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(Cours et Exercices)
M.L.LOUAZENE
Département de Génie
Electrique
Université de Ouargla
Introduction
Introduction
L'électronique de puissance est l'une des branches de l'électrotechnique, elle concerne l’étude de
la conversion statique de l'énergie électrique, la conversion est réaliser au moyen des
convertisseurs permettant de changer la forme de l'énergie électrique disponible en une forme
approprie à l’alimentation d’une charge.
L'électronique de puissance comprend l'étude, la réalisation, la maintenance :
Des composants électroniques utilisés en forte puissance.
Des structures des convertisseurs de la commande de ces convertisseurs.
Des applications industrielles de ces convertisseurs.
On distingue généralement quatre grandes fonctions des convertisseurs de l'électronique de
puissance :
Redresseur Onduleur
Le document est structuré en quatre chapitres qui couvrent le programme officiel d’électronique
de puissance de la troisième année licence en génie électrique. Les chapitres sont complétés par des
travaux dirigés.
Le premier chapitre s’intéresse à l’étude des caractéristiques des composants utilisés en
électronique de puissance. On y trouve l’étude des diodes, des thyristors, des transistors et ces
dérivés. Le second chapitre est réservé à l’étude des redresseurs monophasés. Le troisième
chapitre est consacré à l’étude des convertisseurs DC/DC. Le quatrième chapitre traite les
convertisseurs AC/AC On étudie les différentes configurations de gradateur.
1
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance
« Symbole de la diode »
2
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance
iAK = 0 vAK = 0
A A A
A
iAK iAK
vAK vAK
K K K
K
3
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance
Avant tout dimensionnement en vue de choisir les composants, on se base sur les valeurs extrêmes de
ces grandeurs qui sont prises en considération :
• la tension inverse de VAK à l’état bloqué ;
• le courant moyen de iAK (<iAK >) à l’état passant ;
Remarque : Par sécurité de dimensionnement, on applique un coefficient de sécurité (de 1,2 à 2) à ces
grandeurs.
« Diode de puissance »
4
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance
2-Protection thermique :
a-Refroidissement naturelle : En fonctionnement normal, la jonction PN soumise le risque d’atteindre
une température trop élevée (θjmax donnée par le constructeur). Pour palier cet inconvénient, le
composant est monté sur un dissipateur thermique ou « radiateur » pour assurer l’évacuation de
l’énergie thermique.
b-Refroidissement par ventilation forcée : Il est utilisé
pour les composants de moyennes puissances.
c-Refroidissement à eau ou à huile: Il est réservé aux
composants de forte puissances, le liquide circulant
dans le radiateur pour évacuer la chaleur.
« Dissipateur thermique»
3. Thyristor (SCR) :
3.1 Présentation :
Le thyristor est un composant électronique unidirectionnel
(le courant passe dans un seul sens) commandé à la
fermeture, mais pas à l’ouverture Figure ci-contre. Il est
réversible en tension et supporte des tensions VAK aussi bien
positives que négatives. Il n’est pas réversible en courant et
ne permet que des courants iAK positifs, c’est à dire dans le
sens anode-cathode, à l’état passant.
« Symbole du thyristor »
5
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance
A A A A
iAK iAK
vAK vAK
G G
K K K K
Après avoir établi les chronogrammes de fonctionnement du thyristor (vAK et iAK) dans le système
envisagé, on calcule les valeurs extrêmes prises par :
• la tension inverse VRRM ou directe VDRM maximale de vAK;
• le courant moyen de iAK à l’état passant ;
Remarque : De la même manière que la diode, on applique un coefficient de sécurité (de 1,2 à 2) à ces
grandeurs.
7
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance
Pour la protection contre les surintensités, les surtensions, la variation brusque et thermique ne diffère
Pas avec celles d’une diode.
Protection contre les di/dt:
Au début de l'amorçage du thyristor, seule une petite partie de la jonction est conductrice. Si la vitesse
de croissance du courant principal est trop importante, elle peut entraîner des densités de courant
énormes qui vont détruire le composant. Pour limiter ce phénomène, on utilise des petites inductances
en série avec le thyristor.
Lorsqu'un sur tension présente entre les points A et B, le condensateur se charge à travers D et
l'impédance de la ligne. La tension Vak évolue plus lentement (comme aux bornes du condensateur). La
résistance R intervient lors de l'amorçage commandé et limite le courant de décharge du condensateur
dans le thyristor.
