Explorer les Livres électroniques
Catégories
Explorer les Livres audio
Catégories
Explorer les Magazines
Catégories
Explorer les Documents
Catégories
Sommaire......................................................................................…......................1
1
IV) Analyse de l'absorption ……………………………………….....….................24
IV-1) Les groupes chromophores et les différents types de transitions ...............…24
IV-2) Les effets de l'environnement des chromophores.....................................25
IV-2-1) L'effet sur la longueur d'onde et le coefficient d'extinction molaire...........25
IV-2-2) L'effet de la substitution..............................................................................26
IV-2-3) L'effet du solvant........................................................................................ 27
IV-2-4) L'effet de la conjugaison.............................................................................27
IV-2-5) Les règles de calcul de Woodward, Fieser et Scott.....................................28
Références bibliographiques.................................................................30
2
CHAPITRE I : GÉNÉRALITÉS SUR LA
SPECTROSCOPIE
3
CHAPITRE I : GENERALITÉS SUR LA SPECTROSCOPIE
I) Introduction
La spectroscopie est l'une des techniques les plus utilisées pour l'analyse et la
détermination structurale des systèmes chimiques et qui a des applications diverses
dans de nombreux domaines scientifiques et technologiques : chimie, astronomie,
environnement, biologie, médecine, industries pharmaceutiques et agroalimentaires,
etc.
La spectroscopie est basée sur l'étude de l'interaction entre la matière et un
rayonnement électromagnétique
4
Un rayonnement électromagnétique est caractérisé par sa longueur d'onde et
sa fréquence.
La longueur d'onde symbolisée par la lettre λ représente la distance entre
deux points correspondants de deux cycles consécutifs. La fréquence d'onde
désignée par la lettre ν est le nombre de cycles par seconde. L'onde possède
également une autre caractéristique : l’amplitude, elle correspond à la hauteur de
l’onde. (Figure 2)
5
elle correspond au domaine du visible qui est détecté par l'œil humain.
Les ultraviolets (UV) dont la gamme couvre les longueurs d’onde allant de 0,4
micron à quelques angströms.
Les rayons X, ce rayonnement est très utilisé en imagerie médicale, il s'étend de 5
picomètres à 10 nanomètres.
Les rayons gamma, ce sont des rayonnements très pénétrants, ils sont dus aux
radiations émises par les éléments radioactifs, leurs longueurs d'ondes sont
inférieures à 1 picomètre.
6
IV) Le modèle de l'atome d'hydrogène
7
Figure 4. Principales séries de raies spectrales de l'atome d'hydrogène.
Ce spectre est composé de longueurs d'onde discrètes dont les valeurs sont
données par la formule de Rydberg :
1 1 1
RH 2 2
n m
8
Eélectronique : énergie électronique
Etranslation : énergie de translation de la molécule
Evibration : énergie de vibration
Erotation : énergie de rotation de la molécule
9
On peut observer divers types de transitions et de spectres, selon l'énergie
fournie à la molécule par la radiation :
10
CHAPITRE II : SPECTROSCOPIE
D'ABSORPTION INFRAROUGE
11
CHAPITRE II : SPECTROSCOPIE D'ABSORPTION INFRAROUGE
I) Introduction
La spectroscopie infrarouge est une technique basée sur l'étude des vibrations
des molécule. Un spectre infrarouge est généralement obtenu en faisant passer le
rayonnement infrarouge à travers un échantillon et en déterminant quelle fraction du
rayonnement incident est absorbée. Les pics du spectre obtenu correspondent à des
fréquences de vibration caractéristiques d'une fonction ou liaison chimique.
12
Ce montage optique permet de mesurer la transmittance en comparant les
intensités lumineuses issues des deux parcours optiques distincts, dont le premier sert
comme référence et le second traverse l’échantillon. La lumière de la source est
séparée par un jeu de miroirs en deux faisceaux dont l’un se dirige vers la cuve
contenant l'échantillon et l’autre vers la cuve de référence.
L'épaisseur dx
Le flux lumineux incident θ
La concentration de l'espèce absorbante C
La constante de proportionnalité dépend de la longueur d'onde
13
=-k(λ). .
t l
d t
k C0 dx ln 0 k Cl
0
t
La transmittance est le rapport T 0 < T < 100%
0
0 1 k
A log log T ln 0 .l.C
t 2,3 t 2,3
A .l.C
Par ailleurs cet axe est gradué de gauche à droite de manière décroissante
La transmittance T (sans unité) exprimée en pourcentage est représentée sur l’axe
des ordonnées.
Si pour une longueur d’onde donnée il n’y a pas d’absorption alors T = 100 %
Si pour une longueur d’onde donnée la radiation est complètement absorbée
alors T = 0 %
Une absorption se situe généralement dans un intervalle qui comporte une bande
pointant vers le bas. (Spectre du Butanone en exemple ci-dessous)
14
III) Aspect théorique
III-1) Étude du mouvement de vibrations des molécules
Les liaisons peuvent vibrer autour de leur position d’équilibre, ces modes de
vibration peuvent être simulés en faisant l'analogie avec un oscillateur
harmonique.
