Intro
La démarche diagnostique
3) Identifier la topographie
Non élective = ubiquitaire
Elective : uni/bilatéral - symétrique /asymétrique
B. Identification des signes fonctionnels :
1. Prurit :
Absent exp : psoriasis
Présent : il faut préciser ces caractères
Intensité (modéré – important – extrêmement important)
Moment de survenue (permanent/paroxystique)-(diurne/nocturne)-(a l’effort/au repos)
Topographie exacte
2. Autres signes :
Brulures
Douleurs
C. Identifier les signes généraux :
Asthénie
Fièvre
Synthèse
Un seul diagnostic –– TRT
>1 Diagnostic il faut dans ce cas pratiquer un geste biopsie pour une étude
Anapathologique – microbienne – parasitaire – mycologique – immunologique(IFD)
Autre examens complémentaires : sérologie
1. Epiderme
épithélium pavimenteux (C cubiques)
pluristratifié
kératinisant
formé de 4 couches :
1. la couche basale germinative : C douées de mitose + mélanocytes
2. la couche épineuse : corps muqueux de Malpighi
3. la couche granuleuse le cytoplasme est remplacé par de la kératine
4. la couche cornée : Cellules sans noyaux ; que la kératine
les cellules de l’épiderme sans reliés entre eux par des desmosomes
la membrane basale : sépare le derme de l’épiderme ; membrane acellulaire (anhiste)
2. le derme
tissu conjonctif (fibre de collagène – fibres élastiques – fibres de réticuline)
il existe d’autres éléments
Follicule pilosébacé
Glandes sudoripares
Vaisseaux – nerfs – lymphatiques
3. L’hypoderme
constitué d’adipocytes agencés en lobules
Les lésions élémentaires
1) Macule
Une tache : Simple modification de la couleur de la peau
sans relief ni infiltration
types :
1. Macule érythémateuse :
Macules rosés dues à une vasodilatation des vaisseaux du derme
S’efface a la vitro pression
2. Macule papuleuse
Tache rouges punctiforme ou lenticulaires due a une extravasation du sang
Ne s’efface pas à la vitro-pression
3. Macules dyschromiques
Achromique : vitiligo
Hyperchromique : chloasma
2) Papule
Lésion de qq mm a 1 cm de diamètre
En relief
A contenu solide
de consistance élastique ferme ou dure
type :
1. papules œdémateuses : urticaire
2. papule par infiltration cellulaire
3. papules par dépôt de substances anormales : mucinose
3) Vésicules
élevure de qq mm (<3 mm) de diamètre
en relief
a contenu liquidien clair ou hémorragique
exp : eczéma –> dilatation spongiforme
4) Bulle
lésion de 1 a +ieurs cm de diamètre
en relief
a contenu clair séreux ou hémorragique
exp :
A. Pemphigus :
bullose auto-immune (Ac anti desmosomes)
formation d’une cavité intra-épidermique dont le plancher est la membrane basale
B. pemphigoide bulleuse
bulleuse auto-immune (Ac anti membrane basale)
clivage entre le derme et l’épiderme
cavité sous épidermique dont le plancher est le derme
5) Pustule
lésion de qq mm de diamètre
en relief
a contenu trouble voir purulent
types :
folliculaires : centrées par un poil
microbienne (PNN altérés)
exp : acné
non folliculaires : non centrées par un poil
amicrobiennes (PNN non altérés)
exp : psoriasis pustuleux
6) Végétations
lésion de qq cm de diamètre
en relief a surface irrégulière avec des sillons fissuraires
7) Exulcération ou Erosion
perte de substance superficielle touchant exclusivement l’épiderme
guérit sans séquelles
8) Ulcération
perte de substance plus profonde touchant le derme
guérit avec séquelles
Impétigo
1) Définition
Infection cutanée superficielle, non folliculaire non immunisante due à Staph dorée (70%) et
ou SBHA Streptocoque β hémolytique du groupe A
Epidémiologie :
C’est la plus fréquente des infections cutanées de l’enfant +++
Très contagieuse +++ Epidémies familiales et dans les collectivités
Mode de transmission :
Contact direct avec la lésion cutanée
Auto inoculation
Facteurs favorisants :
Hygiène défectueuse
Promiscuité
2) Aspects cliniques
1) La lésion :
1. Vesiculo-bulle flasque et fragile
2. Superficielle S/C sur une peau inflammatoire
3. Contenu rapidement trouble pustule
4. Ephémère laissant place à une érosion + croutes jaunâtres (meliceriques adhérentes)
5. Extension centrifuge
6. +/- aréole inflammatoire périphérique
3) Topographie :
Periorificiel (visage ; les pourtours de la bouche et du nez) +++
Puis diffusion (auto inoculation)
Cuir chevelu et mains
Zones accessibles au grattage
4) SF :
prurit modéré
ADP parfois
Pas de SG (pas de fièvre ++)
EG : conservé
B- Formes cliniques :
3) Diagnostic positif
1. Terrain :
1. Enfant < 10 ans (âge scolaire)
2. Condition d’hygiènes défavorables
2. Clinique :
1. vésiculo-bulle
2. sur peau inflammatoire
3. se rompant rapidement croute mellicerique
4. siège : péri orificiel
3. Para clinique :
1. Non justifiée
2. Sauf : doute diagnostic, suspicion d’un SAMR
4) Evolution complication :
B- Complication :
1- Locales :
- abcès
- pyodermite
- lymphangite
- ostéomyélite
- arthrite septique
2- Générales :
- septicémie
- pneumonie
- GNA (strepto, protéinurie /21j)
5) Diagnostic différentiel :
1-Herpes : 1. Vesiculo-pustuleux
2. Groupés en bouquet
3. Base érythémateuse
4. brulure +++
2- Eczéma atopique : 1. Siège : visage + plis de flexion
2. Sécheresse cutanée
3. Prurit
3- Dermatose à IgA lineaire : 1. Maladie bulleuse de l’enfant
2. Début environ 5 ans
3. Bulles : tendues, grande taille, contenu clair
4. Siege : cuisses, fesses ; périnée
5. IFD : dépôt IgA linéaire sur la membrane basale
6) Traitement
en cas de lésions propres et extensibles : Augmentin, Oxacilline, C3G pendant 10j
Trt local 2x/j pendant 10j :
hygiène, incision de la bulle,
vaseline au stade de croute,
antiseptiques, ATB
Furoncles
1) Définition et Généralités
une infection profonde du follicule pilo-sébacé par staphylocoque doré,
secondairement suppurée avec nécrose et élimination du follicule pileux (bourbillon)
Elle est favorisée par le portage manuel à partir des gîtes staphylococciques
plus fréquents en cas dans les terrains de :
1. Diabète
2. d’immunosuppression
3. d’atopie
4. de carence martiale
les facteurs favorisants
- Le manque d’hygiène
- l’obésité
- l’occlusion et la friction mécanique
5) Evolution
1. Le passage à la chronicité : furonculose chronique est la complication la plus fréquente.
2. Les septicémies et autres complications viscérales à staphylocoque doré : très rares
3. La staphylococcie maligne de la face
Avec thrombophlébite du sinus caverneux est exceptionnelle.
redoutée en présence d’un furoncle centro-facial manipulé devenant hyperalgique
un syndrome infectieux marqué
un oedème centro-facial important
6) Traitement
Furoncle isolé
- protection par un pansement
- antiseptiques et/ ou antibiotiques locaux ;
- pas d’incision.
Localisation a risque (centrofaciale) Anthrax ou Furoncles multiples
- ATB générale pdt 8 à 10 jours (macrolide, pénicilline M, synergistine)
- en association à des antiseptiques locaux.
FURONCULOSE
1. hygiène rigoureuse
2. ATB per os
3. traitement local prolongé des gîtes par antiseptiques ou ATB
4. arrêt de travail en cas de profession comportant un risque de contamination
alimentaire
5. prélèvement et traitement des gîtes pour toute la famille.
Erysipèle
1) Définition
L’érysipèle est une dermo-hypodermite infectieuse aigue non nécrosante
souvent d’origine streptococcique
généralement bénigne
2) Epidémiologie :
Age : 60 ans en moyenne (adulte > 40 ans ++) Rare chez l’enfant
Sexe : sexe ratio = 1
Incidence : augmente de façon sporadique
3) Physiopathologie
A- Germes en cause :
SBHA : Streptocoque B hémolytique du groupe A ++++
Staphylocoque doré ++
B- Portes d’entrée cutanées : toute effraction cutanée :
Membres inferieures : plaies, ulcères veineux
Visage : lésions excoriées (nez ou oreille)
C- Facteurs favorisants :
1. Insuffisance veineuse
2. Immunodépression
3. Œdème des membres
4. Alcoolisme, diabète
5. AINS –> complications
5) Formes cliniques :
A- Formes cliniques symptomatiques :
1. Formes bulleuses
2. Formes pustuleuses
3. Formes purpuriques
4. Formes abcédées (staph)
B- Formes topographiques :
1- Erysipèle de la face :
Début :
Brutal, après une plaie
Douleur locale
SG ++, ADP
Etat : placard inflammatoire
œdémateux ++
Bourrelet périphérique
Unilatéral
2-Autres formes topographique :
Pieds, cuisses
Membres sup, tronc
OGE + périnée –> gangrène de Fournier
C- Formes cliniques évolutives :
Formes subaigües :
Fièvre et hyperleucocytose modérées ou absentes
Régression sous ATB
Formes récidivantes :
6) Diagnostic positif
A- Clinique : +++
1. Début brutal
2. Douleur + SG
3. Plaque érythémateuse œdémateuse chaude
4. Rechercher porte d’entrée
B- Paraclinique : pas systématique
1- Hyperleucocytose à PNN ( > 7000)
2- VS augmentée
3- CRP + (> 150mg/l)
4- Prélèvement bactériens et hémoculture, rarement rentables
5-ASLO –> diagnostic rétrospectif
6- Pas d’écho-doppler systématique
C-Autres :
Si doute diagnostic ou formes graves
- Prélèvements :
Ponction aspiration profonde des lésions
Biopsie cutanée sur plaque
- Examen :
Culture classique
Technique d’IF –> MEE du germe
7) Diagnostic différentiel
A- Erysipèle de la jambe
8) Evolution – complications
A- Sous TRT :
Apyrexie rapide
Signes locaux disparaissent en quelques jours
B- Complication locales :
2) Etude clinique
Incubation:15j
Début: papule brune puis tubercule crouteux non spécifique
Phase d’état :
Ulcération
ADP satellite
Ferme puis ramollissement et fistulisation
3) Diagnostic positif
1) BK dans la lésion et dans les ganglions à l'examen direct ou après culture
2) IDR à la tuberculine se positive après 3 - 4 semaines.
3) A l'histologie:
l'infiltrat inflammatoire non spécifique du début (PNN + BK)
ne devient granulomateux qu'après l'atteinte ganglionnaire en phase d’état
4) diagnostic différentiel
1. Furoncle, ecthyma
2. Syphilis, chancre mou
3. Aphte
4. Sporotrichose, leishmaniose
5. Carcinome
5) évolution
Sous traitement : favorable
Absence de traitement:
Résurgence d’une autre forme clinique de tuberculose
Lupus tuberculeux
Introduction
Transmission :
résurgence parfois tardive d’un foyer pulmonaire.
hétéro inoculation.
touche les femmes 2/3 des cas
siège surtout au visage.
2) Groupement lésionnel:
Formation du placard lupique à évolution centrifuge.
Taille : larges de plusieurs cm.
Forme arrondie ou ovalaire
Bords : irréguliers
Couleur : érythémato violacée.
Après plusieurs mois évolution du placard vers :
un centre atrophique de couleur blanche nacrée
une périphérie érythémato violacée active.
