ainsi garni, le porte-empreinte est inséré en bouche, puis centré le patient est prié
successivement :
- D’ouvrir grand;
- De balancer la mandibule;
- De sucer le doigt de l’opérateur;
- De mouvoir sa lèvre supérieure dans tous les sens possibles.
Le retrait de l’empreinte intervient après durcissement complet du matériau. La
coulée du modèle d’étude doit s’effectuer dans les quinze premières minutes afin de
prévenir tout risque de déformation.

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe

La seringue dépose de l’alginate fluide en Aspect


Le porte- empreinte estfinal de l’empreinte
inséré
niveau de la zone de réflexion

Figure N°19 : Technique d’empreinte en


double mélange

5.1.5: Empreinte anatomo-fonctionnelle


avec une pâte thermoplastique :
Une telle empreinte, déconsidérée à tort,
ne constitue pas une solution de facilité, lorsqu’elle est réalisée convenablement elle
présente les avantages suivants :
- Possibilité de réinsertions successives jusqu’à entière satisfaction ;
- Possibilité de retouches par suppressions ou apports de matériau ;
- Possibilité de rétablir l’esthétique et de compenser les pertes de substance osseuse
(résorption) ;
- Possibilité, à ce stade, d’une libération des insertions et d’un modelage du joint
périphérique avec certitude acquise, avant de congédier son patient.
- L’instrumentation nécessaire est constituée par :
- Un thermo bain (réchauffeur de Kerr) ;
- Une torche de HANAU ;
- Un couteau spécial à lame de rasoir (cutter japonais).
Le choix du porte-empreinte de série obéit aux principes définis précédemment.
Le patient est bien installé, la plaque de composition, ramollie à la température
indiquée par le fabricant, est répartie d’une façon égale dans la cuvette du porte-empreinte
(épaisseur régulière de 6mm).

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
Le patient est prié de garder sa bouche entrouverte sans aucune contraction des
muscles orbiculaires et buccinateurs pendant toute la durée de l’insertion. Les lèvres sont
soigneusement vaselinées. Afin d’éviter de brûler ces dernières ou de dégarnir les bords
du porte-empreinte celui-ci est présenté obliquement, il est introduit du coté gauche puis
centré grâce à un mouvement de rotation, Celui- ci est rendu possible par l’écartement de
la commissure droite. Le centrage et la mise en place s’effectuent avec une pression
contrôlée (égale à droite et à gauche et ne dépassant pas celle de la mastication) qui doit
cesser au bout de 5 secondes. Le matériau est alors moins plastique, il y a un risque de
déplacer les tissus sous-jacents. Soigneusement refroidie, cette première ébauche
d’empreinte est désinsérée et examinée, tous les excès sont supprimés, tous les manques
sont complétés. L’ensemble de la surface de l’empreinte est réchauffé soit à l’eau
courante chaude (90°environ), soit avec la torche. Dans ce dernier cas, elle est
rapidement trempée ensuite dans l’eau du " thermo bain " régler à 70°. La réinsertion et le
centrage avec pression sont exécutés de la même manière que précédemment.
A ce stade, l’esthétique est restaurée par un modelage rapide qui donne à la lèvre
supérieure un aspect équilibré et harmonieux.
Après retrait, la totalité des bords est coupée à angle droit avec leur face interne.
Un premier sillon d’une profondeur de 1,5mm est creusé sur la totalité du négatif de la
ligne faîtière des crêtes. Un deuxième sillon de 3mm de profondeur est également creusé
sur toute la longueur de la suture intermaxillaire. Ces sillons sont destinés à assurer un
meilleur fluage dans les zones où la compression n’est pas recherchée.
Ainsi rectifiée, la face interne de l’empreinte est réchauffée, l’insertion, le centrage
et la pression réalisée comme précédemment, l’enregistrement des organes périphériques
est obtenu pendant que la composition est encore plastique grâce aux tests suivants :
- Bouche grande ouverte (buccinateur) ;
- Balancement de la mandibule (région ampullaire D’EISERRING) ;
- Succion et aspiration avec contraction des orbiculaires et des muscles de la sangle
labio-jugale.
A ce stade, l’empreinte doit être stable, rétentive. Elle doit également avoir respecté
ou restauré l’esthétique. Si la rétention est insuffisante, elle sera améliorée par adjonction
de la pâte de Kerr verte dans la région du joint postérieur et au niveau des régions para et
rétrotuberositaires. Ainsi construite, une telle empreinte ne mérite plus le qualitatif péjoratif
de " compressive " elle devient une empreinte préliminaire anatomo-fonctionnelle.

