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BIBLIOGRAPHIE :
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
INTRODUCTION GENERALE
Pour atteindre ce but, elle utilise l’analyse théorique et la recherche empirique. A partir de
ces deux analyses, deux concepts méthodologiques sont utilisés à savoir : l’approche
microéconomique qui à pour objectif l’étude des comportements des agents économiques
individuels (ménages, entreprises, L’Etat, les institutions financières, l’extérieur…), l’étude
de leur relation sur les différents marchés où s’échangent les produits et les facteurs de
production.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
L’entreprise peut être définit à partir de deux approches : il apparait comme la création des
richesses ou le simple fait de faire apparaitre un bien nouveau. Produire, c’est non seulement
la fabrication des biens et services, mais aussi toutes les opérations qui accompagnent la
fabrication. Exemple : le transport des produits, l’emballage, la rémunération des agents
économiques.
A partir de ces informations l’homme s’est trouvé contraint pour satisfaire ses besoins de
produire lui-même un certain nombre de bien et service. Cette fonction de production s’est
organisée, dans le cadre des structures spécifiques appelées entreprises. Celles-ci prennent des
formes diverses et formée de système productif. Pour fonctionner ces structures socialement
organisées utilisent des facteurs de production qui sont associés au sein du processus de
production. Le processus est continuellement amélioré grâce notamment aux progrès
techniques afin d’améliorer continuellement la productivité. Quant à l’entreprise, petite ou
grande, elle apparait comme la forme la plus élaborée de l’organisation de la production et
constitue ainsi l’unité économique de bien et service par excellence.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Selon la formule juridique, on peut distinguer les sociétés de personnes, les sociétés à
nom collectif (SNC) les sociétés à responsabilité limité (SARL) les sociétés de capitaux (les
SA ; les SCS). Selon le mode propriété de l’entreprise, on distingue les entreprises privées, les
entreprises publiques, les entreprises parapubliques et les entreprises d’économie mixte.
Afin d’appréhender en terme chiffré, les activités des entreprises, les statisticiens et les
comptables nationaux ont reparti l’ensemble des entreprises ou produits dans les grands
groupes homogènes appelés secteurs d’activités ou branche d’activité.
- Le secteur tertiaire regroupe le secteur des services ou le bien crée est immatériel.
- Le secteur quaternaire regroupe les activités non classées dans les trois premiers
secteurs.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
La production est l’activité socialement organisés destinée à créer les biens et services à
partir des facteurs de production acquis sur le marché.
Les facteurs de production sont définis comme l’ensemble des éléments dont les
combinaisons concours à l’acte de production. Plusieurs facteurs sont retenus à cet effet :
- Le facteur terre ou naturel. Il est entendu ici comme la zone de pèche, d’agriculture ;
de chasse, d’élevage. C’est le lieu par excellence de l’installation de l’entreprise.
- Le facteur capital (K). Le capital est l’ensemble des ressources hétérogènes
constituées de biens économiques, matériel, de créance et d’équipement nécessaire à la
création d’une entreprise. Pour des raisons de simplification d’analyse économique, nous
retiendrons deux composantes du capitale à savoir : le capital fixe qui regroupe des
installations des machines, des outils et les autres matériels de production et de transport, et le
capital circulant qui représente les stocks de matière première ou de produits semi-finis.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
- Le facteur travail (L) qui regroupe les activités manuelles et intellectuelles.
Pour être considérer comme facteur de production, ces derniers doivent présenter dans
leur ensemble les caractéristiques suivants : la non homogénéité ; la substituabilité ; la
complémentarité et la combinaison.
- La non homogénéité. Dire qu’un facteur de production n’est pas homogène, c’est dire
qu’au même moment et au même instant, ce facteur ne se présente pas partout de façon
uniforme en quantité et en qualité. Exemple1 : Le facteur terre est plus ou moins fertile selon
les régions. Exemple2 : le travail offre des degrés différents de qualifications professionnelles.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
70K + 30L équivaut à la production de 100 paires de chaussures. Nous pouvons ainsi avoir
plusieurs combinaisons possibles pour fabriquer la même quantité désirée.
- La substitution, à partir de l’exercice précédent nous remarquons que nous avons
diminué la quantité de capital et augmenté la quantité de travail ou encore nous avons
remplacé une quantité de capital par une quantité de travail autrement dit nous venons de
substituer le facteur capital par le facteur travail et vis versa.
Remarque : il convient de noter que les facteurs de production ne sont pas substituable de
façon infinie. A cause de certaines limités. La limité à la combinaison et à la substitution des
facteurs de production est appelée taux de substitution des facteurs de productions. On note :
TS= PK /PL avec P comme prix ; K comme capital ; L comme travail.
La production de chaque branche est un output qui peut servir d’imput à d’autre branche.
A travers le tableau, on note que la production de la branche B ou output de B sert d’imput
aux branche a b et c.
Exemple : l’output d’ENEO est l’électricité, c’est output sert d’imput à la SOCAPALME
dont l’output est l’huile de palme. L’huile de palme sert d’imput à l’entreprise CCC dont
l’output est le savon. Or l’électricité, l’huile te le savon sont également des outputs destinés à
la consommation finale. Ces différentes utilisations à la consommation (output imput) sont
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Remarque1 : la production nette d’une branche est appelée valeur ajoutée. Cette valeur
ajoutée représente la différence entre la production totale obtenue et la valeur des
consommations intermédiaires. Elle est notée : valeur ajoutée (VA) = Production totale (PT)-
consommation intermédiaire (CI).
Remarque2 : la somme des valeurs ajoutées (∑ VA) des différentes branches d’une
économie constitue la production intérieure brute (PIB) qui est un indicateur de mesure de la
richesse nationale. PIB= ∑ VA
- La notion de productivité. Soit une entreprise qui utilise deux facteurs de production à
savoir le capital et le travail. Si on fait varier le facteur travail en gardant le facteur capital
fixe, les productivités totales (PT), moyennes (PM) et marginale (Pm) évoluent de la manière
suivante : K K= L
: : PT
0 : :
: : PM
: : Pm
0 : : L
INTERPRETATION :
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Cette loi énonce qu’au delà d’un certain seuil, le supplément d’utilisation d’un facteur de
production variable, tous les autres facteurs étant fixes conduit à des baisses de productivité
marginale de ces facteurs. Cette loi n’est cependant valable que sur certain condition :
Soit une entreprise qui utilise deux facteurs de productions à savoir le capital et le
travail. Lorsque les deux facteurs sont variables (ce qui est généralement le cas) et que nous
supposons qu’ils soient profondément divisibles et adoptable, nous obtenons alors une
fonction de production continue et divisible qui peut être représentée graphiquement par les
courbes d’isoproduit ou isoquant (ensemble des combinaisons entre quantité de travail et de
capital susceptible de fourni un même volume de production.)