Diagnostic positif
1. IDRT : positive.
2. Histologie : granulome tuberculoïde, la nécrose caséeuse souvent absente.
3. Les examens bactériologiques (direct et culture) sont négatifs
Diagnostic differentiel
1) La leishmaniose lupoïde
2) La sarcoïdose lupoïde .
3) Le lupus érythémateux discoïde
4) Les tubercules syphilitiques
Tuberculose verruqueuse
1) Transmission
auto-inoculation tuberculeux
soit lors d'un contact professionnel ou accidentel (vétérinaire, boucher...).
2) siège: aux extrémités (avant-bras, mains, pieds) mais aussi sur les fesses
3) Aspect :
1. élevure cornée grisâtre
2. plaques verruqueuses
3. surface fissuraire
4. inflammatoire : la pression fait sourdre du pus
4) Signes associés: l’adénite est inconstante.
5) L'IDR à la tuberculine est fortement positive
6) Histologie :
granulome tuberculoïde avec nécrose caséeuse
papillomatose et acanthose
hyperkératose orthokératosique
7) culture : positive dans un 1/3 des cas
8) Le diagnostic différentiel
1. la verrue vulgaire.
2. la leishmaniose
3. le carcinome spino-cellulaire
TUBERCULOSE ULCEREUSE ORIFICIELLE
1) c’est l’extension d'un foyer tuberculeux profond : pulmonaire, laryngé, digestif ou urinaire
à la peau péri-orificielle ou à la muqueuse
2) Siège : péri-orificiel autour de la bouche, de l'anus du méat
3) Aspect :
1. ulcérations à bords irréguliers et décollés
2. fond fibrino-purulent, granuleux
3. Les lésions génitales et anales ont une tendance végétante et verruqueuse.
4) Signes associés : polyADP satellite inflammatoire
5) histologie :
initialement un infiltrat inflammatoire non spécifique avec présence BAAR
puis une hyperplasie pseudo-épithéliomateuse.
6) Cultures positives
La miliaire cutanée
1) Forme très rare de tuberculose cutanée.
2) Terrain: enfants miséreux, immunodéprimés.
3) Résultant d’une dissémination hématogène à partir d'un foyer pulmonaire ou viscéral
4) Aspect : des lésions cutanéo-muqueuses polymorphes profuses graves :
papules diffuses érythémato-violacées, pustuleuses ou purpuriques.
5) Signes généraux: AEG : fièvre
6) IDRT : négative signant l’immunodépression.
7) Histologie: infiltrat non specifique
8) Evolution: Abcès, autre localisation : pulmonaire ; méningée
Le traitement
En cas de tuberculose cutanée isolée :
Trt d’attaque : RHZ pdt 2 mois.
Trt d’entretien : RH pdt 4mois.
En cas de tuberculose cutanée avec foyer à distance:
Trt d’attaque : RHZE pdt 2mois
Trt d’entretien : RH pdt 4mois
En tenant compte des doses selon l’âge (adulte ou enfant)
Gale acarienne humaine
1) Définition :
La gale est une ectoparasitose
extrêmement contagieuse,
due à un acarien : le Sarcopte scabiei hominis
caractérisée par un prurit entraînant des lésions de grattage non spécifiques et par quelques
lésions spécifiques.
2) Parasitologie
Sacropte scabiei est un parasite humain obligatoire
Creusant des sillons dans la couche cornée de l’épiderme
Incubation: 03 semaines ; elle est plus courte en cas de réinfestation (2 à 3 jours
Femelle adulte mesure 0.4mm de long
Male est plus petit
3) Epidémiologie :
Touche tous les individus, surtout les couches sociales défavorisées (hygiène précaire)
survient par épidémies cycliques, surtout (foyers de personnes âgées, maisons de retraite)
En 1991 le nb des individus infestés dans le monde était 300 millions
4) Transmission :
Contact humain direct++++ : famille, école, sexuel (MST)
Contact indirect linge, literie
5) Cycle du parasite :
Après la fécondation, la femelle dépose ses œufs dans le sillon
Elle pond approximativement 40 à 50 œufs durant ses 4 à 6 semaines de vie
Les larves éclosent après 3 à 4 jours, sortent du sillon,
se transforment en nymphes et deviennent matures en 10 jours
Le sarcopte adulte ne survit que 24 à 36 heures en dehors de son hôte à T° ambiante
1
3) Les nodules scabieux :
- 5 à 10mm de diamètre,
- rouge-brun cuivré et infiltrés à la palpation.
- localisés sur les parties couvertes du tégument dans les régions axillaires, inguinogénitales
Formes atypiques :
1) Gale des gens propres :
Elle est pauci-lésionnelle, Prurit souvent isolé +++
le dgc sera basé sur l'anamnèse et la présence éventuelle de chancre scabieux chez l'homme
2) Gale du nourrisson
L'atteinte plantaire ou palmaire vésiculeuse ou pustuleuse est un bon signe d'orientation
On retrouve également des nodules scabieux des régions péri-axillaires
3) Gales croûteuses : dites « norvégiennes »
Peu ou non prurigineuses
touchent tout le corps y compris le visage, le cuir chevelu et les ongles
très contagieuses en raison d'une extraordinaire prolifération parasitaire
4) Gales profuses :
caractère floride et étendu de l'éruption cutanée ;
elles sont la conséquence de:
un diagnostic tardif
un déficit immunitaire
de traitements inadaptés (CTC locale ou générale).
7) Le diagnostic positif
1. Clinique :
l'anamnèse
la notion de prurit (familial a prédominance antérieure et a recrudescence nocturne)
une éruption cutanée à topographie évocatrice
2. Biologie : il n'y a pas de signe biologique spécifique on pourrait retrouver
une petite éosinophilie sanguine
une discrète augmentation des IgE totales
2
3. Parasitologie :
La MEE de l'acarien est difficile en dehors des formes profuses et croûteuses
L'examen au microscope permet de voir les oeufs ou l'acarien adulte femelle
La preuve parasitologique n'est pas tjrs obtenue et met parfois en route un TRT d'épreuve
8) Diagnostic différentiel:
1. La pédiculose corporelle.
2. Les gales d'origine animale
3. Les prurits métaboliques (cholestase, insuffisance rénale, ...)
9) Traitement
Il doit être appliqué de façon simultanée au sujet atteint et aux sujets contact. Il est ambulatoire
B. Mesures associées :
3
Pédiculoses
1) Données parasitologiques :
les poux sont des insectes hématophages,
parasites stricts de l’homme.
Il existe trois espèces de poux :
1. Pediculus humanus, variété capitis, vit sur la tête.
2. Pediculus humanus, variété corporis, vit dans les vêtements et se nourrit sur le corps.
3. Phtirius pubis, vit sur le pubis.
La femelle vit de 1 à 3 mois
mais meurt loin de son hôte en moins de 24h pour l’espèce capitis,
en 3 semaines pour l’espèce corporis
Elle pond jusqu’à 300 œufs appelés lentes
Les lentes sont solidement collées aux cheveux grâce à une sécrétion produite par la femelle
Pédiculose de la tête
due à l’infestation du cuir chevelu par le pou de la tête (Pédiculus humanus capitis).
touche avec prédilection les enfants d’âge scolaire et pose des problèmes d’hygiène scolaire.
1) Le diagnostic : est basé sur
la notion d’un prurit du cuir chevelu
diffus ou à prédominance rétro-auriculaire
pouvant s’étendre vers la nuque et la partie haute du dos (prurit en pèlerine).
2) l’examen clinique
on peut retrouver des lésions de grattage du cuir chevelu et de la nuque,
des lésions croûteuses surinfectées,
des adénopathies cervicales.
3) Le diagnostic de certitude repose sur la découverte de lentes :
il s’agit d’œufs, collés aux cheveux, visibles à l’œil nu
surtout dans les régions rétro-auriculaires
La découverte d’un pou adulte (visible à l’œil nu mais très mobile) est plus rare
Pédiculose corporelle
2) Traitement :
Les traitements doivent tuer les adultes (pédiculicides) et les lentes
Dans tous les cas, l’impétiginisation éventuelle est traitée localement (antiseptique,
antibiotique), et si nécessaire par voie générale.
Leishmaniose cutanée
1) Définition :
c’est une zoonose résultant du parasitisme de l’hôte vertébré par :
un protozoaire flagellé du genre leishmania
inoculé à l’homme par la piqure d’un insecte vecteur : phlébotome femelle
2) parasitologie :
1. Agent : Leishmania +++ : protozoaire flagellé
2. Famille : Trypanosomidae
3. Deux stades morphologiques :
stade promastigote : chez le vecteur
rencontré dans le tube digestif du phlébotome et le milieu de culture
très mobile: possédant un flagelle antérieur libre
stade amastigote : chez l’hôte (homme + animal réservoir)
immobile intracellulaire
corpuscule ovoïde dépourvu de flagelle externe.
Après coloration au Giemsa :
Cytoplasme bleu clair
Un flagelle interne : la rhizoplaste
4. Vecteur : Phlébotome femelle : seule la femelle est hématophage
5. Transmission : par piqure du vecteur
6. Réservoir : hôte vertébrés : hommes, rongeurs, Rat de sable, chien, chat…..
7. Cycle parasitaire
le phlébotome ingère le parasite s/f amastigote en piquant l’homme ou l’animal
le parasite se transforme en promastigote dans le tube digestif de l’insecte puis
migre vers les glandes salivaires
lors d’un deuxième repas, la forme promastigote est transmise à l’homme
une fois pénétré chez l’hôte le parasite gagne le système réticulo-endothélial et les
cellules phagocytaires où il se transforme en leishmanie, se multiplie => éclatement
de la cellule + dissémination
3) Epidémiologie
Fréquence : à l’état endémique dans 88 pays (21 du nouveau monde, 67 de l’ancien monde)
Dans le monde 400000 nouveaux cas/ an
Algérie : surtout a Biskra M’sila Nord (Reghaia, Boumerdes)
En 2004 : 16000 cas.
En 2005 : 30000 cas
4) Aspect clinique :
TDD : leishmaniose ulcéro-crouteuse (Bouton d’orient) ; clou de Biskra :
1. Incubation : quelques semaines à plusieurs mois
2. Inoculation : été +++
3. Bouton d’orient :
Siège : parties découvertes (visage, mains, avant-bras, jambes).
Lésion élémentaire :
Début :
petite papule prurigineuse, rouge foncée, unique ou multiple, indolore
Transformation en un tubercule.
En 10 jrs: une ulcération : le bouton d’orient typique (nodule ulcéro-crouteux)
Nodule :
assez mal limité
mobile par rapport aux plans profonds,
le centre est creusé par une ulcération généralement cachée par une croute
Les bords sont rouges foncés
Croute centrale :
adhérente, épaisse
jaune brunâtre
prolongements stalactites filiformes sur la face inf après arrachement à curette
Ulcération :
1 à plusieurs cm de diamètre
arrondie ou ovalaire à l’emporte pièce
bords taillés à pic
Fond granuleux +/- végétant et purulent,
elle peut être superficielle et étalée, ou creusante
4. Signes locorégionaux :
Absence d’ADP ou de lymphangite sauf si surinfection
Autre formes cliniques :
Forme lupoïde : fréquente nodule ou plaque rose violacée ou jaunâtre,
de consistance élastique.
La vitro pression : teinte lipoïde (jaunâtre)
Forme impetiginoide : lésion squamo-crouteuse étalée,
reposent sur un épiderme rouge
Forme verruqueuse : plaque bien limitée +/- saillante,
à surface papillomateuse hyperkératosique
Forme végétante condylomateuse : humide et croûteuse.