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
Afin de limiter l’action du matériau à empreinte sur les tissus les plus dépressibles,
et afin d’améliorer la fidélité de l’empreinte il est possible de la compléter avec un lavis au
plâtre à empreinte.
5-1-6 : empreinte avec un élastomère :
Cette technique est peu utilisée, car longue et relativement onéreuse. Connue,
entre autres, sous le terme technique LUDWIGS elle consiste à enregistrer la surface
d’appui à l’aide d’un silicone PUTTY, puis à tailler ce dernier pour lui donner la forme d’un
porte-empreinte individuel : libération des freins, suppression des extensions. L’ensemble
est rebasé avec un silicone fluide.

Pour que ces empreintes préliminaires au plâtre, aux alginates, à la pâte de Kerr et
au silicone soient utilisées d’une façon optimale, les modèles d’étude doivent être
soigneusement coulés, ils devront donner non seulement l’image de la surface d’appui
primaire, mais aussi celle de l’épaisseur des bords. Cette double reproduction permet
d’apprécier simultanément le degré de " résistance " des différents points de la surface
d’appui, le degré de résorption, la tonicité des organes périphériques et la disposition des
insertions musculaires et ligamentaires. [4-5-7-10-11].

5-2 L'empreinte préliminaire de l'arcade inférieure:

Il est toujours judicieux d'aborder l'étape des empreintes par celle de l'arcade
mandibulaire pour les raisons suivantes:
- Elle permet au patient de se familiariser avec l'encombrement important de sa cavité
buccale par un matériau nouveau.
- Cette première épreuve sert de test, avant d'aborder l'empreinte maxillaire, avec sa
région vélo-palatine plus réflexogène.

5-2-1 Empreinte préliminaire au plâtre:


De même que pour l'arcade édentée supérieure, mais plus succinctement, les facteurs
suivants seront successivement étudiés:
- L'installations du patient et l'instrumentation;
- Les corrections du porte-empreinte choisi;
- La préparation du plâtre;
- La technique d'empreinte proprement dite.

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
5.2.1.1:Installation du patient et instrumentation:
Le patient à son buste légèrement incliné vers l'arrière, de telle sorte qu'en bouche
ouverte, le rebord basilaire de la mandibule soit dans un plan horizontal parallèle au sol.
Le niveau du champs opératoire est fixé en tenant compte des tailles respectives de
l'opérateur et du patient, a fin que l'examen endo-buccal et l'insertion s'effectuent sans
difficulté, les nausées sont prévenues grâce à un anesthésique de contact passé sur la
face dorsale de la langue, s'il est trop important, le flot salivaire est réduit par la
prescription des spécialités habituelles. Cette précaution évite une dissolution du plâtre et
un afflux de salive pouvant se traduire, au moment de l'empreinte par une déglutition
réflexe avec ce qu'elle comporte de risque ou d'erreurs dans le résultat.

5.2.1.2: Corrections du porte-empreinte choisi :


Le centrage et l'espacement sont recherchés et obtenus de la même manière grâce à des
butées de cire molle disposées au niveau des incisives latérales et des premières
molaires.
Si le porte-empreinte est trop court dans la région des niches ou des papilles retro-
molaire, il doit être allongé: un rectangle de 4cm sur 6cm de cire ou de true base est
chauffé, plié dans le sens de sa longueur et collé sur l'une et l'autre face du versant
postéro-intrene du porte-empreinte. Ramolli de nouveau, puis découpé aux ciseaux, le
nouveau bord ainsi obtenu est égalisé à la spatule chaude. Ainsi corrigé, le porte-
empreinte est introduit en bouche et vérifié, cette insertion est renouvelée autant de fois
qu'il parait nécessaire pour que le patient soit familiarisé avec les mouvements de la
langue et des lèvres qui lui seront demandés. Deux cubes en composition de 8mm d'arête
sont fixés sur l'extrados au niveau des premières molaires.

