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Chapitre 1 :

Les investissements et leur financement

I. Les immobilisations

A. Définition
B. Classement comptable des immobilisations
C. Acquisition des immobilisations
D. Production des immobilisations par l’entreprise elle-même

II. Financement des investissements

A. Capitaux propres
B. Emprunts
C. Crédit-bail

III. Applications

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I- Les immobilisations
A. Définition
1. Immobilisations non financières
Les immobilisations non financières sont des biens ou des droits réels :
- identifiables ;
- dont l’entreprise est propriétaire ;
- et qui contribuent durablement à des recettes nettes au profit de l’entreprise (cf. Code de
commerce, art. D10 et PCG art. 211-1).
Les immobilisations non financières sont classées en immobilisations corporelles et
immobilisations incorporelles.

a- Immobilisations corporelles

Les immobilisations corporelles sont des actifs physiques (immeubles, matériels, etc) :
- détenus pour les besoins de l’entreprise (pour produire, pour être loués ou pour son
fonctionnement interne) ;
- et qu’il est prévu d’utiliser au-delà de l’exercice en cours.

Remarques : 1- Les normes internationales, à la différence du droit français, n’exigent pas


que le bien immobilisé soit la propriété de l’entreprise ; il suffit qu’il soit détenu pour les
besoins de l’entreprise. Selon ces normes, des biens dispensées d’inscrire dans un compte
d’immobilisation certains éléments dont la valeur unitaire hors taxes n’excède pas 500 €. Cette
facilité concerne les petits matériels et outillage industriels, les petits matériels de bureau,
mobilier (sous certaines conditions) et les logiciels. Ces acquisitions de faible valeur
sont enregistrés dans un compte de charges.
b- Immobilisations incorporelles
Les immobilisations incorporelles sont dépourvues de substance physique. Une immobilisation
incorporelle est identifiable :
-si elle est susceptible d'être vendue ou louée de manière isolée ;
-ou si elle résulte d'un droit légal ou contractuel.
2. Immobilisations financières
Les immobilisations financières sont constituées par :
- les titres (actions, parts de sociétés, obligations) dont l'entreprise est propriétaire et qu'elle a
l'intention de conserver durablement ;
-les prêts consentis par l'entreprise pour un temps assez long et les créances assimilables à ces
prêts.
B. Classement comptable des immobilisations
Immobilisations COMPTES
en cours D’IMMOBILISATIONS

Comptes 23
CLASSE 2

2 Immobilisations Immobilisations Immobilisations


incorporelles CORPORELLES financières
Résumé des comptes d’immobilisations du PCG
Comptes 20 Comptes 21 Comptes 26 à 27

Pour plus de détails, consulter la liste intégrale des comptes, éditions Foucher,
document autorisé aux examens et concours.

 21. Immobilisations corporelles

211. Terrains
212. Agencements des terrains Travaux mettant les terrains en état d'utilisation
(clôtures, fossés de drainage, etc.).
213 Constructions Bâtiments, ouvrages d'infrastructure et leurs
. installations, agencements et aménagements
Les aménagements et installations sont des travaux incorporés au bâtiment mais dont la durée de
vie est plus courte (ex. : ascenseurs, installation téléphonique, installation de chauffage, etc.).
215. Installations techniques , matériels et Machines, outillages, installations techniques
outillages industriels complexes.
218. Autres immobilisations corporelles
2181. Installations générales Installations et agencements incorporés dans des
agencements et aménagements immobilisations dont l'entreprise n'est pas
divers propriétaire.
2182. Matériels de transport
2183. Matériel de bureau et informatique
2184. Mobilier

20. Immobilisations incorporelles


201. Frais d'établissement Frais liés à la création ou au développement de
l'entreprise mais dont le montant ne peut être rattaché
à des productions de biens ou services déterminés
(frais de constitution de sociétés, frais d'augmentation
de capital, frais de prospection et de publicité lors de
la création de l'entreprise).
Ces frais sont, en principe, des charges mais le code
de commerce, le PCG et les règles fiscales permettent
leur inscription en immobilisations en vue de les
amortir sur plusieurs exercices.
203. Frais de recherche(*) et de Coûts de développement engagés par l'entreprise pour
développement son propre compte. En sont exclus les frais de

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recherche et les frais liés à une commande précise
d'un client.
Ces frais sont, de préférence, inscrits en
immobilisations à la double condition que :
-les frais soient relatifs à des projets individualisés et
dont le coût est distinctement établi ;
-ces projets aient de sérieuses chances de réussite
(*) L’intitulé de ce compte est trompeur de recherche. technique et de rentabilité commerciale.
puisqu’il est interdit d’y enregistrer des
frais de recherche
205. Concessions, brevets, licences, Dépenses permettant d'obtenir la protection légale
marques, procédés, logiciels, droits et accordée à l'inventeur, à l'auteur ou au bénéficiaire du
valeurs similaires. droit d'exploitation d'un brevet, d’une licence ou d'une
marque.
Ceci inclus, entre autres, les licences d’exploitation
des logiciels.

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206. Droit au bail Montant versé au locataire précédent en rémuné-
ration du transfert des droits résultant, tant des
conventions que de la législation sur les baux
commerciaux (droit au renouvellement du bail).
207. Fonds commercial Eléments incorporels du fond de commerce qui ne
sont pas évalués et comptabilisés distinctement.
Le fonds commercial représente la différence entre
le prix total d'acquisition du fonds de commerce et
la valeur des éléments identifiés de ce fonds
(matériel, stocks, brevets, licences, droit au bail).
Les éléments incol1'orels d'un fonds de commerce créé par le développement interne de l'entreprise
n'apparaissent pas en comptabilité.

 .23. Immobilisations en cours


Immobilisations dont la construction n'est pas terminée et qui ne sont donc encore pas en service.
231. Immobilisations corporelles en cours Immobilisations créées par l'entreprise pour ses
propres besoins. L'évaluation est faite en fonction
de l'avancement des travaux.
237. Avances et acomptes versés sur Avances à la commande et règlements partiels
immobilisation corporelles. effectués par l'entreprise au fur et à mesure de
238. Avances et acomptes versés sur l’avancement des travaux confiés a des tiers.
commandes d’immobilisations incorporelles.

 Immobilisations financières
261. Titres de participation Actions ou parts d'une société dont la propriété
durable permet à l'entreprise de contrôler cette
société ou d'y exercer une influence.
27. Autres immobilisations financières
271. Titres immobilisés autres que les Actions et parts de sociétés conservés durablement
( droit de propreté) par l'entreprise généralement pour des raisons
juridiques (actions de garantie).
272. Titres immobilisés (droits de créance) (a) Titres représentatifs de prêts à long terme.
(En pratique, il s'agit d'obligations).
273. Titres immobilisés de l'activité de Actions ou titres convertibles en actions
portefeuille représentant des placements durables sans
intervention dans la gestion des entreprises dont les
titres sont détenus.
274. Prêts Prêts non représentés par des titres. Ils sont accordés
pour une longue durée.
275. Dépôts et cautionnements versés Dépôts de garantie versés lors de la conclusion d'un
contrat (abonnement à la fourniture d'électricité,
loyer d'avance donné en garantie, contrat sur un
marché financier à terme).

(a) Il existe, par ailleurs, des titres non immobilisés acquis pour placer des excédents temporaires de trésorerie.
Ils sont inscrits dans : classe 5

50. Valeurs mobilières de placement

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C. Acquisition des immobilisations
1. Valeur d'entrée de l'immobilisation
a. Coût d'acquisition
Les immobilisations acquises par l'entreprise sont comptabilisées à leur coût d'acquisition. Ce
dernier est déterminé par l'addition des éléments suivants :
-le prix d'achat hors TVA déductible (a) ;
-les frais accessoires liés à l'acquisition des immobilisations (ex. : frais de transport,
d'installation et de montage nécessaires à la mise en service du bien, droits de douane) ;
-moins les remises, rabais et escomptes obtenus.
(a)
Le prix hors TVA déductible se confond généralement avec le prix HT. Il y a cependant des exceptions ;
-la TVA sur les voitures de transport de personnes n'est pas déductible ; dans ce cas, le prix hors TVA
déductible se confond avec le prix TTC ;
-certaines entreprises ne sont pas autorisées à déduire la totalité de la TVA facturée par leurs fournisseurs
d'immobilisations. En pareil cas, le prix hors TVA déductible est égal au prix HT augmenté de la fraction non
déductible de la TVA.

EXEMPLE L'entreprise DUPONT a acheté des cloisons mobiles pour l'aménagement du magasin
dont elle est propriétaire :
Prix HT ……………………………... 10 000
TVA 20 % ………………………. 2 000
Total ………………………………… 12 000

dont 1/3 payable au comptant et 2/3 payables dans trois mois.


Ces cloisons constituent un agencement d'une construction.
DUPONT s'est fait livrer par un transporteur auquel elle a payé 800 € HT (plus TVA 160,00 €). Elle
a recouru aux services d'un installateur auquel elle a payé 500 € HT (plus TVA 100 €).
Le montant immobilisé s'établit ainsi :
-prix d'achat HT …………………. 10 000
-frais de transport HT ………………. 800
-frais d'installation HT ……………… 500
Total ………………………………… 11 300
L'enregistrement de ces opérations peut être regroupé de la façon suivante :

Constructions 11 300
213
Etat – TVA déductible 2 260
4456 (2 000 + 160 + 100)
512 Banque 5 560,00
(12000/3 + 960,00 + 600 )
404 Fournisseurs d’immobilisations 8 000,00
(12 000 x 2/3)

A noter : la distinction prévue par le PCG entre les deux catégories de fournisseurs :
401. Fournisseurs et 404. Fournisseurs d'immobilisations.
Cette distinction facilite la comparaison entre les achats de marchandises, matières et services (comptes 60, 61 et 62) et
les dettes envers les fournisseurs de ces mêmes biens et services sans que les fournisseurs d'immobilisations viennent
interférer dans cette comparaison.
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b. Droits de mutation, honoraires, commissions et frais d'actes
Les droits de mutation, honoraires, commissions et frais d'actes, liés à l'acquisition, sont, au
choix de l'entreprise :
-soit inclus dans le coût d'acquisition de l'immobilisation ;
-soit comptabilisés comme charges.

EXEMPLE L'entreprise DUPONT se développe en achetant un fonds de commerce similaire


dans une zone commerciale à la périphérie de la ville. Ce fonds a une valeur de 120 000 €, dont
75% payés à crédit.
Les frais notariaux payés au comptant s'élèvent à 20 000 € dont 19 000 € de droits
d'enregistrement et 1 000 € HT d'honoraires (plus 200 € de TVA sur les seuls honoraires).
L'entreprise choisit de les comptabiliser en charges.
Cette acquisition est enregistrée ainsi :

207 Fond commercial 120 000


622 Rémunération d’intermédiaires et 1 000
honoraires
4456 Etat – TVA déductible 200
63 Impôt, taxes et versements assimilés 19 000
512 Banque 50 200
(30 000 + 1 200 + 19 000)
404 Fournisseurs d’immobilisations 90 000

2. Cas du versement d'une avance


Le vendeur peut demander à l'acheteur le versement d'une somme d'argent à valoir sur le prix qui
sera facturé. Ce paiement est appelé :
-avance, si la somme est versée avant toute exécution de la commande ;
-acompte, si elle est versée sur justification d'une exécution partielle.
Les avances versées lors d'une commande d'immobilisation sont enregistrées au débit de :

COMPTE D'IMMOBILISATIONS
Classe 2
23. Immobilisations en cours, plus précisément :
238. Avances et acomptes versés sur commandes d'immobilisations corporelles

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Elles restent au débit de ce compte jusqu'à la facturation définitive de l'acquisition.

EXEMPLE L'entreprise DUPONT a commandé le 7 novembre une camionnette et a versé 2000 €


à la commande.
La camionnette a été livrée le 15 décembre, accompagnée de la facture résumée ci-après :

Prix HT …………………………. 16 000


TVA 20 %…………………… 3 200
Total TTC ………………………. 19 200
Déduction de l'avance du 07/11…. 2 000
Net à payer ……………………… 17 200

L'enregistrement de ces opérations est le suivant :


07/11
238 2 000
Avances et acomptes versé sur
commande d’immobilisations corporelles
512 Banque
2 000
Avance versé à la commande de la
camionnette.
15/12
2 182 16 000
Matériels de transport
4456 3 200
Etat – TVA déductible
Avances et acomptes versé sur
238 2 000
commande d’immobilisations
corporelles
512 17 200
Banque
Facture d’achat de la camionnette.

Remarque : - Les avances et acomptes à valoir sur le prix de l'achat d'un bien ou d'un
service non immobilisé (comptes 60, 61 ou 62) sont enregistrés au débit de :

COMPTE DE TIERS
Classe 4
409. Fournisseurs débiteurs
ou plus précisément : 4091. Fournisseurs -Avances et acomptes versés sur
commandes.
D. Production des immobilisations par l'entreprise elle-même
L'entreprise produit parfois elle-même certaines immobilisations corporelles ou incorporelles au
lieu de les acquérir à l'extérieur.
Les immobilisations produites par l'entreprise sont évaluées à leur coût de production qui
comprend :
-les charges directes (coût des matières et des fournitures consommées, coût de la main-d’œuvre)
affectées à cette production ;
- une quote-part de charges indirectes (frais généraux de production).

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La valeur du bien produit est inscrite au débit du compte d'immobilisations concernée (comme pour
une acquisition) .En contrepartie, le PCG prescrit de compenser globalement toutes les charges
constituant le coût de production en créditant :

COMPTE DE PRODUITS
Classe 7
72. Production immobilisée

EXEMPLE Une entreprise de travaux publics a construit un bâtiment pour y garer ses engins de
chantier. Ces travaux représentent 4 % de l'activité productive de l'année. Leur coût au 31 décembre
N est détaillé comme suit :
Matériaux de constructions ………………………………… 150 000
Main-d’œuvre………………………………………………. 600 000
Charges indirectes de production (4% de 6 250 000)………. 250 000
Total ………………………………………………………… 1 000 000

Ces charges ont été enregistrées dans le cours de l'exercice N au débit de divers comptes de la
classe 6 :
60. Achats 64. charges de personnel 65… Autres charges
150 000 600 000 250 000

Ces charges sont exactement équilibrées en fin d'exercice par une écriture globale au crédit du
compte 72. Production immobilisée. Soit l'écriture :
12/12/N
Constructions 1 000 000
213
Etat – TVA déductible 200 000
4456 Production immobilisée 1 000 000
72 Etat- TVA collectée 200 000
4457

Remarque. -L'entrée du bien dans l'entreprise génère de la TVA déductible tandis


que la livraison à soi-même du bien est soumise à la TVA collectée. Il peut sembler
superflu de débiter et de créditer simultanément les comptes de TVA. Ceci se justifie
cependant du fait que la TV A déductible est parfois inférieure à la TVA collectée.

II- Financement des investissements

Les fonds ayant servi à payer les investissements sont immobilisés pendant plusieurs années. Il est
donc de bonne gestion que les investissements soient financés par les capitaux propres (non
remboursables par nature) ou par des emprunts contractés pour une longue durée.
A. Capitaux propres
1. Cas de l'entreprise individuelle
Les capitaux propres proviennent des apports effectués par le propriétaire de l'entreprise ou des
bénéfices conservés dans l'entreprise.

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a. Origine du financement
Les apports de l'exploitant et ses bénéfices sont tous deux inscrits au crédit de :

COMPTE DE CAPITAUX
Classe 1
101. Capital individuel

EXEMPLE Lorsque Mme DUPONT a créé son commerce de cycles, le 2 janvier N, elle a apporté
un terrain dont elle était propriétaire, évalué à 20 000 €, ainsi que 10 000 € en espèce qu'elle a
déposée sur un compte en banque qu'elle a ouvert au nom de l’entreprise.
Soit l'écriture :
02/01/N

Terrains
211 20 000
Banque
512 10 000
Capital individuel
101 30 000

 A la fin de l'exercice N, DUPONT avait réalisé un bénéfice de 22 700 € (produits : 84 000 et


charges : 61 300). Ce bénéfice est systématiquement affecté au financement de l'entreprise.
L'ensemble des comptes de produits et de charges sont d'abord regroupés, à la clôture de l'exercice,
dans un compte unique : 12. Résultat de l'exercice.

6. Charges 7. Produits
61 300 84 000

12. Résultat de l’exercice


22 700

L'écriture constatant l'affectation du bénéfice au financement est enregistrée au début de l'exercice


suivant :
01/01/N+1
12 Résultat de l’exercice 22 700
101 Capital individuel 22 700

b. Rémunération des capitaux propres


L'exploitant prélève sa rémunération dans la caisse ou sur le compte en banque de l'entreprise. Les
prélèvements de l'exploitant réduisent le capital de l'entreprise.
 En cours d'exercice, ils sont inscrits au débit de :

10
COMPTE DE CAPITAUX
Classe 1
108. Compte de l'exploitant
 Enfin d'exercice, le compte 108 est soldé par le débit du compte 101. Capital individuel.

EXEMPLE Au cours de l'exercice N, Mme DUPONT a prélevé, en plusieurs fois, 18 000 €


pour ses besoins personnels sur le compte en banque de l'entreprise.
Regroupons ces prélèvements en une seule écriture (en réalité, l'enregistrement de chaque
prélèvement a été effectué séparément :
Courant N
108 Compte de l’exploitant 18 000
512 Banque 18 000

Le 31 décembre N, l'ensemble des prélèvements est enregistré en diminution du capital :


Courant N
101 Capital individuel 18 000
108 Compte de l’exploitant 18 000

Ainsi, au début de l'exercice suivant, le capital individuel est majoré, au total, de la fraction du
bénéfice qui n'a pas été prélevée, soit 22 700 –18 000 = 4 700.

Débit 101. Capital individuel Crédit


31/12/N (prélèvements) 18 000 01/01/N+1 (bénéfice) 22 700

Ceci représente la contribution nette du bénéfice au financement de l'entreprise.

2. Cas d'une société


Les capitaux propres proviennent des apports effectués par les associés ou des bénéfices conservés
dans la société.
Remarque. -Le fait d'affecter les bénéfices au financement est qualifié
d' « autofinancement ».
a. Origine du financement
Les comptes utilisés sont spécifiques aux apports d'une part et à l'autofinancement d'autre part
 Les apports des associés sont inscrits au crédit de :

COMPTEDECAPITAUX
Classe 1
101. Capital social
Toute modification du capital social entraîne des formalités assez lourdes (assemblée générale
extraordinaire des associés, publicité légale).

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EXEMPLE MM A et B constituent la société AB le 10 mai N. Ils conviennent d'apporter chacun
500 000 € en espèces qu'ils versent immédiatement. Soit l'écriture :
10/05/N
512 Banque 1 000 000
101 Capital social 1 000 000

 Les bénéfices affectés à l'autofinancement sont inscrits au crédit de :

COMPTE DE CAPITAUX
Classe 1
106. Réserves

EXEMPLE La société AB a réalisé un bénéfice de 320 000 € au 31 décembre N.


Ce bénéfice apparaît au crédit du compte 12. Résultat de l'exercice (comme pour l'entreprise
individuelle). Le 25 avril N + 1, les deux associés décident d'affecter 200 000 € à l'autofinancement.
Soit l'écriture :
25/05/N+1

12 Résultat de l’exercice 200 000


106 Réserves 200 000

b. Rémunération des capitaux propres


Après avoir constaté le bénéfice de l'exercice, les associés décident généralement d'en affecter une
partie à leur rémunération. Les sommes distribuées par la société pour rémunérer les associés sont
dénommées «dividendes ».

EXEMPLE Rappelons que, le 25 avril N + 1, les associés de la société AB ont décidé d'affecter
200000 € aux réserves. Ils décident en même temps de distribuer, pour leur usage personnel, le reste
du bénéfice (320000 -200000 = 120000).
Cette distribution de dividendes est constatée par l'écriture :
25/05/N+1
12 Résultat de l’exercice 120 000
512 Banque 120 000

Le compte 12. Résultat de l'exercice est ainsi complètement soldé :

Débit 12. Résultat de l’exercice Crédit


25/05/N+1 (affecté aux réserves) 200 000 31/12/N (bénéfice) 320 000
25/05/N+1 (affecté aux dividendes) 120 000

Remarque. -La rémunération des associés ne se limite pas aux seuls dividendes. Les bénéfices mis en réserve
enrichissent la société. Cet enrichissement a pour effet d'augmenter la valeur marchande des parts de société détenues
par chaque associé. La plus-value des parts de société constitue une rémunération indirecte des associés.

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B. Emprunts
1. Origine du financement
Au moment où une entreprise contracte un emprunt, elle enregistre sa dette envers le tiers prêteur en
créditant :
COMPTE DE CAPITAUX
Classe 1
16. Emprunts et dettes assimilées

Remarques. -1. Le PCG qualifie de « comptes de capitaux », non seulement les comptes de capitaux propres mais
l'ensemble des comptes représentant des ressources stables.
-2. Les dettes contractées pour une échéance courte sont, au contraire, inscrites au crédit de : Classe 4-
Comptes de tiers (dettes envers les fournisseurs, dettes de cotisations envers les organismes sociaux, dettes d'impôts
envers l’Etat, dettes envers le personnel, etc.) ou de: Classe 5. Comptes financiers (découverts bancaires).

EXEMPLE Mme DUPONT a contracté, le 10 janvier N, un emprunt de 58 000 € auprès de la


Banque de l'Ouest.
La réception des fonds et la naissance de la dette Sont enregistrées dans la comptabilité de
l’entreprise :
10/01/N
512 Banque 58 000
16 Emprunts 58 000

2. Rémunération des prêteurs et remboursement de la dette


 L'entreprise emprunteuse rémunère les prêteurs en leur versant des intérêts.
Ces intérêts sont inscrits au débit de :
COMPTE DE CHARGES
Classe 6
66. Charges financières
ou, plus précisément: 661. Charges d'intérêts.
 Par ailleurs, l'entreprise rembourse les prêteurs. Le remboursement (ou amortissement) de la
dette est inscrit au débit du compte: 16. Emprunts dont le solde représente ce qui reste
encore dû.
Remarque. -Les amortissements sont, par définition, les sommes consacrées
à l'extinction de la dette.
 Une annuité est la somme totale (amortissement et intérêts) payée à une échéance.

EXEMPLE L'emprunt de 58 000 a été contracté par Mme DUPONT sur 5 ans, au taux de 8 %,
auprès de la Banque de l'Ouest. Le plan de remboursement de cet emprunt est le suivant :

Echéances Dette Amortissements Intérêts Annuités


31/01/N+l 58 000 11 600 4 640 16 240
31/01/N+2 46 400 11 600 3 712 15 312
31/01/N+3 34 800 11 600 2 784 14 384
13
23 200 11 600 1 856 13 456
31/01/N+4 11 600 11 600 928 12 258
31/01/N+5

Le paiement de l'annuité du 31 janvier N+ 1 est enregistré ainsi :


30/01/N+1
661 Charges d’intérêts 4 640
16 emprunt 11 600
512 Banque 16 240

Après cette écriture, le solde créditeur du compte 16. Emprunts représente le montant de la dette
restant à rembourser :
Débit 16. Emprunts Crédit
31/01/N+1 (amortissement) 11 600 10/01/N (montant initial) 58 000
Soldes créditeur 46 400

C. Crédit-bail
1. Définition
Le crédit-bail est un contrat par lequel une société de crédit-bail (ou crédit-bailleur), propriétaire
d'un bien, loue ce bien à un locataire (le crédit-preneur).
Le crédit-bail est caractérisé par l'existence, en fin de contrat, d'une option d'achat au profit du
crédit-preneur
:.
Remarque. -C'est cette option qui distingue le crédit-bail de la location simple et de la location-vente. Cette dernière ne
comporte pas d'option : le bailleur s'engage à vendre le bien loué et le locataire s'engage à l'acheter.

Sur le plan financier, le crédit-bail s'apparente à un emprunt, effectué par le crédit-preneur auprès
du crédit-bailleur, afin de financer l'acquisition d'un bien. Le crédit-bailleur est garanti par la
propriété du bien qu'il conserve pendant la durée du contrat.

2. Comptabilité de l'opération de crédit-bail


Le PCG privilégie le caractère juridique du contrat de crédit-bail ; il prescrit une comptabilisation
analogue à celle d'un contrat de location, tant que l'option d'achat n'a pas été levée.
a. Naissance du contrat
Le bien ne peut figurer à l'actif, l'entreprise utilisatrice (crédit-preneur) n'en étant pas encore
propriétaire. La conclusion du contrat n'a donc pas de traduction comptable.
Seul donne lieu, éventuellement, à une écriture, le versement d'un dépôt de garantie.

b. Rémunération du crédit-bailleur
Les redevances périodiques sont inscrites au débit de :

COMPTE DE CHARGES
Classe 6
61. Services extérieurs
14
ou, plus précisément : 612. Redevances de crédit-bail.

c. Levée de l'option
La levée de l'option d'achat, à la fin du contrat, est comptabilisée comme une acquisition
d'immobilisation. Le prix d'exercice de l'option est considéré comme étant le prix d'acquisition.

