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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

PROGRAMME

PREMIERE PARTIE : Les acteurs de la vie économique, sociale et leur comportement.

CHAPITRE I : Les entreprises et la production.

CHAPITRE II : Les ménages et la consommation.

CHAPITRE III : L’Etat et ses interventions.

DEUXIEME PARITE : Les mécanismes d’ajustement.

CHAPITRE IV : Les marchés et les prix.

CHAPITRE V : La monnaie et le financement de l’économie.

CHAPITRE VI : La formation du revenu et sa répartition.

TROIXIEME PARTIE : Les résultats de l’activité économique.

CHAPITRE VII : Les éléments de la comptabilité nationale.

CHAPITRE VIII : L’équilibre macroéconomique.

BIBLIOGRAPHIE :

1)- M. CHAIBOU, ECOGENE SIMPLIFIEE, Tome 1 et 2, 2008, 120 pages

2)- RUDELE, ECONOMIE GENERALE, Bréal 2002, 176 pages.

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OBJETIF GENERAL DU COURS : Ce cours vise à permettre à l’étudiant de comprendre


le comportement des agents économiques individuels et leur relation sur les différents
marchés où s’échangent les produits et les facteurs de production, de disposer d’une
connaissance parfaite des grandeurs économiques globales ou agrégats nécessaires à son
intégration socioprofessionnelle.

OBJECTIF SPECIFIQUE : Outre les objectifs généraux ci-dessus évoqués, la maitrise du


vocabulaire technique et les concepts de base du mécanisme économique, l’analyse de
l’information, sa pertinence et sa complexité sont indispensables.  

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INTRODUCTION GENERALE

La science économique apparait comme la connaissance des activités humaines tendant à


transformer la nature et à échanger les produits ainsi obtenus en vue de satisfaire les besoins
humains. Autrement dit, c’est une science qui a pour objet, la production, la consommation et
l’échange des biens et services rares. Dans une autre approche, la science économique est
l’étude du bien-être matériel. Elle se préoccupe de la manière donc les richesses sont crées
et/ou produits et employés.

Pour atteindre ce but, elle utilise l’analyse théorique et la recherche empirique. A partir de
ces deux analyses, deux concepts méthodologiques sont utilisés à savoir : l’approche
microéconomique qui à pour objectif l’étude des comportements des agents économiques
individuels (ménages, entreprises, L’Etat, les institutions financières, l’extérieur…), l’étude
de leur relation sur les différents marchés où s’échangent les produits et les facteurs de
production.

L’approche macroéconomique qui s’attache aux grandeurs économiques ou agrégats, tels


que le revenu national, le chômage, la production globale, l’inflation, l’endettement etc.

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CHAPITRE I : LES ENTREPRISES ET LA PRODUCTION

OBJECTIF GENERAL : Doter l’apprenant des connaissances relatives au concept


d’entreprise et ses mécanismes de fonctionnement.

OBJECTIF SPECIFIQUE : La maitrise de l’organisation des entreprises par secteur et


branche d’activité par l’apprenant est inéluctable.

L’entreprise peut être définit à partir de deux approches : il apparait comme la création des
richesses ou le simple fait de faire apparaitre un bien nouveau. Produire, c’est non seulement
la fabrication des biens et services, mais aussi toutes les opérations qui accompagnent la
fabrication. Exemple : le transport des produits, l’emballage, la rémunération des agents
économiques.

A partir de ces informations l’homme s’est trouvé contraint pour satisfaire ses besoins de
produire lui-même un certain nombre de bien et service. Cette fonction de production s’est
organisée, dans le cadre des structures spécifiques appelées entreprises. Celles-ci prennent des
formes diverses et formée de système productif. Pour fonctionner ces structures socialement
organisées utilisent des facteurs de production qui sont associés au sein du processus de
production. Le processus est continuellement amélioré grâce notamment aux progrès
techniques afin d’améliorer continuellement la productivité. Quant à l’entreprise, petite ou
grande, elle apparait comme la forme la plus élaborée de l’organisation de la production et
constitue ainsi l’unité économique de bien et service par excellence.

I)- LE CONCEPT D’ENTREPRISE

Il s’agit ici d’identifier les critères de classification d’entreprise et analyser le concept de


banche d’activité.

A)- CLASSIFICATION DES ENTREPRISES

Plusieurs critères sont à la base de classification des entreprises. Selon la nature et le


domaine d’activité, on peut distinguer les entreprises agricoles, industrielles,   commerciales
et les entreprises prestataires de service. Selon la taille et la dimension, on peut distinguer les
petites et les moyenne entreprise (PME) et les petites et moyennes industries. A ce niveau la

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classification porte sur l’importance de l’effectif, le volume d’outil de production, le chiffre


d’affaire.

Remarque : cette catégorie d’entreprise se définie également comme l’entreprise à


l’échelle de l’homme c’est-à-dire dans laquelle toutes les responsabilités techniques,
économiques, financières et sociales sont directement exercées par l’exploitant. S’agissant de
la grande entreprise, on peut distinguer les grandes entreprises nationalisées qui se caractérise
par la taille de leur marché, par les techniques et les moyens de productions déployés, une
organisation interne élaborée. Il peut s’agir également de la grande firme nationale ou
plurinationale qui se caractérise par les investissements directs à l’intérieur du territoire
national à travers des entreprises filiales.

  Selon la formule juridique, on peut distinguer les sociétés de personnes, les sociétés à
nom collectif (SNC) les sociétés à responsabilité limité (SARL) les sociétés de capitaux (les
SA ; les SCS). Selon le mode propriété de l’entreprise, on distingue les entreprises privées, les
entreprises publiques, les entreprises parapubliques et les entreprises d’économie mixte.

B)- BRANCHE ET SECTEUR D’ACTIVITE

Afin d’appréhender en terme chiffré, les activités des entreprises, les statisticiens et les
comptables nationaux ont reparti l’ensemble des entreprises ou produits dans les grands
groupes homogènes appelés secteurs d’activités ou branche d’activité.

1)- LES SECTEURS D’ACTIVITES

Le critère retenu pour la classification en secteur d’activité est la nature de l’activité


exercée par l’entreprise. On peut retenir pour l’essentiel quatre secteurs d’activité dont :
- Le secteur primaire comprenant : l’agriculture, la pèche ; l’artisanat ; l’élevage… etc. les
produits issus de ce secteur sont directement consommés sans nécessité de transformation.

- Le secteur secondaire qui regroupe les acteurs de la transformation. On y transforme


en bien fini, ou semi-finis, les biens provenant du secteur primaire qu’on appelle matières
premières ou produits primaires.

- Le secteur tertiaire regroupe le secteur des services ou le bien crée est immatériel.

- Le secteur quaternaire regroupe les activités non classées dans les trois premiers
secteurs.

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2)- LES BRANCHES D’ACTIVITE 

Le critère retenu pour la classification des entreprises en branches d’activité est la


nature du produit fabriqué par l’entreprise. La branche d’activité se définit comme l’ensemble
des entreprises d’un même secteur. La caractéristique essentielle réside dans le fait de
fabriquer un même bien. Il en découle qu’une même entreprise en fonction de la gamme de
produits peut appartenir à plusieurs branche d’activité.

Remarque : cependant, cette définition n’est pas applicable au commerce car la


production du commerce n’est pas caractérisée par l’apparition d’un produit mais par
l’apparition d’une marque. De ce fait le commerce constitue une branche particulière de la
production.

Exemple : A quels secteurs et à quelles branches appartiennent les entreprises


suivantes : CCC, SOCAVER ; CDC ; CAMLAIT ; GUINNESS ; HYSACAM ; CITABAC ;
CASH-CENTER ; CASINO ; SOCAPAL ; NESTLE ; CHOCOCAM ; CAMRAIL ; CAM-
WATER ; CAMTEL ; SONARA ?

II)- LA NOTION DE FONCTION DE PRODUCTION

A)- INDENTIFICATION DES FACTEURS DE PRODUCTION.

La production est l’activité socialement organisés destinée à créer les biens et services à
partir des facteurs de production acquis sur le marché.

1)- NATURE DES FACTEURS DE PRODUCTION

Les facteurs de production sont définis comme l’ensemble des éléments dont les
combinaisons concours à l’acte de production. Plusieurs facteurs sont retenus à cet effet :

- Le facteur terre ou naturel. Il est entendu ici comme la zone de pèche, d’agriculture ;
de chasse, d’élevage. C’est le lieu par excellence de l’installation de l’entreprise.

- Le facteur capital (K). Le capital est l’ensemble des ressources hétérogènes
constituées de biens économiques, matériel, de créance et d’équipement nécessaire à la
création d’une entreprise. Pour des raisons de simplification d’analyse économique, nous
retiendrons deux composantes du capitale à savoir : le capital fixe qui regroupe des
installations des machines, des outils et les autres matériels de production et de transport, et le
capital circulant qui représente les stocks de matière première ou de produits semi-finis.

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- Le facteur travail (L) qui regroupe les activités manuelles et intellectuelles.

- Le facteur organisationnel ou management (α), c’est un facteur indispensable grâce au


progrès techniques et la recherche développement, compte tenu de l’impact de ces facteurs sur
la croissance économique, les analystes s’accordent pour le considérer comme un facteur de
production.

2)- CARACTERISTIQUE DES FACTEURS DE PRODUCTION.

Pour être considérer comme facteur de production, ces derniers doivent présenter dans
leur ensemble les caractéristiques suivants : la non homogénéité ; la substituabilité ; la
complémentarité et la combinaison.

- La non homogénéité. Dire qu’un facteur de production n’est pas homogène, c’est dire
qu’au même moment et au même instant, ce facteur ne se présente pas partout de façon
uniforme en quantité et en qualité. Exemple1 : Le facteur terre est plus ou moins fertile selon
les régions. Exemple2 : le travail offre des degrés différents de qualifications professionnelles.

- La combinaison et la substituabilité. La combinaison, un facteur de production trié


isolement n’est pas suffisant pour assurer un processus de fabrication. Ainsi l’utilisation
simultanée de plusieurs facteurs de production dans un processus de fabrication est appelée
combinaison productive. Notons également qu’aucune combinaison productive ne peut être
envisagée en l’absence du facteur travail. Le problème qui se pose à l’entreprise ou toute autre
unité de production est le suivant : Comment coopérer pour que la rentabilité soit la plus
importante possible ?

La solution à cette question consiste pour l’entreprise à combiner les facteurs de


production, autrement dit, de les rassembler, de les organiser, et de les agencer de manière à
obtenir une grande flexibilité et un rendement optimale. Exemple : soit la combinaison
productive suivante : capital et travail (K L).Supposons que dans le processus étudié, il faut
combiner 50 unités de capital et 50 unités de travail (50K +50L) pour produire une quantité
désirée à savoir 100 paires de chaussures. On peut noter cependant que pour accomplir le
même processus de fabrication et obtenir la même quantité désirée, il est possible de combiner
plus travail L et peu de capital K.

Exemple : dans la proportion 20 K+ 80L correspondant à la production de 100 paires


de chaussures ou l’inverse c’est-à-dire peu de travail L et plus de capital K dans la proportion

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70K + 30L équivaut à la production de 100 paires de chaussures. Nous pouvons ainsi avoir
plusieurs combinaisons possibles pour fabriquer la même quantité désirée.

- La substitution, à partir de l’exercice précédent nous remarquons que nous avons
diminué la quantité de capital et augmenté la quantité de travail ou encore nous avons
remplacé une quantité de capital par une quantité de travail autrement dit nous venons de
substituer le facteur capital par le facteur travail et vis versa.

Remarque : il convient de noter que les facteurs de production ne sont pas substituable de
façon infinie. A cause de certaines limités. La limité à la combinaison et à la substitution des
facteurs de production est appelée taux de substitution des facteurs de productions. On note :
TS= PK /PL avec P comme prix ; K comme capital ; L comme travail.

- La complémentarité des facteurs de production. La complémentarité des facteurs de


production peut se faire de deux manières différentes. Elle peut être mise en évidence par la
fonction de production c’est-à-dire une relation quantitative entre le volume de la production
obtenue et la quantité de facteurs de production mise en évidence. Elle peut entre mise
évidence par le tableau d’échange intersectoriel (TEI) ou tableau imput-output.

Banches Branches qui achètent Production


qui total
a b C d e
vendent
A x x Ption A
B x x x Ption B
C x x Ption C
D Ption D
E x x Ption E
Production Ption a Ption b Ption c Ption d Ption e
total

La production de chaque branche est un output qui peut servir d’imput à d’autre branche.
A travers le tableau, on note que la production de la branche B ou output de B sert d’imput
aux branche a b et c.  

Exemple : l’output d’ENEO est l’électricité, c’est output sert d’imput à la SOCAPALME
dont l’output est l’huile de palme. L’huile de palme sert d’imput à l’entreprise CCC dont
l’output est le savon. Or l’électricité, l’huile te le savon sont également des outputs destinés à
la consommation finale. Ces différentes utilisations à la consommation (output imput) sont

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appelées consommation intermédiaire. La lecture horizontale du tableau montre la répartition


de l’output d’une branche en imput utilisé par les autres branches. La lecture verticale montre
la somme des imputs nécessaire à une branche pour la fabrication de son output.

