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INTRODUCTION

La cytologie ou biologie cellulaire est une discipline de la biologie qui étudie


les cellules et leurs organites, les processus vitaux qui s'y déroulent ainsi que les
mécanismes permettant leur survie (reproduction, métabolisme, homéostasie,
communication…).
La cellule (du latin cellula petite chambre) est l'unité structurale, fonctionnelle
et reproductrice d'un être vivant (à l'exception des virus). Chaque cellule est une entité
vivante qui, dans le cas des organismes multicellulaires, fonctionne de manière
autonome, mais coordonnée avec les autres. Les cellules de même type sont réunies en
tissus, eux-mêmes réunis en organes puis en appareils pour assurer les différentes
fonctions, à savoir la digestion, l’excrétion, la respiration, la circulation et la
reproduction. En effet pour mieux comprendre la physiologie de chacune de ces
fonctions, il faut aller jusqu’au niveau de la cellule.
Les activités biochimiques des cellules sont coordonnées et déterminées par certaines
structures présentes à l'intérieur des cellules appelés organites.
Il existe des êtres vivants constitués d’une seule cellule appelés unicellulaires et des
êtres vivants constitués de plusieurs cellules appelés pluricellulaires.
Certains unicellulaires sont de nature animale (protozoaires), d’autres de nature
végétale (protophytes).les pluricellulaires de nature animale sont les métazoaires et
ceux de nature végétale sont les métaphytes.
La cytologie occupe une place importante dans la médecine moderne, en particulier
dans le domaine du diagnostic grâce à l'examen des cellules présentes dans les divers
liquides corporels. Cette matière constitue le passage obligé de toutes les disciplines à
caractère scientifique : médecine, pharmacie, agronomie….
La cytologie, étant le socle de toutes disciplines à caractère scientifique,
cependant il faut avoir une connaissance de base en cytologie pour comprendre :
l’histologie, la parasitologie, la bactériologie, la génétique, la biochimie.
Le module est scindé en sept (7) chapitres avec des sous chapitres. Nous allons décrire
les principaux constituants d’une cellule, sa physiologie et sa division.

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OBJECTIFS GENERAUX ET SPECIFIQUES
A la fin de la leçon l’élève doit être capable de :
Objectifs généraux
 Connaître les principaux constituants d’une cellule,
 Comprendre la physiologie cellulaire
Objectifs spécifiques
 Expliquer les étapes d’étude de la cellule au microscope ordinaire,
 Décrire des différents organites cellulaires,
 Expliquer les étapes de la synthèse des protéines,
 Expliquer le mécanisme des échanges membranaires,
 Décrire le phénomène de la respiration cellulaire,
 Décrire le processus de la division cellulaire
Méthodes d’enseignement
Exposé médiatisé et discussion
Méthodes d’évaluation
 Epreuve rédactionnelle,
 QCM,
 QROC

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Chapitre I : Etude de la cellule au microscope
Objectif spécifique : A la fin du chapitre les étudiants de la 1 ière année LBM
doivent être capables de :
 Différencier les microscopes,
 Expliquer les étapes des préparations histologiques,
 Etudier les cellules.

L’observation des cellules est délicate du faite de leurs très petites tailles et
nécessite un certain nombre d’appareillages dont les microscopes.
On distingue deux grands types de microscopes suivant leur résolution : les
microscopes optiques et les microscopes électroniques.

1.1 Microscopes optiques (voir annexe 1)


Les microscopes optiques permettent l’observation des cellules vivantes ou mortes,
grâce à des coupes très fines de préparations fixées. Ils utilisent de la lumière visible et
la qualité de l’image dépend du pouvoir séparateur qui donne la résolution du
microscope.
Le pouvoir séparateur est la capacité de distinguer deux points les plus rapprochés.
C’est la principale caractéristique d’un microscope. Il est de 0,2µm pour le microscope
optique, par contre celui de l’œil n’est que de 200µm. Le microscope optique n’a pour
but que d’augmenter le pouvoir séparateur de l’œil, obtenir l’agrandissement des
objets.
Pour les microscopes optiques à fluorescence, on utilise des molécules
fluorescentes. Donc ils permettent de visualiser des molécules fluorescentes au niveau
de la cellule.

1.2 Microscopes électroniques


Les microscopes électroniques utilisent les faisceaux d’électrons : ils possèdent une
masse et se comportent comme une onde. Plus les électrons sont accélérés plus les
longueurs d’ondes diminuent et plus la résolution augmente. Son principe est de
concentrer un faisceau d’électron sur un spécimen biologique. Le pouvoir séparateur
du microscope électronique est de 3,5.10-4 µm.

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1.3 Etudes des cellules animales vivantes
Pour observer correctement les cellules vivantes il faut utiliser les techniques qui
augmentent les contrastes sans toxicité pour la cellule : les méthodes chimiques, les
colorants vitaux la quasi-totalité des colorants sont très toxiques pour la cellule,
quelques rares seulement n’ont pas cet inconvénient. Ils augmentent les contrastes
conférant une couleur aux structures cellulaires qui les retiennent : on peut citer le vert
de Janus B spécifique des mitochondries, le rouge neutre ou le violet neutre qui sont
les colorants vacuolaires.
L’examen direct des cellules permet d’examiner les mouvements intracellulaires et
des modifications sous certaines influences extérieures telles que la plasmolyse et la
turgescence. Il est également possible d’observer certains organismes unicellulaires en
mouvement tels que des amibes, en plaçant ces cellules vivantes dans des liquides de
montages constitués de liquides physiologiques isotoniques

1.4 Etude des cellules préalablement tuées.


Elle consiste à une série de manipulations appelée technique histologiques. C’est
ainsi qu’à partir d’un prélèvement d’organe, on peut obtenir des préparations sur
lames de cellules pouvant- être observées au microscope et conservées indéfiniment.
Les différentes étapes des préparations histologiques sont :
1.4.1 Le prélèvement des échantillons
A partir d’un prélèvement d’organe, on peut obtenir des préparations sur lames de
cellules pouvant être observées au microscope.
1.4.2 La fixation
Elle permet l’immobilisation et la conservation des cellules.
Pour cela, on utilise un liquide approprié appelé fixateur : on peut citer le formol,
l’éthanol, le glutaraldéhyde.
1.4.3 La déshydratation
La déshydratation permet l’élimination d’eau. Au cours de la déshydratation on fait
séjourner la pièce dans une série de déshydratant (bains croissants d’alcool).

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1.4.4 L’inclusion
L’inclusion permet une solidification de l’échantillon. Les milieux d’inclusion
habituels sont des résines ou des paraffines. Ces milieux vont imprégner et entourer
l’échantillon fixé.
1.4.5 Coupe
Elle se fait à l’aide d’un appareil spécial appelé microtome. La pièce est coupée en
tranches fines de l’ordre de 15 microns d’épaisseur.
1.4.6 Coloration et montage
La coloration utilise des techniques qui permettent d’accentuer les contrastes. Il
existe de nombreux colorants tels que l’éosine, le bleu de méthylène etc…..
Le montage rend la préparation observable.

1.5 Méthodes d’étude physiologique


Cette méthode consiste à déterminer la nature chimique des différentes substances
contenues dans la cellule, la configuration spatiale des organites cellulaires. Pour cela
on peut citer les méthodes suivantes :

1.5.1 La cytochimie
Le principe de la cytochimie est basé sur l’utilisation de réactions chimiques qui
vont permettre la mise en évidence de molécules particulière dans la cellule. Elle se
fait l’utilisation de techniques constituant à obtenir des colorations spécifiques de
certains groupes de substances. Ainsi des colorants acides se fixent sur des substances
basiques et inversement des colorants basiques se fixent sur des substances acides. Il
est possible de localiser et de visualiser des catégories particulières de molécules ;
comme par exemple la localisation du complexe antigène-anticorps
(immunofluorescence).

1.5.2 Fractionnement cellulaire


Les différents organites cellulaires peuvent être isolés séparément à partir d’un
broyat cellulaire par plusieurs centrifugations successives (centrifugation

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différentielle). Plus la vitesse et le temps de centrifugation augmentent, plus les
organites de petites tailles seront sédimentés.
La centrifugation permet d’obtenir deux fractions : le surnageant et le culot.
L’échantillon biologique est homogénéisé par broyage et l’homogénat ou broyat va
subir des centrifugations successives ce qui permet d’isoler les différents organites
selon leur coefficient de sédimentation.

1.5.3 Diffraction au rayon X


On envoie un faisceau de rayon X sur un échantillon à étudier ; celui-ci peut être
diffracté par les atomes constitutifs de la molécule de l’échantillon. Ce qui permet de
mesurer les distances inter-atomiques ou intermoléculaires. Cette méthode appliquée à
la cellule a permis de déterminer la configuration spatiale de l’ADN formé de
séquences nucléotidique répétitives ainsi que l’existence d’une couche lipidique dans
les membranes biologiques.