5.2.1.3: Préparation du plâtre et technique de prise d'empreinte :


Le plâtre est préparé de la même manière que précédemment et la consistance
recherchée est identique (crémeuse).
-Il est vivement reparti à l'intérieur de la cuvette du porte-empreinte placé sur la tablette
dans une position telle qu'il soit facile à saisir. Le garnissage de toutes les lignes de
réflexion muqueuse est particulièrement important et l'opérateur lui accordera toute son
attention systématiquement, de gauche à droite les niches rétro molaires les parties
sous-jacentes aux lignes obliques internes, la région sublinguale seront comblées, le
porte-empreinte est alors introduit obliquement. Puis centré, grâce à une rotation de 70°
environ, pendant que le patient est prié de lever sa langue, la lèvre est en suite
abaissée, tirée vers l'avant, puis relâchée, et un modelage rapide assure un

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
rétablissement de l'esthétique. Le porte-empreinte est maintenu sans pression par les
deux index, alors que les deux pouces prennent appui sous le rebord basilaire de la
mandibule. Pendant que le plâtre est encore mou, le patient est prié d'ouvrir grand, de
fermer, d'entrouvrir, de balancer sa mandibule de droite à gauche, de passer la pointe
de sa langue de commissure droite à commissure gauche et enfin de rester en bouche
fermée jusqu'a prise complète du plâtre.
L'ensemble est retiré avec précaution, en évitant de blesser les tubérosités par un
excès de plâtre dans la région postérieure. Dans les cas de lignes obliques
particulièrement rétentives, le porte-empreinte est poussé vers l'arrière puis déplacé
obliquement et sorti sans effort.
Causes d'échecs:
- Porte empreinte mal choisi.
- Plâtre éventé.
- Plâtre trop épais.
- Défaut de garnissage des lignes de réflexion de la muqueuse et des zones
rétromylohyoidiennes.
- Excès de plâtre dans le porte-empreinte.
- Défaut de centrage du porte-empreinte.
- Langue emprisonnée sous le porte-empreinte.
- Retrait trop rapide avant cristallisation du plâtre.

Figure N° 20: Empreinte au plâtre

5-2-2: Empreinte préliminaire muco-statique aux alginates:


Lorsqu'elle est indiquée, son utilisation nécessite les précautions citées
précédemment (fluide, porte-empreinte perforé ou modifié, durcissement complet, coulée
immédiate des modèles). L'emploi des alginates se répand de plus en plus en raison de la

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
facilité de leur manipulation et des désagréments inhérents au plâtre. Si toutes les
distorsions ou rétractions sont évitées, ils peuvent prétendre donner des modèles
suffisamment fidèles. Ce pendant nos préférences vont au plâtre en raison de sa fluidité
extrême de sa fidélité et de l'absence de déplacements tissulaires qui en résulte.
Causes d'échecs:
- Excès de matériau.
- Gélification insuffisante du matériau.

5-2-3: Empreinte préliminaire muco-dynamique avec un Alginate:


La technique mise au point par Frush utilise les porte empreintes (Accudents) et
deux Alginates de consistances différentes.
Le porte-empreinte perforé est garni d'un alginate de consistance épaisse.
Un autre alginate de consistance plus fluide est injecté avec une seringue dans
toute l'étendue des lignes de réflexion de la muqueuse.
L'insertion et le centrage sont conduits de façon la plus classique
Le patient est prié de mobiliser énergiquement tous les muscles de la mimique et
de la langue afin de modeler correctement les bords de l'empreinte dans toute son
étendue et de libérer toutes les insertions musculaires et ligamentaires.
La conception particulière du porte-empreinte proposé par le promoteur de cette
technique impose au praticien de délimiter en bouche et de reporter sur l'empreinte les
limites réelles du futur porte-empreinte individuel.

5-2-4: Empreinte préliminaire anatomo-fonctionnelle avec un Alginate:


Après le choix d’un porte empreinte convenable à la technique désirée, l'alginate est
ensuite préparé: sa consistance doit être épaisse. Le matériau ainsi obtenu doit pouvoir
être malaxé entre les doigts et modelé en forme de cylindre.
Il est disposé dans l'intrados du porte empreinte. Sa surface extérieure doit toujours
rester convexe en tout point. Elle est lissée avec un doigt humide a fin d'éliminer tout
risque ultérieur de bulle au moment de l'empreinte.
Elle est insérée et centrée. L'aspect le plus esthétique de l'étage inférieur est rétabli
rapidement par massages des lèvres et des joues. Tous les exercices des lèvres, des
joues, de la langue sont exécutés  par l'édenté.
- De déglutir plusieurs fois ;
- De projeter ses lèvres en avant ;
- De rétracter ses commissures ;