Remarque1 : la production nette d’une branche est appelée valeur ajoutée. Cette valeur
ajoutée représente la différence entre la production totale obtenue et la valeur des
consommations intermédiaires. Elle est notée : valeur ajoutée (VA) = Production totale (PT)-
consommation intermédiaire (CI).

Remarque2 : la somme des valeurs ajoutées (∑ VA) des différentes branches d’une
économie constitue la production intérieure brute (PIB) qui est un indicateur de mesure de la
richesse nationale. PIB= ∑ VA

B)- LES FONTION DE PRODUCTION

Le processus de production intègre en réalité de nombreux facteurs de production. On


peut classer ces facteurs selon deux composantes : le facteur fixe constitué des bâtiments des
équipements des machines ; le facteur variable constitué des matières première et la main
d’œuvre

1)- LA PRODUCTION AVEC UN FACTEUR VARIABLE

-  La notion de productivité. Soit une entreprise qui utilise deux facteurs de production à
savoir le capital et le travail. Si on fait varier le facteur travail en gardant le facteur capital
fixe, les productivités totales (PT), moyennes (PM) et marginale (Pm) évoluent de la manière
suivante : K K= L

: : PT

La courbe de la productivité I: II : III

0 : :

: : PM

: : Pm

0 : : L

INTERPRETATION :

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La courbe de productivité totale PT croit d’abord à un taux croissant (espace I) ensuite


croit à un taux décroissant et atteint son max (espace II) et après ce point max elle se met à
décroitre (espace III). Au point max, les courbes de productivité moyenne et marginale sont
égales (PM=Pm).

DEFINITION : On appelle productivité moyenne ou produit moyen le rapport entre le


produit total et la quantité de facteur utilisée. PM= PM/L. Le produit marginal ou productivité
marginal est la variation de la productivité totale par rapport à la variation des quantités de
facteurs. C’est aussi un accroissement du produit total dû à une unité additionnelle de facteurs
de produit variable. On note : Pm = ∆ PT/ ∆L.

Exemple : Q= K1/2 ; L1/2 calcul la productivité moyenne. PM= Q/L K1/2 L1/2 - 1


PM= K1/2/L1/2. .

On constate que la courbe de production marginale d’après le graphique augmente


d’abord, se stabilise puis baisse : c’est l’illustration de la loi des rendements décroissant.

2)- LA LOI DES RENDEMENTS DECROISSANT

Cette loi énonce qu’au delà d’un certain seuil, le supplément d’utilisation d’un facteur de
production variable, tous les autres facteurs étant fixes conduit à des baisses de productivité
marginale de ces facteurs. Cette loi n’est cependant valable que sur certain condition :

- Les facteurs de production doivent être homogènes,

- L’état de la technologie est également donné ;

- L’échelle de production est donnée.

3)- LA PRODUCTION AVEC DEUX FACTEURS VARIABLES

Soit une entreprise qui utilise deux facteurs de productions à savoir le capital et le
travail. Lorsque les deux facteurs sont variables (ce qui est généralement le cas) et que nous
supposons qu’ils soient profondément divisibles et adoptable, nous obtenons alors une
fonction de production continue et divisible qui peut être représentée graphiquement par les
courbes d’isoproduit ou isoquant (ensemble des combinaisons entre quantité de travail et de
capital susceptible de fourni un même volume de production.)

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- Définition. Les isoquants sont les courbes qui indiquent les combinaisons possibles de
deux facteurs de productions et fournissant dans les conditions techniques données un même
niveau de production. Il existe plusieurs formes d’isoquants selon la nature des facteurs :

- Les facteurs substituables, les isoquants ont une forme continue et convexe. Schéma
illustratif. K

Production (P0)

0 L

- Les facteurs complémentaires : les isoquants ont la forme des courbes imput et output
c’est-à-dire que les facteurs ne peuvent être combinés que dans les proportions fixes. Schéma
illustratif. K

P0

Production1(P1)

0 L

- La substituabilité. Les isoquants ont une forme linéaire.

P1

P0

4)- LA PRODUCTION OPTIMALE DES FACTEURS DE PRODUCTION

Supposons un niveau de production donné et représenté par un isoquant. Nous savons


que le long d’une isoquant, le niveau de production ne peut varier ce qui signifie que la
différentielle de la fonction de production est nulle (dp=0). A partie de cette différentielle
totale, on peut déterminer le taux marginale de substitution technique noté : TmST =
PmL/PmK. avec TmST : taux margine de substruction ; PmL : production marginal du
travail ; et PmK : production marginale du capital.

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- Définition : le TmST représente le taux auquel il faut substituer les facteurs l’un pour
l’autre afin de maintenir constant le niveau de production. Un TmST décroissant signifie que
la productivité marginale d’un facteur par rapport à l’antre est décroissante. De plus le TmST,
en un point de l’isoquant est égale à la pente de l’isoquant en (x) de ce point. Si les prix des
facteurs de production sont respectivement  w : taux de salaire pour le travail effectué L.  r :
taus d’intérêt du capital K alors Le TmSP = pmL/PmK. TmSP = w/r

N.B : A partir de ces prix respectif. La contrainte budgétaire D de l’entrepreneur s’écrit


ainsi : D= rK+ wL.

Représentation graphique de la droite du budget. K

   D/r

P0

0      L
D/w

A l’optimum, c’est-à-dire lorsque la combinaison des facteurs est optimale, le TmST =


w/r. Mais il se pose un problème dynamique, celui de découvrir la meilleure combinaison des
facteurs lorsque la production et la dépense varient. Les prix des facteurs, ce problème est
résolu par la détermination du sentier d’expansion.

Définition : le sentier d’expansion est le lieu géographique des points indiquant les
combinaisons des moindres coûts et permettent d’obtenir les niveaux de produits différents.
Illustration graphique. K

Sentier de production

P1 P2 P3

P0

                                                                                               L    

C)- FONCTION DE PRODUCTION ET RENDEMENT

1)- NOTION DE RENDEMENT

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Définition : le rendement est le rapport qui s’établit entre la quantité produite exprimée
en unité physique et l’un des facteurs de production. Lorsqu’on détermine un rendement en
faisant varier un seul facteur de production et en gardant l’autre fixe, on parle de rendement
factoriel. Si on fait varier plutôt les deux facteurs de production, en même temps on parle de
rendement d’échelle.

On parle de rendement d’échelle lorsque, la production totale varie suite à un


accroissement simultané et dans les mêmes proportions deux facteurs de production. Cette
augmentation des facteurs de production se traduit par une variation de l’échelle de
production. On distingue à cet effet :

- Le rendement d’échelle constant, lorsque le volume de la production augmente dans


une proportion plus grande que la quantité de facteurs utilisés. Dans ce cas on dit que
l’entreprise réalise des économies d’échelles.

- Les rendements d’échelle décroissant, lorsque le volume de la production augmente


dans une proportion moindre que la quantité de facteurs utilisés. Ce qui entraine les dés
économies d’échelle ou perte.

2)- ETUDE DE LA FONCTION DE PRODUCTION HOMOGENE

Soit une fonction de production à deux facteurs de production P= f (K L), cette fonction
est dite homogène de degrés n si et seulement si quel que soit t, f (K L) = t n f (K L). A partie
de cette fonction, trois conclusions se dégagent : si n =1,    les rendements d’échelle sont
constant ; Si n < 1 les rendements d’échelle sont décroisant. Si n > 1 les rendements d’échelle
sont croissants.

III)- LES FONCTIONS DES COUTS DE L’ENTREPRISE ;

Le producteur fixe le volume de production qu’il vendra en procédant à une


comparaison entre les recettes qu’apportent cette production et les coûts qu’elle lui fera
supporter. Les variations de coût sont liées à la variation de la production. Leur analyse se fait
en distinguant la courte période à la longue période.

1)- LES COUTS DE COURTE PERIODE

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En courte période, l’échelle de la production de l’entreprise et problème de l’équipement


sont donnés et contant. L’analyse des coûts conduit à distinguer le coût total (CT), le coût
moyen (CM) et le coût marginal.

- Le coût total. Ils est né au sein de l’entreprise par le coût variable et le coût fixe. Le
coût fixe est indépendant de la production et doit être supporté par l’entreprise si elle veut
rester en activité. Exemple : le loyer ; l’assurance ; l’entretien… etc. le coût variable est celui
donc le montant est en relation avec le produit de la production. C’est le coût de tous les
facteurs dont la quantité peut être modifiée en toute période. Exemple : salaire et matière
première. Illustration graphique. CT

(CF, CV CT)

CF

CV

0 Q (quantité)

INTERPRETATION

Le coût total se lève à un taux croissant puis à un taux décroissant, ce qui traduit une
application de la loi des rendements décroissants. Le coût moyen, il représente le coût de
revient pour une unité de bien produit. On peut le calculer de trois manières différentes. Le
coût moyen en fonction de la formules du coût total est : coût variable moyen (CVM) = cvt/Q.
CTM= CVT/Q. +CFT/Q. Avec CFM= CFT/Q. CFT : coût fixe total ; CFM : coût fixe
moyen ; CTM : coût total moyen ; CVT : coût variable total ; CVM : coût variable moyen.

Le coût marginal, c’est l’accroissement du coût total imputable à la production d’une


unité supplémentaire du bien produit. C’est donc le coût de production qui ne contient que des
coûts variables. Il s’exprime par : Cm = ∆CT/∆Q. Cm= ∆CVT/∆Q. illustration graphique

' (CFM, CT; CFM Cm CTM

CVM, Cm) CVM

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Application  nous avons CT= Q3 +2Q2+ 18. Déterminer CVT, CFT ; CVM ; CFT ; Cm.
Pour la résolution, nous savons que : CT= CV(Q) + CF. CVT= Q3 +2Q2 et CF= 18.

CVM= CVT/Q ceci entraine que : CVM= Q3+ 2Q2/Q. CVM= Q2+ 2Q. CFM = CFT/Q.
CFM= 18/Q. Cm =∆CT/∆Q, ceci entraine que Cm= 3Q2 + 4Q.

2)- LES COUTS DE LONGUE PERIODE

En longue période l’échelle de la production et le volume d’équipement se modifient.


Tous les coûts varient et il n’y a plus de coût fixe. Les courbes de coûts de l’entreprise seront
essentiellement les courbes de coût total moyen et de coût marginal. Le coût moyen de longue
période représente une courbe totale ou courbe enveloppe des courbes de coûts moyen de
courte période. Ce coût indique le coût unitaire minimum de chaque niveau de production. Le
coût marginal de longue période indique le montant minimum d’accroissement de coût
lorsque les produits augmentent.

Questions de cours

1)- Définir : économie d’échelle ; branche d’activité ; agrégat ; productivité ; production.

2)- Enumérer les critères de classification des entreprises que vous connaissez.

3)- Citer les différents secteurs d’activités qui existent avec des exemples d’entreprise y
relatifs

4)- Citer les facteurs de production que vous connaissez.

5)- Exercice : A quels secteurs et à quelles branches appartiennent les organisations


suivantes : Dangote Ceman ; Ecobank ; SABC ; SOCAPALM ; CAMERCO ; GUINNESS ;
HYSACAM ; ENEO ; SONARA ; CDC.

Réponse aux questions

Pour les questions 1 ; 2 ; 3 ; et 4, se référer au chapitre I

5)- confère exemple d’application du cours. 

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CHAPITRE II : LE MENAGE ET LA CONSOMMATION

OBJECTIF GENERAL : Il vise à donner à l’étudiant les notions générales de base relatives
à la consommation.

OBJECTIF SPECIFIQUE : La maitrise par l’apprenant du mécanisme d’évolution de la


consommation des ménages via la fonction de consommation.

La consommation tout comme la production que nous venons d’évoquer représente un


concept économique fondamental. Pour approfondir ce concept, nous allons analyser deux
grands points à savoir : la notion de consommation et la notion de fonction de consommation.

I)- LA NOTION DE CONSOMMATION

1)- DEFINITION

La consommation d’un bien est la quantité de ce bien qui, par usure ou destruction
permet de satisfaire directement les besoins des agents économiques intéressés sans recourir
à l’accroissement de la production. Trois des compositions de la structure des consommations
sont arbitrairement retenues à savoir :

- La consommation selon la catégorie des produits. On distingue des produits agricole,
manufacturés et les produits ou services marchants et non marchants ;

- La consommation selon la durabilité. On distingue les biens durables. Exemple :


machine à laver, télévision, meuble…etc. Les biens semi-durables. Exemple : le textile les
pneus de voiture, les chaussures…etc. Les biens non durables : Le pain ; le savon.

- La consommation selon la fonction. A ce niveau la consommation se résume par se


vêtir, se loger, se soigner, s’éduquer, voyager…etc.

2)- PROPENSION A CONSOMMER ET LOI D’ENGEL ERNEST

- La propension à consommer. Les propensions expriment la sensibilité du


consommateur par rapport à certains biens. On distingue à cet effet la propension moyenne à
consommer, la propension marginale à consommer.

