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PLACE DE L'ANATOMIE PATHOLOGIQUE

EN MEDECINE

3ème Année
Bactéries - érysipèle

Physique - Engelure Parasites - Léishmaniose

Lésion

Virus - Herpes
Chimique
I. Introduction -Définition

Tout processus pathologique doit être identifié et


rapporté à sa cause afin d'adapter la thérapeutique et
instaurer éventuellement une prévention.

Les agents causaux (physiques, chimiques,


biologiques) des différentes maladies provoquent des
altérations tissulaires appelées lésions.

Ces lésions, une fois installées, se manifestent par des


signes cliniques : fonctionnels ou physiques.
L'histoire de la médecine est une constante démarche
pour faire coïncider les différentes lésions avec les signes
qu'elles produisent, cette démarche est appelée : la
méthode anatomo-clinique (instaurée par René Laennec,
inventeur du stéthoscope).
II. Définition et techniques de l'anatomie
pathologique :

1- L'anatomie pathologique est l'étude des


modifications structurales des organes résultant des
actions des agents causaux et des réactions de l'hôte.
* L'anatomie pathologique générale traite les grands
processus pathologiques : les inflammations, les
malformations, tumeurs ...etc
* L'anatomie pathologique spéciale traite les
altérations (lésions) spécifiques à chaque organe. Ex :
neuropathologie, uropathologie, ...etc
Enregistrement
Lorsqu’un prélèvement parvient au
laboratoire-
-Enregistrement
-Numéro d’identification unique.
-Chaque prélèvement doit être
accompagné d’une fiche de
renseignements remplie par le médecin
prescripteur qui doit mentionner :
1. l’identité du patient : nom, prénom(s), date de
naissance, sexe ;
2. Le siège, la date (jour et heure) et la nature du
prélèvement (biopsie ou exérèse) ;
3. Renseignements cliniques
4. L’aspect macroscopique ou endoscopique des
lésions ,dossier clinique et radiologique .
5. Les antécédents pathologiques du patient, les
antécédents d’examens anatomopathologiques
effectués dans un autre laboratoire et la nature
des traitements éventuellement administrés au
malade ;
6. Le nom et coordonnées du médecin
prescripteur et du préleveur.
1. Les prélèvements cytologiques

- Recueil des liquides spontanément émis (urine, expectoration,


fistule, drain,…) ;

- Raclage, brossage, écouvillonnage, aspiration de cellules


desquamant spontanément

- Ponction à l’aiguille d’un liquide (épanchement de séreuse ou


articulaire, liquide céphalorachidien, kyste, collection,…) avec ou
sans contrôle écho-ou scannographique ;

- Ponction à l’aiguille d’un organe ou d’une tumeur (ganglion, nodule


thyroïdien ou mammaire,…) avec ou sans contrôle échographique
ou scannographique

- Apposition d’un organe (pièce opératoire, biopsie) sur une lame.


2. Les prélèvements tissulaires

La biopsie

Les pièces
opératoires

L’autopsie
2- les prélèvements histo-cytologiques :
a. Biopsie :
C'est le prélèvement d'un fragment de tissu lésionnel
ou non sur un vivant tout en laissant la lésion en place
sous contrôle de la vue (endoscopie).
NB : le prélèvement sur un cadavre s'appelle nécropsie.
b. Ponction biopsie :
Ex : ponction biopsie du foie (PBF)  Elle est réalisée
à l'aide d'une aiguille ou d'un trocart, puis on retire un
cylindre du parenchyme hépatique.
Ces ponctions biopsies peuvent être guidées par un
examen d'imagerie (échographie, scanner …) 
guider la ponction pour tomber sur le tissu lésionnel
recherché.
c- Biopsie exérèse : c'est le prélèvement d'une
lésion en l'emportant dans sa totalité. C’est une
technique réservée aux lésions de petite taille. Ex :
naevus, polype …
d- Les pièces opératoires : C'est le matériel que le
chirurgien peut réséquer au cours d'une intervention
chirurgicale, cela peut intéresser un ou plusieurs
organes, une partie ou bien la totalité d’un organe.
e- Prélèvements cytologiques :
Par étalement sur une lame de verre d’un liquide
biologique (sang), ou par raclage d'une surface
muqueuse (ex : frottis cervico-utérin FCU), ou par
brossage (endoscopie bronchique) ou par
cytoponction (nodules mammaires, thyroïdiens 
aiguille fine …)
L'autopsie (ou nécropsie)
Correspond à l'examen anatomo-
pathologique pratiqué sur un cadavre.
Les autopsies médico-légales sont
pratiquées sur ordre de la justice
Les autopsies à but scientifique sont
pratiquées dans les hôpitaux,
généralement par les médecins
anatomo-pathologistes, à la demande des
médecins .
3- Techniques de base :
1) Examen histo-pathologique :
Doit passer par un certains nombres d'étapes :
a- La fixation : c'est l'opération de tuer les cellules
tout en préservant leur structure (sinon autolyse).
Les produits les plus utilisés sont : le formol et le
liquide de Bouin.