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
- Définition. Les isoquants sont les courbes qui indiquent les combinaisons possibles de
deux facteurs de productions et fournissant dans les conditions techniques données un même
niveau de production. Il existe plusieurs formes d’isoquants selon la nature des facteurs :
- Les facteurs substituables, les isoquants ont une forme continue et convexe. Schéma
illustratif. K
Production (P0)
0 L
- Les facteurs complémentaires : les isoquants ont la forme des courbes imput et output
c’est-à-dire que les facteurs ne peuvent être combinés que dans les proportions fixes. Schéma
illustratif. K
P0
Production1(P1)
0 L
P1
P0
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
- Définition : le TmST représente le taux auquel il faut substituer les facteurs l’un pour
l’autre afin de maintenir constant le niveau de production. Un TmST décroissant signifie que
la productivité marginale d’un facteur par rapport à l’antre est décroissante. De plus le TmST,
en un point de l’isoquant est égale à la pente de l’isoquant en (x) de ce point. Si les prix des
facteurs de production sont respectivement w : taux de salaire pour le travail effectué L. r :
taus d’intérêt du capital K alors Le TmSP = pmL/PmK. TmSP = w/r
D/r
P0
0 L
D/w
Définition : le sentier d’expansion est le lieu géographique des points indiquant les
combinaisons des moindres coûts et permettent d’obtenir les niveaux de produits différents.
Illustration graphique. K
Sentier de production
P1 P2 P3
P0
L
1)- NOTION DE RENDEMENT
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Définition : le rendement est le rapport qui s’établit entre la quantité produite exprimée
en unité physique et l’un des facteurs de production. Lorsqu’on détermine un rendement en
faisant varier un seul facteur de production et en gardant l’autre fixe, on parle de rendement
factoriel. Si on fait varier plutôt les deux facteurs de production, en même temps on parle de
rendement d’échelle.
Soit une fonction de production à deux facteurs de production P= f (K L), cette fonction
est dite homogène de degrés n si et seulement si quel que soit t, f (K L) = t n f (K L). A partie
de cette fonction, trois conclusions se dégagent : si n =1, les rendements d’échelle sont
constant ; Si n < 1 les rendements d’échelle sont décroisant. Si n > 1 les rendements d’échelle
sont croissants.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
- Le coût total. Ils est né au sein de l’entreprise par le coût variable et le coût fixe. Le
coût fixe est indépendant de la production et doit être supporté par l’entreprise si elle veut
rester en activité. Exemple : le loyer ; l’assurance ; l’entretien… etc. le coût variable est celui
donc le montant est en relation avec le produit de la production. C’est le coût de tous les
facteurs dont la quantité peut être modifiée en toute période. Exemple : salaire et matière
première. Illustration graphique. CT
(CF, CV CT)
CF
CV
0 Q (quantité)
INTERPRETATION
Le coût total se lève à un taux croissant puis à un taux décroissant, ce qui traduit une
application de la loi des rendements décroissants. Le coût moyen, il représente le coût de
revient pour une unité de bien produit. On peut le calculer de trois manières différentes. Le
coût moyen en fonction de la formules du coût total est : coût variable moyen (CVM) = cvt/Q.
CTM= CVT/Q. +CFT/Q. Avec CFM= CFT/Q. CFT : coût fixe total ; CFM : coût fixe
moyen ; CTM : coût total moyen ; CVT : coût variable total ; CVM : coût variable moyen.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Application nous avons CT= Q3 +2Q2+ 18. Déterminer CVT, CFT ; CVM ; CFT ; Cm.
Pour la résolution, nous savons que : CT= CV(Q) + CF. CVT= Q3 +2Q2 et CF= 18.
CVM= CVT/Q ceci entraine que : CVM= Q3+ 2Q2/Q. CVM= Q2+ 2Q. CFM = CFT/Q.
CFM= 18/Q. Cm =∆CT/∆Q, ceci entraine que Cm= 3Q2 + 4Q.
Questions de cours
3)- Citer les différents secteurs d’activités qui existent avec des exemples d’entreprise y
relatifs
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
OBJECTIF GENERAL : Il vise à donner à l’étudiant les notions générales de base relatives
à la consommation.
1)- DEFINITION
La consommation d’un bien est la quantité de ce bien qui, par usure ou destruction
permet de satisfaire directement les besoins des agents économiques intéressés sans recourir
à l’accroissement de la production. Trois des compositions de la structure des consommations
sont arbitrairement retenues à savoir :
- La consommation selon la catégorie des produits. On distingue des produits agricole,
manufacturés et les produits ou services marchants et non marchants ;
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
- Les lois d’Engel. Ces lois ont pour objectif de classer les différents biens de
consommation selon leur coefficient d’élasticité par rapport au revenu. On appelle coefficient
d’élasticité, les variations relatives d’une variable quelconque par rapport aux variations
relatives d’une autre variable. En se référant à la consommation et aux revenus, on peut
calculer l’élasticité de la consommation par rapport au revenu. On note : ɛc/Y = (∆C/C)/
(∆Y/Y). Ɛc/Y= (∆C/ ∆Y) x (Y/C). On peut aussi calculer l’élasticité de la consommation par
rapport au revenu de la manière suivante : ɛc/Y = PmC/PMC.
- L’utilité de la loi d’Engel. Elle permet de classer les biens en différentes catégorie en
fonction de l’élasticité de la consommation par rapport aux revenus. Ainsi si ɛc/Y< 1 les biens
sont inférieurs ce qui entraine que ∆C/C< ∆Y/Y. exemple de bien inférieur : riz ; pain ; sel. Si
ɛc/Y>1 les biens sont supérieurs. Exemple : les maisons, les voitures. Si ɛc/Y=1 c’est un bien
neutre. Exemple : boisson cigarette textile… etc.
Remarque : les lois d’Engel permettent d’avoir une vue globale de la structure de la
consommation et du comportement des agents économiques face à la variation de leur revenu.
Mais la simplicité du classement en bien supérieur neutre et inférieur masque la complexité
du phénomène. On doit donc appréhender ces notions par la fonction de consommation.
L’analyse de KEYNES repose sur deux idées principales à savoir : la consommation est
principalement fonction du revenu réel, c’est-à-dire C= aY, avec a comme propension
marginale ; C : consommation ; Y : revenu réel. Cette analyse s’explique par le fait que le
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
volume de la consommation d’une période ne dépend que du montant du revenu réel de cette
période. Cette analyse à une double signification : la fonction C = aY ne tient pas compte de
la répartition des revenus. Toute modification de la répartition des revenu à pour effet de
modifier la fonction globale de répartition.