EXEMPLE Les locaux commerciaux de l’entreprise DUPONT se sont révélés insuffisants pour
abriter le service après-vente. Mme DUPONT a décidé d'acquérir un atelier de réparation. Elle a
choisi la formule du crédit-bail pour financer cette acquisition.
Le 15 juin N+l, Mme DUPONT a conclu un contrat avec la Société financière de crédit (SFC), La
SFC met à la disposition de l’entreprise, pendant dix ans, un bâtiment à usage d'atelier d'une valeur
de 200 000. L’entreprise DUPONT versera à la SFC dix redevances annuelles égales chacune à
28 000 (plus TVA), la première à la conclusion du contrat et la dernière le 15 juin N+I0, l’entreprise
pourra acquérir le bien en toute propriété le 15 juin N + 11, moyennant le versement d'un prix égal à
5 % de la valeur initiale du bien (s'agissant d'un immeuble, il n'y a pas de TVA lors de l'exercice de
l'option),

 Chaque année, on enregistre le paiement de la redevance :


15/06/N+1, N+2, N+3,…, N+10
612 Redevances de crédit-bail 28 000
4456 512 Etat – TVA déductible 5 600
Banque 33 600

 Lors de la levée de l’option :


15/06/N+10
213 Constructions 10 000
512 Banque 10 000
Acquisition de l’atelier

Remarque, -Au contraire du PCG, la norme internationale IAS applique le principe de la prééminence de la réalité
d'une opération sur sa forme, Elle prescrit d'inscrire le contrat de « location-financement ».
Dans le bilan du crédit-preneur comme un actif (immobilisation) et un passif (dette d'emprunt) qui seront égaux au
début du bail

15
 Applications

1 Acquisitions d'immobilisations corporelles et incorporelles -Distinction


entre immobilisations et charges
La société Airjet a réalisé les opérations suivantes :
4 janvier
La société Airjet est constituée. Les droits d'enregistrement, frais de greffe pour
inscription au registre du commerce et des sociétés et frais d'insertion des annonces
légales ont été payés par chèques 5 126 €. L'entreprise veut étaler ces frais sur
plusieurs exercices.
10 janvier
La société Airjet a acheté le fonds de commerce exploité par
M. Renard. Les éléments de ce fonds sont évalués comme suit :
Droit au bail ………………………………. 24 000 €
Mobilier …………………………………... 10 000 €
Marchandises ……………………………... 50 000 € HT
TV A sur marchandises ……………..……. 10 000€
Cependant la société Airjet a accepté de payer au comptant l'ensemble 106 000 € HT, le
supplément de prix étant justifié par les perspectives de bénéfices offertes par ce fonds.

12 janvier
La société Airjet verse les droits d'enregistrement relatifs à l'acquisition du fonds de
commerce (hors marchandises), le 10 janvier: 1820 €
3 février
Versement d'une avance pour la commande d'une voiture
Particulière : 4 000 €
15 février
Acquisition d'un ensemble immobilier comprenant :
-Terrain …………………………………… 20 000 €
-Construction …………………………….. 42 000 €
-Droits de mutation*……………………… 11 284 €
-Honoraires du notaire* ………………….. 712 € HT
-TVA sur honoraires ……………………… 142,40 €

(* comptabilisés comme charges.)

20 février
Achat d'une machine. La facture se détaille ainsi :
-Machine: prix HT ………………………... 24 680 €
-Frais de montage et d'installation HT ……. 320 €
-TVA 20 % de 25 000 ………………….. 5 000 €
-Total ……………………………………... 30 000 €
Règlement 50 % au comptant et 50 % à trois mois.
16
22 février
Achat et paiement d'un matériel de bureau : 9 000 € HT plus TVA 2 000 €.
23 février
Achat et paiement de fournitures de bureau (papier, toner pour photocopieuse,
agrafes, etc.) : 524 € HT plus TVA 104,8 €.

10 mars
Réception et paiement de la voiture commandée le 3 février. Prix total 14 640 TTC.

Enregistrer ces opérations dans le journal de la société Airjet.


04/01
201 Frais d’établissement 5 126
512 Banque
Frais de constitution 5 126
10/01
206 Droit au bail 24 000
2184 Mobilier 10 000
607 Achats de marchandises 50 000
4456 Etat- TVA déductible 10 000
207 Fonds commercial (par différence) 12 000
512 Banque 106 000
Achat d’un fond de commerce
12/01
206 Droit au bail (I 820 x 24 000/46 000) 949,56
2184 Mobilier (I 820 x 10000/46000) 395,65
207 Fonds commercial (I 820 x 12000/46 000) 474,78
512 Banque 1 820
L'entreprise peut choisir entre deux
procédures pour comptabiliser les impôts
sur l'acquisition du fonds de commerce :
-soit enregistrer la dépense dans le compte
63. Impôts et taxes ;
-soit inclure ces frais dans les coûts d'entrée
respectifs des éléments du fonds de
commerce (solution retenue ici).
03/02
238
Avances et acomptes versés sur commandes 4 000
d’immobilisations corporelles 4 000
512 Banque
Avance à la commande d’une voiture
15/02

17
211 Terrains 20 000
213 Constructions 42 000
63 Impôts, taxes et versements assimilés 11 284
622 Rémunérations d'intermédiaires et honoraires 712
4456 Etat -TV A déductible 142,4
512 Banque 74 138.4
L'entreprise peut choisir entre deux
procédures pour comptabiliser les frais
d'acquisition de l'ensemble immobilier :
-soit enregistrer les dépenses dans les
comptes de charges appropriés à leur nature
(solution retenue ici) ;
-soit inclure ces frais dans les coûts d'entrée
respectifs du terrain et de la construction.

20/02
215
Installations techniques, matériels et 25 000
outillages industriels
(24680 + 320). Les frais de montage et
d'installation sont nécessairement inclus
dans le coût d'entrée de la machine.
44562 Etat -TVA déductible 5 000
512 Banque 15 000
404 Fournisseurs d'immobilisations 15 000
Achat d'une machine
22/02
2183
Matériel de bureau et matériel informatique 9 000
44562 Etat -TVA déductible 1 800
512 Banque 10 800
Achat d'un matériel de bureau
23/02
606
Achats non stockés de matières et fournitures 524
44566 Etat -TVA déductible 104,8
512 Banque 628,8
Il ne s'agit pas d'immobilisations
10/03
2182 14 640
Matériel de transport
238 Avances et acomptes versés sur commande
d'immobilisations corporelles 4 000
512 Banque 10 640
La TVA sur les voitures n'est pas déductible

18
2 Acquisitions d'immobilisations financières -
Distinction entre immobilisations
et valeurs mobilières de placement
L'entreprise Genet a réalisé les opérations suivantes :
1er mars
Achat de 300 actions de la société anonyme Legrand au prix unitaire de 246 €. Ces actions
représentent 40 % du capital de la société Legrand et elles assurent à Genet une influence
notable dans la société Legrand. Les frais sur cette opération s'élèvent à 1 765,30 € dont
353,06 € de TVA. La société Legrand a choisi d'immobiliser ces frais.
3 mars
Achat de 500 actions de la SICAV Lion Monétaire au prix unitaire de 85 € pour placer un
excédent temporaire de trésorerie pendant trois semaines.
10 mars
L'entreprise Genet a prêté 10000 €, remboursables dans deux ans, à un membre du personnel
pour l'aider à acheter un logement.

Enregistrer ces opérations dans le journal de la société Genet.


01/03
261 Titres de participation 75270,10
4456 Etat – TVA déductible 353,06
512 Banque 75 623,16
300 actions Legrand
03/03
50 Valeurs mobilières de placement 42 500
512 Banque 42 500
500 SICAV monétaires. Ce ne sont pas des
titres immobilisés
10/03
274 Prêts 10 000
512 Banque 10 000
Prêt à un membre du personnel

3 Immobilisation produites par l'entreprise


1. Une machine-outil a été produite dans les ateliers de l'entreprise Wolf. Cette machine est
installée, le 31 mars, dans un atelier de l'entreprise Wolf qui l'utilisera pour ses fabrications. Le
service de comptabilité analytique communique les informations sur le coût de production de la
machine :
Charges directes de production affectées à la machine
-matières premières consommées ……………………………………………………… 6 000 €
-main-d’œuvre (charges sociales et fiscales comprises) ……………………………… 9 000 €
19
Quote-part de charges indirectes de production imputées à la machine
-frais de fonctionnement de l'atelier d'usinage………………………………………… 3 500 €
-frais de fonctionnement de l'atelier de montage…………………………………………1 500 €

2. Le bureau d'études de l'entreprise Wolf a travaillé au développement d'un produit nouveau.


Au 31 décembre, le coût des études peut être évalué avec précision à 77 500 € et le produit
nouveau a de sérieuses chances de réussite.

Enregistrer ces deux opérations dans le journal de l'entreprise Wolf sachant


que la TVA est au taux de 20 %.
31/03
215 Installations techniques, matériels et 20 000
outillages industriels 4 000
4456 Etat – TVA déductible 20 000
72 Production immobilisée 4 000
4457 Etat – TVA collectée
31/12
203
Frais de recherche et de développement 77 500
72 Production immobilisée 77 500

Remarque. -La production d'immobilisations incorporelles n'est pas soumise à la TVA.

20
4 Capitaux propres d'une entreprise individuelle

M. Dusolier crée une entreprise commerciale. Le 15 avril N, il affecte à cette activité :


-un brevet d'invention……………………………………… 12 000 €
-un véhicule………………………………………………… 17 000 €
-un ordinateur ……………………………………………… 2 400 €
-un compte en banque créditeur de ………………………… 100 000 €
A partir du mois de mai, M. Dusolier prélève, à chaque fin de mois, 3 600 € dans la caisse de
l'entreprise.
A la clôture de l'exercice N, le 31 décembre, M. Dusolier détermine que le total des produits de
l'exercice s'élève à 356 000 € et le total des charges à 304 000 €.

a) Enregistrer dans le journal de l'entreprise Dusolier les écritures constatant ces événements.
15/04/N
205 Concessions et droits similaires, 12 000
brevets, licences, marques, procédés,
droits et valeurs similaires
2182 Matériel de transport 17 000
2183 Matériel de bureau et matériel
informatique 2 400
512 Banque 100 000
101 Capital individuel
131 400

108 Compte de l’exploitant 28800

53 caisse
8 mois de prélèvement 28800

Produits
7 356000
6 Charges 304000
12 Résultat de l’exerce 52000

101 Capital 28800


108 Compte de l’exploitant 28800

12 Résultat de l’exercice 52000

101 Capital individuel 52000

21
5. Capitaux propres d'une société
Pierre et Paul constituent, le 13 mars N, la société Pierre & compagnie.
Pierre apporte un fonds de commerce constitué de :
- marque……………………………………………………………………………… 123 000 €
- matériel industriel…………………………………………………………………... 285 000 €
- stock de matières premières………………………………………………………… 36 000 €
- créances sur les clients……………………………………………………………… 13 500 €
- dettes envers les fournisseurs……………………………………………………….. 57 500 €

Paul apporte 500 000 € en espèces déposées en banque.


A la clôture de l'exercice N, le 31 décembre, le total des produits de l'exercice s'élève à 2 380 000 €
et le total des charges à 1 975 000 €.
Le 12 avril N+1, Pierre et Paul décident de distribuer 180 000 € de dividendes et de mettre en
réserve le reste du bénéfice.

a) Enregistrer dans le journal de la société Pierre & compagnie les écritures constatant ces
événements .
b) Donner le détail des capitaux propres après affectation du résultat de l’exercice N.

13/03/N
205 Concessions et droits similaires, 123 000
brevets, licences, marques, procédés,
droits et valeurs similaires
215 Installation technique 285 000
31 Stock de M.P 36 000
411 Clients 13 500
101 Capital 400 000
401 Fournisseur 57 500

512 Banque 500 000

101 Capital
500 000

7 Produits 2380 000

6 Charges 1975 000


12 Résultat de l’exerce 405 000

Résultat
12 Réserves 405 000
106 Banque 225 000
512 180 000

22
23
6 Emprunts
Le 15 septembre N, l'entreprise Pibaure a contracté un emprunt de 250 000 € auprès du Crédit
agricole. Cet emprunt, au taux de 7,5 %, est remboursable par cinq annuités constantes de 61 791, la
première le 15 septembre N+1, la dernière, arrondie à 61792 €, le 15 Septembre N+5 (voir ci-après
le tableau d'amortissement).
Echéance Dette Amortissement Intérêts Annuité
N+1 250 000 43 041 18 750 61 791
N+2 206 959 46 269 15 522 61 791
N+3 160 690 49 739 12 052 61 791
N+4 110 951 53 470 8 321 61 791
N+5 57 481 57 481 4 311 61792

a) Enregistrer la réception des fonds le 15 Septembre N

15/09/N
512 Banque 250 000
16 Emprunts 250 000

b) Enregistrer le remboursement de la première annuité le 15 Septembre N+1.

15/09/N+1
661 Charges d’intérêts 18 750
16 Emprunts 43 041

512 Banque 61 791

c) Présenter le compte « Emprunt » à la date du 16 septembre N+3. Faire ressortir le


solde. Quelle est sa signification économique
16 Emprunts

15/09/N+1 43 041 15/09/N 250 000


15/09/N+2 46 269
15/09/N+3 49 739

16/09/N+3 110 951


Solde créditeur de

24
7. Crédit-bail
L’entreprise Vergèle envisage de s’équiper d’un ordinateur d’une valeur à neuf de 7 000 € HT
(TVA 20 %). Elle accepte une offre de financement par crédit-bail. Le contrat, d’une durée de
quatre ans, comporte le versement de 48 mensualités de 174 € HT et une option d’achat en fin de
contrat au prix de 100 € HT. La première mensualité est versée le 19 mai N, date de la souscription
du contrat.
Un dépôt de garantie de 400 € est versé à la souscription du contrat. Il est remboursable en fin de
contrat.
a) Enregistrer le dépôt de garantie dans le journal de l’entreprise Vergèle.

19/05/N
275 Dépôts et cautionnements versés 400

512 Banque 400

b) Enregistrer le paiement de la première mensualité.

19/05/N
612 Redevances de crédit-bail 174
4456 Etat- TVA déductible 34 ,8

512 Banque 208,8

c) Enregistrer la levée de l’option en fin de contrat et le remboursement du


dépôt de garantie.

19/05/N+4
2183 Matériel de bureau et matériel
informatique 100,00
4456 Etat- TVA déductible 20 ,00
512 Banque 280,00

275 Dépôts et cautionnements versés 400

25
Chapitre 2 : acquisitions des titres

Section 1 : Le marché financier

Une Directive Européenne a fait obligation aux Etats membres de l'Union d'adapter leurs
réglementations nationales en matière de services d'investissement. En France, une loi de « Sécurité
Financière» clarifie le rôle des différents acteurs, renforce les règles de sécurité, de protection des
épargnants, de transparence et développe la concurrence au bénéfice des investisseurs.

1.1. Les acteurs à la bourse de Paris.

1.1.1. Les autorités administratives.

 Le Trésor Public (TP) exerce une influence prépondérante de tutelle par sa présence au sein de
différentes instances et par l'établissement des textes règlementaires et législatifs.

 L'Autorité des Marchés Financiers (AMF) (ex Commission des Opérations de Bourse (COB),
«le gendarme de la Bourse», veille à la régularité des opérations financières réalisées par les
investisseurs, au travers des contrôles qu'elle effectue lors d'une Offre Publique d'Achat (OPA),
de Vente (OPV), d'échange (OPE), ou de retrait (OPR). Elle détecte tout éventuel «délit d'initié».
C'est une «véritable magistrature financière» indépendante, dotée de la personnalité morale.

Objectifs de l'AMF :

o protéger l'épargne investie en produits financiers,


o veiller au bon fonctionnement des marchés financiers et à la qualité de l'information
diffusée,
o contrôler les conseillers en investissements financiers et les démarcheurs,
o contrôler le respect des obligations professionnelles et sanctionner les manquements,
o enquêter et sanctionner les infractions.

1.1.2. La tutelle professionnelle.

Paris Bourse SA, entreprise de services, gère l'ensemble des marchés, décide de l'admission et de
la radiation des valeurs, organise les cotations, assure la sécurité des transactions et contribue au
26
développement et à la promotion des marchés.

1.1.3. Les autorités monétaires, bancaires et de contrôle.

 les Membres du Marché, les intermédiaires financiers exécutent les ordres reçus (d'achat ou de
vente) de leurs clients ou des établissements collecteurs (banques, établissements financiers,
sociétés de bourse).
 le Comité Consultatif du secteur financier,
 Le Comité Consultatif de la Législation et de la Réglementation Financières
 la Commission Bancaire
 la Commission de contrôle des assurances, des mutuelles et des institutions de prévoyance.

1.2. Les différents marchés.

Ces marchés, distincts par leurs finalités sont complémentaires :

 le premier marché concerne les entreprises les plus importantes par leur taille et qui doivent
mettre au moins 25 % de leur capital à la disposition du public,
 le second marché accueille les entreprises de taille plus modeste ou de taille moyenne mais
performantes et leur permet de faire appel au marché financier pour obtenir des financements.
Ces sociétés doivent mettre 10 % minimum de leur capital à la disposition du public,
 le nouveau marché, inspiré du modèle NASDAQ (National Association of Securities Dealers
Automated Quotation) s'adresse aux jeunes sociétés innovantes à fort potentiel de croissance qui
ont des projets de développement et qui ont besoin de capitaux importants.
 le marché libre, simplifié, non règlementé présente certains risques et nécessite vigilance et
prudence de la part des investisseurs. Il concerne les jeunes sociétés.

Quel que soit le marché, les valeurs cotées à la Bourse de Paris sont négociées au comptant.
Cependant, tout intermédiaire financier peut offrir à ses clients un Service de Règlement Différé
(SRD).
L'investisseur n'est livré et ne paie ou n'encaisse que le dernier jour ouvré du mois boursier (jour de
liquidation mensuelle). Ce service facultatif donne lieu à une commission.

1.3. Les marchés dérivés.


27
 le Marché à Terme International de France (MATIF) porte sur les taux d'intérêt et sur des
matières premières dans le cadre de contrats à terme,
 le Marché d'Options Négociables de Paris (MONEP) concerne les négociations sur des
actions et les indices boursiers français et européens.

1.4. Le fonctionnement de la Bourse de Paris.

Toutes les valeurs cotées (environ 1000) font l'objet de transactions effectuées au travers d'un
système de cotation assistée par ordinateur permettant l'accès instantané au marché et à
l'information des investisseurs pendant toute la journée. Les ordres d'achat et de vente sont exécutés
immédiatement et automatiquement en fonction du prix et de leur ordre d'arrivée.
A l'ouverture (9H) l'ordinateur détermine, par confrontation des ordres enregistrés le prix
d'équilibre pour l'échange d'un grand nombre de titres.

De 9 heures à 17 H 25, le marché fonctionne en continu (Cotation Assistée en Continu). Tout


ordre rencontrant un ordre de sens inverse provoque une nouvelle cotation dès lors que les cours
sont compatibles. Les valeurs font l'objet d'un fixage du cours à 17 H 30.

La publicité de la cotation est assurée par la Cote Officielle sous le contrôle de Paris Bourse SA
(accessible par Internet, par Télétexte, par Minitel, par la presse spécialisée quotidienne). L'indice
CAC 40 concerne les 40 valeurs françaises cotées en continu et représentant la plus forte
capitalisation boursière.

1.5. Les ordres de bourse.

Les ordres de bourse doivent comporter trois types d'informations :

1°) des informations générales, à savoir : le sens de l'opération (achat ou vente), le nombre de titres
à négocier et leur nature (actions, obligations, droits), le numéro de code du titre coté,

2°) une limite de validité soit uniquement le jour, soit une date déterminée, soit jusqu'au dernier jour

28
de cotation du mois (ordre à révocation) si l'investisseur n'a pas indiqué de date limite de validité.

3°) des conditions de prix :


a) « à cours limite» c'est à dire un prix maximum à l'achat ou un prix minimum à la vente,
avec cependant un risque de fractionnement de l'ordre,
b) « à la meilleure limite» c'est à dire au cours d'ouverture ou au prix de la meilleure offre
ou de la meilleure demande,
c) « au marché» c'est à dire que l'ordre n'est assorti d'aucune indication de prix maximum à
l'achat ou de prix minimum à la vente. Il est donc fonction des ordres disponibles,
d) « à cours limité tout ou rien» conditionné par l'existence d'une quantité de contrepartie
suffisante à l'achat ou à la vente afin d'éviter le fractionnement de l'ordre,
e) « à déclenchement» avec un seuil pour se porter acquéreur ou vendeur en fonction du
cours.

Section 2. CLASSIFICATION DES TITRES.

Les titres peuvent être classés selon deux critères :


 juridique,
 comptable.

2.1. Classification juridique.

Sur le plan juridique, il convient de distinguer :

 actions et parts sociales, conférant au détenteur un droit de propriété (l'actionnaire


dispose d'un droit de vote par titre et d'un dividende)
 obligations attribuant au détenteur un droit de créance (l'obligataire perçoit un intérêt
annuel fixe)
 bons du Trésor avec droit de créance envers l'Etat
 titres d'OPCVM (Organismes de Placements Collectifs en Valeurs Mobilières)
o SICAV (Sociétés d'Investissement à Capital Variable). Une SICAV est une SA à
capital variable qui émet des actions au fur et à mesure des demandes de souscription.
Tout acheteur devient actionnaire et peut s'exprimer sur la gestion de la société lors des
assemblées générales.

29
o F C P (Fonds Communs de Placements). L'investisseur en FCP, qualifié de porteur de
parts devient membre d'une copropriété de valeurs mobilières mais ne dispose d'aucun
des droits liés à la qualité d'actionnaire.

L'investisseur doit choisir en fonction :

 de sa stratégie personnelle et de ses propres objectifs,


 de la durée du placement,
 de sa situation fiscale et financière, du risque encouru,
 de la rentabilité financière souhaitée,
 des caractéristiques de son portefeuille (diversification).

2.2. Classification comptable.

La distinction se fait en fonction des objectifs poursuivis (stratégie à moyen ou long terme,
participation à la gestion de sociétés, rentabilité à court terme, spéculation, diversification du
portefeuille de titres, ...). Ainsi, on distingue :

 Les Immobilisations Financières :

 Titres de Participation (TP) acquis en vue d'une participation à la gestion de la société


émettrice (minimum : 10 % des actions de la société émettrice)
 Titres Immobilisés (TI) détenus durablement
 Titres Immobilisés de l'Activité de Portefeuille (TIAP) acquis pour obtenir une
rentabilité à plus ou moins longue échéance, sans intervenir dans la société émettrice

 Les titres de l'Actif Circulant :


 Valeurs Mobilières de Placement (VMP) dont l'objectif est de réaliser un gain à court
terme dans le cadre d'une gestion de trésorerie.

2.3. Plan Comptable Général : comptes.

 261 Titres de Participation (TP)

30
 269 Versements restant à effectuer sur T P non libérés (solde restant à payer)
 271 Titres Immobilisés (TI, droit de propriété : actions)
 272 Titres Immobilisés (TI, droit de créance : obligations)
 273 Titres Immobilisés de l'Activité de Portefeuille (TIAP)
 279. Versements restant à effectuer sur T 1 non libérés
 50 Valeurs Mobilières de Placement (VMP)
o 503 Actions (cotées, non cotées)
o 506 Obligations (cotées, non cotées)
o 507 Bons du Trésor et bons de caisse
o 508 Autres VMP (bons de souscriptions, ...)
o 509. Versement restant à effectuer sur VMP non libérées

Section 3. EVALUATION DES TITRES.

Les acquisitions de titres sont réalisées par l'intermédiaire d'établissements financiers, par des
ordres d'achat en Bourse, précisant les quantités et les cours d'achat.

1.1. Principe général :

Après exécution de l'achat, à l'entrée dans le patrimoine, les titres, toutes catégories confondues,
sont comptabilisés à leur prix d'achat, selon leur nature, au débit d'un des comptes :

261 Titres de participation


271 Titres immobilisés : droit de propriété (actions)
272 Titres immobilisés : droit de créance (obligations)
273 Titres de l'Activité de Portefeuille

50 Valeurs Mobilières de Placement


503 Actions
506 Obligations
507 Bons du Trésor
508 Autres valeurs

31
NB : Le prix d'acquisition des titres n'est pas soumis à la TVA.

Les frais d'acquisitions HT (commissions d'intermédiaires, droits d'entrée pour les SICAV, frais de
bourse) peuvent être comptabilisés sur option en charges et imputés aux comptes :

627 Services bancaires


ou 6271 Frais sur titres (achat, garde, vente)
44566 Etat TVA déductible sur ABS

La TVA sur les frais d'acquisition est déductible.

Ces frais d'acquisition HT (droits de mutations, honoraires ou commissions, frais d'actes) peuvent,
sur option être inclus dans le coût d'acquisition.

Cette règle s'applique aux titres immobilisés ainsi qu'aux titres de placement.

L'option doit être exercée de manière globale et soumise au principe de permanence des méthodes
comptables.

1.2. Souscription d'actions.

Lors de la constitution du capital d'une société anonyme ou lors d'une augmentation de capital, il
n'est pas exigé de l'actionnaire souscripteur de verser immédiatement la totalité du prix de l'action.

Ainsi, lors de la souscription pour la constitution de la SA, il est demandé de verser :


 une fraction de la valeur nominale du titre soit 50 % au minimum,
 une prime d'émission éventuelle, c'est à dire la différence entre le prix d'émission et la valeur
nominale.
La fraction restante devra être appelée et versée (3ème quart et 4ème quart) dans un délai maximum
de 5 ans.

En cas de souscription lors d'une augmentation de capital dans une SA, il est demandé de verser :
 au minimum 25 % de la valeur nominale du titre,
 la prime d'émission.

Un nouvel actionnaire peut avoir à acheter des droits préférentiels de souscription émis par la

32
société. Le prix d'achat de ces droits s'ajoute au prix d'émission des actions nouvelles.

1.3. Obligations acquises en bourse.

Les obligations sont souvent cotées en «pourcentage au pied du coupon ».

1°) Le cours des obligations :


Le cours est ainsi déterminé par un pourcentage de leur valeur nominale.
100 % correspond à la valeur nominale.

2°) Les intérêts courus :

Les intérêts d'une obligation sont payés à date fixe (ou date de jouissance de l'emprunt), qui est bien
souvent la date d'anniversaire de l'emprunt.

Le cours d'acquisition ne tient pas compte des intérêts courus accumulés depuis le paiement du
dernier « coupon» (c'est à dire des intérêts) pour la période comprise entre la date de jouissance du
dernier coupon et la date d'acquisition du titre.

Lors de la transaction il faut évaluer les intérêts accumulés ou courus depuis le détachement du
dernier coupon, à la date de jouissance, et qui devront donc être versés au vendeur, par l'acquéreur.
3°) Valeur d'achat d'une obligation «coupon couru» :

La valeur d'acquisition d'une obligation comprend donc :


 sa valeur de cotation « au pied du coupon »,
 les intérêts courus.

Section 4. TRAITEMENT COMPTABLE.

Le traitement comptable des acquisitions de titres dépend de l'objectif poursuivi et de leur durée
probable de conservation.