8
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance
4. Thyristor GTO :
4.1 Présentation :
Le thyristor GTO (Gate Turn Off) est une évolution du thyristor classique qui a la propriété de pouvoir
être bloqué à l'aide de la gâchette, contrairement aux thyristors classiques. Il est utilisé pour les
commutations des fortes puissances.
Anode (A)
Gâchette(G)
Cathode(K)
9
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance
5. Triac :
5.1 Présentation :
Le Triac est un composant électronique bidirectionnel (le courant passe dans les deux sens)
commandé à la fermeture, C’est l’équivalent de deux thyristors montés tête-bêche et commandés par
une seule gâchette.
« Symbole de triac »
6. Le diac :
6.1 Présentation :
Le diac (Diode Alternatif Current) est un élément semi conducteur à deux électrodes. C’est un
composant électronique à amorçage bidirectionnel par la tension à ses bornes. Il est souvent utilisé en
électronique de puissance pour déclencher les triac et les thyristors (circuits de commande).
« Symbole de diac »
11
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance
« Symbole de transistor »
7.2 Principe de fonctionnement :
Transistor bloqué (B) ou OFF : état obtenu en annulant le courant iB de commande, ce qui
induit un courant de collecteur nul et une tension VCE (tension de source). L’équivalent d’un
commutateur ouvert.
Transistor saturé (S) ou ON : ici, le courant iB est tel que le transistor impose une tension VCE
nulle tandis que le courant iC atteint une valeur limite dite de saturation, iCsat. L’équivalent d’un
commutateur fermé.
12
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance
Après avoir établi les chronogrammes de fonctionnement (VCE et iC), on calcule les valeurs extrêmes
prises par :
• la tension VCE (à l’état bloqué) ;
• le courant max iC (à l’état saturé).
« Transistor de puissance »
13
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance
9. Transistor IGBT :
Transistor bipolaire à grille isolée est le mariage du bipolaire et du MOS, Le transistor bipolaire assure
une chute de tension à l’état passant (VCE) plus favorable que le MOS. Par contre, c’est le MOS qui est
plus avantageux en raison de sa commande en tension. Un transistor hybride, commande MOS en
tension et circuit de puissance bipolaire, permet de meilleures performances : c’est le transistor IGBT
(Insulated Gate Bipolar Transistor).
14
Chapitre I Les composants de l’électronique de puissance
K K
A A
Thyristor Commande à la
fermeture par Alternative Courant
G impulsion positive
K K
A A
Commande à la :
Thyristor - fermeture par
Alternative
GTO impulsion positive
ou continu
Courant
- l’ouverture par
G
impulsion négative
K K
A1 A1
Triac Commande à la
fermeture par Alternative
impulsion positive Courant
G ou négative
A2 A2
C C
Commande à la :
- fermeture par
un courant positive
Transistor B - l’ouverture par
Continu
Courant
bipolaire annulation du
courant
E
E
C C
Commande à la :
- fermeture par une
Transistor
G tension positive Continu Courant
IGBT - l’ouverture par
annulation de tension
E
E
15
Chapitre II Le redressement non commandé
Facteur de forme :
