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Electronique de Puissance

(Cours et Exercices)

M.L.LOUAZENE
Département de Génie
Electrique
Université de Ouargla
Introduction

Introduction
L'électronique de puissance est l'une des branches de l'électrotechnique, elle concerne l’étude de
la conversion statique de l'énergie électrique, la conversion est réaliser au moyen des
convertisseurs permettant de changer la forme de l'énergie électrique disponible en une forme
approprie à l’alimentation d’une charge.
L'électronique de puissance comprend l'étude, la réalisation, la maintenance :
Des composants électroniques utilisés en forte puissance.
Des structures des convertisseurs de la commande de ces convertisseurs.
Des applications industrielles de ces convertisseurs.
On distingue généralement quatre grandes fonctions des convertisseurs de l'électronique de
puissance :

Alternatif Gradateur Alternatif

Redresseur Onduleur

Continu Hacheur Continu

Le document est structuré en quatre chapitres qui couvrent le programme officiel d’électronique
de puissance de la troisième année licence en génie électrique. Les chapitres sont complétés par des
travaux dirigés.
Le premier chapitre s’intéresse à l’étude des caractéristiques des composants utilisés en
électronique de puissance. On y trouve l’étude des diodes, des thyristors, des transistors et ces
dérivés. Le second chapitre est réservé à l’étude des redresseurs monophasés. Le troisième
chapitre est consacré à l’étude des convertisseurs DC/DC. Le quatrième chapitre traite les
convertisseurs AC/AC On étudie les différentes configurations de gradateur.

1
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance

Les composants de l’électronique de puissance


1. Introduction :
L'électronique de puissance concerne les dispositifs (convertisseurs) permettant de changer la forme
de l'énergie électrique. L’électronique de puissance utilise des composants semi-conducteurs pour
réaliser les fonctions de commutation (interrupteurs) chargées d’adapter les tensions et les courants
issus d’un réseau de distribution pour satisfaire les besoins de la charge à alimenter.

TGV «Train à grande vitesse »


2. Diode de puissance :
2.1 Présentation :

La diode de puissance Figure ci-contre, est un composant


électronique unidirectionnel non commandable (ni à la
fermeture ni à l’ouverture). Elle n’est pas réversible en tension
et ne supporte qu’une tension anode-cathode négative (VAK < 0)
à l’état bloqué. Elle n’est pas réversible en courant et ne
supporte qu’un courant dans le sens anode-cathode positif à
l’état passant (iAK > 0).

« Symbole de la diode »
2
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance

2.2 Principe de fonctionnement :


Le fonctionnement de la diode s’opère suivant deux modes :
Diode passante (ON), tension VAK = 0 pour iAK > 0
Diode bloquée (OFF), courant iAK = 0 pour VAK < 0

Diode bloquée : VAK< 0, iAK = 0 Diode passante : VAK = 0, iAK > 0

iAK = 0 vAK = 0
A A A
A

iAK iAK

vAK vAK

K K K
K

2.3 Caractéristique Tension-Courant :


Valeurs maximales admissibles :
IF max : courant direct (Forward) maximal
admissible.
VRmax : tension inverse (Reverse) maximale
admissible.
Tension de seuil (ou de "déchet") :
Vd =
Phénomène "d’avalanche" : danger !

« Caractéristiques Tension-Courant de la diode»

3
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance

2.4 Critères de choix d’une diode :

Avant tout dimensionnement en vue de choisir les composants, on se base sur les valeurs extrêmes de
ces grandeurs qui sont prises en considération :
• la tension inverse de VAK à l’état bloqué ;
• le courant moyen de iAK (<iAK >) à l’état passant ;
Remarque : Par sécurité de dimensionnement, on applique un coefficient de sécurité (de 1,2 à 2) à ces
grandeurs.

« Diode de puissance »

2.5 Protection de la diode :


1-Protection contre les surintensités :
Cette protection est assurée par un fusible ultra rapide (UR) dont la contrainte thermique est plus faible
que celle de la diode. (Si bien qu’il « fond » avant la diode.)

« Fusible ultra rapide »

4
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance

2-Protection thermique :
a-Refroidissement naturelle : En fonctionnement normal, la jonction PN soumise le risque d’atteindre
une température trop élevée (θjmax donnée par le constructeur). Pour palier cet inconvénient, le
composant est monté sur un dissipateur thermique ou « radiateur » pour assurer l’évacuation de
l’énergie thermique.
b-Refroidissement par ventilation forcée : Il est utilisé
pour les composants de moyennes puissances.
c-Refroidissement à eau ou à huile: Il est réservé aux
composants de forte puissances, le liquide circulant
dans le radiateur pour évacuer la chaleur.

« Dissipateur thermique»

3-Protection en dv/dt et di/dt :


Les semi-conducteurs sont très sensibles aux variations brutales de tension et de courant qui
apparaissent lors des commutations. Contre les variations de courant, on utilise une inductance (qui
retarde le courant) tandis que le condensateur retarde la tension.

3. Thyristor (SCR) :
3.1 Présentation :
Le thyristor est un composant électronique unidirectionnel
(le courant passe dans un seul sens) commandé à la
fermeture, mais pas à l’ouverture Figure ci-contre. Il est
réversible en tension et supporte des tensions VAK aussi bien
positives que négatives. Il n’est pas réversible en courant et
ne permet que des courants iAK positifs, c’est à dire dans le
sens anode-cathode, à l’état passant.

« Symbole du thyristor »
5
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance

3.2 Principe de fonctionnement :


Le fonctionnement du thyristor s’opère suivant deux modes :
L’état passant (ON) :
L’amorçage du thyristor est obtenu par un courant de gâchette iG positif d’amplitude suffisante alors
que la tension VAK est positive.
Cet état est caractérisé par une tension VAK nulle et un courant iAK positif.
L’état bloqué (OFF) :
En distingue deux types de blocage:
-Blocage naturelle par annulation du courant iAK.
-Blocage forcée par inversion de la tension VAK.

Thyristor passant Thyristor bloqué

iG existe, VAK = 0 iG = 0, iAK = 0

A A A A

iAK iAK

vAK vAK

G G

K K K K

3.3 Caractéristique Tension-Courant :


Valeurs maximales admissibles :
IFmax : courant direct (Forward) maximal
admissible.
VDRM: tension maximale directe répétitive.
VRRM : tension maximale inverse répétitive.
tension de seuil (ou de "déchet") :
Vd =

« Caractéristiques Tension-Courant du thyristor» 6


Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance

3.4 Critères de choix d’un thyristor :

Après avoir établi les chronogrammes de fonctionnement du thyristor (vAK et iAK) dans le système
envisagé, on calcule les valeurs extrêmes prises par :
• la tension inverse VRRM ou directe VDRM maximale de vAK;
• le courant moyen de iAK à l’état passant ;

Remarque : De la même manière que la diode, on applique un coefficient de sécurité (de 1,2 à 2) à ces
grandeurs.

« Différents formes du thyristor »

7
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance

3.5 Protection du thyristor :

Pour la protection contre les surintensités, les surtensions, la variation brusque et thermique ne diffère
Pas avec celles d’une diode.
Protection contre les di/dt:
Au début de l'amorçage du thyristor, seule une petite partie de la jonction est conductrice. Si la vitesse
de croissance du courant principal est trop importante, elle peut entraîner des densités de courant
énormes qui vont détruire le composant. Pour limiter ce phénomène, on utilise des petites inductances
en série avec le thyristor.

