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Université Djillali Liabès – Sidi Bel-Abbès

Faculté de Génie Electrique


Département d'Electrotechnique

Modélisation de l’onduleur de tension triphasé

Un convertisseur statique est un montage utilisant des interrupteurs à semi-


conducteurs permettant par une commande convenable de ces derniers de régler un transfert
d’énergie entre une source d’entrée et une source de sortie.

Définition :
Les onduleurs sont des convertisseurs statiques ‘continu-alternatif’ permettant de fabriquer
une source de tension alternative à partir d’une source de tension continue.

Modélisation de l’onduleur de tension (circuit de puissance)


L’onduleur de tension triphasé deux niveaux se compose de trois bras identiques
+
entrée sortie

U dc Cf

-
Fig 2. Principe de l’onduleur de tension
Chaque semi conducteur de puissance est représenté par un interrupteur parfait
I k1

Dk1 K1
Tk1

Fig 3. Représentation d’un GTO

1
Alors l’onduleur de tension peut être représenté dans le cas idéal par des interrupteurs

Is
K1 K2 K3

U dc Cf

K1' K 2' K 3'

Fig 4. Schéma de l’onduleur

Analyse de l’onduleur triphasé :


Alimentation d’une charge triphasée Z couplée en étoile
Is

K1 K2 K3

U dc 0
Cf

K1' K 2' K 3'


Fig 5. Schéma de l’onduleur.

Représentation simplifiée

Commande MLI

Les tensions de branches (avec k= A, B et C ) peuvent être imposées par une


commande appropriée des commutateurs électroniques (contacteurs statiques), alors on peut
calculer ces tensions à la sortie de l’onduleur.

2
On fait la somme de ces équations

Pour un système équilibré, on a

Dans une charge triphasée symétrique (sans composante homopolaire) avec point
neutre flottant, on a:

On définit les tensions simples


À l'aide de la relation de Schals on écrit :

En inversant la direction des vecteurs tensions, on obtient les équations suivantes :

Ou bien avec une représentation matricielle on a :

Selon la conduction des interrupteurs statiques ou des diodes dans une branche d’onduleur, les
tensions de branches peuvent êt re é gal es soi t à ou à .
A l o r s l e s t e n s i o n s s i m p l e s appliquées à la machine peuvent être obtenues
directement à partir des signaux de commande ou chacune prend la valeur 1 ou 0
comme suit :

Finalement, cette matrice représente le modèle de l’onduleur triphasé à deux niveaux. Il est
symbolisé par le schéma fonctionnel suivant :

Signaux de commande Circuit de puissance Tensions simples de sortie


MLI_ST Onduleur 3
3
Le problème de filtrage :
La tension de sortie du convertisseur continu/alternatif n’est pas sinusoïdale. En effet,
les semi-conducteurs travaillant en commutation, la tension de sortie sera toujours constituée de
morceaux de tension continue. Cette tension non sinusoïdale peut être considérée comme la
somme d’un fondamental plus les harmoniques (que l’on ne souhaite pas). Ces tensions
harmoniques provoquent la circulation de courants harmoniques.. On va donc filtrer la
tension avec des condensateurs. Dans le cas de variateur de vitesse pour Machine AC,
on souhaite que le courant soit sinusoïdale pour éviter les couples harmoniques générateurs de
pertes et de vibrations .On va donc lisser le courant avec des inductances ,dans le cas des
machines AC, l’inductance propre du stator suffit généralement à assurer un filtrage
convenable .

Représentation de l’onduleur triphasé à base de Matlab/imulink


Le modèle peut être représenté par le schéma suivant:

Fig 6.Modèle de l'onduleur triphasé en Simulink

Choix de structure des semi-conducteurs


Les semi-conducteurs les plus couramment utilisés pour réaliser les interrupteurs sont les
transistors de puissance (MOSFET, IGBT, Bipolaires) et les thyristors rapides
(principalement les GTO) .
Les progrès technologiques accomplis dans le domaine des transistors de puissance
permettent maintenant de réaliser des onduleurs de fort courant et tension. L’expérience a
montré que l’utilisation des transistors pour la commutation de grandes puissances est assez
aisée. Cependant, pour un thyristor, un circuit auxiliaire peut engendrer des conséquences
néfastes, surtout s’il comporte lui-même un thyristor sur le circuit de commande :
 Faible vitesse de commutation,
 Pertes calorifiques élevées,
 Bruits acoustiques générés sur l’inductance de commutation,
 Encombrement.