C C = ay+ Co
C<Y (épargne)
C1- - - - - - -
0 Y
-Co/a Y1
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
- la propension moyenne à épargner (PMS) qui se définit comme le rapport entre
l’épargne et le revenu. Elle se note : PMS = S/Y. ;
- la propension marginale à épargner qui est la variation de l’épargne par rapport à la
variation du revenu pendant les périodes t et t+1 se note ainsi : PmS = ∆S/∆Y
2)-DETERMINATION DE L’EPARGNE
L’épargne est la partie du revenu non consommée, autrement dit c’est la fraction du
revenu qui n’est pas destinée à la consommation. Sachant que le revenu est : Y= C+S
représentations graphiquement la fonction de l’épargne. S=Y-C or C= aY+Co. On aura donc
S= Y- (aY+Co). Ceci entraine : S= -Co + (1-a)y or PmS = 1-a. En conclusion a = 1-PmC
S= -Co+(1-a)y
O Co/1-a Y
-Co
La première stipule que ‘’ les individus sont sensibles à leur consommation relative
c’est-à-dire qu’il compare leur niveau de dépense avec celui des autres consommateurs ‘’.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Le revenu permanent permet aux ménages de maintenir une consommation future sur une
longue période. Cette théorie à été développée par Milton Friedman en 1957. Pour lui le
revenu courant de courant de chaque période se décompose en revenu permanent et en revenu
transitoire. En effet les individus ont une vision de leur besoin future et espèrent à un certain
niveau de revenu sur une longue période : c’est le revenu permanent. Il y a en effet une
anticipation par les consommateurs des revenus provenant à la fois de leur travail et de leur
richesse accumulée.
Dans une certaine mesure, cette richesse est difficile à calculer sur une longue période.
Mais la détermination consiste à estimer le fluxe de revenu qui en découle. Cela conduira à
approximer le revenu permanent par une moyenne pondérée des revenus passés. Les
pondérations attribuées aux revenus les plus anciens sont logiquement plus faibles que celle
affectant les revenus les plus récents. Le revenu permanent(Yp) peut alors s’écrire si l’on
raisonne sur deux périodes par : Yp= aYc + (1-a) (Yc-1) avec Yp comme revenu permanent ;
Yc comment revenu courant de la période actuelle et Yc-1 comme revenu courant de la
période passée.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
consommation de chaque période est fonction du revenu permanent et non du revenu courant
car celui-ci inclut la composante transitoire
Cet auteur établit en 1953 que la consommation représente une proportion à peu près
constante du revenu. Selon elle la consommation d’un ménage se divise en trois grandes
phases :
- La phase non active : pendant cette phase, en début de l’absence du revenu courant, la
consommation est stable en raison de la richesse léguée par les parents.
- La phase active : la stabilité de la consommation est rendue possible pendant cette
phase par la perception d’un revenu courant qui excède les besoins de consommation.
- La phase de la retraite : l’épargne ainsi dégagée permet l’accumulation d’une richesse
mobilière et immobilière donc la relative liquidité contribue à la stabilité de la consommation.
Question de cours
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Depuis plusieurs décennies on assiste à une remise en cause du rôle de l’Etat dans
l’économie. Il est marqué par le désengagement de cet Etat de ses fonctions économiques. On
citera par exemple la privatisation des entreprises publiques, la libéralisation des prix, bref
une déréglementation. Pour prendre conscience du rôle de l’Etat dans l’économie il suffit de
comparer le montant du produit intérieur bruit (PIB) au montant des dépenses figurant au
budget de l’Etat et des organismes financés par des prélèvements obligatoires.
L’Etat dispose de nombreux moyens pour agir sur l’économie, moyen qu’il emploie à des
degrés divers en fonction de la conjoncture et les orientions politiques choisies. Ainsi l’Etat
peut orienter l’activité économique en utilisant les moyens traditionnels de la politique
économique. Par exemple : le budget ; la politique monétaire. L’action de l’Etat peut
également atteindre le libre fonctionnement des mécanismes des marchés par la
réglementation des prix ou des subventions accordées aux entreprises en difficultés, c’est pour
cette raison que le secteur public joue un rôle très important dans les secteurs secondaires et
tertiaires.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
La décennie 1980 sous l’influence des politiques initiées par les USA, le Royaume Unis,
l’Allemagne a marqué un recul de l’Etat providence et un retour au libéralisme qualifié de
néolibéralisme. En effet le néolibéralisme le néolibéralisme actuel s’oriente de plus en plus
vers un capitalisme anglo-saxon (USA ; Grande Bretagne) très proche des la doctrine libérale
classique qui limite l’intervention de l’Etat en matière économique et sociale tout en laissant
les règles de marché et la libre concurrence réguler le processus économique.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
chine et le Cuba dans une moindre mesure ont pris des dispositions législative à fin
d’instaurer une économie de marché. Cette opération ne s’est pas effectuée sans de nouvelles
difficultés parmi lesquelles :
Dans les économies, chaque ménage aspire a vivre en sécurité, si le maintien de l’ordre
publique et la résolution des conflits étaient laissés à l’initiative de chacun, on aboutirait très
vite à une situation anarchique où prévaudrait la loi du plus fort. Malgré l’effectivité du
libéralisme, la police, la justice continuent d’être exercée par l’Etat de même que la santé,
l’éducation afin d’établir une certaine équité dans la satisfaction de certains besoins d’intérêt
général.
Tout n’est pas simple pour l’Etat, l’intervention économique de l’Etat s’accroit toujours
et s’accompagne d’un recours plus important aux finances publiques. Les recettes relevant du
budget ont été la plus part de temps insuffisantes pour faire face aux dépenses de l’Etat. c’est
pour cette raison que les déficits budgétaires qui en résultent posent le problème de
l’endettement.