Protection contre les dv/dt :


Si la tension anode-cathode augmente trop rapidement, elle peut entraîner un amorçage intempestif du
thyristor (sans signal de gâchette). Pour neutraliser ce phénomène, on utilise le circuit suivant :

Lorsqu'un sur tension présente entre les points A et B, le condensateur se charge à travers D et
l'impédance de la ligne. La tension Vak évolue plus lentement (comme aux bornes du condensateur). La
résistance R intervient lors de l'amorçage commandé et limite le courant de décharge du condensateur
dans le thyristor.

8
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance

4. Thyristor GTO :
4.1 Présentation :
Le thyristor GTO (Gate Turn Off) est une évolution du thyristor classique qui a la propriété de pouvoir
être bloqué à l'aide de la gâchette, contrairement aux thyristors classiques. Il est utilisé pour les
commutations des fortes puissances.

Anode (A)

« Symbole du thyristor GTO »

Gâchette(G)

Cathode(K)

4.2 Principe de fonctionnement :


L’état passant (ON) :
Un GTO s'amorce par la gâchette (avec VgK>0) comme un thyristor ordinaire. Le courant de gâchette
peut être de quelques ampères. Une fois la conduction amorcée, elle se maintient.
L’état bloqué (OFF) :
Le mode de blocage spécifique du GTO consiste à détourner le quasi totalité du courant d'anode dans la
gâchette. En pratique, on applique donc une tension négative sur la gâchette (Vgk<0) pour détourner
le courant. L'opération doit avoir une durée minimale pour assurer un blocage fiable.

« Thyristor de puissance GTO »

9
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance

5. Triac :
5.1 Présentation :
Le Triac est un composant électronique bidirectionnel (le courant passe dans les deux sens)
commandé à la fermeture, C’est l’équivalent de deux thyristors montés tête-bêche et commandés par
une seule gâchette.

« Symbole de triac »

5.2 Principe de fonctionnement :


L’état passant (ON) :
Pour commander le triac, un courant doit passer par la gâchette (une impulsion pour des valeurs
positives ou négatives).
L’état bloqué (OFF) :
Une fois amorcé, il reste passant. Pour le désamorcer, il faut annuler le courant Anode1/Anode2.

5.3 Caractéristique Tension-Courant :

Valeurs maximales admissibles :


IFmax : courant direct ou
inverse maximal admissible.
VDRM: tension maximale
directe répétitive.
VRRM : tension maximale
inverse répétitive.

« Caractéristiques Tension-Courant du triac» 10


Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance

6. Le diac :
6.1 Présentation :
Le diac (Diode Alternatif Current) est un élément semi conducteur à deux électrodes. C’est un
composant électronique à amorçage bidirectionnel par la tension à ses bornes. Il est souvent utilisé en
électronique de puissance pour déclencher les triac et les thyristors (circuits de commande).

« Symbole de diac »

6.2 Principe de fonctionnement :


Le diac ne conduit pas le courant tant qu'une tension appliquée à ses bornes est inférieure à une certaine
valeur notée VBO (Break over voltage) souvent comprise entre 20 et 35 volts dans les deux sens.
Lorsque cette tension d’avalanche est atteinte, le diac entre en conduction (amorçage), il serait assimilé
à un interrupteur fermé, dans ce cas la tension entre ses deux électrodes serait pratiquement nulle.

« Caractéristiques Tension-Courant du diac»

11
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance

7. Transistor bipolaire de puissance :


7.1 Présentation :
Parmi les deux types, NPN et PNP, le transistor de puissance existe essentiellement dans la première
catégorie. Le transistor est un composant totalement commandé : à la fermeture et à l’ouverture. Il
n’est pas réversible en courant, ne laissant passer que des courants de collecteur ic positifs. Il n’est pas
réversible en tension, n’acceptant que des tensions VCE positives lorsqu’il est bloqué.

« Symbole de transistor »
7.2 Principe de fonctionnement :

Transistor bloqué (B) ou OFF : état obtenu en annulant le courant iB de commande, ce qui
induit un courant de collecteur nul et une tension VCE (tension de source). L’équivalent d’un
commutateur ouvert.
Transistor saturé (S) ou ON : ici, le courant iB est tel que le transistor impose une tension VCE
nulle tandis que le courant iC atteint une valeur limite dite de saturation, iCsat. L’équivalent d’un
commutateur fermé.

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Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance

Modes de fonctionnement du transistor :

IB =0 IC=0 (commutateur ouvert)


IB >0 IC= ß .IB (Amplificateur)
IB = IBsat IC= ICmax (commutateur fermé)

7.3 Critères de choix d’un transistor :

Après avoir établi les chronogrammes de fonctionnement (VCE et iC), on calcule les valeurs extrêmes
prises par :
• la tension VCE (à l’état bloqué) ;
• le courant max iC (à l’état saturé).

« Transistor de puissance »

7.4 Protection du transistor :


La protection est assurée par l’intermédiaire d’un circuit électronique qui mesure iC ou iE et interrompe
la commande en cas de danger.

13
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance

8. Transistor MOS de puissance :


8.1 Présentation :

Le transistor MOS est un composant totalement commandé : à la fermeture et à l’ouverture. Il est


rendu passant grâce à une tension VGS positive (de l’ordre de quelques volts). La grille est isolée du
reste du transistor, ce qui procure une impédance grille-source très élevée. La grille n’absorbe donc
aucun courant en régime permanent. La jonction drain-source est alors assimilable à une résistance très
faible (interrupteur fermée). On le bloque en annulant la tension VGS.

« Symbole de transistor MOS»

8.2 Principe de fonctionnement :

Transistor bloqué ou OFF : L’équivalent d’un commutateur ouvert.


VGS=0 ID=0
Transistor saturé ou ON : L’équivalent d’un commutateur fermé.
VGS >0 ID >0

9. Transistor IGBT :
Transistor bipolaire à grille isolée est le mariage du bipolaire et du MOS, Le transistor bipolaire assure
une chute de tension à l’état passant (VCE) plus favorable que le MOS. Par contre, c’est le MOS qui est
plus avantageux en raison de sa commande en tension. Un transistor hybride, commande MOS en
tension et circuit de puissance bipolaire, permet de meilleures performances : c’est le transistor IGBT
(Insulated Gate Bipolar Transistor).

« Symbole de transistor IGBT»

14
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance

Composant Symbole Commande Source Fonctionnement


A A

Diode Non commandable Alternative Courant

K K
A A

Thyristor Commande à la
fermeture par Alternative Courant
G impulsion positive

K K

A A
Commande à la :
Thyristor - fermeture par
Alternative
GTO impulsion positive
ou continu
Courant
- l’ouverture par
G
impulsion négative
K K

A1 A1

Triac Commande à la
fermeture par Alternative
impulsion positive Courant
G ou négative

A2 A2
C C
Commande à la :
- fermeture par
un courant positive
Transistor B - l’ouverture par
Continu
Courant
bipolaire annulation du
courant
E
E
C C
Commande à la :
- fermeture par une
Transistor
G tension positive Continu Courant
IGBT - l’ouverture par
annulation de tension
E
E

15
Chapitre II Le redressement non commandé

Le redressement non commandé


1. Définition : Le redressement est la conversion d'une tension alternative en une tension
continue de valeur moyenne constante. On utilise un convertisseur alternatif-continu pour
alimenter un récepteur en continu à partir du réseau de distribution alternatif.