1.1. Exemple 01 : Achat de titres.

1.1.1. Enoncé et travail à faire.

33
La Société JANUS a reçu de sa banque un avis de Débit suite à un ordre d'achat de titres :

BANQUE POPULAIRE AVIS DE DEBIT


CENTRE ATLANTIQUE
Le 15/11/200N
Valeur
Titres Nombre Montant
unitaire
Actions PEUGEOT 60.00 500 30 000.00 (1)
Actions PROLOG 18.00 200 3 600.00 (2)
Actions FRANCE TELECOM 40.00 80 3 200.00 (3)

Obligations ASF à 8 % 200.00 100 20 000.00 (4)

Titres de SICAV ATOUT PLUS 150.00 60 9 000.00 (5)

Droit d'entrée de 2,5 % sur le prix des SICAV 225.00


Commission de 3 % sur le prix des actions et 1 704.00
obligations
TVA sur les droits d'entrée et les commissions 378.00
NET A VOTRE DEBIT 68107,08 €

(1) Détention durable sans participation à la gestion de la société.


(2) Conservation de longue durée. L'entreprise détient 12 % des titres émis par la société.
(3) Mise en portefeuille en vue d'une rentabilité à long terme.
(4) Détention de longue durée.
(5) Placement d'un excédent de trésorerie temporaire dans l'espoir de réaliser une plus- value rapide.
(6) Sur option, les frais sont enregistrés en charge.

TRAVAIL A FAIRE : en utilisant l'annexe ci-après :

• Annexe : Bordereau de saisie.


Comptabiliser cette opération au journal de la Société JANUS.
1.1.2. Annexe.
Bordereau de saisie
Date Comptes Intitulés Libellés Débit Crédit

Avis de débit
Banque Populaire
Acquisition de titres

34
Totaux

1.1.3. Correction.

Bordereau de saisie
Date Comptes Intitulés Libellés Débit Crédit
15/11/N 261 Titres de participations 3 600.00
271 Titres immobilisés autres que les
titres immobilisés de l'activité de
porte -feuille (droit de propriété) 30 000.00
272 Titres immobilisés (droit de créance) Avis de débit 20 000.00
273 Titres immobilisés de l'activité de Banque Populaire
porte feuille Acquisition de 3 200.00
508 Autres valeurs mobilières de titres
placement et autres créances
assimilées 9 000.00
627 Services bancaires et assimilés 225.00
627 Services bancaires et assimilés 1 704.00
44566 TV A sur autres biens et services 378.08
512 Banques 68 107.08
Totaux 68 107,08 68 107.08

1.2. Exemple 02 : Souscription d'actions.

1.2.1. Principes.

Le prix d'achat total des titres doit être porté au débit des comptes de titres qu'ils soient entièrement
ou partiellement libérés (payés).

En contrepartie :
 la fraction libérée est créditée dans le compte de trésorerie,
 la fraction non libérée est imputée au crédit du compte :
269. Versement restant à effectuer sur titres de participations
ou 279. Versement restant à effectuer sur titres immobilisés ou
509. Versement restant à effectuer sur VMP

1.2.2. Enoncé et travail à faire.

Le 14 avril N, la Société SHARK souscrit 1 000 actions de 100,00 € émises par la Société
SOPRECA dont le capital est de 800 000,00 € (8 000 actions de 100,00 €).

Cette opération permet à la Société SHARK de porter sa participation à 12,5 % du capital de la


35
Société SOPRECA.

Les actions sont libérées de la moitié à la souscription par virement bancaire, le jour même.
Le 3ème quart est versé le 10 juillet N. Le 4ème et dernier quart est réglé le 15 décembre N.

TRAVAIL A FAIRE : en utilisant l'annexe ci-après :


 Annexe : Bordereau de saisie.
Comptabiliser ces opérations au journal de la Société SHARK.

1.2.3. Annexe.

Bordereau de saisie
Date Comptes Intitulés Libellés Débit Crédit
Souscription de 1000
actions SOPRECA

Actions SOPRECA
Libération du 3ème
quart

Actions SOPRECA
Libération du 4ème
quart
Totaux

1.2.4. Correction.

Bordereau de saisie
Date Comptes Intitulés Libellés Débit Crédit
14/04/N 261 Titres de participations 100 000.00
Souscription de 1000
269 Versements restant à effectuer
actions SOPRECA
sur titres de participation non 50 000.00
libérés
512 Banques 50 000.00
10/07/N 269 Versements restant à effectuer 25 000.00
Actions SOPRECA
sur titres de participation non
libérés Libération du 3ème quart 25 000.00
512 Banques
15/12/N 269 Versements restant à effectuer 25 000.00
Actions SOPRECA
sur titres de participation non
libérés Libération du 4ème quart 25 000.00
512 Banques
Totaux

36
Section 5 : LES REVENUS DES TITRES

5.1. Rappels

Les créances en obligations ou bons bénéficient d'intérêts calculés sur la valeur nominale par
application d'un taux fixe, variable ou révisable.
Ces intérêts sont en général versés par année.

Lorsque la société émettrice des actions réalise des bénéfices, l'actionnaire perçoit une fraction des
bénéfices distribués : le dividende.

Les dividendes sont versés annuellement.


Les dividendes portant sur les bénéfices de l'exercice N sont distribués au cours de l'exercice N+ 1.

La loi fait obligation de les distribuer dans les 9 mois de la clôture de l'exercice comptable après le
vote en assemblée générale (approbation des comptes et décision d'affectation des bénéfices) qui
doit intervenir dans les 6 mois de la même clôture.

5.2. Traitement comptable.

Les dividendes et intérêts constituent des produits financiers comptabilisés au moment de leur
encaissement dans des comptes spécifiques selon la nature des titres :

76 Produits financiers
761. Produits de participations
762.Produits des autres immobilisations financières
764. Revenus des V M P

5.3. Exemple 03.

5.3.1. Enoncé et travail à faire.

Un avis de crédit bancaire, reçu de la Banque Populaire le 10/07 /N+ 1, informe la Société JANUS
qu'elle a perçu :
 le 02/07/N+1, les intérêts relatifs aux 100 obligations ASF de 200,00 € de valeur nominale.
Taux 8 %.
 le 05/07/N+1, les dividendes des actions :
o 10,00 € par action France Télécom (80 actions détenues),
o 5,00 € par action Prolog (200 actions détenues),
o 6,00 € par action Peugeot (500 actions détenues).
 le 08/07/ N+1, les revenus des SICAV d'un montant de 600,00 €.
37
TRAVAIL A FAIRE : en utilisant l'annexe ci-après :

 Annexe : Bordereau de saisie.

Comptabiliser cette opération au journal de la Société JANUS.

5.3.2. Annexe.

Bordereau de saisie
Date Comptes Intitulés Libellés Débit Crédit

Avis de crédit
Banque Populaire
Revenus des titres

Totaux

5.3.3. Correction.

Bordereau de saisie
Date Comptes Intitulés Libellés Débit Crédit
10/07/N+1 512 Banques 7 000.00
7611 Revenus des titres de participation 1 000.00
7621 Revenus des titres immobilisés Avis de crédit 1 600.00
7621 Revenus des titres immobilisés Banque Populaire 800.00
7621 Revenus des titres immobilisés Revenus des titres 3 000.00
764 Revenus des valeurs mobilières de
placement 600.00
Totaux 7 000.00 7 000.00

38
SYNTHESE.

LES ACQUISITIONS DE TITRES

CLASSIFICATION JURIDIQUE DES TITRES

 Droits de propriété Actions Actionnaires


 Droits de créance Obligations Obligataires

REVENUS DES TITRES

Actions Dividendes variables


 Obligations Intérêts fixes
Ce sont des produits financiers enregistrés dans des comptes spécifiques selon la nature des titres.

CLASSMCATION COMPTABLE DES TITRES

• Immobilisations financières (comptes de classe 2) :


- Titres de participations (actions),
- Titres immobilisés (actions, obligations).

• Éléments de l'actif circulant (comptes de classe 5) :


- Valeurs Mobilières de Placement

FRAIS D'OPERATIONS SUR TITRES·.

Les frais d'opérations sur titres constituent des charges: services bancaires soumis à la TVA.
La TVA sur c es frais e st déductible.
Sur option, ils peuvent être inclus dans le coût d'acquisition, pour leur montant hors taxe s.

39
40
Chapitre 3 Amortissements,
dépréciations et cessions des
immobilisations
I -Notion d'amortissement

A. Définitions
B. Quelles sont les immobilisations amortissables ?
C. Plan d'amortissement
D. Amortissement par composants

Il- Comptabilisation des amortissements

A. Enregistrement dans les comptes


B. Présentation au bilan
C. Amortissements dérogatoires

III- Dépréciations des immobilisations non financières

A. Notion de dépréciation
B. Conséquences de la dépréciation
C. Comptabilisation de la dépréciation
D. Ajustement de la dépréciation

IV -Cessions d'immobilisations

A. Interprétation économique
B. Comptabilisation de la cession

 Applications

41
I -Notion d'amortissement

A. Définitions
Les immobilisations qui ont une durée d'utilisation limitée, pour des raisons physiques, techniques
ou juridiques, sont des immobilisations amortissables.
Le montant amortissable d'une immobilisation est égal à sa valeur d'entrée (ou valeur brute)
diminuée de sa valeur résiduelle en fin d'utilisation par l'entreprise. Le plus souvent, la valeur
résiduelle est nulle. Dans ce cas, la valeur amortissable se confond avec la valeur d'entrée.
Le montant amortissable d'une immobilisation est systématiquement réparti sur les exercices
comptables pendant lesquels elle sera utilisée. L'objectif est d'imputer, chaque année, une fraction
du coût d'entrée sur le profit annuel que l'utilisation de l'immobilisation a généré. Cette répartition
est appelée amortissement.
La valeur nette comptable d'une immobilisation est le montant inscrit à l'actif du bilan. Elle est
égale à la valeur d'entrée, diminuée des annuités d'amortissement cumulées.

EXEMPLE L'ordinateur utilisé par L’entreprise DUPONT a été acquis au prix de 2000 € hors
taxes. Ce prix, hors taxes déductibles, est la valeur d'entrée (ou valeur brute) de cette
immobilisation.
Cet ordinateur a une durée d'utilisation de cinq ans. Il est amortissable. Dans cinq ans, l'ordinateur
ne vaudra plus rien. La valeur résiduelle sera zéro et le montant amortissable de l'ordinateur est égal
à sa valeur d'entrée, soit 2 000 €.
La valeur amortissable de 2 000 € est répartie sur les résultats des cinq exercices d'utilisation à
raison de 20 % par an. Les annuités d'amortissement sont égales à 400 €. Chaque annuité est une
charge de l'exercice qui vient en déduction du résultat de l'exercice considéré.
Si cet ordinateur avait été acquis, il y a trois ans, il y aurait déjà eu trois annuités d'amortissement.
La valeur nette comptable de cet ordinateur serait égale à:
Valeur d'entrée……………………………………………………………………………. 2 000
Moins trois annuités d'amortissement (400 x 3)………………………………………. 1 200
Valeur nette comptable………………………………………………………………… 800

Chaque annuité d'amortissement vient diminuer la valeur nette comptable du bien amorti.
Les charges d'amortissement sont qualifiées de (charges calculées) car le montant de chaque annuité
résulte d'un calcul forfaitaire qui n'est pas validé par une transaction avec l'extérieur. La seule
contrainte est que, sur toute la durée d'utilisation, le total des amortissements ne peut être supérieur
à la valeur amortissable du bien.

B. Quelles sont les immobilisations amortissables ?


Suivant leur nature, les immobilisations répondent ou non à la définition des immobilisations
amortissables. Par ailleurs, le code de commerce réglemente l'amortissement des frais
d'établissement et des frais de recherche et de développement.
Ses dispositions prévalent même si elles contreviennent aux principes du PCG.

Amortissables
Nature des immobilisations
OUI NON
20. Immobilisations incorporelles
201. Frais d'établissement (a) 

42
203. Frais de recherche et de développement (b) 
205. Concessions, brevets, licences (c) 
206. Droit au bail (d) 
207. Fonds commercial (e) 
21. Immobilisations corporelles
211. Terrains
212. Aménagements des terrains 
213. Constructions 
215. Installations techniques, matériels et outillages industriels 
218. Autres immobilisations corporelles 
23. Immobilisations en cours (f) 
26/27. Immobilisations financières

(a) Les frais d'établissement représentent des dépenses engagées à l'occasion


d'opérations qui conditionnent l'existence ou le développement de l'entreprise.
Ces dépenses constituent, en principe, des charges. Elles peuvent cependant être
inscrites dans les immobilisations incorporelles. Cette option permet d'étaler la
charge sur les résultats de plusieurs exercices par le jeu de l'amortissement. La notion
de durée d'utilisation n'a ici aucune signification et la durée de l'amortissement est
arbitraire. Le code de commerce limite cette durée à cinq ans.
(b) Les coûts de développement peuvent êtres inscrits dans les immobilisations
incorporelles sous certaines conditions. Le code de commerce limite la durée de
l'amortissement à cinq ans.
(c) Les brevets et licences ont une durée de protection limitée dans le temps. Leur
durée de vie correspond habituellement à cette validité.
(d) Le droit au bail bénéficie d'une protection juridique qui n'est pas limitée par le
temps.
(e) Le fonds commercial représente le surprix qui a été payé par l'acquéreur du fonds
de commerce en considération des bénéfices qu'il espère tirer de l'exploitation du
fonds. La durée d'utilisation du fonds commercial est indéterminée.
(f) Par définition, les immobilisations en cours (de construction ou de création) ne
sont pas encore mises en service. L'amortissement de ces biens ne commencera
qu'avec leur utilisation mais, à ce moment, les biens auront été transférés dans les
immobilisations corporelles ou incorporelles.

C. Plan d'amortissement
Les normes comptables imposent d'établir un plan d'amortissement dès la mise en service de chaque
bien immobilisé. Le plan d'amortissement est un tableau prévisionnel de la répartition de la valeur
amortissable d'un bien, par tranches annuelles successives.
En principe, l'amortissement doit être fonction de la répartition dans le temps des avantages
économiques (marge bénéficiaire, réductions de coûts, etc.) attendus par l'entreprise de l'utilisation
de l'immobilisation.
Le mode d'amortissement linéaire est appliqué à défaut de mode mieux adapté. il consiste à calculer
les annuités d'amortissement au prorata du temps.
L'amortissement est calculé à partir de la date de mise en service du bien. La première annuité
d'amortissement doit être réduite au prorata du nombre de jours écoulés depuis la mise en service
jusqu'à la fin de l'exercice comptable.

EXEMPLE L'ordinateur a une valeur d'entrée : Ve = 2000, et une durée d'utilisation : n = 5 ans.
43
Le taux d'amortissement linéaire est t = 1/5 = 20 % et l'annuité d'amortissement linéaire est

a = 2000/5 = 400 € ou encore, a = 2 000 x 20 % = 400 €.

L'ordinateur a été acquis le 12 janvier. Il a été livré le 7 février mais il n'a été mis en service
qu'après l'aménagement des locaux, soit le 13 mars.

Sur la base de mois arrondis à 30 jours, il y a 18 + 30 x 9 = 288 jours entre le 13 mars


(date de mise en service) et le 31 décembre (date de clôture de l'exercice).

La première annuité d'amortissement est donc : al = 2000 x 20% 288/360 = 320 €.

Le plan d'amortissement de l'ordinateur se présente comme suit :


Base de calcul Valeur nette comptable
Exercice Annuité
en fin d’exercice
1 2 000 (a) 320 1 680
2 2000 400 1 280
3 2000 400 880
4 2000 400 480
5 2000 400 80
6 2000 80 0
(a) La première année, la valeur comptable initiale est égale à la valeur d'entrée.

(b) Lorsque la première annuité n'est pas complète, du fait d'une mise en service en
cours d'exercice, il est nécessaire d'ajouter une annuité supplémentaire au plan
d'amortissement du mode linéaire, pour parvenir à une valeur nette comptable qui
soit zéro.

D. Amortissement par composants


Une immobilisation corporelle peut être constituée de composants identifiables dont la durée
d'utilisation et la périodicité des remplacements diffèrent de celles de la structure principale.
Chacun des composants fait l'objet d'un plan d'amortissement distinct.
La valeur d'entrée de l'ensemble est éclatée entre les valeurs respectives des composants constituant
le tout.

EXEMPLE Un avion de ligne est utilisable pendant 20 ans. Ses moteurs sont remplacés tous les 5
ans et l'aménagement intérieur est refait tous les 10 ans.
L'avion complet coûte 5 000 000€. Les moteurs coûtent 1 500 000 € et l'aménagement intérieur
coûte 400 000 €.
On établit 3 plans d'amortissement :
-les moteurs ont une valeur d'entrée de 1 500 000 €, amortissable en 5 ans ;
-l'aménagement a une valeur d'entrée de 400 000 €, amortissable en 10 ans ;
-la structure a une valeur d'entrée égale à 5 000000 - 1 500000 - 400000
= 3 100 000 €, amortissable en 20 ans.

Remarque. -Les travaux périodiques de gros entretien ou grosses réparations (ex. carénage des
navires) peuvent, au choix de l'entreprise, être assimilés à des composants ou faire l'objet d'une
provision.

44
II- Comptabilisation des amortissements

A. Enregistrement dans les comptes


L'amortissement constate :
Une charge calculée La perte de valeur d'un bien immobilisé
La charge calculée est inscrite au La perte de valeur est inscrite au crédit d'un
débit d'un compte de charges compte d'immobilisations

COMPTES DE CHARGES COMPTES D'IMMOBILISATIONS


Classe 6 Classe 2
681. Dotations 28. Amortissements
aux amortissements des immobilisations

La valeur d'entrée des immobilisations est inscrite au débit des comptes 20.
Immobilisations incorporelles ou 21. Immobilisations corporelles. Le compte d'amortissements 28,
créditeur, vient en déduction de la valeur d'entrée. Les numéros de ses subdivisions sont formés à
partir des numéros des différents comptes 20 et 21. Ainsi, nous aurons :
2183. Matériel informatique
28183. Amortissements du matériel informatique

EXEMPLE Enregistrons, le 31 décembre de l'année 1, au journal de l'entreprise DUPONT, la


première annuité d'amortissement de l'ordinateur.
31/12/1
681 Dotations aux amortissements 320
28183 Amortissements du matériel
informatique 320
Annuité d’amortissement

B. Présentation au bilan
L'actif du bilan comporte trois colonnes de chiffres, de façon à faire apparaître distinctement :
-la valeur brute des immobilisations (c'est-à-dire leur valeur d'entrée) ;
-le total des amortissements et dépréciations ;
-la valeur nette des immobilisations (calculée par différence).

EXEMPLE Le bilan se présente comme suit, à la clôture de l'exercice 3, pour ce qui concerne
l'ordinateur (à vérifier sur le plan d'amortissement de l'ordinateur).
Bilan au 31 décembre N+3
ACTIF PASSIF
Brut Amortissements Net
et dépréciations
………………………………….. 2 000 1 120 880
Autres immobilisations corporelles

45
…………….…………………….

46
C. Amortissements dérogatoires
1. Définition
La charge annuelle d'amortissement est fiscalement déductible du bénéfice imposable de
l'entreprise. C'est pourquoi le code général des impôts et l'administration fiscale réglementent la
valeur amortissable, la durée de l'amortissement et le système de calcul des annuités
d'amortissement. De plus, une disposition légale interdit de déduire fiscalement un amortissement
qui n'aurait pas été comptabilisé. Or, les règles fiscales divergent, sur bien des points, des
définitions et des règles comptables exposées ci-dessus. C'est pour pallier cette contradiction qu'ont
été créés les amortissements dérogatoires.
Un amortissement dérogatoire est un amortissement comptabilisé uniquement pour bénéficier d'une
règle fiscale. Il est égal à la différence entre :
-l'annuité d'amortissement comptabilisée conformément aux dispositions fiscales et
-l'annuité d'amortissement conforme aux normes comptables.

2. Enregistrement comptable
On enregistre :
Une charge fiscalement Une variation opposée
déductible des capitaux propres
La charge calculée est inscrite au débit La contrepartie de la charge est inscrite
d'un compte de charges au crédit d'un compte de capitaux
COMPTES DE CHARGES COMPTES DE CAPITAUX
Classe 6 Classe 1
687. Dotations 145. Amortissements
aux amortissements dérogatoires

La diminution du résultat (élément des capitaux propres), induite par la charge, est exactement
compensée par la variation des capitaux propres, de sens opposé. La valeur comptable de
l'immobilisation n'est pas affectée.

EXEMPLE Supposons que, pour l'année 1, la loi fiscale permette de déduire une charge
d'amortissement de 700 € pour l'ordinateur. Rappelons que l'amortissement comptable n'est que de
320 € (voir le plan d'amortissement). Pour minimiser ses impôts, l’entreprise DUPONT doit
comptabiliser un amortissement dérogatoire égal à 700 -320 = 380 €.

31/12/1
687 Dotations aux amortissements 380
145 Amortissements dérogatoires
Pour porter l’amortissement fiscal à 700 € 380

Par la suite, quand les annuités d'amortissement comptable deviennent supérieures aux
annuités d'amortissement fiscal, on opère une reprise des amortissements dérogatoires.
La reprise constitue un produit pour l'entreprise, d'où :

47
COMPTES DE PRODUITS
Classe 7
787. Reprises sur amortissements

EXEMPLE Supposons que, pour l'année 3, la loi fiscale ne permette de déduire qu'une charge
d'amortissement de 295 € pour l'ordinateur. L'annuité d'amortissement comptable s'élève à 400 €
(voir le plan d'amortissement).
L’entreprise DUPONT doit comptabiliser une reprise d'amortissement dérogatoire égale à 400 –
295 = 105 €.

31/12/3
145 Amortissements dérogatoires 105
787 Reprise sur amortissements
Pour ramener l’amortissement fiscal à 295 € 105

III- Dépréciations des immobilisations

A. Notion de dépréciation
Il arrive qu'un actif soit déprécié par suite d'événements non prévus à l'origine, lors de
l'établissement du plan d'amortissement. Sa valeur actuelle devient alors inférieure à la valeur nette
comptable inscrite au plan d'amortissement.
L'amoindrissement de la valeur d'un actif, non prévu dans le plan d'amortissement, est constaté par
une dépréciation.
Dépréciation = Valeur nette comptable -Valeur actuelle

EXEMPLE à la fin de l'année 3, l’entreprise DUPONT constate que son ordinateur est
techniquement dépassé et qu'il ne vaut plus que 150 €. Or, à cette date, sa valeur nette comptable est
de 880 € (voir le plan d'amortissement initial).
Il faut constater une dépréciation égale à 880 -150 = 730 €.

Remarque. -La notion de dépréciation concerne, non seulement les actifs immobilisés, mais
aussi les actifs circulants (stocks, créances, valeurs mobilières de placement)

B. Conséquences de la dépréciation
La dépréciation d'une immobilisation a pour effet :
-de réduire la valeur nette comptable ;
-de modifier le plan d'amortissement pour les exercices ultérieurs.

EXEMPLE à la fin de l'année 3, la valeur nette comptable de l'ordinateur se calcule ainsi :

Valeur brute……………………………………………………………. 2 000


Moins Amortissements des exercices 1,2 et 3…………………………. - 1 120
Moins Dépréciation ……………………………………………………. - 730
Valeur nette comptable après dépréciation…………………………….. 150

La nouvelle valeur amortissable est 150 €. Il reste 2 ans et 72 jours, soit 2,2 ans à
48
courir jusqu'à la fin des cinq ans d'utilisation. L'annuité d'amortissement est
donc égale à 150/2,2 = 68 €.

Le plan d'amortissement des dernières années est donc le suivant :


Valeur nette comptable Valeur nette comptable en
Exercice Annuité
en début d’exercice fin d’exercice
4 150 68 82
5 82 68 14
6 14 14 0

C. Comptabilisation de la dépréciation
Les dépréciations sont comptabilisées de manière analogue aux amortissements, à ceci près que les
comptes de dépréciations des immobilisations portent le numéro 29 au lieu du numéro 28. Par
exemple :

2183. Matériel informatique


29183. Dépréciations du matériel informatique

EXEMPLE La dépréciation de l'ordinateur est enregistrée comme suit


:
31/12/3
681 Dotations aux amortissements et aux 730
29183 dépréciations
Dépréciations du matériel informatique 730
Dépréciation de l’ordinateur

D. Ajustement de la dépréciation
Quand une dépréciation a été créée, il faut réexaminer la valeur actuelle de l'immobilisation à la
clôture des exercices suivants. La valeur actuelle doit à nouveau être comparée à la valeur nette
comptable pour vérifier si la dépréciation a toujours le même montant. S'il y a lieu, on augmente .la
dépréciation en enregistrant une dotation complémentaire ou on diminue la dépréciation en opérant
une reprise sur dépréciation.

49
EXEMPLE à la clôture de l'exercice 4, on se rend compte qu'on avait été pessimiste, un an plus tôt,
et que la valeur actuelle de l'ordinateur est maintenant de 300 €.
La valeur nette comptable est 82 € (voir le nouveau plan d'amortissement établi à la fin de l'exercice
3). La dépréciation est donc maintenant égale à 300- 82 = 218 € au lieu de 730 €.
Il faut pratiquer une reprise égale à 730- 218 = 512 €.
31/12/4
29183 Dépréciations du matériel informatique 512
781 Reprises sur amortissements et
dépréciations 512
Pour ramener la dépréciation à 218 €

Remarques
-Il faut établir un nouveau plan d'amortissement pour les exercices 5 et 6 sur la base d'une
valeur nette comptable de 300 €.
-En aucun cas, la reprise ne doit avoir pour effet de porter la valeur nette comptable à un
niveau supérieur à celui qu'elle aurait eu en l'absence de toute dépréciation. Ici, la valeur nette
comptable ne doit pas être supérieure à 480 € (voir le plan d'amortissement initial).

IV-Cessions d'immobilisations

A. Interprétation économique
1. Interprétation patrimoniale
La cession d'une immobilisation entraîne la sortie d'un bien du patrimoine de l'entreprise. Le bien
sortant du patrimoine est évalué à sa valeur comptable (définie comme la différence entre la valeur
d'entrée et les amortissements cumulés.)

EXEMPLE Supposons que l’entreprise DUPONT cède l'ordinateur, le 10 mai de l'année 4.


La valeur comptable à la date de cession est la suivante :
Valeur d'entrée……………………………………………………….. 2 000
A déduire
Amortissements du 13/03/1 au 31/12/3……………………………… 1 120
Complément d'amortissement du 1/01/4 au 10/05/4
(68 € x 130/360)…………………………………………………….. 25
Total des amortissements ……………………………………………. 1 145
Valeur comptable du bien cédé……………………………………….. 855
Remarque
Ne pas confondre la valeur comptable du bien cédé (855) avec sa valeur nette comptable
(855- 730 de dépréciation = 125).

