Département de génie civil

Module de construction métallique & mixte

Chapitre VI – Résistance aux phénomènes d’instabilité
élastique : Déversement
Préparé par : Afif Beji, Ing., M.Sc.A.
afif.beji@esprit.tn
2020/2021
 Plan du cours
I. Aspect expérimental du déversement

II. Aspect règlementaire du déversement

III. Flexion composée avec risque de déversement et sans risque de flambement

selon EN 1993-1-1:1992

IV. Flexion composée avec risque de déversement et de flambement selon

EN 1993-1-1:1992

V. Flexion composée : Barres uniformes fléchies et comprimées selon

EN 1993-1-1:2005 2
 I. Aspect expérimental du déversement
✓ Le phénomène de déversement se manifeste lorsqu’une pièce métallique
sollicitée en flexion selon son axe fort, n’est pas tenue latéralement;
✓ Ce phénomène d’instabilité affecte les éléments présentant une faible inertie
(rigidité) à la flexion transversale et à la torsion;
✓ La partie comprimée de la section risque éventuellement de se dérober, et
donne l’impression de flamber latéralement bien que la contrainte appliquée
soit inférieure à la limite élastique 𝑓𝑦 ;
✓ Il existe une valeur critique du moment de flexion par rapport au plan de forte
inertie pour laquelle la poutre fléchit également dans le plan de sa plus 3
 faible inertie et entre en torsion;
✓ Ceci peut être illustré par les figures et vidéos suivantes :

4
 http://theinfrastructureshow.com 5
http://edmontonjournal.com
6
✓ La figure suivante illustre un exemple typique du déversement d’une poutre
isostatique maintenue uniquement à ses extrémités uniformément chargée :

7
8
 II. Aspect règlementaire du déversement
✓ L’article 6.3.2 de l’EC3 donne les prescriptions à respecter pour la vérification
de la résistance des pièces fléchies vis-à-vis le déversement. Il est également
possible de consulter le &6.3.2.3 pour les profils laminés ou sections soudées;
✓ La vérification de la résistance des sections fléchies en tenant compte du
déversement est basée en premier lieu sur le calcul du moment critique
élastique de déversement 𝑀𝑐𝑟 ;
✓ Le calcul du moment critique de déversement est dicté par les propriétés de la
section transversale brute, les conditions de chargement, la distribution réelle
des moments et les maintiens latéraux; 9
 I. Calcul du moment critique de déversement Coordonnée du centre de
w : warping s : shear cisaillement

Coordonnée suivant 𝑧 du point d’application de la charge = 𝑧𝑎 − 𝑧𝑠

Coefficients explicités par la
Moment d’inertie de gauchissement Moment d’inertie de torsion; suite
ℎ−𝑡𝑓 2 Pour section de classe 4 :
=𝐼𝑧 sections en I bi-symétriques 𝐼𝑡 = 0 .
2

2 2
𝜋 𝐸𝐼𝑧 𝑘 𝐼𝑤 𝑘𝐿 2 𝐺𝐼𝑡 2
𝑀𝑐𝑟 = 𝐶1 + 2 + 𝐶2 𝑧𝑔 − 𝐶3 𝑧𝑗 − 𝐶2 𝑧𝑔 − 𝐶3 𝑧𝑗
𝑘𝐿 2 𝑘𝑤 𝐼𝑧 𝜋 𝐸𝐼𝑧

Longueur de la poutre entre points latéralement maintenus Gauchissement d’extrémité

(voir diapo suivante) En absence de dispositions particulières
Facteur indiquant la rotation d’extrémité dans le plan de pour empêcher tout mouvement possible
chargement (Il est analogue au rapport longueur de aux extrémités, on prend 𝑘𝑤 = 1
flambement sur longueur réelle d’une pièce comprimée)
0,5 ‫ 𝑦 𝑧 ׬‬2 + 𝑧 2 𝑑𝐴
= 𝑧𝑠 −
𝐼𝑦
10
11
✓ Selon l’annexe MCR de l’annexe nationale de l’EC 3 « NF EN 1993-1-
1/NA », le moment critique de déversement élastique s’écrit :

2 2
𝜋 𝐸𝐼𝑧 𝑘𝑧 𝐼𝑤 𝑘𝑧 𝐿 2 𝐺𝐼𝑡 2
𝑀𝑐𝑟 = 𝐶1 + + 𝐶2 𝑧𝑔 − 𝐶2 𝑧𝑔
𝑘𝑧 𝐿 2 𝑘𝑤 𝐼𝑧 2
𝜋 𝐸𝐼𝑧

✓ Il faut mettre l’accent sur le fait que l’annexe MCR donne une formulation
approchée pour le calcul du moment critique de déversement élastique 𝑀𝑐𝑟 de
barres (ou tronçons de barres) satisfaisant l’ensemble des critères suivants :
➢ barres uniformes à section transversale doublement symétrique et
supposée indéformable; 12
 ➢ barres simplement fléchies, le chargement étant appliqué dans le plan de
forte inertie de la barre,
➢ barres maintenues au déversement à leurs deux extrémités, sans aucun
maintien latéral intermédiaire, ponctuel ou continu. Les conditions de
maintien à chaque extrémité sont au minimum les suivantes qui constituent
les conditions «nominales» de maintien, aussi appelées «appuis à fourche» :
▪ maintien en déplacement latéral;
▪ maintien en rotation autour de l’axe longitudinal de la barre;
✓ Dans tous les cas, et en particulier pour les cas non couverts par l’annexe
MCR, le moment critique de déversement élastique peut être déterminé par
13
 une analyse de stabilité élastique de la barre, à condition que le calcul prenne
en compte tous les paramètres susceptibles d’affecter notablement la valeur de
𝑀𝑐𝑟 tels que :
➢ géométrie de la section;
➢ rigidité au gauchissement;
➢ position verticale de la charge transversale par rapport au centre de
cisaillement;
➢ conditions de maintien latéral;
✓ Pour des études plus spécifiques, il est question de fouiller dans la littérature;

14
✓ Le coefficient 𝑘𝑧 est lié aux conditions de maintien des sections d’extrémité à
la rotation autour de l’axe faible z. Il est analogue au rapport de la longueur de
flambement à la longueur de la barre pour un élément comprimé. 𝑘𝑧 est
généralement pris égal à 1,0 sauf si une valeur inférieure peut être justifiée;
✓ Le coefficient 𝑘𝑤 est lié aux conditions de maintien des sections d’extrémité
au gauchissement. 𝑘𝑤 doit être pris égal à 1,0 sauf si une valeur
inférieure peut être justifiée par une disposition particulière pour
un maintien en gauchissement;
✓ Dans le cas général, 𝑧𝑔 est positif pour les charges agissant vers le centre de
cisaillement depuis leur point d’application, et négatif dans le cas contraire;
15
✓ La figure suivante donne le signe de 𝑧𝑔 dépendemment du point et du sens
d’application de la charge :