Forme pseudo tumorale lésion exubérante
Forme sporotrichosique : la dissémination lymphatique des leishmanies
Nodules sur le trajet lymphatique
5) Diagnostic positif :
1) Interrogatoire:
Notion de séjour dans une zone d’endémie.
Notion de piqure d’insecte.
Résistance au traitement antiseptique et antibiotique.
2) Eléments cliniques :
Aspect de la lésion
Siege dans les zones découvertes
Caractère indolore de la lésion malgré la teinte rouge.
Pas d’ADP ou lymphangite
3) Eléments évolutifs :
Evolution torpide persistante et stable en absence du traitement
4) Eléments para cliniques :
1. Les examens parasitologiques :
Examen direct au MO :
Prélèvement: (Frottis de raclage - Biopsie d’une bordure de lésion + coupe histo)
Coloration MGG
Résultats : corps de leishmanies : corpuscule ovoïde en intracellulaire
Culture : sur milieu NNN ou sérum du lapin (IPA)
Résultats en 3 à 15 jours
Intéressante pour les formes pauci parasitaires
2. Les exams Histopathologiqie :
8) Traitement :
A. Traitements généraux classiques :
1) Glucantime en IM
Posologie :
Adulte 60mg/kg/j de produit total
20 mg/kg/j de produit actif
Enfant 30 mg/kg/j de produit total
10mg/kg/j de produit actif
Schéma thérapeutique : J1 → ¼ de la dose totale
J2 → ½ de la dose totale
J3 → ¾ de la dose totale
J4 → Dose totale
1ère Cure de 15 jours → Fenêtre thérapeutique de 15 jours
2ème Cure de 15 jours peut être nécessaire .
Bilan pré thérapeutique :
Fonction rénale : urée, créatinine, chimie des urines.
Fonction hépatique : TGO, TGP, P alcalines.
NFS, crasse sanguine, ECG, TLT
Effets secondaires :
B. Traitement local :
1) Infiltration intra lésionnelle de Glucantime
1 cc aux 4 points cardinaux de la lésion à 1cm des bords
Indications : lésion unique ou 2 lésions.
Contre-indication : ne pas utiliser :
à proximité de l’œil
péri-orificielle
péri-articulaire
sur un trajet lymphatique
2) Chirurgie : A titre curatif si une seule lésion ou réparateur si cicatrice inesthétique
3) Cryothérapie ou thermothérapie
C. Indications :
abstention thérapeutique formes simples à L. major d’un bras ou d’une jambe
sans nodule lymphatique évoluant rapidement
Traitement local (infiltrations) si lésion unique ou 2 lésions
Traitement par voie générale Leishmaniose cutanée récidivante
leishmaniose cutanée disséminée
contre indication au traitement local
sujet immunodéprimé
D. Traitement préventif :
1) Lutte contre le vecteur : les insecticides, les moustiquaires
2) Lutte contrer le réservoir : Empoisonnement
3) Vaccination : aucun vaccin n’est disponible.
Cancers cutanés épithéliaux
Introduction:
Ce sont les tumeurs malignes les plus fréquentes de la peau
développées aux dépens de kératinocytes
on distingue deux types de carcinomes cutanés :
1. Le carcinome basocellulaire : le + frequent
2. Le carcinome spinocellulaire
Le carcinome basocellulaire
I. Généralités:
1) C’est une tumeur cutanée de novo
2) Evolution lente à malignité locale !!!
3) métastase exceptionnelle !!!
4) C’est le plus fréquent des carcinomes cutanées 2/3
5) Age > 50ans sans prédilection de sexe.
6) Terrain: phototype clair.
7) Siege : les zones photo exposées : tète et cou 80%
V. Diagnostic différentiel
1) Kératoacanthome: tm bénigne
2) Mélanome malin achromique:
3) Cbç ulcéreux: ulcération torpide avec bordure perlée
VII. le traitement
1) Chirurgie: avec marge de sécurité de 1-2cm.
2) Curage ganglionnaire : en cas de métastases ganglionnaire.
3) Chimiothérapie (systématique) : en cas de métastases ganglionnaire ou viscérales
Prévention :
Destruction de lésions précancéreuses
Photoprotection
Le mélanome
I. Introduction
1. Les mélanomes sont des Tm malignes développées aux dépends des mélanocytes.
2. Les FDR :
L’exposition solaire
le phototype clair
la présence d’un grand nombre de nævus
3. Le diagnostic repose sur la clinique - aidé par la dermatoscopie - confirmé par l’histo
4. L’exérèse chirurgicale constitue le seul traitement curatif du mélanome.
5. Le pronostic dépend de plusieurs facteurs, l’indice de Breslow !!!
II. Epidémiologie
Incidence : Elle double environ tous les 10 ans dans les pays à population blanche.
Age de survenu : C’est une tumeur qui touche tous les âges
en dehors de l’enfant chez qui le mélanome est exceptionnel.
Sex-ratio : Prédominance féminine
Les précurseurs
1) En l’absence de méthode satisfaisante pour apprécier la fréquence des mélanomes sur
nævus, On admet que la plupart des mélanomes naissent de novo
2) Le risque de transformation maligne des petits nævus « communs » est quasi nul
3) Seuls les nævus congénitaux de grande taille ont un risque élevé de transformation
2) Diagnostic histologique
• Toute lésion suspecte de mélanome doit être excisée pour un examen histopathologique
• L’histogenèse des mélanomes suit la théorie biphasique :
Phase 01
(phase intraépidermique) « horizontalement » en nappe
au dessus de la membrane basale
(phase microinvasive) dans le derme superficiel
Phase 02
(phase invasive) « verticalement » pénétrant profondément le derme
V. Formes anatomo-cliniques
1) mélanome superficiel extensif : 60 à 70 % des cas
1) réalise une Macule ou une plaque pigmentée
2) à surface lisse ou légèrement squameuse
2) mélanome nodulaire : 10 à 20 %des cas
1) d’emblée invasif
2) réalise un nodule arrondi
3) de coloration bleu noirâtre
4) entouré d’un halo inflammatoire
3) mélanome acrolentigineux : 2 à 10 % des cas (35% à 60% chez les sujets à carnation foncée)
1) il réalise une macule brune, noire parfois achromique
2) évolue vers la formation d’une plaque pigmentée (2 – 3 cm)
3) Les bords sont déchiquetés
4) la surface peut être lisse ou hyperkératosique
5) Topographie : les paumes, les plantes et les ongles
4) mélanome de Dubreuilh : 5 à 10 % des cas
1) il réalise une macule brune à type de lentigo solaire
2) s’étend progressivement avec les années pour atteindre 3 à 6cm de diamètre ou +
3) Les Bords très irréguliers et déchiquetés.
4) La Couleur est variable: brun clair au noir très foncé avec zone achromique
5) Topographie : visage du sujet âgé
5) mélanomes des muqueuses : 5% des Mélanomes
1) Aspect: Souvent lentigineux,
2) rarement nodulaire
VII. L’évolution
L’évolution spontanée habituelle est marquée par
1) un envahissement local
2) extension possible à la peau adjacente ou à distance
3) extension aux ganglions régionaux
4) apparition de métastases habituellement multiples (Tissus mous, poumons, foie…)
La majorité des métastases survient
2 et 5 ans après le TRT de la tumeur primitive
VIII. Le pronostic
• Le diagnostic précoce et l’exérèse correcte sont les clés du pronostic.
• Les marqueurs pronostiques:
1) Indice de Breslow
2) Ulcération
3) Régression histologique
IX. Le traitement
1) La chirurgie :
L’exérèse de la tumeur le plus précoce possible
Les limites de l’exérèse chirurgicale :
déterminées en fonction de l’épaisseur de la tumeur, c.à.d de l’indice de Breslow
2) Les chimiothérapies :
divers drogue et protocoles sont utilisés
mais le mélanome reste peu sensible à la chimio
3) La radiothérapie :
en cas d’atteinte ganglionnaire ou métastatique
4) Les biothérapies et la vaccination anti tumorale : prometteuses
X. Le dépistage :
doit être précoce pour être efficace : risque d’invasion et de métastases
Les médecins doivent savoir examiner tout le tégument de leur patient.
Ils doivent être formés au repérage des lésions suspectes
XI. La prévention
1) Informer sur
les risques liés à l’exposition solaire
les moyens de protection
2) Éviter les expositions solaires intenses et répétées (heures où les Rx UV sont maximal)
3) il n’y a donc aucun intérêt à l’exérèse systématique préventive des nævus communs.
Seule l’exérèse préventive précoce des grands nævus congénitaux est souhaitable
4) Eduquer les patients à l’auto surveillance et à la reconnaissance des lésions potentiellement
suspectes
5) Surveiller les patients a risque
Lymphomes cutanés
1) Introduction
Définis comme une prolifération lymphocytaire à point de départ cutané.
Les lymphomes cutanés primitifs représentent un groupe hétérogène de lymphomes T et B.
ils constituent le 2ème groupe de lymphomes extra nodaux après les lymphomes primitifs
digestifs
le diagnostic est histologique
2) clinique
1) Lymphomes cutanés T à évolution lente:
Mycosis fongoides
Lymphome T CD30+
autres
2) Lymphomes cutanés T à évolution agressive:
Syndromes de sesary
Autres
3) Lymphomes cutanés T à évolution indeterminée
4) Lymphomes B
2) Histologie: +++
l’infiltration de quelques zones épidermiques par des lymphocytes (epidermotropisme)
se groupant parfois en bande sous épidermique.
les cellules tumorales sont de grande taille avec un noyau cérébriforme.
Les cellules sont CD3+, CD4 +, CD45 +, CD8 –, CD30 –
B. Formes cliniques
1) Acnés « pubertaires » : acné juvénile polymorphe
1.1) Acné rétentionnelle:
1. La forme débutante de l’acné pubertaire.
2. Associe: la séborrhée + des points noirs + des microkystes
3. Touchant surtout (le front, les joues et le nez)
1.2) Acné mixte juvénile:
1. la forme la plus commune de l’acné
2. survenue à la puberté (12 ans les filles) (14 ans garçons)
3. Lésions rétentionnelles + inflammatoires superficielles
2) Acnés graves
2.1) « Acné Conglobata »
1. Acné suppurative chronique
2. Nodules multiples, volumineux, douloureux,
3. des kystes profonds
4. Peuvent se développer et fusionner.
5. Extension des lésions: (tronc et fesses)
6. Laissent des cicatrices +++
2.2) « Acné fulminans » : (exceptionnelle)
1. Forme la plus grave de l’acné.
2. Début brutal
3. AEG ; fièvre à 39 - 40 C°
4. Arthralgies
5. Nodules inflammatoires très nombreux
6. évolution vers des ulcérations nécrotiques et hémorragiques.
7. Hyperleucocytose
3) Formes selon l’âge:
3.1) Acné néonatale : (20 % des N-nés)
1. Apparait sur le visage dès les premières semaines de vie
2. régresse spontanément en moyenne 2 à 3 mois.
3. dues aux androgènes d’origine maternelle.
3.2) Acné prépubertaire
1. Essentiellement faite de lésions rétentionnelles
2. Débute avant la puberté
3.3) Acné de la femme adulte: (plus de 25 ans)
des papules ou des nodules inflammatoires localisés à la partie basse du visage
Rechercher des signes d’hyperandrogénie: hirsutisme, aménorrhée, alopécie, stérilité…
Si signes d’hyperandrogénie même minime:
1. une échographie ovarienne;
2. un bilan hormonal:
un dosage de la testostérone libre ;
la recherche d’une hyperandrogénie d’origine : surrénalienne, ovarienne
En l’absence de signes d’hyperandrogénie :
Une échographie ovarienne seulement
5) Le diagnostic positif : principalement clinique
6) Diagnostic différentiel :
1) Folliculites médicamenteuses
papulo-pustules monomorphes sans comédons
un début brutal et une régression à l’arrêt du médicament
Les médicaments les plus fréquemment en cause sont :
Les androgènes (sportifs, culturistes)
Les progestatifs de synthèse et les contraceptifs oestroprogestatifs,
les CTC
2) Acnés exogènes
1- Expositions professionnelles à des hydrocarbures aromatiques halogénés
(comédons ouverts) qui prédominent=les « boutons d’huile »
contact prolongé d’huiles minérales chez les garagistes, mécaniciens.