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
- D'ouvrir la bouche de plus en plus grand alors que les deux index de l'opérateur
maintiennent fortement le porte-empreinte appliqué contre la surface d'appui ;
- De déplacer la pointe de sa langue à gauche puis à droite ;
- D'en élever la pointe ;
- De la tirer fortement à l'extérieur de la cavité buccale ;
Le retrait n'intervient que lorsque le matériau a durci dans le bol. L'empreinte est coulée
immédiatement.

5-2-5: L'empreinte préliminaire anatomo-fonctionnelle avec pâte thermoplastique:


Tous les avantages d'une telle empreinte ont déjà été énumérés. Il convient
d'insister particulièrement sur la possibilité d'obtenir une rétention par moulage de la
région sublinguale.
Les instruments nécessaires à une telle technique ont déjà été décrits. Le porte-
empreinte est le même que dans les empreintes préliminaires au plâtre.
La technique d'empreinte de l'arcade édentée inférieure est sensiblement voisine
de celle de l'arcade édentée supérieure.
La composition est ramollie dans le réchauffeur réglé à 70°c. Elle est répartie d'une
façon égale dans le porte-empreinte, sur une épaisseur de 7 à 8mm environ. L'empreinte
s'obtient par temps successifs, nous les rappellerons :
- Une pré empreinte de situation assure le centrage du porte-empreinte.
- Après réchauffage à l'eau chaude courante à 90°c ou à la torche de la surface de
cette pré empreinte, celle-ci est réinsérée avec pression limitée aux premières
secondes. Ceci permet d'obtenir l'image de la surface d'appui dans la position
qu'elle occupera sous la prothèse au moment de la mastication. La restauration de
l'esthétique est obtenue à ce stade par modelage rapide.
L'ensemble est refroidi et durci avec soin pour éviter toute déformation le retrait est
exécuté avec précaution. Les bords sont rectifiés à angle droit et leur épaisseur réduite à
4mm sur toute leur étendue.
Un sillon de 2mm de profondeur est creusé sur toute la longueur du négatif de la
ligne faîtière afin de décharger cette dernière et de réduire la distance de fluage du
matériau.
La surface de l'empreinte est réchauffée comme précédemment, réinsérée et
centrée avec une pression limitée aux quatre premières secondes, et tous les tests
dynamiques sont requis du patient (ouverture moyenne, puis maximum, succion,
déplacement de la langue en avant, à droite, à gauche, déglutition).

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
Si la stabilité, la rétention et l'esthétique sont assurées, l'empreinte préliminaire est
conservée si la stabilité est insuffisante, le mouvement responsable du déplacement est
recherché. Le bord de l'empreinte situé en regard des insertions musculaires qui s'élèvent
au cours du mouvement incriminé est réchauffé et remodelé par la répétition de ce même
mouvement.
Si la rétention est inexistante ou insignifiante, un remarginage de la région
sublinguale de prémolaire droite à prémolaire gauche avec de la pâte de Kerr verte
s'impose.
5-2-6 : empreinte avec un élastomère : même technique que celle du maxillaire
supérieur. [4-5-9-12-13]

5-3 L'Empreinte rebasée :


Dans la mesure où l'empreinte est prise avec un alginate en un temps ne répond
pas parfaitement aux qualités souhaitées, il est possible de la rebaser à l'aide d'un
alginate plus fluide, sauf si le porte-empreinte est inadapté, mal positionné sur l'arcade ou
l'alginate décollé.
Tout d'abord, l'empreinte est corrigée à l'aide d'un instrument adapté.
Le sommet de la crête est déchargé, les bords trop longs raccourcis, trop épais
amincis, les freins largement libérés. L'empreinte est séchée à l'aide d'une compresse ou
d'air comprimé. Une seule dose d'alginate est spatulée avec 23cc d'eau. L'utilisation de
deux doses d'alginate est le plus souvent, excessive.
L'alginate (fluide) est étalé sur l'empreinte, l'ensemble est replacé dans la cavité
buccale, appliqué fermement sur la surface d'appui. Le patient est invité à déplacer la
langue en avant et sur les cotés. Le praticien mobilise les joues et les lèvres pour
enregistrer le jeu des organes périphériques.
Après gélification, l'empreinte est désinsérée en plaçant les doigts sous les bords
de l'alginate, sans tirer sur le manche du porte-empreinte pour éviter tout décollement des
matériaux. L'empreinte est ensuite contrôlée selon les critères précédemment définis. [8]