Réseau monophasé Entrée Sortie Réseau continu à


sinusoïdale à valeur moyenne
fréquence fixe fixe
AC DC

Facteur de forme :
La valeur du facteur de forme caractérise la tension redressée. Plus cette valeur est proche de l'unité,
plus la tension obtenue est voisine d'une grandeur continue. Ce coefficient sert à comparer des
montages redresseurs différents entre eux. Par définition, on nomme facteur de forme le rapport :
𝑈𝑒𝑓𝑓
𝐹=
𝑈𝑚𝑜𝑦

𝑈𝑒𝑓𝑓 : Valeur efficace de la tension redressée

𝑈𝑚𝑜𝑦 : Valeur moyenne de la tension redressée

2. Redressement monophasé simple alternance

Débit sur charge résistive :


Le montage alimenté par une tension alternative sinusoïdale de valeur instantanée suivant :

𝑣 (𝑡) = 𝑢𝑚 sin 𝜔𝑡

On considère la diode parfaite.


ud
i La tension n’apparaît aux bornes de
la charge que si la tension de la
source est positive entraînant une
tension positive en sortie. Dès que
la tension réseau est négative, la
v R u diode est bloquée : la tension aux
bornes de la charge et le courant
sont nuls.

Ce fonctionnement est illustré par les chronogrammes suivants :

16
Chapitre II Le redressement non commandé

200

v(t)
100

T/2 T
0

-100

-200
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

200

u(t)
150

100

50

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04
Diode passante Diode bloquée

50

-50
ud ( t )
-100

-150

-200
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

5
i(t)
4

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04
Temps ( t )

2.1.1 Analyse du fonctionnement :

Quelque soit l’état de la diode on a :


𝑣 = 𝑣𝑑 + 𝑢
Pour : 0 < α < π ud i
La tension 𝑣(𝑡) > 0 →𝑢𝑑 > 0
Alors La diode devient passante :
𝑢𝑑 = 0, v R u
𝑢 = 𝑣,
𝑖 = 𝑢/𝑅.

17
Chapitre II Le redressement non commandé

Pour : π < α < 2π ud


La tension 𝑣(𝑡) < 0 →𝑢𝑑 < 0 i
Alors La diode devient bloquée :
𝑖 = 0,
v R u
𝑢 = 0,
𝑢𝑑 = 𝑣.

2.1.2 Valeur moyenne de la tension redressée :


Calculons la valeur moyenne 𝑢̅ de la tension aux bornes de la charge 𝑢(𝑡) :
1 𝑇 1 𝜋 𝑢𝑚
̅ = ∫ 𝑢(𝑡)𝑑𝑡 =
𝑢 ∫ 𝑢𝑚 sin Ө 𝑑Ө = [− cos Ө]𝜋0
𝑇 0 2𝜋 0 2𝜋

𝑢𝑚 𝑉√2
𝑢̅ = =
𝜋 𝜋

V : La valeur efficace en entrée

2.1.3 Valeur moyen du courant:


La valeur moyenne 𝑖̅ du courant de la charge est calculée comme suit :

𝑢𝑚 𝑉√2
𝑖̅ = =
𝜋𝑅 𝜋𝑅
2.1.4 Facteur de forme
Valeur efficace de la tension redressée :
Calcul de La valeur efficace de tension aux bornes de la charge :

𝑈𝑒𝑓𝑓 = √〈𝑢(𝑡)2 〉

1 𝑇 1 𝜋 2 2
〈𝑢(𝑡)2 〉 2
= ∫ 𝑢(𝑡) 𝑑𝑡 = ∫ 𝑢 𝑠𝑖𝑛 (𝛼)𝑑𝛼
𝑇 0 2𝜋 0 𝑚
1
𝑠𝑖𝑛2 (𝛼 ) = [1 − cos(2 𝛼)]
2
18
Chapitre II Le redressement non commandé

𝑢𝑚 2 𝜋
〈𝑢(𝑡)2〉 = ∫ [1 − cos(2 𝛼)](𝛼)𝑑𝛼
4𝜋 0

𝑢𝑚
𝑈𝑒𝑓𝑓 =
2
𝑈𝑒𝑓𝑓 𝜋𝑢𝑚
𝐹= =
𝑈𝑚𝑜𝑦 2𝑢𝑚

D’où :
𝜋
𝐹= = 1.57
2
Analyse énergétique :
La puissance active reçu par la charge :
𝑃 = 𝑢𝑐𝑚𝑜𝑦 ∗ 𝑖𝑐𝑚𝑜𝑦
La puissance apparente fournie par le réseau :

𝑆 = 𝑉 ∗ 𝑖𝑐𝑚𝑜𝑦

Remarque : Si on considère que le convertisseur est parfait, la puissance fournie par le réseau est
identique à la puissance de la charge.
d/Facteur de puissance (Fp) :
𝑃 𝑢𝑐𝑚𝑜𝑦
𝐹𝑃 = =
𝑆 𝑉

Remarque : Si on considère que le convertisseur est parfait, la puissance fournie par le réseau est
identique à la puissance de la charge.
3. Le redressement double alternance

Le redressement double alternance peut s’effectue avec un transformateur à point milieu et deux
diodes ou avec un transformateur ordinaire et un pont de Graëtz constitué de quatre diodes.

3.1 Redressement avec pont de Graëtz


Le pont de Graëtz est constitué de 4 diodes alimenté par une tension alternative.

3.1.1 Débit sur charge résistive :


On suppose les quatre diodes identiques et parfaites.
19
Chapitre II Le redressement non commandé

D1 D2

v R u

D4 D3

i
3.1.1.1 Analyse du fonctionnement :

Pour : 0 < α < π D1 D2

La tension 𝑣(𝑡) > 0


Les diodes passantes sont : D1 et D4. v R u
Les diodes D2 et D3 sont bloquées.
Alors :
D4 D3
𝑣𝑑1 = 𝑣𝑑4 = 0, 𝑖𝑑1 = 𝑖𝑑4 = 𝑖
𝑣𝑑2 = 𝑣𝑑3 = −𝑣 , 𝑖𝑑2 = 𝑖𝑑3 = 0
𝑢 = 𝑣,
𝑖 = 𝑢/𝑅.
Pour : π < α < 2π i
La tension 𝑣(𝑡) < 0
Les diodes passantes sont : D2 et D3.
D1 D2
Les diodes D1 et D4 sont bloquées.
Alors :
v R u
𝑣𝑑2 = 𝑣𝑑3 = 0, 𝑖𝑑2 = 𝑖𝑑3 = 𝑖
𝑣𝑑1 = 𝑣𝑑4 = 𝑣, 𝑖𝑑1 = 𝑖𝑑4 = 0
𝑢 = −𝑣 > 0 D4 D3

20
Chapitre II Le redressement non commandé

Chronogrammes des tensions et des courants :


Ce fonctionnement est illustré par les chronogrammes suivants :

200

100 V (t)

-100

-200
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

200
u (t )
150

100

50

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

3
i (t)
2

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04

3
id1=id3
2

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04
3
id2=id4
2
D1,D3 : Passantes D2,D4 : Passantes
1

0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04
Temps (s)

3.1.1.2 Valeur moyenne de la tension redressée :


Calculons la valeur moyenne 𝑢̅ de la tension aux bornes de la charge 𝑢(𝑡) :
1 𝑇 2 𝜋 𝑢𝑚
̅ = ∫ 𝑢(𝑡)𝑑𝑡 =
𝑢 ∫ 𝑢𝑚 sin Ө 𝑑Ө = [− cos Ө]𝜋0
𝑇 0 2𝜋 0 𝜋