16
1. Poutres en I à section transversale constante monosymétrique et à semelles
inégales
Distance entre les centres de
𝐼𝑤 = 𝛽𝑓 1 − 𝛽𝑓 𝐼𝑦 ℎ𝑠2 cisaillement des semelles
= ℎ − 𝑡𝑓

𝐼𝑓𝑐 Moment d’inertie de flexion de la semelle tendue

=
𝐼𝑓𝑐 + 𝐼𝑓𝑡 suivant l’axe de faible inertie de la section

Moment d’inertie de flexion de la semelle comprimée

suivant l’axe de faible inertie de la section

✓ Dans l’expression de 𝑀𝑐𝑟 , 𝑧𝑗 peut être approximé par :

ℎ𝑠
0,8 2𝛽𝑓 − 1 𝐿𝑜𝑟𝑠𝑞𝑢𝑒 𝛽𝑓 > 0,5
𝑧𝑗 = 2
ℎ𝑠
2𝛽𝑓 − 1 𝐿𝑜𝑟𝑠𝑞𝑢𝑒 𝛽𝑓 < 0,5
2 17
2. Poutres doublement symétrique et à section transversale constante

✓ Sections transversales doublement symétriques → 𝑧𝑗 = 0 :

Inertie de torsion. Pour les PRS en I doublement symétriques
1
= 2𝑏𝑡𝑓3 + 𝑑𝑡𝑤 3
3

2
𝜋 2 𝐸𝐼𝑧 𝑘 𝐼𝑤 𝑘𝐿 2 𝐺𝐼𝑡 2
𝑀𝑐𝑟 = 𝐶1 + 2 + 𝐶2 𝑧𝑔 − 𝐶2 𝑧𝑔
𝑘𝐿 2 𝑘𝑤 𝐼𝑧 𝜋 𝐸𝐼𝑧

Inertie de gauchissement, pour les

sections en I doublement symétriques :
2
𝐼𝑧 ℎ − 𝑡𝑓
=
4 18
✓ Dans le cas de chargement par moments d’extrémité (moment fléchissant est
linéaire le long de la barre (absence de charge transversale)) (𝐶2 = 0) ou

charges transversales appliquées au centre de cisaillement 𝑧𝑔 = 0 :

2
𝜋 2 𝐸𝐼𝑧 𝑘 𝐼𝑤 𝑘𝐿 2 𝐺𝐼𝑡
𝑀𝑐𝑟 = 𝐶1 + 2
𝑘𝐿 2 𝑘𝑤 𝐼𝑧 𝜋 𝐸𝐼𝑧

✓ Si, en plus, les extrémités de la pièce sont libres de tourner 𝑘 = 𝑘𝑤 = 1 :

𝜋 2 𝐸𝐼𝑧 𝐼𝑤 𝐿2 𝐺𝐼𝑡
𝑀𝑐𝑟 = 𝐶1 2
+ 2
𝑘𝐿 𝐼𝑧 𝜋 𝐸𝐼𝑧
19
✓ Comparaison du moment
critique élastique d'un
profil en caisson (qui
possède une rigidité de
flexion et de torsion élevée)
avec des profils ouverts de
diverses formes :

20
✓ Interprétation de quelques paramètres dans l’expression de 𝑴𝒄𝒓 :
✓ 𝑧𝑔 = 𝑧𝑎 − 𝑧𝑠 : Distance entre le point d’application de
la charge A et le centre de cisaillement S. Ces quantités
sont prises positives si elles sont repérées dans la partie
comprimée et négatives si elles sont dans la partie tendue;
✓ 𝑧𝑔 < 0 : lorsque la charge développe un moment secondaire
stabilisant (e.g. charge suspendue de la membrure tendue);
✓ 𝑧𝑔 > 0 : lorsque la charge développe un moment secondaire déstabilisant (e.g.
voies de roulement d’un pont roulant);
✓ 𝑧𝑔 = 0 : lorsque la charge agit au centre de cisaillement (e.g. l’attache 21
 d’une poutrelle sur l’âme d’une poutre principale de la section, poids propre);
✓ D’une façon générale, 𝑧𝑔 est positif pour les charges agissant vers le centre de
cisaillement depuis leur point d’application :
✓ 𝑧𝑠 : Position du centre de cisaillement : Il décrit le couplage
entre la flexion et la torsion. C’est le point de la section qui
reste fixe lorsque la force élastique sur la section se réduit à un moment de
torsion;
✓ 𝑧𝑗 est la différence de géométrie entre la semelle
comprimée et la semelle tendue pour les sections
inégales. 𝑧𝑗 = 0 pour les profils à semelles égales (I, U, Z…); 22
 𝑧𝑗 < 0 pour la semelle comprimée; 𝑧𝑗 > 0 lorsque la semelle ayant la valeur la
plus élevée de 𝐼𝑧 est comprimée au point de moment maximal;
✓ Effet du point d’application de charge sur le moment critique de déversement:

✓ 𝐸𝐼𝑧 et 𝐺𝐼𝑡 représentent respectivement les rigidités de flexion latérale et celle

de torsion de la section;
𝑉𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑑𝑒 𝑙 ′ 𝐸𝑁 1993−1−1
𝐸
✓ 𝐺 : Module d’élasticité transversale : 𝐺 = ≅ 80770 𝑀𝑃𝑎 23
2 1+𝜈
II. Méthode de détermination des coefficients 𝑪𝟏 et 𝑪𝟐
✓ Les coefficients 𝐶1 et 𝐶2 dépendent de divers paramètres :
➢ caractéristiques de la section; ➢ conditions d’appui;
➢ allure du diagramme de moment;
✓ Les coefficients 𝐶1 (tenant compte de la distribution des moments de flexion)
et 𝐶2 (tenant compte de l’effet de l’excentrement de la charge) peuvent être
1 𝐸𝐼𝑤
considérablement influencés par le rapport 𝜅𝑤𝑡 = ;
𝐿 𝐺𝐼𝑡