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On appelle propension moyenne à consommer notée PMC le rapport entre la


consommation et le revenu. Donc PMC = C/Y, avec C comme consommation et Y comme
revenu. La propension marginale à consommer est le rapport entre l’accroissement de la
consommation noté ∆C pendant la période t et t+1 et l’accroissement du revenu noté ∆Y
pendant le même temps. On note : PmC = ∆C/ ∆Y

- Les lois d’Engel. Ces lois ont pour objectif de classer les différents biens de
consommation selon leur coefficient d’élasticité par rapport au revenu. On appelle coefficient
d’élasticité, les variations relatives d’une variable quelconque par rapport aux variations
relatives d’une autre variable. En se référant à la consommation et aux revenus, on peut
calculer l’élasticité de la consommation par rapport au revenu. On note : ɛc/Y = (∆C/C)/
(∆Y/Y). Ɛc/Y= (∆C/ ∆Y) x (Y/C). On peut aussi calculer l’élasticité de la consommation par
rapport au revenu de la manière suivante : ɛc/Y = PmC/PMC.

Interprétation. L’élasticité de la consommation par rapport au revenu indique en


pourcentage comment varie la consommation quand le revenu varie de 1% par exemple.

- L’utilité de la loi d’Engel. Elle permet de classer les biens en différentes catégorie en
fonction de l’élasticité de la consommation par rapport aux revenus. Ainsi si ɛc/Y< 1 les biens
sont inférieurs ce qui entraine que ∆C/C< ∆Y/Y. exemple de bien inférieur : riz ; pain ; sel. Si
ɛc/Y>1 les biens sont supérieurs. Exemple : les maisons, les voitures. Si ɛc/Y=1 c’est un bien
neutre. Exemple : boisson cigarette textile… etc.

Remarque : les lois d’Engel permettent d’avoir une vue globale de la structure de la
consommation et du comportement des agents économiques face à la variation de leur revenu.
Mais la simplicité du classement en bien supérieur neutre et inférieur masque la complexité
du phénomène. On doit donc appréhender ces notions par la fonction de consommation.

II)- LA FONCTION DE CONSOMMATION

Cette fonction à pour objectif d’examiner l’évolution de la consommation des ménages à


l’aide d’un certains nombres de variables explicatives.

1)- LA FONCTION DE CONSOMMATION KEYNESIENNE

L’analyse de KEYNES repose sur deux idées principales à savoir : la consommation est
principalement fonction du revenu réel, c’est-à-dire C= aY, avec a comme propension
marginale ; C : consommation ; Y : revenu réel. Cette analyse s’explique par le fait que le

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volume de la consommation d’une période ne dépend que du montant du revenu réel de cette
période. Cette analyse à une double signification : la fonction C = aY ne tient pas compte de
la répartition des revenus. Toute modification de la répartition des revenu à pour effet de
modifier la fonction globale de répartition.

La fonction de répartition C=aY néglige l’influence des prix. La proportion marginale à


consommer c’est-à-dire (a) est toujours positive c’est-à-dire appartient à] 0 ; 1[. Ceci en vertu
de la loi psychologique fondamentale de KEYNES. Cette loi s’énoncé ainsi qu’il suit : « En
moyenne et dans la plupart du temps, les ménages ont toujours tendance à accroitre leur
consommation au fur et à mesure que leur revenu augmente mais non d’une quantité aussi
grande que l’accroissement du revenu ».

La fonction de consommation de KEYNES s’écrit alors ainsi : C = aY+ Co avec C


consommation ; a comme PmC et Co comme consommation autonome ou consommation
minimale incompressible.

La consommation minimale incompressible désigne la ration minimale vitale d’un


individu. La représentation graphique est la suivante. C=Y

C C = ay+ Co

C<Y (épargne)

C1- - - - - - -

Co C>Y Zone désépargne. (C>Y)

0 Y

-Co/a Y1

Remarque : le revenu y est destiné non seulement à la consommation mais aussi à


l’épargne on note : Y= C+S  avec S comme épargne, C comme consommation et Y comme le
revenu.

B)- LA DETERMINATION DE L’EPARGNE ET LES PROPENSIONS A


EPARGNE

18
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

1)- LES PROPENSION A EPARGNER

On distingue deux types de propensions :

- la propension moyenne à épargner (PMS) qui se définit comme le rapport entre
l’épargne et le revenu. Elle se note : PMS = S/Y. ;

- la propension marginale à épargner qui est la variation de l’épargne par rapport à la
variation du revenu pendant les périodes t et t+1 se note ainsi : PmS = ∆S/∆Y

Remarque : PMC+PMS = 1 et PmC +PmS =1

2)-DETERMINATION DE L’EPARGNE

L’épargne est la partie du revenu non consommée, autrement dit c’est la fraction du
revenu qui n’est pas destinée à la consommation. Sachant que le revenu est : Y= C+S
représentations graphiquement la fonction de l’épargne. S=Y-C or C= aY+Co. On aura donc
S= Y- (aY+Co). Ceci entraine : S= -Co + (1-a)y or PmS = 1-a. En conclusion a = 1-PmC

S= -Co+(1-a)y

O Co/1-a Y

-Co

III)- ANALYSE DES REVENUS ET LE COMPORTEMENT DES


CONSOMMATEUR

1)- LE REVENU RELATIF : LA THEORIE DE DUESENBERRY

Cette théorie est basée sur deux hypothèses fondamentales à savoir :

La première stipule que ‘’ les individus sont sensibles à leur consommation relative
c’est-à-dire qu’il compare leur niveau de dépense avec celui des autres consommateurs ‘’.

19
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

La deuxième stipule que ‘’ la consommation d’une période est davantage fonction du


revenu antérieur le plus élevé que celui de la période courante’’. Ces hypothèses aboutissent à
la conclusion selon laquelle le revenu relatif est un déterminant important du niveau de
consommation. Cela peut se ressentir pendant les périodes de récession et d’expansion. En
période de récession c’est-à-dire en période difficulté et en période de relance ou de reprise, la
consommation n’évolue pas proportionnellement.

En période de récession, le revenu réel des ménages se ralentit et la consommation


diminue moins fortement. Cela veut dire que les ménages ont tendances à maintenir leur
niveau de consommation en réduisant plutôt leur épargne. En période de reprise c’est-à-dire
en expansion, la consommation s’élève mais plus lentement que le revenu car l’accroissement
de celui-ci permet au ménage de restituer leur épargne.

2)- LE REVENU PERMANENT : LE THEORIE DE MILTON FRIEDMAN

Le revenu permanent permet aux ménages de maintenir une consommation future sur une
longue période. Cette théorie à été développée par Milton Friedman en 1957. Pour lui le
revenu courant de courant de chaque période se décompose en revenu permanent et en revenu
transitoire. En effet les individus ont une vision de leur besoin future et espèrent à un certain
niveau de revenu sur une longue période : c’est le revenu permanent. Il y a en effet une
anticipation par les consommateurs des revenus provenant à la fois de leur travail et de leur
richesse accumulée.

Dans une certaine mesure, cette richesse est difficile à calculer sur une longue période.
Mais la détermination consiste à estimer le fluxe de revenu qui en découle. Cela conduira à
approximer le revenu permanent par une moyenne pondérée des revenus passés. Les
pondérations attribuées aux revenus les plus anciens sont logiquement plus faibles que celle
affectant les revenus les plus récents. Le revenu permanent(Yp) peut alors s’écrire si l’on
raisonne sur deux périodes par : Yp= aYc + (1-a) (Yc-1) avec Yp comme revenu permanent ;
Yc comment revenu courant de la période actuelle et Yc-1 comme revenu courant de la
période passée.

Remarque : le revenu transitoire ou deuxième composante du revenu courant se défini


comme un revenu aléatoire. Exemple : les gains d’un jour, les primes ; les bonus…etc. Les
individus préfèrent un flux stable de consommation sur une longue période en conséquence, la

20
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

consommation de chaque période est fonction du revenu permanent et non du revenu courant
car celui-ci inclut la composante transitoire

3)- LE CYCLE DE VIE : LA THEORIE DE MODIGLANI FRANCO

Cet auteur établit en 1953 que la consommation représente une proportion à peu près
constante du revenu. Selon elle la consommation d’un ménage se divise en trois grandes
phases :

- La phase non active : pendant cette phase, en début de l’absence du revenu courant, la
consommation est stable en raison de la richesse léguée par les parents.

- La phase active : la stabilité de la consommation est rendue possible pendant cette
phase par la perception d’un revenu courant qui excède les besoins de consommation.

- La phase de la retraite : l’épargne ainsi dégagée permet l’accumulation d’une richesse
mobilière et immobilière donc la relative liquidité contribue à la stabilité de la consommation.

Question de cours

1)- Définir : Consommation ; Epargne ; propension marginale à consommer ;


propension marginale à épargner ; revenu permanent.

2)- Enoncer la loi d’Engel Ernest, donnez son incidence sur la consommation

3)- L’analyse keynésienne de la fonction de consommation vous s’emble t-elle


adéquate ?

4)-  Démontrer que : PMC + PMS=1

Réponse aux questions : Confère chapitre II

21
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

CHAPITRE III : L’ETAT ET SES INTERVANTIONS

OBJECTIF GENERAL : Permettre à aux apprenants de comprendre le rôle de l’Etat


dans l’économie moderne.

OBJECTIF SPECIFIQUE : La compréhension des modalités d’intervention de l’Etat


dans l’économie et l’évolution du système économique par l'apprenant.

Depuis plusieurs décennies on assiste à une remise en cause du rôle de l’Etat dans
l’économie. Il est marqué par le désengagement de cet Etat de ses fonctions économiques. On
citera par exemple la privatisation des entreprises publiques, la libéralisation des prix, bref
une déréglementation. Pour prendre conscience du rôle de l’Etat dans l’économie il suffit de
comparer le montant du produit intérieur bruit (PIB) au montant des dépenses figurant au
budget de l’Etat et des organismes financés par des prélèvements obligatoires.

Depuis la chute du mur de Berlin et la fin du communisme de l’ex URSS ; la majeur


partie des économies fonctionne dans un libéralisme généralement sans intervention étatique.

I)- LE ROLE DE L’ETAT DANS L’ECONOMIE MODERNE

1)- LES MODALITES D’INTERVENTION DE L’ETAT 

L’Etat dispose de nombreux moyens pour agir sur l’économie, moyen qu’il emploie à des
degrés divers en fonction de la conjoncture et les orientions politiques choisies. Ainsi l’Etat
peut orienter l’activité économique en utilisant les moyens traditionnels de la politique
économique. Par exemple : le budget ; la politique monétaire. L’action de l’Etat peut
également atteindre le libre fonctionnement des mécanismes des marchés par la
réglementation des prix ou des subventions accordées aux entreprises en difficultés, c’est pour
cette raison que le secteur public joue un rôle très important dans les secteurs secondaires et
tertiaires.

Dans un passé très proche, l’Etat participait la nationalisation de certain entreprise du


secteur privé en difficulté. Aujourd‘hui on parle beaucoup plus de la privatisation.

2)- LE ROLE DE L’ETAT EN MATIERE ECONOMIQUE  

22
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

La décennie 1980 sous l’influence des politiques initiées par les USA, le Royaume Unis,
l’Allemagne a marqué un recul de l’Etat providence et un retour au libéralisme qualifié de
néolibéralisme. En effet le néolibéralisme le néolibéralisme actuel s’oriente de plus en plus
vers un capitalisme anglo-saxon (USA ; Grande Bretagne) très proche des la doctrine libérale
classique qui limite l’intervention de l’Etat en matière économique et sociale tout en laissant
les règles de marché et la libre concurrence réguler le processus économique.

Remarque : le libéralisme tél que pratique au Cameroun ressemble au model allemand.


Ce libéralisme appréhende L’Etat comme un partenaire économique qui avec qui le patronat
et les syndicats négocient les solutions économiques adaptées selon un large consensus.

II)- L’EVOLUTION DES SYSTEMES ECONOMIQUES

1)- DE L’ETAT GENDARME A L’ETAT PROVIDENCE

L’Etat gendarme constitue l’intervention minimale de l’Etat limité à des fonctions


régaliennes (Défense de l’Etat ; la justice ; la police ; la diplomatie), alors que l’Etat
providence est une intervention massive de l’Etat dans les domaines économique et sociale
notamment le redistribution des revenus. Durant la majeure partie du 19eme siècle, l’Etat
libéral s’est octroyé un rôle précis et limité, ses missions principales relevaient
essentiellement de la diplomatie, de la sécurité extérieure de l’Etat. Vers la fin du 19eme siècle
cette situation à évoluée avec l’intervention régulatrice de L’Etat en matière économique et
sociale et résultant de plusieurs facteurs donc : l’imperfection du capitalisme (inflation,
chômage ; pauvreté)

La relance de la consommation avec l’internationalisation de l’économie de l’économie


dans laquelle l’Etat joue un rôle important (signature des contrats, recherche des débouchés).
L’Etat providence s’identifie en dernier ressort ou Keynésianisme dans la répartition des
produits de la croissance économique.