2. Interprétation par les flux


La cession du patrimoine donne naissance à deux flux de sens opposés :
-un flux physique de sortie qui constitue une charge; cette charge est égale à la valeur du bien qui
sort de l'entreprise (valeur nette comptable) ;
-un flux monétaire d'entrée correspondant au prix de la cession. Le prix reçu constitue un produit.
50
La différence entre les deux flux constitue le résultat de la cession (qualifié de plus-value ou de
moins-value suivant son sens).

EXEMPLE Supposons que le prix de cession de l'ordinateur soit de 100 € hors taxes.

Flux monétaire (100 €)


(produit) Ms-value
Entreprise
= 755 €
Flux physique (855 €)
(charge)

Figure 9.1 -Flux de la cession de l'ordinateur

B. Comptabilisation de la cession
1. Sortie du bien du patrimoine
La sortie du bien est constatée :
-en soldant le compte d'immobilisations (et, s'il y a lieu, le compte d'amortissement) représentatif de
l'élément sorti ;
-en portant la valeur comptable du bien cédé au débit du compte :
COMPTES DE CHARGES
Classe 6
67. Charges exceptionnelles
ou, plus précisément : 675. Valeurs comptables des éléments d'actif cédés. .
Remarques
-Il faut, au préalable, mettre à jour les amortissements en comptabilisant l'annuité partielle
pour la période allant du début de l'exercice à la date de cession.
-Si le bien cédé a fait l'objet d'une dépréciation ou d'amortissements dérogatoires, ceux-ci
doivent être repris.

EXEMPLE Le complément d'amortissement de l'ordinateur cédé le 10 mai de l'année 4, est d'abord


enregistré.
10/05/04
681 Dotations aux amortissements 25
28184 Amortissements du matériel informatique
Complément d'amortissement de l'ordinateur 25
pour la période du 1/01/4 au 10/05/4

51
La situation des comptes d'immobilisations est alors la suivante :
28183. Amortissements 29183. Dépréciations
2183. Matériel informatique du matériel du matériel
2 000 (1) 1 120 730
(2) 25
1 145 730
Valeur comptable des éléments cédés
2 000 – 1 145 = 855

La sortie de l'immobilisation est comptabilisée :


10/05/4
675 Valeurs comptables des éléments d’actif
cédés 855
28183 Amortissements du matériel informatique 1 145
2183 Matériel informatique
Sortie de l’ordinateur cédé 2 000
31/12/04
730
29183 Dépréciation du matériel informatique
781 Reprise sur dépréciations
Pour solde de la dépréciation de 730
l’ordinateur cédé

2. Encaissement du prix de cession


Le prix hors taxes reçu pour la cession est porté au crédit du compte :

COMPTES DE PRODUITS
Classe 7
77. Produits exceptionnels
ou, plus précisément : 775. Produits des cessions d'éléments d'actif.
il s'y ajoute une TVA collectée, calculée sur le prix de cession, de manière analogue à la TVA sur
les ventes de marchandises.
EXEMPLE L'encaissement du prix de l'ordinateur cédé le 10 mai de l'année 4, est enregistré
comme suit :
10/05/4
512 Banques 120,00
775 Produits des cessions d’éléments d’actif. 100,00
Etat-TVA collecté
4457 Prix de cession de l’ordinateur 20,00

Remarques
I. On utilise le compte 462. Créances sur cessions d'immobilisations lorsque le paiement du prix est différé.
2. La TVA sur les cessions d'immeubles suit un régime particulier.

52
APPLICATIONS

1 Plan d'amortissement en mode linéaire


L'entreprise Duplex a acquis le 20 septembre N une installation téléphonique pour le prix de
7600 € .Cette installation doit être amortie sur une durée de cinq ans.
Présenter le plan d'amortissement de cette installation.
Plan d'amortissement
Immobilisation : installation téléphonique
Valeur d'entrée : 7 600 Durée de vie : 5 ans
Date d'acquisition : 20/09/N
Prorata du temps : 101/360 Taux linéaire : 20 %
Exercices Base Annuité VNC en fin d’exercice
N 7600 426 7 174
N+1 7 600 1 520 5 654
N+2 7 600 1 520 4 134
N+3 7 600 1 520 2 614
N+4 7600 1 520 1 094
N+5 7600 1 094 0

2 Plan d'amortissement en unités de production ; valeur résiduelle positive

L'entreprise LACHAUME a acquis en janvier N une machine outil pour un montant de 28 000 €
HT. Cette machine sert exclusivement à fabriquer un produit p dont le cycle de vie est de cinq ans.
Les ventes prévisionnelles du produit p sont les suivantes :
Année N N+1 N+2 N+3 N+4 Total
Quantités vendues 1 000 5 000 5 000 3 000 2 000 16 000

Après cinq ans, on pense pouvoir revendre la machine pour 2 000 € L'entreprise répartit dans le
temps le montant amortissable au prorata de l'utilisation de la machine.
a) Quel est le montant amortissable de la machine ?
Le montant amortissable est la différence entre la valeur d'entrée (28 000) et la valeur résiduelle
(2000), soit 26 000 €.
b) Présenter le plan d'amortissement de cette machine.
Plan d'amortissement
Immobilisation : machine outil
Valeur d'entrée : 28 000 Durée de vie : 5 ans
Valeur résiduelle : 2 000
Date d'acquisition : 2/01/N Unité de production : 16 000
Exercices Taux Base Annuité VNC en fin d’exercice
N 1/16 26 000 1 625 26 375
N+1 5/16 26 000 8 125 18 250
N+2 5/16 26 000 8 125 10 125
N+3 3/16 26 000 4 875 5 250
N+4 2/16 26 000 3 250 2 000

53
3 Amortissements dérogatoires (suite de l'application précédente)

La machine utilisée par l'entreprise LACHAUME est admise au système fiscal de l'amortissement
dégressif. Le plan d'amortissement fiscal est le suivant :

Plan d'amortissement fiscal (système dégressif)


Immobilisation : machine outil
Valeur d'entrée : 28 000 Durée de vie : 5 ans
Date d'acquisition : 2/01/N Coefficient : 1,75
Prorata du temps : 12/12 Taux dégressif : 35 %
Exercices Taux Base Annuité VNC en fin d’exercice
N 35 % 28 000 9 800 18 200
N+1 35 % 18 200 6 370 11 830
N+2 35 % 11 830 4 140 7 690
N+3 50 % 7 690 3 845 3 845
N+4 100 % 3 845 3 845 0

L'administration fiscale considère que la valeur résiduelle doit être nulle.


L'entreprise Lachaume veut profiter au maximum des possibilités de déductions fiscales.
a) Comparer les annuités d'amortissement comptables et fiscales et déterminer les
dotations et les reprises sur amortissements dérogatoires.

Amortissement Amortissement Amortissements dérogatoires


fiscal comptable Dotations Reprises
N 9 800 1 625 8 175
N+1 6370 8 125 1 755
N+2 4 140 8 125 3 985
N+3 3 845 4 875 1 030
N+4 3 845 3 250 595
Total 28 000 26 000 8 770 6 770

b) Enregistrez les amortissements et les reprises au 31 décembre N et au 31 décembre


N+ 1.
31/12/N
681 Dotations aux amortissements 1 625
2815 Amortissements des matériels 1 625
et outil. Industriels

8 175
687 Dotations aux amortissements
145 Amortissements dérogatoires 8175
31/12/N+1
111 8 125
681 Dotations aux amortissements
1
Amortissements des matériels et outil.
2815 111111111 8 125
industriels
1 +1
54
145 Amortissements dérogatoires 1 755
787 Reprises sur amortissements
1 755

4 Amortissement par composants ; amortissements dérogatoires


La société Comminge a mis en service, le 15 mars N, un camion dont le prix est de 60000 € HT.
La société prévoit d'utiliser ce camion pendant neuf ans après quoi il sera envoyé à la casse.
Cependant, en raison de son utilisation intensive, le moteur devra être remplacé tous les trois ans.
Le prix d'un moteur est de 15000 € HT.
La société Comminge a choisi le système linéaire pour l'amortissement fiscal du camion. La durée
d'usage fiscale d'un camion est de 4 ans.
a) Etablir les plans d'amortissement respectifs du moteur et de la structure du camion.
Plan d'amortissement du moteur
Immobilisation : camion (composant moteur)
Valeur d'entrée : 15 000 Durée d'utilisation : 3 ans
Date d'acquisition : 15/03/N
Prorata du temps : 9,5/12 Taux linéaire : 33,33 1/3 %
Exercices Base Annuité VNC en fin d’exercice
N 15 000 3 958 11 042
N+1 15 000 5 000 6 042
N+2 15 000 5 000 1 042
N+3 15 000 1 042 0

Plan d'amortissement de la structure du camion


Immobilisation : camion (structure)
Valeur d'entrée : 45 000 Durée d'utilisation : 9 ans
Date d'acquisition : 15/03/N
Prorata du temps : 9,5/12 Taux linéaire : 11,11 %
Exercices Base Annuité VNC en fin d’exercice
N 45 000 3 958 41 042
N+1 45 000 5 000 36 042
N+2 45 000 5 000 31 042
N+3 45 000 5 000 26 042
N+4 45 000 5 000 21 042
N+5 45 000 5 000 16 042
N+6 45 000 5 000 11 042
N+7 45 000 5 000 6 042
N+8 45 000 5 000 1 042
N+9 45 000 1 042 0

b)Etablir le plan d'amortissement fiscal du camion.


Plan d'amortissement fiscal du moteur
Le plan d'amortissement fiscal d'un composant est généralement établi sur la durée réelle
d'utilisation du composant considéré (à défaut de durée d'usage fiscale pour la plupart des
composants). L'amortissement fiscal du moteur est donc identique à son amortissement comptable

55
Plan d'amortissement fiscal de la structure du camion
Immobilisation : camion (structure) Système linéaire
Valeur d'entrée : 45 000 Durée de vie : 4 ans
Date d'acquisition : 15/03/N
Prorata du temps : 9,5/12 Taux linéaire : 25 %
Exercices Base Annuité VNC en fin d’exercice

N 45 000 8 906 36 094


N+1 45 000 11 250 24 844
N+2 45 000 11 250 13 594
N+3 45 000 11 250 2 344
N+4 2 344 0

C) Pour les exercices N à N+5, comparer les annuités d’amortissement comptables et


fiscales et déterminer les dotations et les reprises sur amortissements dérogatoires.

Détermination des amortissements dérogatoires de la structure du camion


Camion ( Amortissement Amortissements dérogatoires
structure) fiscal comptable Dotations Reprises
N 8 906 3 958 4 948
N+1 11 250 5 000 6 250
N+2 11 250 5 000 6 250
N+3 11 250 5 000 6 250
N+4 2 344 5 000 2 656
N+5 0 5 000 5 000

Rappelons que les amortissements comptables et fiscaux du composant moteur ne présentent pas de
différence.
d) Sachant que, le 15 mars N+3, le moteur est remplacé pour un coût de 18 000 € HT,
établir le plan d'amortissement du nouveau moteur.
Plan d'amortissement du 2e moteur
Immobilisation : camion (composant moteur)
Valeur d'entrée : 18 000 Durée de vie : 3 ans
Date d'acquisition : 15/03/N+3
Prorata du temps : 9,5/12 Taux linéaire : 33,33 1/3 %
Exercices Base Annuité VNC en fin d’exercice
N+3 18 000 4 750 13 250
N+4 18 000 6 000 7 250
N+5 18 000 6 000 1 250
N+6 1 250 0

e) Présenter les écritures comptables de l'exercice N+3 relatives aux amortissements du


camion et au remplacement du moteur.

56
15/03/N+3
681 Dotations aux amortissements 1 042
28182 Amortissements du matériel 1 042
de transport (composant moteur)
Complément d'amortissement du 1er moteur

28182 Amortissements du matériel
15 000
de transport (composant moteur)
2182 Matériel de transport
15 000
Sortie du 1er moteur hors d'usage

2182 Matériel de transport (composant moteur)
18 000
4456 Etat -TVA déductible
3 600
512 21 600
Banque
Achat du 2e moteur
31/12/N+3
681 9 750
Dotations aux amortissements
28181 Amortissements du matériel
de transport (composant moteur)
4750
28182 Amortissement du matériel de transport
5 000
(structure camion)
Amortissement du 2e moteur et de la
structure du camion

687 d°
6 250
Dotations aux amortissements
145 Amortissements dérogatoires
6 250

57
5 Dépréciation
La société Synthépharma produit des médicaments. Elle a développé un produit, le Synthélurel, qui
a une efficacité reconnue contre la maladie de Mycit. Une chaîne de production du Synthélurel a été
construite pour un coût de 500 000 €, au début de l'année N. La production est prévue pendant dix
ans et la chaîne sera amortie linéairement sur cette durée.
Au cours de l'année N+3, la société Glaxcom, concurrente de Synthépharma, lance sur le marché le
Teluglax, aussi efficace que le Synthélurel mais dépourvu d'effets secondaires. Ce nouveau
médicament rencontre un succès immédiat aux dépens des ventes de Synthélurel. La valeur d'usage
de la chaîne de production du Synthélurel, calculée en fonction des prévisions de vente du
Synthélurel, n'est plus que de 90 000 €. La valeur vénale de la chaîne a toujours été négligeable car
elle ne peut être est utile à rien d'autre qu'à produire le Synthélurel.
a) Présenter les quatre premières lignes du plan d'amortissement de la chaine
de production, établi en janvier N.
Plan d'amortissement
Immobilisation : chaîne de production du Syndtélurel
Valeur d'entrée : 500 000 Durée de vie : 10 ans
Date d'acquisition : 01/01/N Taux linéaire : 10,00 %
Exercices Base Annuité VNC en fin d’exercice
N 500 000 50 000 450 000
N+1 500 000 50 000 400 000
N+2 500 000 50 000 350 000
N+3 500 000 50 000 300 000

b) Constater en comptabilité la dépréciation de la chaîne, le 31 décembre N+3.


31/12/N+3
6816 ++++++++ des
Dotations aux dépréciations 210 000
immobilisations
2915 Dépréciations des installations 210 000
techniques (300 000 - 90 000)

c) Déterminer la valeur nette comptable de la chaîne au 31 décembre N+3.


Valeur nette comptable après amortissements ………………………….. 300 000
Dépréciation …………………………………………………………….. 210 000
Valeur nette comptable après dépréciation ……………………………… 90 000
d) Présenter les six dernières lignes du plan d'amortissement révisé le 31 décembre N+3.
Plan d'amortissement
Immobilisation : chaîne de production du Synthélurel
Valeur nette comptable 01/01/N+4 : 90 000 Durée de vie : 6 ans
Taux linéaire : 1/6
Exercices Base Annuité VNC en fin d’exercice
N+4 90 000 15 000 75 000
N+5 90 000 15 000 60 000
N+6 90 000 15 000 45 000
N+7 90 000 15 000 30 000
N+8 90 000 15 000 15 000
N+9 90 000 15 000 0
58
6 Cession d'une immobilisation non amortissable
mais dépréciée, non soumise à la TVA
L'entreprise Intégrale cède le 26 mars N un terrain qu'elle avait acquis le 12 janvier N-4. Ce terrain
avait été déprécié de 50 000, le 31 décembre N-2.
Prix d'acquisition …………………………………………………. 95 000
Prix de cession…………………………………………………….. 48 000
La cession n'est pas soumise à la TVA.
Enregistrer les écritures résultant de la cession sachant que le cessionnaire a payé par
chèque bancaire.
26/3/N
675 Valeurs comptables des éléments 95 000
211 d'actifs cédés
Terrains 95 000

48 000
512 Banque
775 Produits des cessions d'éléments 48 000
d'actif
31/12/N
50 000
2911 Dépréciations des terrains
781 Reprises sur dépréciations 50 000

7 Cession d'une immobilisation amortissable soumise à la TVA


avec amortissements dérogatoires
L'entreprise LESOURNE cède le 18 mai N une machine-outil au prix de 82 000 € HT. Cette
machine avait été acquise le 5 mars N-4 au prix de 190 000 € HT. Elle est amortie sur une durée
d'utilisation prévisionnelle de huit ans.
L’acquéreur paiera la machine moitié à fin juillet N et moitié à fin novembre N.
La machine est admise à l'amortissement fiscal dégressif sur dix ans. L'amortissement fiscal des
exercices N-4 à N-l est le suivant :
exercices taux base annuité Valeur nette en
fin d’exercice
N-4 22,50 190 000 35 625 154 375
N-3 22,50 154 375 34 734 119 641
N-2 22,50 119 641 26 919 92 722
N-1 22,50 92 722 20862 71860

118 140

a) Calculer l'amortissement comptable et l'amortissement dérogatoire au 31 décembre N-1.


 Amortissement comptable
Exercice N- 4 (190000/8 x 295/360) ……………………………. 19 462
Exercices N-3 à N-I (190000/8 x 3)……………………………... 71 250
59
Total………………………………………………………………. 90 712
 Amortissement dérogatoire
118140 -90 712 = 27428
c) Enregistrer les écritures du 18 mai N dans la comptabilité de Lesourne.
18/5/N
681 Dotations aux amortissements 9 104
Amortissements des matériels et
2815 outillages industriels 9 104
Complément d'amortissement
(190000/8 X 138/360)

145 Amortissements dérogatoires 27428
787 Reprises sur amortissements
27428

675 Valeurs comptables des éléments
d'actifs cédés 90184
190 000 -99816
2815 Amortissements des matériels
et outillages industriels 99816
90 712 + 9 104
215 Matériels et outillages industriels 190 000

462 Créances sur cessions d'immobilisations 98 400
775 Produits des cessions d'éléments d'actif
Etat- TVA collectée 82 000
4457 (82 000 X 20 %) 16 400

60
Chapitre 4 :
Valorisation des stocks

I. Variation des stocks

A. Inventaire physique
B. Variation des stocks de marchandises et d'approvisionnements
C. Variation des stocks de produits

II. Dépréciations des stocks

A. Notion de dépréciation
B. Enregistrement dans les comptes
C. Présentation au bilan

 Applications

61
I- Variation des stocks

A. Inventaire physique

Le calcul de la variation des stocks exige la connaissance précise de la valeur des biens dont
l'entreprise est propriétaire.
On procède, à cet effet, au recensement physique des stocks existant le jour de la clôture de
l'exercice. On avait procédé de même à l'ouverture de l'exercice (c'est-à-dire à la clôture de
l'exercice précédent).
Les quantités en stock sont valorisées en les multipliant par un coût unitaire qui est :
-le coût d'acquisition, pour les marchandises et les approvisionnements,
-le coût de production, pour les produits fabriqués par l'entreprise.

 Le coût d'acquisition comprend :


-le prix d'achat nets des rabais, remises et escomptes obtenus ;
-les frais d'achats externes et internes (droits de douane, frais de transport et de manutention, etc.).
 Le coût de production comprend :
-le coût d'acquisition des matières et fournitures consommées pour produire,
-les charges directes de production (charges, notamment de main-d’œuvre, affectées spécifiquement
au produit)
-une quote-part des charges indirectes de production.

Les coûts administratifs sont exclus des coûts d'acquisition et de production.


Remarque. -Les coûts d'acquisition et de production sont déterminés par la
comptabilité de gestion ou, à défaut, par des méthodes statistiques.

B. Variation des stocks de marchandises et d'approvisionnements

1. Cas des marchandises

a. Résultat sur ventes de marchandises


Le résultat sur ventes de marchandises (ou marge commerciale) est la différence :

Ventes de marchandises - coût d'achat des marchandises vendues


Il constitue l'essentiel au résultat des entreprises de distribution.

b. Coût d'acquisition des marchandises vendues

C'est le coût d'acquisition des marchandises vendues au cours de l'exercice qui constitue le
deuxième terme de la détermination du résultat sur ventes.
Coût d'acquisition des marchandises vendues au cours d'une période
= achats + frais d'achat de la période -escomptes obtenus +
(Stock initial- stock final)

La variation des stocks définie comme la différence : stock initial –stock final, est une charge qui
intervient dans la détermination du résultat au même titre que les achats et les frais-

62
 Si le stock a diminué (stock initial- stock final > 0), la variation des stocks est positive ; elle
s'ajoute aux autres charges.
 Si le stock a augmenté (stock initial- stock final <0), la variation des stocks est négative ; la
charge est soustraite des autres charges.

63
Variation du stock positive Variation du stock négative
SI – SF >0 SI – SF <0

Diminution
du stock
Augmentati
-on du stock
Coût
d’acquisition
des Ventes de Coût
Achats de marchandis d’acquisition
marchandis- -es
la période
es vendues Achats de des
la période
marchandis- Ventes de
marchandis
es vendues -es

Marge
commerciale
Marge
commerciale

Figure 10.1 -Variations des stocks de marchandises

2. Cas des matières premières et autres approvisionnements


a. Coût de production
Le coût de production est la somme :
Coût d'acquisition des approvisionnements consommés +
Autres charges de production

b. Coût d'acquisition des approvisionnements consommés


C'est le coût d'acquisition des approvisionnements consommés qui est constitutif du coût de
production.
Coût d'acquisition des approvisionnements consommés au cours d'une
Période = achats + frais d'achat de la période + (stock initial- stock final)

La variation des stocks d'approvisionnement intervient dans la formation du résultat de la même


façon que la variation des stocks de marchandises.

3. Constatation comptable de la variation des stocks de marchandises


et d'approvisionnements
La méthode de l'inventaire intermittent est utilisée par presque toutes les entreprises. Dans cette
méthode, les variations de stock ne sont constatées par la comptabilité financière qu'une fois par an,
à la clôture de l'exercice comptable.
a. Stocks initiaux
La valeur des stocks initiaux est inscrite- La valeur des stocks initiaux figure,
à la fin de l'exercice, au débit de: depuis le début de l'exercice, au crédit de :
COMPTE DE CHARGES COMPTES DE STOCKS
Classe 6 Classe 3
603. Variation des stocks 31. Matières premières
(approvisionnements 32. Autres approvisionnements
64
et marchandises) 37. Stocks de marchandises

65
Ou, plus précisément: Ils sont crédités pour solde à la fin de
6031. Variation des stocks de matières l'exercice.
premières (et fournitures)
6032. Variation des stocks des autres
approvisionnements
6037. Variation des stocks de marchandises

b. Stocks finals
La valeur des stocks initiaux est inscrite La valeur des stocks finals est. inscrite
au débit de: au crédit de :
COMPTES DE STOCKS COMPTE DE CHARGES
Classe 3 Classe 6
31. Matières premières 603. Variation des stocks
32. Autres approvisionnements (approvisionnements
37. Stocks de marchandises et marchandises)
La valeur des stocks finals est ainsi Le solde du compte 603 représente
substituée à la valeur des stocks ini- alors la différence: stock initial- stock
tiaux final
-solde débiteur => diminution du stock
-solde créditeur => augmentation du stock

EXEMPLE Le stock de bicyclettes de DUPONT s'élevait à:


-31/12/N : 15 bicyclettes au coût unitaire de 180 €…………………. 2 700
-31/12/N+1 : 18 bicyclettes au coût unitaire de 190€……………………. 3 420
A la clôture de l'exercice N+1, la variation du stock de marchandises est constatée par les écritures :
31/12/N+1
603 Variation des stocks 2 700
Stocks de marchandises 2 700
37 Annulation du stock initial

37 Stocks de marchandises 3 420
Variation des stocks
603 Stock final constaté par l'inventaire physique 3 420

Le compte de charges 603. Variation des stocks présente un solde créditeur de 2700-3420 = -720 €.
Ce solde représente l'augmentation de la valeur du stock. C'est une charge négative qui contribue à
majorer le résultat de l'exercice.

c. Variation des stocks de produits


1. Résultat sur ventes de produits finis
a. Coût de production des produits vendus
Coût de production des produits vendus au cours d'une période = charges de production de la
période + stock initial de produits -stock final de produits.
b. Marge sur coût de production

66
Dans les entreprises industrielles comme dans les entreprises de services, l'essentiel du résultat est
constitué par la marge sur coût de production, c'est-à-dire la différence :
ventes de produits -coût de production des produits vendus
= ventes de produits -(charge de production de la période + stock initial -stock final)
= ventes de produits + (stock final -stock initial) -charges de production de la période.
La variation des stocks de produits, définie comme la différence: stock final-stock initial(a)
constitue un élément du résultat qui s'ajoute aux ventes.

(a) Remarquer que le sens de la différence est à l'opposé de ce qui est retenu
pour définir la variation des stocks de marchandises et d'approvisionnements.

 Si le stock a augmenté (stock final- stock initial > 0), la variation des stocks est positive; elle
s'ajoute aux autres produits de la classe 7.
 Si le stock a diminué (stock final- stock initial < 0), la variation des stocks est négative; il y
a déstockage ; le produit comptable est soustrait des autres produits de la classe 7.
2. Valeur de la production
La production d'une entreprise industrielle n'est pas toujours vendue en totalité. Une partie peut être
stockée. Dans le cas le plus général, la valeur de la production est le cumul de :
-la production vendue, compte 70,
-la production immobilisée, compte 72,
-la production stockée (compte 71).
La notion de « production stockée » est synonyme de la « variation des stocks de produits » définie
comme ci-dessus : stock final -stock initial.
Remarque. -L'évaluation comptable de la production n'est pas homogène ; la
production vendue est évaluée au prix de vente tandis que la production immobilisée
et la production stockée sont évaluées au coût de production.
3. Constatation comptable de la variation des stocks de produits
a. Stocks initiaux
La valeur du stock initial est inscrite, à La valeur du stock initial figure, depuis
la fin de l'exercice, au débit de: le début de l'exercice, au crédit de :
COMPTES DE PRODUITS COMPTES DE STOCKS
Classe 7 Classe 3
71. Production stockée 35. Stocks de produits
ou son synonyme: il est crédité pour solde à la fin de
713. Variation des stocks (produits). l'exercice.

b. Stocks finals
La valeur du stock final est inscrite au La valeur du stock final est inscrite au
débit de: crédit de :
COMPTE DE STOCKS COMPTE DE STOCKS
Classe 3 Classe 7
35. Stocks de produits 71. Production stockée

La valeur du stock final est ainsi ou son synonyme :


substituée à la valeur du stock initial. 713. Variation des stocks (produits)
Le solde du compte 713 représente
alors la différence: stock final –stock initial :
-solde créditeur => augmentation du stock
-solde débiteur => diminution du stock

67
EXEMPLE La SFCC, fabricant de cycles fournisseur de l’entreprise DUPONT, avait en stock :
-31/12/N : 4500 bicyclettes au coût unitaire de 150 €………………………… 675 000
-31/12/N+1 : 4800 bicyclettes au coût unitaire de 144 €……………………… 691 200
A la clôture de l'exercice N+ 1, la variation du stock de produits finis est constatée par les écritures :

31/12/N+1
713 Variation des stocks 675 000
Stocks de produits 675 000
35 Annulation du stock initial

35
Stocks de produits 691 200
713 Variation des stocks
Stock final constaté par l'inventaire physique 691 200

Le compte de produits 713. Variation des stocks présente un solde créditeur de 691 200- 675000 =
16200 €. Ce solde représente l'augmentation de la valeur du stock. C'est un produit qui contribue à
majorer le résultat de l'exercice.