✓ Les valeurs données sont calculées en supposant 𝜅𝑤𝑡 = 0 , hypothèse

conduisant à des valeurs minimales de 𝐶1 . Ces valeurs sont données ci-après
pour quelques cas simples de chargement, ainsi que pour le cas très 24
 courant d'une barre soumise à une combinaison
de moments d'extrémité et d'une charge
uniformément répartie. Dans tous les cas on a
supposé que 𝑘𝑧 = 𝑘𝑤 = 1;
1. Barre seulement soumise à des moments
d’extrémité
✓ Le coefficient 𝐶1 peut être déterminé à l’aide du
Tableau 1 ci-contre, et C2 = 0. On peut
également utiliser la formule approchée suivante :
1
𝐶1 =
0,325 + 0,423𝜓 + 0,252𝜓 2 25
2. Barre avec charge transversale
✓ Le Tableau 2 regroupe les valeurs de 𝐶1 et 𝐶2 pour quelques cas simples de
chargement transversal. D’autres cas peuvent être consultés dans la littérature;

26
3. Barre avec moments d’extrémité et charge uniformément répartie
✓ Dans le cas d’une concomitance de moments d’extrémité et d’une charge 𝑞
uniformément répartie (figure 2), les valeurs de 𝐶1 et 𝐶2 peuvent être lues à
partir des courbes données aux Figures 3 et 4 ou des expressions analytiques
qui les suivent;

✓ La distribution des moments peut être définie au moyen de deux paramètres :

➢ 𝜓 : rapport des moments d'extrémité. Par définition, 𝑀 est la valeur
absolue du moment d’extrémité maximal : −1 ≤ 𝜓 ≤ +1;
27
 ➢ 𝜇 : rapport du moment « isostatique » (barre supposée sur appuis simples)
𝑞𝐿2
dû à la charge 𝑞 au moment d’extrémité 𝑀 : 𝜇 = ;
8𝑀

Convention de signe pour 𝜇 :

▪ 𝜇 > 0 : Si le moment d’extrémité 𝑀 et la charge 𝑞 fléchissent chacun la
poutre dans le même sens (cas de la figure 2 (avec 𝜓 > 0));
▪ 𝜇 < 0 : Dans le cas contraire;

✓ Les valeurs de 𝐶1 et 𝐶2 ont été déterminées pour 𝑘𝑧 = 𝑘𝑤 = 1;

✓ Les Figures 3 et 4 qui permettent de déterminer les coefficients 𝐶1 et 𝐶2 sont
les suivantes : 28
29
✓ Formulations analytiques des coefficients 𝑪𝟏 et 𝑪𝟐 (alternative aux
Figures 3 et 4) :
a. Coefficient 𝑪𝟏
✓ En posant : 𝛽 = 𝜓 + 4𝜇 − 1 et 𝛾 = 𝛽2 − 8𝜇
✓ on calcule les paramètres suivants (en gardant toutes les décimales pour les
= 0,5 1 + 𝜷 + 0,1603341𝜸 − 0,9240091𝜷𝝁 + 1,4281556𝝁𝟐
coefficients) :

𝑏
𝐴=𝑎𝑏 − 𝑐2 𝐵 = 2𝑎 +
2
= −0,1801266𝜷 − 0,0900633𝜸 + 0,5940757𝜷𝝁 − 0,9352904𝝁𝟐

= 0,5 1 + 𝜷 + 0,1413364𝜸 − 0,6960364𝜷𝝁 + 0,9126223 𝝁𝟐

30
 ✓ En posant : 𝑑1 = 𝜇 + 0,52 1 + 𝜓 et 𝑒1 = 0,3, on calcule 𝑟1 par :

1 𝑠𝑖 𝑑1 > 𝑒1
𝑟1 = ൞ 𝑑1 1 − 𝑓1
𝑓1 + 𝑠𝑖 𝑑1 ≤ 𝑒1
𝑒1
✓ Le coefficient 𝐶1 est donné par : = 0,88 − 0,04𝜓

𝑀
= 𝑚𝑎𝑥 où 𝑀𝑚𝑎𝑥 est le moment maximal le long de la poutre
𝑀
= 1 − 𝜉 1 − 𝜓 + 4𝜇𝜉 1 − 𝜉 avec la limitation 𝑚 ≥ 1

1−𝜓 𝐵 − 𝐵2 − 4𝐴
= 0,5 − 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑙𝑎 𝑙𝑖𝑚𝑖𝑡𝑎𝑡𝑖𝑜𝑛 0 ≤ 𝜉 ≤ 1 = 𝑟1
8𝜇 2𝐴
𝐶1 = 𝑚 𝐶10
✓ N.B. : En cas de charge 𝑞 seule (𝑀 = 0) ou très prépondérante 𝜇 > 20 :
𝐶1 = 1,127; 31
b. Coefficient 𝑪𝟐
✓ Le coefficient 𝐶2 peut être obtenu par : Déterminé ci-dessus

𝐶2 = 0,398 𝑟2 𝜇 𝐶10
✓ En posant : 𝑑2 = 0,425 + 𝜇 + 0,675𝜓 et 𝑒2 = 0,65 − 0,35𝜓, on
calcule 𝑟2 par :

1 𝑠𝑖 𝑑2 > 𝑒2
𝑟2 = ൞ 𝑑2 1 − 𝑓2
𝑓2 + 𝑠𝑖 𝑑2 ≤ 𝑒2
𝑒2
= 0,81 + 0,05𝜓

✓ N.B. : En cas de charge 𝑞 seule (𝑀 = 0) ou très prépondérante 𝜇 > 20 :

𝐶2 = 0,454; 32
 Exercice 1
• Profilé IPE 200;
• Poutre de longueur 𝑙 = 4𝑚 dont les
extrémités sont maintenues en déversement;
• Acier S235;
• 𝑀 = 30 𝑘𝑁𝑚 : Moment d’extrémité;
• 𝑞 = 10 𝑘𝑁Τ𝑚 : charge gravitaire appliquée sur la semelle supérieure;
• 𝜓 = −0,45;
Q1 : Calculer les coefficients 𝐶1 et 𝐶2 ;
Q2 : Calculer le moment critique de déversement 𝑀𝑐𝑟 ; 33
✓ Détermination de 𝑪𝟏 , 𝑪𝟐 et 𝑪𝟑 , selon les moments d’extrémités :

34
✓ Détermination de 𝑪𝟏 , 𝑪𝟐 et 𝑪𝟑 , selon les charges transversales :

35
 III. Résistance des barres au déversement (&6.3.2.1)
✓ Il convient de vérifier une barre non maintenue latéralement et soumise à
une flexion selon l'axe fort vis-à-vis du déversement de la façon suivante :
b : buckling