Il est constitué par l’ensemble des comptes qui décrivent pour une année civile toutes les
ressources et les charges permanentes de l’Etat. il s’agit d’un document unique établi pour
une année civile dans laquelle l’ensemble des recettes est affectées à l’ensemble des
dépenses ; c’est ce qu’on appelle l’universalité budgétaire. Le budget est une loi ; dans sa
préparation celle-ci incombe au gouvernement et le choix définitif est voté par le parlement
sous forme de loi de finance. Cette loi de finance peut être modifiée en cours d’année par loi
de finance rectificative appelée correctif budgétaire.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
- Les recettes de l’Etat. On distingue les recettes fiscales et les recettes non fiscales. Les
recettes fiscales constituent l’essentielle du budget de l’Etat (environ 90%), elle comprend la
fiscalité directe (l’IRPP ; l’IS…) et la fiscalité indirecte dont l’exemple est la TVA. Les divers
produits pétroliers et taxe diverses. Quant aux recettes non fiscales, elle représente 10% de
recette totale. Elle provient des taxes versées par des établissements publics à l’occasion des
opérations à caractère commerciale, industriel et et financier. Il faut ajouter aux recettes non
fiscales les ressources procurées par l’exploitation du domaine publique de l’Etat. Une part
des recettes collectées par l’Etat est versée aux collectivités territoriale (commune,
département ; région)
- Les dépenses de l’Etat. on peut classer les dépenses de l’Etat suivant plusieurs
critères : Les dépenses des ministères. Chaque ministère reçoit chaque année des sommes
destinées à la mise en œuvre des choix politiques effectuée. Les dépenses par fonction,
certaines fonctions de l’Etat peuvent intégrer outre les ministères, mais certains organismes
spécialisés. Comme exemple : CONAC ; ELECAM…
- Les dépenses par objets. Chaque année les dépenses ordinaires ou dépenses courantes
de fonctionnement sont reconduites car elles permettent à l’Etat et l’administration de
fonctionner. Elle correspond aussi à des dépenses d’exploitations. Il existe aussi des dépenses
en capital et des dépenses d’investissements qui ont pour but de financer les équipements de
façon directe (la construction des immeubles) ou de façon indirecte (dotation aux entreprises)
Questions de cours
3)- Quelles ont été les mesures prises par le bloc de l’Est (pays communistes) pour
faciliter la transition de leur économie vers le libéralisme économique ?
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
L’hypothèse fondamentale part de la rationalité des agents économiques sur les marchés.
Les consommateurs et les producteurs sont considères comme rationnels dans la mesure ou
les consommateurs minimisent leur revenu à l’achat des biens et services pour maximiser leur
satisfaction, tandis que les producteurs minimisent les coûts de production pour maximiser
leur profit. Le marché d’un bien peut alors se définir comme le lieu de rencontre entre la
demande des consommateurs et l’offre des producteurs relatifs à ces biens.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
- Ce critère ne permet pas d’intégrer toutes les formes que les marchés peuvent revêtir par
exemple des forces qui s’exercent sur le marché comme la structure de marché, le
comportement des vendeurs et des acheteurs. La notion d’élasticité directe et croisée de la
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
demande. Compte tenu de cette complexité des principaux marché dont nous examinerons en
détail ; les structures sont : le marché CCP (concurrence pure et parfaite) ; le marché de
monopole ; le marché de monopole discriminant.
La fluidité ou mobilité des ressources. Elle implique que toutes les ressources sont
parfaitement mobiles en ce sens que chaque ressource peut entre et sortir très rapidement dans
le marché en réponse à des signaux monétaires, autrement dit il n’existe pas de barrière à
l’entrée pour des nouvelles entreprises. La transparence des marchés, tous les participants sont
suffisamment informés sur les éléments significatifs du marché notamment, les différents prix
pratiqués dans les différents endroits du marché.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
P D O P O : Offre
D : Demande
Q : Quantité
P* - - - - - - -- -E- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - -- - D = RM =Rm
o Q Q o Q
L’objectif de l’entreprise est de maximiser son bénéfice en agissant sur les quantités
offertes. Considérons les indicateurs suivant : RT (recette totale) = P*Q (Prix*Quantité) ; CT
(Coût Total) = CT*Q. or CT= CV (coût variable) donc CT= CV (Q) + CF. le calcul du profit
se réalise ainsi : soit Л1 (Q) = RT (Q) – CT (Q). Pour maximiser le profit l’on pose : ∆Л/∆Q =
1
Profit
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
PM
Perte
0 Q* Q
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
amélioration efficiente et allocative des ressources dans la mesure ou les entreprises sont
obligées de s’adaptées aux innovations technologiques introduites par leur concurrents.
- Les inconvénients. Il arrive parfois que la concurrence multiplie de manière induite les
modèles et les formes d’un même produit. Si cette multiplication est superflue alors elle
entraine un gaspillage de ressources. L’accroissement des coûts sociaux de production pour
une multiplicité des produits d’entreprise ne procédant pas de ressources financières et
techniques pour fonctionner dans une économie moderne peut s’avérer coûteux pour
l’entreprise.
Contrairement au marché de CCP où les agents économiques n’ont aucune influence sur
les prix, le monopole présent les producteurs qui vont pouvoir influencer soit les prix soit les
quantités à vendre. Trois phénomènes peuvent entrainer l’existence d’un monopole dans une
activité économique :
- La sensibilité du secteur privé dans la production. Elle peut entrainer l’existence d’un
monopole naturel à cause du type de production ou de la particularité technique, ou encore à
cause de la nécessité de préserver la sécurité publique.
- L’accès aux sources de matières premières. L’accès à leur source à toujours fait l’objet
d’un contrôle strict exercé par une entreprise unique. En définitive il y a monopole lorsque
l’on admet la présence d’un seul vendeur en face d’une multitude d’acheteur. L’objectif du
monopoleur était en principe de réaliser le plus grand profit.
Nous avons vu en concurrence pure et parfaite qu’une entreprise peut vendre autant
qu’elle désire au prix du marché. Chaque unité additionnelle vendue lui apporte une recette
constante égale au prix de vente de cette unité. C’est-à-dire RM (coût moyen) = Rm (coût
marginale). RT= P*Q ; RM = P*Q/Q =P ; Rm =∆RT/∆Q =P.
31
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
que ce que le marché peut absorber à ce prix. S’il désire augmenter ses ventes, il devrait
nécessairement abaisser se prix, alors son revenu marginal sera inférieur au prix de vente
c’est-à-dire Rm<P<RM. Le profit du monopoleur sera maximisé si Rm =Cm, cela revient à
dire que chaque niveau de production implique un prix différent et la recette engendrée par la
vente d’une unité additionnelle est égale au coût de production de cette unité.
Le fait que le monopoleur puisse avoir une politique des prix et qu’il puisse manipuler les
quantités de minière à faire varier les prix ne signifie pas qu’il peut nécessairement réaliser les
profits. Comme dans le cas des CCP, une entreprise à monopole peut rencontrer une situation
ou la totalité de ces coûts de productions en coute période ne pas couverte par le prix de ses
ventes. Comme justification, une demande relativement faible et des coûts de production
élevés peut neutraliser la demande que le monopole exerce sur le marché et l’obliger à
encaisser les pertes en courte période. Dans ce cas le monopoleur minimise ses pertes en
produisant encore jusqu’au point où Rm =Cm, pourvu que le prix moyen PM dépasse le coût
variable moyen (CVM)
- Les inconvénients. La première critique économique que l’on peut soulever contre le
monopole est qu’il établit une répartition des ressource qui n’est pas économique, en ce sens
qu’il limite la production à la quantité que le marché va absorber aux prix qu’il à lui-même
fixé. Le monopoleur peut forcer le consommateur à payer un prix exorbitant pour s’assurer
des superprofits. Contraire au système de concurrence, le consommateur n’a pas la possibilité
de choix et le monopoleur peut donc lui fournir un produit de qualité médiocre.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
- Le monopoleur doit avoir la maitrise du marché et doit pouvoir identifier chacun de ses
clients afin de contraster l’offre sur chaque marché individuel.