II -Dépréciations des stocks

A. Notion de dépréciation
1. Définition
Rappelons qu'une dépréciation constate la perte de valeur d'un actif par suite d'événements non
prévus à l'origine.
.Comme les amortissements des immobilisations, ces dépréciations :
-sont soustraites de la valeur nette comptable d'un actif ;
-sont calculées approximativement ; la dépréciation est une charge calculée.
.Contrairement aux amortissements :
-l'actif déprécié peut être, non seulement une immobilisation, mais aussi un titre, un stock ou une
créance ;
-la dépréciation n'est pas irréversible. ,

2. Eléments d'actif susceptible d'une dépréciation


.Immobilisations
.Titres (titres de participation, titres immobilisés, valeurs mobilières de placement).
Exemple. -La baisse du cours de Bourse conduit à constater la
dépréciation d'un titre coté. Cette dépréciation n'est pas irréversible
car le cours peut remonter par la suite.
68
.Créances .
.Stocks (développé ci-après).

B. Enregistrement dans les comptes

1. Constatation de la dépréciation
La dépréciation est estimée par comparaison entre deux valeurs :
-le coût d'acquisition ou de production du stock concerné ;
-la valeur actuelle du stock à l'inventaire.
L'enregistrement d'une dépréciation constate :
Une charge calculée La perte de valeurs d'un actif
La charge est inscrite au débit du La dépréciation est inscrite au crédit du
même compte de charges que pour les compte d'actif concerné, avec un
amortissements: chiffre 9 en deuxième position dans le
COMPTES DE CHARGES numéro de compte.
Exemple :
Classe 6
68. Dotations aux amortissements, COMPTES DE STOCKS
aux dépréciations et aux provision 31. Matières premières
391. Dépréciations des matières
avec :
681. Dot. aux dépréciations -Charges premières .
(a)
d'exploitation 35. Stocks de produits
686. Dot. aux dépréciations -Charges 395. Dépréciations des stocks de
financières(b) produits
687. Dot. aux dépréciations -Charges 37. Stocks de marchandises
exceptionnelles 397. Dépréciations des stocks de
exceptionnelles marchandises

Autres exemples :
261. Titres de participation
2961. Dépréciations des titres de participation
50. Valeurs mobilières de placement
590. Dépréciations des valeurs mobilières de placement
(a) Les dotations aux dépréciations des stocks sont des charges d’exploitation.
(b) Les dotations aux dépréciations des titres sont des charges financières.

EXEMPLE Les bicyclettes en stock chez l’entreprise DUPONT à la fin de l'exercice N+1 sont d'un
modèle déclassé par la sortie d'un nouveau modèle de bicyclette présentant des innovations exigées
désormais par les cyclistes. L'ancien modèle doit être soldé à un prix qui ne peut être supérieur à
170 €. La valeur du stock à l'inventaire est donc: 170 x 18 = 3 060 €. Le stock, dont la valeur
d'entrée était 3 420 €, doit être déprécié de 3 420 -3 060 = 360 €.
31/12/N+1

69
681 Dotations aux dépréciations
Charges d’exploitation 360
397 Dépréciations des stocks de 360
marchandises

2. Réduction de la dépréciation
Les dépréciations ne sont pas irréversibles. Il arrive donc que, lors d'un inventaire ultérieur, on
constate qu'une dépréciation est devenue trop élevée ou même qu'elle n'est plus justifiée.
La réduction d'une dépréciation est constatée par :
-une inscription au débit du compte de dépréciation qui est naturellement créditeur ;
-l'annulation de la charge calculée correspondante par une inscription au crédit de :
COMPTES DE PRODUITS
Classe 7
78. Reprises sur dépréciations
avec :
781. Reprises sur dépréciations -Produits d'exploitation
786. Reprises sur dépréciations -Produits financiers
787. Reprises sur dépréciations -Produits exceptionnels
Le compte de reprise utilisé est le correspondant du compte de dotation qui avait été employé lors
de la création de la dépréciation.
EXEMPLE Le 31 décembre N+2, les bicyclettes en stock un an plus tôt ont toutes été vendues. La
dépréciation qui avait été enregistrée est devenue sans objet.
D'où l'écriture :
31/12/N+2
397 Dépréciations
des stocks de marchandises 360
781 Reprises sur dépréciations 360
Produits d'exploitation

C. Présentation au bilan
L'actif du bilan comporte trois colonnes de chiffres, de façon à faire apparaître distinctement :
-la valeur brute des actifs (c’est-à-dire leur valeur d'entrée) ;
-les amortissements et les dépréciations ;
-la valeur nette des actifs (calculée par différence).
EXEMPLE Le bilan se présente comme suit, à la clôture de l'exercice N+1, pour ce qui concerne le
stock de marchandises de l’entreprise DUPONT.
Bilan au 31 décembre N+1
ACTIF PASSIF
Brut Amortissements et Net
dépréciations
…………………………………
stocks de marchandises 3 420 360 3 060
…………………………………

70
Applications
1 Marge commerciale et variation des stocks
de marchandises
Les établissements « Au chic parisien » vendent des vêtements en détail. Juste avant la clôture de
l'exercice, le 30 juin N, un extrait de la balance des comptes présente les soldes suivants :
307. Stocks de marchandises…………………………………………... 139 000
607. Achats de marchandises…………………………………………… 853 720
6097. Rabais, remises et ristournes obtenus sur achats de marchandises... 24 626
765escompte obtenu………. 17 074
616367. Assurance-transport sur achats de marchandises………………….. 750
62217. Commissions et courtages sur achats de marchandises……………. 8 537
62417. Transports sur achats de marchandises…………………………….. 3 960
707. Ventes de marchandises……………………………………………. 1 193 150
Par ailleurs, l'inventaire physique au 30 juin N a constaté que le coût d'acquisition du stock de
marchandises s'élevait à 261 570 €.
a) A combien s'élève le coût d'acquisition des marchandises de l'exercice ?
Achats de marchandises ……………………………………………………... 853 720
Assurance-transport sur achats de marchandises…………………………….. 750
Commissions et courtages sur achats de marchandises………………………. 8 537
Transports sur achats de marchandises……………………………………….. 3 960
moins Rabais, remises et ristournes obtenus sur achats de marchandises …… -24 626
moins Escomptes obtenus…………………………………………………….. -17 074
Coût d'acquisition des marchandises……………………………………… 825 267

b) Enregistrer dans le journal les écritures concernant la variation de stock


31/12/N
603 Variation des stocks 139 000
37 Stocks de marchandises 139 000
Annulation du stock initial

37
Stocks de marchandises 261570
603 Variation des stocks
Stock final constaté par l'inventaire physique 261570

C) A combien s'élève le coût d'acquisition des marchandises vendues au cours de


l'exercice ?
Coût d'acquisition des marchandises…………………………………………… 825 267
moins accroissement du stock de marchandises ( 139 000-261570)…………... - 122 570
Coût acquisition de la marchandise vendue……………………………………. 702 697
d) A combien s'élève la marge commerciale ?
Ventes…………………………………………………………………………… 1 193 150
moins coût d'acquisition des marchandises vendues……………………………. - 702 697
Marge commercia1e……………………………………………………………. 490 453

71
2 Consommation et variation des stocks d'approvisionnements
Les soldes suivants ont été relevés dans la balance des comptes de l'entreprise Zitaco, juste avant la
clôture de l'exercice, le 31 mars N :
31. Matières premières……………………………………………. 442 460
32. Autres approvisionnements…………………………………… 72 810
35. Stocks de produits……………………………………………... 262 700
601. Achats stockés -Matières premières…………………………… 1 430 758
602. Achats stockés -Autres approvisionnements…………………... 250 630
701. Ventes de produits finis………………………………………... 1 702 760
72. Production immobilisée………………………………………... 62 000
Par ailleurs, le relevé de l'inventaire physique indique les valeurs suivantes au 31 mars N :
-Coût d'acquisition des matières premières en stock……………………. 502 230
-Coût d'acquisition des autres approvisionnements en stock……………. 56 930
-Coût de production des produits finis en stock…………………………. 245 300
a) Présenter les écritures comptables au 31 mars N concernant les stocks
d'approvisionnements et de produits finis.
31/03/N
603 Variation des stocks 515 270
31 Matières premières 442 460
32 Autres approvisionnements 72 810
annulation des stocks MP et appro

713
Variation des stocks 262 700
35 Stocks de produits 262 700
Annulation des stocks
d° de PF

31 Matières premières 502 230


32 Autres approvisionnements 56 930
603 Variation des stocks 559 160
Constatation des stocks MP et appro

35 Stocks de produits 245 300
713 Variation des stocks 245 300
Constatation de stocks PF

b) Calculer la consommation d'approvisionnements, au cours de l'exercice.


Achats de matières premières……………………………………………………. 1 430 758
Achats autres approvisionnements……………………………………………….. 250 630
moins accroissement des stocks d'approvisionnements (515270-559160)……… -43 890
Consommation approvisionnements…………………………………………… 1 637 498
C) Déterminer la valeur de la production de l'exercice.
Production vendue………………………………………………………………… 1 702 760
Production immobilisée…………………………………………………………… 62 000
Production stockée (245 300- 262 700)…………………………………………… –17 400
Total de la production…………………………………………………………… 1 747 360

72
3 Dépréciations des stocks

L'état des stocks de l'entreprise Voubard se présente ainsi au31 décembre N :


Eléments en stock Coût d’acquisition Valeur probable de réalisation
Matières premières ……………….. 750 800 750 800
Autres approvisionnements……….. 25 600 23 400
Produits finis ……………………… 2 243 000 2 232 550
Marchandises……………………… 96 800 96 930

L'état analogue établi le 31 décembre N + 1 est le suivant :

Eléments en stock Coût d’acquisition Valeur probable de réalisation


Matières premières ……………….. 726 920 725 300
Autres approvisionnements……….. 21 250 23 890
Produits finis ……………………… 2 428 600 2 313 560
Marchandises……………………… 98 320 99 000
a) Enregistrer, au 31 décembre N+1 dans le journal de Voubard, les écritures de
régularisation des stocks et des dépréciations afférentes.
31/12/N+1
Variation des stocks
603 873 200
Matières premières
31 750 800
Autres approvisionnements
32 25 600
Stocks de marchandises
37 96 800
Annulation des stocks
713 s
2 243 000
Variation des stocks
35 2 243 000
Stocks de produits

Matières premières 726 920
31 Autres approvisionnements 21 250
32 Stocks de marchandises 98 320
37 603 Variation des stocks 846 490
constatation stocks

35 Stocks de produits 2 428 600
713 Variation des stocks 2 428 600

73
392
Dépréciations des autres approvisionnements 2 200
395 (25 600- 23 400)
Dépréciations des stocks de produits 10 450
(2 243 000- 2 232 550)
781 Reprises sur dépréciations - 12 650
Produits d'exploitation
Reprise des provisions constituées le
31/12/N. il n’y avait pas eu de provisions
sur tes matières premières et les
marchandises car la valeur vénale n'était pas
inférieure à la valeur d'entrée.
N+1
681 Dotations aux dépréciations - 116 660
Charges d'exploitation
391 Dépréciations des matières premières 1 620
(726 920- 725 300)
395 Dépréciations des stocks de produits 115 040
(2428600 -2313560)
Provisions sur les stocks au 31/12/N+1.
A cette date, il n’a pas de dépréciations sur
les autres approvisionnements et sur les
marchandises.

b) Présenter un extrait de l'actif du bilan établi au 31 décembre N+ 1 comportant les


informations concernant les stocks.

Bilan au 31 décembre N+1


ACTIF
Amortissements et
Brut Net
dépréciations
Stock de matières premières et
autres approvisionnements 748 170 1 620 746 550
Stocks de produits 2 428 600 115 040 2 313 560
Stocks de Marchandises 98 320 98 320

74
Chapitre 5 :

Valorisation des créances et des dettes


et provisions

I. Dépréciations des créances

A. Constitution de la dépréciation
B. Ajustement de la dépréciation

II. Créances irrécouvrables

III. Créances et dettes en monnaies étrangères

A. Règles d’évaluation
B. Différences de change

IV. Provisions

 Applications

75
76
I- Dépréciations des créances
A. Constitution de la dépréciation
Une dépréciation doit être constituée si l'on craint de ne pas recouvrer une créance parce qu'il y a un
risque sérieux que le débiteur soit insolvable. Le montant de la dépréciation doit être égal à la perte
probable.
Une chance doit cependant subsister de recouvrer au moins une fraction de la créance. Une
dépréciation ne doit pas être créée s'il est certain que la créance ne sera pas recouvrée (voir ci-après
II -Créances irrécouvrables).
C'est à la clôture de l'exercice que l'on fait l'inventaire des créances dont le recouvrement est peu
probable et que l'on estime le montant de la dépréciation nécessaire.
Remarques. -1. La dépréciation est limitée au montant hors TVA de la créance. En effet, la
TV A collectée sur la créance sera remboursée par l'Etat si la créance devient définitivement
irrécouvrable. La peine probable ne concerne donc pas la TVA. -2. Si le débiteur est un
client, le montant total (TVA comprise) de la créance doit être transféré dans un compte de
clients particulier : 416. Clients douteux ou litigieux.

EXEMPLE L'entreprise DUPONT établit, le 31 décembre N, un état des créances impayées par les
clients et dont le recouvrement est douteux :
Créance Perte probable
Client TVA Créance HT
TTC % Montant
M. Petit 360,00 60,00 300 100% 300
Société Legros 432,00 72,00 360 60% 216
Total 792,00 516

Aucune dépréciation n'avait encore été constituée pour la perte des créances clients. Une
dépréciation doit donc être créée pour le montant de la perte probable. Ceci est traduit en
comptabilité par les deux écritures qui suivent :
31/12/N
416 Clients douteux ou litigieux 792,00
(Petit et Legros)
411 Clients (Petit et Legros) 792,00
Montant TTC des créances douteuses
31/12/N
516,00
681 Dotations aux provisions -
Charges d'exploitation
491 Provisions pour dépréciation des comptes 516,00
clients
Perte probable sur les créances clients.

B. Ajustement de la dépréciation
Chaque année, à la clôture de l'exercice, l'état des créances doureuses,est mis a jour. Ceci entraîne
un ajustement de la dépréciation qui tient compte de la modification de la perte globale sur les
créances.

77
SUITE DE L’EXEMPLE Un an plus tard, le 31 décembre N+l, l’entreprise DUPONT établit un
nouvel état des créances clients dont le recouvrement est douteux :

Créance Perte probable


Client TVA Créance HT
TTC % Montant
M. Petit 180,00 30,00 150 20% 30
Société Legros 432,00 72,00 360 100% 360
Mlle Dulac 192,00 32,00 160 40% 64
Total 804,00 454

Contrairement aux prévisions pessimistes, M. Petit a réglé la moitié de sa dette le 10 octobre N + 1.


La perte sur le solde ne dépassera vraisemblablement pas 20%. Par contre, le risque de perte sur la
société Legros qui a déposé son bilan s'est accru et une nouvelle créance douteuse est apparue sur
Melle Dulac.
Le règlement partiel de M. Petit avait été enregistré immédiatement :
10/10/N+1
512 Banque 180,00
416 Clients douteux ou litigieux 180,00

Règlement partiel de la créance sur Petit


d'un montant total de 360,00 €

A la clôture de l'exercice N+l :


-la nouvelle créance douteuse (Dulac) doit être transférée au compte 416 ;
-l'ancienne dépréciation (516 €) est trop élevée; elle doit être réduite à 454 €…
31/12/N
416 Clients douteux ou litigieux 192,00
411 Clients (Dulac) 192,00
Montant TTC de la nouvelle créance
douteuse.

62,00
491 Dépréciations des comptes de clients
781 Reprises sur dépréciations - 62,00
Produits d'exploitation
Pour réduire la dépréciation à 454 €,
soit 516- 454

II -Créances irrécouvrables

Les pertes certaines sur les créances peuvent résulter de la disparition du débiteur, de l'échec des
poursuites contre le débiteur insolvable ou de la renonciation à poursuivre (cas des petites factures
ne justifiant pas le coût d'une procédure).
La perte résultant de l'impossibilité de recouvrer la créance est enregistrée au débit de :

78
COMPTE DE CHARGES
Classe 6

Le PCG propose le choix entre :

Charges d'exploitation Charges exceptionnelles


65. Autres charges de gestion 671. Charges exceptionnelles
courante sur opérations de gestion
ou, plus précisément: ou, plus précisément:
654. Pertes sur créances irrécouvrables. 6714. Créances devenues irrécouvrable
Ce compte est choisi normalement dans l'exercice.
pour constater la perte de valeur des Ce compte est choisi pour constater la
créances sur les clients. perte de valeur des autres créances.
Il est parfois aussi choisi pour des
pertes sur les clients dont le montant est
exceptionnellement élevé.

SUITE DE L’EXEMPLE La liquidation judiciaire de la société legros est prononcée par le tribunal
de commerce, le 16 avril N+2, et Dupont perd définitivement sa créance de 432,00 € TTC. L’
entreprise DUPONT impute la TVA correspondant à cette perte (72,00 €) sur la TVA collectée du
mois. D'où l'écriture:
16/04/N+2
654 Pertes sur créances irrécouvrables 360,00
4457 Etat -TVA collectée 72,00
416 Clients douteux ou litigieux 432,00
Pour solde du compte Société legros
insolvable.

Remarque. -La dépréciation sur ce client est devenue sans objet. Elle sera ajustée, en même
temps que les dépréciations sur les autres clients, à la clôture de l'exercice N+2.

III- Créances et dettes en monnaies étrangères

A. Règles d'évaluation
Les créances et les dettes en monnaies étrangères naissent du fait d'opérations (achats, ventes,
emprunts, prêts, etc.) qui sont libellées en monnaies étrangères ou qui doivent être réglées en
monnaies étrangères.
1. Lors de la naissance de la créance ou de la dette

79
Les créances et les dettes sont converties et comptabilisées sur la base du cours de change en
vigueur à la date de l'opération qui est à l'origine de la créance ou de la dette.

EXEMPLE Le 15 novembre N, l’entreprise DUPONT a acheté au fournisseur Chang de Taïpeh, des


bicyclettes facturées pour un prix total de 1 580 dollars, payables à fin janvier N+l. Le cours du
dollar, le 15 novembre N, est 1,10 €
L'écriture dans le journal de l’entreprise DUPONT est :
15/11/N
1 738,00
607 Achats de marchandise
401 Fournisseurs (Chang) 1 738,00
Facture de 1580 $ au taux de 1,10 €.

Remarque. -La TVA est payée séparément en monnaie française au service des douanes.

2- A la clôture de l'exercice
Les créances et les dettes non encore réglées sont converties, comptabilisées et inscrites au bilan sur
la base du cours de change en vigueur à la date de clôture de l'exercice.
B. Différences de change
Les différences de change résultent de la comptabilisation des dettes et des créances avec un taux de
change différent de celui qui avait été utilisé pour comptabiliser initialement l'opération.

1. la clôture de l'exercice
La différence de change concerne les créances et les dettes non encore réglées. Elle représente la
différence entre les contre-valeurs en euros à la date de l'opération et à la clôture de l'exercice.
Suivant le sens de l'évolution du taux de (change, la différence représente, soit un gain latent, soit
une perte latente.
Remarque. -Le gain (ou la perte) est latent car il ne sera acquis qu'au moment du paiement.

 Différences de conversion
Selon le PCG, les gains (ou les pertes) de change latents ne doivent pas être inclus dans les produits
(ou les charges) de l'exercice. Pour éviter que l'application de cette règle ne déséquilibre le bilan,
ces gains (ou pertes) sont enregistrés dans un compte transitoire qui est :
Pertes de change latentes Gains de change latents
Au débit de: Au crédit de :
47. Comptes transitoires 47. Comptes transitoires
ou d'attente ou d'attente
ou, plus précisément, ou, plus précisément,
476 .Différences de conversion -Actif 477. Différences de conversion -Passif

SUITE DE L’EXEMPLE Le 31 décembre N, date de clôture de l'exercice, la dette envers le


fournisseur taïwanais n'est pas encore réglée. Le cours du dollar est 0,95 €.
La dette de 1 580 $ ne doit figurer au passif du bilan que pour : 1 580 $ x 0, 95 = 1 501. Le compte
fournisseur doit donc être débité de 1 738- 1 50 I= 237 €.

-401. Fournisseur Chang


31/12/N 237 15/11/N 1 738
solde créditeur 1 501
80
La différence de 237 € est un gain latent pour l’entreprise DUPONT puisque sa dette en euros a
diminué. L'écriture dans le journal de l’entreprise est :
31/12/N

401 Fournisseurs (Chang) 237


Différences de conversion -Passif 237
477 Régularisation de la dette de 1 580 $

Il est conseillé de contre-passer cette écriture à l'ouverture de l'exercice suivant :


01/01/N+1
477 Différences de conversion -Passif 237
401 Fournisseurs (Chang) 237
Contre-passation de la régularisation
de la dette en dollars

Remarque. –L’usage des comptes de différences de conversion est une spécificité française. Au contraire, la
norme internationale IAS 21 et les principales normes comptables étrangères prévoient d'enregistrer les
différences de change, même latentes, dans les produits ou les charges de l'exercice.
2. A la date du paiement
Le gain (ou la perte) de change est alors certain. Il est enregistré dans un compte de produits (ou de
charges) :
Perte de change certaine Gain de change certain
Au débit de: Au crédit de :
COMPTE DE CHARGES COMPTE DE CHARGE
Classe 6 Classe 7
66. Charges financières 76. Produits financiers
ou, plus précisément, ou, plus précisément,
666. Pertes de change 766. Gains de change

SUITE DE L’EXEMPLE Le 31 janvier N+1, le cours du dollar est 1,18 €. L’entreprise DUPONT
fait un virement bancaire de I 580 $ au bénéfice de son fournisseur taïwanais.
La banque débite de l’entreprise DUPONT de la contre-valeur en euros de ce virement, soit :
1 580 x 1,18 = 1 864,40 €.
La dette de 1 580 $ est éteinte. Le compte fournisseur doit donc être soldé. La différence avec le
montant payé est une perte de change certaine.
L'écriture dans le journal de l’entreprise est :
31/01/N+1
401 Fournisseurs (Chang) 1 738
666 Pertes de change 126,40
512 Banque 1864,40
Virement de 1 580$ au cours de 1,18 €.

81
IV -Provisions

A. Définition
Si, à la clôture de l'exercice, une obligation envers un tiers est certaine alors que le montant ou
l'échéance n'est pas fixé de façon précise, la dépense probable doit être imputée sur le résultat de
l'exercice.
Les comptes utilisés ne sont cependant pas les mêmes que s'il s'agissait d'une charge certaine avec,
en contrepartie, une dette précise.
La perte probable est inscrite au débit La dette probable est inscrite au crédit
De : de :
COMPTE DE CHARGES COMPTE DE CAPITAUX
Classe 6 Classe 1
68. Dotations aux amortissements, 15. Provisions
aux dépréciations Pour le détail des provisions, consulter la liste
et au provisions intégrale des comptes, éditions Foucher, document
autorisé aux examens et concours.

Quand l'entreprise n'a plus d'obligation ou que la dépense n'est plus probable, la provision doit être
annulée. Elle est débitée pour solde et, en contrepartie, on crédite le compte de produits : 78.
Reprises sur provisions.

Remarque. -Les produits probables (mais non certains) ne sont pas enregistrés en comptabilité; le principe de
prudence interdit en effet d'inclure dans le résultat un gain non encore acquis.

Les provisions susceptibles de concerner des créances ou des dettes sont les provisions pour litiges
et les provisions pour pertes de change.

B. Provisions pour litiges (compte 1511)


Si une créance est l'objet d'un litige, le risque de ne pas la recouvrer est constaté par une
dépréciation de la créance.
Par ailleurs, l'entreprise risque d'être condamnée à payer des sommes (indemnités, dommages et
intérêts, frais de justice, etc.) à l'issue des litiges dans lesquels elle est impliquée. Ce risque est
constaté par une provision.

EXEMPLE L'entreprise DUPONT est en procès avec une cliente, Mlle Lamy, qui s'est blessée lors
d'un accident de bicyclette. Mlle Lamy prétend que l'accident est dû à un vice de construction de la
bicyclette que lui avait vendue l’entreprise DUPONT et elle demande une indemnité de 20 000 €.
L'avocat de l’entreprise DUPONT a fait savoir, le 16 mai N + I, que l'entreprise risque d'être
condamnée à payer la moitié de la somme demandée. La fin de l'exercice N+l, le litige n'est encore
pas jugé, d'où l'écriture :
31/12/N+1
687 DAP–charges exceptionnelles 10 000

1511 Provisions pour litiges 10 000


Indemnité probable sur litige Lamy

82
Remarque. -La dotation est classée dans les charges exceptionnelles car ce genre de litige est
exceptionnel.

C. Provisions pour pertes de change (compte 1515)


Lorsque la régularisation de fin d'exercice se traduit par une perte latente de change, le PCG prescrit
de doter une provision, indépendamment de l'enregistrement de la perte dans le compte de
«différence de conversion -actif ».
Remarque. -L'obligation de constituer une provision souffre des exceptions, notamment
quand le risque de change est couvert par un instrument financier approprié.