1.5.4 Autoradiographie
Elle vise à détecter une molécule biologique marquée par une radio-isotope. La
technique comporte les étapes suivantes :
 tissu préalablement incubé avec une molécule radioactive,
 traitement du tissu selon les techniques conventionnelles (fixation,
déshydratation…),
 confection des coupes,
 réalisation d’un autoradiogramme (tissu mis en évidence d’une émulsion
photographique liquide à base de sels d’argent),
 exposition à l’abri de la lumière pendant trois (3) semaines (les désintégrations
des radio-isotopes impressionnent l’émulsion photographique),
 traitement photographique,
 observation des échantillons au microscope optique et électronique,
 localisation des molécules radioactives est déduite à partir de la visualisation
des grains d’argent.

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L’autoradiographie permet de détecter le site de synthèse d’une molécule dans la
cellule et la cinétique de la synthèse au cours de la vie cellulaire.

1.6 Nomenclature des cellules


Les cellules ne sont pas toutes identiques entre elles. Ainsi les cellules se
différencient et acquièrent une morphologie et une physiologie qui est en rapport avec
leur fonction. C’est ainsi qu’on a donné aux cellules des noms particuliers :
 La cellule musculaire est appelée myocyte
 La cellule nerveuse est appelée neurone
 La cartilagineuse est appelée chondrocyte
 La cellule osseuse est appelée ostéocyte

A retenir dans le chapitre


L’étude de la cellule n’est rendu possible qu’avec l’avènement du microscope.
On distingue deux grands types de microscopes suivants leur résolution : les
microscopes optiques et les microscopes électroniques. Le pouvoir séparateur du
microscope optique est de 0,2 µm et celui du microscope électronique 3,5.10-4 µm.
Ainsi il est possible d’étudier les cellules vivantes en utilisant les méthodes
chimiques, les colorants vitaux. L’étude des cellules préalablement tuée nécessite une
préparation histologique : prélèvement de l’échantillon, fixation, déshydratation,
inclusion, coupe, coloration et montage.
La méthode d’étude physiologique permettant de savoir la nature chimique des
différentes substances contenues dans la cellule, la configuration spatiale des organites
cellulaires, comprend entre autres la cytochimie, le fractionnement cellulaire, la
diffraction au rayon X, l’autoradiographie.

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Chapitre II : Ultrastructure de la cellule
Objectif spécifique : A la fin du chapitre les étudiants en 1ière année LBM
doivent être capables de :
 Décrire la structure de la cellule,
 Décrire les organites cellulaires,
 Donner les rôles des différents organites cellulaires.

L’étude de la cellule n’a été possible qu’avec l’avènement du microscope. Ce


qui nous a permis de décrire la cellule comme un petit compartiment entouré d’une
membrane plasmique qui délimite le cytoplasme contenant les différents organites
cellulaires.
D’après la structure de la cellule, on distingue deux (2) catégories d’êtres : les
eucaryotes et les procaryotes.

2.1 Structure de la cellule eucaryote


2.1.1 Le cytoplasme
Le cytoplasme, séparé du milieu extracellulaire par la membrane plasmique
comporte un milieu hyalin et homogène de composition chimique variable appelé
hyaloplasme dans lequel baignent les organites cellulaires et les inclusions inertes. Par
ses constituants chimiques, le cytoplasme représente le carrefour métabolique de la
cellule.

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2.1.2 La membrane plasmique
La cellule est enveloppée dans une membrane appelée membrane cytoplasmique ou
plasmique. Observée au microscope optique, la membrane plasmique apparaît comme
un mince liseré de 0.24µ. Au microscope électronique, elle apparait formée de trois (3)
feuillets : deux feuillets sombres séparés par un espace claire.
Les feuillets sombres sont constitués chacun par une couche de protéines et l’espace
claire est constitué de phospholipides.
Toutes les membranes cellulaires ont une structure globale commune. Cependant chez
la cellule végétale en particulier au niveau des membranes plasmiques de deux cellules
voisines, il existe une substance faite de pectine et de cellulose formant une couche
appelée membrane pecto-cellulosique qui renforce la cohésion de ces cellules.
Le rôle de la membrane plasmique est de:
 Séparer le milieu extracellulaire du milieu intracellulaire qu’elle maintient
constant,
 Permettre les échanges intercellulaires,
 Agir comme un filtre de grande sélectivité,
 Constituer la cible pour la fixation des substances médicamenteuses

2.1.3 Les organites cellulaires


Les organites sont des structures spécialisées contenues dans le cytoplasme.

2.1.3.1 Les ribosomes


Ce sont des particules globulaires constitués de deux sous-unités de taille
inégale, une grande et une petite. Ainsi, chaque sous unité est caractérisé par son
coefficient de sédimentation (S). Pour les eucaryotes il est de l’ordre de 80S pour le
ribosome entier (60S pour la grande sous unité et 40S pour la petite sous unité) et celui
des procaryotes est de 70S pour le ribosome entier (50S pour la grande sous unité et
30S pour la petite).  Les ribosomes sont soit libres dans le cytoplasme, soit collés à la
paroi externe du réticulum endoplasmique. Plusieurs ribosomes se fixent sur une
molécule d’ARNm et prend le nom de polysome.
Les ribosomes interviennent dans la synthèse des protéines.

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Figure 2 : Le ribosome

2.1.3.2 Le réticulum endoplasmique


Le réticulum endoplasmique est constitué d'un ensemble de replis et de tubules
membranaires qui délimitent un espace interne appelé lumière du RE.
Selon que la membrane du réticulum endoplasmique porte ou nom des ribosomes, on
parle respectivement de réticulum endoplasmique rugueux ou granulaire (RER ou
REG) et de réticulum endoplasmique lisse (REL) ou agranulaire.
La fonction du réticulum endoplasmique est :
 La synthèse des protéines grâce aux ribosomes qu’il porte sur sa surface
membranaire,
 La biosynthèse des lipides destinés aux membranes cellulaires,
 La détoxification,
 Le transport intracellulaire,
 Le stockage des substances

2.1.3.3 L’appareil de golgi


Au microscope photonique, l’appareil de golgi apparait comme un ensemble
d’organites dispersés dans la cellule en forme d’écailles (dictyosomes). Au microscope
électronique, chaque dictyosome apparaît constitué par un ou plusieurs empilements
de saccules aplatis en forme de disque, avec des vésicules associées.
La fonction de l’appareil de golgi est :
 La glycosylation des protéines,
 L’emballage des produits de sécrétion,
 Participe à de nombreuses synthèses cellulaires.

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Figure 3 : L’appareil de golgi

2.1.3.4 Les mitochondries


Les mitochondries sont délimitées par deux membranes, l’une interne et l’autre
externe, séparées par un espace dit intermembranaire. La membrane interne émet de
nombreuses invaginations vers l'intérieur appelées crêtes. La matrice constitue le
volume interne de la mitochondrie (c’est l’espace délimité par la membrane interne).
La fonction des mitochondries est :
 Le siège de la respiration cellulaire,
 La centrale énergétique de la cellule.

Figure 4 : Une mitochondrie

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2.1.3.5 Les lysosomes
Les lysosomes sont des petites vésicules chargés en enzymes lytiques.
La fonction des lysosomes est de:
 Dégrader des macromolécules comme des acides nucléiques (ADN, ARN…) ou
des glucides, des lipides et des protéines complexes,
 Fusionner avec les phagocytes pour dégrader leurs contenus.

2.1.3.6 Le centrosome
Ainsi appelé parce qu’il est situé près du noyau, lui-même occupant une position
centrale dans la cellule. C’est pourquoi le centrosome est aussi appelé centre cellulaire. Il est
formé de deux centrioles perpendiculaires l’un à l’autre. Chaque centriole a l’aspect d’un
cylindre dont la paroi est formée de neuf triplets de tubules.
Les centrioles jouent un rôle dans la division cellulaire. Ils participent aussi à la formation
des cils et des flagelles.

Figure 5 : Le centrosome

2.1.3.7 Les vacuoles


Les vacuoles sont des cavités présentes surtout chez les cellules végétales,
occupant la majeure partie du cytoplasme.
La fonction des vacuoles est :
 La dégradation cellulaire,
 L’accumulation d’eau,
 Le stockage des protéines, sels, substances toxiques….