La valeur du facteur de forme caractérise la tension redressée. Plus cette valeur est proche de l'unité,
plus la tension obtenue est voisine d'une grandeur continue. Ce coefficient sert à comparer des
montages redresseurs différents entre eux. Par définition, on nomme facteur de forme le rapport :
𝑈𝑒𝑓𝑓
𝐹=
𝑈𝑚𝑜𝑦
𝑣 (𝑡) = 𝑢𝑚 sin 𝜔𝑡
16
Chapitre II Le redressement non commandé
200
v(t)
100
T/2 T
0
-100
-200
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04
200
u(t)
150
100
50
0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04
Diode passante Diode bloquée
50
-50
ud ( t )
-100
-150
-200
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04
5
i(t)
4
0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04
Temps ( t )
17
Chapitre II Le redressement non commandé
𝑢𝑚 𝑉√2
𝑢̅ = =
𝜋 𝜋
𝑢𝑚 𝑉√2
𝑖̅ = =
𝜋𝑅 𝜋𝑅
2.1.4 Facteur de forme
Valeur efficace de la tension redressée :
Calcul de La valeur efficace de tension aux bornes de la charge :
𝑈𝑒𝑓𝑓 = √〈𝑢(𝑡)2 〉
1 𝑇 1 𝜋 2 2
〈𝑢(𝑡)2 〉 2
= ∫ 𝑢(𝑡) 𝑑𝑡 = ∫ 𝑢 𝑠𝑖𝑛 (𝛼)𝑑𝛼
𝑇 0 2𝜋 0 𝑚
1
𝑠𝑖𝑛2 (𝛼 ) = [1 − cos(2 𝛼)]
2
18
Chapitre II Le redressement non commandé
𝑢𝑚 2 𝜋
〈𝑢(𝑡)2〉 = ∫ [1 − cos(2 𝛼)](𝛼)𝑑𝛼
4𝜋 0
𝑢𝑚
𝑈𝑒𝑓𝑓 =
2
𝑈𝑒𝑓𝑓 𝜋𝑢𝑚
𝐹= =
𝑈𝑚𝑜𝑦 2𝑢𝑚
D’où :
𝜋
𝐹= = 1.57
2
Analyse énergétique :
La puissance active reçu par la charge :
𝑃 = 𝑢𝑐𝑚𝑜𝑦 ∗ 𝑖𝑐𝑚𝑜𝑦
La puissance apparente fournie par le réseau :
𝑆 = 𝑉 ∗ 𝑖𝑐𝑚𝑜𝑦
Remarque : Si on considère que le convertisseur est parfait, la puissance fournie par le réseau est
identique à la puissance de la charge.
d/Facteur de puissance (Fp) :
𝑃 𝑢𝑐𝑚𝑜𝑦
𝐹𝑃 = =
𝑆 𝑉
Remarque : Si on considère que le convertisseur est parfait, la puissance fournie par le réseau est
identique à la puissance de la charge.
3. Le redressement double alternance
Le redressement double alternance peut s’effectue avec un transformateur à point milieu et deux
diodes ou avec un transformateur ordinaire et un pont de Graëtz constitué de quatre diodes.
D1 D2
v R u
D4 D3
i
3.1.1.1 Analyse du fonctionnement :
20
Chapitre II Le redressement non commandé
200
100 V (t)
-100
-200
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04
200
u (t )
150
100
50
0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04
3
i (t)
2
0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04
3
id1=id3
2
0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04
3
id2=id4
2
D1,D3 : Passantes D2,D4 : Passantes
1
0
0 0.005 0.01 0.015 0.02 0.025 0.03 0.035 0.04
Temps (s)
2𝑢𝑚 𝑉(2√2)
𝑢̅ = =
𝜋 𝜋
21
Chapitre II Le redressement non commandé
2𝑢𝑚 𝑉(2√2)
𝑖̅ = =
𝜋𝑅 𝜋𝑅
𝑈𝑒𝑓𝑓 = √〈𝑢(𝑡)2 〉
1 𝑇 2 𝜋 2 2
〈𝑢(𝑡)2 〉 2
= ∫ 𝑢(𝑡) 𝑑𝑡 = ∫ 𝑢 𝑠𝑖𝑛 (𝛼)𝑑𝛼
𝑇 0 2𝜋 0 𝑚
1
𝑠𝑖𝑛2 (𝛼 ) = [1 − cos(2 𝛼)]
2
𝑢𝑚 2 𝜋
〈𝑢(𝑡)2〉 = ∫ [1 − cos(2 𝛼)](𝛼)𝑑𝛼
2𝜋 0
𝑢𝑚
𝑈𝑒𝑓𝑓 =
√2
𝑈𝑒𝑓𝑓 𝜋𝑢𝑚
𝐹= =
𝑈𝑚𝑜𝑦 𝑢𝑚 (2√2)
D’où :
𝜋
𝐹= = 1.11
2√2
Le facteur de forme est plus proche de 1 avec un redressement double alternance qu’avec un
i
redressement mono alternance.
3.1.2 Débit sur charge inductive :
D1 D2
La charge est constituée d’une inductance
L uL
En série avec une résistance.
u
L’inductance lisse le courant dans la v
Charge. R uR
D4 D3
22
Chapitre II Le redressement non commandé
Si on donne à L une valeur suffisante le courant dans la charge devient ininterrompu (presque
continu).
𝑢 = 𝑢𝑅 + 𝑢𝐿
𝑢𝑅 = 𝑅. 𝑖
𝑑𝑖
𝑢𝑙 = 𝐿.