2- Les acnés aux cosmétiques : crème hydratante
3) Acné excoriée :
Lésions d’acné + des lésions de grattage, des excoriations.
Surtout les femmes (contexte psychologique)
4) Acné inversa ou Syndrome d’occlusion folliculaire
parfois familiale
plus fréquente chez la femme
quatre types de lésions (tétrade acnéique) :
1) Une acné nodulaire.
2) Des suppurations des régions axillaire; génitale et périnéo-fessière.
3) Des sinus et kystes pilonidaux du sillon inter fessier.
4) Des lésions folliculaires suppuratives à évolution cicatricielle alopéciante
5) Acné associée à l’infection par le virus (VIH)
L’acné est généralement grave ou s’aggrave avec la progression de la maladie.
6) Selon le siège :
Acné du visage
1. Rosacé
2. Pyoderma facial
3. Dermite périorale
4. Folliculite à germes Gram –
Avec l’acné du tronc : Folliculite pityrosporique:
adulte jeune (garçon)
dos
pas de comédons.
s’aggravant en été et sous ATB
examen mycologique (Malassezia furfur)
7) Complications de l’acné
1)-Complications locales:
Cicatrices indélébiles
atrophiques.
hypertrophique.
chéloïdienne.
Œdème facial induré
2)- Complications systémiques
le rhumatisme acnéique +++ : enthésite, ostéite, ankylose
Septicémies à Propionibacterium acnes: exceptionnelle
8) Evolution
1) Se fait par poussées remissions
2) Stabilisation des lésions et régression
3) Influence de divers facteurs :
a. Cycle menstruel chez la femme
b. Facteurs alimentaires
c. Facteurs nerveux
4) Soleil (bénéfique pour les lésions du dos, aggrave celles du visage)
9) Le TRT
1) Le but du TRT
1. Réduire la séborrhée.
2. Supprimer la rétention sébacée.
3. Limiter l’inflammation.
2) MOYENS THERAPEUTIQUES LOCAUX :
A. ATB locaux : durée max : 2 mois
Erythromycine ; Clindamycine
B. Peroxyde de benzoyle POB: 1à 2 app/j
C. Rétinoïdes topiques : 1 app/jr le soir
Trétinoïne
Isotrétinoïne en gel
Adapalène
3) MOYENS THERAPEUTIQUES SYSTEMIQUES :
A) ATB : les cyclines
les cyclines de 1re génération : tétracyclines
les cyclines de 2ème génération : Doxycycline
CI: Enfant <8 ans et Femme enceinte (2-3ème T)
En cas d’échec ou CI des cyclines: Erythromycine - Josamycine - bactrim
B) Isotrétinoïne : Le seul traitement réellement curatif dans l’acné.
Mode d'action :
Inhibition de la sécrétion sébacée (atrophie des glandes)
Diminution de l’hyperkératinisation du canal infundibulaire,
Contre indications : faire un bilan préthérapeutique
1. Grossesse (tératogenèse +++), allaitement, absence de contraception
2. Bilan lipidique perturbé (hypercholestérolémie, hyperTG),
3. Insuffisance rénale ou atteinte hépatique.
4. Syndrome sec
5. Port de lentilles
6. Association avec les cycliques
Schéma thérapeutique :
La dose initiale : 0,5 mg/kg/j
puis augmenter progressivement jusqu’à 1 mg/kg/j
poursuivie jusqu’une dose totale de 120 à 150 mg/kg (6 à 8 mois)
B) selon la forme :
si lésions rétentionelles :
Trétinoine seul 1app/j le soir
Dans les acnés légères à modérées :
un traitement local seul est justifié si lésions inflammatoires
Adaplène +/- POB ou ATB local
10) Conclusion :
1. L’acné est une maladie bénigne fréquente: 90% des adolescents
2. L’acné est une maladie inflammatoire du follicule pilosébacé
3. Le diagnostic de l’acné est clinique.
4. Il existe 2 types de lésions folliculaires:
Lésions rétentionnelles (comédons)
lésions inflammatoires superficielles (papules et pustules) et profondes (nodules)
5. Le traitement dépend de la prédominance de l’un des 2 types de lésions
6. PEC psychologique
7. il existe des formes graves: (risque de cicatrices définitives)
Psoriasis
1) Introduction :
1. Dermatose érythémato-squameuse. fréquente
2. survient chez les 2 sexes et à tout âge avec prédilection chez l’adulte jeune (20 – 30 ans )
3. Facteurs aggravants : stress, infections, médicaments, alcool
4. Le diagnostic est essentiellement clinique :
5. Habituellement bénin mais quelques cas graves:
Erythrodermie psoriasique
Psoriasis pustuleux
Psoriasis arthro-pathique.
6. Etiologie multifactorielle mal connue :
L’hypothèse actuelle met en avant le rôle de facteurs pro mitotiques (TNF @) produits
par les LT activés
2) Clinique
Forma classique : psoriasis Vulgaire
A. Lésion élémentaire
Tache érythemato-squameuse arrondie ou ovalaire
Seul l’aspect permet le diagnostic
1) Couche squameuse superficielle :
blanchâtre parfois nacrée ou micacée
Surface : lisse ou rugueuse en relief par rapport à la peau saine voisine.
Sèche, de dimension et d’épaisseur variable :
Petite et fine de type pityriasique.
large et épaisse prenant au maximum un aspect ostracé
Le grattage de BROCQ : pathognomonique
1. Blanchiment de la lésion
2. Signe de la tache de bougie
3. Signe de la dernière pellicule décollable
4. Signe de la rosée sanglante = signe d’Auspitz
2) Tache érythémateuse :
1. Située sous la couche squameuse
2. rose rouge congestif souple
3. Bien limitée.
4. Surface : lisse et sèche.
5. Disparaît à la vitro pression
B. Groupement
Nombre : Variable : rarement isolé (psoriasis en plaque isolé) souvent Multiples ou diffus
Dimensions :
1) En point "punctata" ou en gouttes "guttata" de quelques mm de Diamètre
2) Nummulaires = pièce de monnaie de quelques cm de diamètre
3) En plaque : contour géométrique ou circiné occupant de larges surfaces.
4) En nappes ou placards : > à 10 cm
5) Universalis : généralisé
C. Topographie
Siège = Zones bastions
Distribution bilatérale et symétrique
D. Signes fonctionnels :
peu ou pas prurigineux
cependant prurit sévère peut se voir dans 30% des cas (terrain dépressif,
thérapeutiques externes)
les formes cliniques :
1) Formes topographiques :
Psoriasis du cuir chevelu : Lésions en plaques circonscrites recouvertes de larges squames sèches
Localisation occipitale ++ Ou une véritable carapace recouvrant la totalité du cuir chevelu
n’est pas alopéciant
Psoriasis des ongles: Très Dépressions ponctuées cupuliformes disposées
fréquent: 30 à 50% en dé à coudre ou en ligne horizontales (ligne de beau)
Trachyonychie : Rugosité
Onycholyse:
Psoriasis des plis les faces de flexions (psoriasis inversé)
plaque rouge, brillante et lisse peu ou pas squameuse
Siège: plis inter fessier – inguinaux - sous mammaires - ombilic
Psoriasis du visage : rare les régions séborrhéiques : médio faciale, sillon nazogénien
souvent associé à un psoriasis du cuir chevelu : sébopsoriasis
le psoriasis de l’oreille : conduit auditif externe - sus et rétro auriculaires.
Psoriasis palmo- Hyperkératose localisée : les éminences thénar et hypothénar
plantaire : souvent bilat Kératodermie psoriasique diffuse : Carapace kératosique dure épaisse
Psoriasis des Le gland : des taches roses peu infiltrées d’évolution chronique
muqueuses : rare La langue : langue géographique, plicaturée ou scrotale
3) Formes induites
Phénomène de Koebner Médicaments
l’apparition de lésions psoriasiques sur un trauma cutané : Sels d’or, BB, IEC, Interferon alpha :
stries de grattage peuvent Induire ou aggraver un
sur cicatrice chirurgicale psoriasis pré existant
vaccination responsable du développement
sur tatouage d’une résistance au traitement.
L’éruption est limitée à la partie irritée ou traumatisée
3) L’évolution :
1. maladie chronique qui évolue par poussées-rémissions
2. de survenue imprévisible
3. peuvent laisser des cicatrices achromiques ou pigmentées
4. les rémissions sont essentiellement estivales (UV)
4) les complications
1. Surinfection : les CTC sont incriminés
Bactérienne : surtout à Staphylocoque
Candidosique : fréquente surtout au niveau des plis.
2. Eczématisation: squames-croutes peu adhérentes.
3. Lichénification: Liée au grattage
4. Syndrome métabolique :
La prévalence des pathologies métaboliques: diabète, HTA, obésité et hyperlipidemie, serrait
élevée au cours du psoriasis sévère
5) Diagnostic différentiel :
1. Pytiriasis Rosé de Gibert
2. Pytiriasis rubra pilaire
3. Dermatite séborrhéique
4. Dermatite atopique
6) Le diagnostic positif : essentiellement clinique.
→ Devant les éléments anamnestiques :
Cas similaires dans la famille.
évolution chronique par poussées / rémissions
avec amélioration en période estivale.
→ Devant l’examen clinique :
Lésions érythémato- squameuses, arrondies ou ovalaires, bien limitées.
grattage méthodique de BROCQ
Localisation des lésions dans les zones bastions.
Atteinte phaneriènne ou muqueuse évocatrice voire caractéristique
→ Devant les formes posant problème de diagnostic différentiel : une biopsie avec étude histo
Des anomalies épidermiques :
1. Hyper kératose avec ortho et para kératose.
2. Micro abcès de Munro- Sabouraud.
3. Agranulose : Couche granuleuse diminuée ou absente.
4. Hyperacanthose.
Des anomalies dermiques :
1. Papillomatose et infiltrat inflammatoire à LT
2. Membrane basale épaisse
3. capillaires très développés dans les papilles
7) Etiologies :
1. cause inconnue
2. prédisposition génétique 30%
3. facteurs de résistance au Trt : alcool, tabac
4. facteurs environnementaux : stress
8) Traitement :
A. But du traitement
1. Les traitements actuels n’entrainent pas la guérison définitive de l’affection
2. Entrainer une réduction des lésions jusqu’à ce qu’elles deviennent tolérables
3. Soutien et prise en charge psychologique
4. Traitements majeurs : formes graves
B. Traitement locaux :
1. Dermocorticoïdes :
1 app/j pdt une durée limitée, arrêt progressif
2. dérivés de la vitamine D :
Calcipotriol 2app/j (matin et soir) en alternance avec les dermoCTC
Précaution: pas sur le visage et les plis
CI: femme enceinte, psoriasis pustuleux, pso en goutte, pso érythrodermique
3. autres Traitement topiques adjuvants :
retinoides topiques
kératolytiques (vaseline salicylée) : indiqué si pso très squameux
bains, émollients pour décaper les lésions (huile de cadre)
C. Traitement systémique
1. Methotréxate : Indications :
psoriasis résistant du sujet âgé
psoriasis arthropathique grave.