2)- LA TRANSITION DES ECONOMIES VERS LE LIBERALISME


ECONOMIQUE

Depuis l’indépendance du Cameroun jusqu’à 1980 la planification était le mode


économique approprié. Mais de nombreux problème rencontrés par des pays à économie
planifiée ont rapidement changé leur dynamisme économique si bien qu’à la fin des années
80, les reformes devenaient inévitables. L’ensemble des blocs de l’Est (ex URSS) ainsi que la

23
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

chine et le Cuba dans une moindre mesure ont pris des dispositions législative à fin
d’instaurer une économie de marché. Cette opération ne s’est pas effectuée sans de nouvelles
difficultés parmi lesquelles :

- La restructuration des entreprises déficitaire,

- Le manque de ressource financière ;

- La concurrence des produits étrangers ;

- Le manque d’encadrement compétant et le manque de prise de risque.

3)- TRANSITION ET SATISFACTION DES BESOINS COLLECTIFS

Dans les économies, chaque ménage aspire a vivre en sécurité, si le maintien de l’ordre
publique et la résolution des conflits étaient laissés à l’initiative de chacun, on aboutirait très
vite à une situation anarchique où prévaudrait la loi du plus fort. Malgré l’effectivité du
libéralisme, la police, la justice continuent d’être exercée par l’Etat de même que la santé,
l’éducation afin d’établir une certaine équité dans la satisfaction de certains besoins d’intérêt
général.

III)- L’ETAT ET LE BUDGET

Tout n’est pas simple pour l’Etat, l’intervention économique de l’Etat s’accroit toujours
et s’accompagne d’un recours plus important aux finances publiques. Les recettes relevant du
budget ont été la plus part de temps insuffisantes pour faire face aux dépenses de l’Etat. c’est
pour cette raison que les déficits budgétaires qui en résultent posent le problème de
l’endettement.

1)- STRUCTURE DU BUDGET DE L’ETAT

Il est constitué par l’ensemble des comptes qui décrivent pour une année civile toutes les
ressources et les charges permanentes de l’Etat. il s’agit d’un document unique établi pour
une année civile dans laquelle l’ensemble des recettes est affectées à l’ensemble des
dépenses ; c’est ce qu’on appelle l’universalité budgétaire. Le budget est une loi ; dans sa
préparation celle-ci incombe au gouvernement et le choix définitif est voté par le parlement
sous forme de loi de finance. Cette loi de finance peut être modifiée en cours d’année par loi
de finance rectificative appelée correctif budgétaire.

24
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

2)- LES RECETTES ET LES DEPENSES DE L’ETAT

- Les recettes de l’Etat. On distingue les recettes fiscales et les recettes non fiscales. Les
recettes fiscales constituent l’essentielle du budget de l’Etat (environ 90%), elle comprend la
fiscalité directe (l’IRPP ; l’IS…) et la fiscalité indirecte dont l’exemple est la TVA. Les divers
produits pétroliers et taxe diverses. Quant aux recettes non fiscales, elle représente 10% de
recette totale. Elle provient des taxes versées par des établissements publics à l’occasion des
opérations à caractère commerciale, industriel et et financier. Il faut ajouter aux recettes non
fiscales les ressources procurées par l’exploitation du domaine publique de l’Etat. Une part
des recettes collectées par l’Etat est versée aux collectivités territoriale (commune,
département ; région)

- Les dépenses de l’Etat. on peut classer les dépenses de l’Etat suivant plusieurs
critères : Les dépenses des ministères. Chaque ministère reçoit chaque année des sommes
destinées à la mise en œuvre des choix politiques effectuée. Les dépenses par fonction,
certaines fonctions de l’Etat peuvent intégrer outre les ministères, mais certains organismes
spécialisés. Comme exemple : CONAC ; ELECAM…

- Les dépenses par objets. Chaque année les dépenses ordinaires ou dépenses courantes
de fonctionnement sont reconduites car elles permettent à l’Etat et l’administration de
fonctionner. Elle correspond aussi à des dépenses d’exploitations. Il existe aussi des dépenses
en capital et des dépenses d’investissements qui ont pour but de financer les équipements de
façon directe (la construction des immeubles) ou de façon indirecte (dotation aux entreprises)

Questions de cours

1)- Définir : Budget ; l’Etat gendarme ; Etat providence.

2)- Quel est le rôle de l’Etat dans l’économie moderne ?

3)- Quelles ont été les mesures prises par le bloc de l’Est (pays communistes) pour
faciliter la transition de leur économie vers le libéralisme économique ?

Réponse aux questions  : Confère chapitre III

25
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

CHAPITRE IV : LE MARCHE

OBJECTIF GENERAL : Donner à l’apprenant les connaissances indispensables à la


compréhension et à la maitrise du marché ses mécanismes de fonctionnement.

OBJECTIF SPECIFIQUE : Permettre à l’étudiant de comprendre l’évolution des pris d’un


produit sur un marché à la suite d’une découverte technique qui améliore la productivité,
lorsque les revenus ; les coûts et les pris des autres biens changent.

Le marché où lieu de rencontre entre offre et demande est un instrument d’analyse


commode pour envisager les conséquences d’une modification des comportements des agents
économiques sur un marché. Plusieurs questions se posent : comment évoluent les prix du
marché d’un produit à la suite d’une découverte technique qui améliore la productivité des
entreprises ? Comment évoluent les prix du marché d’un bien d’un produits lorsque les
revenus les coûts et les pris des autres biens changent ?

La modification des prix induit dans un déplacement de l’offre et ou de la demande


conduit à une modification de la recette des offreurs et de la dépense des demandeurs. Les lois
de l’offre et de la demande visent à rééquilibrer les transferts de revenus au fonctionnement
des marchés. La majorité des marchés sont de concurrence imparfaite à mis chemin entre la
concurrence et le monopole.

I)- LA FONCTION DES PRIX ET LES DIFFERENTS MARCHES

L’hypothèse fondamentale part de la rationalité des agents économiques sur les marchés.
Les consommateurs et les producteurs sont considères comme rationnels dans la mesure ou
les consommateurs minimisent leur revenu à l’achat des biens et services pour maximiser leur
satisfaction, tandis que les producteurs minimisent les coûts de production pour maximiser
leur profit. Le marché d’un bien peut alors se définir comme le lieu de rencontre entre la
demande des consommateurs et l’offre des producteurs relatifs à ces biens.

Le marché ainsi défini peut revêtir plusieurs forme : le marché de concurrence ou se


rencontre un grand nombre de vendeur et un grand nombre d’acheteur. Le marché de
monopole constitué d’un seul vendeur en face d’un nombre plus ou moins grand d’acheteur.
Exemple : Eneo ; Camrail… Le marché de monopsone constitué d’un seul acheteur en face
d’un nombre important de vendeur. Le marché oligopole constitué d’un petit nombre de

26
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

vendeur face à un grand nombre d’acheteur. Exemple : MTN ; ORANGE. Le marché


d’oligopsone constitué d’un petit nombre d’acheteur face à un grand nombre de vendeur.
Exemple : le marché automobile.

De façon globale le professeur STAXELBERG à dresser une typologie de marché de la


manière suivante.

Acheteur Acheteur unique Petit nombre Grand nombre Grand nombre


d’acheteur d’acheteur d’acheteur
(situation (situation
Vendeur parfaite) imparfaite)
Vendeurs Monopole Monopole Monopole Monopole
uniques bilatéral contrarié parfait simple imparfait
(simple
monopole)
Petit nombre de Monopole Oligopole Oligopole Oligopole
vendeurs contrarié bilatéral parfaite imparfait
Grand nombre Monopsone Oligopsone Concurrence Concurrence
de vendeur parfait parfait pure et parfaite imparfait
Grand nombre Monopsone Oligopsone Concurrence Concurrence
de vendeurs, imparfait imparfait imparfaite doublement
situation imparfaite
imparfaite

1)- ANALYSE CRITIQUE DES MARCHES

Le critère du nombre qui à servir à l’élaboration de cette typologie reste cependant


insatisfaits pour plusieurs raison :

- Ce critère suppose l’existence d’un seuil numérique oligopole et monopsone et en


concurrence sans le déterminer. C’est pour cette raison qu’il est difficile de répondre à la
question, à partir de quel seuil numérique nous ne sommes plus en oligopole, ou que nous
somme en concurrence ?

- Ce critère ne permet pas d’intégrer toutes les formes que les marchés peuvent revêtir par
exemple des forces qui s’exercent sur le marché comme la structure de marché, le
comportement des vendeurs  et des acheteurs. La notion d’élasticité directe et croisée de la

27
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

demande. Compte tenu de cette complexité des principaux marché dont nous examinerons en
détail ; les structures sont : le marché CCP (concurrence pure et parfaite) ; le marché de
monopole ; le marché de monopole discriminant.

II)- ANALYSE DES DIFFERENTS MARCHES

1)- LE MARCHE DE CONCURRENCE PURE ET PARFAITE

- Les caractéristiques de CCP. En situation de CCP le marché présente une multitude


d’offreur et de demandeur quand les conditions suivantes sont vérifiées : l’atomicité du
marché qui suppose qu’aucun agent économique individuel ne peut influencer les prix
lorsqu’il prend une décision de production et de consommation. En d’autre terme chaque
agent économique agit comme si les prix étaient qu’il soit producteur ou consommateur.
L’homogénéité du produit, elle signifie que tous les acheteurs ne font aucune distinction entre
les produits des différents producteur de tel sorte que tous les produits d’un même espace
soient parfaitement substituable ou identique.

La fluidité ou mobilité des ressources. Elle implique que toutes les ressources sont
parfaitement mobiles en ce sens que chaque ressource peut entre et sortir très rapidement dans
le marché en réponse à des signaux monétaires, autrement dit il n’existe pas de barrière à
l’entrée pour des nouvelles entreprises. La transparence des marchés, tous les participants sont
suffisamment informés sur les éléments significatifs du marché notamment, les différents prix
pratiqués dans les différents endroits du marché.

2)- L’EQUILIBRE DE COURTE PERIODE

Sur le marché, l’ensemble des demandes des consommateurs représente la demande


collective ou la demande de la branche, de même toutes les offres des entrepreneurs
représentent l’offre collective ou l’offre de la branche. L’illustration graphique se présente
comme suit

28
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

P D O P O : Offre

D : Demande

Q : Quantité

P* - - - - - - -- -E- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- - D = RM =Rm

o Q Q o Q

Interprétation : La demande est une fonction décroissante du prix. D= D(P) D’(p) < 0.


L’offre est une fonction croissante du prix. O= O(P) O’ (P)>0. L’équilibre à lieu au point de
jonction entre l’offre et la demande (E). Le prix d’équilibre P* est celui qui correspond à
l’égalité entre l’offre et la demande. Ce prix est un équilibre stable pou l’entreprise. La
fonction de demande est parfaitement élastique plus que les prix du marché s’imposent à cette
entreprise.

Remarque1. Le prix d’équilibre ou prix du marché s’impose à toutes les entreprises de la


branche. En effet le producteur dans un marché de CCP n’a pas intérêt à baisser son prix pour
accroitre le volume de ses ventes puisque toutes quantité peut être vendue au prix du marché
et un prix inférieur entraine des pertes de revenus. Sil tente de pratiquer un prix supérieur au
prix du marché, les consommateurs achèteraient ailleurs et le producteur risquerait la faillite.
Remarque2 : A l’échelle de l’entreprise le prix ne varie pas quelle que soit la quantité vendue.
Il peut en conclure que la fonction de demande D de l’entreprise est égale : D = RM (recette
moyenne) = Rm (recette marginale)

Remarque3 : La demande de l’entreprise est parfaitement élastique puisque le produit


était homogène, le consommateur n’a aucune préférence pour tel ou tel produit.

3)- DETERMINATION DE LA QUANTITE OPTIMALE DE PRODUIT


OFFERTE PAR L’ENTREPRISE

L’objectif de l’entreprise est de maximiser son bénéfice en agissant sur les quantités
offertes. Considérons les indicateurs suivant : RT (recette totale) = P*Q (Prix*Quantité) ; CT
(Coût Total) = CT*Q. or CT= CV (coût variable) donc CT= CV (Q) + CF. le calcul du profit
se réalise ainsi : soit Л1 (Q) = RT (Q) – CT (Q). Pour maximiser le profit l’on pose : ∆Л/∆Q =
1
Profit

29
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

0. Ceci équivaut à : (∆RT/∆Q - ∆CT/∆Q)= 0. Or ∆RT/∆Q= Rm et ∆CT/∆Q = Cm. Donc


Rm-Cm =0. En conclusion Rm = Cm =P. pour que le profit de l’entrepreneur soit maximal, il
faut que la dérivée de la fonction de profit par rapport à la quantité soit nulle. Cela revient à
dire qu’en situation de CCP, l’entrepreneur produira jusqu’on point où Rm= Cm=P.
illustration graphique P Cm CM

P* Profit E (D= Rm=Cm)

PM

Perte

0 Q* Q

Interprétation : le prix du marché est représenté par la droite D, l’équilibre E et le point de


rencontre entre recette marginale et coût marginal. L’entreprise réalise un profit en courte
période, profit qui découle de la différence entre les prix et le coût totale moyen correspond au
niveau de production d’équilibre.