Dans ce modèle, les atomes A et B qui sont liés covalentement, sont assimilés à
deux masse m1 et m2 reliées par un ressort de constante de raideur k. Les
masses peuvent osciller autour de leur position d’équilibre avec une fréquence
donnée par la loi de Hooke :
1 k m1m2
µ est la masse réduite du système.
2 m1 m2
Selon cette loi, plus la liaison est forte plus k et le nombre d'onde ν
caractéristique de la bande d'absorption infrarouge seront élevés.
15
Pour les molécules polyatomiques, le spectre infrarouge est bien plus complexe en
raison du nombre important des modes de vibration.
Les molécules possèdent des degrés de liberté, qui sont la somme des atomes
qu'elle contiennent. Sachant que chaque atome en possède trois degrés (x,y et z)
nécessaires pour décrire sa position, donc une molécule qui comporte N atomes
possède 3N degrés de libertés, trois de ces degrés de liberté décrivent le
mouvement de translation de la molécule.
Dans les molécules non linéaires, trois autres degrés de liberté correspondent à la
rotation de la molécule sur elle-même. Pour une molécule linéaire il n'y en a que
deux, par conséquent, pour une molécule non linéaire comportant N atomes, il
existe 3N - 6 degrés de liberté de vibration et donc (3N-6) modes de vibration
indépendants, et (3N - 5) pour une molécule linéaire.
0Les vibrations complexes d’une molécule peuvent être considérés comme des
modes de vibration indépendants appelés modes normaux classés en deux types,
à savoir, des vibrations d'élongation (de valence) et des vibrations de déformation
angulaire. (Figure 6)
16
III-2) Modes actifs en spectroscopie IR
L'analyse précise des vibrations d’une molécule complexe est très délicate, le
spectre infrarouge doit être interprété à partir de comparaisons empiriques de
spectres et par des extrapolations sur des molécules plus simples.
Les domaines de nombres d’ondes dans lesquels vibrent les différents types de
liaisons au sein des molécules organiques sont généralement disponibles sous la
forme de tables. (Figure 7)
17
Groupement Liaison Nombre Nature de la vibration Intensité
(Fonctions chimiques) d’onde
(cm-1)
Alcools et phénols O-H libre 3650-3590 élongation Variable et fine
Alcools et phénols O-H assoc. 3400-3200 élongation Forte et large
Acides O-H assoc. 3300-2500 élongation Forte et très large
Amines primaires N-H 3500-3410 élongation Moyenne
Amines secondaires N-H 3500-3310 élongation Moyenne
alcynes C-H =3300 élongation Moyenne et fine
Aromatiques C-H 3080-3030 élongation Moyenne
HC=CH2 (vinyl) C-H 3095-3075 élongation Moyenne
3040-3010 élongation Moyenne
HC=CH ou C=CH C-H 3040-3010 élongation Moyenne
alcènes
-CH3 alcanes C-H 2960 élongation asym. Forte
2870 élongation sym. Forte
-CH2- alcanes C-H 2925 élongation asym. Forte
2850 élongation sym. Moyenne à forte
Aldéhydes C-H 2900-2800 élongation Faible
2775-2700 élongation Moyenne
Aldéhydes C=O 1740-1720 élongation Forte
aliphatiques
Aldéhydes C=O 1715-1690 élongation Forte
Cétones aliphatiques C=O 1725-1705 élongation Forte
Cétones aromatiques C=O 1700-1670 élongation Forte
Acides C=O 1725-1700 élongation Forte
Amides C=O 1650-1700 élongation Forte
Esters C=O 1750-1730 élongation Forte
Alcanes C-C 1000-1200 élongation Forte
Alcènes C=C 1675-1645 élongation Moyenne
Alcynes CC 2100-2260 élongation fine
Aromatiques C=C 1600 ; 1580 élongation ; 4 bandes Variables
1500 ; 1450
Amines aliphatiques C-N 1220-1020 élongation Moyenne
Amines aromatiques C-N 1360-1180 élongation Moyenne à forte
Esters C-O 1300-1050 élongation ; 2 bandes Fortes
Acides C-O 1300-1200 élongation Forte
Alcools tertiaires C-O 1200-1125 élongation Variable
Alcools secondaires C-O 1125-1085 élongation Variable
Alcools primaires C-O 1085-1050 élongation Variable
Ethers C-O-C C-O 1150-1020 élongation Forte
La spectroscopie infrarouge est une technique simple qui permet d'identifier les
différents groupements fonctionnels présents dans une molécule, c'est une méthode
18
non invasive, elle ne détruit pas l'échantillon, dès lors il est possible de récupérer le
produit pour en faire de nouvelles analyses. La spectroscopie infrarouge est utilisée en
compléments d'autres techniques (RMN, Spectroscopie UV-visible...) pour élucider la
structure chimique d'une molécule.