Le transistor évite bien ces inconvénients, en plus de ses possibilités à fonctionner à


fréquence de commutation élevée. Toutefois, pour les faibles et moyennes puissances, il est
préférable d'envisager une technologie à transistors plutôt qu’à thyristors malgré toutes les
contraintes qui peuvent découler (fréquence de commutation, circuit d’aide à la commutation,
tenue en tension, etc.…), moyennant quelques précautions, en l’occurrence, la surveillance
4
des pertes en puissance dans les transistors aussi bien en conduction qu’en commutation et
veiller à leurs bon refroidissement.
Tandis que pour les puissances supérieures, le thyristor GTO semble être mieux adapté, si
nous prenons en considération certaines analogies vis-à-vis du transistor qui se distingue par
rapport au thyristor classique de l'élimination des circuits d’extinction forcée.

Modulation de Largeur d'Impulsions Sinus-triangle (MLI_ST)


La modulation triangulo-sinusoïdale est appelée également modulation de largeur
d’impulsion intersective puisque son principe repose sur l’intersection d’une onde modulante
basse fréquence, dite tension de référence, généralement sinusoïdale avec une onde porteuse
haute fréquence de forme généralement triangulaire d’où l’appellation triangulo-sinusoïdale.
Le résultat de la comparaison de ces deux signaux sert à commander l’ouverture et la
fermeture des interrupteurs du circuit de puissance.
Deux paramètres caractérisent cette commande:
 L’indice de modulation m qui définit le rapport entre la fréquence fp de la porteuse et
la fréquence f de la référence : m  f p f r
 Le taux de modulation r (ou coefficient de réglage en tension ou encore rapport
cyclique) qui donne le rapport de l’amplitude de la modulante Vr à la valeur crête Vp
de la porteuse: r  Vr V p .
Le schéma de principe est donné par la figure suivante :

Principe de la commande MLI- ST


La porteuse est un signal triangulaire caractérisé par sa fréquence f p et sa valeur de crête Vp.
On définit l’équation de la porteuse dans sa période [0, Tp] par :

5
 t  Tp 
 x1 (t )  V p (1  4 ) si t  0 
 Tp  2

 x (t )  V (3  4 t ) T p 
si t   TP 
 2 p
Tp 2 

La référence est un signal sinusoïdal d’amplitude Vr et de fréquence fr. En triphasé, les trois
tensions sinusoïdales de référence sont données par :
vra  Vr sin 2 f r t

vrb  Vr sin 2 f r t  2 3
v  V sin 2 f t  2 3
 rc r r

La commande MLI sinus triangle utilise la comparaison avec la porteuse des trois
composantes de la tension de référence pour déterminer les états S a , S b et S c des
interrupteurs de l’onduleur. Ceux ci sont donnés par l’équation suivante:


1 si v rabc  x( t )  0
S abc  

0 si v rabc  x( t )  0

Commande MLI sinus – triangle :


La figure ci-dessous représente le modèle Simulink de la commande MLI sinus triangle

Modèle Simulink de la commande MLI - ST

La figure ci contre montre la simulation de l'état S a et la tension de sortie van pour


r = 0.8 et m = 6 et 18 quand les tensions d’entrées sont triphasées sinusoïdales de
fréquence 50 Hz et d’amplitude 220 V.

6
m = 6 , r = 0.8 m = 18 , r = 0.8

va,b,c et x(t)
va,b,c et x(t)

va vb vc
Sa

Sa
van

van
Simulation de la commande MLI -ST pour r = 0.8 et m = 6 et 18

La simulation montre que l’augmentation de l’indice de modulation rejette les harmoniques


de la tension de sortie de l’onduleur vers des fréquences de rangs supérieurs. Ceci diminue
d’une part l’effet de ces harmoniques sur les performances de la machine AC et facilite
d’autre part leur filtrage. On remarque néanmoins que l’augmentation de l’indice de
modulation augmente le nombre de commutations par période et ainsi augmente les pertes de
commutation par période.
Le choix de l’indice de modulation utilisé dans la commande MLI sinus – triangle dépend
aussi du type d’interrupteurs utilisés dans la conception de l’onduleur. L’indice de modulation
m  18 convient parfaitement aux IGBT se trouvant sur le marché.