𝑑𝑡
̅ = ̅𝑢̅̅𝑅̅ + 𝑢̅𝑙 = R. 𝑖̅
𝑢
200
v(t)
100
T/2 T
0
-100
-200
0.2 0.205 0.21 0.215 0.22 0.225 0.23 0.235 0.24
200
u(t)
150
100
50
0
0.2 0.205 0.21 0.215 0.22 0.225 0.23 0.235 0.24
2 i (t)
0
0.2 0.205 0.21 0.215 0.22 0.225 0.23 0.235 0.24
2 id1 = id3
0
0.2 0.205 0.21 0.215 0.22 0.225 0.23 0.235 0.24
2 id2 = id4
D1,D3 : Passantes
1
D2,D4 : Passantes
0
0.2 0.205 0.21 0.215 0.22 0.225 0.23 0.235 0.24
Temps (s)
Remarque : plus l’inductance est grande, plus l’ondulation du courant est faible. En théorie, souvent
on suppose que L est suffisamment grande pour pouvoir considérer i comme constant est égal au
courant moyen.
23
Chapitre II Le redressement non commandé
200
150
100
50 T/2 T
0
0.2 0.205 0.21 0.215 0.22 0.225 0.23 0.235 0.24
2.2
L1 = 0.5 H
2
1.8
1.6
L1 = 1 H
1.4
1.2
0.2 0.205 0.21 0.215 0.22 0.225 0.23 0.235 0.24
Temps (s )
D1
v1
u i
v
R
v2
D2
24
Chapitre II Le redressement non commandé
EXERCICE 1 :
Soit le montage fourni ci-dessous où v (t) une tension alternative sinusoïdale.
𝑣 (𝑡) = 𝑢𝑚 sin 𝜔𝑡
ud
i
v R u
25
Chapitre II Le redressement non commandé
EXERCICE 2 :
Un transformateur à point milieu possède au secondaire deux enroulements ayant le même nombre
de spires. On branche au secondaire un pont redresseur constitué de deux diodes.
ud1
D1
V1 = V2 = 10V i1
v1
u
230V, i
50 Hz v
R =10 Ω
v2
i2
D2
ud2
EXERCICE 3 :
Le montage redresseur ci-dessous est alimenté par le secondaire d'un transformateur qui fournit une
tension sinusoïdale v :
26
Chapitre II Le redressement non commandé
D1 D2
48V v R = 12Ω u
50 Hz
D4 D3
Partie I :
1- Représenter en concordance de temps la tension aux bornes de la charge u(t) et la tension
v(t).
2- Indiquer les intervalles de conduction des diodes.
3- Calculer la valeur moyenne < u > de u.
4- Dessiner le chronogramme i(t). En déduire la valeur moyenne < i > du courant dans la
résistance.
5- Calculer la puissance consommée par la résistance.
Partie II :
6- La charge du pont est maintenant constituée par l'induit d'un moteur à courant continu à
excitation indépendante, en série avec une bobine de lissage de résistance interne
négligeable et d’inductance suffisante pour que le courant d'induit soit considéré comme
constant : I = 2,5 A.
7- On admet que les intervalles de conduction des diodes ne sont pas modifiés. En déduire la
forme de la tension u et sa valeur moyenne < u >.
8- Quelle est la relation entre les valeurs instantanées des tensions u, u L aux bornes de la
bobine et um aux bornes de l'induit du moteur ?
9- La valeur moyenne < uL> = 0 V. En déduire la valeur moyenne < um > de um.
10- L'induit du moteur ayant une résistance R = 1 Ω, calculer la valeur de sa f.e.m. E.
11- Calculer la puissance consommée par l’induit du moteur.
27
Chapitre II Les hacheurs
Les hacheurs
1-Définition : L’hacheur est un dispositif permettant d’obtenir une tension continue de valeur
moyenne réglable à partir d’une source de tension continue fixe (batterie d’accumulateurs ou bien
pont redresseur - alimenté par le réseau de distribution).
Entrée Sortie
DC DC
« Symbole du hacheur »
Un hacheur peut être réalisé à l’aide des interrupteurs électroniques commandables à la fermeture et
à l’ouverture telle que les transistors bipolaires ou IGBT ou les thyristors GTO.
Commande du transistor :
Pour alimenter la base du transistor, il faut réaliser un montage électronique délivrant un signal en
créneaux avec un rapport cyclique réglable. Il s’agit d’un oscillateur.