Coefficient de réduction
𝑊𝑦 𝑓𝑦
L : Lateral
pour le déversement
𝑀𝐸𝑑 ≤ 𝑀𝑏,𝑅𝑑 = 𝜒𝐿𝑇
T : Torsional 𝛾𝑀1

Valeur de calcul du moment fléchissant Moment résistant de calcul au déversement

W𝑝𝑙,y 𝑆𝑖 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 1 𝑜𝑢 2

= ൞W𝑒𝑙,y 𝑆𝑖 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 3
Weff,y 𝑆𝑖 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 4

✓ Il n’est nécessaire de prendre en compte les trous de fixation situés à

l'extrémité de la poutre pour la détermination de 𝑊𝑦 ;
36
✓ Les poutres dont la semelle comprimée est suffisamment maintenue ne sont
pas sensibles au déversement. Les poutres ayant ces types de sections
transversales (profils creux, sections creuses circulaires/en caisson carrées
reconstituées, mixtes…), sont, également, insensibles au déversement;
✓ Annexe BB de l’EC 3 donne d’amples détails pour le calcul du déversement
d'éléments de structures de bâtiments;
IV. Courbes de déversement – Cas général (&6.3.2.2)
✓ Sauf contre-indication (voir V. ou (&6.3.2.3)), il convient de déterminer la
valeur de 𝜒𝐿𝑇 , pour l'élancement réduit correspondant 𝜆𝐿𝑇 , pour les barres
fléchies à section transversale constante, comme suit :
37
 𝑊𝑦 𝑓𝑦
𝑀𝐸𝑑 ≤ 𝑀𝑏,𝑅𝑑 = 𝜒𝐿𝑇
𝛾𝑀1
W𝑝𝑙,y 𝑆𝑖 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 1 𝑜𝑢 2
Coefficient de réduction pour le déversement = ൞W𝑒𝑙,y 𝑆𝑖 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 3
1 Weff,y 𝑆𝑖 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 4
= ≤1
2
∅𝐿𝑇 + ∅2𝐿𝑇 − 𝜆𝐿𝑇

2 Élancement réduit
= 0,5 1 + 𝛼LT 𝜆𝐿𝑇 − 0,2 + 𝜆𝐿𝑇
(voir la suite)

Facteur d’imperfection pour le déversement

Courbe de déversement 𝒂 𝒃 𝒄 𝒅

Facteur d’imperfection 𝜶𝑳𝑻 0,21 0,34 0,49 0,76

38
 ✓ Calcul du paramètre d’élancement réduit :

W𝑝𝑙,y 𝑆𝑖 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 1 𝑜𝑢 2 𝑊𝑦 𝑓𝑦

= ൞W𝑒𝑙,y 𝑆𝑖 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 3 𝜆𝐿𝑇 = Moment critique pour le
Weff,y 𝑆𝑖 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 4
𝑀𝑐𝑟 déversement élastique

✓ Le risque de déversement n’est à prendre en considération que si 𝜆𝐿𝑇 > 𝜆𝐿𝑇,0

𝑀𝐸𝑑 2
ou > 𝜆𝐿𝑇,0 (Voir la suite). (Selon les valeurs recommandées par l’EC 3
𝑀𝑐𝑟

pour les sections laminées ou soudées équivalentes, considérer : 𝜆𝐿𝑇 > 0,4 ou
𝑀𝐸𝑑
> 0,16). (La NF EN 1993-1-1/NA spécifie 𝜆𝐿𝑇,0 = 0,2 pour les barres
𝑀𝑐𝑟

𝑀𝐸𝑑
en flexion seule → risque à étudier si (𝜆𝐿𝑇 > 0,2 ou > 0,04)); 39
𝑀𝑐𝑟
 V. Courbes de déversement pour profils laminés ou sections soudées
équivalentes (&6.3.2.3)
✓ Pour les profils laminés ou les sections soudées équivalentes fléchis, les valeurs
de 𝜒𝐿𝑇 pour l'élancement réduit approprié peuvent être déterminées au moyen
de l’expression suivante :
𝜒𝐿𝑇 ≤ 1,0
1
𝜒𝐿𝑇 = 𝑚𝑎𝑖𝑠 ൞𝜒 ≤ 1
2 𝐿𝑇 2
∅𝐿𝑇 + ∅2𝐿𝑇 − 𝛽 𝜆𝐿𝑇 𝜆𝐿𝑇
Facteur d’imperfection pour le déversement.
2 • EC 3 : Tiré du Tableau 6.3 conformément à la courbe
= 0,5 1 + 𝛼LT 𝜆𝐿𝑇 − 𝜆𝐿𝑇,0 + 𝛽 𝜆𝐿𝑇
de déversement du Tableau 6.5;
• EC 3/NA : Plusieurs expressions peuvent être utilisées
dépendamment du type de section (voir la suite) 40
✓ Les paramètres 𝜆𝐿𝑇,0 et 𝛽, ainsi que toute limitation de validité éventuelle
concernant la hauteur de poutre ou le rapport ℎΤ𝑏, peuvent être donnés dans
l'Annexe Nationale (voir paragraphe ci-dessous). Les valeurs préconisées par
l’EC 3 pour les sections laminées ou sections soudées équivalentes :

𝜆𝐿𝑇,0 = 0,4 (𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑚𝑎𝑥𝑖𝑚𝑎𝑙𝑒)

൝
𝛽 = 0,75 𝑣𝑎𝑙𝑒𝑢𝑟 𝑚𝑖𝑛𝑖𝑚𝑎𝑙𝑒
✓ Les valeurs de 𝝀𝑳𝑻,𝟎 , 𝜷 et 𝜶𝑳𝑻 , recommandées par la NF EN 1993-1-1/NA
(et donc celles qui remplacent les valeurs données ci-dessus), peuvent être
calculées au moyen des expressions suivantes :
➢ Pour toutes les sections : 𝛽 = 1,0 41
 ➢ Sections laminées en I (doublement symétriques) :

𝑏 𝑏 2
𝜆𝐿𝑇,0 = 0,2 + 0,1 𝑒𝑡 𝛼𝐿𝑇 = 0,4 − 0,2 𝜆𝐿𝑇 ≥ 0
ℎ ℎ
➢ Sections soudées en I (doublement symétriques) :