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2.1.3.8 Les plastes
Les plastes sont des organites spécifiques des végétaux. Il existe deux grandes
familles de plastes :
 Les leucoplastes, plastes non colorés, qui sont des lieux d’accumulation des
substances chimiques chez les végétaux ; on distingue : les amyloplastes où
s’accumulent l’amidon, les oléoplastes pour les lipides. Ceux-ci n’ont pas de rapport
pour la fabrication d’énergie.
 Les chromoplastes sont des plastes colorés riches en pigments non
chlorophylliens,
comme les caroténoïdes. Les chloroplastes présentent un pigment coloré appelé
chlorophylle, responsable de la couleur verte des végétaux.
Les chloroplastes ont une forme lenticulaire, délimités par une membrane externe
et une membrane interne avec un espace intermembranaire. La membrane interne
présente des replis appelés thylakoïde ; l’intérieur du chloroplaste est appelé stroma.
Le chloroplaste est le siège de la photosynthèse qui est un processus par lequel,
sous l’action de la lumière (l’énergie solaire est convertis en énergie chimique sous
forme d’ATP), les plantes vertes absorbent du gaz carbonique, rejettent de l’oxygène
et synthétisent des glucides indispensables à la survie des animaux.

Figure 6 : Le chloroplaste

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2.1.4 Le noyau
Le noyau est la structure la plus caractéristique de la cellule, qui a donné son nom
au eucaryotes (eu = vrai, caryos = noyau).
Le noyau cellulaire est généralement de forme sphérique, mais peut également être
lobé ou doté de ramifications. Il est limité par une enveloppe (membrane nucléaire) et
renferme une chromatine accolée aux nucléoles qui baignent dans le nucléoplasme.
Le noyau représente le centre de contrôle de toutes les fonctions métaboliques
de la cellule. Il préside:
 La synthèse des protéines (transcription),
 L’assemblage des ribosomes,
 Le processus de divisions cellulaires que sont la mitose et la méiose.

2.1.4.1 La membrane nucléaire


C’est sa présence qui fait la différence entre eucaryotes et procaryotes : les
eucaryotes qui possèdent une enveloppe nucléaire et les procaryotes qui n’en
possèdent pas.
Au microscope électronique elle apparaît formée d’une double membrane (interne
et externe), délimitant un espace claire (espace périnuclaire) et est pourvue de pores.
La membrane interne est en contact avec le nucléoplasme, la membrane externe
délimitant le hyaloplasme et l’espace périnucléaire communique avec les cavités du
réticulum endoplasmique.
La membrane nucléaire permet les échanges entre le noyau et le cytoplasme soit à
travers les pores, soit à travers le réticulum endoplasmique.

2.1.4.2 Les nucléoles


Le nucléole occupe une place véritable dans le nucléoplasme. C’est une usine à
l’intérieur du noyau où sont assemblés les ribosomes.

2.1.4.3 La chromatine
La majeure partie du noyau est occupée par une substance finement granuleuse en
microscope photonique appelé chromatine. Elle est constituée de molécules d’ADN
associées à des protéines.
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Figure 7 : Le noyau cellulaire

2.2 Structure de la cellule procaryote


Les cellules procaryotes diffèrent des cellules eucaryotes par :
 L’absence de membrane nucléaire, le noyau est diffus dans le cytoplasme
 L’absence du nucléole, du nucléoplasme
 L’absence du réticulum endoplasmique, de la mitochondrie, de l’appareil de
golgi, du chloroplaste
A retenir dans le chapitre
La cellule est la plus petite unité structurale et fonctionnelle d'un être vivant.
L’étude de la cellule n’a été possible qu’avec l’avènement du microscope. C’est ainsi
que la cellule est constituée d’une membrane plasmique qui délimite le cytoplasme,
milieu hyalin contenant les différents organites cellulaires (mitochondrie, appareil de
golgi, ribosome, chloroplaste…), dont chacun remplissant un rôle spécifique dans la
cellule.
D’après la structure de la cellule on distingue deux (2) catégories de cellules: les
cellules eucaryotes et les cellules procaryotes.
La cellule eucaryote diffère de la cellule procaryote surtout par la présence de la
membrane nucléaire.

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Chapitre III : La synthèse des protéines
Objectif spécifique : A la fin du chapitre les étudiants de la 1ière année LBM
doivent être capables d’expliquer les étapes de la synthèse des protéines.

L'information génétique d'une cellule qui gouverne l'essentiel des aspects de son
fonctionnement est contenue dans son génome qui est constitué d'ADN. Cette
information doit être traduite sous la forme de protéines, qui sont les molécules
effectrices de l'organisme vivant. Une protéine est un ensemble de chaînes
polypeptidiques ; ces chaînes sont formées d’un nombre précis d’acide aminés (AA).

3.1 Les acides nucléiques


Il existe deux sortes d’acides nucléiques : l’acide désoxyribonucléique (ADN) et
l’acide ribonucléique (ARN).
3.1.1 L’acide désoxyribonucléique
L’ADN est formé de nucléotides reliés entre eux par des fonctions ester. Un
nucléotide est constitué de base, pentose et acide phosphorique.
Les caractéristiques d’ADN sont :
 L’ose (pentose) est le désoxyribose,
 Les bases sont AGCT. On trouve deux bases puriques qui sont adénine (A) et
guanine
(G) ; deux bases pyrimidiques qui sont cytosine (C) et thymine (T)
 Deux chaines de nucléotides (deux brins) antiparallèles, complémentaires et
hélicoidales

Figure 1 : La structure en hélice de l’ADN

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3.1.2 L’acide ribonucléique
Comme l’ADN, l’ARN est également constitué de nucléotides mais avec les
différences suivantes :
 Le pentose est le ribose,
 La thymine de l’ADN est remplacée par l’uracile (U),
 La molécule est formée d’un seul brin.

3.2 La synthèse des protéines


La synthèse des protéines comprend deux étapes : la transcription et la traduction
3.2.1 La transcription
La transcription est la synthèse d’ARN à partir d’une séquence d’ADN. Elle se
déroule dans le noyau de la Cellule chez les eucaryotes et dans le cytoplasme chez les
procaryotes, c'est à dire là où réside le matériel génétique.
La transcription est réalisée grâce à une enzyme, l’ARN polymérase qui se déplace le
long de l’ADN, les deux brins d’ADN s’écartent par rupture des liaisons hydrogènes
qui lient les deux bases complémentaires de l’ADN. L’un des deux brins (brin
transcrit) servira de matrice (modèle) pour la synthèse d’ARNm.
L’ARNm est formé depuis l’extrémité 5’ vers l’extrémité 3’ et de façon
antiparallèle et complémentaire au brin d’ADN transcrit (brin d’ADN anti sens).
L’ADN se referme et prend sa forme hélicoïdale.
Chez les procaryotes, la molécule d'ARNm est le plus souvent directement
traduite en protéines. Chez les eucaryotes, après transcription de l'ADN, on obtient une
molécule d'ARN pré-messager qui doit subir des modifications post-transcriptionnelle,
il s’agit :
 De la formation de la coiffe et de l’ajout d’une queue poly A, enfin de protéger
L’ARNm contre les ribonucléases au cours de son export dans le cytoplasme
 Comme les séquences codantes (exons) sont interrompues par des séquences
non codantes (introns), l’ARN pré-messager doit subir un phénomène d’excision-
épissage enfin d’éliminer les introns et de réunir les exons.
L’ARNm étant mature, il quitte le noyau à travers les pores nucléaires pour venir dans
le cytoplasme où s’effectue la traduction.

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Figure 2 : La transcription (mécanisme)

3.2.2 La traduction
La traduction correspond au décodage de l'information portée par l'ARN messager
en protéines grâce aux ribosomes. Dans ce cas on passe du langage de nucléotides au
langage des acides aminés. Ce mécanisme repose sur le code génétique. La traduction
se fait codon par codon (trois bases consécutifs), chaque codon correspond à un acide
aminé précis. Il existe vingt (20) acides aminés entrant dans la composition des
protéines.
Les ribosomes possèdent trois (3) sites :
 site A pour Aminoacyl-ARNt. Ce site accueille les ARNt portant l'acide aminé
qui va être ajouté à la chaîne. C'est au niveau du site A que s'effectue le décodage de
l'information génétique, grâce à la reconnaissance de l'interaction entre le codon sur
l'ARNm et l'anticodon sur l'ARNt ;
 site P pour Peptidyl-ARNt. Ce site accueille l'ARNt qui porte la chaîne
peptidique déjà synthétisée;
 site E ou site de sortie. Ce site accueille l'ARNt "nu" après transfert de la chaîne
peptidique sur l'ARNt suivant, juste avant qu'il ne quitte le ribosome ;
Près de l’extrémité 5’ de l’ARNm, se trouve un codon initiateur AUG (code pour
la méthionine), qui indique que la traduction doit débuter. Après l’initiation, le premier
acide animé est alors en place. Au site A se fixe l’amino-acyl ARNt qui correspond au
codon qui suit AUG. L’enzyme peptidyl transférase catalyse la liaison entre
méthionine et AA1. Le dipeptide formé est fixé au site A sur l’ARNt. Le ribosome

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avance d’un codon le long de l’ARNm dans le sens 5’-3’ (le peptidyl ARNt sur site p)
le site A est vacant, peut accueillir un nouveau amino acyl ARNt. L’opération se
renouvelle jusqu’à ce que le ribosome arrive sur un site de terminaison, qui correspond
au codon stop (UAA, UAG, UGA).