EXEMPLE Le 19 octobre N+l, l’entreprise DUPONT a acheté au fournisseur Lassoued de Tunis,


des maillots pour cyclistes payables à fin février N+2, pour un prix total de 5 000 dinars tunisiens
(DT).
Cours du dinar : 19/10/N+l ……………………………………………………………… 0,80 €
31/12/N+1……………………………………………………………… 0,84 €
La perte latente s'élève à: 5 000 x (0,84- 0,80) = 200 €.
Les écritures de fin d'exercice dans le journal de l’entreprise DUPONT sont :
31/12/N+1
476 Différences de conversion -Actif 200
401 Fournisseurs (Lassoued) 200

Régularisation de la dette de 5 000 DT


686 Dotations aux provisions - 200
Charges financières
1515 Provisions pour pertes de change 200

Remarque. -La dotation est classée dans les charges financières comme les pertes de change
certaines.

Applications

1 Créances douteuses ou irrécouvrables


Vous disposez du tableau des créances clients douteuses de la société Chabrol, antérieures au 1er
janvier N. Ce tableau a été établi le 31 décembre N :

83
Créance Créance initiale Provision au Encaissé et
Client Observations
initiale TTC HT 31/12/N-1 enregistré en N
Albert 120 000 100 000 20 000 Perte probable 50%
du solde
Gérard 240 000 200 000 180 000 Règlement probable
de 75%

Caroline 168 000 140 000 96 000 On espère récupérer


10% du solde de la
créance.
David 600 500 Notre lettre
recommandée
du 12/03/N restée
sans réponse.
Franck 96 000 80 000 60 000 Procès gagné en
appel le 25/11/N.
Le client a été
condamné à payer
sa dette.
Hubert 360 000 300 000 Procès perdu le
13/12 N. La créance
est irrécouvrable.
Boris 48 000 40 000 20 000 14 000 Le solde est
irrécouvrable
Total 280 000

Par ailleurs, de nouveaux incidents de paiement concernant trois clients sont intervenus dans le
cours de l'exercice N :
Client Créance TTC Créance HT Observations
Jérôme 108 000 90 000 On pense perdre 30% de la créance.
Irène 264 000 220 000 Procès en cours. On pense récupérer 40% de
la créance moins les frais de justice évalués à
25 000 €
Lucienne 11280 9 400 Totalement irrécouvrable.

a) Déterminer la dépréciation nécessaire au 31 décembre N.


Client Créance TTC Créance HT Pourcentage Dépréciation
probable de perte
Albert 120 000 100 000 50% 50 000
Gérard 240 000 200 000 25% 50 000
Caroline 72 000 60 000 90% 54 000
Jérôme 108 000 90 000 30% 27 000
Irène 264 000 220 000 60% 132 000
Total 313 000

84
b) Enregistrer les écritures nécessaires dans le journal de Chabrol le 31 décembre N.

31/12/N
416 Clients douteux ou litigieux 372 000
Clients
411 Nouveaux clients douteux : 372 000
Jérôme (108 000) + Irène (264 000)

654 Pertes sur créances irrécouvrables 326500
(David : 500 + Hubert : 300 000 + Boris:
4457 26000)
Etat -TV A collectée 65 300
(David : 100 + Hubert : 60 000 +Boris 5200)
416 Clients douteux ou litigieux 391800
(David + Hubert + Boris)
Anciennes créances devenues irrécouvrables

Pertes sur créances irrécouvrables 9 400
654 Etat -TVA collectée 1 880
4457
Clients
411 Nouvelle créance : Lucienne irrécouvrable 11 280

681 Dotations aux dépréciations - 33 000
Charges d'exploitation 33 000
491 Dépréciations des comptes de clients
Pour porter la dépréciation de 280 000
à 313 000

687 Dotations aux provisions - 25 000
Charges exceptionnelles 25 000
1511 Provisions pour litiges des comptes de clients
Frais de justice probables

2 Créances et dettes en monnaies étrangères


La société Rache a effectué les opérations suivantes :
14 octobre N Vente de marchandises payables le 31/01/N+1 en dollars .…………….. 50 600 $
27 octobre N Ventes de marchandises payables le 31/01/N+1 en francs suisses……… 14 200FS
10 novembre N Achat d'un matériel industriel payable en dollars, 50 %
au comptant et 50% le 31/05/N+1………………………………………………………... 250 000 $
25 novembre N Achat de composants payables en francs suisses
le 28/02/N+………………………………………………………………………………... 9600 FS
30 novembre N Payé au service des douanes la TV A relative aux
importations des 10 et 25/11/N……………………………………………………………. 63 382 €
Cours des changes :

85
14/10/N 27/10/N 10/11/N 25/11/N 31/12/N 31/01/N+1 28/02/N+1 31/05/N+1
Dollar 1,04 1,04 1,03 1,05 1,06 1,03 1,07 1,08
Franc suisse 0,63 0,62 0,62 0,63 0,61 0,64 0,65 061

a) Enregistrer les opérations effectuées au cours de l'exercice N.


14/10/N
411 Clients 52 624
Ventes de marchandises
707 Facture de 50600 $ au taux de 1,04 52 624
27/10/N
411 Clients 8 804
707 Ventes de marchandises
Facture de 14 200 FS au taux de 0,62. 8 804
10/11/N
215 Installations techniques, matériels et 257 500
outillages industriels (250 000 $ x 1,03)
512 Banque 128 750
4044 Fournisseurs d'immobilisations 128 750
25/11/N
601 Achats stockés -Matières premières 6 048
(et fournitures) 6 048
401 Fournisseurs
Facture de 9 600 FS au taux de 0,63.
30/11/N 63 382
4456 Etat –TVA déductible 63 382
512 Banque
TV A sur importations

b) Enregistrer les écritures nécessaires à la clôture de l'exercice N.

31/12/N
411 Clients 1 012
477 Différence de conversion-Passif 1 012
Gain latent de 50 600 $ x (1,06 -1,04).

476 Différence de conversion-Actif 142
411 Client 142
Perte latente de 14 200 FS x (0,62-0,61)

476 Différence de conversion-Actif 3 750
404 Fournisseurs d'immobilisations 3 750
Perte latente de 125 000 $ x (1,06 – 1,03).

86
401 31/12/N 192
Fournisseurs 192
477 Différence de conversion-Passif
Gain latent de 9 600 FS x (0,63- 0,61).

686
Dotations aux provisions 3 892
Charges financières 3 892
1515 Provisions pour pertes de change
Perte latente sur franc suisse : 142,
sur dollar : 3 750

Remarque. -Il serait possible de compenser les gains et les pertes dans la même monnaie et à
des échéances voisines pour estimer la provision nécessaire :
-le risque de perte sur le franc suisse (142 € serait entièrement couvert par le gain de 192 €
et il n'y aurait pas à la provisionner ;
-le risque de perte sur le dollar s'établirait à 3 750 -1 012 = 2 738 € et la provision serait
limitée à ce montant.

C) Enregistrer les écritures à la réouverture de l'exercice N+ 1.

1/01/N+1
477 Différences de conversion -Passif 1 012
411 Clients 1 012

411 Client 142


476 Différences de conversion -Actif 142


404 d 3 750
Fournisseurs d'immobilisations 3 750
476 Différences de conversion -Actif

477 d 192 192
Différences de conversion -Passif
401 fournisseurs

d) Enregistrer les écritures de paiement au cours de l'exercice N+1 et l'écriture de


régularisation de la provision.
31/01/N+1
512 Banque 52 118
666 Pertes de change 506
411 Clients 52 624
Reçu 50 600 $ au taux de 1,03.

87
512 Banque 9 088
411 Clients 8 804
766 Gain de change 284
Reçu 14 200 FS au taux de 0,64.
28/02/N+1

401 Fournisseurs 6 048


666 Pertes de change 192
512 Banque 6 240
Payé 9600 FS au taux de 0,65
31/05/N+1
404 Fournisseurs d'immobilisations 128 750
666 Pertes de change 6 250
512 Banque
Payé 125 000 $ au taux de 1,08. 135 000
31/12/N+1
1515 Provisions pour pertes de change 3 892
786 Reprises sur provisions -
Produits financiers.
3 892

3-Provisions
Le comptable de la société Gardel a relevé les faits suivants, lors de l'inventaire de fin décembre N :
1. Un client, l'entreprise Somal, a engagé en mars dernier une action contre Gardel devant le
tribunal de commerce. Il réclame 55 000 € de dommages et intérêts pour un retard dans une
livraison que lui a faite Gardel. L'avocat de Gardel estime que Somal aura satisfaction pour 60 % de
sa demande.
2. La société Gardel envisage la réparation d'une toiture l'an prochain. Le coût des travaux est
estimé à 35 000 € HT .Le gérant de Gardel souhaite étaler l'imputation de cette charge par moitié
sur les exercices Net N + 1.
Valorisation des créances et des dettes ...
3. Le coût des réparations à effectuer au titre de la garantie d'un an sur les appareils vendus aux
clients s'élève en moyenne à 4 % du chiffre d'affaires, répartis par moitié entre l'exercice de la vente
et l'exercice suivant. Le chiffre d'affaires de l'exercice N est égal à 32 500 000 €. Aucune provision
à ce titre n'avait encore été constituée.
4. La société Gardel a subi un contrôle fiscal ; elle estime à 51. 000 € le redressement qui risque
d'être opéré dont 21 000 de pénalités.
5. La société Gardel doit verser une indemnité à ceux de ses salariés qui prennent leur retraite. Les
engagements à ce titre s'élevaient à 290 000 € au 31 décembre N-I et ils atteignent 325 000 €
maintenant.
Le 31 décembre N+I, le comptable relève les faits suivants :
1. Le tribunal de commerce a condamné Gardel a payé 32 500 € à Somal. Gardel a effectué ce
paiement le 21 novembre N+1.
2. Les travaux de réparation de la toiture ont coûté 38 000 E HT qui ont été payés en octobre N + 1.
3. Le chiffre d'affaires de l'exercice N+ I est égal à 33 000 000 €.
4. L'avis de redressement du service des impôts s'élève à 45 000 € dont 15 000 € de pénalités qui
ont été payés en mars N+1.
88
5. Les engagements au titre de l'indemnité de départ à la retraite s'élèvent à 320 000 €.
a) Enregistrer les écritures nécessaires au 31. 12.N.
1
687 Dotations aux provisions - 33 000
Charges exceptionnelles
1511 Provisions pour litiges 33 000
2
La réparation de la toiture ne crée pas d'obligation envers un tiers tant qu'un contrat n'est pas conclu
avec une entreprise de couverture. La constitution d'une provision est donc interdite.
3
681 Dotations aux provisions - 650 000
Charges d'exploitation 650 000
1512 Provisions pour garanties
données aux clients (32500 000 x 2 %).
4
681 Dotations aux provisions - 30 000
Charges d'exploitation
687 Dotations aux provisions - 21 000
Charges exceptionnelles
155 Provisions pour impôts 30 000
1514 Provisions pour amendes et pénalités 21 000
5
681 Dotations aux provisions - 35 000
Charges d'exploitation
Provisions pour pensions et obligations 35 000
153 similaires (325 000 - 290 000).

b) Enregistrer les écritures nécessaires au 31. 12.N+ 1.

1
1511 Provisions pour litige 33 000
787 Reprises sur provisions -
Produits exceptionnels 33 000
2

3
681 Dotations aux provisions - 660 000
Charges d'exploitation 660 000
1512 Provisions pour garanties
données aux clients
33 000 000 x 2 %
4

89
155 Provisions pour impôts 30 000
1514 Provisions pour amendes et pénalités 21 000
781 Reprises sur provisions -
787 Produits d'exploitation 30 000
Reprises sur provisions -
Produits exceptionnels 21 000
5
153 Provisions pour pensions et obligations 5 000
similaires
781 Reprises sur provisions -
Produits d'exploitation 5 000
(325 000 - 320 000)

90
Chapitre :

Ajustement des comptes


de produits et de charges

I. Charges et produits non encore enregistrés

A. Charges à payer
B. Produits à recevoir

II. Charges et produits constatés d'avance

A. Charges constatées d'avance


B. Produits constatés d'avance

 Applications

I -Charges et produits non encore enregistrés

A. Charges à payer

Les charges à payer sont des charges imputables sur le résultat de l'exercice alors qu'elles ne seront
enregistrées qu'au cours de l'exercice suivant.

1. Ajustement des charges à la fin de l'exercice


 La charge doit être inscrite au débit du compte de charges approprié pour son montant hors
TVA. Ainsi, le total des charges de l'exercice est-il majoré du montant de la charge à payer.
 Un compte de dette (compte de tiers ou compte d'emprunt) est édité en contrepartie pour le
montant TV A comprise.
 Afin d'équilibrer le débit et le crédit, la différence entre le montant TTC de la dette et le
montant HT de la charge est inscrite au débit de : 4458. Etat –TVA à régulariser.

EXEMPLE L’entreprise DUPONT a reçu en décembre N une livraison de bicyclettes d'un montant
hors taxes de 2 000 €. La facture du fournisseur SFCC n'avait pas encore été reçue à la clôture de
l'exercice, le 31 décembre N. Elle n'est parvenue que le 12 janvier N+l. Cet achat est imputable sur
le résultat de l'exercice N.

91
31/12/N
607 Achats de marchandises 2 000
4458 Etat -TV A à régulariser 400
408 Fournisseurs -Factures non parvenues 2 400
Marchandises reçues en décembre.

Remarque. –L’entreprise DUPONT ne peut déduire la TVA tant qu'il ne dispose pas
de facture justificative. il aurait donc été prématuré de débiter le compte. « 4456.
Etat -TV A déductible »

Le PCG prescrit d'utiliser des comptes de dettes spéciaux pour enregistrer les charges à payer. Leurs
numéros se caractérisent par le chiffre 8 en troisième position.
Le tableau ci-après présente quelques-uns de ces comptes de dettes ainsi que les comptes de charges
qui leur correspondent habituellement.

Comptes de charges Comptes de dettes


(à débiter hors TVA) (à créditer TVA comprise)
60. Achats 4081. Fournisseurs -Factures non parvenues
61/62. Services extérieurs
63. Impôts , taxes et versements assimilés 4486. Etat -Charges à payer
64. Charges de personnel 428. Personnel -Charges à payer
4386. Organismes sociaux -Charges à payer
65. Autres charges de gestion courante 4686. Créditeurs divers -Charges à payer
66. Charges financières 1688. Emprunts -Intérêts courus
5186. Banques -Intérêts courus à payer

 Cas particulier

Rappelons que le compte 609. Rabais, remises et ristournes obtenus est un compte soustractif de
charges qui est normalement crédité. Les régularisations le concernant se font donc dans le sens
opposé à celles des autres charges.

Comptes de créances Comptes soustractif de charges


(à débiter) (à créditer)
4098. Fournisseurs débiteurs –Rabais 609. Rabais, remises et ristournes obtenus
remises et ristournes à obtenir et autres
avoirs non parvenus

2. Contre-passation au début de l'exercice suivant

92
Les écritures de fin d'exercice concernant les charges à payer doivent être contre-passées à
l'ouverture de l'exercice suivant.

SUITE DE L’EXEMPLE

Le 1er janvier N+l, l’entreprise DUPONT contre-passe l'écriture concernant les achats à payer du
31 décembre N :

01/01/N+1
408 Fournisseurs -Factures non parvenues 2 400
607 Achats de marchandises 2 000
4458 Etat -TV A à régulariser 400
Contre-passation de l'écriture d'inventaire
du 31/12/N

Le 12 janvier N+ 1, DUPONT reçoit la facture et l'enregistre normalement :


12/01/N+1
607 Achats de marchandises 2 000
4456 Etat -TV A déductible 400
401… Fournisseur SFCC2 2 400
Facture n°…

Charges de l’exercice N Charges de l’exercice N+1

Ajustement de la 60. Achats 60. Achats


charge à payer Enregistrement
2 000 2 000 2 000
de la facture
charge = 2 000 charge = 0

Figure 12.1- Transfert d'une charge à payer, de l'exercice N+1 vers l'exercice N

Ainsi, la double écriture de régularisation à la clôture de l'exercice N et de contre-passation à


l'ouverture de l'exercice N+l a pour effet :
-d'ajouter la charge à payer aux charges comptabilisées au titre de l'exercice N ;
-d'annuler cette même charge dans les comptes de l'exercice N+ I.
3. Comparaison entre les charges à payer et les provisions
Charge à payer Provisions
Montant et échéance connus avec une Montant ou échéance estimés
relative précision. approximativement.
La pièce de base sera certainement Il est vraisemblable que la pièce de base sera
93
enregistrée au cours de l'exercice suivant. enregistrée au cours de l'un des exercices
suivants.
Compte débité: un compte de dotations: 681, 686 ou 687
l'un des comptes de charges: 60 à 67 ou 69
Compte crédité: Compte crédité:
un Cmpte de tiers : 408, 428, 4356,4486, le compte: 15. Provisions
4686 ou un compte d'emprunts : 1688,5186.
Contre-passation à l'ouverture de l'exercice Reprise sur provision à la clôture de l'un des
suivant. exercices suivants.

Malgré les différences relevées ci-dessus, les charges à payer et les provisions ont ceci de commun
qu'elles ne seront enregistrées définitivement que dans l'avenir.
Dans les cas limites, il est difficile de distinguer entre une charge dont le montant et l'échéance sont
presque certains et une charge dont le montant et l'échéance sont très probables ; la distinction
comporte une part d'arbitraire.

Remarque. -Le PCG désigne également les charges à payer sous l'intitulé de « dettes
provisionnées », ce qui met en évidence la ressemblance entre les charges à payer et les
provisions.

B. Produits à recevoir
Il s'agit de produits inclus dans le résultat de l'exercice alors qu'ils ne seront enregistrés qu'au cours
de l'exercice suivant.

1. Ajustement des produits à la fin de l'exercice


Le fonctionnement des comptes est symétrique de celui des charges à payer.
Le tableau ci-après présente la plupart des comptes de créances prévus pour les produits à recevoir
ainsi que les comptes de produits qui leur correspondent habituellement.

Comptes de créances Comptes de produits


(à débiter TVA comprise) (à créditer hors TVA)
4181. Clients -Factures à établir 70. Ventes
4687. Débiteurs divers –Produits à recevoir 75. Autres produits de gestion courante
2768. Immobilisations financières 76. Produits financiers
-Intérêts courus
508. Valeurs mobilières de placement
-Intérêts courus
Compte soustractif de produits Comptes de dettes
(à débiter) (à créditer)
709. Rabais, remises et ristournes accordés 4198. Clients créditeurs -Rabais, remises et
par l'entreprise ristournes à accorder

Afin d'équilibrer le débit et le crédit, la différence entre le montant TTC de la créance et le montant
HT du produit, est inscrite au crédit de :
4457. Etat -TVA collectée ou 4458. Etat –TVA à régulariser
suivant qu'il s'agit d'une livraison de bien (la TVA est collectée dès la livraison) ou d'une prestation
de services (la TVA ne sera collectée que lors de l'encaissement du prix).

94
EXEMPLE L’entreprise DUPONT a livré le 31 décembre N une bicyclette d'un montant hors-taxes
de 240 €. La facture de vente n'a été établie que le 2 janvier N + 1.
31/12/N
4181 Clients -Factures à établir 288,00
707 Ventes de marchandises 240,00
4458 Etat –TVA à régulariser 48,00
Livraison du 31 décembre.

Remarque-
.L'enregistrement de la TVA des charges à payer et des produits à recevoir est
conforme à la règle habituelle applicable à toutes les charges et à tous les produits.
.L'enregistrement TVA comprise des dettes et des créances qui leur servent de
contrepartie est, lui aussi, conforme à la règle normale pour toutes les dettes et toutes
les créances.
Cette procédure permet de procéder ultérieurement à des analyses financières
significatives puisqu'elles portent sur des ensembles de charges et de produits, de
dettes et de créances, comptabilisés de façon homogène.

2. Contre-passation au début de l'exercice suivant


Les écritures de fin d'exercice concernant les produits à recevoir sont contre-passées de la même
façon que pour les charges à payer.

SUITE DE L’EXEMPLE Le 1er janvier N+1, DUPONT contre-passe l'écriture concernant les ventes
à recevoir du 31 décembre N :
1/1 /N+1
707 Ventes de marchandises 240,00
4458 Etat -TVA à régulariser 48,00
4181 Clients- Factures à établir 288,00
Contre-passation de l'écriture du 31
décembre N.

II- Charges et produits constatés d'avance

Il arrive qu'une pièce de base soit enregistrée avant que le bien soit livré ou que le service soit
rendu. Cette éventualité est beaucoup plus rare que les cas opposés qui ont été étudiés dans les
pages précédentes.
A. Charges constatées d'avance
La pièce de base a été enregistrée avant la clôture de l'exercice, alors qu'elle concerne une livraison
ou une prestation de services devant intervenir au cours de l'exercice suivant.
.Le compte de charges approprié à la nature de la charge est crédité de manière à réduire le montant
hors taxe des charges de l'exercice.
.Un « compte de régularisation » est débité du même montant hors taxe pour équilibrer l'écriture :
48. Comptes de régularisation
ou, plus précisément : 486. Charges constatées d'avance.

95
Remarque. -Le compte 48. Comptes de régularisation a une simple fonction d'équilibre
arithmétique entre l'actif et le passif du bilan et il n'est pas utilisé par l'analyse financière. On
y porte le montant hors taxes des charges et des produits constatés d'avance ; c'est plus
simple et cela ne présente pas d'inconvénient.

EXEMPLE L’entreprise DUPONT a payé et comptabilisé, le 1er avril N, 80€ d'abonnement à une
revue professionnelle, pour un an (du 1er avril N au 31 mars N+1). Trois mois d'abonnement (du 1 er
janvier au 31 mars N+1) sont imputables sur le résultat de l'exercice N+1 : La charge
correspondante, soit 80 x 3/12 = 20 €, doit être retranchée des charges de l'exercice N.
31/12/N
486 Charges constatées d'avance 20
618 Services extérieurs divers (documentation)
Abonnement pour la période du 01/01/ 20
N+1 au 31/03/N+1.

L'écriture est contre-passée à l'ouverture de l'exercice N+1 :


1/1/N+1
618 Services extérieurs divers (documentation) 20
486 Charges constatées d'avance
Contre-passation de l'écriture 20
du 31 décembre N.

B. Produits constatés d'avance


La procédure est analogue mais de sens opposé :
.Le compte de produits approprié est débité, ce qui a pour effet de réduire le montant hors taxe des
produits de l'exercice.
.Un « compte de régularisation » est crédité du même montant hors taxe pour équilibrer l'écriture :
48. Comptes de régularisation
ou, plus précisément: 487. Produits constatés d'avance.

EXEMPLE Le 24 décembre N, l’entreprise DUPONT a facturé à un client la vente d'une bicyclette


au prix de 260 € HT .La vente a été comptabilisée par DUPONT. En fait, divers accessoires qui
devaient être montés sur cette machine n'étaient pas disponibles. La bicyclette, munie de ses
accessoires, n'a pu être livrée que le 7 janvier N+ 1.

L'écriture suivante est enregistrée à la clôture de l'exercice N :


31/12/N
707 Ventes de marchandises 260
487 Produits constatés d'avance
Livraison différée au 07/01/N+1. 260

L'écriture est contre-passée à l'ouverture de l'exercice N+ 1 :

96
1/1/N+1
487 Produits constatés d'avance 260
707 Ventes de marchandises
Contre-passation de l'écriture du 31 260
décembre N.

97
Applications

1 Régularisation des charges


La société Bolle arrête son exercice le 31 décembre N. Lors de l'inventaire, le comptable constate
les faits suivants :
1. Un lot de marchandises a été réceptionné le 28 décembre mais la facture correspondante (42 000€
HT, TVA 8 232 €) n'est parvenue que le 3 janvier, datée du 31 décembre.
2. Un fournisseur doit accorder à Bolle une ristourne de 3 % nette de taxe sur le montant HT de ses
achats de marchandises de l'année N, qui s'élèvent à 345 000€. La facture d'avoir, datée du 2 février,
a été reçue le 4 février N + 1 .
3. Les fournitures de bureau ne sont pas entièrement consommées. Il en reste pour une valeur de
360 € HT .Ces fournitures ne sont pas comptabilisées dans la classe 3 du PCG.
4. La prime annuelle d'assurance incendie, d'un montant de 15 000 € (non soumis à la TVA), a été
payée le 8 octobre N. Elle couvre la période du 1er octobre N au 30 septembre N+l.
5. Bolle a renvoyé, le 26 décembre N, des marchandises non conformes
(1 940 € HT plus TVA : 380,24 €). L'avoir du fournisseur, daté du 15 janvier, a été reçu le 17
janvier N + 1.
6. Bolle a contracté un emprunt le 16 mars N auprès du Crédit Lyonnais. Les caractéristiques de cet
emprunt sont les suivantes : montant 100 000 € , durée 5 ans, amortissement par fractions égales
chaque semestre, taux 5,5 % l'an, intérêts versés à terme échu à chaque échéance de
remboursement.
7. La société Bolle a acquis, le 1er octobre N, une voiture neuve. La société est redevable de la «taxe
annuelle sur les voitures particulières de sociétés » qui, pour cette voiture est de : 2 960 €. La taxe
devra être payée en novembre N+l.
8. Les droits à congés payés acquis par les salariés pour la période de référence du 1 er juin au 31
décembre N sont estimés à 3 780 000 pour les salaires nets et à 1 701 000 € pour les cotisations
sociales correspondantes.
a) Ajuster les comptes de charges à la clôture de l'exercice N.