2. dérivés de la vitamine A : Acitretine
effet tératogène => test de grossesse
contraception avant le début TRT et poursuivie 2 ans après son arrêt
indications : psoriasis pustuleux, érythrodermie psoriasique
3. ciclosporine :
D. Traitement physique :
1. phototchimiohérapie : UVA
2. photothérapie : UVB
E. Traitement biologique : nouveau
1. Ac monoclonaux
2. Proteines de fusion
F. PEC psychologique
Les indications : dépendent:
du type de psoriasis (étendue des lésions, localisation, forme clinique)
du malade (âge, sexe, les comorbidités)
du traitement déjà reçu
1. Psoriasis vulgaire peu étendu:
traitement local simple: Calcipotriol
2 app/j pendant 6 sem,
calcipotriol + Dctc si intolérance
2. Psoriasis vulgaire étendu: >40 % :
photothérapie UVB ou PUVA
sinon : ciclosporine ou méthotrexate
URTICAIRES
1) Définition
Dermatose inflammatoire fréquente caractérisée par :
1. Papules œdémateuses
2. Un grand nombre d’étiologies
3. Survenue à tout âge
On distingue :
- Urticaire aiguë : évolue de quelques heures à quelques jours
- Urticaire chronique
poussées quotidiennes ou très rapprochées tous les 2-3 jours ou
récidivante : si évolution supérieure à 6 semaines
2) Physiopathologie
L’urticaire correspond à
1. un œdème dermique (superficielle) ou
2. dermo hypodermique (Urticaire profonde ou angio-œdème),
dû à une vasodilatation avec augmentation de la perméabilité capillaire liée à la libération
par les mastocytes des médiateurs inflammatoires dont le principal est l’histamine
mécanisme immunologique (sensibilisation) ou non (apport histamine, cholinergique)
3) Aspects cliniques :
1. Urticaire commune ou superficielle :
Eruption strictement cutanée (pas d’atteinte muqueuse)
Les papules ou plaques urticariennes sont érythémateuses ou rosées
œdémateuses, à bords nets
Prurigineuse !!!
Lésions de taille, de nombre et de topographie variables
Fugace !!! : disparait en moins de 24 heures (min voire hrs) et sans laisser de traces
Migratrice !!!
2. Urticaire profonde (angio-œdème ou œdème de Quincke) :
1) Tuméfaction à début brutal
2) mal limitée
3) de couleur de peau normale ou discrètement rosée
4) ferme à la palpation
5) Sièges préférentiels :
Zones de tissus sous-cutanés lâches : paupières, lèvres, OGE
Muqueuses :
Surtout oro-laryngée (lèvres, langue, pharynx…)
risque d’asphyxie par œdème glottique :
Signes d’alarme : dysphonie, hypersialorrhée, troubles de déglutition
Plus rarement digestive : douleurs, diarrhée, vomissements
6) Sensation de tension douloureuse plutôt que de prurit
7) Moins fugace que l’urticaire commune, mais ne dépasse pas 24 heures
8) Associée le plus souvent à une urticaire superficielle, mais parfois isolée
9) L’œdème de Quincke peut être le signe inaugural d’un choc anaphylactique
4) Etiologies
I. Médicaments :
béta-lactamines, aspirine, AINS, produits de contraste iodés, IEC , anesthésiques généraux
(curares), sérums et vaccins
Les médicaments sont le plus souvent responsables d’urticaires aiguës que chroniques
II. Aliments :
Les aliments sont responsables d’urticaire aiguë, exceptionnellement chronique
Le diagnostic repose sur
l’interrogatire
dosage des Ig E spécifiques (RAST)
prick-test
effet du régime d’éviction
test de réintroduction en milieu hospitalier
Les principaux aliments responsables (liste non exhaustive) :
poisson, crustacés, noisettes, fraise, blanc d’œuf, chocolat, fermentés, épinards
III. Urticaires physiques : Etiologie la plus fréquente des urticaires chroniques
Se traduit par une réactivité anormale de la peau à l’égard de certains agents physiques
1. Dermographisme:
Déclenché en quelques minutes par la friction cutanée (pli vestimentaire, grattage…)
disparait en une demi-heure
Se traduit par des stries urticariennes
Urticaire à la pression immédiate : reproduit par le frottement à l’aide d’une pointe
mousse
2. Urticaire cholinergique :
Micro-papules urticariennes
prédominant au haut du tronc et la racine des cuisses
de durée brève
Déclenchée par la chaleur, un bain chaud, une sudation, une émotion, un effort physique
3. Urticaire au froid :
Déclenchée par l’eau ou l’air froids, pluie, neige, baignade
peut aussi toucher la muqueuse bucco-pharyngée (boisson glacée)
Reproduite par le test au glaçon sur la face antérieure de l’avant-bras
4. Urticaire retardée à la pression :
Apparait, 3 à 12 heures, après une forte pression :
paumes après port d’un objet lourd
plantes après station debout prolongée,
ceinture, fesses après station assise prolongée
Le diagnostic est confirmé par le port d’un poids de 6 kg, pendant 20 mn, sur l’épaule
5. Urticaire aquagénique :
Micro-papules urticariennes
se déclenchant lors du contact avec l’eau, quelle que soit sa température
Reproduite par l’application d’une compresse mouillée à 37 C°
6. Autres urticaires physiques :
1) Urticaire solaire
2) urticaire à la chaleur locale
3) urticaire vibratoire
IV. Autres causes d’urticaires :
1. Piqures d’hyménoptères :Guêpes, abeilles ––> Risque de choc anaphylactique
2. Urticaires de contact :
Réactions urticariennes rapides localisées au point de contact
Généralisation possible voire choc anaphylactique
Allergènes variés : végétaux (orties, algues), animaux (chenilles, méduses), aliments,
médicaments, latex !!!
3. Infections : virale ou parasitaire
4. Urticaires idiopathiques : 70 % des Urticaires chroniques
5) Traitement
Le traitement de l’urticaire repose dans tous les cas sur l’éviction
ou le traitement d’une éventuelle étiologie exp : infection
A. Traitement symptomatique :
1) Les antihistaminiques anti-H1: 1re intention
antagonisme spécifique et compétitif au niveau des Rc de l’histamine H1
inhibition de la libération d’histamine par le mastocyte
Les Anti-H1 de 1re génération Polaramine* Atarax* Primalan*
Ils sont sédatifs
Action anticholinergique :
CI : Glaucome à angle droit
Adénome prostatique
Effets indésirables possibles :
somnolence (prescription le soir +++),
effet atropinique
ème
Les Anti-H2 de 2 génération : Loratadine Telfast * Zyrtec*
Sont peu ou pas sédatifs
Demi-vie longue (prise unique)
Contre-indiqués chez l’enfant de moins de 2 ans et femme enceinte
B. Indications :
1) Urticaire superficielle isolée et aiguë :
Régresse souvent spontanément
Anti-H1 per os, pendant 10 à 15 jours
Les molécules de 2ème génération (1re intention)
En 2ème intention si composante anxiogène ou prurit surtout nocturne :
Anti H-1 de de 2ème génération le matin et de 1ère génération le soir
2) Urticaire chronique :
Anti H-1 de 2ème génération pdt 3 mois parfois pdt plusieurs années
à diminuer progressivement
En cas d’échec :
Augmenter la posologie
Changement de molécule
Associer un Anti H-1 de 1ère génération à celui de 2ème
3) Urticaire cholinergique : Atarax* +++
4) Œdème de Quincke :
Dans les formes modérées :
CTC (Solumédrol*) [20 à 40 mg en IM ou IV lente en fonction de la gravité]
Ensuite Anti H-1 par voie parentérale (exp : Polaramine) et relais per os
En cas de simple « gêne » respiratoire : en plus des mesures précédentes
Adrénaline en aérosol
Surveillance en milieu hospitalier
En cas de dyspnée (œdème de la glotte) = Urgence médicale +++
Immédiatement : adrénaline SC ou IM 0.25 ou 0.5 mg, à répéter /15min + O2
H en réanimation (l’adrénaline, CTC en IV, Anti H-1 en IV, IOT voire trachéotomie)
5) Signes de choc anaphylactique :
Mesures de réanimation (adrénaline, remplissage, oxygénation…
Les eczémas
1) Introduction :
Mot d’origine grecque : écoulement bouillonnant
La plus fréquente des dermatoses inflammatoires
2) Définition :
Dermatose prurigineuse
Volontiers récidivante
Caractéristiques cliniques Caractéristiques histologiques
Erythème Vésiculation
Vésicules Spongiose
Suintement Exocytose
Croutes Exosérose
Desquamation Œdème
vasodilatation
Etude de la forme commune :
3) La clinique :
Le prurit : précède accompagne et suit les lésions
L'eczéma aigu évolue en quatre phases successives, le plus souvent intriquées :
phase érythémateuse placard érythémateux
bords émiettés
phase vésiculeuse vésicules remplies de liquide clair
phase suintante rupture des vésicules
écoulement et coagulation des sérosités (croutes)
phase desquamative Chute des croutes
Guérison sans cicatrice
4) Histologie :
Epiderme :
SPONGIOSE : petites cavités dans l’épiderme
VESICULATION: Cavités faisant saillie à la surface cutanée
EXOSEROSE: Arrivée à l’épiderme de sérosités à partir des vaisseaux dilatés du derme
EXOCYTOSE : Arrivée à l’épiderme des cellules inflammatoires à partir des vaisseaux
dilatés du derme
Derme :
Œdème
Infiltrat inflammatoire cellulaire
Vasodilatation
Classification :
A/ ECZEMAS EXOGENES : Eczéma de contact
B/ ECZEMAS ENDOGENES : Dermatite atopique
Eczéma de contact
1) Définition :
Une dermatose inflammatoire
Due à une sensibilisation à des substances en contact avec le revêtement cutané.
Sensibilisation antérieure
Distinguer de la dermite irritative : Pas de phénomène immunologique
2) Epidémiologie :
la prévalence: entre 2 et 10 % de la population.
Les allergènes les plus fréquents sont les métaux (nickel++++)
sexe : plus fréquent les femmes
3) Les formes cliniques :
formes topographiques :
Cuir chevelu lésions érythémateuses très prurigineuses
suivies d'une desquamation importante alopécie transitoire
Shampooing, Teintures capillaires
Eczéma des paupières Associé a une attente des conjonctives
Eczéma du cou manuportée au vernis à ongle,
L’allergie de contact ou l’allergie aéroportée aux parfums
Le nickel
Eczéma du visage contact direct
allergène manuporté ou aéroporté photoallergie.
Eczéma des lèvres chéilite de contact allergique
prurit avec sensation de cuisson.
Eczéma de la langue Exceptionnelle !!! aspect rouge vernissé œdémateux
Eczéma des mains professionnel +++
une dysidrose
une allergie aux gants.
Pulpite en laboratoire dentaire ou en imprimerie
Eczéma péri anal et médicamenteux (contexte de prurit, d’hémorroïdes)
eczéma génital Les épices
le papier toilette humide (conservateurs, parfums)
Eczéma des pieds aux chaussures surtout humides
Eczéma des plis une allergie vestimentaire (colorants, apprêts).
Eczéma généralisé peut être un eczéma de contact étendu
Ou un eczéma d’origine interne
Eczémas particuliers
1-ECZÉMA AÉROPORTÉ
Dans les plis cutanés : les rides du front, les sillons nasogéniens, Les zones rétro auriculaires
de parfums, de vapeurs diverses
les sels de chrome du ciment, les résines époxydiques.
La sciure de bois, les médicaments
2- ECZÉMA PHOTOALLERGIQUE
Les zones exposées sont prioritairement atteintes Lorsque : le visage
les plis du visage sont épargnés aussi, la zone sous-mentonnière la zone rétroauriculaire
Les molécules en jeu ne donnent pas de réactions lorsqu’elles n’ont pas été exposées à la
lumière.