Figure 3 : La traduction

Les protéines remplissent de nombreuses fonctions et contribuent ainsi à la


réalisation du phénotype d’un organisme. Quelques exemples de protéines : les
enzymes qui catalysent les réactions biochimiques et sur lesquelles repose le
métabolisme ; l’insuline, hormone qui intervient dans la régulation de la glycémie. Les
mutations au niveau de l’ADN codant fournissent des protéines qui peuvent être
responsables de maladies héréditaires.

Synthèse de l’hémoglobine et hématie falciforme

L’hémoglobine est une protéine qui joue un rôle majeur dans le transport des gaz
respiratoires. Sur une des chaînes, le cinquième acide aminé est l’acide glutamique. Au
cours de la synthèse, il peut se produire une mutation qui fera que l’acide glutamique
change de place avec le quatrième acide aminé qui est la valine. Ce qui produit une
hémoglobine non fonctionnelle, origine d’une affection grave : la drépanocytose ou
anémie falciforme.

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3.2.3 Le code génétique (voir annexe 2)
Les caractéristiques du code génétique sont :
 Dégénéré (redondant) car un même acide aminé peut être codé par plusieurs
codons différents.
 Universel car le code est le même chez tous les organismes, que ce soit
l’homme, l’animal, le végétal, la bactérie ou le virus.
 Non chevauchant c'est-à-dire à un codon correspond un acide aminé et un seul
 Ponctué c'est-à-dire il existe un codon initiateur AUG et trois (3) codons stop
UAA, UAG, UGA.

A retenir dans le chapitre


La synthèse des protéines s’effectue en deux étapes :
Première étape: la transcription
Cette étape a lieu dans le noyau de la cellule. L'ARN messager est synthétisé à partir
du brin matrice d'ADN (brin transcrit) de la façon suivante : Sous l’action d’une
enzyme, l’ARN polymérase, il y a dédoublement de la double hélice, synthèse
d’ARNm dans le sens 5’-3’ par la règle de complémentarité entre les bases d'ARNm et
celles d'ADN (brin transcrit) et par la suite l'ARNm migre dans le cytoplasme.
Deuxième étape: la traduction
La pièce maîtresse qui permet la traduction est le code génétique, celle ci a lieu
dans le cytoplasme. C'est l'étape où l'information apportée par l'ARNm sera décodée.
Entrent en jeu maintenant, le ribosome et l'ARN de transfert (ARNt).
Le ribosome décode les codons de l'ARNm, en avançant du codon initiateur (AUG) au
codon stop (UAA, UAG, UGA).
L'ARNt reconnaît le codon de l'ARNm et s'y fixe. Il apporte ainsi l'acide aminé
correspondant.
L’enzyme peptidyl transférase catalyse les liaisons peptidiques entre les acides aminés.
La protéine est maintenant formée.

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Chapitre IV : les échanges membranaires
Objectif spécifique : A la fin du chapitre les étudiants de la 1ière année LBM
doivent être capables d’expliquer les mécanismes des échanges membranaires.

Une cellule doit en permanence contrôler ses échanges avec son milieu. Le
fonctionnement des cellules dépend en partie des propriétés de sa membrane
cytoplasmique, frontière entre le milieu intracellulaire et le milieu extracellulaire. Elle
assure les échanges entre ces deux milieux en faisant rentrer les substances nutritives
tout en évacuant les déchets.

4.1   Les échanges d’eau


La membrane plasmique est perméable aux petites molécules polaires non chargées
comme l’eau. C’est ainsi que l’eau se déplace du milieu le moins concentré vers le
milieu le plus concentré : c’est le phénomène d’osmose.
 Dans un milieu naturellement hypotonique (moins concentré), l'eau du milieu
extérieur à la cellule rentre dans celle-ci. La cellule se gonfle et finit par s’éclater. Ce
gonflement dû à la pression osmotique est appelé turgescence.
 Si la cellule est placée dans une solution hypertonique (plus concentré), l'eau
quitte la cellule (la cellule se vide d’eau), c’est la plasmolyse
 la cellule se trouve dans un milieu isotonique (milieux de même concentration),
aucun mouvement d'eau n'est observé, la cellule est en équilibre osmotique.

4.2 La diffusion facilitée : transport des substances dissoutes


Les substances solubles dans l’eau passent à travers la membrane grâce à une
protéine transporteur spécifique, c’est le cas du glucose.
Le glucose est une molécule organique insoluble dans les lipides ; ce qui explique
qu'elle ne puisse diffuser librement à travers la double couche de phospholipides. De
plus, étant beaucoup plus grosses qu'une molécule d'eau, les molécules de glucose ne
peuvent diffuser en empruntant les pores membranaires qui permettent l'osmose de
l'eau. Par conséquent, pour que les molécules de glucose puissent entrer dans une
cellule, elles doivent utiliser une "protéine transporteur" qui est une perméase c'est-à-

21
dire une enzyme spécifique qui catalyse l'entrée du glucose dans la cellule selon les
étapes suivantes :
 La première étape est la formation du complexe substrat-transporteur qui
consiste à fixer un certain nombre de molécules de glucose sur les protéines
transporteurs disponibles.
 La deuxième étape consiste en la fermeture de la protéine transporteur du côté
Du compartiment interstitiel.
 La troisième étape consiste en l'ouverture de la protéine transporteur du côté du
compartiment cytoplasmique, la molécule de glucose se détache de la protéine
transporteur et se retrouve dans le cytoplasme.

Figure 1 : Le mécanisme du transport de la molécule du glucose

4.3 Le transport actif : échanges d’ions


La membrane plasmique est imperméable aux ions. Ils traversent la membrane en
utilisant des protéines porteuses/transporteurs que l’on appelle des pompes ioniques.
La plus importante de ces pompes est la pompe sodium/potassium ou pompe Na/K qui
est une ATPase.
En consommant 1 ATP, elle fait sortir 3 ions Na + de la cellule et en même temps fait
entrer 2 ions K+ à l’intérieur et ceci contre le gradient de concentration, d’où la
dépense d’énergie.

22
Figure 2 : Le transport des ions Na+, K+

4.4 Passage des particules solides


Plusieurs substances trop volumineuses, comme des particules solides ne peuvent
entrer dans la cellule par l'un des mécanismes déjà décrits. La membrane étant une
structure fluide, celle-ci peut cependant se déformer de façon à pouvoir engloutir ou
expulser des particules volumineuses: ces phénomènes sont respectivement appelés
l'endocytose et l'exocytose.

4.4.1 Endocytose
Du grec endon (à l'intérieur) et kytos (enveloppe), l'endocytose désigne le
processus par lequel les cellules « internalisent » diverses substances présentes dans le
milieu environnant, soit sous forme de particules solides : on parle dans ce cas de
phagocytose (de phagein, manger), soit sous forme de liquides (gouttelettes) : on parle
alors de pinocytose (de pinein, boire), en leur faisant franchir la membrane
lipoprotéique qui enveloppe les dites cellules. L'endocytose est un phénomène actif,
consommateur d'énergie qui se déroule de la façon suivante : il y aura capture de
macromolécules ou particules, la membrane plasmique s’invagine, englobant le
matériel qui se retrouve dans une poche. Cette poche se détache de la membrane et
forme une vésicule dans le cytoplasme.

23
1 2 3
Capture et formation Formation d’une poche Etranglement
d’une dépression
Figure 3 : Le phénomène d’endocytose

4.4.2 L’exocytose
L'exocytose est un phénomène qui permet à la cellule d'expulser dans le milieu
extracellulaire de grosses molécules comme, par exemple, certaines protéines
fabriquées par la cellule, les enzymes digestives sécrétées par le pancréas. Lors de ce
processus, des vésicules contenant les produits de sécrétion migrent vers la membrane
cytoplasmique et s'y accolent à la membrane. Lors de ce contact, la membrane
lipidique des vésicules se fusionne à la membrane cytoplasmique leur permettant ainsi
de déverser leur contenu dans le milieu extracellulaire.

1 Vésicule 2 Migration et 3 Rejet


d’exocytose accollement
Figure 4 : Le phénomène d’exocytose

24
A retenir dans le chapitre
La cellule a besoin de faire pénétrer les nutriments et d’évacuer les déchets pour se
maintenir en vie, ceci à travers la membrane plasmique. Elle est perméable aux
molécules hydrophobes (O2, CO2) et aux petites molécules polaires non chargées
(comme H2O), mais imperméable aux ions, ceux-ci traversent la membrane en utilisant
des protéines porteuses/transporteurs que l’on appelle des canaux ioniques. Les
substances solubles dans l’eau, insoluble dans les lipides passent à travers la
membrane grâce à une protéine transporteur spécifique, c’est le cas du glucose. Les
substances trop volumineuses, comme des particules solides ne peuvent entrer
librement dans la cellule. Ces substances pénètrent dans la cellule par le phénomène
d’endocytose, le phénomène inverse est l’exocytose.