Exemple d’application : le hacheur permet de faire varier et de régler la vitesse des moteurs à
courant continu.
28
Chapitre II Les hacheurs
1.1-Principe de fonctionnement :
Le principe du hacheur consiste à établir puis interrompre périodiquement la liaison source- charge
à l’aide d’un interrupteur électronique.
1.2-Le rapport cyclique : α
Le rapport cyclique est défini comme le temps 𝒕𝑭 pendant lequel l’interrupteur est fermé divisé par
la période de fonctionnement du montage T.
𝑡𝐹
𝛼=
𝑇
La valeur de rapport cyclique : 0 ≤ 𝛼 ≤ 1
H
U VS R
H H H H
H : Interrupteur unidirectionnel parfait Fermé Ouvert Fermé Ouvert
O αT T αT+T T t
1)-Analyse du fonctionnement :
VS
0 < 𝑡 < 𝛼𝑇 : H est fermé.
U
𝑣𝐻 = 0
𝑣𝑠 = 𝑈
𝑈 O αT T αT+T 2T t
𝑖𝑠 = iS
𝑅
𝑖𝑠 = 𝑖𝑒 U/R
𝑖𝑠 = 𝑖𝑒 = 0 U
O αT T αT+T 2T t
29
Chapitre II Les hacheurs
VS
U
𝑉̅𝑆
O αT T αT+T T t
1 𝑇 1 𝛼𝑇 1 𝑇
( )
𝑣̅𝑠 = ∫ 𝑣𝑠 𝑡 𝑑(𝑡) = ∫ 𝑈𝑑(𝑡) + ∫ 0. 𝑑(𝑡)
𝑇 0 𝑇 0 𝑇 𝛼𝑇
𝑈
(𝛼𝑇 − 0) = 𝛼𝑈
𝑣̅𝑠 =
𝑇
Pour cela nous calculons sa valeur moyenne sur une période :
La valeur moyenne de la tension 𝑣̅𝑠 peut être ajustée en jouant sur la valeur du rapport cyclique 𝛼.
Quand on fait varier α de 0 à 1, 𝑣̅𝑠 varie linéairement de 0 à U.
𝑉̅𝑆
U
𝑉̅𝑆 = ƒ(𝛼)
O α 1
3)-Conclusion : Quelle que soit la nature de la charge, on aura 𝑉̅𝑆 = 0 ≤ 𝛼𝑈 ≤ 𝑈. Le hacheur série
est bien abaisseur de tension (hacheur dévolteur).
Commentaires :
La tension de sortie du hacheur n’est pas continue mais toujours positive. Lorsque la période est
assez faible (fréquence de 100 à 1000 Hz) la charge ne « voit » pas les créneaux mais la valeur
moyenne de la tension.
Valeur moyenne du courant : ̅
𝑖𝑠 = 𝛼𝑈/𝑅
𝑖𝑒
Calcul de puissance : 𝑈. 𝑖𝑒 = 𝑣̅𝑠 . 𝑖𝑠 → 𝑖𝑠 = 𝛼
30
Chapitre II Les hacheurs
VH
On considère le montage : is
ie L
H
ID R
H
U VS
E
H H H H
1)-Analyse du fonctionnement : Fermé Ouvert Fermé Ouvert
O αT T αT+T T t
0 < 𝑡 < 𝛼𝑇 : H est fermé. VS
𝑖𝑒 = 𝑖𝑠 U
𝑣𝐻 = 0
𝑣𝑠 = 𝑈
O αT T αT+T 2T
-L’intensité du courant dans la charge
Is
vérifier l’équation suivante :
Imax Δi
𝑈 = 𝐸 + 𝑅. 𝑖𝑠 + 𝐿
𝑑𝑖𝑠
… … … … … … … (1) 𝐼̅
𝑑𝑡 Imin
𝛼𝑇 < 𝑡 < 𝑇 : H est ouvert. O αT T αT+T 2T t.
Le courant imposé par la bobine pourra passer
Ie
par la diode de roue libre. Imax
Donc la diode assure la continuité du courant Imin
dans la charge. O αT T αT+T 2T t.
𝑖𝑒 = 0
ID
𝑣𝐻 = 𝑈 Imax
𝑣𝑠 = 0 Imin
-L’intensité du courant dans la charge vérifier O αT T αT+T 2T t.
l’équation suivante : VH
𝑑𝑖𝑠 U
0 = 𝐸 + 𝑅. 𝑖𝑠 + 𝐿 … … … … … … … (2)
𝑑𝑡
Remarque : en général les résistances de l’induit
et l’inductance sont très faibles, donc on suppose
que la chute de tension 𝑅. 𝑖𝑠 est nulle.