31/12/N)
607 Achats de marchandise 42 000
4456 Etat -TVA déductible 8 400
4081 Fournisseurs -Factures non parvenues 50 400
La facture étant datée en décembre,
la TVA est déductible au titre. du mois de
décembre.
2
Fournisseurs débiteurs -Rabais, remises et 10350
4098 ristournes à obtenir et autres avoirs non
parvenus
6097 Rabais, remises et ristournes obtenus sur 10350
achats de marchandises (345 000 x 3 %)

98
3
3
486 Charges constatées d'avance 360
606 Achats non stockés de matières et fournitures 360

4
486 Charges constatées d'avance 11 250
616 Primes d'assurance (15 000 x 9/12). 11 250
5

4098 Fournisseurs débiteurs -Rabais, remises et 2328


ristournes à obtenir et autres avoirs non
parvenus 1 940
607 Achats de marchandises 388
4458 Etat -TV A à régulariser
L'avoir non parvenu concerne l'annulation
d'un achat et non un rabais ou une remise
6
4354,17
66 Charges financière 4354,17
1688 Emprunts -Intérêts courus
(100 000 x 5,5% x 9,5/12)
7
740
63 Impôts, taxes et versements assimilés 740
4486 Etat- Charges à payer (2 960x3/12)
8
64 Charges de personnel 5 481 000
4282 Personnel -Dettes provisionnées pour 3 780 000
congés à payer
4382 Organismes sociaux -Charges 1 701 000
sociales sur congés à payer

b) Contre-passer, à l'ouverture de l'exercice N+l, la première et la dernière es écritures de


la question a.
01/01/N+1)
4081 Fournisseur- Factures non parvenues 50 400
607 Achats de marchandises 42 000
4456 Etat -TVA déductible 8 400

99
8
4282 Personnel-Dettes provisionnées pour congés 3 780 000
à payer
4382 Organismes sociaux -Charges sociales sur 1 701 000
congés à payer
64 Charges de personnel. 5 481 000

.2 Régularisation des produits


La société Rachel arrète son exercice le 31 décembre N. Lors de l'inventaire, le comptable constate
les faits suivants :
1. Des produits fabriqués ont été expédiés en urgence à un client le 30 décembre. La facture, établie
le 3 janvierN+l, mentionne: brut 18 500 € HT, remise 3 %, TVA: 20 %.
2. Le service après-vente de Rachel a effectué diverses interventions hors garantie en décembre. Les
factures de réparations (main-d'reuvre seulement) ne seront établies et payées que début janvier:
1800 € HT plus TVA 352,80 €.
3. Rachel a mis deux ouvriers à la disposition d'un confrère pendant le mois de décembre. La
facture, établie le 5 janvier N+l, mentionne: brut 5 680 € HT, TVA 1 113,28 €. Elle a été payée le
17 janvier.
4. La société Rachel a encaissé le 8 décembre N, 24 000 € représentant la redevance annuelle pour
la concession de la marque Rachel accordée à une entreprise étrangère. Cette redevance est payable
d'avance, chaque 1er décembre.
5. La société Rachel a prêté 4 000 € à un de ses salariés, au titre de la participation des employeurs à
l'effort de construction. Les intérêts, au taux annuel de 3,80 %, sont payables semestriellement à
terme échu, les 1er août et 1er février.

a) Ajuster les comptes de produits à la clôture de l'exercice N.


31/12/N
4181 Clients -Factures à établir 21 534
701 Ventes de produits finis 17 945
(18500 x 97 %)
4457 Etat -TVA collectée 3 589
(17945 x 20 %)
La TVA est exigible dès le 30/12/N, date de
livraison.
2
2 160
4181 Clients -Factures à établir
706 Prestations de services 1 800
4458 Etat -TV A à régulariser 360
La TVA sur les services n'est exigible
qu'en janvier, date du paiement
3
6816
4181 Clients -Factures à établir
708 Produits des activités annexes 5 680
4458 Etat -TV A à régulariser 1 136
Il s'agit aussi d'une prestation de services
4

100
Redevances pour concessions, 22 000
751 brevets, licences, marques, procédés
(24 000 x 11/12) 22 000
487 Produits constatés d'avance.
5
63,33
Prêts -Intérêts courus
2768
(4000 x 3,80% x 5/12)
Produits financiers.
76 63,33

b) Contre-passer, à l'ouverture de l'exercice N+1, la première et la dernière


des écritures de la question a.
01/01/N+1)
701 Ventes de produits finis 17 945
4457 Etat -TVA collectée 3 589
4181 Clients -Factures à établir 21 534

5
76 Produits financiers 63,33
2768 Prêts -Intérêts courus. 63,33

101
Chapitre 7 :

Les comptes annuels

I. Les travaux d’inventaire

A. Inventaire extra-comptable
B. Inventaire comptable

II. Le compte de résultat

A. Structure du compte de résultat


B. Relation entre soldes des comptes et postes du compte de résultat
C. Clôture des comptes de charges et de produits

III. Applications

102
103
I- Les travaux d'inventaire

Les travaux d'inventaire ont pour objet de déterminer le résultat et la valeur des actifs et des passifs
à la clôture de l'exercice comptable. On distingue deux catégories de travaux d'inventaire: les
travaux extra-comptables et les écritures
comptables d'inventaire.

A. Inventaire extra-comptable
L'inventaire extra-comptable consiste à recenser les éléments existants et à les évaluer. Il comprend
essentiellement l'inventaire physique des stocks (voir chapitre 10) mais aussi l'inventaire des
créances et des dettes (voir chapitre 11) et l'inventaire des immobilisations ( voir chapitre 9).
B. Inventaire comptable
Les écritures d'inventaire ont pour objet :
-de reporter dans les comptes les conséquences des évaluations extra-comptables, compte tenu des
principes et des normes comptables ;
-de rattacher les charges et les produits à l'exercice qui convient.
Le point de départ de l'inventaire comptable est la balance des comptes « avant inventaire ». Cette
balance récapitule la situation des comptes telle qu'elle résulte de l'enregistrement des opérations
que l'entreprise a réalisées dans le cours de l'exercice.
Les écritures d'inventaire comprennent notamment :
-la comptabilisation des variations des stocks ;
-l'enregistrement des amortissements, des dépréciations (voir chap.9, 10 et 11 et des provisions
(voir chap. 11) ;
-l'ajustement des charges et des produits (voir chap. 12).
Elles conduisent à la balance des comptes « après inventaire » qui est à la base de l'établissement du
compte de résultat et du bilan.

Remarques. -1. Dans les entreprises individuelles, les écritUres d'inventaire comprennent
l'écriture de regroupement du compte 108. Compte de l'exploitant
dans le compte 101. Capital individuel (voir chap. 8).
-2. Dans les sociétés assujetties à l'impôt sur les sociétés (sociétés anonymes, sociétés à
responsabilité limitée, etc.), les travaux d'inventaire component la détermination de l'impôt
sur les bénéfices et l'enregistrement de cet impôt dans un compte de charges et un compte de
dettes :

31/12/N
695 Impôts sur les bénéfices X
444 Etat -Impôt sur les bénéfices. X

- 3. Les entreprises comptant au moins 50 salariés sont légalement tenues d'attribuer aux salariés
une participation aux bénéfices. Les travaux d'inventaire component la détermination de la
participation et son enregistrement dans un compte de charges et un compte de dettes (charges à
payer) :
31/12/N
691 Participation des salariés aux résultats.' X
428 Personnel -Charges à payer. X

104
105
Durée de l’exercice Clôture de l’exercice

Compte de
Inventaire extra- résultat
comptable

Normes et principes
comptables

Balance Balance

Opérations Inventaire
de l’exercice comptable
Bilan

Actif Passif

Figure 13.1 – Travaux d’inventaire

Les écritures d'inventaire sont enregistrées dans le journal et dans les comptes sous une date de
principe qui est celle de la fin de l'exercice. En fait, les travaux d'inventaire ne peuvent commencer
au plus tôt que le lendemain. Ils se prolongent en pratique pendant plusieurs semaines après la fin
de l'exercice. Pendant cette période, deux comptabilités distinctes (avec journaux et comptes
distincts) coexistent dans l'entreprise :
-la comptabilité de l'exercice N pour les travaux d'inventaire ;
-la comptabilité de l'exercice N+l pour l'enregistrement des opérations courantes.

1/01/N 31/12/N Vers le 15/02/N+1


au 31/03/N+1
Exercice N Opérations Travaux d’inventaire

Exercice N+1 Opérations

Figure 13.1 -Chevauchement des travaux comptables des exercices successifs

Remarque. -Les travaux d'inventaire sont couramment désignés sous le nom


d'opérations ) d'inventaire. Cette appellation prête à confusion car les écritures
d'inventaire se caractérisent au contraire par le fait qu'elles n'enregistrent pas
d'opération.

II. Le compte de résultat

A. Structure du compte de résultat


Le compte de résultat est le document qui récapitule les charges et les produits de l'exercice. C'est
l'un des trois documents de synthèse formant un tout indissociable prévus par le Code de commerce
(art. 8).

106
Remarque. -En dépit de son nom officiel, le document de synthèse dit « compte de
résultat. n'est pas un compte: les sommes qui y figurent ne sont pas enregistrées
parallèlement dans le journal; on n'y enregistre pas d'opération ni d'ajustement
d'inventaire ; on n'y distingue pas toujours un débit et un crédit (voir la présentation
en liste).
Il existe, par ailleurs, un vrai compte 12. Résultat de l'exercice où sont virés les
soldes de tous les comptes des classes 6 et 7, tout à la fin des travaux d'inventaire,
après que le document de synthèse dit « compte de résultat » a été établi (voir ci-
après au paragraphe III, Clôture des comptes de charges et de produits).

Le PCG offre le choix entre deux tracés pour ce document: la présentation sous forme de «compte »
et la présentation en liste.
Dans les deux tracés :
-charges et produits sont groupés en trois rubriques principales: charges et produits d'exploitation,
charges et produits financiers, charges et produits exceptionnels ;
-le document (comme les autres documents de synthèse) est agencé pour faciliter la comparaison
des chiffres de l'exercice avec ceux de l'exercice précédent.
1. Présentation en tableau
Les charges sont à gauche et les produits sont à droite. Le bénéfice ou la perte ressort, par
différence, au bas du document.

Tableau 1 -Compte de résultat de l'exercice N

Comptes groupés CHARGES PRODUITS


Dans les rubriques Exercice Exercice
N N-1 N N-1
70 à 75 681 Charges Produits 70 à 75 781
d’exploitation d’exploitation
70 à 75 686
Charges Produits
76 786
financières financiers
Charges Produits
70 à 75 687 77 786
exceptionnelles exceptionnels
Participation
des salariés
69 Impôts sur
les bénéfices Ou
Solde créditeur Solde débiteur
= Bénéfice = Perte
Total Total

Figure 13.3 -Structure du compte de résultat en tableau

2. Présentation en liste
Les produits et les charges sont groupés de manière à faire ressortir trois résultats partiels: résultat
d'exploitation, résultat financier et résultat exceptionnel. En outre, les deux premiers de ces résultats
partiels sont additionnés sous le nom de résultat courant avant impôts. La notion de résultat courant
s'oppose à celle de résultat exceptionnel.
Le bénéfice ou la perte sont obtenus par cumul des résultats partiels.

107
Remarque. - Les impôts sur les bénéfices et la participation des salariés sont des
prélèvements sur le résultat global. Ils sont en dehors du calcu1 des résultats partiels.

108
Exercice N Exercice N-1
Produits d’exploitation 70 à 75 781

60 à 65 681 - Charges d’exploitation


= Résultat d’exploitation (A)
Produits financiers 70 à 75 781

66 686 - Charges financières


= Résultat financier (B)
Résultat courant avant impôts
(A+B)
produits exceptionnelles 70 à 75 781
67 687 - Charges exceptionnelles
= Résultat exceptionnel (C)
- Participation des salariés (d)
69
- Impôts sur les bénéfices (e)
Résultat de l’exercice
(A+B+C-d-e)

Figure 13.4 -Structure du compte de résultat en liste

Remarque. -La présentation en liste est la plus usitée par les entreprises car c'est celle qui a
été adoptée sur les imprimes fiscaux.

B. Relations entre soldes des comptes et postes du compte de résultat


Les rubriques du compte de résultat sont divisées en postes. Chacun de Ce postes est une ligne du
document de synthèse sur laquelle on regroupe le solde d'un ou plusieurs des comptes de charges et
de produits des classes 6 et 7. Les soldes considérés sont ceux qui figurent sur la balance après
inventaire.
Remarque. -Les postes des documents de synthèse ne sont pas numérote
contrairement aux comptes.
Le PCG fixe une relation entre chaque compte de charges ou de produits et un poste du compte de
résultat. L'essentiel de ces relations est résumé dans les tableaux ci-après.
1. Charges
a. Charges d'exploitation

Comptes de charges d'exploitation Postes du compte de résultat


607. Achats de marchandises
moins 6097. RRR obtenus sur achats de Achats de marchandises
marchandises
6037. Variations des stocks de marchandises Variation des stocks (a)
601/602. Achats stockés de matières premières
et autres approvisionnements Achat de matières premières et
moins 6091/6092. RRR. obtenus sur achats autres approvisionnements
d'approvisionnements
6031/6032. Variation des stocks de matières Variation des stocks (a)
109
premières et autres approvisionnements
Autres comptes 60. Achats
moins autres comptes 609. R.R.R obtenus sur achats Autres achats et charges
61/62. Services extérieurs externes

63. Impôts, taxes et versements assimilés Impôts, taxes et versements


assimilés
641. Rémunérations du personnel Salaires et traitements
645. Charges de sécurité sociale et de prévoyance Charges sociales
681. Dotations aux amortissements, aux dépréciations Dotations aux amortissements,
aux dépréciations et aux
et aux provisions -Charges d'exploitation
provisions
65. Autres charges de gestion courante Autres charges

(a) La variation des stocks est précédée du signe + si le compte 603 est débiteur (c.-à-d. de
même sens que les autres charges). Elle est précédée du signe –dans le cas opposé.

b. Charges financières

Comptes de charges financières Postes du compte de résultat


686. Dotations aux amortissements, Dotations au. amortissements,
aux dépréciations et aux
aux dépréciations et aux provisions - Charges financières
provisions
Autres comptes 66. Charges financières
Intérêts et charges assimilées
666. Pertes de change
Différences négatives de
change

c. Charges exceptionnelles

Comptes de charges exceptionnelles Postes du compte de résultat


671. Charges exceptionnelles sur opérations Sur opérations de gestion
de gestion
675. Valeurs comptables des éléments d’actif cédés Sur opérations en capital
687. Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux Dotations aux amortissements,
provisions – Charges exceptionnelles aux dépréciations et aux
provisions

d. Prélèvements sur l'ensemble du résultat


Comptes de charges Postes du compte de résultat
691. Participation des salariés aux résultats Participation des salariés aux
résultats
695. Impôts sur les bénéfices
Impôts sur les bénéfices

110
111
2. Produits
a. Produits d’exploitation

Comptes de charges d’exploitation Postes du compte de résultat


707. Ventes de marchandises
moins 7097. R.R.R. accordés sur ventes Ventes de marchandises
de marchandises
Autres comptes 70. Ventes
moins autres comptes 709. R.R.R.accordés Production vendue
sur vente
71. Production stockée Production stockée (a)
72. Production immobilisée Production immobilisée
781. Reprises sur dépréciations Reprises sur dépréciations et
et sur provisions – Produits d’exploitation sur provisions
75. Autres produits de gestion courante Autres produits

b. Produits financières

Comptes de produits financiers Postes du compte de résultat


761. Produits des participations De participation Produits financiers de
762. Produits des autres immobilisations participation
financières D’autres valeurs mobilières et
764. Revenus des valeurs mobilières créances de l’actif immobilisé
de déplacement
765. Escomptes obtenus Autres intérêts et produits
assimilés
786. Reprises sur dépréciations et
Reprises sur dépréciations et
sur provisions – Produits financiers
sur provisions

c. Produits exceptionnelles

Comptes de produits exceptionnels Postes du compte de résultat


Produits exceptionnels

771. Produits exceptionnels sur opérations. Sur opérations de gestion


de gestion
775. Produits des cessions d'éléments d'actif Sur opérations en capital
787. Reprises sur dépréciations et Reprises sur dépréciations et sur
sur provisions exceptionnels provisions

C. Clôture des comptes de charges et de prodltits


Après que 17 d.ocument de synthèse dit « compte de résultat » a été établi, on effectue les ecntures
de regroupement de l'ensemble des comptes de charges et de produits. Ces écritures consistent:
-à solder les comptes de charges et de produits en créditant ceux qui sont débiteurs et en débitant
ceux qui sont créditeurs
112
-à débiter ou à créditer globalement en contrepartie :
COMPTE DE CAPIT AUX
Classe 1
12. Résultat de l'exercice

Le compte 12. Résultat de l'exercice est ainsi substitué à l'ensemble des charges et des produits.

EXEMPLE la fin de l'exercice N, DUPONT avait réalisé un bénéfice de 22 700 € (produits: 84 000
et charges: 61 300) .
Soit l'écriture :
31/12/N
707 Ventes de marchandises 84 000
etc 607 ………………………………………. 61 300
etc. Achats de marchandises 22 700
12 ……………………………………….
Résultat de l'exercice

Les écritures de clôture des comptes de charges et de produits, effectuées à la fin d'un exercice (N),
préparent ces comptes en vue de l'exercice suivant (N+1).
.Au début de l'exercice N+1, toutes les charges et tous les produits doivent avoir un solde égal à
zéro. Ainsi, le résultat qui se fom1era au cours de l'exercice N+ 1 sera-t-il indépendant du résultat
de l'exercice N.
.Au cours de l'exercice N+1, une écriture doit constater l'affectation du résultat de l'exercice N (voir
chap. 8). Il est nécessaire, au préalable, que ce résultat soit inscrit dans un compte unique.

Remarque. -Le document de synthèse. compte de résultat. doit être établi avant de passer ces
écritures. La connaissance des soldes des charges et des produits est en effet indispensable
pour établir ce document. Il est trop tard quand les soldes ont été ramenés à zéro. Cette
règieest impérative quand la comptabilité est infannatisée ce qui est pratiquement toujours le
cas.

III -Le bilan

Le bilan est le document qui fait apparaître la situation patrilnonia1e active et passive de
l'entreprise à la date de clôture de l'exercice. C'est l'un des trois documents de synthèse formant un
tout indissociable prévus par le Code de commerce.

A. Structure du bilan
Le bilan est établi à partir des soldes des comptes « de bilan » (classes 1 à 5) figurant dans la
balance après inventaire (après regroupement des charges et des produits dans le compte 12) .
La figure 5 montre la structure du bilan. On y distingue trois rubriques à l'actif et quatre au passif (il
s'y ajoute un poste d'écarts de conversion, tant à l'actif qu'au passif).
A l'actif, trois colonnes: brut- amortissements et dépréciations -net, montrent les valeurs brutes et
nettes des postes qui sont affectés par des amortissements et des dépréciations.
Le bilan (comme les autres documents de synthèse) est agencé pour faciliter la comparaison des
chiffres de l'exercice avec ceux de l'exercice précédent.

113
Comptes groupés ACTIF PASSIF Comptes groupés
dans les rebiques dans les rebiques
N N-1 N N-
1
Brut Net Net
Comptes
Classe 2 Actif immobilisé Capitaux propres 10 et 12

Provisions pour
Compte 15
Classe 3
risques et charges

Classe 4 Compte 16
et 5 Actif circulant
débiteurs Dettes Classe 4 et
5 créditeurs
Classe 2
Compte 487

Classe 2 Ecrat de conversion Ecarts de conversion Compte 477

Total Total

Figure 13.5- Structure du bilan

B. Relations entre soldes des comptes et postes du bilan


Les rubriques du bilan sont divisées en sous-rubriques, elles-mèmes subdivisées en postes: Chaque
poste correspond à un regroupement de comptes , « le bilan »
.Les soiàes des comptes débiteurs 3ont regroupés, en prinçipe, dans des postes de l'actif du bilan.
Exception. -Le compte 12. Résultat de l'exercice même débiteur, est reporté au passif :nais,
dans ce cas, avec le signe moins.
.Les soldes des comptes créditeurs sont regroupés, en principe, dans des postes du passif du bilan.
Exception. -Les comptes d'amortissements et de dépréciations, bien que créditeurs, sont
regroupés dans les postes dépréciés de l'actif (en soustraction) .

Le PCG fixe une relation entre chaque compte des classes 1 à 5 et un poste du bilan. L'essentiel de
ces relations est résumé dans les tableau ci-après.
1. Actif
a. Actif immobilisé

Comptes débiteurs Postes du bilan


Les intitulés des comptes Les postes se répartissent en trois sous-
d'immobilisations (classe 2) rubriques :
coïncident avec les noms des postes - immobilisations incorporelles
de l'actif immobilisé. -immobilisations corporelles
-immobilisations ,financières.

114
b. Actif circulant

Comptes débiteurs Sous-rubriques et postes du bilan


Stocks
31. Matières premières Matières premières
32. Autres approvisionnements et autres approvisionnements
35. Stocks de produits Produits finis
37. Stocks de marchandises Marchandises
4091. Fournisseurs débiteurs -Avances et acomptes Avances et acomptes
versés sur commandes versés sur commandes Créances d'exploitation

41. Clients et comptes rattachés Créances clients et comptes


409. Fournisseurs débiteurs (sauf compte 4091 ) rattachés
42. Personnel Autres
44. Etat (sauf compte 444)
Autres comptes débiteurs de la classe 4 Créances diverses
(sauf 476 et 486, voir ci-après) :

50. Valeurs mobilières de placement Valeurs mobilières de placement

Autres comptes débiteur de la classe 5 Disponibilités


486. Charges constatés d'avance Charges constatées d'avance

c. Autres postes

Comptes Postes du bilan


476. Différences de conversion -Actif Ecarts de conversion -Actif

2. Passif
a. Capitaux propres

Comptes Postes du bilan


101. Capital
moins 108. Comptes de l'exploitant Capital
(débiteur)
106. Réserves Réserves
12. Résultat de l'exercice +
( créditeur ou débiteur ) ou Resultat de l’exercice
- ( bénéfice ou perte)

b. Provisions
Comptes Postes du bilan
151. Provisions pour risques Provisions pour risques
Autres comptes 15. Provisions Provisions pour charges

115
c. Dettes

Comptes créditeurs Sous-rubriques et postes du bilan


Dettes financières
164. Emprunts auprès des établissements de crédit Emprunts et dettes auprès des
51. Banques (créditrices) établissements de crédit (1)
Autres comptes 16. Emprunts
et dettes assimilées Emprunts et dettes
4191. Clients créditeurs – Avances fmancières divers
et acomptes reçus sur commandes Avances et acomptes reçus
sur commandes en cours
40. Fournisseurs et comptes rattachés Dettes d'exploitation
créditeurs (sauf compte 404) Dettes fournisseurs
42. Personnel et comptes rattachés et comptes rattachés
(sauf compte 4284)
43. Sécurité sociale et autres organismes sociaux Dettes fiscales et sociales
44. Etat (sauf compte 444)

419. Clients créditeurs (sauf compte 4191) Autres


Dettes diverses
404. Fournisseurs d'immobilisations Dettes sur immobilisationt
444. Etat – Impôts sur les bénéfices Dettes fiscales
( Impôts sur les bénéfices )
Autres comptes créditeurs de la classe 4 Autres
( sauf 477 et 487 )
487. Produits constatés d'avance. Produits constatés d'avance
(1) Dont concours bancaires
I 51. Banques (créditrices) courants et soldes créditeurs de
banques
d. Autres postes

Comptes Postes du bilan


477. Différences de conversion -Passif Ecarts de conversion- Passif

IV -L' annexe

A. Conception de l'annexe
L'annexe est le troisième des documents de synthèse indissociables formant le comptes annuels.
Elle complète et explique les informations fournies par le bilan et le compte de résultat.
La présentation de l'annexe et la forme des informations à fournir ne sont pas réglementées.
Néanmoins, les entreprises doivent s'efforcer de :
-rédiger l'annexe de façon claire et succincte; seules les informations ayant une importance
significative doivent y figurer; une information est significative si elle est susceptible d'influencer le
jugement des tiers cancernant l’entreprise;
-donner toutes les informations ayant une importance significative.

116
B. Contenu de l'annexe
Les informations, qui doivent figurer dans l'annexe, dès lors qu'elles sont significatives, sont
énoncées par le code de commerce et le PCG (art. 531-1 et suiv.).
1. Informations « obligatoires »
Les informations obligatoires concernent notamment :
a. Les règles et méthodes comptables
-Application d'une prescription comptable ou dérogation à l'application d'une prescription
comptable lorsque cette prescription est impropre à donner une image fidèle ;
-Changements comptables affectant la présentation des comptes annuels et les méthodes
d'évaluation.

EXEMPLE Modification de la durée de l'exercice comptable, passage de la méthode du premier


entré, premier sorti à la méthode du coût moyen pondéré pour l'évaluation des titres de
participation.
b. Des compléments d'infonnation relatifs au bilan et au compte de résultat
-Méthodes d'évaluation appliquées aux postes du bilan et du compte de résultat.
-Méthodes de calcul des amortissements, dépréciations et provisions.
-Dettes garanties par des sûretés réelles.
-Engagementsfinanciers de l'entreprise :
-en matière de compléments de retraite et d'indemnités de départ à la retraite ;
-assortis de suretés réelles ;
-concernant les effets escomptés non échus ;

EXEMPLE cautionnement accordé à un tiers (le débiteur principal) .Le cautionnement ne produira
d'effets que si le débiteur principal ne paie pas sa dette.
-en matière de crédit-bail (valeur du bien lors de la signature du contrat, redevances à verser,
amortissements qui auraient été la propriété de l'entreprise).
-Précisions sur cenains comptes (frais d'établissement et frais de recherche et de développement,
production immobilisée, stocks de produits, charges à payer et produits
à recevoir, écarts de conversion).
c. Des infonnations à fournir sous fonne de tableaux
-Tableau des immobilisations avec indication des entrées et sorties.
-Tableaux des amortissements, des dépréciations et des provisions.
-Etat des créances et des dettes classées selon la durée restant à couvrir jusqu'à l'échéance.
2. Informations significatives laissées à l'appréciation de l'entreprise
Les dirigeants de l'entreprise ont la responsabilité de mentionner dans l'annexe toutes les
informations qu'ils estiment nécessaires à l'obtention d'une image fidèle, même si les textes
réglementaires ne les citent pas expressément.
EXEMPLE
-biens loués affectés à l'exploitation,
-engagements reçus,
-garanties personnelles ou réelles données par l'exploitant,
-ventilation du chiffre d'affaires par nature d'opération,
-détail des charges et produits relatifs aux exercices antérieurs.