- Le monopoleur doit être en mesure d’éviter toute revente ou tout arbitrage entre les
marchés.
- La discrimination matérielle. Elle se fait à partir des offres d’emplois, également lors
des recrutements du service à rendre.
Cette fixation des prix en cas de monopole discriminant implique deux situations à
savoir :
- Le monopole sur deux marchés : élasticité de demande différente. Supposons qu’il
existe deux marchés, un marché A où la demande est rapide c’est-à-dire quelle que soit la
quantité demandée le prix ne varié pas ou tout au moins varie très faiblement et un marché B
où la demande est élastique c’est-à-dire qu’une variation des prix entraine une variation
simultanée de la quantité demandée.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
marginal (Cm) et il produira en tenant compte des règles d’optimisation habituelle c’est-ç-dire
Rm=Cm.
Ce point d’équilibre fournit la production totale Q* à distribuer entre les deux marchés. Le
monopoleur discriminateur s’arrête en définitive dans ce processus de vente à chaque groupe
d’acheteur lorsque les recettes marginales partielles seront égales sur les deux marchés : RmA
=RmB = Cm.
Questions de cours
1)- Exercice, une entreprise en situation de monopole offre un produit sur deux marchés
d’élasticité de demande différente. Les fonctions de demande sont les suivantes : QA = -P+6 ;
QB = -P+4 et CT= 3Q² - 13Q +50. Taf :
- Déterminer la répartition de cette production ainsi que les prix respectifs sur les deux
marchés. Représenter graphiquement cette situation.
1)- La valeur de production maximisant le profit est de : Q=18/7. QA=1.78 : QB=0.79 :
PA=4.22 ; PB=3.22. Pour la représentation graphique, voir la courbe d’offre de produit
optimal.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Quoi de plus naturelle que la monnaie, nous l’utilisons chaque jours et même les
événements monétaires dans le monde font de gros titres dans les journaux et les médias. Par
exemple la crise du dollar, la dévaluation (FCFA) ; l’avènement de l’euro. Nous essayerons
d’expliquer ce que c’est que la monnaie dans ce chapitre et analyser tour à tour les différentes
formes que peuvent prendre la monnaie, le mécanisme de création de la monnaie, les
composantes de la masse monétaire et leur importance dans le financement de l’économie.
- La monnaie réserve des valeurs. La détention des marchandises expose au risque de perte
de la valeur dans le temps par la détérioration physique du bien. La monnaie permet de se
protéger partiellement contre ces risques car à tous moment la monnaie peut être convertie en
bien.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Pour mieux comprendre les fonctions de la monnaie, il est utile via son historique
d’analyser les différentes formes qu’elle à connu dans le passé et celle qu’elle revêt
actuellement. On distingue :
- La monnaie fiduciaire : c’est les pièces et les billets en circulation dans une économie.
- La monnaie scripturale en circulation dans une économie donnée est définie comme la
somme des crédits de compte courant ouvert dans les établissements bancaires du pays.
Exemple : supposons qu’un détenteur de billet de banque décide d’ouvrir un compte dans un
établissement de crédit de la place. Il va y faire un dépôt en monnaie fiduciaire, par exemple
de 300. La banque va alors créditer son compte du montant équivalent. Pour pouvoir utiliser
la monnaie qu’il dépose dans son compte, le titulaire dispose de plusieurs moyens : soit
émettre un cheque, pour le virement au profit d’un tiers ou à l’aide du carnet de cheque
accordé par la banque. Soit tout simplement faire du retrait en monnaie fiduciaire si un besoin
de consommation ou d’investissement s’impose.
Il s’agit du rôle assuré par les banques commerciales ou de second rang. Au niveau de
ces banques la création de la monnaie se fait de trois manières :
- Par un prêt.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Le trésor public est le caissier de l’Etat. Les recettes et les dépenses public sont assurées
par le trésor public. Il y fait recours pour financer les décalages entre les recettes et les
dépenses à l’émission des bons du trésor public souscrits par les entreprises les banques et les
particuliers.
La masse monétaire est l’ensemble des moyens de payement en circulation dans une
économie au cours d’une période donnée. Tous ces agrégats servent à mesurer la masse
monétaire. On distingue la masse monétaire M1 c’est-à-dire la masse monétaire composée de
pièce et billets et pièces en circulation. La masse monétaire M2 c’est-à-dire la masse
monétaire composée de M1 plus la Quasi monnaie (dépôt des agents économique auprès des
banques). En ce qui concerne les contreparties de la masse monétaire on distingue : les
devises étrangères ; les créances sur l’Etat et les créances sur l’économie.
Le financement de l’économie vise à assurer pour les agents économiques les ressources
financières dont-ils ont besoin sans perturber des grands équilibres macroéconomiques.
- L’auto financement : c’est-à-dire une entreprise finance ses activités à partir de ses
ressources propres.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
- Le financement indirect : il est considéré comme un système dans lequel les
institutions financières jouent un rôle d’intermédiaire entre les agents préteurs financiers et
les agents emprunteurs non financiers. Il y a intermédiation parce qu’il n’existe aucun lien
entre préteur et emprunteur.
Les institutions financières jouent un rôle particulièrement important par les crédits
qu’elle accorde aux agents économiques. Il existe plusieurs institutions financières à savoir :
les banques secondaires et la banque centrale qui joue traditionnellement plusieurs fonctions
dont : celle de l’institut d’émission ; celle de la banque des banques ; celle de la banque de
l’Etat et celle de la gestion des réserves de devise.
Les banques : elles jouent un rôle dans la vie économique dont : la collecte de l’épargne
auprès des entreprises et des particuliers, octroie des crédits à durée variables aux particuliers
et aux administrations et entreprises. L’octroi des crédits de trésorerie aux entreprises ; les
crédits pour le commerce extérieurs ; crédit pour l’investissement, crédit pour la
consommation ; les crédits à l’’Etat.
Le marché financier est le lieu où s’achète et vend les actions et les obligations. Ces
derniers sont en principe les titres négociables c’est-à-dire que le détenteur peut librement
céder par accord de grés à grés avec l’éventuel acheteur soit en recourant à un marché
financier ou à un marché de bourse des valeurs. Quelques bourses (marchés) implantées dans
le monde : Douala Stock Exchange (DSX au Cameroun) ; Wall Street (aux Etats Unis) et
Palais Broyniard en France.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Questions de cours
5)- Quelle est l’importance des marchés financiers dans une économie ?