4)- EQUILIBRE DE LONGUE PERIODE EN CCP

En longue période, on suppose une modification des entreprises et de leur dimension en


plus d’antres entreprises peuvent entrer et sortir librement de la branche, l’équilibre qui
s’instaure au niveau de la branche et de chaque entreprise sera tel que le prix du marché soit
égale au minimum du coût moyen des entreprises marginale, c’est-à-dire des entreprises qui
ne réalise ni perte ni profit. Ceci parce que les entreprises ont les mêmes équipements et la
même échelle de production (par opposition au court terme ou Rm=Cm.

5)- LES AVANTAGES ET LES INCONVENIENTS DES CCP

- Les avantages. La concurrence sert habituellement le consommateur car il n’est pas


pénalisé en matière de prix et de qualité. En effet si un produit est de mauvaise qualité, le
consommateur s’adresse à un autre vendeur. De même si un vendeur pratique des prix élevés,
il ira vers un autre puisqu’il à une parfaite connaissance des prix. La concurrence entraine une

30
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

amélioration efficiente et allocative des ressources dans la mesure ou les entreprises sont
obligées de s’adaptées aux innovations technologiques introduites par leur concurrents.

- Les inconvénients. Il arrive parfois que la concurrence multiplie de manière induite les
modèles et les formes d’un même produit. Si cette multiplication est superflue alors elle
entraine un gaspillage de ressources. L’accroissement des coûts sociaux de production pour
une multiplicité des produits d’entreprise ne procédant pas de ressources financières et
techniques pour fonctionner dans une économie moderne peut s’avérer coûteux pour
l’entreprise.

6)- LE MONOPOLE ET SES CARACTERISTIQUES

Contrairement au marché de CCP où les agents économiques n’ont aucune influence sur
les prix, le monopole présent les producteurs qui vont pouvoir influencer soit les prix soit les
quantités à vendre. Trois phénomènes peuvent entrainer l’existence d’un monopole dans une
activité économique :

- La sensibilité du secteur privé dans la production. Elle peut entrainer l’existence d’un
monopole naturel à cause du type de production ou de la particularité technique, ou encore à
cause de la nécessité de préserver la sécurité publique.

- Les droits exclusifs. Il s’agit des brevets d’invention et de droit de concession.

  - L’accès aux sources de matières premières. L’accès à leur source à toujours fait l’objet
d’un contrôle strict exercé par une entreprise unique. En définitive il y a monopole lorsque
l’on admet la présence d’un seul vendeur en face d’une multitude d’acheteur. L’objectif du
monopoleur était en principe de réaliser le plus grand profit.

7)- LA MAXIMISATION DU PROFIT

Nous avons vu en concurrence pure et parfaite qu’une entreprise peut vendre autant
qu’elle désire au prix du marché. Chaque unité additionnelle vendue lui apporte une recette
constante égale au prix de vente de cette unité. C’est-à-dire RM (coût moyen) = Rm (coût
marginale). RT= P*Q ; RM = P*Q/Q =P ; Rm =∆RT/∆Q =P.

Pour un monopole, la courbe de demande est celle de l’industrie ou de la branche


puisque l’entrepreneur est le seul offreur. Cette courbe est décroissante avec une pente
négative. Ce qui signifie que le monopole peut fixer son prix mais ne pourra vendre davantage

31
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

que ce que le marché peut absorber à ce prix. S’il désire augmenter ses ventes, il devrait
nécessairement abaisser se prix, alors son revenu marginal sera inférieur au prix de vente
c’est-à-dire Rm<P<RM. Le profit du monopoleur sera maximisé si Rm =Cm, cela revient à
dire que chaque niveau de production implique un prix différent et la recette engendrée par la
vente d’une unité additionnelle est égale au coût de production de cette unité.

8)- MINIMISATION DES PERTES

Le fait que le monopoleur puisse avoir une politique des prix et qu’il puisse manipuler les
quantités de minière à faire varier les prix ne signifie pas qu’il peut nécessairement réaliser les
profits. Comme dans le cas des CCP, une entreprise à monopole peut rencontrer une situation
ou la totalité de ces coûts de productions en coute période ne pas couverte par le prix de ses
ventes. Comme justification, une demande relativement faible et des coûts de production
élevés peut neutraliser la demande que le monopole exerce sur le marché et l’obliger à
encaisser les pertes en courte période. Dans ce cas le monopoleur minimise ses pertes en
produisant encore jusqu’au point où Rm =Cm, pourvu que le prix moyen PM dépasse le coût
variable moyen (CVM)

 9)- LES AVANTAGES ET LES INCONVENIENTS DU MONOPOLE

- Les avantages. Le monopole en s’appropriant des économies d’échelle peut ainsi


satisfaire à la consommation de masse à un moindre coût. Dans certain secteur économique la
technologie des procédés de production implique une grande échelle d’opération de vente, la
plus efficace ne peut être atteinte que si un producteur unique forme l’offre totale.

- Les inconvénients. La première critique économique que l’on peut soulever contre le
monopole est qu’il établit une répartition des ressource qui n’est pas économique, en ce sens
qu’il limite la production à la quantité que le marché va absorber aux prix qu’il à lui-même
fixé. Le monopoleur peut forcer le consommateur à payer un prix exorbitant pour s’assurer
des superprofits. Contraire au système de concurrence, le consommateur n’a pas la possibilité
de choix et le monopoleur peut donc lui fournir un produit de qualité médiocre.

10)- LE MONOPOLE DISCRIMINANT

Il y a discrimination lorsque le monopoleur offre le même bien à deux ou plusieurs


groupes distincts à des prix différents pendant une même période. Deux conditions doivent
être réunies avant qu’un monopole pratique une politique de prix discriminant :

32
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

- Le monopoleur doit avoir la maitrise du marché et doit pouvoir identifier chacun de ses
clients afin de contraster l’offre sur chaque marché individuel.

- Le monopoleur doit être en mesure d’éviter toute revente ou tout arbitrage entre les
marchés.

11)- LES TYPES DE DISCRIMINATION

Trois principaux types de discrimination sont identifiés à savoir :

- La discrimination personnelles qui tient compte de la structure de la demande et


confisque la rente des acheteurs, c’est-à-dire que lorsque nombre important d’acheteur près à
proposer un prix plus élevé que celui du marché, le monopoleur discriminateur pratiquera
pour eux un prix différent de celui du marché. Exemple : un médecin consulte à des prix
différents.

- La discrimination matérielle. Elle se fait à partir des offres d’emplois, également lors
des recrutements du service à rendre.

- La discrimination géographique. Le vendeur peut tenir compte de la distance qui


sépare deux villes et des frais de transport qui en découle pour fixer des prix différents, on
peut aussi discriminer entre les acheteurs nationaux et étrangers.

12)- LA FIXATION DES PRIX ET LE MONOPOLE DISCRIMINANT

 Cette fixation des prix en cas de monopole discriminant implique deux situations à
savoir :

- Le monopole sur deux marchés : élasticité de demande différente. Supposons qu’il
existe deux marchés, un marché A où la demande est rapide c’est-à-dire quelle que soit la
quantité demandée le prix ne varié pas ou tout au moins varie très faiblement et un marché B
où la demande est élastique c’est-à-dire qu’une variation des prix entraine une variation
simultanée de la quantité demandée.

Dans ces deux démarches le monopole va davantage transporter sa production vers le


marché B où la demande est plus élastique. Ce transport va diminuer les prix et augmenter les
quantités alors que sur le marché A où la demande est la plus rigide, ce transport aura pour
effet d’élever de plus en plus les prix et le monopoleur à intérêt à y vendre puisque la
demande est rigide sur le marché. Le monopoleur dispose d’une courbe unique du coût

33
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

marginal (Cm) et il produira en tenant compte des règles d’optimisation habituelle c’est-ç-dire
Rm=Cm.

Ce point d’équilibre fournit la production totale Q* à distribuer entre les deux marchés. Le
monopoleur discriminateur s’arrête en définitive dans ce processus de vente à chaque groupe
d’acheteur lorsque les recettes marginales partielles seront égales sur les deux marchés : RmA
=RmB = Cm.

13)- MONOPOLE SUR DEUX MARCHES DIFFERENTS

A ce niveau nous avons deux marchés, un marché A où l’entreprise est en situation de


monopole et un marché B où l’entreprise est en situation de concurrence pure. Le monopoleur
dispose encore d’une courbe de coûts uniques c’est-à-dire de coût marginal. Une fois de plus
la règle d’optimisation est l’égalité entre la recette marginale (Rm) et le coût marginal (Cm).
Ce point fournit la production totale de l’entreprise Q à répartir sur les deux marchés. Sur le
marché A où on la situation de monopole est constatée, la quantité sera QA car en ce point
nous aurons avons RmA= RmB. Sur le marché B où marché de concurrence, le prix est
donné et le volume des ventes est déterminé par la différence suivante : QB =Q – QA.

Questions de cours

1)- Exercice, une entreprise en situation de monopole offre un produit sur deux marchés
d’élasticité de demande différente. Les fonctions de demande sont les suivantes : QA = -P+6 ;
QB = -P+4 et CT= 3Q² - 13Q +50. Taf :

- Quelle est la valeur de la production maximisant le profit ?

- Déterminer la répartition de cette production ainsi que les prix respectifs sur les deux
marchés. Représenter graphiquement cette situation.

2)- Définir : Monopole, oligopole, monopsone ; oligopsone ; concurrence.

3)- Quelle sont les caractéristiques d’un marché de concurrence pure et parfaite ?

Réponse aux questions

1)- La valeur de production maximisant le profit est de : Q=18/7. QA=1.78 : QB=0.79 :
PA=4.22 ; PB=3.22. Pour la représentation graphique, voir la courbe d’offre de produit
optimal.

34
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

2 ; 3) : Voir cours chapitre IV

CHAPITRE V : LA MONNAIE ET LE FINANCEMENT DE L’ECONOMIE

35
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

OBJECTIF GENERAL : Permettre aux apprenants de comprendre l’importance de la


monnaie dans fonctionnement de l’économie.

OBJECTIF SPECIFIQUE : Aborder les fonctions, formes et caractéristiques de la monnaie


pour permettre aux apprenants de mieux cerner le rôle de la monnaie dans l’économie.

Quoi de plus naturelle que la monnaie, nous l’utilisons chaque jours et même les
événements monétaires dans le monde font de gros titres dans les journaux et les médias. Par
exemple la crise du dollar, la dévaluation (FCFA) ; l’avènement de l’euro. Nous essayerons
d’expliquer ce que c’est que la monnaie dans ce chapitre et analyser tour à tour les différentes
formes que peuvent prendre la monnaie, le mécanisme de création de la monnaie, les
composantes de la masse monétaire et leur importance dans le financement de l’économie.

I)- FONCTION ET FORME DE LA MONNAIE

1)- LES FONCTIONS DE LA MONNAIE

Dans l’économie, la monnaie remplie trois fonctions essentielles : instrument d’échange ;


mesure et réserve de la valeur.

- Fonction d’instrument d’échange. Sans monnaie, les produits ne peuvent s’échanger


qu’entre autres produits, c’est ce qu’on appelle économie de troc avec ses inconvénients
multiples. Pour que l’échange ait lieu il faut que deux personnes désirant le bien de l’autre
puissent se rencontrer, le recours à un bien intermédiaire s’impose. L’opération de troc peut
alors se diviser en deux : le premier bien est converti en monnaie qui à son tour permet
d’acquérir le deuxième bien.

- Fonction de mesure des valeurs. La monnaie constitue une sorte de dénominateur


commun pour mesurer la valeur de différents biens. Chaque bien est évalué par une certaine
quantité de monnaie, ce qui permet de comparer la valeur de différent bien entre eux.

- La monnaie réserve des valeurs. La détention des marchandises expose au risque de perte
de la valeur dans le temps par la détérioration physique du bien. La monnaie permet de se
protéger partiellement contre ces risques car à tous moment la monnaie peut être convertie en
bien.

2)- LES FORMES DE MONNAIE

36
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

Pour mieux comprendre les fonctions de la monnaie, il est utile via son historique
d’analyser les différentes formes qu’elle à connu dans le passé et celle qu’elle revêt
actuellement. On distingue :

- La monnaie marchandise (sérial ; sel de cuisine, thé…)

- La monnaie métallique, comme exemple, poudre métallique, cauris lingots de


coquillage.

- La monnaie fiduciaire : c’est les pièces et les billets en circulation dans une économie.