Pour un bon fonctionnement du moteur ( rendement) le courant créé doit être le plus proche
possible d’une sinusoïde .

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MLI PRE-CALCULEE :
Pour les onduleurs de très fortes puissances, le découpage MLI à fréquence élevée n’est plus
possible, car il engendrerait trop de pertes dans les commutateurs. Le système étant connu, on
met en mémoire les valeurs des angles de commutation pré calculés afin d'annuler
complètement les harmoniques de rang faible (3, 5 et 7 en général), le THD est alors voisin de
zéro.
Il s’agit d’une commande prédictive. Exemple : trois commutations par quart de période
permet d’annuler complètement les harmoniques de rang 3 et 5

Pour contrôler la valeur efficace de la tension de sortie de l'onduleur, plusieurs solutions sont
possibles :

Contrôle des courants par hystérésis


La figure ci-dessous montre le principe de contrôle des courants réels par un onduleur de
tension. Cette commande est très adaptée pour les organes ayant une action à deux positions
comme c'est le cas ici, elle consiste à changer la polarisation de la tension de sortie de
l'onduleur de telle sorte à maintenir le courant dans une bande centrée autour de la référence.

3~

RED
I *sa v sa Cf
Lf
-
I *sb v sb OND
-

I *sc v sc
-
Vabc
Ia Ib Ic
(a) MAC

8
Signaux Ia
logiques Courant réel Bande
d’hystérésis
Courant de
I *a -
Ia référence

I *b - t
Ib Vdc / 2
U ao

I *c - t
Ic
 Vdc / 2

(a) Contrôle des courants de type Hystérésis


(b) signaux logiques et contrôle du courant

Malgré sa simplicité de mise en œuvre, sa robustesse et sa bonne dynamique cette commande


présente certains inconvénients tels que le risque de dépassement de la fréquence de
commutation maximale des semi conducteurs utilisés. Une alternative est d’utiliser une
structure hybride de commande appelée « hystérésis modulé ».

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Simulation
 Réaliser le schéma de Simulink (modèle de l’onduleur à MLI-ST à 2N)
- Le schéma principal :
Ud=220
ML I
Ud Va
va
S1 S2 S3
Vb

Va Vb Vc MLI
Vc
S1 S2 S3
O NDUL EUR

- Les sous-systèmes : Source triphasée et Commande MLI-ST


Ueff=220

vabc
1 1
1
vabc
s123

teta_s

2*pi*50

- Le sous-système : Onduleur triphasé 2N

1
Ud
Matrix 1
Gain
Va

Mux K Demux 2
2
Vb
1/3*[2 -1 -1;-1 2 -1;-1 -1 2] 3
Vc

- Quelle est l’avantage de la MLI ?


- Réalisez une MLI-ST(dent de scie) avec m=16 et r=0.8 puis m=30. Relevez Va
- Quelle est le semi conducteur de puissance utilisé pour les petites et moyennes
puissances avec les fréquences élevées ? Notez dans ce cas les pertes de l’onduleur ?
- Donnez votre conclusion pour r=1 et m>>1.
- Expliquez le principe du bloc ‘sign’ dans la MLI_ST
- Expliquez l’organisation de la sortie du ‘Demux’

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La machine asynchrone en représentation Simulink est symbolisée par la figure suivnte ;

Vsa

Vsb
MAS w

Ws

Cr

Le contenu du bloc est le suivant :


Vsa
1 Vsa

Isa
2 Vsb
Cr
Vsb
Fra 4

Frb
Isb

W
Cr
Equations statoriques Isa
Ws W 1
Isb
3 Cem Cem w
Fra

Frb Equation mécanique


Isa
Fra
Couple
W

Frb Isb

Equations rotoriques

- Donnez le modèle de chaque bloc avec sa représentation en Simulink.