2𝑢𝑚 𝑉(2√2)
𝑢̅ = =
𝜋 𝜋

V : La valeur efficace en entrée

21
Chapitre II Le redressement non commandé

3.1.1.3 Valeur moyen du courant:


La valeur moyenne 𝑖̅ du courant de la charge est calculée comme suit :

2𝑢𝑚 𝑉(2√2)
𝑖̅ = =
𝜋𝑅 𝜋𝑅

3.1.1.4 Facteur de forme


Calcul de La valeur efficace de tension aux bornes de la charge :

𝑈𝑒𝑓𝑓 = √〈𝑢(𝑡)2 〉

1 𝑇 2 𝜋 2 2
〈𝑢(𝑡)2 〉 2
= ∫ 𝑢(𝑡) 𝑑𝑡 = ∫ 𝑢 𝑠𝑖𝑛 (𝛼)𝑑𝛼
𝑇 0 2𝜋 0 𝑚
1
𝑠𝑖𝑛2 (𝛼 ) = [1 − cos(2 𝛼)]
2

𝑢𝑚 2 𝜋
〈𝑢(𝑡)2〉 = ∫ [1 − cos(2 𝛼)](𝛼)𝑑𝛼
2𝜋 0

𝑢𝑚
𝑈𝑒𝑓𝑓 =
√2
𝑈𝑒𝑓𝑓 𝜋𝑢𝑚
𝐹= =
𝑈𝑚𝑜𝑦 𝑢𝑚 (2√2)

D’où :
𝜋
𝐹= = 1.11
2√2

Le facteur de forme est plus proche de 1 avec un redressement double alternance qu’avec un
i
redressement mono alternance.
3.1.2 Débit sur charge inductive :
D1 D2
La charge est constituée d’une inductance
L uL
En série avec une résistance.
u
L’inductance lisse le courant dans la v
Charge. R uR

D4 D3

22
Chapitre II Le redressement non commandé

Si on donne à L une valeur suffisante le courant dans la charge devient ininterrompu (presque
continu).
𝑢 = 𝑢𝑅 + 𝑢𝐿
𝑢𝑅 = 𝑅. 𝑖
𝑑𝑖
𝑢𝑙 = 𝐿.
𝑑𝑡

̅ = ̅𝑢̅̅𝑅̅ + 𝑢̅𝑙 = R. 𝑖̅
𝑢

200
v(t)
100

T/2 T
0

-100

-200
0.2 0.205 0.21 0.215 0.22 0.225 0.23 0.235 0.24

200
u(t)
150

100

50

0
0.2 0.205 0.21 0.215 0.22 0.225 0.23 0.235 0.24

2 i (t)

0
0.2 0.205 0.21 0.215 0.22 0.225 0.23 0.235 0.24

2 id1 = id3

0
0.2 0.205 0.21 0.215 0.22 0.225 0.23 0.235 0.24

2 id2 = id4

D1,D3 : Passantes
1
D2,D4 : Passantes
0
0.2 0.205 0.21 0.215 0.22 0.225 0.23 0.235 0.24
Temps (s)

Remarque : plus l’inductance est grande, plus l’ondulation du courant est faible. En théorie, souvent
on suppose que L est suffisamment grande pour pouvoir considérer i comme constant est égal au
courant moyen.

23
Chapitre II Le redressement non commandé

200

150

100

50 T/2 T

0
0.2 0.205 0.21 0.215 0.22 0.225 0.23 0.235 0.24

2.2
L1 = 0.5 H
2

1.8

1.6
L1 = 1 H
1.4

1.2
0.2 0.205 0.21 0.215 0.22 0.225 0.23 0.235 0.24
Temps (s )

3.2 Redressement double alternance avec transformateur à point milieu


Avec ce montage, on obtient le même résultat trouvé avec l’utilisation d’un pont de Graëtz, mais la
tension redressé représente la moitie de l’enroulement secondaire.

D1

v1
u i
v
R
v2

D2

24
Chapitre II Le redressement non commandé

Exercices sur Le redressement non commandé

EXERCICE 1 :
Soit le montage fourni ci-dessous où v (t) une tension alternative sinusoïdale.
𝑣 (𝑡) = 𝑢𝑚 sin 𝜔𝑡
ud
i

v R u

On considère la diode parfaite (tension de seuil nulle).


1- Quel est l'état de la diode quand v > 0 ?
En déduire la relation entre u et v.
2- Quel est l'état de la diode quand v < 0 ?
En déduire la tension u.
3- Tracer u et v en concordance de temps.
4- Montrer que la valeur moyenne de la tension u est :
𝑢𝑚
〈𝑢〉=
𝜋
5- Application numérique
La valeur efficace de la tension u est de 10 V.
R = 220 Ω.
Calculer < u > et < i >.
Calculer la valeur efficace de la tension u.

25
Chapitre II Le redressement non commandé

EXERCICE 2 :
Un transformateur à point milieu possède au secondaire deux enroulements ayant le même nombre
de spires. On branche au secondaire un pont redresseur constitué de deux diodes.
ud1

D1
V1 = V2 = 10V i1

v1
u
230V, i
50 Hz v
R =10 Ω
v2
i2

D2
ud2

La charge du redresseur est une résistance R :


On suppose que la tension de seuil des diodes est nulle.
1- Tracer les chronogrammes de v, u, uD1, uD2, i, i1 et i2
2- Calculer les valeurs moyennes suivantes : < v >, < i >, < i1 > et < i2 >.
3- Montrer que : u eff = v1 eff = 10 V. En déduire les valeurs efficaces des courants : ieff, i1eff et
i2 eff.
4- Calculer la puissance consommée par la résistance.
5- Calculer la valeur du facteur de forme.

EXERCICE 3 :
Le montage redresseur ci-dessous est alimenté par le secondaire d'un transformateur qui fournit une
tension sinusoïdale v :

Les diodes sont supposées parfaites.

26
Chapitre II Le redressement non commandé

D1 D2

48V v R = 12Ω u
50 Hz

D4 D3

Partie I :
1- Représenter en concordance de temps la tension aux bornes de la charge u(t) et la tension
v(t).
2- Indiquer les intervalles de conduction des diodes.
3- Calculer la valeur moyenne < u > de u.
4- Dessiner le chronogramme i(t). En déduire la valeur moyenne < i > du courant dans la
résistance.
5- Calculer la puissance consommée par la résistance.
Partie II :
6- La charge du pont est maintenant constituée par l'induit d'un moteur à courant continu à
excitation indépendante, en série avec une bobine de lissage de résistance interne
négligeable et d’inductance suffisante pour que le courant d'induit soit considéré comme
constant : I = 2,5 A.
7- On admet que les intervalles de conduction des diodes ne sont pas modifiés. En déduire la
forme de la tension u et sa valeur moyenne < u >.
8- Quelle est la relation entre les valeurs instantanées des tensions u, u L aux bornes de la
bobine et um aux bornes de l'induit du moteur ?
9- La valeur moyenne < uL> = 0 V. En déduire la valeur moyenne < um > de um.
10- L'induit du moteur ayant une résistance R = 1 Ω, calculer la valeur de sa f.e.m. E.
11- Calculer la puissance consommée par l’induit du moteur.

27
Chapitre II Les hacheurs

Les hacheurs

1-Définition : L’hacheur est un dispositif permettant d’obtenir une tension continue de valeur
moyenne réglable à partir d’une source de tension continue fixe (batterie d’accumulateurs ou bien
pont redresseur - alimenté par le réseau de distribution).