𝑏 𝑏 2
𝜆𝐿𝑇,0 = 0,3 𝑒𝑡 𝛼𝐿𝑇 = 0,5 − 0,25 𝜆𝐿𝑇 ≥ 0
ℎ ℎ
➢ Autres sections :
𝜆𝐿𝑇,0 = 0,2 𝑒𝑡 𝛼𝐿𝑇 = 0,76
✓ Il est à noter que pour l’application de cette clause, on admet comme sections
soudées équivalentes des sections reconstituées soudées en I dont les
42
 caractéristiques respectent les dispositions suivantes :
▪ la section est symétrique par rapport à l’âme ;
▪ le rapport des inerties des semelles dans leur plan n’excède pas 1,2 ;
𝑡𝑓,𝑚𝑎𝑥
▪ ≤3;
𝑡𝑤

✓ Les recommandations de l’EC 3 pour le choix des courbes de déversement

particulières sont données par le Tableau 6.5 :

43
✓ Pour prendre en compte la distribution des moments entre les maintiens
latéraux des barres, le coefficient de réduction 𝜒𝐿𝑇 peut être modifié ainsi :

𝜒𝐿𝑇,𝑚𝑜𝑑 ≤ 1,0
𝜒𝐿𝑇 1
𝜒𝐿𝑇,𝑚𝑜𝑑 = 𝑚𝑎𝑖𝑠 ൞𝜒
𝑓 𝐿𝑇,𝑚𝑜𝑑 ≤ 2
𝜆𝐿𝑇
2
= 1 − 0,5 1 − 𝑘𝑐 1 − 2 𝜆𝐿𝑇 − 0,8 ≤1

Facteur de correction tiré du Tableau 6.6 ci-contre

✓ AN : Le coefficient f n’est applicable qu’à des barres

sans maintiens latéraux intermédiaires et en adoptant
une hypothèse de gauchissement libre aux extrémités pour le calcul de 𝜆𝐿𝑇 ;
44
 ✓ Remarques 1 :
✓ La version EN 1993-1-1 : 1992 expose dans son annexe F des indications sur
le calcul du déversement. Plus particulièrement, elle donne quelques
expressions de l’élancement 𝜆𝐿𝑇 qui peuvent être adoptés pour les poutres à
sections transversale constante et doublement symétrique;
✓ En fait, l’élancement réduit pour le déversement s’écrit :
1 𝑆𝑖 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 1 𝑜𝑢 2
W𝑒𝑙,y
Élancement géométrique 𝑆𝑖 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 3
* D’une façon générale : = 𝑊𝑝𝑙,𝑦
𝑊𝑦 𝑓𝑦 𝜆𝐿𝑇 Weff,y
𝜋 2 𝐸𝑊𝑝𝑙,𝑦 𝜆𝐿𝑇 = = 𝛽𝑊 𝑆𝑖 𝑙𝑎 𝑠𝑒𝑐𝑡𝑖𝑜𝑛 𝑒𝑠𝑡 𝑑𝑒 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 4
=
𝑀𝑐𝑟 𝑀𝑐𝑟 𝜆1 𝑊𝑝𝑙,𝑦

* Des expressions Élancement critique

particulières sont 𝐸
exposées dans la suite. =𝜋 ≅ 93,9𝜀
𝑓𝑦 45
✓ À titre indicatif, dans le cas des poutres à sections transversale constante en I
ou en H et doublement symétrique (avec 𝑧𝑔 = 0 et 𝑘 = 𝑘𝑤 = 1), le &F.2.2
donne les expression suivantes : =
𝐼𝑧 𝐼𝑤
0,25

2
𝑊𝑝𝑙,𝑦
𝐼𝑧
Ou bien approximé par :
𝐴 − 0,5𝑡𝑤 ℎ𝑠

𝐿ൗ 0,9 𝐿ൗ𝑖
𝑖𝐿𝑇 𝑧
𝜆𝐿𝑇 = 𝑂𝑈 𝜆𝐿𝑇 =
2 0,25 2 0,25
𝐿ൗ 𝐿ൗ
1 𝑖𝐿𝑇 1 𝑖𝑧
𝐶1 1 + 𝐶1 1 +
20 ℎൗ 20 ℎൗ
𝑡𝑓 𝑡𝑓

✓ N.B. Il est permis d’omettre le « 0,9 » dans l’expression de 𝜆𝐿𝑇 → Ce qui place en
sécurité; 46
✓ Remarques 2 :
✓ La version de l’EN 1993-1-1 : 1992 adopte 𝜆𝐿𝑇,0 = 0,4;
✓ Il existe une autre méthode qui peut être envisagée dans le cas particulier des
bâtiments : Méthode simplifiée pour les poutres avec maintiens latéraux dans
les bâtiments du &6.3.2.4;
✓ Pour des études plus spécifiques des valeurs (autres que celles données par le
Tableau 6.6) peuvent être trouvées dans la littérature;
✓ Il existe une méthode dite « Méthode générale de vérification du flambement
latéral et du déversement de composants structuraux (&6.3.4) » qui peut être
envisagée si les méthodes données en 6.3.1, 6.3.2 et 6.3.3 ne s'appliquent pas;
47
 Exercice 2
• Profilé IPE 300;
• Poutre de longueur 𝑙 = 8𝑚 dont les extrémités sont maintenues en
déversement;
• Acier S235;
• 𝑀𝑦,𝐸𝑑 = 280 𝑘𝑁𝑚;
• Charges uniformément réparties appliquées au centre de cisaillement;
Q1 : Calculer le moment critique de déversement 𝑀𝑐𝑟 ;
Q2 : Vérifier la résistance de la poutre conformément à 6.3.2.2;
Q3 : Vérifier la résistance de la poutre conformément à 6.3.2.3; 48
 Exercice 3
• Poutre de 6 𝑚 de long;
• Poutre ayant deux bords encastrés;
• Section : profilé HEA 400;
• Acier S235;
• Charge permanente uniformément répartie g 𝑘𝑁Τ𝑚 ;
• Charge d’exploitation concentrée appliquée au centre de gravité, à mi portée
de la poutre 𝑄 = 400 𝑘𝑁;
Q : Vérifier la résistance de la poutre au déversement;

49
 Exercice 4
• Une passerelle pour piétons, de 40𝑚 de portée, est constituée de poutres PRS
1500. La mise en place de ces poutres a lieu par levage à la grue, au moyen
d’élingues verticales, disposées aux deux extrémités des poutres.
• Le coefficient de majoration dynamique sera pris égal à 1,3 (pour tenir
compte des a-coups de levage, des oscillations dues au vent et des difficultés
de coordination des deux grutiers).
• Acier S235;
Q : On demande de vérifier le déversement d’une poutre au levage.