3- ECZÉMA MANUPORTÉ
Il se rencontre principalement au visage et plus spécifiquement aux paupières mais peut, se
localiser n’importe où.
Un exemple classique est l’allergie à la résine tosylamide formaldéhyde des vernis à ongles.
4- ECZÉMA PAR VOIE INTERNE : systemic contact dermatitis.
un eczéma déclenché par la prise d’un médicament par voie générale (CTC, AINS, Aminoside)
Sensibilisation antérieure par voie topique
Formes évolutives
Eczema aigué érythémato-oedémateux, vésiculeux, vésiculobulleux suintant
chronique plaques erythémato-sqameuses sèche
lichénifié plaques érythémateuses, épaissies, quadrillées
formes étiologiques :
1/ Eczéma de contact d’origine professionnelle
Chronologie évocatrice de l’origine professionnelle :
Repos et congés → Amélioration, guérison.
Reprise du travail → Récidive.
Professions manuelles +++.
Cimentiers, maçons Ciment (gale de cimentiers)
Agriculteurs, Jardiniers, Eleveurs Pesticides Produits de jardinage Aliments du bétail
Coiffeurs Nickel, PPD, Teintures, Shampoing
Cordonniers Résine, colle, caoutchouc
Imprimeurs Encre
Mécaniciens Huiles, lubrifiants
Personnels de santé Antiseptiques ATB Localaux, Gants en latex
2/ Eczéma de contact d’origine cosmétique
Produits cosmétiques appliqués sur le visage
Vernis à ongle : Résine toluène
Cheveu et cuir chevelu : Teintures capillaires.
Autres: Dépilatoires, déodorants
3/Eczéma de contact d’origine médicamenteuse
Antiseptiques mercuriels, formol
les aminosides : Gentamycine Néomycine.
Baume de Pérou : tulle gras, crème protectrice. .
Les AINS les Corticoïdes locaux
4/Eczéma de contact d’origine vestimentaire
Vêtements, chaussures, gants, lunettes et autres accessoires vestimentaires.
Nickel +++ bijoux, montres
5/ Divers : Préservatifs Orthèses, prothèses
4) Physiopathologie :
Réaction d’hypersensibilité retardée type IV
PHASE DE SENSIBILISATION OU D'INDUCTION : 1ER CONTACT
1) se déroule en 5-7 jours
2) asymptomatique
3) L’haptène est internalisée par les cellules de Langerhans
4) Exposition de l’haptène a la surface lié à des molécules du CMH I et II
5) Migration vers les ganglions régionaux
6) Présentation de l’haptène aux LT des régions paracorticales
7) Production des cytokines : IL 2
8) Génération des LT mémoire
9) Prolifération et dispersion dans l’organisme, plus spécialement dans la peau
PHASE DE RÉVÉLATION Lors d’un nouveau contact
1) Se fait en 24-48 h
2) Symptomatique
3) la réintroduction de l’haptène
4) les cellules de Langerhans présente l’haptène aux LT sensibilisés
5) production de l’INF
6) Vasodilatation, œdème et recrutement des cellules inflammatoires par
(exoserose et exocytose)
cette fois, la rencontre pourra se faire dans le derme (sur place)
5) Diagnostic positif :
Eléments anamnestiques :
1) ATCD d'allergie de contact.
2) Profession
3) Habitudes vestimentaires, cosmétologiques.
4) Prurit.
Éléments sémiologiques :
Caractères de la lésion
Topographie initiale.
Chronologie d'apparition
Histologie: En cas de doute.
tests épicutanées : patch tests
1. reproduire la lésion de manière expérimentale en appliquant des produits
particuliers standardisés
2. Application sur la peau saine du dos
3. sous occlusion pendant 48 h => lecture à la 48e h (au retrait des patchs)
4. orientées en fonction de l’interrogatoire
5. Si suspicion eczéma par photosensibilisation de contact : photo patch-test
6. La réaction d’eczéma est évaluée selon les critères proposés par l’ ICDRG :
– Test négatif
+/- Réaction douteuse Réaction douteuse discret érytheme
+ Réaction légère Réaction légère ; érythème, oedème, infiltration légère
++ Réaction forte Réaction forte ; érythème, oedème, infiltration et
vésicules
+++ Réaction très forte Réaction très forte ; érythème, oedème, infiltration,
vésicules confluentes, bulles
IR Test irritatif
Au stade vésiculo-crouteux
1) Dermatite herpétiforme.
2) Dermatite à IgA linéaires.
3) Pemphigoide bulleuse.
4) Dermatose acantholytique de GROOVER
Au stade de desquamation
1) Parakératose.
2) Psoriasis.
3) Dermatophyties de la peau glabre.
7) évolution – pronostic :
quand l'agent allergisant est identifié, son éviction entraîne en règle générale la guérison
possibilité de chronicité avec prédominance des lésions sèches parfois lichénifiées.
signes de mauvais pronostic :
mauvais niveau socio-économique.
le caractère ubiquitaire de l'allergène responsable.
association à une dermite d'irritation.
8) complications :
surinfection : fréquente surtout dans la forme aigue.
Erythrodermie possible mais exceptionnelle.
Lichénification
9) Traitement
Seule l’éviction de l’allergène permet la guérison
arrêt de travail si allergène professionnel
en cas de poussée : Dermocorticoïdes +++
En application locale
Dose dégressive 2x/j puis 1x/j puis 1x/2j
TRT des complications :
ATB en cas de surinfection
4) DIAGNOSTIC POSITIF :
A. Interrogatoire:
1. ATCD d’atopie chez un parent du 1er degré.
2. ATCD personnels d’allergie alimentaire, d’asthme ou de rhino-conjonctivite allergique
3. Prurit
4. Chronicité, début précoce dans la vie, évolution par poussées
B. Clinique
Topographie évocatrice
Lésions de grattage, lichenification
C. Paraclinique:
Une éosinophilie
une augmentation des IgE sérique
Histologie : image d’eczéma sans particularités
Examens paracliniques orientés:
prick-tests cutanés: Suspicion d’allergie alimentaire associée : aggravation de la
DA après ingestion d’un aliment
dosage des IgE sériques spécifiques et prick-tests : asthme ou allergie alimentaire
tests épicutanés ou patch tests: ECA associé
5) diagnostic différentiel :
7) Traitement
1. Information et éducation thérapeutique
Habillement: éviter les vêtements irritants (laine)
Éviter l’exposition au tabac.
Eviter la sudation : maintenir une température fraîche dans la chambre à coucher. Ne
pas trop se couvrir la nuit
Douche et émollients : hydratation en continu
Se méfier des infections herpétiques
2. Traitement des poussées : Dermocorticoïdes
3. Autres TRT :
Inhibiteurs de la calcineurine topiques
Antihistaminiques oraux (anti-H1): effet sédatif surtt si prurit !!!
Antiseptiques et ATB locaux ou systémique
Syndrome de Kaposi-Juliusberg urgence +++
aciclovir IV en urgence
I. Dermatophytoses
1) Introduction :
Ce sont des mycoses superficielles cutanées dues à
des champignons filamenteux microscopiques « les dermatophytes »
ayant 02 propriétés biologiques:
1. kératinophile
2. kératinolytique
Les dermatophytes sont toujours pathogènes.
Ils appartiennent à trois genres : Microsporum, Trichophyton et Epidermophyton.
Ces dermatophytes sont responsables de lésions
1. de la peau glabre (épidermophyties, herpes circiné)
2. d'une atteinte des ongles (onyxis dermatophytiques)
3. d'une atteinte du cuir chevelu (teignes),
4. de la barbe et des moustaches (sycosis).
2) Mode de contamination
Géophiles : à partir de la terre
Zoophiles : à partir de l'animal de façon accidentelle
Anthropophiles (inter humaine) 80 % des dermatophytoses : directe ou indirecte
A. Teignes
1) Définition
mycoses superficielles contagieuses
résultent de l’envahissement pilaire (cuir chevelu) par les dermatophytes.
se voient essentiellement chez l'enfant
2) Facteurs favorisants :
- la mauvaise hygiène, la promiscuité, la pauvreté.
- Saison : Plus fréquente en automne et en hiver.
3) Les agents pathogènes responsables de teignes sont :
Trichophyton
Microsporum
4) La transmission :
Interhumaine (antropophile) directe ou indirecte
Contamination zoophile : agent responsable (Microsporum canis)
Géophile: surtout chez (agriculteurs, jardiniers)
5) formes cliniques :
1. Teignes tondantes (microsporiques & trichophytiques)
2. Teignes inflammatoires et suppuratives ou « kérion de celse »
3. Teignes faviques ou favus.
1
1. Teignes tondantes
2
B. Dermatophytie de la peau glabre
dermatophytose circinée ou « herpès circiné »
1) Introduction :
1. Agent:
Microsporum Canis.
Trichophyton Mentagrophytes.
Trichophyton Rubrum.
2. Age: enfant et adulte
3. Peu contagieuse.
2) Clinique :
1. Tache érythémato-squameuse prurigineuse
2. évolution centrifuge réalisant une lésion arrondie, annulaire
3. une bordure érythémato-squameuse active (riche en filaments mycéliens)
4. tendance à la vésiculation
5. centre légèrement fripé en voie de guérison
6. Siège: ubiquitaire
3) Évolution :
Sous traitement guérison en 3 semaines sans séquelles.
Sans traitement évolution traînante
4) Examen mycologique:
Examen direct: filaments mycéliens au sein des squames.
Culture : milieu de Sabouraud identifie l’espèce en 3 à 4 semaines.
2) Clinique :
1. le pli inguino-crural est plus souvent atteint que les plis axillaires et interfessiers
2. il constitue le classique « eczéma marginé de Hebra »
3. La lésion est circulaire
4. évolution centrifuge
5. bordure érythémateuse et un centre plus clair.
6. Le fond du pli est en général respecté.
7. Peut se bilatéraliser et s’étendre en arrière vers le périnée et pli interfessier
4) Diagnostic différentiel :
1. Érythrasma
2. Intertrigo candidosique
3. Psoriasis inversé des plis
4. Intertrigo à germes banaux
3
D. Dermatophytie (intertrigo) des petits plis
1) Introduction
1. Agent: dermatophytes antropophyles : Trichophyton (Rubrum, interdigitale)
2. Adulte
3. Peu contagieux.
4. Facteurs favorisants:
• piscine
• chaussettes en synthétique
• les ablutions de la prière
• Chaleur, sudation
2) Clinique
1. Les plis interorteils Prédilection pour le 3ème et 4ème espace inter orteil.
2. Pli macéré blanchâtre avec fissure centrale.
3. Il constitue une porte d’entrée d’infection bactérienne locorégionale (ulcération, onyxis,
érysipèle, cellulite)
4. SF: prurit intense, odeur désagréable
E. Kératodermies palmo-plantaires
1) Introduction
1. Agent:
Trichophyton rubrum +++
Trichophyton interdigitale (formes dysidrosiques )
2. Coexistent ou non avec l'intertrigo inter-orteil
2) Clinique :
desquamation ou hyperkératose d'épaisseur variable
un aspect farineux au niveau de la plante et du bord du pied
L'atteinte unilatérale, en faveur du diagnostic de dermatophytose
4
F. Onychomycoses (onyxis) à dermatophytes
1) Introduction
Mal connue par les patients
Incidence augmente avec l´âge
Gros orteil (92%)
Traitement difficile
2) Clinique :
1. Début insidieux.
2. Ongle épaissi, jaunâtre, friable, rongé et détruit.
3. Débute au bord libre de l’ongle puis s’étend vers la région matricielle
4. aboutissant au décollement et destruction totale de l’ongle.