H D H D
*l’équation (1) devient : O αT T αT+T T t
31
Chapitre II Les hacheurs
𝑑𝑖𝑠 𝑈−𝐸
𝑈 = 𝐸+𝐿 → 𝑑𝑖𝑠 = 𝑑𝑡
𝑑𝑡 𝐿
Pour trouver la valeur du courant on intègre l’équation dans l’intervalle 0 < 𝑡 < 𝛼𝑇 :
𝛼𝑇 𝛼𝑇
𝑈−𝐸
∫ 𝑑𝑖𝑠 = ∫ 𝑑𝑡
0 0 𝐿
𝑈−𝐸
𝑖𝑠 ( 𝑡 ) = (𝑡) + 𝑖𝑚𝑖𝑛
𝐿
𝑇 𝑇
𝐸
∫ 𝑑𝑖𝑠 = ∫ − 𝑑𝑡
𝛼𝑇 𝛼𝑇 𝐿
𝐸
𝑖𝑠 (𝑡) = − (𝑡 − αT) + 𝑖𝑚𝑎𝑥
𝐿
̅̅̅̅̅̅
𝑑𝐼
̅𝑠 = 𝐸 + 𝑅. 𝐼̅𝑠 + 𝐿 𝑠
𝑉
𝑑𝑡
̅𝑠 = 𝛼𝑈, ̅̅̅̅̅
Avec : 𝑉
𝑑𝐼
𝐿 𝑑𝑡𝑠 =0
La valeur moyenne du courant est calculée par la formule suivante :
𝛼𝑈 − 𝐸 𝐼𝑚𝑎𝑥 + 𝐼𝑚𝑖𝑛
𝐼̅𝑠 = =
𝑅 2
On peut déduire les valeurs moyennes des courants 𝐼̅𝐻 et 𝐼̅𝐷 en fonction de 𝐼̅𝑠 .
3)-Application au moteur :
Le hacheur série est souvent employé pour commander un moteur à courant continu.
On rappelle que la vitesse d’un tel moteur est proportionnelle à la tension d’alimentation.
Montage : Commentaire :
Pour un bon fonctionnement du moteur, il
est préférable que le courant soit le plus
régulier possible, d’où la présence d’une
bobine de lissage. Si son inductance est
suffisamment grande, on pourra considérer
le courant comme constant ( i 0 ).
̅𝑠 = 𝐸 = 𝛼𝑈
𝑉
Finalement la f.é.m. du moteur peuvent être régler grâce au rapport cyclique par la relation :
𝐸 = 𝑘 ′ . 𝑁 = 𝛼𝑈→ 𝑁 = 𝑘 ′′ . 𝛼
On voit ici que la vitesse varie linéairement avec le rapport cyclique α, lequel est proportionnel à la
tension de commande.
33
Chapitre II Les hacheurs
L D
IS IC
iH
R VL
Récepteur de tension
H VS
U continue
E
H H H H
Fermé Ouver Fermé Ouver
t t
O αT T αT+T T t
VS
U
O αT T αT+T 2T t
Is
Imax
Δi
𝐼̅
Imin
O αT αT+T 2T
T t.
IH
Imax
Imin
O αT αT+T 2T
T t.
IC
Imax
Imin
O αT αT+T 2T
T t.
H D H D
O αT T αT+T T t
34
Chapitre II Les hacheurs
3.1-Analyse du fonctionnement :
Les deux interrupteurs électroniques sont supposés parfaits.
𝑖𝑠 = 𝑖𝐻
L’interrupteur H est fermé donc : 𝑉𝑠 = 0
𝑖𝑐 = 0
𝐸−𝑈
𝑖𝑠 ( 𝑡 ) = (𝑡 − αT) + 𝑖𝑚𝑎𝑥
𝐿
35
Chapitre II Les hacheurs
1 𝑇 1 𝛼𝑇 1 𝑇
̅𝑠 =
𝑉 ∫ 𝑉 (𝑡)𝑑(𝑡) = ∫ 0. 𝑑(𝑡) + ∫ 𝑈. 𝑑(𝑡)
𝑇 0 𝑠 𝑇 0 𝑇 𝛼𝑇
̅𝑠 = (1 − 𝛼 )𝑈
𝑉
̅𝑠 par E.