Découpe des bords de l’empreinte


Rebasage avec un alginate fluide

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe

Aspect de l’empreinte finale

Figure N° 21: Technique de l’empreinte rebasée

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe

6. Traitement des empreintes

6-1 Analyse de l'empreinte :


Après la prise du matériau à empreinte, le porte empreinte est désinséré et
l'empreinte analysée selon les critères du tableau :

Arcade mandibulaire Arcade maxillaire


Eléments - Précision de la surface d'appui. - Précision de la surface d'appui.
communs - Sommet des crêtes. - Sommet des crêtes.
- Insertions musculaires et freins. - Insertions musculaires et freins.
- Zones de réflexion vestibulaires - Zones de réflexion vestibulaires
et linguales.
Eléments - Trigones retromolaires. - Tubérosités.
spécifiques - Lignes mylo-hyoidiennes. - Voûte palatine.
- volet lingual. - fossettes palatines.
- Planchettes d'Ackermann.

6-2 la désinfection :
Après contrôle, validation et marquage, les empreintes doivent être désinfectées au
cabinet dentaire par des moyens adaptés aux matériaux, n'entraînant pas d'altérations du
matériau à empreinte (stabilité dimensionnelle, précision de surface).

6-2-1 L'empreinte à l'alginate :


L'empreinte doit en premier lieu être rincée sous l'eau courante pour éliminer salive, sang
et débris. De multiples études ont été publiées à propos de la décontamination des
alginates.
Cependant, leur interprétation reste difficile, car ces travaux n’obéissent pas à un
schéma identique : les désinfectants, leur concentration, le temps d’application, la
technique et les mesures effectuées diffèrent.
Comme pour les hydrocolloïdes irréversibles, la méthode de désinfection par
immersion peut conduire à des résultats imprévisibles en raison de phénomène
d’imbibition inévitable. La duré de l’immersion ne doit pas excéder 10 minutes, sinon la
stabilité dimensionnelle est perdue, de plus la qualité de reproduction et de la précision
des détails sont menacées. Mais, ce délai d’action ne permet pas toujours d’avoir une
désinfection suffisante. Par ailleurs, ces résultats varient selon la marque de l’alginate et le
désinfectant employé.

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
Le rinçage des empreintes à l’eau courante pendant 15 secondes réduit la
contamination de 90% ; puis l’utilisation d’un spray permet une décontamination
satisfaisante sans altérer la qualité de l’empreinte.
La procédure, recommandée par l’ADA, pour désinfecter les hydrocolloïdes
irréversibles est d’utiliser des désinfectants appropriés sous forme de spray (efficacité
optimale de l’hypochlorite de sodium 0,5 %), puis conserver ces empreintes dans un sac
en plastique hermétique, durant le temps nécessaire pour obtenir l’action des agents
désinfectants(10mn environ). Mais l’efficacité des différents sprays, comme des solutions,
n’est pas identique selon les germes considérés. Soit on désinfecte par immersion qui ne
doit pas dépasser 10mn dans une solution à base de glutaraldéhyde inférieure ou égal à
02%
Pour répondre à ce problème de décontamination, certains fabricants ont proposé
d’ajouter dans la poudre de l’alginate de la chlorhexidine 1% permettant ainsi de disposer
d’une poudre aseptique (la présence de germes aérobies à été mise en évidence dans ce
matériau). Les résultats d’une étude récente ont ainsi montré l’efficacité de cette méthode
vis-à-vis de contaminations associées aux techniques d’empreintes.

6-2-2 L'empreinte au plâtre :


Ce type d’empreinte étant peu réalisé, aucune étude scientifique ne s’est intéressée à
l’empreinte au plâtre en particulier. Cependant, ce matériau étant altéré par une immersion
prolongée dans un milieu aqueux, il semble raisonnable d’envisager une décontamination
à l’aide de solutions en spray, La technique la plus adaptée semble être l'adjonction d'une
solution désinfectante dans le plâtre de coulée, la glutaraldéhyde à 2 % est le désinfectant
le plus efficace et entraînant le moins d'effets négatifs sur les propriétés physiques du
modèle obtenu.