Entrée Sortie

DC DC

« Symbole du hacheur »

Un hacheur peut être réalisé à l’aide des interrupteurs électroniques commandables à la fermeture et
à l’ouverture telle que les transistors bipolaires ou IGBT ou les thyristors GTO.

Commande du transistor :
Pour alimenter la base du transistor, il faut réaliser un montage électronique délivrant un signal en
créneaux avec un rapport cyclique réglable. Il s’agit d’un oscillateur.

Exemple d’application : le hacheur permet de faire varier et de régler la vitesse des moteurs à
courant continu.

Commande de vitesse pour moteur à courant continu

Réseau continu Convertisseur


Continu / continu M.C.C
Ou (Batterie)
(Hacheur)

28
Chapitre II Les hacheurs

1.1-Principe de fonctionnement :
Le principe du hacheur consiste à établir puis interrompre périodiquement la liaison source- charge
à l’aide d’un interrupteur électronique.
1.2-Le rapport cyclique : α
Le rapport cyclique est défini comme le temps 𝒕𝑭 pendant lequel l’interrupteur est fermé divisé par
la période de fonctionnement du montage T.
𝑡𝐹
𝛼=
𝑇
La valeur de rapport cyclique : 0 ≤ 𝛼 ≤ 1

2-Le hacheur série (buck):


VH
2.1-Débit sur une charge résistive :
ie is
Soit le montage suivant : H

H
U VS R

H H H H
H : Interrupteur unidirectionnel parfait Fermé Ouvert Fermé Ouvert

O αT T αT+T T t
1)-Analyse du fonctionnement :
VS
 0 < 𝑡 < 𝛼𝑇 : H est fermé.
U
𝑣𝐻 = 0
𝑣𝑠 = 𝑈
𝑈 O αT T αT+T 2T t
𝑖𝑠 = iS
𝑅
𝑖𝑠 = 𝑖𝑒 U/R

 𝛼𝑇 < 𝑡 < 𝑇 : H est ouvert.


𝑣𝐻 = 𝑈 O αT T αT+T 2T t
𝑣𝑠 = 0 VH

𝑖𝑠 = 𝑖𝑒 = 0 U

O αT T αT+T 2T t

29
Chapitre II Les hacheurs

2)-Valeur moyenne de la tension aux bornes de la charge :

VS

U
𝑉̅𝑆

O αT T αT+T T t

Exprimons la valeur moyenne de v en fonction du rapport cyclique.

1 𝑇 1 𝛼𝑇 1 𝑇
( )
𝑣̅𝑠 = ∫ 𝑣𝑠 𝑡 𝑑(𝑡) = ∫ 𝑈𝑑(𝑡) + ∫ 0. 𝑑(𝑡)
𝑇 0 𝑇 0 𝑇 𝛼𝑇

𝑈
(𝛼𝑇 − 0) = 𝛼𝑈
𝑣̅𝑠 =
𝑇
Pour cela nous calculons sa valeur moyenne sur une période :

Valeur moyenne de la tension: 𝑣̅𝑠 = 𝛼𝑈

La valeur moyenne de la tension 𝑣̅𝑠 peut être ajustée en jouant sur la valeur du rapport cyclique 𝛼.
Quand on fait varier α de 0 à 1, 𝑣̅𝑠 varie linéairement de 0 à U.

𝑉̅𝑆
U

𝑉̅𝑆 = ƒ(𝛼)

O α 1

3)-Conclusion : Quelle que soit la nature de la charge, on aura 𝑉̅𝑆 = 0 ≤ 𝛼𝑈 ≤ 𝑈. Le hacheur série
est bien abaisseur de tension (hacheur dévolteur).
Commentaires :
La tension de sortie du hacheur n’est pas continue mais toujours positive. Lorsque la période est
assez faible (fréquence de 100 à 1000 Hz) la charge ne « voit » pas les créneaux mais la valeur
moyenne de la tension.
Valeur moyenne du courant : ̅
𝑖𝑠 = 𝛼𝑈/𝑅
𝑖𝑒
Calcul de puissance : 𝑈. 𝑖𝑒 = 𝑣̅𝑠 . 𝑖𝑠 → 𝑖𝑠 = 𝛼

30
Chapitre II Les hacheurs

2.2-Débit sur une charge active R, L, E. :

VH
On considère le montage : is
ie L
H

ID R
H
U VS
E

H H H H
1)-Analyse du fonctionnement : Fermé Ouvert Fermé Ouvert

O αT T αT+T T t
 0 < 𝑡 < 𝛼𝑇 : H est fermé. VS
𝑖𝑒 = 𝑖𝑠 U
𝑣𝐻 = 0
𝑣𝑠 = 𝑈
O αT T αT+T 2T
-L’intensité du courant dans la charge
Is
vérifier l’équation suivante :
Imax Δi
𝑈 = 𝐸 + 𝑅. 𝑖𝑠 + 𝐿
𝑑𝑖𝑠
… … … … … … … (1) 𝐼̅
𝑑𝑡 Imin
 𝛼𝑇 < 𝑡 < 𝑇 : H est ouvert. O αT T αT+T 2T t.
Le courant imposé par la bobine pourra passer
Ie
par la diode de roue libre. Imax
Donc la diode assure la continuité du courant Imin
dans la charge. O αT T αT+T 2T t.
𝑖𝑒 = 0
ID
𝑣𝐻 = 𝑈 Imax
𝑣𝑠 = 0 Imin
-L’intensité du courant dans la charge vérifier O αT T αT+T 2T t.
l’équation suivante : VH
𝑑𝑖𝑠 U
0 = 𝐸 + 𝑅. 𝑖𝑠 + 𝐿 … … … … … … … (2)
𝑑𝑡
Remarque : en général les résistances de l’induit
et l’inductance sont très faibles, donc on suppose
que la chute de tension 𝑅. 𝑖𝑠 est nulle.
H D H D
*l’équation (1) devient : O αT T αT+T T t
31
Chapitre II Les hacheurs

𝑑𝑖𝑠 𝑈−𝐸
𝑈 = 𝐸+𝐿 → 𝑑𝑖𝑠 = 𝑑𝑡
𝑑𝑡 𝐿

Pour trouver la valeur du courant on intègre l’équation dans l’intervalle 0 < 𝑡 < 𝛼𝑇 :
𝛼𝑇 𝛼𝑇
𝑈−𝐸
∫ 𝑑𝑖𝑠 = ∫ 𝑑𝑡
0 0 𝐿
𝑈−𝐸
𝑖𝑠 ( 𝑡 ) = (𝑡) + 𝑖𝑚𝑖𝑛
𝐿

*l’équation (2) devient :


𝑑𝑖𝑠 𝐸
0=𝐸+𝐿 → 𝑑𝑖𝑠 = − 𝑑𝑡
𝑑𝑡 𝐿
Pour trouver la valeur du courant on intègre l’équation dans l’intervalle 𝛼𝑇 < 𝑡 < 𝑇 :

𝑇 𝑇
𝐸
∫ 𝑑𝑖𝑠 = ∫ − 𝑑𝑡
𝛼𝑇 𝛼𝑇 𝐿

𝐸
𝑖𝑠 (𝑡) = − (𝑡 − αT) + 𝑖𝑚𝑎𝑥
𝐿

Valeur moyenne du courant :

̅̅̅̅̅̅
𝑑𝐼
̅𝑠 = 𝐸 + 𝑅. 𝐼̅𝑠 + 𝐿 𝑠
𝑉
𝑑𝑡

̅𝑠 = 𝛼𝑈, ̅̅̅̅̅
Avec : 𝑉
𝑑𝐼
𝐿 𝑑𝑡𝑠 =0
La valeur moyenne du courant est calculée par la formule suivante :

𝛼𝑈 − 𝐸 𝐼𝑚𝑎𝑥 + 𝐼𝑚𝑖𝑛
𝐼̅𝑠 = =
𝑅 2
On peut déduire les valeurs moyennes des courants 𝐼̅𝐻 et 𝐼̅𝐷 en fonction de 𝐼̅𝑠 .