117
Applications

1 Inventaire comptable et comptes annuels


La société à responsabilité limitée Beauvoisin arrête son exercice le 31 décembre N .
Toutes les opérations de l'exercice ont été enregistrées dans les comptes en temps utile)
conformément aux normes comptables.
Lors de l'inventaire extra-comptable, les faits suivants sont constatés :
1. Le stock de marchandises est évalué à 597 480 €. L'état d'un lot justifie une provision de 168,60€.
2. Le stock de petites fournitures de bureau s'élève à 282 €.
3. Le matériel de transport est constitué de camionnettes de livraison. Une camionnette a été acquise
le 15 octobre N pour 18 000 € HT. Le vendeur a repris en échange une camionnette usagée pour
3000 € HT. La valeur d'entrée de la camionnette reprise s'élevait à 16 000 € HT et elle était amortie
de 12 000 € au 31 décembre N-1.
4. Le matériel informatique est constitué d'ordinateurs d'une valeur d'entrée de 15 000 € acquis le 21
octobre N-2. Un nouvel ordinateur a été acquis le13 juillet N pour un prix de 3 000 € HT .
5. La provision pour risques de 6 000 €, créée à la fin de l' exercice précédent, devait couvrir les
frais d'un procès dont l'issue était incertaine. Le jugement définitif a été prononcé le 25 mars N. Les
frais du procès sont considérés comme une charge exceptionnelle.
6. La situation des créances douteuses est la suivante:
Créances nées avant le 1er janvier N
Client Créance TTC au Créance HT au Dépréciation au Observations
31/12/N 31/12/N 31/12/N-1
Leroy 2 272,40 1 900 1 600 Irrécouvrable
Renard 5 262,40 4 400 1 800 Perte probable de 40%
Créances nées après le 1er janvietr N
Client Créance TTC au Créance HT au 31/12/N Dépréciation au
31/12/N 31/12/N-1
Jarry 3 875,04 3 240 25%
Arthur 4 688,32 3 920 30%

118
7. La situation des titres est la suivante:
Titres de participation
Date Prix d’achat valeur d’utilité au
Actions Quantité
d’acquisition unitaire 31/12/N
Actions A 27/06/N 1 000 32 38,40
Actions B 30/08/N-6 2 000 57 41,00

Valeurs de placement
Date Prix d’achat Cours moyens de
Titres Quantité
d’acquisition unitaire décembre N
SICAV 13/05/N 100 30 30,60
FCP 16/09/N 200 65 64

Au cours de l'exercice, la société Beauvoisin a cédé 1 500 actions B au prix de 46.


.Par ailleurs, vous disposez de la balance par soldes avant inventaire et des informations suivantes :
1. Taux d'amortissements linéaires
Frais d'établissement …………………………………………………………………….. 20 %
Concessions, brevets …………………………………………………………………….. 10 %
Constructions ……………………………………………………………………………. 5%
Matériel de transport ……………………………………………………………………. 25 %
Mobilier …………………………………………………………………………………. 10 %
Matériel de bureau et matériel informatique ……………………………………………. 20 %
2. Le gros entretien des constructions intervient tous les six ans. Le dernier entretien est intervenu
en N-2. La provision pour gros entretien est constituée à cet effet.
3. Une livraison de marchandises du 29 décembre N, d'un montant de 2 500 € HT plus TVA 490 €,
n'a pas encore été facturée au client.
4. Des marchandises ont été réceptionnées le 28 décembre N alors que la facture (238 € HT + TVA
46,65 €) n'a été reçue que début janvier.
5. Un fournisseur de marchandises doit accorder une ristourne de 8 200 €, nette de taxe.
6. Les primes d'assurance, 11 169,60 € payées le 30 octobre N, concernent la période du 1er
novembre N au 31 octobre N + 1.
7. Les frais restant à payer comprennent :
-les redevances téléphoniques de novembre et décembre: 10 600 € HT plus TVA 2077,60 €
-la consommation d'électricité de décembre: 10 000 € HT plus TVA 1 960 €.
8. L'emprunt auprès d'une banque, d'un montant de 200 000 €, a été contracté le 1 er avril N-4. Les
dix annuités versées chaque année le 1er avril comprennent un amortissement de 20 000 € et les
intérêts annuels de la dette restante au taux de 8 %.
9. Les redevances de crédit-bail concernent l'utilisation d'un équipement dont la valeur à neuf est de
28 000 €, amortis sable en dix ans. Le contrat a été conclu pour cinq ans le 1 er mai N-2. Il stipule le
paiement de 60 redevances mensuellesvde 6 200 €.
10. L'impôt sur les sociétés s'élève à 50 200 € au titre du bénéfice de l'exercice N.
Balance par soldes avant inventaire au 31 décembre N
Comptes Soldes débiteurs Soldes créditeurs
Capital social 500 000,00
Réserves 141 257,60
Provisions pour risques 6 000,00
Provisions pour gros entretien 80 000,00
Emprunts auprès des établissements de crédit 120 000,00
Frais d'établissement (a) 90 000,00

119
Concessions et droits similaires, brevets, licences. 7 000,00
Terrains 84 600,00
Constructions 500 000,00
Matériel de transport 46 000,00
Matériel de bureau et matériel informatique 18 000,00
Mobilier 3 200,00
Titres de participation 146 000,00
Dépôts et cautionnements versés 640,00
Amortissements des frais d'établissement 45 000,00
Amortissements des concessions, brevets, licences. l 000,00
Amortissements des constructions 400 000,00
AmortIssements du matenel de transport 3 450,00
Amortiss. du mat. de bureau et matériel informatique 3 592,00
Amortissements du mobilier 1 920,00
Dépréciations des titres de participation 10 000,00
Stocks de marchandises 625 260,00
Dépréciations des stocks de marchandises 230,00
Fournisseurs 208 000,00
Fournisseurs d'immobilisations 51000,00
Clients 346 463,00
Clients douteux ou litigieux 7 534,80
Sécurité sociale et autres organismes sociaux 26 800,00
Etat- Impôts sur les bénéfices (b) 48 200,00
Etat -TVA à décaisser 31200,00
Dépréciations des comptes de clients 3 400,00
Valeurs mobilières de placement 16 000,00
Banque 13 316,80
Concours bancai1:es courants 33 200,00
Caisse 588,40
Achats de marchandises 1 876551,00
Achats non stockés de matières et fournitures 19 760,00
RRR obtenus sur achats de marchandises, 64 200,00
Redevances de crédit-bail 74 400,00
Locations 3 255,60
Entretien et réparations 7 955,80
Primes d'assurance 20480,00
Publicité, publications, relations publiques 2 422,00
Transports àe biens 13 550,00
Frais postaux et frais de télécommunications, 6 894,00
Impôts, ta-xes et versements assimilés 8 420,00
Rémunérations du personnel 524 680,00
Charges de sécurité sociale et de prévoyance, 322 420,00
Charges d'intérèrs 5 788,00
Escomptes accordés 4 056,00
Charges exceptionnelles sur opérations de gestion 1 390,00
Valeurs comptables des éléments d'actif cédés 89 500,00
Dotations aux amortissements -Charges d'exploitation (c) 3 166,60
Ventes de marchandises 3 160 414,40
Produits des activités annexes 3 370,00
RRR accordés sur ventes de marchandises 30 724,00
Escomptes obtenus 2 182,00
120
Produits des cessions d'éléments d'actif 72 000,00

Total 4 968 216,00 4 968 216,00


(a) Frais de l'augmentation de capital intervenue en juillet N-3.
(b) Acomptes versés par la société au cours de l'année N et à valoir sur l'impôt sur les
bénéfices.
(c) Amortissement de la camionnette cédée pour la période entre le 1-01-N et la date de
cession. Cet amonissement a été comptabilisé au moment de la cession.

a) Enregistrer les écritures d'inventaire dans le journal de la SARL Beauvoisin.


.Variation des stocks
31/12/N
6037 Variation des stocks de marchandises 625 260
37 Stocks de marchandises 625 260

37
Stocks de marchandises 597 480
6037 Variation des stocks de marchandises 597 480

.Amortissements et provisions
31/12/N
681 Dotations aux amortissements,
dépréciations et provisions -Charges 55 239,50
d'exploitation 18 000
2801 Amortissements des frais
d'établissement (90 000 x 20 %)
2801 Amortissements des concessions, 700
brevets... (7 000 x 10 %) 25 000
2813 Amortissements des constructions
(500 000 x 5 %} 7 937,50
28182 Amortissements du matériel
de transport (28 000 x 25 % + 18 000 x 25
% x 75/360) 3 382
28183 Amortissements du matériel
de bureau et matériel informatique
(3 000+ 282) (a) 320
28184 Amortissements du mobilier (3200 x 10
%).

(a) Plan d'amonissement du matériel informatique


Plan d'amortissement de l'ancien matériel informatique
Année Valeur nette avant Annuité d’amortissement Valeur nette après
amortissement amortissement
N-2 15 000 15 000 x 20% x 71/960 = 592 14 408
N-1 14 408 15 000 x 20% = 3 000 11 408
N 11 408 15 000 x 20% = 3 000 8 408
Plan d'amortissement du nouveau matériel informatique
121
Année Valeur nette avant Annuité d’amortissement Valeur nette après
amortissement amortissement
N 3 000 3 000 x 20% x 160/360 = 282 2 718
31/12/N
397 Dépréciations des stocks de marchandises 230
781 Reprises sur dépréciations -
Produits d'exploitation. 230

681 Dotations aux amortissements,
dépréciations et provisions -Charges 168,60
397 d'exploitation
Dépréciations 168,60
des stocks de marchandises

15 Provisions pour risques 6 000
787 Reprises sur provisions -
Produits exceptionnels 6 000

Dotations aux amortissements,
681 346
dépréciations et provisions –Charges
d'exploitation
491
Dépréciations des comptes de clients
346
Renard (4 400 x 40 %)………………. 1 760
Jany (3 240 x 25%)……………………. 810
Arthur (3 920 x 30 %)………………... 1176
Total des dépréciations nécessaires…... 3746
Dépréciations existantes ………………3400
Dotation………………………………... 346

654 Pertes sur créances irrécouvrables 1 900
4457 Etat -TVA collectée 372,40
416 Clients douteux ou litigieux 2 272,40

Clients douteux ou litigieux 8 563,36
416 Clients 8 563,36
416

122
7
Dotations aux amortissements,
686 22 200
dépréciations et provisions -Charges
financières
2961 22 000
Dépréciations des titres de participation
Actions B [2000 x (57- 41)]........... 32 000
Dépréciations existantes..................10 000
Dotation.......................................... 22 000
590 Dépréciations des valeurs mobilières
de placement
FCP[200x (65-41)]…………………. 200
200

80 000
Dotations aux amortissements,
681
dépréciations et provisions -Charges
80 000
d'exploitation
1572
Provisions pour gros entretien
2e annuité de constitution de la provision
pour l'entretien à effectuer en N+4

 Ajustement des charges et des produits


31/12/N
607 Achats de marchandises 238
626 Frais postaux et frais 230
de télécommunications 10 000
Achats non stockés de matières
et fournitures 10 000
4458 ُُEtat -TVA à régulariser 4 084,25
(46,65 + 2 077,60 + 1 960) 24 922,25
4081 Fournisseurs –Factures non parvenues.

661 Charges d'intérêts 7 200
(120 000 x 8% x 9/12) 7 200
1688 Emprunts -Intérêts courus

4091 Fournisseurs débiteurs -RRR à obtenir 8 200
6097 Rabais, remises et ristournes obtenus sur 8 200
achats de marchandises.

4181 Clients -Factures à établir 2 990
707 Ventes de marchandises 2 500
4457 Etat -TVA collectée 490

123
Charges constatées d'avance
486 Achats non stockés de matières et 5 866,80
606 fournitures
Primes d'assurance 282
616 (11 169,60 x 10/12) 9 308

Etat -TVA collectée
4457 (Pour solde: 372,40- 490) 117,60
Etat -TVA à décaisser 117,60
4455 La TVA collectée ( et la TV A déductible,
sil y a lieu) est virée en fin de mois
au compte TVA à décaisser

Enregistrement de l'impôt sur les sociétés


31/12/N
695 Impôts sur les bénéfices 50 200
444 Etat -impôts sur les bénéfices 50 200

b) Présenter la balance après inventaire


Comptes Soldes Soldes
débiteurs créditeurs
101 Capital social 500 000,00
106 Réserves 141 267,00
1572 Provisions pour gros entretien 160 000,00
164 Emprunts auprès des établissements de crédit 120 000,00
1688 Emprunts -Intérêts courus. 7 200,00
201 Frais d'établissement 90 000,00
205 Concessions et droits similaires, brevets, licences... 7 000,00
211 Terrains 84 600,00
213 Constructions 500 000,00
2182 Matériel de transport 46 000,00
2183 Matériel de bureau et matériel informatique 18 000,00
2184 Mobilier 3 200,00
261 Titres de participation 146 000,00
275 Dépôts et cautionnements versés 640,00
2801 Amortissements des frais d'établissement 63 000,00
2805 Amortissements des concessions, brevets,licences... 1 700,00
2813 Amortissements des constructions 425 000,00
28182 Amortissements du matériel de transport 11 387,50
28183 Amortiss. du mat. de bureau et matériel informatique 6 874,00
28184 Amortissements du mobilier 2 240,00
2961 Dépréciations des titres de participation 32 000,00
37 Stocks de marchandises 597 480,00
397 Dépréciations des stocks de marchandises 168,60
401 Fournisseurs 208 000,00
124
404 Fournisseurs d'immobilisations 51 000,00
4081 Fournisseurs -Factures non parvenues 24 922,25
4098 Fournisseurs débiteurs -RRR à obtenir 8 200,00
411 Clients 337 899,64
416 Clients douteux ou litigieux 13 825,76
4181 Clients -Factures à établir 2 990,00
43 Sécurité sociale et autres organismes sociaux 26 800,00
444 Etat -Impôts sur les bénéfices 2 000,00
4455 Etat- TV A à décaisser 31 317,60
4458 Etat -TVA à régulariser 4 084,25
491 Dépréciations des comptes de clients 3 746,00
486 Charges ccnstatées d'avance 9 590,00
50 Valeurs mobilières de placement 16 000,00
590 Dépréciations des valeurs mobilières de placement
512 Banque 13 316,80 200,00
519 Concours bancaires courants
53 Caisse 588,40 33 200,00
607 Achats de marchandises 1 876 789,00
6037 Variation des stocks de marchandises 27 780,00
606 Achats non stockés de matières et.fournitures 29 478,00
6097 RRR obtenus sur achats de marchandises
612 Redevances de crédit-bail 74 400,00 72 400,00
613 Locations 3 255,60
615 Entretien et réparations 7 955,80
616 Primes d'assurance 11 172,00
623 Publicité, publications, relations publiques 2 422,00
624 Transports de biens 13 550,00
626 Frais postaux et frais de télécommunications 17 494,00
63 Impôts, taxes et versements assimilés 8 420,00
641 Rémunérations du personnel 524 680,00
645 Charges de sécurité sociale et de prévoyance 322 420,00
654 Pertes sur créances irrécouvrables 1 900,00
661 Charges d'intérêts 12 988,00
665 Escomptes accordés 4 056,00
671 Charges exceptionnelles sur opérations de gestion 1 390,00
675 Valeurs comptables des éléments d'actif cédés 89 500,00
681 Dotations aux amortissements, dépréciations
et provisions -Charges d'exploitation 138 920,70
686 Dotations aux amortissements, dépréciations
et provisions -Charges financières 22 200,00
695 Impôts sur les bénéfices 50 200,00
707 Ventes de marchandises 3 162 914,40
7097 RRR accordés sur ventes de marchandises 30 724,00
708 Produits des activités annexes 3 370,00
765 Escomptes obtenus 2 182,00
775 Produits des cessions d'éléments d'actif 72 000,00
781 Reprises sur dépréciations et sur provisions - 230,00
Produits d'exploitation
787 Reprises sur dépréciations et sur provisions
Produits exceptionnels 6 000,00
Total 5 171 109,95 5 171 109,95
125
C) Présenter le compte de résultat en liste.
PRODS D'EXPLOITATION
Ventes de marchandises (1) 3 132 190,40
Production vendue (2) 3 370,00
MONTANT NET CHIFFRE D'AFFAIRES 3 135 560,40
Reprises sur dépréciations et sur provisions 230,00
TOTAL DES PRODUITS D'EXPLOITATION (I) 3 135 790,40
CHARGES D'EXPLOITATION
Achats de marchandises (3) 1 804 389,00
Variation des stocks 27 780,00
Autres achats et charges eXternes (4) 159 727,40
Impôts, taxes et versements assimilés 8 420,00
Salaires et traitements 524 680,00
Charges sociales 322 420,00
Dotations aux amort., dépréciations et provisions 138 920,70
Autres (5) 1 900,00
TOTAL DES CHARGES D'EXPLOITATION (II) 2 988 237,10
1-RESLTLTATD'EXPLOITATION(I.-II) 145 553,30
PRODUITS FINANCIERS
Autres intérêts et produits assimilés (6) 2 182,00
TOTAL DES PRODUITS FINANCIERS (III) 2 182,00
CHARGES FINANCIERES
Dotations aux amortissements, aux dépréciations et aux provisions 22 200,00
Intérêts et charges assimilées (7) 17 044,00
TOTAL DES CHARGES FINANCI‫ب‬RES (IV) 39 244,00
2- RESULTAT FINANCIER (Ill-lV) -37 062,00
3- RESULTAT COURANT AVANT IMPOTS 110 491,30
PRODUIS EXCEPTIONNELS
Sur opérations en capital (8) 72 000,00
Reprises sur dépréciations et sur provisions 6 000,0
TOTAL DES PRODurrS EXCEPTIONNELS (V) 78 000,00
CHARGES EXCEPTIONNELLES
Sur opérations de gestion 1 390,00
Sur opérations en capital (9) 89 500,00
TOTAL DES CHARGES EXCEPTIONNELLES (VI) 90 890,00
4-RESULTATEXCEPTIONNEL(V-VI) -12 890,00
IMPOTS SUR LES B‫ة‬N‫ة‬FICES (VII) 50 200,00
TOTAL DES PRODUITS (I + III + V) 3 215 972,40
TOTAL DES CHARGES (II + IV + VI + VIl) 3 168 571,10
BENEFICE OU PERTE 47 401,30

(l) Ventes de marchandises…………………………………………………….…… 31629.14,40


-RRR accordés……………………………………………………………………… -30 724,00
3132190,40

(2) Produits des activités annexes


(3) Achats de marchandises………………………………………………………… 1 876 789,00
-RRR obtenus………………………………………………………………………. -72 400,00
1 804 389,00

126
(4) Achats non stockés……………………………………………………………… 29 478,00
Redevances de crédit-bail…………………………………………………………… 74 400,00
Locations……………………………………………………………………………. 3 255,60
Entretien et réparations……………………………………………………………… 7 955,80
Primes d'assurance…………………………………………………………………... 11. 172,00
Publicité……………………………………………………………………………… 2 422,00
Transports de biens…………………………………………………………………... 13 550,00
Frais postaux et de télécommunications…………………………………………….. 17 494,00
159 727,40
(5) Pertes sur créances irrécouvrables
(6) Escomptes obtenus
(7) Charges d'intérêts………………………………………………………………… 12 988,00
Escomptes accordés…………………………………………………………………. 4 056,00
17 044,00
(8) Produits des cessions d'éléments d'actif
(9) Valeurs comptables des éléments d'actif cédés

127
d) Présenter le bilan.
Bilan au 31 décembre N
Brut Amort. Et Net Net
dépréc
ACTIF IMMOBIliSE CAPITAUX PROPRES
Immobilisations incorporelles Capital social 500 000,00
Frais d’établissement 90 000,00 63 000,00 27 000,00 Réserves 141 257,60
Concessions, brevets 7 000,00 1 700,00 5 300,00 Résiltat de l’exercice (6) 4 740,30
Immobilisations corporelles
Terrains 84 600,00 84 600,00 TOTAL i 688 658,90
Constructions 500 000,00 425 000,00 75 000,00 PROVISIONS
Autres (1) 67 200,00 20 501,50 46 698,50 Provision pour risques
Immobilisation financières Provisions pour charges
Participations 146 000,00 32 000,00 114 000,00 TOTAL II
Autres (2) 640,00 640,00 160 000,00
TOTAL I
895 640,00 542 201,50 353 238,50 160 000,00
ACTIF CIRCULANT DETTES
Stocks et en-cours Dettes financières
Marchandises 597 480,00 168,60 597 311,40 Emprunts auprès des
Créances d’exploitation établissements de crédits
Créances clients et comptes (a) (7) 160 400,00
rattachés (3) 354 715,40 3 746,00 350 969,40 Dettes d’exploitation
Autres (4) 12 284,25 12 284,25 Dettes fournisseurs et
Créances diveres comptes rattach és(8)
Valeurs mobilières de 16 000,00 200,00 15 800,00 Dettes fiscales et
vplacement 13 905,20 13 905,20 sociales (9) 232 922,25
Dispônobilité (5) Dettes diverses 58 117,60
Dettes sur
COMPTES DE immobilisations et
REGULARISATION comptes rattachés 51 000,00
Charges constatées d’avance 9 590,00 9 590,00 Dettes fiscales ( impôts
sur les bénéfices ) 2 000,00
TOTAL II COMPTES DE
REGULARISATION
Produits constatées
d’avances
TOTAL III

1 003 974,85 4 114,60 999 860,25 504 439,85


TOTAL GENERAL (I+II) 1 899 414,85 546 316,10 1 353 TOTAL GENERAL 1 353 098,75
098,75 (I+II+III)

(a) Dont concours bancaires courans et soldes créditeurs de banques…………………… 33 200,00

(l) Matériel de transport…………………………………………………………………... 46 000,00


Matériel de bureau et mat. informatique …………………………………………………..18 000,00
Mobilier…………………………………………………………………………………….. 3 200,00
67 200,00
(2) Dépôts et cautionnements versés
(3) Clients………………………………………………………………………………… 337 899,64
Clients douteux et litigieux……………………………………………………………….. 13 825, 76
Clients -Factures à établir………………………………………………………………… 2 990,00
354 715,40
128
(4) Fournisseurs débiteurs -RRR à obtenir……………………………………………….. 8 200,00
Etat -TVA à régulariser……………………………………………………………………. 4 084,25
12 284,25
(5) Banque…………………………………………………………………………………. 13 316,80
Caisse 588,40
3 905,20
(6) D'après le compte de résultat
(7) Emprunts auprès des ét. de crédit……………………………………………………… 12 000,00
Emprunts -Intérêts courus…………………………………………………………………. 7 200,00
Concours bancaires courants……………………………………………………………… 33 200,00
160 400,00
(8) Fournisseurs…………………………………………………………………………… 208 000,0
Fournisseurs -Factures non parvenues……………………………………………………. 24 922,25
32 922,25
(9) Sécurité sociale et autres org. sociaux ………………………………………………… 26 800,00
Etat -TVA à décaisser……………………………………………………………………… 31 317,60
58 117,60
e) Quelles sont les informations figurant dans l'énoncé qui doivent être
mentionnées dans l'annexe ?
1. Compléments d'information relatifs au bilan et au compte de résultat
-Frais d'établissement : concernent une augmentation de capital intervenue en juillet
N-3. Leur amortissement sera achevé en N+2.
-Charges à payer: achat de marchandises……………………………………….. 238
redevances téléphoniques de novembre et décembre .………. 10 600
consommation d'électricité de décembre…………………….. 10 000
intérêts courus depuis le 1er avril sur l'emprunt……………… 7 200
-Produits à recevoir: ristourne à obtenir……………………………………………. 8 200
facture de vente à établir……………………………………… 3 015
-Crédit-bail : valeur du bien à la signature du contrat………………………. 28 000
amortissements qui auraient été pratiqués
(28 000 x 10 % x 2 ans 8/12)…………………………………. 7 467
redevances cumulées des exercices précédents
(6 200 x 20)……………………………………………………. 124 000
redevances de l'exercice……………………………………….. 74 400
redevances restant à payer dans un an…………………………. 74 400
redevances à payer dans un délai compris
entre 1 et 5 ans (6 200 x 16)……………………………………. 99 200

2. Informations sous forme de tableaux


-Tableau des amortissements
Montant au Dotations de Montant au
Amortissements Diminutions
1/01/N l’exercice 31/12/N
Frais d'établissement 45 000 18 000 63 000
Brevet 1 000 700 1 700
Constructions 400 000 25 000 425 000
Autres
Matérieldetranspon(a) 15 450 11 104 15 167 11 387
Matériel informatique 3 592 3 282 6 874
Mobilier 1 920 320 2 240
129
Total 466 962 58 406 15 167 510 201
(a) Au 1/01/N : 3 450 + 12 000 (camionnette cédée en N) ; diminution = anlortissement de la
camionnette cédée (12 000 + 3 167)

-Tableau des dépréciations


Montant au Dotations de Reprises de Montant au
Provisions
1/01/N l’exercice l’exercice 31/12/N
Titres de participation 10 000 22 000 32 000
Stocks 230 169 230 169
Créances 3 400 346 3 746
Valeurs de placement 200 200
Total 13 630 22 715 230 36 115

-Tableau des provisions


Montant au Dotations de Reprises de Montant au
Provisions
1/01/N l’exercice l’exercice 31/12/N
Pour litige 6 000 6 000 0
Pour gros entretien 80 000 80 000 160 000
Total 86 000 80 000 6 000 160 000

-Tableau des mouvements ayant affecté l'actif immobilisé

Montant au Acquisitions Cessions Montant au


Immobilisations
1/01/N 31/12/N
(montants bruts)
Frais d'établissement 90 000 90 000
Brevets 7 000 7 000
Terrains 84 600 84 000
Constructions 500 000 500 000
Autres immobilisations corporelles
Matériel de transpon 44 000 18 000 16 000 46 000
Matériel informatique 15 000 3 000 18 000
Mobilier 3 200 3 200
Titres de participation 199 500 32 000 85 500 146 000
Dépôts et cautionnements versés 640 640
Total 943 940 53 000 101 500 895 440

-Etat des échéances des créances et des dettes


Créances à moins d'un an (créances d'exploitation)………………………………… 367 000
à plus d'un an (dépôts et cautionnements)………………………………… 640
Total………………………………………………………………………. 367 640

Dettes à moins d'un an (dettes d'exploitation)………………………………………... 291 040


(sur immobilisations)………………………………………… 51 000
(impôt sur les bénéfices)……………………………………… 2 000
(concours bancaires)………………………………………….. 33 200
(emprunt)……………………………………………………… 20 000
(intérèts courus sur emprunts)………………………………… 7 200
Total à moins d'un an…………………………………………. 404 440
dont l'échéance est entre 1 et 5 ans (emprunt)…………………………………………… 80 000

130
à plus de cinq ans (emprunt)……………………………………………………………... 20 000
Total des dettes…………………………………………………………………………… 504 440

131

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