6-2-3 L'empreinte au silicone :


Comme pour les empreintes à l'alginate, elle doit d'abord être rincée, puis immergée dans
une solution de glutaraldéhyde à 2 % environ 15 minutes, mais dans tous les cas, il
faudra suivre les recommandations du fabricant concernant la compatibilité du
désinfectant avec le matériau et respecter le temps d'immersion conseillé.

6-3 Coulée des empreintes préliminaires :


Lorsque le matériau utilisé pour l'obtention d'une empreinte préliminaire n'a pas une
stabilité dimensionnelle irréprochable, il est parfois nécessaire que la coulée du modèle
intervienne dans le cabinet dentaire.
C'est le cas des empreintes prises avec un alginate.

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Chapitre IV : Les empreintes préliminaires en prothèse totale adjointe
Les empreintes à l'alginate doivent être coulées, surtout si elles sont rebasées, dans les
délais les plus brefs, 15 minutes environ avec un plâtre de classe I. Après cristallisation,
au moment de la phase exothermique, l'empreinte est démaillée pour éviter toute réaction
secondaire entre l'alginate et le plâtre du modèle, celui-ci pouvant devenir farineux en
surface (parce qu’il y a une incompatibilité éventuelle entre l’alginate et le plâtre).
Les empreintes au plâtre ou au silicone ne réclament aucune coulée immédiate.
Il est aussi préférable de les coffrer pour conserver le volume et l’épaisseur des
bords de l'empreinte.
Au niveau de l'arcade mandibulaire, la partie dévolue à la langue est obturée par
une feuille de cire.
L'empreinte au plâtre est immergée dans un bac rempli d'eau de soude, ce liquide
faisant office de séparateur. Si c’est possible l’empreinte est coulée par un plâtre d'une
couleur différente du plâtre utilisé pour l’empreinte. Le modèle est coulé et démoulé
immédiatement après la phase exothermique. La différence de couleur entre le plâtre de
l'empreinte et celui de la coulée facilite le contrôle de l'intégrité du modèle issu de
l'empreinte préliminaire.

6-4 Analyse des modèles d'étude :


Après élimination du matériau à empreinte, le technicien examinera soigneusement
le modèle obtenu. Toutes les bulles seront comblées par la cire ou par du plâtre fluide. Les
zones anormalement comprimées ou à décharger seront soigneusement recouvertes au
pinceau avec un lait de plâtre.
Cependant la totalité des bords de l'empreinte préliminaire doit nécessairement être
reproduite sur le moulage d'étude.
Cette précaution permet d'apprécier non seulement le degré de résorption à
compenser, mais également la tonicité des organes périphériques avec lesquels la
prothèse doit être en harmonie. Si l'opérateur a en soin de marquer en bouche la ligne de
réflexion muqueuse avec un crayon à copier. Cette ligne sera reproduite sur l'empreinte
préliminaire et sur le modèle d'étude. Elle constituera une aide précieuse pour l'étudiant ou
le technicien dans la confection du porte – empreinte individuel. [5-8-15]

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Conclusion www.clubscientifique.1s.fr

Conclusion

M
algré l’importance de la prise de l’empreinte préliminaire, cet acte reste
malheureusement, toujours négligé par la plupart des praticiens.
Penser réussir une empreinte secondaire avec un porte-empreinte
issu d’une empreinte primaire ratée est un défi pour le praticien et
relève du domaine de l’utopie. C’est pour cela qu’on souhaite à travers notre modeste
travail donner toute l’importance à cette étape qui constitue la clef du succès dans la
conception prothétique afin de répondre à nos attentes, à savoir respecter l’intégrité des
surfaces d’appui, répondre aux qualités mécaniques de la prothèse, restaurer l’esthétique
et la fonction.
Pour tout cela :
- Une attention privilégiée doit être accordée au premier contact avec l’édenté total.
- Un bon examen clinique qui conduit à un diagnostic préliminaire sur le cas et la
conduite à tenir.
- Au stade de l’empreinte préliminaire,il faut savoir que c’est le premier acte clinique
entrepris dans la cavité buccale, il est impératif que cet acte soit rapide, précis et
sans défaillance ni répitition, afin de ne pas altérer la relation patient-praticien.
- Le choix du matériau à empreinte préliminaire est subordonné à la conception de
l’empreinte préliminaire.
- Enfin, le choix du porte empreinte de série est primordial quant à la réussite de
l’empreinte préliminaire.