5. Pas de périonyxis associé
3) Évolution : Sans traitement évolution chronique de proche en proche vers les autres ongles
4) Ex mycologique:
a. Examen direct: filaments mycéliens au sein des squames.
b. Culture : milieu de Sabouraud identifie l’espèce en 3 à 4 semaines
Trichophyton rubrum est le plus communément isolé
5) Le diagnostic différentiel
1. onyxis à Candida
2. autres onychopathies d'origine traumatique
3. en rapport avec d'autres dermatoses : psoriasis, eczéma, etc….
5
II. LEVUROSES
1) Introduction
Micro-organismes unicellulaires, forme arrondie : candida, Malassezia
Reproduction, bourgeonnement, pseudofilaments
Contrairement aux dermatophytes, elles ne se nourrissent pas exclusivement de kératine
Mais parasitent aussi les muqueuses et les viscères.
facteurs favorisant les candidoses:
1. diabète
2. grossesse
3. Contraception orale
4. antibiothérapie
A. Candidoses
1) Candidoses cutanées
1) Introduction
L’atteinte des plis est la manifestation clinique la plus courante = l’intertrigo
grands plis : Inguinaux, sous-mammaires, Interfessiers, axillaires
petits plis : Commissures labiales, espaces interdigitaux
2) Clinique:
1. peau érythémateuse
2. aspect vernissé et suintant
3. fissurée au fond d’un pli
4. recouvert d’un enduit blanchâtre
5. parfois, les lésions sont sèches et desquamatives
6. Signes fonctionnels:
sensation de brûlure
parfois douleur ou prurit.
7. trois caractères cliniques très évocateurs d’une candidose cutanée :
l’irrégularité des contours de la lésion
une bordure en « collerette desquamative »
petites papulo-pustules satellites disséminées sur la peau saine environnante
Particularités pédiatriques :
1. L’érythème fessier est dû surtout à une surinfection fongique
2. un muguet buccal doit être recherché
3) diagnostic positif
1. Prélèvement de l’enduit blanchâtre au fond des plis et des ensemencements
2. Exam direct : levures (bourgeonnements; filaments mycéliens)
3. culture : exam de certitude
sur milieu de sabouraud
résultat 2-4 semaines
abondance de colonies de candida
4) Traitement
1. antifongiques locaux s/f de lotion ou crème:
dérivés imidazolés : Econazole
2. lutter contre la macération
3. Traiter un foyer digestif ou vaginal associé.
6
2) Candidoses buccales et digestives
Le muguet :
1. érythème recouvert d’un enduit blanchâtre
2. se décollant facilement
3. atteint la face interne des joues et la langue.
4. Il peut s’étendre en aval, entraînant alors une dysphagie nette.
Une glossite :
1. se manifeste par une langue érythémateuse dépapillée
2. SF : cuisson et sensation de goût métallique
Les candidoses gastro-intestinales
accompagnent en général une candidose bucco-oesophagienne
La candidose anorectale est souvent révélée par :
1. Prurit
2. Anite érythémateuse érosive et suintante
3. pouvant se prolonger par un intertrigo des plis inguinaux et du pli interfessier
Traitement des candidoses buccales et digestives
1. Chez l'immunocompétent, on privilégie les traitements locaux :
nystatine, amphotéricine B (Fongizone), Miconazole.
2. Chez l'immunodéprimé (en particulier en cas de sida)
on associe un traitement par voie générale, surtout si atteinte oesophagienne.
Fluconazole (100 à 200 mg/jour) pdt 5 à 15 jours.
3) Candidoses génitales
A. Chez la femme: réalisant un tableau de vulvovaginite
1. Lésions érythémateuses et oedémateuses
2. deviennent prurigineuses
3. associées à des leucorrhées et dyspareunie
4. L’extension aux grands plis ou une cervicite et une urétrite sont possibles
B. Chez l’homme: tableaux cliniques sont essentiellement
1. des méatites
2. écoulement purulent blanc verdâtre avec dysurie
3. balanites et balano-posthites peu spécifiques.
4. Les lésions peuvent être pustuleuses, érythémato-squameuses
5. C’est un mode de révélation du diabète
7
B. Pityriasis versicolor
1) Agent : Malassezia : furfur +++
2) Clinique :
macules dyschromiques
squames fines furfuracée
siégeant sur le haut du tronc.
3) Facteurs favorisants :
1. Hyperséborrhée, hypersudation.
2. Endocrinopathies :( hypercorticisme)
3. Chaleur : humidité.
4. Facteurs génétiques.
5. Déficits de l’immunité.
4) Diagnostic différentiel :
Pityriasis rosé de Gibert
les eczématides
5) Diagnostic positif : prélèvements sur la bordure des lésions
L’examen direct au microscope : des squames
culture sur milieu de Sabouraud : diagnostic de genre et d’espèce (1-4 semaines)
6) Le traitement du pityriasis versicolor :
1. traitement local (1re intention) intéressant toute la surface corporelle : Kétoconazole :
1 application sur tout le corps pdt 15 minutes avant rinçage
Une 2ème application 1 ou 2 semaines plus tard
2. Le traitement par voie générale est indiqué :
formes résistantes au traitement local
formes étendues et/ou récidivantes.
fluconazole 300 mg/semaine pendant 2 semaines
3. Le traitement préventif n'est pas codifié
néanmoins une éviction des facteurs favorisants
Certains auteurs préconisent un traitement local d'entretien
(1-2 app/sem pdt qq mois)
d'autres préconisent à reprendre le traitement local avant la période chaude
8
Viroses à expression cutanée
Classification sémiologique des éruptions virales les plus courantes
A. Eruptions morbilliformes
1. Rougeole
2. Mégalérythème épidémique
3. Mononucléose infectieuse
4. Primo-infection VIH
B. Eruptions roséoliformes
1. Rubéole
2. Exanthème subit
C. Eruptions vésiculeuses
1. Varicelle
2. Zona
Rougeole
MONONUCLEOSE INFECTIEUSE
4) Biologie :
Hyperlymphocytose hyperbasophile syndrome mononucléosique
MNI-test
Sérologie EBV
5) Evolution :
Rash et œdème pour Qlq jours
mais asthénie post infectieuse persistante
Rarement : hépatite, méningo-encéphalite
Si administration amino-penicillines éruption maculo papuleuse confluente ±
purpurique quasi-constante
ne pas conclure rapidement à une allergie
PRIMO INFECTION PAR LE VIH
1) Incubation : 2 à 3 semaines
2) Clinique :
Symptomatique dans 60 à 70 %
sévérité Marqueur Pronostique
A. Signes généraux :
Fièvre 38 – 39.5°C, sueurs, céphalées
Asthénie, Arthralgies, myalgies
Douleurs pharyngées, signes digestifs
PolyADP
Signes neurologiques 50%:
syndrome méningé
troubles du comportement
convulsions
polyradiculonévrite
3) Biologie :
Stade aigu :
Lymphopénie
Antigenemie P24
Charge virale serique PCR
Après 4 semaines : Serodiagnostic
4) Evolution :
Amendement spontané en1 à 3 semaines
La sévérité de la primo infection est considérée comme un marqueur pronostique
d’évolution vers le SIDA justifiant un traitement précoce
B. Les éruptions roséoliformes
Rubéole
Varicelle
HERPES
2) VERRUES PLANES
PVH 3-10-28
Aspect
Petites papules
roses pales ou chamois,
à surface lisse,
à peine saillantes
de 3 à 4 mm.
Siège : visage, avant- bras, mains –
Nappes confluentes chez l’immunodéprimé
4) PAPILLOMES VERRUQUEUX
Verrues filiformes, digitiformes
du visage et du cou
souvent disséminées par le rasage
Les explorations
1/ l’écho-doppler : +++
Un syndrome de reflux superficiel : des varices.
le niveau de fuite le plus haut situé et la topographie des perforantes
reflux profond, synonyme de syndrome post phlébétique
2/ Autres examens : ne sont pas de pratique courante
phlébographie
scanner et IRM nucléaire
capillaroscopie
endoscopie veineuse
physiopathologie
Ulcère veineux : Hyperpression veineuse par incompétance valvulaires :
saphénienne superficielle
profonde
L’ hyperpression entraine trouble de la microcirculation
Altération endothéliale
passage de liquide dans le secteur interstitiel : œdème
hypoxie locale
nécrose et ulcération
L’ulcère artériel
notion de traumatisme minime
patients âgés de plus de 45 ans présentant :
une claudication intermittente
(crampes aux mollets, cuisses après un certain périmètre de marche)
stade évolué : des douleurs de décubitus.
L’interrogatoire
facteurs aggravants : tabac…
maladies sous jacentes (diabète, HTA…)
L’ulcère artériel est caractérisé par
sa douleur intense difficile à contrôler
unique ou multiple : à l’emporte pièce
siège: le 1/3 inférieur de la jambe
bords : abrupts
le fond : atone recouvert d’une couche nécrotique.
La peau péri- ulcéreuse
ischémie chronique : lisse, froide, dépilée
angiopathie diabétique : peau chaude par hypervascularisation
Les deux causes peuvent être mises en évidence simultanément : ulcère mixte (artériel et veineux)
II. Physiopathologie
I. Localisations :
1. Bulles sous-épidermiques
2. Bulles intra-épidermiques
II. Mécanismes :
1. Bulles par nécrose épidermique (brûlures, toxidermies)
2. Maladies bulleuses auto-immunes : anticorps anti-protéines de jonctions
3. Maladies bulleuses congénitales : protéines de jonctions non fonctionnelles
4. Bulles photo-induites
5. Bulles mécaniques
B. Examen clinique :
1) la taille et l’aspect des bulles :
tendues
flasques
linge mouillé.
2) l’état de la peau péribulleuse :
saine (pemphigus)
urticarienne ou érythémateuse
cocardes
hyperpigmentation
3) l’existence d’un signe de Nikolsky
4) Répartition de lésions: localisées, diffuses.
5) la topographie des lésions cutanées :
tronculaire
racine et face et pli de flexion des membres
faces d’extension des membres
cuir chevelu
6) l’existence éventuelle de lésions muqueuses externes (buccale-conjonctivale-génitale
7) On apprécie aussi :
l’étendue des lésions (bulles-érosions)
nombre moyen de nouvelles bulles quotidiennes
l’éventuelle surinfection locale
le retentissement sur l’état général (signes de DSH ou d’infection systémique).
Toute forme étendue ou rapidement évolutive impose une H en service spécialisé
C. Examens complémentaires :
1) biopsie d’une bulle cutanée intacte pour un exam histopathologique qui montre
un clivage sous-épidermique (pemphigoïde bulleuse)
intraépidermique (pemphigus)
2) biopsie (peau ou muqueuse) en zone péri-lésionnelle pour (IFD) qui montre :
des anticorps fixés in vivo, anti-membrane basale (pemphigoïde, épidermolyse
bulleuse acquise)
anti-SIC : substances intercellulaires (pemphigus)
3) prélèvement sanguin pour rechercher
Ac sériques
Ac anti-membrane basale
anti-SIC par (IFI) immunofluorescence indirecte
en précisant leur classe (IgG, IgA) et leur titre
4) NFS à la recherche d’une hyper-éosinophilie (pemphigoïde bulleuse)
Dermatoses bulleuses :
A. Localisées, régionale
B. Diffuses, généralisées
C. Dermatoses bulleuses de l’enfant
Traitement
Arrêt précoce du médicament responsable
Hospitalisation
Réhydratation
Antisepsie
Nécrolyse épidermique toxique (Lyell) : hospitalisation en réanimation
I.
DBAI sous-épidermiques:
Elles sont liées à la production d’auto anticorps dirigés contre différentes
protéines de la (JDE) jonction dermoépidermique.
1) Pemphigoïde bulleuse:
C’est la plus fréquente de toutes les DBAI
terrain: les sujets âgés (en moyenne : 80 ans).