- Refaite le même travail avec la machine asynchrone dans le repère ‘dq’
- Réalisez avec cette machine un variateur de vitesse en boucle ouverte.
[Idq]
Cr
[w]

[Qdq]
Cr
[Va] ONDULEUR
Va w
Ud Va
MA S
Vb Vb
COMMANDE Idq
Fr Fr S1 S2 S3 Vc
MLI_ST S1 S2 S3 Vc
MLI

circuit de puisssance

- Pour une fréquence de 50Hz, relevez les réponses des courants statoriques (Id, Iq), les
flux rotoriques (Qd, Qq), la tension simple (Va) et la vitesse mécanique (W) avec une
application de la charge (8Nm) à l’instant 6s pour une simulation de 15s.
- Donnez le modèle de la MAS à cage dans le repère synchrone sous la forme
d’équation d’état avec et l’équation mécanique .
- Donnez à partir de la représentation suivante, les équations différentielles du système.

11
Idq
1
-Y*u[1]+u[8]*u[2]+((k/Tr)*u[3])+(u[5]*k*u[4])+(1/(sig*Ls))*u[6]
s
2
1 Idq
-u[8]*u[1]-Y*u[2]-u[5]*k*u[3]+(k/Tr)*u[4]+(1/(sig*Ls))*u[7]
s

1
(Lm/Tr)*u[1]-(1/Tr)*u[3]+(u[8]-u[5])*u[4]
s

flux

1
(Lm/Tr)*u[2]-(u[8]-u[5])*u[3]-(1/Tr)*u[4]
s
2
Va
3
Vb ((3*p*Lm)/(2*Lr))*(u[3]*u[2]-u[4]*u[1]) ce
4
Vc
[teta_s] du/dt
1 wr
(((3*p*Lm)/(2*Lr))*(u[3]*u[2]-u[4]*u[1]))/j-(u[9]/j)-((f*(u[5])/p)/j) p
s
1 1
Cr wr

- Expliquez l’intérêt de la représentation du modèle dans le repère ‘dq’.

Sympowersystems :
Les onduleurs triphasés constitués de trois bras chaque bras se compose de deux interrupteurs.
Les interrupteurs choisis, constituent bien une cellule de commutation. Leur fonctionnement
doit être complémentaire afin de ne jamais court-circuiter la source continue. Donc les
interrupteurs doivent être bidirectionnels en courant.et se composent soit d’un thyristor et une
diode en antiparallèle ou bien un transistor avec une diode en antiparallèle

- Réalisez le convertisseur suivant : Ueff=220v, Vdc=400v, m= ? filtre (fo =500 Hz,)


Tensions de ligne

[s1] [s3] [s5]


g

g
D

D
g

>= [s1] Filtres 2ème ordre


S

S
S

NOT [s2] a A
Va
A
Vb b B
>= [s3] Vdc
Vc
c C
[s4] B Tensions filtrées
NOT [s2] [s4] Van
[s6]
Vbn
C
g

>= [s5] Vcn


g

g
D

NOT [s6]
S
S

Continuous

powe rgui

- Analysez les signaux des scopes.


- Expliquez le choix du semi-conducteur et notez la différence entre Simulink et
Sympowersystems.

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Annexe

1 -K-
Vsa
1/s 1
Isa
3 -K-
Fra
-K-
4
Frb -K-
5
W

2 -K-
Vsb
1/s 2
Isb
-K-

-K-

-K-

1 -K-
1/s 1
Isa
Fra

-K-

2 np
W

3 -K- 1/s 2
Isb Frb

-K-

2
Isb
3
Fra
-K- 1
4 Cem
Frb
1
Isa

2
Cem 1
1/J 1
s
1 W
Sum Gain Integrator
Cr
fr

Gain1

13
1 v abc
Fr
s123 1
S1 S2 S3
p

220*cos(u[1])

220*cos(u[1]-2*pi/3) 1
vabc

220*cos(u[1]-4*pi/3)
t

1 2*pi
fr
teta_s

2 420

1
1
s123
vabc

1
-1

Blocs sympowersystems

1
Va
+
- v 1/3
i Van
1 + -
Subtract Gain3
A 4
2 + i Van
- 2
B Vb
3 + -i + v
C - 1/3 Vbn

Subtract1 Gain1
5
+ v 3 Vbn
-
Vc
1/3
Vcn
Subtract2 Gain2

6
Vcn

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