Intensité moyenne dans le Hacheur : 𝐼̅𝐻 = 𝛼𝐼̅𝑠


Intensité moyenne dans la diode : 𝐼̅𝐷 = (1 − 𝛼 )𝐼̅𝑠

2)-Ondulation du courant dans la charge :

Elle est donnée par la relation :


𝐼𝑚𝑎𝑥 − 𝐼𝑚𝑖𝑛 𝛼(1 − 𝛼 )𝑈
𝛥𝑖 = =
2 2𝐿𝑓
𝑑𝛥𝑖
L’ondulation 𝛥𝑖 est maximale pour 𝑑𝛼 = 0 α=0.5
𝑈
𝛥𝑖𝑚𝑎𝑥 =
8𝐿𝑓
Pour diminuer i, il faut augmenter l’inductance L ou/et la fréquence ƒ.
32
Chapitre II Les hacheurs

3)-Application au moteur :

Le hacheur série est souvent employé pour commander un moteur à courant continu.
On rappelle que la vitesse d’un tel moteur est proportionnelle à la tension d’alimentation.

Montage : Commentaire :
Pour un bon fonctionnement du moteur, il
est préférable que le courant soit le plus
régulier possible, d’où la présence d’une
bobine de lissage. Si son inductance est
suffisamment grande, on pourra considérer
le courant comme constant ( i  0 ).

Loi des mailles :


𝑣𝑠 = 𝑢𝐿 + 𝑢𝑀

On passe aux valeurs moyennes : ̅𝑠 = ̅̅̅̅


𝑉 𝑢𝑀 + ̅̅̅
𝑢𝐿
Et comme pour un signal périodique : 𝑢𝐿 = 0
̅̅̅
Nous obtenons pour le moteur : ̅𝑠 = ̅̅̅̅
𝑉 𝑢𝑀 = 𝐸

̅𝑠 = 𝐸 = 𝛼𝑈
𝑉

N : La vitesse de rotation du moteur


𝐸 = 𝑘. 𝑁. 𝛷
𝛷 : Le flux d’inducteur (égale à constant pour le moteur à excitation séparé)

Finalement la f.é.m. du moteur peuvent être régler grâce au rapport cyclique par la relation :

𝐸 = 𝑘 ′ . 𝑁 = 𝛼𝑈→ 𝑁 = 𝑘 ′′ . 𝛼

On voit ici que la vitesse varie linéairement avec le rapport cyclique α, lequel est proportionnel à la
tension de commande.

33
Chapitre II Les hacheurs

3-Hacheur parallèle (boost) :


Ce montage permet de produire une tension moyenne U à partir d’une source de tension continue
E<U (élévateur de tension). Le montage étudié est donné à la figure ci-dessous :

L D
IS IC

iH
R VL
Récepteur de tension
H VS
U continue
E

On donne les séquences de conduction de H et D dans le chronogramme suivant :

H H H H
Fermé Ouver Fermé Ouver
t t
O αT T αT+T T t
VS
U

O αT T αT+T 2T t
Is
Imax
Δi
𝐼̅
Imin
O αT αT+T 2T
T t.
IH
Imax
Imin
O αT αT+T 2T
T t.
IC
Imax
Imin
O αT αT+T 2T
T t.

H D H D
O αT T αT+T T t
34
Chapitre II Les hacheurs

3.1-Analyse du fonctionnement :
Les deux interrupteurs électroniques sont supposés parfaits.

 0 < 𝑡 < 𝛼𝑇 : L’interrupteur H est fermé et l’intensité 𝑖𝑠 (𝑡) croît linéairement :

𝑖𝑠 = 𝑖𝐻
L’interrupteur H est fermé donc : 𝑉𝑠 = 0
𝑖𝑐 = 0

Remarque : en supposant la résistance R est négligeable.


𝑉𝑠 = 𝐸 − 𝑉𝑅 − 𝑉𝐿 → 𝐸 = 𝑉𝐿
L’intensité du courant vérifier l’équation suivante :
𝑑𝑖𝑠 𝐸
𝐸=𝐿 → 𝑑𝑖𝑠 = 𝑑𝑡
𝑑𝑡 𝐿
On obtienne la valeur du courant par l’intégration de l’équation précédente :
𝛼𝑇 𝛼𝑇
𝐸
∫ 𝑑𝑖𝑠 = ∫ 𝑑𝑡
0 0 𝐿
𝐸
𝑖𝑠 (𝑡) = . 𝑡 + 𝑖𝑚𝑖𝑛
𝐿

 𝛼𝑇 < 𝑡 < 𝑇 : L’interrupteur H est ouvert, l’inductance l se démagnétise et le courant 𝑖𝑠 (𝑡)


décroît :
𝑖 𝑠 = 𝑖𝑐
L’interrupteur H est ouvert : 𝑖𝐻 = 0
𝑉𝑠 = 𝑈

L’intensité du courant dans la charge vérifier l’équation suivante :


𝑑𝑖𝑠
𝑉𝑠 = 𝑈 = 𝐸 − 𝐿
𝑑𝑡
𝐸−𝑈
𝑑𝑖𝑠 = 𝑑𝑡
𝐿
On intègre l’équation précédente :
𝑇 𝑇
𝐸−𝑈
∫ 𝑑𝑖𝑠 = ∫ 𝑑𝑡
𝛼𝑇 𝛼𝑇 𝐿

𝐸−𝑈
𝑖𝑠 ( 𝑡 ) = (𝑡 − αT) + 𝑖𝑚𝑎𝑥
𝐿
35
Chapitre II Les hacheurs

3.2-Valeur moyenne de la tension:


𝑑𝑖𝑠
𝑉𝑠 = 𝑈 = 𝐸 − 𝐿
𝑑𝑡
̅̅̅̅̅̅
𝑑𝐼𝑠
̅𝑠 = 𝐸 − 𝐿
𝑉 =𝐸
𝑑𝑡
La valeur moyenne de 𝑉𝑠 vaut :

1 𝑇 1 𝛼𝑇 1 𝑇
̅𝑠 =
𝑉 ∫ 𝑉 (𝑡)𝑑(𝑡) = ∫ 0. 𝑑(𝑡) + ∫ 𝑈. 𝑑(𝑡)
𝑇 0 𝑠 𝑇 0 𝑇 𝛼𝑇

̅𝑠 = (1 − 𝛼 )𝑈
𝑉
̅𝑠 par E.
On remplace 𝑉
𝐸 = (1 − 𝛼 )𝑈 → 𝑈 = 𝐸/(1 − 𝛼 )
Comme 0 < 𝛼 < 1 Le hacheur parallèle est élévateur de tension.
Le réglage de 𝛼 permet de faire varier la tension disponible aux bornes de la charge U :

3.3-Ondulation du courant dans la charge :

Elle est donnée par la relation :


𝐼𝑚𝑎𝑥 − 𝐼𝑚𝑖𝑛 𝛼𝐸
𝛥𝑖 = =
2 2𝐿𝑓

Intérêt du hacheur parallèle :


Si on considère un moteur à courant continu entrainant une charge lourde (train par exemple) .lors
d’une phase de freinage il est intéressant du récupérer l’énergie mécanique en le transformant en
énergie électrique.
La machine fonctionne en génératrice mais sa f.e.m décroit car sa vitesse diminue est inférieure à la
tension du réseau qui alimente le moteur .Pour assure le transfert d’énergie vers le réseau, il faut un
hacheur survolteur.