25
Chapitre V : La respiration cellulaire
Objectif spécifique : A la fin du chapitre les étudiants de la 1ière année LBM
doivent être capables de décrire le phénomène de la respiration cellulaire.

Les cellules animales, végétales et les organismes unicellulaires : bactéries, algues,


protozoaires (amibes…) respirent. La respiration est une réaction d’oxydoréduction
qui fournit l’énergie nécessaire au fonctionnement de la cellule. Le sang oxygéné dans
les poumons, apporte son dioxygène à tous les tissus de l’organisme par la circulation
sanguine. Dans chaque cellule, l’oxydation des composants biologiques (lipides,
glucides, protéines et acides nucléiques…) aboutit à la production d’eau (H 2O), de
dioxyde de carbone (CO2) qui est rejeté et évacué dans la circulation sanguine et de
l’énergie dégagée par les réactions d’oxydation.

5.1 Mise en évidence d’une respiration tissulaire


Un fragment de tissu (foie ; muscle …) est placé dans une éprouvette contenant de
l’air et un peu d’eau de chaux ; puis renversée sur une cuve à mercure. Au bout de
quelques heures ; l’eau de chaux se trouble .Ce qui indique une présence de CO 2. Le
niveau du mercure est monté dans l’éprouvette ; ce qui traduit une absorption de CO 2.
Les cellules respirent donc.  Mais où est le siège de cette respiration ? Plus tard quand
on a mis au point la technique de fractionnement cellulaire qui consiste a séparer les
différents organites d’un même tissu en fonction de leur vitesse de sédimentation, on
a constaté que seule la fraction mitochondriale obtenue a partir d’un broyat de tissus se
révèle capable d’obtenir le même résultat et dans les même proportion que le
fragment tissulaire intact.

5.2 Etapes de la respiration cellulaire


La respiration cellulaire s’effectue dans le cytoplasme (glycolyse) puis dans la
mitochondrie via le cycle de Krebs par un ensemble de réaction. Ces réactions vont
être coordonnées avec des réactions de phosphorylation oxydative qui se déroulent aux
niveaux des crêtes mitochondriales.

26
5.2.1 La glycolyse
La glycolyse c’est la dégradation du glucose. La dégradation initiale du glucose se
fait dans le cytoplasme et comprend des étapes catalysées par des enzymes
spécifiques.
Le glucose (un sucre à 6 carbones) se fait dégrader pour produire deux (2) molécules à
3 carbones, le pyruvate. Il y a utilisation de deux (2) molécules d’ATP (Adénosine
triphosphate), la libération de quatre (4) molécules d’ATP et 2 NADH,H + sont
produits.

C6H12O6 +2ATP +2NAD+ + 4 ADP + 2 Pi 2C3H4O3 + 4ATP +2ADP+ 2NADH,H+ + 2H2O


Glucose Pyruvate

L’oxydation d’un NADH,H+ en NAD+ libère 3ATP et l’oxydation d’un FADH2 en


FAD génère 2ATP.
Le bilan énergétique est de huit (8) molécules d’ATP.

5.2.2 Le cycle de Krebs


L’oxydation complète du pyruvate en CO2 et H2O s’effectue dans la mitochondrie
au niveau du cycle de Krebs où le point d’entré est l’acetyl-CoA. L’acide pyruvique
est transformé en acetyl-CoA selon la réaction suivante :

CH3-CO-COOH + CoA-SH + NAD+ CH3 -CO-S-CoA + CO2 + NADH,H+


Pyruvate CoenzymeA Acetyl-CoA

Le cycle de Krebs a huit étapes, chacune catalysée par une enzyme spécifique
dans la matrice mitochondriale. L’acétyl-CoA est lié à l'oxaloacétate (molécule à 4
carbones) pour produire le citrate (molécule à 6 carbones). Le citrate est ensuite
progressivement décomposé jusqu'en oxaloacétate. Pour chaque tour du cycle, deux
(2) carbones entrent sous la forme de l’acétyl-CoA, deux (2) carbones ressortent sous
la forme du CO2 ; trois molécules NAD+ sont réduites en NADH,H+ et une molécule de
FAD est réduite en FADH2 ; une molécule d'ATP est produite par la phosphorylation
au niveau du substrat.

27
Il y a deux tours du cycle pour chaque molécule de glucose oxydée.
Bilan énergétique du cycle de Krebs (pour les 2 molécules de pyruvates)
6 NADH + 6 H+, 2 FADH2 + 2 H+, 2 ATP par phosphorylation au niveau du substrat
plus 4 CO2. Il y a production de 30 molécule d’ATP.
En effet, une molécule de glucose est convertie en 38 molécules d'ATP :
 4 molécules d’ATP proviennent des phosphorylations liées au substrat de la
glycolyse et du cycle de KREBS.
 34 molécules d’ATP proviennent des phosphorylations oxydatives couplées à
l’oxydation des transporteurs TH,H+.
Chaque molécule d'ATP possède de l’énergie stockée dans des liaisons chimiques et
libérée par rupture de ces liaisons, utilisée en fonction des besoins énergétiques
cellulaires.
ATP ADP+ P i + Energie

L’équation chimique de la respiration :

C6H12O6 + 6 O2 6 CO2 + 6 H2O + Energie (ATP)

Bilan énergétique de la respiration cellulaire

28
A retenir dans le chapitre
L’énergie nécessaire au fonctionnement des cellules est fournit par la
dégradation du glucose qui se déroule selon les réactions suivantes : la glycolyse et le
cycle de Krebs, ces réactions vont être coordonnées avec des réactions de
phosphorylation oxydative.
La glycolyse se déroule dans le cytoplasme, elle correspond à l'oxydation du
glucose en deux molécules du pyruvate qui seront par la suite oxydées en l’acetyl-CoA
et du CO2 qui produit du NADH.
L’acetyl-CoA rentre dans la mitochondrie où il sera transformé par le cycle de
Krebs en gaz carbonique (CO2), qui produit du NADH,H+, de l’ATP et du FADH2.
L’oxydation du glucose (utilisation d’oxygène) produit du CO2, accompagné de
la production de l’énergie (38ATP) dont la majeure partie est produite dans la
mitochondrie, on dit alors qu’elle est la centrale énergétique de la cellule. Or la
consommation d’oxygène (O2) et rejet du gaz carbonique (CO 2) sont les phénomènes
fondamentaux de la respiration.

29
Chapitre VI : La division cellulaire
Objectif spécifique : A la fin du chapitre les étudiants de la 1ière année LBM
doivent être capables de décrire les différents types de division cellulaire.

6.1 La croissance cellulaire


La croissance cellulaire est le mode de reproduction asexué des êtres vivants
unicellulaires.
Le processus de croissance résulte de deux phénomènes complémentaires : la
multiplication des cellules et l’augmentation de leur taille (surtout chez les végétaux).
Il existe deux sortes de reproduction asexuée : la scissiparité et la schizogonie.

6.1.1 La scissiparité
La reproduction par scissiparité ou division binaire est un mode de multiplication
asexué qui se réalise simplement par division de l'organisme. Elle se produit de la
façon suivante : la cellule s’allonge, le noyau s’étire, les vacuoles digestives
disparaissent. La cellule-mère se resserre au milieu et se coupe en deux cellules filles.
Celles ci grandissent aussitôt pour atteindre la taille normale et par le même processus
vont donner deux cellules-filles et ainsi de suites. Divers organismes sont scissipares,
tels que: les amibes, les bactéries.

Figure 1 : La scissiparité

Cas particuliers des virus : exemple des bactériophages


L’acide nucléique porteur de l’information génétique nécessaire à la continuité de
l’espèce est capable de se reproduire par duplication dans la cellule vivante. Dès
l’infection, la croissance bactérienne est stoppée. Les virus utilisent pour leur propre
besoin les enzymes et les précurseurs métaboliques indispensables à leur réplication de
la cellule hôte. En même temps que se réplique le matériel génétique du virus, les

30
protéines nécessaires à la formation de la capside sont synthétisées. Lorsque l’acide
nucléique est multiplié un grand nombre de fois ainsi que les unités protéiques
constituants l’enveloppe virale, ces composés s’assemblent formant de nouveau virus.
Les virus s’agglomèrent dans le cytoplasme, sous la membrane cellulaire et
s’accompagne de la destruction de la cellule infectée, libérant son contenu.

Phase
Bactérie
Figure 2 : Le cycle lytique du bactériophage

6.1.2 La schizogonie
Dans ce type de division, le noyau de la cellule mère se multiplie plusieurs fois pour
donner une cellule plurinucléée. Celle-ci finit par éclater en donnant autant de cellules filles
que de noyaux.