On remplace 𝑉
𝐸 = (1 − 𝛼 )𝑈 → 𝑈 = 𝐸/(1 − 𝛼 )
Comme 0 < 𝛼 < 1 Le hacheur parallèle est élévateur de tension.
Le réglage de 𝛼 permet de faire varier la tension disponible aux bornes de la charge U :
36
Chapitre II Les hacheurs
37
Chapitre II Les hacheurs
EXERCICE 2 :
On utilise un hacheur à transistor pour alimenter l’inducteur d’une machine à courant continu à
excitation indépendante.
La tension d’alimentation délivrée par une batterie est U = 24 V. L’inducteur est équivalent à une
résistance R = 20 Ω en série avec une bobine
d’inductance L = 0,8 H. Quand l’intensité ib vaut 10
mA, le transistor est saturé avec une tension
collecteur-émetteur négligeable. La diode est
supposée parfaite.
1. En fonctionnement normal, l’intensité ib est
maintenue constante et égale à 10 mA. Quelles sont
alors les valeurs de uC, iC, iT et iD ?
2. Pour obtenir une fréquence de rotation du moteur
plus élevée quand sa charge est réduite, on fait varier
ib comme l’indique la courbe ci-dessous.
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Chapitre II Les hacheurs
La résistance R de l'induit du moteur est égale à 1,0. on néglige les pertes du moteur autres que les
pertes par effet Joule et on confond la tension u aux bornes du moteur avec sa valeur moyenne U.
La tension d'alimentation Ua du hacheur est égale à 150 V.
1. Quelle doit être la valeur 1 du rapport cyclique pour que la vitesse de rotation du moteur à
vide soit égale à n'1 = 1 500 tr/min?
2. La charge entraînée par le moteur est telle que le courant dans l'induit a une intensité moyenne I
= 15 A. Quelle est la vitesse de rotation n'2 du moteur si = 1?
3. Quelle valeur 2 faut-il donner à pour que le moteur tourne de nouveau à 1 500 tr/min?
EXERCICE 4 :
Un hacheur série, parfait, alimente un moteur de traction électrique. La tension aux bornes du
moteur se confond avec sa f.é.m. E. Le hacheur est commandé par un système périodique à la
fréquence f = 600 Hz. Une tension continue U = 750 V est appliquée à l'entrée du hacheur.
1. Pour la valeur du rapport cyclique = 2/3
1.1. Donner l'allure des courbes v(t) et uH(t).
1.2. Quelle est la valeur de la f.é.m. E du moteur ?
2. La valeur moyenne de l'intensité du courant qui traverse le moteur est 340 A. Les valeurs
instantanées de i sont : à l'instant 0 : i = 233 A; à l'instant t : i = 447 A.
Les courbes des variations de i(t) sont assimilables à des segments de droites.
2.1. En fonction du temps, représenter les intensités des courants dans le hacheur H et dans la diode
de roue libre D.
2.2. Quelle est la valeur de l'inductance L ?
EXERCICE 6:
Un moteur à courant continu travaillant à couple constant est inclus dans le montage ci-dessous :
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Chapitre II Les hacheurs
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Chapitre II Les hacheurs
EXERCICE 2 :
Un hacheur élévateur, comme celui présenté à la figure ci-dessous, est utilisé pour alimenter un
transmetteur radio portatif, à partir d’une batterie dont la tension nominale fait E 1 = 6 V. La charge
équivalente de ce transmetteur représente 18 W. Une boucle d’asservissement maintient la tension
de sortie réglée à Eo = 12 V. La fréquence d’activation du commutateur statique est f = 65 kHz.
Supposez un fonctionnement idéal du hacheur et une opération en régime établi.
a)- Démontrez que le gain du hacheur est égal à 1/ (1- α).
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Chapitre II Les hacheurs
b)- Déterminez une valeur réaliste pour l’inductance du hacheur afin que l’ondulation de courant
dans celle-ci ne dépasse pas 0,5 A.
c)- Pour les conditions d’opération énoncées précédemment, tracez l’allure des formes d’onde
suivantes:
- tension aux bornes du commutateur statique (eK)
- courant dans l’inductance (iL)
- courant dans le commutateur statique (iK)
- courant dans la diode de retour (id)
EXERCICE 3 :
Les deux interrupteurs électroniques sont supposés parfaits.