- La monnaie scripturale en circulation dans une économie donnée est définie comme la
somme des crédits de compte courant ouvert dans les établissements bancaires du pays.
Exemple : supposons qu’un détenteur de billet de banque décide d’ouvrir un compte dans un
établissement de crédit de la place. Il va y faire un dépôt en monnaie fiduciaire, par exemple
de 300. La banque va alors créditer son compte du montant équivalent. Pour pouvoir utiliser
la monnaie qu’il dépose dans son compte, le titulaire dispose de plusieurs moyens : soit
émettre un cheque, pour le virement au profit d’un tiers ou à l’aide du carnet de cheque
accordé par la banque. Soit tout simplement faire du retrait en monnaie fiduciaire si un besoin
de consommation ou d’investissement s’impose.

- La monnaie électronique : c’est une autre forme de circulation de la monnaie


scripturale. Le titulaire du compte détient une carte de crédit ou de paiement qui lui permet
d’effectuer les opérations dans les distributeurs de billets à toutes heures.

II)- LA CREATION DE LA MONNAIE

Trois institutions participent à la création de la monnaie : la banque centrale, les banques


secondaires ; et le trésor publique.

1)- CREATION DE LA MONNAE PAR LES BANQUES SECONDAIRES

Il s’agit du rôle assuré par les banques commerciales ou de second rang. Au niveau de
ces banques la création de la monnaie se fait de trois manières :

- Par une avance au compte courant sous forme de découvert ;

-  Par une opération d’escompté d’effet de commerce ;

- Par un prêt.

37
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

2)- LA CREATION DE LA MONNAIE PAR LE TRESOR PUBLIC

Le trésor public est le caissier de l’Etat. Les recettes et les dépenses public sont assurées
par le trésor public. Il y fait recours pour financer les décalages entre les recettes et les
dépenses à l’émission des bons du trésor public souscrits par les entreprises les banques et les
particuliers.

3)- LA CREATION DE LA MONNAIE PAR LA BANQUE CENTRALE

Il s’agit de la banque centrale qui est l’institut d’émission, il participe à la création de la


monnaie de plusieurs :

- Emission des billets de banques ;

- Emission de la monnaie scripturale par le réescompte d’effet de commerce :

-  Emission de la monnaie en contrepartie des devises étrangères reçues.

III)- LES CONTREPARTIES DE LA MASSE MONETAIRE

  La masse monétaire est l’ensemble des moyens de payement en circulation dans une
économie au cours d’une période donnée. Tous ces agrégats servent à mesurer la masse
monétaire. On distingue la masse monétaire M1 c’est-à-dire la masse monétaire composée de
pièce et billets et pièces en circulation. La masse monétaire M2 c’est-à-dire la masse
monétaire composée de M1 plus la Quasi monnaie (dépôt des agents économique auprès des
banques). En ce qui concerne les contreparties de la masse monétaire on distingue : les
devises étrangères ; les créances sur l’Etat et les créances sur l’économie.

IV)- LE FINANCEMENT DE L’ECONOMIE

Le financement de l’économie vise à assurer pour les agents économiques les ressources
financières dont-ils ont besoin sans perturber des grands équilibres macroéconomiques.

1)- LES MODES DE FINANCEE

Il existe globalement trois modes de financements de l’économie a savoir :

- L’auto financement : c’est-à-dire une entreprise finance ses activités à partir de ses
ressources propres.

38
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

- Le financement direct : les agents économiques ayant un besoin de financement se


procure directement les capitaux auprès des agents économiques ayant une capacité de
financement à émission d’action et d’obligation.

- Le financement indirect : il est considéré comme un système dans lequel les
institutions financières jouent un rôle d’intermédiaire entre les agents préteurs financiers et
les agents emprunteurs non financiers. Il y a intermédiation parce qu’il n’existe aucun lien
entre préteur et emprunteur.

V)- LE SYSTEME MONETAIRE ET FINANCIER

1)- LES INSTITUTIONS FINANCIERES ET LES OPERATIONS DE CREDIT

Les institutions financières jouent un rôle particulièrement important par les crédits
qu’elle accorde aux agents économiques. Il existe plusieurs institutions financières à savoir :
les banques secondaires et la banque centrale qui joue traditionnellement plusieurs fonctions
dont : celle de l’institut d’émission ; celle de la banque des banques ; celle de la banque de
l’Etat et celle de la gestion des réserves de devise.

La banque centrale appartient à une zone géographique et à ce titre, elle dispose de


plusieurs principes qui sont d’ailleurs les principes d’une zone monétaire. Parmi ces principes
l’on peut citer : la parité fixe par exemple pour le cas de la BEAC donc 1EUR=655.957 ; la
garantie de la convertibilité.

Les banques : elles jouent un rôle dans la vie économique dont : la collecte de l’épargne
auprès des entreprises et des particuliers, octroie des crédits à durée variables aux particuliers
et aux administrations et entreprises. L’octroi des crédits de trésorerie aux entreprises ; les
crédits pour le commerce extérieurs ; crédit pour l’investissement, crédit pour la
consommation ; les crédits à l’’Etat.

2)- LE MARCHE FINANCIER

Le marché financier est le lieu où s’achète et vend les actions et les obligations. Ces
derniers sont en principe les titres négociables c’est-à-dire que le détenteur peut librement
céder par accord de grés à grés avec l’éventuel acheteur soit en recourant à un marché
financier ou à un marché de bourse des valeurs. Quelques bourses (marchés) implantées dans
le monde : Douala Stock Exchange (DSX au Cameroun) ; Wall Street (aux Etats Unis) et
Palais Broyniard en France.

39
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

Questions de cours

1)- Définir monnaie et citez les formes de monnaie que vous connaissez

2)- Quelles sont les fonctions de la monnaie ?

3)- Citer les structures intervenant dans la création monétaire.

4)- Quels sont les modes de financement que vous connaissez ?

5)- Quelle est l’importance des marchés financiers dans une économie ?

Réponse aux questions  : voir chapitre V.

40
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

     CHAPITRE VI : LA FORMATION DU REVENU ET SES REPARTIONS

OBJECTIF GENERAL : Il vise à équiper les apprenants des connaissances relatives à la


formation et la distribution des revenus.

OBJECTIF SPECIFIQUE : Maitriser la notion de revenu primaire, sa formation et sa


redistribution par les étudiants.

Les revenus des agents économiques sont variés, il s’agit de : salaire (emploi) ; bénéfice
(commerçant) ; les dividendes (actionnaire) le traitement (fonctionnaire) l’allocation familiale
ou diverse (enfants) ; les intérêts (banquiers) ; le loyer (bailleur) ; honoraire (avocat). Ils
proviennent de sources diverses (activité productrice ; détention d’un patrimoine, situation
personnelle). Les revenus des agents économiques sont classés en catégorie.

I)- LES REVENUS PRIMAIRES

L’existence de la valeur ajoutée permet de distribuer le revenu aux différents facteurs qui
ont participé à la production (revenu du travail ; prélèvement sur la production ; revenu de
capital)

1)- LA FORMATION DU REVENU PRIMAIRE

La production est la source de deux types de revenu à savoir les salaires et les profits.

- Le niveau du salaire dépend de la confrontation entre l’offre du travail ou demande


d’emploi et de la demande du travail ou offre d’emploi suivant le graphique ci-après.

Salaire offre du travail (demande d’emploi)

Salaire d’équilibre - - - - - - - - - -

  Demande du travail (offre d’emploi)

0 Niveau de Niveau d’activité

travail d’équilibre

41
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

L’offre du travail provient du ménage, à ce titre, plus l’offre augmente, plus le salaire
augment, par contre l’offre des salaires vient des entreprises. Plus le salaire baisse plus l’offre
d’emploi baisse car les entreprises embauchent à un faible coût.

- Le profit est la rémunération de l’entreprise et son existence donne lieu à des
interprétations diverses en contradictoire, c’est pour cette raison que le profit est souvent
assimilé à l’innovation de l’entrepreneur à la rémunération du risque et des intérêts à
l’exploitation da la main d’ouvre.

Sur le plan comptable, le profit est mesuré à partir de l’excédent bruit d’exploitation
(EBE). EBE = VA (Valeur ajoutée) - (charge salariale +impôts liés à la production).

2)- LES REVENUS DU PATRIMOINE

Les ménages y compris les entrepreneurs individuels perçoivent deux types de revenus :

- Les revenus d’activités qui dépendent des salaires d’une part et d’autre part du revenu du
travail non salarié (bénéfice de l’entreprise individuelle ; honoraire des professions libérales).
Les revenus immobiliers qui proviennent des biens loués, des capitaux investis et des capitaux
prêtés.

II)- LES REVENUS DE REDISTRIBUTION

Les revenus primaires sont perçus en courte période de la participation des agents
économique à la production, d’autres parts certains revenus sont perçus sans rapport direct
avec la production, il s’agit des revenus redistribués.

1)- LES OBJECTIFS DE LA REDISTRIBUTION

La redistribution s’est toujours faite dans le cadre des solidarités familiales ou clanique,
dans les pays en développement, cette forme de solidarité est très dominante et apparait
comme indispensable car la croissance des économies entraine une marginalisation élevée de
certain franges de la population. Les objectifs du système rédistributif mis en place par les
pouvoirs publics sont les suivants :

- rendre obligatoire pour les travailleurs du secteur non informel, une assurance asociale,
destinée à couvrir des risques liés à la maladie ou chômage et la vieillesse ;

- Atténuer les inégalités de revenu ;

42
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

- Accorder une aide au famille nombreuse ou allocation familiale (facilité l’accès de tous
aux services collectif comme la santé, l’éducation.

2)- METHODE ET INCONVENIENT DE LA REDISTRIBUTION

- La méthode de redistribution. Elle peut se faire suivant deux logiques à savoir
l’assistance et les transferts sociaux. Pout l’assistance, les pouvoirs public définissent un
certain nombre de critères à partir desquels sont couverts les droits sociaux (aide
médicale gratuites par exemple). L’assurance, il s’agit de redistribuer les cotisations sociales
(CNPS) de manière équitable. Cependant, la redistribution peut être financée par le budget de
l’Etat soit par la participation des impôts soit par la perception des impôts et des transferts
sociaux, soit par les organismes sociaux qui assurent au travailleur et leur famille des
prestations diverses.

- Les inconvénients de la redistribution. Ils sont de deux ordres à savoir : le coût de la


redistribution et l’efficacité de la redistribution. S’agissant du coût de la redistribution, son
financement se faire par les prélèvements qui frappent à la fois les salariés et les entreprises,
cela conduit à élever le coût du travail (main d’œuvre dans l’entreprise) par les entreprises par
les prélèvements sociaux importants qui découragent l’embauche et favorisent la montée du
chômage. Quant à l’inefficacité de la redistribution, nous remarquons qu’elle encourage les
plus démunis dans leur marginalisation au lieu de leur conduire à s’insérer dans le circuit
économique de consommation et de production.

III)- LE ROLE DE L’ETAT

En dehors du rôle lié à la redistribution des revenus, l’Etat joue un rôle important dans la
politique budgétaire, monétaire et la politique de l’emploi.

1)- LE ROLE DE L’ETAT DANS LA POLITIQUE BUDGERAIRE

L’Etat doit se comporter comme un ménage c’est-à-dire ne pas dépenser plus que ses
propres ressources. Le budget de l’Etat se définit comme l’ensemble des recettes et dépenses
effectuées au cours d’une année. Lorsque les dépenses de l’Etat sont supérieures aux recettes
on parle de déficit budgétaire de l’Etat qui est un signe de mauvaise gestion. La relance de
l’activité économique induite par le déficit budgétaire permettra à terme un accroissement des
recettes fiscales qui viendront à posteriori combler le déficit.

43
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

La politique budgétaire présente deux aspects, une action sur les recettes fiscales et une
action sur les dépenses. La limite de la politique budgétaire se manifeste pas l’excès de
dépenses publiques de l’Etat qui entraine une augmentation à terme de la pression fiscale,
obstacle à la création des emplois nouveaux.

2)- LE ROLE DE L’ETAT DANS LA POLITIQUE MONETAIRE

La politique monétaire à pour objet de procurer à l’économie nationale la quantité de


monnaie nécessaire à la réalisation du plein emploi et la croissance. Deux difficultés sont à
proscrire pour assurer la stabilité de la monnaie : L’excès de monnaie et l’insuffisance de
monnaie.

- L’excès de monnaie est une difficulté à cause de l’inefficacité et du déséquilibre de la


balance commerciale qu’il engendre.

- L’insuffisance de monnaie est également une difficulté parce que elle engendre le
ralentissement de l’activité économique à la suite d’une augmentation des taux d’intérêt qui
entraine la baisse de l’investissement et augmente le chômage. Pour mettre en œuvre la
politique monétaire, les autorités monétaires disposent de deux types d’outils dont : l’action
sur le volume du crédit et l’action sur le prix du crédit.

Le volume du crédit suppose la quantité de monnaie mise en circulation et qui est


directement lié à la quantité de crédit aux agents économiques. La banque centrale dispose de
plusieurs moyens pour contrôler la quantité de crédit accordé par le système bancaire. On
peut citer : les réserves obligatoires; l’encadrement de crédit ; l’intervention direct sur le
marché monétaire. S’agissant du prix de crédit, il est payé par les emprunteurs. Ces prix
déterminent en partie la décision des emprunteurs de recourir ou non au crédit bancaire pour
financer leur investissement (entreprise) ou leur dépense de consommation (ménage). Dans le
cas des entreprises, la comparaison entre le coût du crédit le taux d’intérêt est un élément
important de la prise de décision.