19
CHAPITRE III- SPECTROSCOPIE
ULTRAVIOLET-VISIBLE
20
CHAPITRE III- SPECTROSCOPIE UV-VISIBLE
I) Introduction
Quand un photon est absorbé par une molécule, l'électron de la plus haute
orbitale occupée (HOMO) est promu vers la plus basse orbitale non occupée (LUMO)
faisant passer la molécule de l'état fondamental à un état électronique excité, la
différence d'énergie est de l'ordre d'une centaines de KJ/mol.
Selon la nature des liaisons, les transitions induites (Figure 8) par une onde
électromagnétique nécessiteront :
plus d'énergie pour les transitions des électrons participant aux liaisons (notées
)
moins d'énergie pour les transitions des électrons participant aux liaisons (notées
)
moins d'énergie encore pour les transitions des électrons non liants n vers des
orbitales anti-liantes (notées ), transitions considérées comme interdites
et donc moins probables et moins intenses, (il existe aussi des transitions ).
21
Figure 8. Niveaux d'énergie et transitions
22
En analyse spectrophotométrique, on utilise une lumière sensiblement
monochromatique. La spectrophotmétrie UV est utilisée couramment dans les
laboratoires d'analyse (chimie, pharmacie, environnement, agroalimentaire,
biologie, ..etc.), elle permet de travailler sur de faibles quantités de substances, elle
est également non destructrices, et s'applique à un très grand nombre de dosages.
La colorimétrie est un cas particulier de la spectrophotométrie dans le domaine
du visible. On utilise une source de lumière blanche filtrée et un colorimètre pour la
détection et les déterminations.
Dans un spectrophotomètre UV-visible le rayonnement est de nature
monochromatique avant son passage dans la cellule de mesure contrairement à la
spectrophotométrie d'absorption IR.
A .l.C
A : absorbance
ε: le coefficient d’absorption molaire en L.mol-1.cm-1
l : la largeur de cuve en cm (parcours optique)
C : la concentration de la solution en mol/L
23
Figure 10. Spectre d'absorption UV-visible du bleu de méthylène
Les transitions entre les niveaux électroniques sont fortement liée aux
grandeurs λmax et εmax .
Comme illustré sur la figure ci-dessous, de nombreuses transitions sont
possibles mais seules celles de plus faibles énergies conduisent à une absorption
dans l’UV-Visible.
24
La nature σ ou π des niveaux impliqués reflètent la nature du groupe fonctionnel,
certaines fonctions organiques provoqueront donc une absorption.
Les groupes d’atomes caractérisés par le couple (λmax , εmax ) qui absorbent sont
appelés des groupes chromophores (Tableau1) et ceux qui n’absorbent pas mais
qui provoquent seulement des modifications de l’absorption par un chromophore
sont dits auxochromes.
Les spectres UV-visible peuvent donc nous renseigner sur la structure et les
fonctions présentes dans une molécule organique, notamment les molécules
insaturées afin de mesurer l'étendue de leur conjugaison.
25
Quand un chromophore est soumis à des influences électroniques, la bande
d’absorption peut se déplacer vers les grandes longueurs d’onde, on parle d'effet
bathochrome, ou vers les faibles longueurs d’onde, c’est l’effet hypsochrome.
Si l’absorption lumineuse est augmentée, on dit qu’il y a un effet hyperchrome.
Si elle est diminuée, il y a un effet hypochrome.(Figure 12)
26
IV-2-3) L'effet du solvant
27
Figure 13. Cercle chromatique et correspondance entre couleurs absorbées et
couleurs complémentaires
28
Règles de Woodward et Fieser (position de la transition * pour les diènes et les polyènes dans l'éthanol)
Structure de base
hétéroannulaire 214 nm
Acyclique 217 nm homoannulaire 253 nm
-O-CO-R + 0 nm
-S-R + 30 nm
-Cl, -Br + 5 nm
NR + 60 nm
2
Règles de Woodward et Fieser (position de la transition * et les composés carbonylés α,β-insaturés) dans
l'éthanol
Structure de base
29
Références bibliographiques :
https://www.ac-grenoble.fr/disciplines/spc/file/ressources/TS/ressources/Grenoble_TS_Spectres_IR_Spectres_I
R.doc
http://www.farm.ucl.ac.be/tpao/instrumentation/spectrophotometrie/uv_visible/uv_visible.htm
http://jflemen.iutlan.univ-rennes1.fr/CHIMIE/SPECTRO/Theor.htm
http://culturesciences.chimie.ens.fr/content/introduction-%C3%A0-la-spectroscopie-uv-visible
http://nte-serveur.univ-lyon1.fr/pfcp/lcp/spectrouv/spectrouvtexte.html
http://www4.ac-nancy-metz.fr/physique/ancien_site/CHIM/Jumber/spectro_UV/Spectroscopie_ultraviolette.htm
30