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
CHAPITRE VI : LA FORMATION DU REVENU ET SES REPARTIONS
Les revenus des agents économiques sont variés, il s’agit de : salaire (emploi) ; bénéfice
(commerçant) ; les dividendes (actionnaire) le traitement (fonctionnaire) l’allocation familiale
ou diverse (enfants) ; les intérêts (banquiers) ; le loyer (bailleur) ; honoraire (avocat). Ils
proviennent de sources diverses (activité productrice ; détention d’un patrimoine, situation
personnelle). Les revenus des agents économiques sont classés en catégorie.
L’existence de la valeur ajoutée permet de distribuer le revenu aux différents facteurs qui
ont participé à la production (revenu du travail ; prélèvement sur la production ; revenu de
capital)
La production est la source de deux types de revenu à savoir les salaires et les profits.
Salaire d’équilibre - - - - - - - - - -
travail d’équilibre
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
L’offre du travail provient du ménage, à ce titre, plus l’offre augmente, plus le salaire
augment, par contre l’offre des salaires vient des entreprises. Plus le salaire baisse plus l’offre
d’emploi baisse car les entreprises embauchent à un faible coût.
- Le profit est la rémunération de l’entreprise et son existence donne lieu à des
interprétations diverses en contradictoire, c’est pour cette raison que le profit est souvent
assimilé à l’innovation de l’entrepreneur à la rémunération du risque et des intérêts à
l’exploitation da la main d’ouvre.
Sur le plan comptable, le profit est mesuré à partir de l’excédent bruit d’exploitation
(EBE). EBE = VA (Valeur ajoutée) - (charge salariale +impôts liés à la production).
Les ménages y compris les entrepreneurs individuels perçoivent deux types de revenus :
- Les revenus d’activités qui dépendent des salaires d’une part et d’autre part du revenu du
travail non salarié (bénéfice de l’entreprise individuelle ; honoraire des professions libérales).
Les revenus immobiliers qui proviennent des biens loués, des capitaux investis et des capitaux
prêtés.
Les revenus primaires sont perçus en courte période de la participation des agents
économique à la production, d’autres parts certains revenus sont perçus sans rapport direct
avec la production, il s’agit des revenus redistribués.
La redistribution s’est toujours faite dans le cadre des solidarités familiales ou clanique,
dans les pays en développement, cette forme de solidarité est très dominante et apparait
comme indispensable car la croissance des économies entraine une marginalisation élevée de
certain franges de la population. Les objectifs du système rédistributif mis en place par les
pouvoirs publics sont les suivants :
- rendre obligatoire pour les travailleurs du secteur non informel, une assurance asociale,
destinée à couvrir des risques liés à la maladie ou chômage et la vieillesse ;
42
ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
- Accorder une aide au famille nombreuse ou allocation familiale (facilité l’accès de tous
aux services collectif comme la santé, l’éducation.
- La méthode de redistribution. Elle peut se faire suivant deux logiques à savoir
l’assistance et les transferts sociaux. Pout l’assistance, les pouvoirs public définissent un
certain nombre de critères à partir desquels sont couverts les droits sociaux (aide
médicale gratuites par exemple). L’assurance, il s’agit de redistribuer les cotisations sociales
(CNPS) de manière équitable. Cependant, la redistribution peut être financée par le budget de
l’Etat soit par la participation des impôts soit par la perception des impôts et des transferts
sociaux, soit par les organismes sociaux qui assurent au travailleur et leur famille des
prestations diverses.
En dehors du rôle lié à la redistribution des revenus, l’Etat joue un rôle important dans la
politique budgétaire, monétaire et la politique de l’emploi.
L’Etat doit se comporter comme un ménage c’est-à-dire ne pas dépenser plus que ses
propres ressources. Le budget de l’Etat se définit comme l’ensemble des recettes et dépenses
effectuées au cours d’une année. Lorsque les dépenses de l’Etat sont supérieures aux recettes
on parle de déficit budgétaire de l’Etat qui est un signe de mauvaise gestion. La relance de
l’activité économique induite par le déficit budgétaire permettra à terme un accroissement des
recettes fiscales qui viendront à posteriori combler le déficit.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
La politique budgétaire présente deux aspects, une action sur les recettes fiscales et une
action sur les dépenses. La limite de la politique budgétaire se manifeste pas l’excès de
dépenses publiques de l’Etat qui entraine une augmentation à terme de la pression fiscale,
obstacle à la création des emplois nouveaux.
- L’insuffisance de monnaie est également une difficulté parce que elle engendre le
ralentissement de l’activité économique à la suite d’une augmentation des taux d’intérêt qui
entraine la baisse de l’investissement et augmente le chômage. Pour mettre en œuvre la
politique monétaire, les autorités monétaires disposent de deux types d’outils dont : l’action
sur le volume du crédit et l’action sur le prix du crédit.
C’est par le maniement du taux de réescompte que la banque centrale va pouvoir exercer
une influence sur le taux d’intérêt du crédit bancaire. L’évaluation du taux de réescompte de
la banque centrale influence non seulement les prix du crédit, mais le volume du crédit
accordé par l’ensemble du système bancaire.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Une action conjointe secteur privé et publique peut résoudre les problèmes du chômage.
Les autres mesurent du rôle de l’Etat sont les suivantes. Le libéralisme et l’Etat gendarme ; le
communisme ou socialisme (racisme) ; l’Etat providence ou keynésianisme ; le
néolibéralisme.
Questions de cours
2)- Quels sont les objectifs de la politique de redistribution des revenus dans un Etat ?
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Dans une économie nationale les acteurs économiques ou agents économiques sont très
sont très nombreux. On les regroupe en quatre catégories :
- Les entreprises qui ont pour fonction économique principale la production des biens et
services à but lucratif ;
- Les ménages qui offrent aux entreprises les facteurs de production moyennant un revenu
qui leur permet de consommer.
- Les administrations dont la fonction principale est la fourniture des services à but non
lucratif ;
- l’extérieur qui regroupe l’ensemble des agents résidents à l’étranger et ayant des
relations avec l’économie nationale grâce aux exportations et aux importations.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Les agents économiques effectuent les transactions sur quatre grands marchés à savoir :
- Le marché des facteurs de production, le marché du travail est le plus important marché
des facteurs de production où se détermine le niveau des salaires, l’emploi et le chômage.
- Le marché de capitaux où s’établissent le niveau des taux d’intérêt et les prix des
différents actifs monétaires et financiers.
- Le marché de change, qui permet de changer la monnaie nationale contre l’ensemble
des autres devises et déterminer en plus la valeur du taux de change c’est-à-dire le nombre
d’unité de monnaie étrangère que l’on peut obtenir avec une unité de monnaie nationale.