ATCD de maladies neurologiques (Alzheimer, AVC, Parkinson) .
Médicaments (psychotropes, diurétiques)
Le Début par un prurit généralisé
par des placards eczématiformes ou urticariens
sur lesquelles, apparaissent des bulles tendues, à contenu clair svt de grande taille
la topographie: les Lésions sont symétriques une prédilection pour
les faces de flexion et la racine des membres
la face antéro-interne des cuisses et l’abdomen.
Pas de signe de Nikolsky.
Atteinte muqueuse rare
L’evolution est chronique.
Diagnostic : Il se fait sur les examens suivants :
1) NFS : hyperéosinophilie .
2) Histologie standard : bulle sous-épidermique
un infiltrat inflammatoire dermique riche en éosinophiles .
3) IFD : dépôts linéaires d’IgG et/ou de C3 à la JDE.
4) IFI standard : anticorps anti-membrane basale (IgG)
Traitement
1) bains antiseptiques.
2) hydratation compensant les pertes hydro-électrolytiques.
3) nutrition hypercalorique compensant les pertes protéiques.
4) Trt du fond par corticothérapie générale ou locale :
prednisone : 0,5 à 0,75 mg/kg par jour suivi d’une dégression progressive sur
plusieurs mois.
ou : propionate de clobetasol (crème Dermoval®30 à40 g par jour).
Des immunosuppresseurs (méthotrexate, azathioprine, mycophénolate mofétil)
sont indiqués en cas de résistance.
La surveillance est essentiellement clinique, portant initialement sur :
le décompte quotidien du nombre de bulles.
la cicatrisation des lésions érosives.
la disparition des lésions eczématiformes ou urticariennes et du prurit.
Et la Surveillance du traitement.
3) Pemphigoïde cicatricielle :
Rare. Survient à L’âge : 65 ans, avec une atteinte prédominante des muqueuses
buccale : lésions bulleuses et/ou érosives.
oculaire : conjonctivite synéchiante avec risque de cécité
4) Épidermolyse bulleuse acquise :
Maladie exceptionnelle de l’adulte jeune
caractérisée par des bulles mécaniques
flasques
en peau saine.
Siege: sur les zones de frottement et les extrémités
Evolution:
Cicatrices atrophiques et
Des kystes milium comme dans les PCT
1) Pemphigus vulgaire
1) Il débute souvent de façon insidieuse
2) par des lésions muqueuses érosives douloureuses trainante surtout buccales
3) pouvant gêner l’alimentation (dysphagie) et entraîner un amaigrissement
4) L’atteinte cutanée est généralement secondaire (tardive) avec des bulles :
flasques à contenu clair
siégeant en peau saine
fragiles laissant rapidement place à des érosions cernées par une
collerette épidermique
siégeant volontiers dans les plis de flexion et le cuir chevelu.
5) le signe de Nikolsky est positif
3) Pemphigus paranéoplasique
une forme exceptionnelle de pemphigus associée à différents types de
proliférations malignes, notamment des hémopathies lymphoïdes.
Examens complémentaires
2) L’IFD :
montre des dépôts d’IgG et de C3 au pourtour des kératinocytes
aspect en résille ou en mailles de filet.
3) L’IFI:
des Ac circulants anti-SIC (IgG) dont le titre est corrélé à l’activité de la maladie.
Pronostic, traitement:
2) l’épidermolyse staphylococcique :
1. survenue dans un contexte infectieux :
début brutal,
fièvre,
foyer infectieux à l’origine de l’épidermolyse :impétigo, omphalite, otite ext
2. Caractérisé par
un décollement cutané très superficiel (sous-corné)
signe de Nikolsky positif
sans atteinte muqueuse
3. bonne evolution sous ATB
3) Impétigo bulleux :
nourrisson (+++),
Toujours staphylococcique.
Realise des Bulles fragiles vite rompues –> pour former des croûtes mélicériques
Traitement :
ATB anti staphylocoque; peni M (oxacilline)
Algorythme
diagnostique
bulles
Formes
bulleuses des localisées diffuses
dermatoses
non bulleuses
De survenue
De survenue
localisées régionales progressive
Eczéma aigue
(chronique
Zona
Toxidermies ( Dermatoses
gale
Par agent Steven Johnson autoimmunes
Phototoxicité
externe: Lyell (NET)) Nicolsky+
Photoallergie
brulure Erythème Les pemphigus
porphyrie
polymorphe
Nicolsky-
pemphigoides
Traitement :
pénicilline G : 2.4M UI en IM
en cas d’allergie à la peni : Erythromycine
TRT du conjoint
surveillance après TRT : dosage des VRDL à 3, 6, 12 et 24mois
Urétrites
1) Définition
- inflammation infectieuse de l’urètre,
- sexuellement transmissible
- définition cytologique : (spécifique, peu sensible)
>10 PNN à l’examen du 1er jet d’urine au grossissement 400
>5 PNN à l’examen du frottis urétral au grossissement 1000
2) Classification :
1) urétrite gonococcique : Neisseria gonorrhae
2) urétrite non gonococcique : chlamydia trachomatis+++, trichomonas vaginalis
3) Clinique :
A. Chez l’homme
1) urétrite gonococcique : 2) urétrite non gonococcique :
1. incubation 2-5jrs 1. incubation de plusieurs semaines
2. urétrite aigue avec écoulement purulent 2. urétrite subaigüe avec écoulement muco-purulent
important jaune verdâtre à renforcement matinale
3. les brûlures mictionnelles 3. la dysurie est modérée
4. dysurie 4. avec ou sans brûlures mictionnelles
Herpès génital
1) introduction
1. maladie virale due à un HSV type II le plus souvent
2. infection très fréquente
3. retentissement fâcheux sur la vie sexuelle
4. risque de tableau dramatique d’herpès néonatal
2) Clinique :
1) primo infection herpétique : incubation de 2-10Q jrs
chez la ♀ : 2 formes
I. vulvite aigue :
1. sur fond œdémateux et douloureux apparaissent de multiples vésicules
2. rapidement rompues
3. laissant place à des érosions
4. siège : grandes lèvres et parties internes des petites lèvres
5. ADP inguinales bilat
6. SF : douleurs, brulures et gènes mictionnelles
II. primo-infection atténuée
chez l’♂tableau clinique d’une balanite aigue :
1. vésiculeuse puis érosive,
2. moins douloureuse et cicatrise plus rapidement que chez la ♀
2) herpès génital récurrent :
1. le virus migre vers les ganglions sensitifs où il y reste susceptible de réactivation
2. 10% des porteurs du virus font des récurrences
3. favorisé par des rapports sexuels, menstruation le stress
4. le tableau est stéréotypé en cycle de 8 à 10jrs :
prodromes : prurit, sensation de cuisson, douleurs
apparition d’une éruption érythémateuse recouverte de vésicules regroupées en bouquets
les vésicules se rompent laissant place à une érosion qui disparaitra sans cicatrice
3) paraclinique
Isolement du virus après culture sur milieu cellulaire : tech de référence
PCR : dgc rapide
Cytodiagnostic : permet de retrouver les cellules ballonisées de UNA
4) Traitement
1) TRT symptomatique :
1. Soins locaux : Bétadine en solution jamais de produit alcoolisés ni de pommades
2. Antalgique : paracétamol
3. antihistaminique : pour les démangeaisons (prurit++)
2) TRT antiviral :
1. primo-infection herpétique : acyclovir cp 200mg, 1cp 5x/jr pdt 10jrs
2. herpès génital récurrent : acyclovir cp 200mg, 1cp 5x/jr pdt 5 jrs
3) TRT préventif acyclovir cp 200mg, 4x/jr pdt 6mois
– indiqué en cas de : 1 - récurrences fréquentes > 6/an ou
2 - immunodépression
chancre mou :
1) introduction :
1. IST due au bacille de Ducrey (BGN groupées en chaines de bicyclette)
2. Très contagieuse
3. auto-inoculation,
4. plus fréquent chez l’homme
2) Clinique :
- Incubation courte
- Survenue du chancre
1. une ulcération profonde hémorragique
2. >1 cm de diamètre
3. à fond sale
4. à bord irréguliers et déchiquetés
5. la palpation protégée révèle une base molle douloureuse
6. Multiple dans 50% des cas
- S’accompagne d’une volumineuse ADP inflammatoire qui évolue vers la fistulisation
3) Paraclinique :
- Dgc positif est surtout clinique
- La MEE du bacille du Ducrey par :
1. coloration au bleu de toluidine
2. culture sur sérum de veau fœtal
4) Traitement :
On peut utiliser :
1. érythromycine 2g/jr pdt 10 jr
2. azithromycine 1gr per os en mono dose
3. Bactrim 2cp 2x/j pdt 10 j
l’ADP peut être ponctionnée mais jamais incisée
Alopécie
Alopécies diffuses :
1- effluvium télogène
1. chute récente, rapide et diffuse
2. prédomine aux tempes et près des oreilles
3. facteurs déclenchant : accouchement, ABRT, infection, stress, choc affectif…
4. repousse spontanée en 6-12mois
5. CAT : Minoxidil 2app/j pendant 3mois
Trt sous demande
(risque d’accentuation de l’effluvium au début du Trt)
2- alopécies iatrogènes :
toxiques (pesticides, arsenic)
médicamenteuses (antimitotiques),
infectieuses (palu, zona),
carentielles (zinc, fer, vitamines)
4- alopécies androgéniques :
- touche les 2 sexes, héréditaire
- progressive
- souvent associée à l’hyperséborrhée
chez l’homme : circonscrite, progressive
1. début fronto-temporal
2. puis touche le vertex puis la tonsure
3. le cuir chevelu est sain
chez la femme :
1. diffuse, plus lente
2. respecte la lisière frontale
3. si alopécie précoce et brutale, rechercher des signes d’hyperandrogénie :
hirsutisme, acné, trouble du cycle
bilan endocrinien dans les 5 1ers jours du cycle
écho ovarienne : pour chercher kyste ovarien
prise de medicament : CTC, androgènes
- CAT : a la demande
Minoxidil 2app/j pendant 3mois
o hommes : Finasteride (inhibiteur 5 réductase) pendant 2ans
o femmes : anti-androgènes (androcur, pilule Diane)
chirurgie et autogreffes : lorsque la calvitie est stabilisée
réduction de tonsure, postiche voire greffe
1- Pelade
1. Affecte 2% de la population
2. étiologie auto-immune
3. survient chez un sujet en BEG avec cuir chevelu sain
4. alopécie en plaques isolées ou multiples,
5. peut se généraliser (pelade décalvante) voire atteindre toutes les zones pileuses (pelade
universalis), atteinte unguéale possible
6. évolution imprévisible : repousse saine en plusieurs mois (duvet blanc), extension, récidive
7. CAT :
forme locale : CTC, Minoxidil, neige carbonique
forme diffuse :
injection dermoCTC intra-lésionnelle
CTC per os si pelade récente extensive
immunothérapie de contact, PUVA,
méthotrexate
psychothérapie
2- Trichotillomanie :
1. Se voit chez l’enfant
2. alopécie circonscrite
3. cheveux cassés
4. cuir chevelu sain
5. malaise psychologique
6. CAT PEC psychologique
3- Alopécies infectieuses
- Teignes :
1. fréquente chez l’enfant,
2. cuir chevelu squameux,
3. cheveux cassés,
4. examen à la lumière de Wood +
5. examen mycologique,
6. Trt griséofluvine (fongistatique) pendant 2mois
- Impétigo-folliculite :
1. cuir chevelu pustuleux, inflammatoire,
2. cheveux cassés,
3. lésions satellites
4. prélèvement bactérien
5. TRT : ATB
Alopécies cicatricielles :