50
• Caractéristiques géométriques du PRS :
• ℎ = 1500 𝑚𝑚;
• 𝑑 = 1420 𝑚𝑚;
• 𝑏 = 400 𝑚𝑚;
• 𝑡𝑤 = 15 𝑚𝑚;
• 𝑡𝑓 = 40 𝑚𝑚;

51
Organigramme de vérification de la résistance d’une section soumise à la flexion simple
𝑓𝑦
𝑀𝐸𝑑 ≤ 𝑀𝑏,𝑅𝑑 = 𝜒𝐿𝑇 𝛽𝑊 𝑊𝑝𝑙,𝑦 ??
𝛾𝑀

2
𝜋 2 𝐸𝐼𝑧 𝑘 𝐼𝑤 𝑘𝑙 2 𝐺𝐼𝑡 2
𝑀𝑐𝑟 = 𝐶1 + 2 + 𝐶2 𝑧𝑔 − 𝐶3 𝑧𝑗 − 𝐶2 𝑧𝑔 − 𝐶3 𝑧𝑗
𝑘𝑙 2 𝑘𝑤 𝐼𝑧 𝜋 𝐸𝐼𝑧

Sections de classe 1,2 Sections de classe 4

Sections de classe 3

𝑊𝑒𝑙,𝑦 𝑊𝑒𝑓𝑓,𝑦
𝛽𝑊 = 1 𝛽𝑊 = 𝛽𝑊 =
𝑊𝑝𝑙,𝑦 𝑊𝑝𝑙,𝑦

0,4 Méthode du & 6.3.2.2 OU =0,2 (NF EN 1993−1−1/NA)

𝑏
0,2 + 0,1 𝑙𝑎𝑚𝑖𝑛é𝑠 𝑒𝑛 𝐼
𝜆𝐿𝑇,0 = ℎ
0,4 Méthode du & 6.3.2.3 OU = 𝑏 (NF EN 1993−1−1/NA)
0,3 𝑃𝑅𝑆 𝑒𝑛 𝐼
ℎ
0,2 𝐴𝑢𝑡𝑟𝑒𝑠

𝛽𝑊 𝑊𝑝𝑙 𝑓𝑦 𝑀𝐸𝑑 2
𝜆𝐿𝑇 = > 𝜆𝐿𝑇,0 OU > 𝜆𝐿𝑇,0 ? ?
𝑀𝑐𝑟 𝑀𝑐𝑟

Aucun risque de NON OUI Il y a risque de

déversement déversement

→ Voir Suite 52
 Organigramme de vérification de la résistance d’une section soumise à la flexion simple
𝛽𝑊 𝑊𝑝𝑙 𝑓𝑦 𝑀𝐸𝑑 2
𝜆𝐿𝑇 = > 𝜆𝐿𝑇,0 OU > 𝜆𝐿𝑇,0 ? ?
𝑀𝑐𝑟 𝑀𝑐𝑟

Méthode du & 6.3.2.3

Aucun risque de NON OUI Il y a risque de
déversement déversement

Méthode du & 6.3.2.2

𝜒𝐿𝑇 = 1 1. 𝛽 = 0,75 OU = 1 NF EN 1993−1−1/NA
2. Tableau 6.5 de l’EC 3 : Choix de la courbe de
déversement ou (s.o. selon NF EN 1993−1−1/NA)
Sections de classe 1,2 Sections de classe 4 3. Facteur d’imperfection 𝛼𝐿𝑇 :
1. Tableau 6.4 de l’EC 3 : Choix de la courbe de
Tableau 6.3 de l’EC 3 OU selon NF EN 1993−1−1/NA :
Sections de classe 3 déversement
𝑏 2
2. Tableau 6.3 : Facteur d’imperfection 𝛼𝐿𝑇 : 0,4 − 0,2 𝜆𝐿𝑇 ≥ 0 𝑙𝑎𝑚𝑖𝑛é𝑠 𝑒𝑛 𝐼
ℎ
𝛽𝑊 = 1 𝑊𝑒𝑙,𝑦 𝑊𝑒𝑓𝑓,𝑦 = 𝑏 2
𝛽𝑊 = 𝛽𝑊 = 0,5 − 0,25 𝜆𝐿𝑇 ≥ 0 𝑃𝑅𝑆 𝑒𝑛 𝐼
𝑊𝑝𝑙,𝑦 𝑊𝑝𝑙,𝑦 ℎ
2 0,76 𝐴𝑢𝑡𝑟𝑒𝑠
3. 𝜙𝐿𝑇 = 0,5 1 + 𝛼𝐿𝑇 𝜆𝐿𝑇 − 0,2 + 𝜆𝐿𝑇 4. Tableau 6.6 de l’EC 3 𝑘𝑐
2 2
𝑓𝑦 𝑓𝑦 4. 𝜒𝐿𝑇 = 1ൗ ∅𝐿𝑇 + ∅2𝐿𝑇 − 𝜆𝐿𝑇 ≤1 5. f = 1 − 0,5 1 − 𝑘𝑐 1 − 2 𝜆𝐿𝑇 − 0,8 ≤1
𝑀𝑏,𝑅𝑑 = 𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑 = 𝑊𝑝𝑙,𝑦 𝑀𝑏,𝑅𝑑 = 𝑀0,𝑅𝑑 = 𝑊𝑒𝑓𝑓,𝑦 6. 𝜙𝐿𝑇 = 0,5 1 + 𝛼LT 𝜆𝐿𝑇 − 𝜆𝐿𝑇,0 + 𝛽 𝜆𝐿𝑇
2
𝛾𝑀0 𝛾𝑀0
𝜒𝐿𝑇 ≤ 1,0
1
7. 𝜒𝐿𝑇 = 𝑚𝑎𝑖𝑠 ቐ 𝜒 ≤ 1
2 𝐿𝑇 2
𝑓𝑦 ∅𝐿𝑇+ ∅2𝐿𝑇−𝛽 𝜆𝐿𝑇 𝜆𝐿𝑇
𝑀𝑏,𝑅𝑑 = 𝑀𝑒𝑙,𝑅𝑑 = 𝑊𝑒𝑙,𝑦 𝜒𝐿𝑇,𝑚𝑜𝑑 ≤ 1,0
𝛾𝑀0 8. 𝜒𝐿𝑇,𝑚𝑜𝑑 =
𝜒𝐿𝑇
𝑚𝑎𝑖𝑠 ቐ 𝜒 1
𝑓 𝐿𝑇,𝑚𝑜𝑑 ≤ 2
𝜆𝐿𝑇