1- On donne les séquences de conduction de K1 et K2.
Compléter les chronogrammes :
2- Donner la relation entre < u >, et E.
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Chapitre II Les hacheurs
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Chapitre IV Le gradateur monophasé
Le gradateur monophasé
1-Définition : Le gradateur est un appareil qui permet de convertir une tension alternative
sinusoïdale à fréquence fixe et de valeur efficace constante en une tension alternative de valeur
efficace réglable.
Commande
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Chapitre IV Le gradateur monophasé
Commande
Principe de fonctionnement :
Domaine d’utilisation :
- Chauffage
- éclairage
- variation de vitesse des moteurs alternatifs de faible puissance (perceuse, aspirateurs de quelques
centaines de Watts)
Principales relations :
Calcul de La valeur efficace de tension aux bornes de la charge :
𝑉𝑒𝑓𝑓 = √〈𝑢(𝑡)2 〉
1 𝑇 2 𝜋 2 2
〈𝑢(𝑡)2 〉 2
= ∫ 𝑢(𝑡) 𝑑𝑡 = ∫ 𝑢 𝑠𝑖𝑛 (𝛼)𝑑𝛼
𝑇 0 2𝜋 Ө 𝑚
1
𝑠𝑖𝑛2 (𝛼 ) = [1 − cos(2 𝛼)]
2
1 𝑇 𝑢𝑚 2 𝜋
〈𝑢(𝑡)2〉 2
= ∫ 𝑢(𝑡) 𝑑𝑡 = ∫ [1 − cos(2 𝛼)](𝛼)𝑑𝛼
𝑇 0 2𝜋 Ө
Ө sin 2Ө
𝑉𝑒𝑓𝑓 = 𝑈𝑒𝑓𝑓 √1 − +
𝜋 2𝜋
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Chapitre IV Le gradateur monophasé
Commande
Principe de fonctionnement :
Dans ce type de gradateur, Le thyristor Th1 et le thyristor Th2 sont amorcés de manière continue
pendant le temps Ton (période de conduction) et ils sont ensuite bloqués jusqu’à la fin de la période
de modulation. On obtient alors aux bornes de la charge la tension suivante :
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Chapitre IV Le gradateur monophasé
Principales relations :
Calcul de La valeur efficace de tension aux bornes de la charge :
𝑉𝑒𝑓𝑓 = √〈𝑢(𝑡)2 〉
1 𝛽𝑇𝑐 1 𝛽𝑇𝑐 2 2
〈𝑢(𝑡)2 〉 2
= ∫ 𝑢(𝑡) 𝑑𝑡 = ∫ 𝑢𝑚 𝑠𝑖𝑛 (𝛼)𝑑𝛼
𝑇𝑐 0 𝑇𝑐 0
𝑇𝑂𝑁
Avec : 𝛽 = , (𝛽 ∶ 𝐿𝑒 𝑟𝑎𝑝𝑝𝑜𝑟𝑡 𝑐𝑦𝑐𝑙𝑖𝑞𝑢𝑒)
𝑇𝐶
cos(2 𝛼) = 1 − 2 𝑠𝑖𝑛2 (𝛼)
1
𝑠𝑖𝑛2 (𝛼 ) = [1 − cos(2 𝛼)]
2
𝑈𝑐ℎ = 𝑈𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒 √𝛽
𝑈𝑐ℎ 2 𝑈𝑠𝑜𝑢𝑟𝑐𝑒 2
𝑃= = 𝛽
𝑅 𝑅
𝑃 = 𝛽 x 𝑃𝑚𝑎𝑥
Domaine d’utilisation :
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Chapitre IV Le gradateur monophasé
- Chauffage
- Utilisés sur des systèmes présentant une inertie thermique importante
4-Exercices sur Le gradateur monophasé
EXERCICE 1 :
Un gradateur monophasé alimenté par une tension sinusoïdale de valeur efficace 230V, débite sur
une résistance chauffante de caractéristiques 230V/529W. L'angle d'amorçage est de 𝜋/2
1.1 - Tracer la courbe du courant qui traverse la charge.
1.2 - Le courant maximum débité par la source.
1.3 - Calculer la valeur efficace du courant.
1.4 - Calculer la puissance délivrée à la charge.
EXERCICE 2 :
Le gradateur à train d’onde pilote une résistance de four de 5KW/230V par la commande suivante :
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