C’est par le maniement du taux de réescompte que la banque centrale va pouvoir exercer
une influence sur le taux d’intérêt du crédit bancaire. L’évaluation du taux de réescompte de
la banque centrale influence non seulement les prix du crédit, mais le volume du crédit
accordé par l’ensemble du système bancaire.

3)- LE ROLE DE L’ETAT DANS LA POLITIQUE DE L’EMPLOI

44
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

La permanence du chômage, la politique de l’emploi qui s’en suit représente un véritable


casse tête pour les pouvoirs publics. Pendant la période de trente glorieuse (1945-1975) qui a
suivi la deuxième guerre mondiale, le chômage, avait pratiquement disparu dans les pays en
développent et ceux jusqu’au milieu des années 70. Après cette période, le chômage s’est
aggravé par le phénomène de l’exode rural et la politique d’une gestion non cohérente de
l’Etat, sur ce problème crucial, les opinions divergent. Les uns affirment une intervention de
l’Etat afin de résoudre le chômage par une création d’emploi. Les autres par contre pensent
que ce rôle est irréalisable à cause de la mauvaise gestion de l’Etat. Certain proposent une
déréglementation pour venir à bout du Chômage.

Une action conjointe secteur privé et publique peut résoudre les problèmes du chômage.
Les autres mesurent du rôle de l’Etat sont les suivantes. Le libéralisme et l’Etat gendarme ; le
communisme ou socialisme (racisme) ; l’Etat providence ou keynésianisme ; le
néolibéralisme.

Questions de cours

1)- Quel est le rôle de l’Etat dans la politique de redistribution des revenus et de


l’emploi ?

2)- Quels sont les objectifs de la politique de redistribution des revenus dans un Etat ?

3)- Définir revenu primaire et dire comment s’opère sa formation.

Réponse aux questions. : voir chapitre VI

45
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

CHAPITRE VII : LES ELEMENETS DE LA COMPTABILITE NATIONALE ET


L’EQUILIBRE MACROECONOMIQUE

OBJECTIF GENERAL : Ouvre l’esprit de l’apprenant à l’analyse macroéconomique en


présentant de façon simplifiée les principaux acteurs de la vie économique d’une nation et
des échanges entre eux.

OBJECTIF SPECIFIQUE : La maitrise par l’apprenant du circuit économique, de ses


principaux acteurs, des grandeurs économiques et des égalités fondamentales qui existent
entre eux.

Ce chapitre met en évidence l’analyse macroéconomique, il présente de façon simplifiée


les principaux acteurs intervenant dans la vie économique d’une nation et des échanges qui
s’effectuent entre eux. A cet effet, nous allons définir les principales grandeurs économiques
et les égalités fondamentales qui existent entre elle (égalité à la base du problème crucial de
l’équilibre économique)

I)- LES ACTEURS ECONOMIQUES ET LES MARCHES

1)-  LES ACTEURS ECONOMIQUES

Dans une économie nationale les acteurs économiques ou agents économiques sont très
sont très nombreux. On les regroupe en quatre catégories :

- Les entreprises qui ont pour fonction économique principale la production des biens et
services à but lucratif ;

- Les ménages qui offrent aux entreprises les facteurs de production moyennant un revenu
qui leur permet de consommer.

- Les administrations dont la fonction principale est la fourniture des services à but non
lucratif ;

- l’extérieur qui regroupe l’ensemble des agents résidents à l’étranger et ayant des
relations avec l’économie nationale grâce aux exportations et aux importations.

2)- LES DIFFERENTS MARCHES

46
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

Les agents économiques effectuent les transactions sur quatre grands marchés à savoir :

- Le marché de bien et service où se détermine la production nationale, la demande et le


niveau général des prix.

- Le marché des facteurs de production, le marché du travail est le plus important marché
des facteurs de production où se détermine le niveau des salaires, l’emploi et le chômage.

- Le marché de capitaux où s’établissent le niveau des taux d’intérêt et les prix des
différents actifs monétaires et financiers.

- Le marché de change, qui permet de changer la monnaie nationale contre l’ensemble
des autres devises et déterminer en plus la valeur du taux de change c’est-à-dire le nombre
d’unité de monnaie étrangère que l’on peut obtenir avec une unité de monnaie nationale.

II)- LE CIRCUIT ECONOMIQUE 

Le circuit économique est la représentation schématique de l’activité économique, cette


schématisation se fait en trois étapes par ordre de difficulté croissantes.

1)- UNE ECONOMIE A DEUX AGENTS

A ce niveau les agents économiques considérés sont les entreprises et les ménages.
Deux hypothèses sont retenues à cet effet : Les ménages consomment tout le revenu. Les
ménages constituent une épargne.

- Le circuit économique et l’application de la première hypothèse. Considérons une


économie dans laquelle les ménages consomment plus qu’ils gagnent et les entreprises
versent sous forme de revenu la totalité de la valeur de leur reproduction. Les liaisons entre
les entreprises et les ménages se résument selon le circuit suivant:

Marché des Revenu y=1000


facteurs
Offre de travail

Ménages Entreprises
 

Biens et sce offerts produits


Marchés des
biens et services

  Demande de consommateur c = 1000

47
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

NB : Flux réel

Flux monétaire

Les entreprises produisent et vendent des biens et services comme du pain, des
automobiles pour un montant de 1000. Cette production représente un flux réel des biens et
services. Les ménages achètent ces biens et services grâce aux revenus de 1000 FCFA versés
par les entreprises. Ces achats sont appelés dépenses de consommation ou demande de
consommation. Elles constituent un flux monétaire pour produire les biens de consommation
d’une valeur de 1000, les entreprises ont besoins des facteurs de production (facteur travail).
Les ménages rendent leur force de travail en contrepartie d’un revenu de 1000 qui leur permet
de consommer la production des entreprises.

La première hypothèse signifie que le revenu y = valeur du travail fourni = dépense de


consommation = production des biens et services. En somme : production =consommation.
Production = revenu y= consommation. Le circuit économique des échanges peut dont être
appréhender sur deux optiques différentes :

- L’optique production qui prend en compte les flux réels (offre des biens et services =
offres des facteurs de production) ;

- L’optique revenu qui prend en compte les flux monétaire (revenu = dépenses de
consommation). En définitive la consommation que nous venons de présenter est une
consommation finale, c’est-à-dire qu’elle concerne les biens et services vendus sur un marché
et ne fait plus l’objet d’une revente pour être incorporée dans un produit plus élaboré. De
manière générale un bien ou un service final est un bien qui ne peut pas être vendu deux fois.

Le circuit économique et l’épargne des ménages : application de la deuxième hypothèse.


Schéma illustratif :

48
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

Marché des
facteurs
Offre de travail

 
Ménages Marché des Entreprises
S= 250 capitaux

I= 250 I=250

Biens et services produits


Marché de
biens et
services
Dépense de consommation C=750 F C= 750 F

L’Etat collecte les impôts et taxes uniquement sur les ménages soit T=150. L’Etat
effectue deux types de dépenses à cet effet :

- Les achats de biens et services aux entreprises. Ces achats sont appelés dépenses du
gouvernement ou dépense publique notée G et génère une distribution des revenus G=100.
Le paiement des transferts aux ménages (indemnité ; de chômage ; sécurité sociale CNPS par
exemple : allocation familiale), ces transferts sont symbolisés par F=50. Au total l’Etat
modifie la situation des ménages pour un montant net de : -150+50=-100. En supposant que
la consommation est affectée, cette dernière passe à 650F. Dans ce cas, les deux optiques du
circuit des échanges se présentent désormais ainsi :

- optique production : Y= C+I+G avec Y : revenu ; C : consommation ; I : impôt et taxe ;
G : dépense publique.

- optique revenu : Y= C+S+T-F avec Y : revenu ; C : consommation ; S : épargne ; T :
impôt et taxe ; F : transfert aux ménagés. N.B : T-F correspond aux dépenses G.

En conclusion, l’intervention de l’Etat modifie les égalités du circuit des échanges : la


production fait maintenant l’objet de trois types de demandes finale : Y= C+I+G, c’est
l’économie ferme.

Exemple : dans un pays ou le PIB = 1million d’unités monétaires correspondant à Y, la


consommation finale des ménages est de 200 000 unités monétaires. La variation des stocks
est de 300 000 unités monétaires. La formation brute du capital fixe est de 400 000 unités

49
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

monétaires. TAF : Quelle doit être la valeur de la balance des marchandises pour que
l’économie soit équilibrée ? Expliquer votre réponse

Solution : PIB= Y= 1000 000 Um ; C= 200 000 Um ; ∆S (variation de stocks)= 300 000
Um. FBCF (Formation Brute du Capital Fixe)= 400 000 Um. X-M= ? M : importation et X :
exportation. Nous savons que Y= C+I+G+X-M  or I =FBCF+∆S avec G= FBCF. Donc Y=
C+FBCF+ ∆S+ X-M. on a : X-M=Y- (C+FBCF+ ∆S). AN: X-M= 1000 000
(200 000+400 000+300 000) = 100 000. X-M= 100 000. Si X-M>0 comme c’est pour cet
exercice alors la balance commerciale est excédentaire. Ce pays exporte plus qu’il n’importe.

III)- LA MESURE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE

1)- UNE ECONOMIE OUVERTE SUR L’EXTERIEUR

Dans le cadre de l’économie simplifiée qui sert de base au raisonnement, ne sont prise en
compte que les exportations (X) et les importations (M), c’est-à-dire les échanges des biens et
services entre la nation et l’ensemble des autres pays ou reste du monde. Que signifient X et
M ? X ou exportation désigne l’ensemble biens et services vendus à l’extérieur et fabriquer
sur le territoire nationale. Elle constitue la demande étrangère et crée des revenus dans
l’économie.

M ou importation désigne l’ensemble des biens et services qui viennent augmenter la


production nationale et ne crée pas des revenus dans l’économie. L’introduction des relations
commerciales avec le reste du monde modifie le circuit des échanges de la suivante :
Y=C+I+G+X-M.

Remarque : X-M = Balance commerciale ou balance des marchandises ou solde


commerciale.

- Si X-M>0 alors la balance commerciale est excédentaire ;

- Si X-M< 0 alors la balance commerciale est déficitaire (déficit extérieur)

- SI X-M=0 alors X=M la balancer est équilibrée.

2)- LA MESURE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE

Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les grandes nations industrielles ont élaboré
avec la comptabilité nationale une technique de représentation et de mesure des activités de

50
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

production et d’échange. Les notions de production et de revenu sont traduites dans la


comptabilité nationale par les agrégats.

- LES PRINCIAPAUX AGREGATS

Un agrégat est une grandeur économique mesurable, ou alors une grandeur qui mesure les
résultats de l’activité de l’ensemble de l’économie. Plusieurs agrégats sont identifiés à savoir :
le produit intérieur (PIB) ; Le revenu national (RN) ; l’épargne nationale (E) ; La formation
brute du capital fixe (FBCF), bref tous les composant des la demande globale.

Y+M= C+I+G+X avec Y-M comme offre globale et C+I+G+X comme demande globale

3)- SIGNIFICATION ECEONOMIQUE DES AGREGATS

- Le produit intérieur brut (PIB). C’est une mesure de la production nationale, c’est-à-dire
l’ensemble des biens et services produits dans une économie au cours d’une période donnée.
Il présente deux variantes : le PIB marchant et le PIB non marchant. Le PIB se rattache
étroitement à la notion de la valeur ajoutée, la production comprend en effet des biens
matériels (machine ; vêtements ; produits alimentaire…etc.) et les biens immatériels
(commerce ; assurance ; enseignement ; médecine).

La production est marchande lorsqu’elle est écoulée ou destinée à être écoulée. Elle
comprend avant tout les produits vendus à un prix économique qui significatif, c’est-à-dire
offrant plus de 50% du coût de production, alors ce produit est considéré comme marchande

- PIB comme la somme des valeurs ajoutées. PBI=∑VA +TVA+DD.

La valeur ajoutée pendant une période donnée est la différence entre la valeur des biens et
services produits et les biens et services utilisés au cours du processus de production. Pour
faciliter la compréhension de la notion de la VA, nous décrivons l’expérience suivant :
considérons le processus de production d’un pain de campagne.

Agriculteur : 3 3- - 3 (blé)

Meunier : 3 4 7-- 4 (farine)

Boulanger : 3 4 5 12 - - 5 (pain)

La valeur du bien finale est égale aux dépenses de consommation. La valeur ajoutée est
égale aux revenu total crée. Trois conclusions se dégagent de cette analyse : l’agriculteur

51
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

produit avec son seul travail du blé qu’il vend à 3francs. Il ajoute donc une valeur de 3 francs
à sa terre c’est-à-dire que VA= production totale = revenu= 3.