✓ 𝜸𝑴𝟏 = 𝟏 est un coefficient partiel de Sections de classe 1,2 Sections de classe 3 Sections de classe 4
𝑊𝑒𝑙,𝑦 𝑊𝑒𝑓𝑓,𝑦
sécurité. Il est à considérer pour le calcul de 𝛽𝑊 = 1 𝛽𝑊 =
𝑊𝑝𝑙,𝑦
𝛽𝑊 =
𝑊𝑝𝑙,𝑦
la résistance des barres aux instabilités,
évaluée par vérifications de barres.
✓ Il est à noter que le coefficient 𝛾𝑀1 est pris
𝑓𝑦 𝑓𝑦 𝑓𝑦
égal à 1,1 selon l’ancienne version EN 𝑀𝑏,𝑅𝑑 = 𝜒𝐿𝑇 𝑊𝑝𝑙,𝑦 𝑀𝑏,𝑅𝑑 = 𝜒𝐿𝑇 𝑊𝑒𝑙,𝑦 𝑀𝑏,𝑅𝑑 = 𝜒𝐿𝑇 𝑊𝑒𝑓𝑓,𝑦
𝛾𝑀1 𝛾𝑀1 𝛾𝑀1 53
1993-1-1 : 1992.
FIN
III. Flexion composée avec risque de déversement sans risque de
flambement selon EN 1993-1-1:1992
✓ La vérification de la résistance des pièces métalliques en flexion composée, en
tenant compte du déversement sans risque de flambement est à considérer si
celles-ci sont sollicitées principalement en flexion avec une légère influence de
l’effort normal (faible valeur) ou lorsque l’élancement de l’élément est faible;
Ceci reste vrai lorsque :
𝜆𝐿𝑇 > 0,4
൝
𝜆𝑚𝑎𝑥 = 𝑚𝑎𝑥 𝜆𝑦 ; 𝜆𝑧 < 0,2
✓ La vérification se fait comme suit :
54
✓ Sections de classes 1, 2 et 3 :

0,15 𝜆𝑧 𝛽𝑀,𝐿𝑇 − 1 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝜇𝐿𝑇 ≤ 0,9

𝜇𝐿𝑇 𝑁𝐸𝑑
=1− 𝑎𝑣𝑒𝑐 𝑘𝑦 ≤ 1,5 Facteurs de moment uniforme équivalent pour le déversement,
𝜒𝑧 𝐴𝑓𝑦
déterminés à partir du tableau suivant

= 𝐴𝑓𝑦 𝑁𝐸𝑑 𝑘𝐿𝑇 𝑀𝑦,𝐸𝑑 𝑘𝑧 𝑀𝑧,𝐸𝑑

+ + ≤1
𝑁𝑝𝑙,𝑅𝑑 𝑀𝑐,𝑅𝑑,𝑦 𝑀𝑐,𝑅𝑑,𝑧
𝜒𝑧 𝜒𝐿𝑇 𝛾𝑀1
𝛾𝑀1 𝛾𝑀1
𝑀𝑝𝑙,𝑅𝑑,𝑦 = 𝑊𝑝𝑙,𝑦 𝑓𝑦 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 1 𝑜𝑢 2
=൝
𝑀𝑒𝑙,𝑅𝑑,𝑦 = 𝑊𝑒𝑙,𝑦 𝑓𝑦 𝑐𝑙𝑎𝑠𝑠𝑒 3

55
 Excentricité du centre de gravité de la section efficace par rapport à celui de la
✓ Sections de classes 4 : section brute, sous une compression uniforme respectivement selon l’axe 𝑦 et 𝑧

𝑁𝐸𝑑 𝑘𝐿𝑇 (𝑀𝑦,𝐸𝑑 + 𝑁𝐸𝑑 𝑒𝑁𝑦 ) 𝑘𝑧 𝑀𝑧,𝐸𝑑 + 𝑁𝐸𝑑 𝑒𝑁𝑧

+ + ≤1
𝑓𝑦 𝑓𝑦 𝑓𝑦
𝜒𝑧 𝐴𝑒𝑓𝑓 𝜒𝐿𝑇 𝑊𝑒𝑓𝑓,𝑦 𝑊𝑒𝑓𝑓,𝑧
𝛾𝑀1 𝛾𝑀1 𝛾𝑀1
✓ Dans le cas courants d’éléments à section en I bi-symétrique comprimés et
fléchis dans le plan de l’âme, le critère se ramène à :
𝑁𝐸𝑑 𝑘𝐿𝑇 𝑀𝑦,𝐸𝑑
+ ≤1
𝑓𝑦 𝑓𝑦
𝜒𝑧 𝐴𝑒𝑓𝑓 𝜒𝐿𝑇 𝑊𝑒𝑓𝑓,𝑦
𝛾𝑀1 𝛾𝑀1
✓ Les facteurs de moment uniforme équivalent 𝛽𝑀𝑦 et 𝛽𝑀𝑧 doivent être calculés
d’après le tableau ci dessous en fonction de l’allure du diagramme des
moments fléchissant entre points de maintien : 56
 = 1,4

Détermination du facteur de moment

uniforme équivalent 𝜷𝑴,𝑳𝑻

57
 IV. Flexion composée avec risque de déversement et de
flambement selon EN 1993-1-1:1992
✓ La vérification de la résistance des pièces métalliques en flexion composée, en
tenant compte du déversement et du flambement est à considérer si celles-ci
sont soumises simultanément à un moment de flexion dans un seul ou deux
sens et à un effort normal. Ceci reste vrai lorsque :
𝜆𝐿𝑇 > 0,4
൝
𝜆𝑚𝑎𝑥 = 𝑚𝑎𝑥 𝜆𝑦 ; 𝜆𝑧 > 0,2
✓ La vérification se fait comme suit :

58
✓ Sections de classes 1, 2 et 3 :

𝑁𝐸𝑑 𝑘𝑦 𝑀𝑦,𝐸𝑑 𝑘𝑧 𝑀𝑧,𝐸𝑑

+ + ≤1
𝑁𝑝𝑙,𝑅𝑑 𝑀𝑐,𝑅𝑑,𝑦 𝑀𝑐,𝑅𝑑,𝑧
𝜒𝑚𝑖𝑛 𝛾𝑀1
𝛾𝑀1 𝛾𝑀1

𝑁𝐸𝑑 𝑘𝐿𝑇 𝑀𝑦,𝐸𝑑 𝑘𝑧 𝑀𝑧,𝐸𝑑

+ + ≤1
𝑁𝑝𝑙,𝑅𝑑 𝑀𝑐,𝑅𝑑,𝑦 𝑀𝑐,𝑅𝑑,𝑧
𝜒𝑧 𝜒𝐿𝑇 𝛾𝑀1
𝛾𝑀1 𝛾𝑀1

59
✓ Sections de classes 4 :