Figure 3 : La schizogonie

Cas du plasmodium
Les Plasmodiums, pénètrent dans l'organisme humain sous la forme de sporozoïtes,
au cours d'une piqûre par un moustique infecté. Les sporozoïtes sont transportés par la
circulation sanguine jusqu'au foie, où ils se multiplient. Libérés dans le sang sous
forme de mérozoïtes, ils envahissent les globules rouges et deviennent des schizontes.
La multiplication de ces schizontes entraîne l'éclatement des globules rouges : c'est ce
qui provoque les accès de fièvre paludéenne. Les schizontes peuvent alors infecter

31
d'autres globules rouges ou se transformer en gamétocytes mâles et femelles (cellules
précurseurs des cellules sexuelles, ou gamètes).

Figure 4 : Le cycle du plasmodium


.

6.2 La mitose
La mitose est une division cellulaire qui, à partir d’une cellule à 2n chromosome,
produit deux cellules filles à 2n chromosomes, identiques entre elles et identiques à la
cellule mère. La mitose concerne uniquement les cellules somatiques (non sexuelles).

6.2.1 Déroulement de la mitose


Une cellule ne peut pas se diviser en deux n’importe quand. Avant la mitose, celle-
ci doit donc doubler son matériel génétique : chaque chromosome, qui est fait d’une
molécule d’ADN, se dédouble. Ce phénomène a lieu pendant une période appelée
interphase, qui sépare deux mitoses successives. La mitose elle-même est un
phénomène séquentiel qui comporte quatre étapes : prophase, métaphase, anaphase et
télophase.

32
6.2.1.1 La prophase
Durant cette phase, la chromatine se condense et les chromosomes
s’individualisent, chacun apparaissant comme un long filament visible en microscopie
optique, constitué de deux chromatides réunies par un centromère ; la membrane
nucléaire disparaît ; Le centrosome se dédouble. Les deux centrosomes formés
s’éloignent l’un de l’autre, chacun vers un côté de la cellule : il se forme entre eux des
fibres de protéines (le fuseau mitotique), qui forment des sortes de rails sur lesquels les
chromosomes peuvent se déplacer.

6.2.1.2 La métaphase
Ensuite, les chromosomes se déplacent sur les fibres du fuseau mitotique. Ils
s’alignent au centre de la cellule, sur une ligne que l’on appelle le plan équatorial.

6.2.1.3 L’anaphase
Pendant cette phase, les chromatides de chaque chromosome, ou chromatides
sœurs, se séparent et se placent chacune à un pôle de la cellule, entraînées par le fuseau
mitotique : c’est l’ascension polaire des chromosomes fils.

33
6.2.1.4 La télophase
 C’est la phase finale, où chacun des deux pôles de la cellule comporte le même
nombre de chromosomes. Ces derniers se décondensent et deux membranes nucléaires
se reconstituent (c’est la fin de la caryocynèse). Le cytoplasme se divise à son tour, par
étranglement approximativement dans sa région centrale, et deux nouvelles cellules se
forment à partir de la cellule d'origine, c’est la cytodiérèse.

6.2.2 Quelques phénomènes en rapport avec la mitose


6.2.2.1 Le cancer
Le cancer est une maladie provoquée par une multiplication exagérée et non
contrôlée des cellules. Les gènes de ces cellules déréglées ont subi des altérations, ou
mutations. Parfois, les cellules cancéreuses envahissent les tissus environnants, ou se
détachent de la tumeur d’origine et migrent vers d’autres régions du corps. Ce sont les
métastases, pour cela le dépistage du cancer doit être le plus précoce possible. La
plupart des cancers mettent plusieurs années à se former. Ils peuvent apparaître à tout
âge.
Selon les organes touchés, on a : le cancer du sein, cancer des testicules, cancer du col
de l’utérus, etc….

6.2.2.2 Phénomène embryologique


Certains phénomènes embryologiques tels que les vrais jumeaux et les frères
siamois ont leur origine dans la première division de la cellule œuf.
 Cas des vrais jumeaux

34
Après la fécondation, la cellule œuf issue de la fusion du spermatozoïde et de
l’ovule commence à se diviser. Les deux premières cellules filles obtenues constituent
le stade 2 blastomères mais celles-ci ne se séparent pas. Elles se divisent à leur tour et
ainsi de suite jusqu'à la fin des divisions, les cellules restant toujours groupées. Dans le
cas des vrais jumeaux, dès le stade 2 blastomères, les deux cellules filles se séparent
complètement et formant ainsi deux embryons qui ont le même patrimoine génétique.
Chacun va évoluer pour son propre compte pour donner un individu complet. La
formation de vrais jumeaux survient très tôt dans le développement de l'embryon,
quelques jours seulement après la fécondation.

 Cas des frères (ou sœurs) siamois


Les frères siamois (sœurs siamoises) sont des vrais jumeaux réunis par une partie
de leur corps à la naissance. Lorsque la séparation entre les deux embryons n'a pas
rapidement lieu, une fusion plus ou moins importante des jumeaux apparaît. Dans le
cas des siamois, cette séparation incomplète a généralement lieu dès la première
division de la cellule œuf (stade 2 blastomères).

6.3 La méiose
La méiose est un mécanisme intervenant au cours de la formation des cellules
sexuelles (ou gamètes), dans lequel les cellules à l'origine des gamètes (cellules
germinales) subissent successivement deux divisions cellulaires particulières, pour
donner des cellules ne possédant plus qu’un seul exemplaire de chaque chromosome
(cellules sexuelles ou gamètes).

6.3.1 Les chromosomes


Les chromosomes sont des filaments que l’on peut observer au microscope dans les
cellules. Ce sont eux qui portent les informations génétiques (les gènes) des êtres
vivants. C’est grâce à eux que toutes ces informations sont conservées dans les
nouvelles cellules qui se forment, et sont transmises de génération en génération lors
de la reproduction. Un chromosome est constitué d’ADN et de protéine.

35
Chaque espèce vivante (les animaux, les plantes, les champignons) possède un
nombre fixe de chromosomes (toujours pair), on dit que le nombre de chromosome qui
caractérise l’espèce est 2n, ces espèces sont dites diploïdes. Les cellules reproductrices
ou gamètes, c'est-à-dire les spermatozoïdes et les ovules ne renferment que la moitié
du nombre de chromosomes qui caractérise l’espèce humaine qui est de vingt trois
chromosomes (n=23) ce sont des cellules haploïdes.
Les chromosomes sont le support de l’hérédité. Tous nos caractères sont répartis
sur les quarante six (46) de la façon suivante : Quarante quatre (44) chromosomes
appelés autosomes sur lesquels sont répartis tous nos caractères (taille, forme des yeux
….) et deux (2) chromosomes appelés gonosomes ou chromosomes sexuels
responsables de la détermination du sexe ; XX chez la femme et XY chez l’homme.
Exemple : Homme n=23 2n=46
Cheval n=32 2n=64
Chien n=39 2n=78
Chat n=19 2n=38
Pomme de terre n=24 2n=48

6.3.2 Déroulement de la méiose


C’est un ensemble de deux divisions successives (réductionnelle et équationnelle)
intervenant dans la formation des cellules sexuelles ou gamètes. Dans les cellules qui
vont entrer en méiose. La réplication de l'ADN a eu lieu pendant l'interphase , chaque
chromosome est constitué de deux (2) chromatides reliés par leur centromère. Chaque
cellule va donc séparer son patrimoine génétique contenu dans des chromosomes en
deux afin de ne transmettre que la moitié de ses gènes aux cellules filles.

36
6.3.2.1 La première division : division réductionnelle
Elle se déroule selon les quatre phases : prophase I, métaphase I, anaphase I et
télophase I.
 Prophase I : il ya condensation de la chromatine, disparition de la membrane
nucléaire, formation du fuseau mitotique appariement des chromosomes, homologues,
il se produit un phénomène de crossing over (croisement entre les chromatides des
chromosomes homologues, puis des morceaux de chromatides sont échangés) on dit
que le crossing over permet un brassage génétique.
 Métaphase I : Ensuite, les chromosomes homologues se déplacent sur les fibres
du fuseau mitotique. Ils s’alignent au niveau du plan équatorial.
 Anaphase I: Chaque chromosome s'éloigne de son homologue et migre au pôle
opposé.
 Télophase I: Les enveloppes nucléaires réapparaissent dans chaque cellule, il y
a donc formation de deux cellules haploïdes à n chromosomes à deux chromatides. La
cellule se divise en deux.

6.3.2.2 La deuxième division : division équationnelle


Elle est similaire à une mitose sauf qu'elle concerne des cellules haploïdes (n
chromosomes), elle se déroule également selon les quatre phases : prophase II,
métaphase II, anaphase II et télophase II.
 Prophase II : Phase identique à la prophase I
 Métaphase II : Les chromosomes se placent sur la plaque équatoriale.
 Anaphase II : Les chromatides de chaque chromosome se séparent et migrent
vers des pôles opposés de la cellule.
 Télophase II : La cellule se sépare en deux, formant ainsi quatre cellules à n
chromosomes à une chromatide.