36
Chapitre II Les hacheurs

6. Exercices sur le hacheur série


EXERCICE 1 :
On alimente un moteur à courant continu dont le schéma équivalent est donné ci-dessous, à l'aide
d'un hacheur. L'interrupteur électronique K et la diode sont supposés parfaits. La période de
hachage est T, le rapport cyclique α. L'inductance L du bobinage de l'induit du moteur a une valeur
suffisante pour que la forme du courant dans l'induit soit pratiquement continue.
Le hacheur est alimenté par une tension continue E = 220 V.
La f.é.m. E’ du moteur est liée à sa vitesse de rotation n par la relation :
E' = 0,20 .n avec E' en V et n en tr/min. L'induit a pour résistance R = 2,0 Ω.

1- Etude de la tension u pour α = 0,80.


1-1- Représenter l'allure de la tension u.
On prendra comme instant origine celui où l'interrupteur K se ferme.
1-2- Déterminer l'expression de la valeur moyenne < u > de la tension u, en fonction
de E et du rapport cyclique α.
Calculer sa valeur numérique.
2- Fonctionnement du moteur pour α = 0,80.
Le moteur fonctionne en charge, la valeur moyenne du courant d'induit est < I > = 10 A.
Déterminer E' et en déduire n.

37
Chapitre II Les hacheurs

EXERCICE 2 :
On utilise un hacheur à transistor pour alimenter l’inducteur d’une machine à courant continu à
excitation indépendante.
La tension d’alimentation délivrée par une batterie est U = 24 V. L’inducteur est équivalent à une
résistance R = 20 Ω en série avec une bobine
d’inductance L = 0,8 H. Quand l’intensité ib vaut 10
mA, le transistor est saturé avec une tension
collecteur-émetteur négligeable. La diode est
supposée parfaite.
1. En fonctionnement normal, l’intensité ib est
maintenue constante et égale à 10 mA. Quelles sont
alors les valeurs de uC, iC, iT et iD ?
2. Pour obtenir une fréquence de rotation du moteur
plus élevée quand sa charge est réduite, on fait varier
ib comme l’indique la courbe ci-dessous.

2.1 Calculer la fréquence de hachage et le rapport cyclique.


2.2 Représenter l’allure de iC, iT et iD en fonction du temps en considérant que iC est continue.
2.3 Calculer les valeurs moyennes des grandeurs précédentes.
EXERCICE 3 :
Un hacheur alimente un moteur à excitation indépendante dont la f.é.m. E est proportionnelle à la
fréquence de rotation n' exprimée en tours par minute : E= kn' avec k = 8.10-2V/(tr/min).

38
Chapitre II Les hacheurs

La résistance R de l'induit du moteur est égale à 1,0. on néglige les pertes du moteur autres que les
pertes par effet Joule et on confond la tension u aux bornes du moteur avec sa valeur moyenne U.
La tension d'alimentation Ua du hacheur est égale à 150 V.
1. Quelle doit être la valeur 1 du rapport cyclique  pour que la vitesse de rotation du moteur à
vide soit égale à n'1 = 1 500 tr/min?
2. La charge entraînée par le moteur est telle que le courant dans l'induit a une intensité moyenne I
= 15 A. Quelle est la vitesse de rotation n'2 du moteur si  = 1?
3. Quelle valeur 2 faut-il donner à  pour que le moteur tourne de nouveau à 1 500 tr/min?
EXERCICE 4 :
Un hacheur série, parfait, alimente un moteur de traction électrique. La tension aux bornes du
moteur se confond avec sa f.é.m. E. Le hacheur est commandé par un système périodique à la
fréquence f = 600 Hz. Une tension continue U = 750 V est appliquée à l'entrée du hacheur.
1. Pour la valeur du rapport cyclique  = 2/3
1.1. Donner l'allure des courbes v(t) et uH(t).
1.2. Quelle est la valeur de la f.é.m. E du moteur ?
2. La valeur moyenne de l'intensité du courant qui traverse le moteur est 340 A. Les valeurs
instantanées de i sont : à l'instant 0 : i = 233 A; à l'instant t : i = 447 A.
Les courbes des variations de i(t) sont assimilables à des segments de droites.
2.1. En fonction du temps, représenter les intensités des courants dans le hacheur H et dans la diode
de roue libre D.
2.2. Quelle est la valeur de l'inductance L ?

EXERCICE 6:
Un moteur à courant continu travaillant à couple constant est inclus dans le montage ci-dessous :

39
Chapitre II Les hacheurs

Le hacheur fonctionne à une fréquence f = 500 Hz.


L’interrupteur K est fermé lorsque 0 ≤ t ≤ αT et ouvert entre αT et T. La diode est supposée parfaite.
L'inductance de la bobine de lissage L est de valeur suffisante pour que le courant dans le moteur
soit considéré comme constant : i = I = cte.
La résistance de l’induit du moteur est : R = 1 Ω.
1- Représenter les allures de u et uK en fonction du temps.
2- Exprimer la valeur moyenne de u en fonction de V et α.
3- Représenter les allures de iK et iD en fonction du temps.
4- Exprimer les valeurs moyennes des courants iK et iD en fonction de I et α.
5- Déterminer l'intensité I du courant dans le moteur en fonction de V, E, R et α.
6- Application numérique :
Calculer < u >, I et < iD > pour V = 220 V, E = 145 V et α = 0,7.
7- Établir la relation liant la vitesse n du moteur (en tr/min) à α pour E = 0,153 n, sachant que
R = 1 Ω, V = 220 V et I = 9 A.
8- Tracer n en fonction de α.

40
Chapitre II Les hacheurs

Exercices sur le hacheur parallèle


EXERCICE 1 :
Soit le montage fourni ci-dessous où H désigne un interrupteur commandé à l’ouverture et à la
fermeture. On se place en régime permanent de fonctionnement :

De t0=0 à t1=2T/3 : H est fermé ;


De t1=2T/3 à t2=T : H est ouvert.
On précise les valeurs des composants et de la période :
E=48V ; L=25mH ; T=0,5ms.
1) Quel est l’état de la diode D lorsque H est fermé ?
2) Comment évolue le courant is(t) durant cette phase ? On supposera connue la valeur du courant à
l’instant t0=0 : is(t=0)=Imin=12A.
3) Lorsque l’interrupteur H est ouvert, que vaut la tension uH ? Représenter les allures de uH et de
is(t) pour l’intervalle t 1 à t2.
4) Exprimer la valeur moyenne de la tension aux bornes de H, et en déduire la valeur de E c.
5) Calculer l’ondulation de is. Quelle est sa valeur maximum ?