𝑁𝐸𝑑 𝑘𝑦 (𝑀𝑦,𝐸𝑑 + 𝑁𝐸𝑑 𝑒𝑁𝑦 ) 𝑘𝑧 𝑀𝑧,𝐸𝑑 + 𝑁𝐸𝑑 𝑒𝑁𝑧

+ + ≤1
𝑓𝑦 𝑓𝑦 𝑓𝑦
𝜒𝑚𝑖𝑛 𝐴𝑒𝑓𝑓 𝑊𝑒𝑓𝑓,𝑦 𝑊𝑒𝑓𝑓,𝑧
𝛾𝑀1 𝛾𝑀1 𝛾𝑀1

𝑁𝐸𝑑 𝑘𝐿𝑇 (𝑀𝑦,𝐸𝑑 + 𝑁𝐸𝑑 𝑒𝑁𝑦 ) 𝑘𝑧 𝑀𝑧,𝐸𝑑 + 𝑁𝐸𝑑 𝑒𝑁𝑧

+ + ≤1
𝑓𝑦 𝑓𝑦 𝑓𝑦
𝜒𝑧 𝐴𝑒𝑓𝑓 𝜒𝐿𝑇 𝑊𝑒𝑓𝑓,𝑦 𝑊𝑒𝑓𝑓,𝑧
𝛾𝑀1 𝛾𝑀1 𝛾𝑀1

60
V. Flexion composée : Barres uniformes fléchies et comprimées selon
6.3.3 de l’EN 1993-1-1:2005
✓ Sauf si une analyse au second ordre plus poussée est effectuée en utilisant les
imperfections (voir chapitre 3 CCSMM), la stabilité des barres uniformes à
sections transversales bi-symétriques non sensibles à la distorsion est
généralement à vérifier, où une distinction est faite entre :
➢ les barres qui ne sont pas sensibles aux déformations par torsion, par
exemple les sections creuses circulaires ou les sections maintenues en
torsion;
➢ les barres sensibles aux déformations par torsion, par exemple les barres
61
 possédant des sections transversales ouvertes et non maintenues en
torsion;
✓ La vérification de la résistance de barres de systèmes structuraux peut être
effectuée sur la base de barres individuelles à travée unique considérées
comme extraites du système. Les effets du second ordre dus à la déformation
globale latérale du système (effets P-Δ, (voir chapitre 3 CCSMM)) doivent être
pris en compte soit dans la détermination des moments d'extrémité de la
barre, soit par l'utilisation de longueurs de flambement appropriées;
✓ Il convient de vérifier que les barres qui sont soumises à une combinaison de
flexion et de compression axiale satisfont les conditions suivantes :
62
 Valeurs de calcul de l'effort de compression et des moments maximaux
dans la barre par rapport respectivement à l'axe y-y et à l'axe z-z

𝑁𝐸𝑑 𝑀𝑦,𝐸𝑑 + Δ𝑀𝑦,𝐸𝑑 𝑀𝑧,𝐸𝑑 + Δ𝑀𝑧,𝐸𝑑

+ 𝑘𝑦𝑦 + 𝑘𝑦𝑧 ≤ 1 (∗)
𝑁𝑅𝑘 𝑀𝑦,𝑅𝑘 𝑀𝑧,𝑅𝑘
𝜒𝑦 𝜒𝐿𝑇
𝛾𝑀1 𝛾𝑀1 𝛾𝑀1
Moments provoqués par le décalage de l'axe neutre (6.2.9.3)
pour les sections de Classe 4, voir Tableau 6.7

𝑁𝐸𝑑 𝑀𝑦,𝐸𝑑 + Δ𝑀𝑦,𝐸𝑑 𝑀𝑧,𝐸𝑑 + Δ𝑀𝑧,𝐸𝑑

+ 𝑘𝑧𝑦 + 𝑘𝑧𝑧 ≤ 1 (∗∗)
𝑁𝑅𝑘 𝑀𝑦,𝑅𝑘 𝑀𝑧,𝑅𝑘
𝜒𝑧 𝜒𝐿𝑇
𝛾𝑀1 𝛾𝑀1 𝛾𝑀1
Facteurs de réduction dus au
coefficient de réduction dû au déversement (6.3.2)
flambement par flexion (6.3.1.)

Facteurs d'interaction dépendent de la méthode qui est choisie. Ils ont été dérivés à partir de deux approches alternatives : Les
valeurs de ces facteurs peuvent être pris dans l'Annexe A (méthode alternative 1 : Méthode choisie par l’annexe nationale NF
EN 1993-1-1/NA) ou dans l'Annexe B (méthode alternative 2). Ces coefficients sont explicités dans la suite
63
✓ Il est à noter que pour simplifier, les vérifications peuvent être effectuées dans
le domaine élastique uniquement;
✓ Le tableau suivant donne les expressions de 𝑁𝑅𝑘 = 𝑓𝑦 𝐴𝑖 , 𝑀𝑖,𝑅𝑘 = 𝑓𝑦 𝑊𝑖 et
Δ𝑀𝑖,𝐸𝑑 pour les différentes classes de sections :

N.B. : Pour les barres non sensibles à la déformation par torsion, on aurait 𝜒𝐿𝑇 = 1.
64
L’annexe adoptée par
l’annexe nationale NF
EN 1993-1-1/NA

65
66
67
✓ Dans le Tableau A.2 ci-dessus, il convient de borner inférieurement les
facteurs de moment uniforme équivalent de la manière suivante :
𝑁𝐸𝑑
𝐶𝑚𝑖,0 ≥ 1 −
𝑁𝑐𝑟,𝑖 68
69
70
71
✓ L’application du &6.3.3 peut être étendue aux barres uniformes à sections en I
mono-symétriques (symétriques par rapport au plan de forte inertie) dans les
conditions suivantes :
➢ il convient de ne considérer dans toute la démarche que la seule résistance
élastique des barres (résistance élastique pour les sections de Classe 1, 2 ou
3, et résistance élastique de section efficace pour les sections de Classe 4);
➢ il convient de remplacer dans les formules (∗) et (∗∗), 𝜒𝑦 et 𝜒𝑧 par

𝜒𝑚𝑖𝑛 = 𝑚𝑖𝑛 𝜒𝑦 , 𝜒𝑧 , 𝜒𝑇𝐹 , où 𝜒𝑇𝐹 est le facteur de réduction pour le

flambement par flexion-torsion;

72