A ce niveau les agents économiques considérés sont les entreprises et les ménages.
Deux hypothèses sont retenues à cet effet : Les ménages consomment tout le revenu. Les
ménages constituent une épargne.
Ménages Entreprises
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Flux monétaire
Les entreprises produisent et vendent des biens et services comme du pain, des
automobiles pour un montant de 1000. Cette production représente un flux réel des biens et
services. Les ménages achètent ces biens et services grâce aux revenus de 1000 FCFA versés
par les entreprises. Ces achats sont appelés dépenses de consommation ou demande de
consommation. Elles constituent un flux monétaire pour produire les biens de consommation
d’une valeur de 1000, les entreprises ont besoins des facteurs de production (facteur travail).
Les ménages rendent leur force de travail en contrepartie d’un revenu de 1000 qui leur permet
de consommer la production des entreprises.
- L’optique production qui prend en compte les flux réels (offre des biens et services =
offres des facteurs de production) ;
- L’optique revenu qui prend en compte les flux monétaire (revenu = dépenses de
consommation). En définitive la consommation que nous venons de présenter est une
consommation finale, c’est-à-dire qu’elle concerne les biens et services vendus sur un marché
et ne fait plus l’objet d’une revente pour être incorporée dans un produit plus élaboré. De
manière générale un bien ou un service final est un bien qui ne peut pas être vendu deux fois.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Marché des
facteurs
Offre de travail
Ménages Marché des Entreprises
S= 250 capitaux
I= 250 I=250
L’Etat collecte les impôts et taxes uniquement sur les ménages soit T=150. L’Etat
effectue deux types de dépenses à cet effet :
- Les achats de biens et services aux entreprises. Ces achats sont appelés dépenses du
gouvernement ou dépense publique notée G et génère une distribution des revenus G=100.
Le paiement des transferts aux ménages (indemnité ; de chômage ; sécurité sociale CNPS par
exemple : allocation familiale), ces transferts sont symbolisés par F=50. Au total l’Etat
modifie la situation des ménages pour un montant net de : -150+50=-100. En supposant que
la consommation est affectée, cette dernière passe à 650F. Dans ce cas, les deux optiques du
circuit des échanges se présentent désormais ainsi :
- optique production : Y= C+I+G avec Y : revenu ; C : consommation ; I : impôt et taxe ;
G : dépense publique.
- optique revenu : Y= C+S+T-F avec Y : revenu ; C : consommation ; S : épargne ; T :
impôt et taxe ; F : transfert aux ménagés. N.B : T-F correspond aux dépenses G.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
monétaires. TAF : Quelle doit être la valeur de la balance des marchandises pour que
l’économie soit équilibrée ? Expliquer votre réponse
Solution : PIB= Y= 1000 000 Um ; C= 200 000 Um ; ∆S (variation de stocks)= 300 000
Um. FBCF (Formation Brute du Capital Fixe)= 400 000 Um. X-M= ? M : importation et X :
exportation. Nous savons que Y= C+I+G+X-M or I =FBCF+∆S avec G= FBCF. Donc Y=
C+FBCF+ ∆S+ X-M. on a : X-M=Y- (C+FBCF+ ∆S). AN: X-M= 1000 000
(200 000+400 000+300 000) = 100 000. X-M= 100 000. Si X-M>0 comme c’est pour cet
exercice alors la balance commerciale est excédentaire. Ce pays exporte plus qu’il n’importe.
Dans le cadre de l’économie simplifiée qui sert de base au raisonnement, ne sont prise en
compte que les exportations (X) et les importations (M), c’est-à-dire les échanges des biens et
services entre la nation et l’ensemble des autres pays ou reste du monde. Que signifient X et
M ? X ou exportation désigne l’ensemble biens et services vendus à l’extérieur et fabriquer
sur le territoire nationale. Elle constitue la demande étrangère et crée des revenus dans
l’économie.
Depuis la fin de la deuxième guerre mondiale, les grandes nations industrielles ont élaboré
avec la comptabilité nationale une technique de représentation et de mesure des activités de
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Un agrégat est une grandeur économique mesurable, ou alors une grandeur qui mesure les
résultats de l’activité de l’ensemble de l’économie. Plusieurs agrégats sont identifiés à savoir :
le produit intérieur (PIB) ; Le revenu national (RN) ; l’épargne nationale (E) ; La formation
brute du capital fixe (FBCF), bref tous les composant des la demande globale.
Y+M= C+I+G+X avec Y-M comme offre globale et C+I+G+X comme demande globale
- Le produit intérieur brut (PIB). C’est une mesure de la production nationale, c’est-à-dire
l’ensemble des biens et services produits dans une économie au cours d’une période donnée.
Il présente deux variantes : le PIB marchant et le PIB non marchant. Le PIB se rattache
étroitement à la notion de la valeur ajoutée, la production comprend en effet des biens
matériels (machine ; vêtements ; produits alimentaire…etc.) et les biens immatériels
(commerce ; assurance ; enseignement ; médecine).
La production est marchande lorsqu’elle est écoulée ou destinée à être écoulée. Elle
comprend avant tout les produits vendus à un prix économique qui significatif, c’est-à-dire
offrant plus de 50% du coût de production, alors ce produit est considéré comme marchande
La valeur ajoutée pendant une période donnée est la différence entre la valeur des biens et
services produits et les biens et services utilisés au cours du processus de production. Pour
faciliter la compréhension de la notion de la VA, nous décrivons l’expérience suivant :
considérons le processus de production d’un pain de campagne.
Agriculteur : 3 3- - 3 (blé)
Boulanger : 3 4 5 12 - - 5 (pain)
La valeur du bien finale est égale aux dépenses de consommation. La valeur ajoutée est
égale aux revenu total crée. Trois conclusions se dégagent de cette analyse : l’agriculteur
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
produit avec son seul travail du blé qu’il vend à 3francs. Il ajoute donc une valeur de 3 francs
à sa terre c’est-à-dire que VA= production totale = revenu= 3.