37
Figure 5 : Le déroulement de la méiose

6.4 Nécessité de la méiose


L’homme à quarante six (46) chromosomes : vingt trois (23) d’origine paternelle
et vingt trois (23) d’origine maternelle. Si la méiose n’existait pas, lors de la
fécondation c'est-à-dire au moment de la formation du nouvel individu, le
spermatozoïde apporterait quarante six (46) chromosomes et l’ovule apporterait aussi
quarante six (46) chromosomes. Ce qui donnerait un être de quatre vingt douze (92)
chromosomes qui est donc différent de l’espèce humaine. C’est pourquoi, il est
nécessaire que le nombre de chromosome soit réduit de moitié, pour qu’à la
fécondation il puisse y avoir reconstitution du nombre de chromosomes qui caractérise
l’espèce.

6.5 Différence entre mitose et méiose


La mitose et la méiose se diffère par : le type de cellules concernées ; le nombre de
cellules obtenue et le moment de leur intervention.
 La mitose se déroule dans toutes les cellules somatiques (exceptée les cellules
musculaires et les cellules nerveuses) alors que la méiose se déroule uniquement dans
les gonades (testicules et ovaires).
 Dans une mitose ; à partir d’une cellule a 2n chromosomes on obtient deux (2)

38
cellules à 2n chromosomes et dans une méiose à partir d’une cellule à 2n
chromosomes on obtient quatre (4) cellules a n chromosomes.
 La mitose commence dés le stade de la cellule œuf alors que la méiose ne
commence qu’à la puberté.

A retenir dans le chapitre


La division cellulaire est un mode de reproduction des cellules. On a deux
types de reproduction : la reproduction asexuée (mitose) qui se déroule au niveau des
cellules somatiques et la reproduction sexuée (méiose) au niveau des cellules
germinales.
La mitose est une division cellulaire au cours de laquelle une cellule mère à 2n
chromosomes donne deux cellules filles à 2n chromosomes identiques entre elles et
identiques à la cellule mère. Elle est caractérisée par quatre phases : prophase,
métaphase ; anaphase et télophase.
La méiose est un phénomène qui intervient dans la formation des cellules
sexuelles ou gamètes (spermatozoïdes et ovules). Elle fait intervenir les chromosomes,
support de l’hérédité. Les chromosomes sont constitués d’ADN.
La méiose est caractérisée par un ensemble de deux divisions successives : la
première division est dite réductionnelle c’est à dire que d’une cellule à 2n de
chromosomes, on obtient deux cellules à n chromosomes à deux chromatides. La
deuxième division est équationnelle c'est-à-dire que d’une cellule à n chromosomes
initialement obtenue, on obtient deux cellules à n chromosomes à une chromatide.
Chacune de ces deux divisions se déroule selon les quatre phases à savoir prophase,
métaphase, anaphase et télophase.
La scissiparité est une reproduction asexué, dans ce type de reproduction, la
cellule s’allonge, le noyau s’étire, la cellule finit par se couper en deux cellules filles,
qui grandissent aussitôt pour atteindre la taille normale et par le même processus vont
donner deux cellules filles et ainsi de suite.
La schizogonie est une reproduction asexuée, dans ce type de division, le
noyau de la cellule mère se multiplie plusieurs fois pour donner une cellule pluri

39
Chapitre VII : La gamétogenèse
Objectif spécifique : A la fin du chapitre les étudiants de la 1ière année LBM
doivent être capables d’expliquer le processus de la gamétogenèse.

La gamétogenèse est le processus qui aboutit, au cours de la vie d'un


organisme, à la formation des cellules reproductrices, les gamètes, qui sont des
cellules haploïdes (n chromosomes). Elle est réalisée par la méiose.
La gamétogenèse chez la femme s'appelle l'ovogenèse.
La gamétogenèse chez l’homme s'appelle la spermatogenèse.
Dans les deux cas, le processus comprend quatre phases : la phase de
multiplication, la phase d’accroissement, la phase de maturation et la phase de
différenciation.
Chez la femme les différentes phases ne se déroulent pas de la même façon que chez
l’homme.

7.1 La spermatogenèse
C’est le mode de division des cellules sexuelles mâles qui se déroule dans les
testicules au niveau du tube séminifère, aboutissant à la formation des spermatozoïdes.
Elle comporte quatre phases qui sont :
7.1.1 La phase de multiplication
Elle commence à la puberté, pendant cette phase les cellules germinales
diploïdes, spermatogonies (2n chromosomes) se divisent par mitoses et augmentent
leur nombre.
7.1.2 La phase d’accroissement
les spermatogonies cessent de se diviser, leur volume augmente par accroissement du
cytoplasme et prennent le nom de spermatocytes I, cellules à 2n chromosomes.
7.1.3 La phase de maturation
Cette phase est marquée par la méiose. La première division réductionnelle
donne des spermatocytes II à n chromosomes ayant deux (2) chromatides à partir des
spermatocytes I. Les spermatocytes II subissent la deuxième division équationnelle et
donne des spermatides à n chromosomes ayant une chromatide.

40
7.1.4 La phase de différenciation
Elle assure la transformation des spermatides en spermatozoïdes qui sont
toujours à n chromosomes. Ce processus s’appelle spermiogenèse et se déroule de la
façon suivante :
 Des lysosomes sont emballés dans une poche du réticulum endoplasmique pour
former l’acrosome. C’est l’acrosome qui avec les enzymes lytiques interviendra la
destruction de la gangue de l’ovule.
 Les deux centrioles de la spermatide migrent vers le pôle basal. Le centriole
distal, forme le corpuscule basal, qui est à l'origine du flagelle.
 La taille du noyau se réduit, la chromatine nucléaire se condense et l'acrosome
adapte sa forme à celle du noyau.
 Le cytoplasme, avec le reste des organites, se déplace vers la région basale de la
cellule et entoure la partie proximale du flagelle en formation. La forme du noyau et
de l'acrosome devient de plus en plus caractéristique de l'espèce. Le flagelle continue
de s'allonger. Presque tout le cytoplasme est éliminé avec les organites qu'il renferme
(Golgi, ribosomes, etc.).
 Les mitochondries, regroupées derrière le noyau, se disposent les unes derrière
les autres et forment une chaîne enroulée autour de la base du flagelle, dans la pièce
intermédiaire; c'est l'hélice mitochondriale.

Figure 1 :

41
Figure 2 :

7.2 L’ovogenèse
C’est le mode de division des cellules sexuelles femelles qui se déroule dans
les ovaires, aboutissant à la formation des ovules. Elle comporte également quatre
phases qui sont :
7.2.1 La phase de multiplication
Les cellules germinales se multiplient activement et portent le nom d'ovogonies,
cellules diploïdes arrondies (2n chromosomes). La multiplication des ovogonies se
déroule dès le stade fœtal et cessent durant la vie utérine, elles sont alors au nombre
d'environ 4 millions. Ces ovogonies reprennent la suite du phénomène de l’ovogenèse
à la puberté.
7.2.2 La phase d’accroissement
Les ovogonies au repos depuis la vie fœtale reprennent leur activité. Plusieurs
ovogonies dégénèrent, environ la moitié seulement des 4 millions entame la phase
d'accroissement. Au cours de cette phase plusieurs ovocyte I dégénère, il en reste
environ 500 000 à la naissance et 7 000 à la puberté, de ceux-ci environ 450 à 500
seulement termineront la phase d'accroissement. Cette phase se caractérise par des
activités de synthèses intenses: ADN, ARN et protéines, et par l'accumulation de
substances de réserves (vitellus), en vue du développement de l'embryon. ces

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ovogonies sont entourées de quelques cellules folliculaires, l’ensemble prend le nom
de follicules primordiaux. Les ovogonies se transforment en ovocytes I et sont
entourés des cellules folliculaires jusqu’au point d’atteindre une rangé, on parle de
follicules primaires. Lorsqu’il atteint plusieurs rangées, on parle de follicules
secondaires, à ce stade les ovocytes I possèdent un massif de cellules folliculaires
appelé granulosa. L'évolution des follicules se poursuit en follicules tertiaires, dans
lesquels l'ovocyte est porté par un massif cellulaire : le cumulus oophorus. Dans la
granulosa se forme l'antrum, une vaste cavité qui se remplit de liquide folliculaire.
Au cours de chaque cycle (environ tous les 28 jours), un follicule tertiaire termine sa
maturation : c'est le follicule mûr ou le follicule de De Graaf.