EXERCICE 2 :
Un hacheur élévateur, comme celui présenté à la figure ci-dessous, est utilisé pour alimenter un
transmetteur radio portatif, à partir d’une batterie dont la tension nominale fait E 1 = 6 V. La charge
équivalente de ce transmetteur représente 18 W. Une boucle d’asservissement maintient la tension
de sortie réglée à Eo = 12 V. La fréquence d’activation du commutateur statique est f = 65 kHz.
Supposez un fonctionnement idéal du hacheur et une opération en régime établi.
a)- Démontrez que le gain du hacheur est égal à 1/ (1- α).

41
Chapitre II Les hacheurs

b)- Déterminez une valeur réaliste pour l’inductance du hacheur afin que l’ondulation de courant
dans celle-ci ne dépasse pas 0,5 A.
c)- Pour les conditions d’opération énoncées précédemment, tracez l’allure des formes d’onde
suivantes:
- tension aux bornes du commutateur statique (eK)
- courant dans l’inductance (iL)
- courant dans le commutateur statique (iK)
- courant dans la diode de retour (id)

EXERCICE 3 :
Les deux interrupteurs électroniques sont supposés parfaits.
1- On donne les séquences de conduction de K1 et K2.
Compléter les chronogrammes :
2- Donner la relation entre < u >, et E.

42
Chapitre II Les hacheurs

43
Chapitre IV Le gradateur monophasé

Le gradateur monophasé

1-Définition : Le gradateur est un appareil qui permet de convertir une tension alternative
sinusoïdale à fréquence fixe et de valeur efficace constante en une tension alternative de valeur
efficace réglable.

Tension alternative Entrée Sortie Tension alternative à


sinusoïdale à fréquence valeur efficace
Gradateur
fixe et de valeur réglable
efficace constante AC AC

Commande

2-Constitution d’un gradateur :


Le gradateur est constitué de deux parties
suivantes :
- La partie puissance est constituée de deux
thyristors montés « tête-bêche » pour les
fortes puissances (> 10 kW) ou d’un triac
pour les puissances inférieures.
- La partie commande est constituée de divers
circuits électroniques permettant d’élaborer
les signaux de commande des thyristors à
partir d’un ordre de commande extérieur.

44
Chapitre IV Le gradateur monophasé

3-Types de gradateurs : La tension aux bornes de la charge évolue suivant la séquence de


commande, ainsi on différenciera deux types de gradateurs :

3.1-Gradateur à angle de phase :

Tension alternative Tension alternative non


sinusoïdale à fréquence
Gradateur à sinusoïdale à fréquence
fixe et de valeur angle de phase fixe et de valeur efficace
efficace constante réglable

Commande

Principe de fonctionnement :

Dans ce type de gradateur, Le


thyristor Th1 est amorcé durant
l’alternance positive avec un angle
de retard Өpar rapport au passage
par zéro de la tension secteur. Le
thyristor Th2 est amorcé durant
l’alternance négative avec le même
angle de retard.
On obtient alors aux bornes de la
charge la forme de tension suivante : 45
Chapitre IV Le gradateur monophasé

Domaine d’utilisation :
- Chauffage
- éclairage
- variation de vitesse des moteurs alternatifs de faible puissance (perceuse, aspirateurs de quelques
centaines de Watts)
Principales relations :
Calcul de La valeur efficace de tension aux bornes de la charge :

𝑉𝑒𝑓𝑓 = √〈𝑢(𝑡)2 〉

1 𝑇 2 𝜋 2 2
〈𝑢(𝑡)2 〉 2
= ∫ 𝑢(𝑡) 𝑑𝑡 = ∫ 𝑢 𝑠𝑖𝑛 (𝛼)𝑑𝛼
𝑇 0 2𝜋 Ө 𝑚
1
𝑠𝑖𝑛2 (𝛼 ) = [1 − cos(2 𝛼)]
2

1 𝑇 𝑢𝑚 2 𝜋
〈𝑢(𝑡)2〉 2
= ∫ 𝑢(𝑡) 𝑑𝑡 = ∫ [1 − cos(2 𝛼)](𝛼)𝑑𝛼
𝑇 0 2𝜋 Ө

Ө sin 2Ө
𝑉𝑒𝑓𝑓 = 𝑈𝑒𝑓𝑓 √1 − +
𝜋 2𝜋

Ө : L’angle de retard à l’amorçage en degré.

« La valeur efficace de tension en fonction de l’angle de retard à l’amorçage »

46
Chapitre IV Le gradateur monophasé

Puissance dissipée dans la charge :

𝑉𝑒𝑓𝑓 2 𝑈𝑒𝑓𝑓 2 Ө sin 2Ө


𝑃= = [1 − + ]
𝑅 𝑅 𝜋 2𝜋

Avec R : valeur de la résistance de charge

3.2-Gradateur à train d’onde :

Tension alternative Salves de tension


sinusoïdale à fréquence
Gradateur à alternative sinusoïdale à
fixe et de valeur train d’onde fréquence fixe et de
efficace constante valeur efficace réglable

Commande

Principe de fonctionnement :
Dans ce type de gradateur, Le thyristor Th1 et le thyristor Th2 sont amorcés de manière continue
pendant le temps Ton (période de conduction) et ils sont ensuite bloqués jusqu’à la fin de la période
de modulation. On obtient alors aux bornes de la charge la tension suivante :

47
Chapitre IV Le gradateur monophasé

Principales relations :
Calcul de La valeur efficace de tension aux bornes de la charge :

𝑉𝑒𝑓𝑓 = √〈𝑢(𝑡)2 〉

1 𝛽𝑇𝑐 1 𝛽𝑇𝑐 2 2
〈𝑢(𝑡)2 〉 2
= ∫ 𝑢(𝑡) 𝑑𝑡 = ∫ 𝑢𝑚 𝑠𝑖𝑛 (𝛼)𝑑𝛼
𝑇𝑐 0 𝑇𝑐 0
𝑇𝑂𝑁
Avec : 𝛽 = , (𝛽 ∶ 𝐿𝑒 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒)
𝑇𝐶
cos(2 𝛼) = 1 − 2 𝑠𝑖𝑛2 (𝛼)
1
𝑠𝑖𝑛2 (𝛼 ) = [1 − cos(2 𝛼)]
2

𝑈𝑐ℎ = 𝑈𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒 √𝛽

Puissance dissipée dans la charge :

𝑈𝑐ℎ 2 𝑈𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒 2
𝑃= = 𝛽
𝑅 𝑅

𝑃 = 𝛽 x 𝑃𝑚𝑎𝑥

Domaine d’utilisation :
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Chapitre IV Le gradateur monophasé

- Chauffage
- Utilisés sur des systèmes présentant une inertie thermique importante
4-Exercices sur Le gradateur monophasé
EXERCICE 1 :
Un gradateur monophasé alimenté par une tension sinusoïdale de valeur efficace 230V, débite sur
une résistance chauffante de caractéristiques 230V/529W. L'angle d'amorçage est de 𝜋/2
1.1 - Tracer la courbe du courant qui traverse la charge.
1.2 - Le courant maximum débité par la source.
1.3 - Calculer la valeur efficace du courant.
1.4 - Calculer la puissance délivrée à la charge.

EXERCICE 2 :
Le gradateur à train d’onde pilote une résistance de four de 5KW/230V par la commande suivante :

2.1 - Donner le nombre d’ondes transmises pour l’exemple ci-dessus.

2.2 – Exprimer la puissance transmise en fonction de la puissance maximale.

2.3 - Calculer la puissance transmise au four.

2.4 - Calculer le nombre de périodes pour une puissance de 3kw.

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