b- Inclusion en paraffine et coupe :


La paraffine est une cire qui solidifie et rend les
coupes réalisables grâce à un appareil appelé
« microtome ».
Coupe macro
Inclusion
Coupe
c- La coloration :
Il existe des colorants basiques qui se fixent sur les noyaux
(acides).
Il existe des colorants acides qui se fixent sur le cytoplasme
(basique).
d- Le montage : recouvrir par une lamelle avec le même
indice de réfraction que le verre.
e- Observation au microscope

2) Examen extemporané :
La conduite chirurgicale peut s'avérer parfois difficile et
nécessite un diagnostic histopathologique surtout dans le
domaine de l'oncologie.
Cette technique est possible grâce à la congélation des
tissus à – 30°C et la coupe est alors réalisée par cryotome.
C'est un examen approximatif et nécessite toujours une
confirmation par un examen histo-pathologique définitif.
3) Autres techniques :
a- Techniques histochimiques : reposent sur des colorations
spéciales permettent de mettre en évidence certaines
substances particulières
Ex : PAS  glycogène
b- Techniques histoenzymologiques :
c- Techniques immunohistochimiques : permettent de mettre en
évidence un très grand nombre de récepteurs et de protéines.
C'est une réaction antigène anticorps qui se voit sur une coupe
histologique et qui permet d'identifier un très grand nombre de
substances : protéines, antigènes … C'est une technique qui a connu
un développement très important ces dernières années et sa valeur
diagnostique est considérable.
d- Microscopie électronique
e- Cytométrie en flux : mesure la teneur du noyau en ADN
f- Cytogénétique
g -Techniques de biologie moléculaire
Violet de crésyl color gold de cajal GFAP
Cirrhose coupe macro Rouge sirius - cirrhose
Hémochromatose – coloration au bleu de prusse
Dépots d’Ig lors d’une néphropathie IF AC anti nucléaire IF
IHC CD 136 KAHLER

CK Chordome
FISH
PLACE DE L'ANATOMIE PATHOLOGIQUE DANS LA RECHERCHE

Le pathologiste doit continuer d’évoluer: enrichissement de la


sémiologie morphologique des nouvelles méthodes
diagnostiques.

-La morphologie (tant macroscopique, que microscopique) :


++++++
Microscopie électronique à transmission division mitochondriale dans une
cellule oxyphile
Microscopie électronique à balayage macrophage en phase de
reconnaissance de bactéries
AUTRES TECHNIQUES
Hybridation in situ

Applique sur lame de sondes


d’ADN ou d’ARN
monocaténaire marquées,
complémentaires de
séquences d’ADN ou d’ARN
que l’on recherche sur la
coupe

Révélation par
autoradiographie

Révélation histoenzymologique
(sonde EBER pour le virus EBV)
Histomorphométrie : étude de la masse osseuse, tissu conjonctif fibreux, étude de
caractères morphologiques cellulaires (taille des noyaux),
Elle utilise des appareils semiautomatiques couplés à des ordinateurs.
Lames virtuelles: reproductions numériques d’une lame, obtenues par la
juxtaposition de très nombreuses images, acquises automatiquement et
successivement, à fort grandissement. Ces images numériques peuvent ensuite être
facilement consultées par plusieurs pathologistes. C’est une technologie très utile
pour l’enseignement, la relecture de cas lors de protocoles thérapeutiques ou en
assurance qualité pour l’analyse de la reproductibilité diagnostique.

Cryopréservation des tissus

Cytométrie en flux
Compte-rendu anatomopathologique
Les résultats de l’analyse anatomopathologique sont donnés
sous la forme d’un compte-rendu écrit, dans lequel les lésions
sont décrites, puis interprétées, avec le cas échéant une
description des méthodes complémentaires utilisées, pour
aboutir à une conclusion synthétique : diagnostic lésionnel ou
hypothèses de diagnostic en fonction des renseignements
fournis et des lésions observées.

Chaque fois que cela est nécessaire (en particulier pour des
tumeurs) des éléments de pronostic doivent être fournis.

L’usage de terminologies et classifications nationales et


internationales est recommandé. Le diagnostic morphologique
doit toujours être confronté avec la clinique et, le cas échéant,
la biologie et l’imagerie.
Epidémiologie, les registres

Les bases de données anatomopathologiques (système informatisé de


gestion de laboratoire) constituent une base fiable, facilement
exploitable pour l’épidémiologie (fréquence, prévalence des maladies).

Ces données ne peuvent être exploitées que de manière anonyme. Les


pathologistes sont souvent sollicités pour participer à des enquêtes à
l’échelon national (institut de veille sanitaire) sur une pathologie
donnée.

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