Le meunier se procure du blé, produit sa farine et la vend à 7frans. L’achat du blé par le
meunier est une consommation intermédiaire. Le revenu meunier est égal à la différence entre
la production totale et l’achat du blé, c’est-à-dire VA= production –consommation
intermédiaire. C’est-à-dire : 7-3=4. Le boulanger achète 7francs de farine, produit un pain et
le vend à 12 francs, ainsi la valeur ajoutée VA= 12-7=5
- Le revenu national brut (RN). Il correspond à deux optiques différentes, le revenu issu
de la production c’est-à-dire de la valeur ajutée. Le revenu sous l’angle de deux emplois à
savoir le revenu national disponible brut. Le revenu national est la somme des revenus
primaires c’est-à-dire ceux qui sont en contrepartie de l’activité économique. Exemple : la
rémunération des salaires, les excédents d’exploitation. Quant au revenu national disponible
brut, il provient de la valeur ajoutée augmentée des revenus de la propriété. Il prend en
compte des opérations de redistribution (impôt sur le résultat, cotisation sociale et prestation
sociale)
- Le Produit nationale brut PNB. C’est un agrégat employé dans un pays à des fins de
comparaisons du revenu du reste du monde. Sa formule est PNB=PIB+Revenu du travail de la
propriété de l’entreprise reçu du reste du monde. Statistiquement la différence entre le PIB et
le PNB est très petite (<1%)
Les activités économiques de production et d’échange des biens et services sont le fait
d’agents économique appelé unité institutionnel par la comptabilité nationale. L’unité
institutionnelle est un centre économique élémentaire jouissant de l’économie des décisions
pour exercer ses activités, percevoir les revenus et en disposer, accumuler du capital prêté et
emprunté. Les comptables nationaux distinguent plusieurs secteurs institutionnels et les
fonctions principales sont consignées dans le tableau ci-après :
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Questions de cours
1)- Définir circuit économique en mettant en évidence les différents acteurs qui s’y trouvent.
2)- Quels sont les différents secteurs institutionnels et leur fonction que vous connaissez ?
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Dans cette section nous allons analyser les différents comptes des agents économiques à
savoir : Le compte des entreprises ; des ménages ; des administrations : et de l’extérieur, ainsi
que le compte des secteurs communément appelés compte PERUC (Production ;
Exploitation ; Revenu ; Utilisation capital)
Quatre comptes sont à ce niveau : le compte des entreprises, des ménages, des
administrations et de l’extérieur.
Emploi Ressources
Achat des biens et services Vente des biens et services
Revenus versés emprunts
Transferts versés
Total Total
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Emplois Ressources
Achat de biens et service Revenus encaissés
Transferts versés Transferts reçus
prêts
Total Total
- Le compte
Emplois Ressources
Achat des biens et services Ventes des biens et services
Revenus versés Transferts reçu
Transferts versés Emprunts
Total total
Emplois Ressources
Achat des biens et services Ventes de biens et services
Prêts Transferts reçus
Total Total
Emplois Ressources
Achat des biens et services Ventes des biens et services
Prêt Transferts reçus
Total Total
2)- L ES
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
prestations diverses. Ces comptes établissent tant pour les branches que pour les secteurs
institutionnels les enseignements relatifs à leur activité et dégagent comme solde le montant
de la valeur nouvelle crée pat l’activité productrice à savoir la valeur ajoutée.
- Compte de production :
Emplois Ressources
Consommation Production marchande ou
intermédiaire non marchande
Solde VA (valeur
ajoutée)
- Compte d’exploitation :
Emplois Ressources
Rémunération des salaires Valeur ajoutée (VA)
Impôt liés à la production Subvention d’exploitation reçus
Solde EBE
- Le compte des revenus. Le compte des revenus établis pour les secteurs et sous secteurs
institutionnels ont pour objectifs de décrire la formation du revenu disponible des agents
contre la valeur de leur consommation finale et de leur épargne à l’excédent d’exploitation
réalisé et/ou rémunération reçue par les salariés, s’ajoutent et se retranchent les fluxes de
revenus de la propriété (intérêt et dividende) pour former un revenu primaire. Par le jeu des
impôts, des cotisations et des prestations sociales des assurances et autres transferts courants
se dégagent des revenus disponibles. Illustrations du compte
Emplois Ressources
Subvention d’exploitation EBE
Revenu de la propriété et de l’entreprise Rémunération des salaires
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
(intérêt et dividende)
Assurances d’hommage Impôt lié à la production
Autre transferts courant versés Revenu de la propriété de l’entreprise (intérêt
et dividende reçu)
Solde revenu disponible courant
- Le compte d’utilisation des revenus. On distingue la consommation finale des ménages,
celle des administrations ainsi que la consommation élargie. La consommation finale des
ménages comprend les services d’assurances, les services non marchants c’est-à-dire d’une
part les services domestiques (rémunération versée aux salariés domestiques) d’autres part la
valeur des paiements partielles effectuées par les ménages pour bénéficier de certains service
non marchant produit par les administrations. S’agissant de la consommation des
administrations, il est convenu d’affecter à cette dernière une administration finale des
services non marchant égale à l’évolution de leur production non marchant. Illustration
Emplois Ressource
La consommation des ménages résidents sur Revenu disponible
le territoire économique national et hors du
territoire économique national
Solde Epargne brute
- Le compte du capital. Il représente l’ensemble des emplois de l’épargne dégagés comme
solde du compte d’utilisation des revenus. Si celle-ci est insuffisante pour financer l’ensemble
de l’accumulation d’actif non financier, le solde négatif du compte exprime le besoin de
financement, dans le cas contraire l’agent à une capacité de financement. Illustration
Emplois Ressources
La formation brute du capital fixe (FBCF) Epargne brute
Variation des stocks Transfert en capital reçu
Acquisition nette des terrains et d’actif
incorporel
Transferts en capital versé
Solde : capacité ou besoin de financement
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Le TES analyse les opérations des biens et services pour chaque branche de l’économie
nationale. Il permet de mesurer la contribution de chacune à la réalisation du PIB. La
production nationale est généralement présentée par branche, ce qui autorise une répartition
plus homogène par produit.
Au-delà de cet équilibre, le TES met en évidence l’interdépendance entre les branches
grâce au CI et détaille les conditions de productions et les types d’emplois de chacune.
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
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ECONOMIE GENERALE 1/ BTS
Les modifications des techniques sont considérées comme les minutes du TES. En effet les
coefficients techniques peuvent être considérés comme représentatif de l’état de la technique
mise en œuvre à un moment donné or les techniques évoluent entrainant des modifications
progressives des coefficients techniques qui tranchent certain produit plus que d’autre. on
appelle coefficient technique le rapport entre la consommation intermédiaire de chaque
branche et la production totale de la branche. Soit Xj la production total de la branche j et ij la
CI du produit i, pour la branche J. on définit le coefficient technique a ij par la formule
suivante a ij = Xij/Xj. Ainsi défini les différents coefficients détenus contient la matrice des
coefficients techniques. Exemple :
0 0.2 0.057
0/100 36/180 4/70
0.3 0 0.42
30/100 0/180 30/70
0.1 1.05 0
10/100 10/180 0/70
La PIB représente la somme des VA et exprimée par PIB= ∑VA+ TVA+DD, soit
60+134+36. Par contre le PIB (produit intérieur brut) représente la somme des demandes
finales ou utilisation finale ou demande globale. Dans le cas en espèce le PIB =80+140+60.
Questions de cours.
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