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Références bibliographiques
1. C.Retrand – O Hûe
Le réflexe nauséeux en prothèse.
Les cahiers de prothèse n°117 Mars 2002.pages 57-66
2. H.Soulet – M.Blandin – Y.Gibert
Observation clinique en prothèse complète
EMC 23325 B10 4 – 1987.
3. J.Dubois – P.Ferran –J.L-Miquel
Physiologie de l’édenté complet
EMC 1-23325 A20 première édition, 11-1985-C.
4. Joseph Le Joyeux.
Les empreintes dans le traitement de l’édentation totale
Edition cdp première edition 1986 page 24 -47.
5. J.LeJoyeux.
Prothèse complète tome1, troisiéme édition Maloine Paris 1978, pages 130-392.
6. J.lejoyeux et R.lejoyeux mise en condition en prothèse amovible.Edition Masson 1993.pages 28-
35.
7. M.Blandin –Y .Gibert – H.Soulet.
Traitements pré prothétiques chez l’édenté total.
EMC 23325 C5 4 – 1987.
8. Olivier Hûe-Marie Violaine Berteretche.
Prothèse compléte réalité clinique solutions thérapeutiques.
Quintessence International 2004.pages 49-79.
9. P.Fourteau –P.Ferran -J.Lussac
Physiologie de l’édenté complet
EMC 23325 –A20 4-1979
10. P.Mariani - Be Preckel
Examen clinique de l’édenté total
EMC 23325-B10.
11. R.Schoendorff – P.Allergre
Empreintes en prothèse complète
EMC 23-325-C-10-1996
12. Y.Gibert –H. Soulet – M. Blanpin
L’empreinte en prothèse adjointe complète
EMC 23325- C10 7-1987
13. Y.Gibert - H.Soulet – M. Blandin
Références bibliographiques
Incidences psychologiques de l’edentement total
EMC 23325 B08 4- 1987
14- Les malaxeurs automatiques - Les Alginates et leurs substituts
Clinic 2004 Vol 25 Hors série – j’ai essayé pages 23-33
15. Prothèses et matériaux d’empreintes
Édition ADF -75017 Paris pages 12-22.
Références bibliographiques

Plan
Introduction
chapitre I : éléments anatomo-physiologiques et prise d’empreinte.
1 : maxillaire supérieur.
1-1 tissu de la surface d’appui.
1-1-1 : tissu osseux.
1-1-2 : tissu sous muqueux.
1-1-3 : les tissus fibro-muqueux et muqueux de revêtement.
1-2 : ligne de réflexion muqueuse.
1-2-1 : muqueuse.
1-2-2 : tissus sous muqueux.
1-2-3 : insertions des fibres musculaires ou ligamentaires.
1-3 : organes para prothétiques.
2-la mandibule.
2-1 : tissu de la surface d’appui.
2-1-1 : tissu osseux.
2-1-2 : tissus muqueux et fibro muqueux de revêtement.
2-1-3 : tissus sous muqueux.
2-2 : ligne de réflexion muqueuse.
2-2-1 : La muqueuse.
2-2-2 : tissus sous muqueux.
2-2-3 : insertions des fibres musculaires ou ligamentaires.
2-3 : organes para prothétiques.
2-3-1 : les muscles de la lèvre.
2-3-2 : les muscles de la joue.
Chapitre II : examen clinique en prothèse totale adjointe.
1-elements généraux à retenir sélectivement à la première séance :
1-1présentation : premier contact.
1-1-1 : sexe.
1-1-2 :l’age.
1-1-3 : activité et mode de vie.
1-1-4 : le passe prothétique.
1-1-5 : comportement psychologique.
1-2 : interrogatoire, anamnése :
Références bibliographiques
1-2-1 : facteurs généraux :
1-2-2 : facteurs locaux.
2- éléments anatomiques influants la prise d’empreinte :
2-1 : degrés d’ouverture buccale.
2-2 : Existence des dents à extraire.
2-3 : Examen radiographique.
2-4 : examen clinique.
2-4-1 : examen clinique du maxillaire supérieur.
2-4-1-1 : tissu osseux

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