Le meunier se procure du blé, produit sa farine et la vend à 7frans. L’achat du blé par le
meunier est une consommation intermédiaire. Le revenu meunier est égal à la différence entre
la production totale et l’achat du blé, c’est-à-dire VA= production –consommation
intermédiaire. C’est-à-dire : 7-3=4. Le boulanger achète 7francs de farine, produit un pain et
le vend à 12 francs, ainsi la valeur ajoutée VA= 12-7=5

- Le revenu national brut (RN). Il correspond à deux optiques différentes, le revenu issu
de la production c’est-à-dire de la valeur ajutée. Le revenu sous l’angle de deux emplois à
savoir le revenu national disponible brut. Le revenu national est la somme des revenus
primaires c’est-à-dire ceux qui sont en contrepartie de l’activité économique. Exemple : la
rémunération des salaires, les excédents d’exploitation. Quant au revenu national disponible
brut, il provient de la valeur ajoutée augmentée des revenus de la propriété. Il prend en
compte des opérations de redistribution (impôt sur le résultat, cotisation sociale et prestation
sociale)

En économie ouverte, le revenu nationale disponible est égale au PIB+RRRM-


RVRM=RND. En économe fermée le revenu national disponible est égal à RND= CF
(consommation finale)+Epargne.

- Le Produit nationale brut PNB. C’est un agrégat employé dans un pays à des fins de
comparaisons du revenu du reste du monde. Sa formule est PNB=PIB+Revenu du travail de la
propriété de l’entreprise reçu du reste du monde. Statistiquement la différence entre le PIB et
le PNB est très petite (<1%)

VI)- LES DIFFERENTS SECTEURS INSTITUTIONNELS ET LEUR FONCTION

Les activités économiques de production et d’échange des biens et services sont le fait
d’agents économique appelé unité institutionnel par la comptabilité nationale. L’unité
institutionnelle est un centre économique élémentaire jouissant de l’économie des décisions
pour exercer ses activités, percevoir les revenus et en disposer, accumuler du capital prêté et
emprunté. Les comptables nationaux distinguent plusieurs secteurs institutionnels et les
fonctions principales sont consignées dans le tableau ci-après :

52
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

SECTEURS INSTITUTIONNELS FONCTIONS PRINCIPALES


Les sociétés non financières Production des biens et services marchants et
non marchants
Les sociétés financières Production des services de collecte
d’information financières et d’activité
auxiliaires
Administration publique Production des biens et services non
marchands pour la collectivité, redistribution
des revenus et de la richesse nationale
Institution sans but lucratif au service des Production des biens et services non
ménages marchants au profit des ménages
Ménage ou entreprise individuel Consommation des biens et services,
production des biens et ses services
marchands financiers et non financiers
Reste du monde Regroupe les opérations d’échange entre le
territoire national et l’extérieur.

Questions de cours 

1)- Définir circuit économique en mettant en évidence les différents acteurs qui s’y trouvent.

2)- Quels sont les différents secteurs institutionnels et leur fonction que vous connaissez ?

3)- Citer les différents agrégats économiques et leur signification.

4)- Quels sont les différents marchés qui caractérisent une économie ?

5)- Comment se mesure l’activité économique d’une nation ?

Réponses aux questions  : Voir chapitre VII

CHAPITRE VIII : L’ANALYSE DE L’ACTIVITE ECONOMIQUE NATIONALE

53
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

OBJECTIF GENERAL : Amener l’apprenant à comprendre le mécanisme de


fonctionnement des comptes des différents secteurs institutionnel.

OBJECTIF SPECIFIAQUE : La maitrise par l’apprenant de chaque compte institutionnel et


ses modalités de fonctionnement.

A partir des opérations des agents économiques et leur représentation synthétique, la


comptabilité nationale donne une image de l’activité économique du pays. Les résultats
globaux permettent de mesurer des évaluations ; de dresser les comparaisons et de réaliser les
prévisions. Ainsi la comptabilité nationale fournit des instruments d’analyse économique à
savoir les comptes des secteurs institutionnels, les tableaux d’entrée –sortie (TES)

I)- LES COMPTES DES SECTEURS INSTITUTIONNELS

Dans cette section nous allons analyser les différents comptes des agents économiques à
savoir : Le compte des entreprises ; des ménages ; des administrations : et de l’extérieur, ainsi
que le compte des secteurs communément appelés compte PERUC (Production ;
Exploitation ; Revenu ; Utilisation capital)

1)- LES COMPTES DES AGENTS ECONOMIQUES

Quatre comptes sont à ce niveau : le compte des entreprises, des ménages, des
administrations et de l’extérieur.

- Le compte des entreprises :

Emploi Ressources
Achat des biens et services Vente des biens et services
Revenus versés emprunts
Transferts versés
Total Total

- Le compte des ménages :

54
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

  Emplois Ressources
Achat de biens et service Revenus encaissés
Transferts versés Transferts reçus
prêts
Total Total

- Le compte

Emplois Ressources
Achat des biens et services Ventes des biens et services
Revenus versés Transferts reçu
Transferts versés Emprunts
Total total

- Le compte de l’extérieur :

Emplois Ressources
Achat des biens et services Ventes de biens et services
Prêts Transferts reçus
Total Total

-  Le compte des secteurs :

Emplois Ressources
Achat des biens et services Ventes des biens et services
Prêt Transferts reçus
Total Total

2)- L ES

Ces comptes sont regroupés autour du sigle global appelé PERUC

1)- LE COMPTE DE PRODUCTION ET D’EXPLOITATION

Ces comptes permettent de retracer le processus de production et de répartir les


ressources entre ceux qui ont fourni les facteurs de production et ceux qui ont fourni les

55
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

prestations diverses. Ces comptes établissent tant pour les branches que pour les secteurs
institutionnels les enseignements relatifs à leur activité et dégagent comme solde le montant
de la valeur nouvelle crée pat l’activité productrice à savoir la valeur ajoutée.

Une partie de la VA correspond à la rémunération du travail salarié (y compris toutes les


charges). Le reste (subvention d’exploitation reçue) et diminué des impôts à la production
permet de rémunérer le capital et le travail salarié : c’est l’excédant brut d’exploitation (EBE)
qui apparait comme des comptes d’exploitation des branches et des secteurs institutionnels.
Illustration de ces comptes :

- Compte de production :

Emplois Ressources
Consommation Production marchande ou
intermédiaire non marchande
Solde VA (valeur
ajoutée)

-  Compte d’exploitation :

Emplois Ressources
Rémunération des salaires Valeur ajoutée (VA)
Impôt liés à la production Subvention d’exploitation reçus
Solde EBE

-  Le compte des revenus. Le compte des revenus établis pour les secteurs et sous secteurs
institutionnels ont pour objectifs de décrire la formation du revenu disponible des agents
contre la valeur de leur consommation finale et de leur épargne à l’excédent d’exploitation
réalisé et/ou rémunération reçue par les salariés, s’ajoutent et se retranchent les fluxes de
revenus de la propriété (intérêt et dividende) pour former un revenu primaire. Par le jeu des
impôts, des cotisations et des prestations sociales des assurances et autres transferts courants
se dégagent des revenus disponibles. Illustrations du compte

Emplois Ressources
Subvention d’exploitation EBE
Revenu de la propriété et de l’entreprise Rémunération des salaires

56
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

(intérêt et dividende)
Assurances d’hommage Impôt lié à la production
Autre transferts courant versés Revenu de la propriété de l’entreprise (intérêt
et dividende reçu)
Solde revenu disponible courant

- Le compte d’utilisation des revenus. On distingue la consommation finale des ménages,
celle des administrations ainsi que la consommation élargie. La consommation finale des
ménages comprend les services d’assurances, les services non marchants c’est-à-dire d’une
part les services domestiques (rémunération versée aux salariés domestiques) d’autres part la
valeur des paiements partielles effectuées par les ménages pour bénéficier de certains service
non marchant produit par les administrations. S’agissant de la consommation des
administrations, il est convenu d’affecter à cette dernière une administration finale des
services non marchant égale à l’évolution de leur production non marchant. Illustration

Emplois Ressource
La consommation des ménages résidents sur Revenu disponible
le territoire économique national et hors du
territoire économique national
Solde Epargne brute

- Le compte du capital. Il représente l’ensemble des emplois de l’épargne dégagés comme
solde du compte d’utilisation des revenus. Si celle-ci est insuffisante pour financer l’ensemble
de l’accumulation d’actif non financier, le solde négatif du compte exprime le besoin de
financement, dans le cas contraire l’agent à une capacité de financement. Illustration

Emplois Ressources
La formation brute du capital fixe (FBCF) Epargne brute
Variation des stocks Transfert en capital reçu
Acquisition nette des terrains et d’actif
incorporel
Transferts en capital versé
Solde : capacité ou besoin de financement

57
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

II)- LE TABLEAU D’ENTREE-SORTIE (TES)

Le TES analyse les opérations des biens et services pour chaque branche de l’économie
nationale. Il permet de mesurer la contribution de chacune à la réalisation du PIB. La
production nationale est généralement présentée par branche, ce qui autorise une répartition
plus homogène par produit.

1)- LES PRINCIPES DE TES

Le TES décrit le mécanisme de la production nationale en presntant l’équilibre emplois


ressources, branche par branche. L’ensemble des branches de cet équilibre emploi ressource
s’exprime de la manière suivante.

P+M = CI+CF+FBCF+∆S+X. TR (totale ressource) = TE (Total emplois)

Au-delà de cet équilibre, le TES met en évidence l’interdépendance entre les branches
grâce au CI et détaille les conditions de productions et les types d’emplois de chacune.

2)- LA CONSTRUCTION DU TES

Le TES est un ensemble de tableau structuré qui se présente de la manière suivante :

Tableau des Tableau de Tableau Tableau


CI compte de totale des totale des
production ressources emplois (TE)
des (TR)
branches
Application branches

Branche Agricultur Industrie service ∑CI Utilisation TE


e
produit
Produits - 36 4 40 80 120
agricole
Produits 30 - 30 60 140 200
industriels
Services 10 10 - 20 60 80

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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

∑CI 40 46 34 120 280 400


VA 60 134 36 230
Production 100 180 70 350
totale
M 20 20 10 50
(importation
)
TR (tableau 120 200 80 400
de
ressources)

3)- LES PRINCIPES DE LECTURE DU TABLEAU

La première ligne concerne les produits agricole et répond à la question suivantes :


comment ont été utilisé les produits agricole mis à la disposition de l’économie au cours de
l’année ? L’agriculture n’a pas consommé les produits agricoles car on ne prend en compte
que les produits qui apparaissent dans la branche c’est-à-dire les produits mis à la disposition
du reste de l’économie. Par contre l’industrie et les services ont utilisé les produits agricoles
de 36 et 4 milliards soit au total 40 milliards. L’on trouve en suite le total des CI c’est-à-dire
l’ensemble des produits agricole utilisés par l’industrie et les services dans leur production de
80 milliards constituant le totale des utilisations finales c’est-à-dire la consommation
alimentaire des ménages, quelque achat des administrations, des exportations et les variations
des stocks agricole. Le total des emplois atteint 120 milliards soit 36+4+80.

La première colonne répond à cette question d’où proviennent les produits ? La


production agricole totale représente 100 milliard et les importations de 20 milliards soit un
total de 120 milliards. pour produire les 100 milliards d’agriculture on a produit pour 30
milliards de produit industriels et 10 milliards de service (réparation entretien) soit 40 des
biens et services. La VA est de 60 milliards c’est-à-dire VA : 100-40=60

Remarque : La deuxième ligne et la deuxième colonne représente l’industrie et la troisième


et ligne et la troisième colonne représente des services. Une lecture analogue à celle qui
précède peut être faite.

4)- LA MAITRISE DES COEFFICIENTS TECHNIQUES

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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS

Les modifications des techniques sont considérées comme les minutes du TES. En effet les
coefficients techniques peuvent être considérés comme représentatif de l’état de la technique
mise en œuvre à un moment donné or les techniques évoluent entrainant des modifications
progressives des coefficients techniques qui tranchent certain produit plus que d’autre. on
appelle coefficient technique le rapport entre la consommation intermédiaire de chaque
branche et la production totale de la branche. Soit Xj la production total de la branche j et ij la
CI du produit i, pour la branche J. on définit le coefficient technique a ij par la formule
suivante a ij = Xij/Xj. Ainsi défini les différents coefficients détenus contient la matrice des
coefficients techniques. Exemple :

0 0.2 0.057
0/100 36/180 4/70
0.3 0 0.42
30/100 0/180 30/70
0.1 1.05 0
10/100 10/180 0/70

La PIB représente la somme des VA et exprimée par PIB= ∑VA+ TVA+DD, soit
60+134+36. Par contre le PIB (produit intérieur brut) représente la somme des demandes
finales ou utilisation finale ou demande globale. Dans le cas en espèce le PIB =80+140+60.

Questions de cours.

1)- Citer les différents comptes institutionnels que vous connaissez

2)- Définir tableau d’entrée –sortie (TES) et donnez ses principes

3)- Comment lire t-on un TES ?

Réponse aux questions : se référer aux au Chapitre VIII 

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