Figure 3 :

7.2.3 La phase de maturation


C’est à ce moment que se déroule la méiose.
La première division méiotique intervient au niveau de l’ovocyte I et donne deux
cellules haploïdes de taille très inégale: un gros ovocyte II et un tout petit globule
polaire, destiné à dégénérer.
L'ovocyte II entame la seconde division méiotique, qui reste bloquée en métaphase.

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Elle ne peut s'achever qu'en présence du spermatozoïde. L'ovocyte II qui achève la
seconde division méiotique donne naissance à deux cellules haploïdes, elles aussi de
taille fort différente: un gros ovotide et un petit, deuxième globule polaire qui
dégénérera.

7.2.4 La phase de différenciation (c’est la fécondation)


Elle ne comporte pas de transformation majeure. L’ovotide devient mûr et se
transforme en ovule. En effet, au moment de la ponte ovulaire, c’est un ovocyte II qui
est pondu. C’est au cours de son voyage dans les trompes qu’il se divise en ovotide et
en deuxième globule polaire. L’ovotide se transforme aussitôt en ovule.

Figure 4 : Les étapes de l’ovogenèse

7.3 Comparaison spermatogenèse et ovogenèse


La spermatogenèse et l’ovogenèse se déroulent sur le même plan, mais il existe
quelques points de différences.
7.3.1 La spermatogénèse est un phénomène continu qui se déroule toute la vie.
Aussi âgé que soit un vieillard, il est capable d’accomplir sa spermatogénèse.
Cependant la quantité de spermatozoïde produit diminue avec l’âge. A tout moment, il

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y a un stock de spermatozoïdes disponibles.
7.3.2 L’ovogénèse est un phénomène limité, on observe d’abord un arrêt de la
naissance à la puberté.
A partir de la puberté tous les mois (tous les 28 jours), il se produit chez la
femme une expulsion d’ovule dans les voies génitales femelles et deux éventualités
sont possibles : si l’ovule ne rencontre pas de spermatozoïdes, l’ovogénèse s’arrête
pendant deux semaines et reprend de nouveau le mois suivant ; si l’ovule rencontre le
spermatozoïde il y a fécondation. L’ovogénèse est bloquée pendant dix huit mois chez
75% des femmes (neuf mois pour la grossesse, neuf mois pour l’allaitement). Cet arrêt
n’est que de neuf mois pour 25% des femmes.
A la puberté la femme dispose d’un stock d’ovocytes estimé entre quatre cent cinq
(450) et cinq cent (500). Elle perd un ovule tous les mois. Ce qui fait que ce stock est
complètement vidé entre quarante cinq et cinquante ans. Après quoi l’ovogénèse n’est
plus possible, c’est la ménopause (arrêt définitif).
7.3.3 Différences au niveau de chaque phase (voir annexe 3)
La spermatogenèse et l’ovogenèse se déroulent en quatre phases : la phase de
multiplication, d’accroissement, de maturation et de différenciation mais avec de
différences entre les phases.
A retenir dans le chapitre
La gamétogenèse est un ensemble de transformation faisant intervenir la méiose
et qui participent à la formation des cellules sexuelles ou gamètes. Chez l’homme, la
gamétogenèse prend le nom de spermatogenèse et se déroule dans les testicules pour
aboutir à la formation des spermatozoïdes. Chez la femme, elle prend le nom
d’ovogenèse et se déroule dans les ovaires pour aboutir à la formation des ovules. Le
processus est identique dans les deux cas et comprend quatre phases : la phase de
multiplication, la phase d’accroissement, la phase de maturation et la phase de
différenciation.
 La phase de multiplication: la gamétogenèse commence par une phase de
multiplication pendant laquelle les cellules germinales diploïdes, spermatogonies et
ovogonies, se divisent par mitoses et augmentent leur nombre.
 La phase d'accroissement: les spermatogonies et les ovogonies (cellules à 2n

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chromosomes) cessent de se diviser par mitoses, leur volume augmente et prennent
respectivement le nom de spermatocytes I et d’ovocytes I (cellules à n chromosomes).
 La phase de maturation: marquée par la méiose. Les spermatocytes I et les
ovocytes I subissent la première division réductionnelle et deviennent respectivement
des spermatocytes II et ovocytes II (cellules à n chromosomes), puis, après la
deuxième division équationnelle, on obtient des spermatides et ovotides (cellules à n
chromosomes).
 La phase de différenciation : les spermatides et les ovotides se transforment
respectivement en spermatozoïdes et ovules (à partir d’une spermatogonie on obtient
quatre (4) spermatozoïdes et à partir d’une ovogonie on obtient un (1) ovule).

TRAVAUX DIRIGES
TD1 : Etude microscopique de cellules végétales (observation d’un épiderme
d’oignon).

1. Matériels et réactifs

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Microscope, lames, lamelles, 1 oignon, 1 couteau, pinces fines, verre de montre pour
chaque paillasse, solution de rouge neutre à 1g/L (Dissoudre 0,1g de rouge neutre dans 100
ml de tampon phosphate à pH 6,5 : la pénétration du rouge neutre dans les cellules n’est
possible qu’à ce pH), cristallisoir avec eau de Javel pour lames et lamelles usagées.
2. Préparation des lames
- On prépare le colorant (le rouge neutre) dans du verre de montre.
- A l’aide de pinces fines, on prélève de petits lambeaux d'épiderme sur la face concave
d'une écaille d'oignon. On les place immédiatement dans la solution colorée (2 ou 3 dans
chaque verre de montre).
- Sur une lame, on dépose 1 goutte de la solution de rouge neutre et on y place 1 ou 2
lambeaux. On recouvre d'une lamelle.

3. Observations (objectifs x10, x40)


Le rouge neutre pénètre dans la cellule sans la tuer : c'est un colorant vital.
- Chercher à l’objectif la plus faible, une image nette de la préparation et placer une cellule
au centre du champ du microscope.
- Passer au fort grossissement (400X)
- Dessiner, Mettre un titre et une légende et décrire vos observations : coloration, forme des
cellules, présence de vacuoles, noyau et nucléoles, paroi pecto-cellulosique etc.

TD2 : Etude microscopique de cellules animales (Observation des cellules de


l’épithélium buccal).

1. Matériels et réactifs

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Microscope, lames, lamelles, hématoxyline-éosine ou bleu de méthylène, pissette avec
eau ordinaire, compte gouttes, cuve à coloration, cristallisoir avec eau de Javel
pour lames et lamelles usagées, bec Bunsen.

2. Prélèvement et coloration
- Se rincer d’abord, la bouche à l’eau
- Frotter avec un doigt propre, la paroi interne de la joue.
- Déposer le produit recueilli sur une lame et la placer sur le support de la cuve à coloration.
- Recouvrir sans attendre avec quelques gouttes d'hématoxyline-éosine ou de bleu de
méthylène.
- Rincer à l'eau après 5 minutes.
- Avec un papier absorbant, essuyer le dessous et le pourtour de la lame.
- Recouvrir la préparation d'une lamelle et placer la lame sur la platine du microscope.

3. Observation
Dessiner, mettre un titre et une légende et décrivez vos observations.
Fort grossissement: coloration de différents compartiments cellulaires, présence de
granulations, aspect et taille des cellules, aspect de la membrane cellulaire, etc.

TD3 : Mise en évidence des mouvements de l’eau dans la cellule végétale


(phénomène d’osmose).

1. Matériels et réactifs

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Eau distillée, oignon, solution de NaCl à 4% (ou saccharose à 300 g/L), solution
de rouge neutre à 1g/L de tampon phosphate à pH 6,5, lames, verre de montre.

2. Mode opératoire
a) Sur une écaille d’oignon, on prélève à l’aide d’un scalpel, des fragments d’épiderme de 1
cm de coté au maximum.
b) Etaler ces fragments pendant quelques minutes, dans un verre de montre contenant une
solution de rouge neutre à 1 g/L. Observer au microscope et dessiner une cellule
turgescente.
c) Au moyen d’un papier absorbant placé contre le bord gauche de la lamelle, aspirer le
colorant et le remplacer par une goutte de NaCl à 4%. Recommencer cette opération jusqu’à
ce que le liquide du montage ne renferme plus que du NaCl à 4%.
Observer au microscope et dessiner une cellule plasmolysée.
d) Recommencer l’opération c) mais remplacer le NaCl à 4% par l’eau pure.
Attendre quelques minutes et observer le phénomène de déplasmolyse.

BIBLIOGRAPHIE
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Masson Paris 2004.

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 S.PRIMROSE, R.TWYMAN, R.OLD Principe de génie génétique. De boek
Paris 2004.
 BOUCHAR T., KESSOUS C. Enzymologie Biochimie métabolique. OPU
Alger.
 J.POIRIER, I.POIRIER, J.BAUDET Embryologie humaine. MALOINE Paris
1993.
 A.MEYER, J.DEIANA, H. LEELERE Cours de microbiologie générale
nouveau programme. doin Paris 1994.

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