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ALGÈBRE I / MI

BOUYACOUB CHAHRAZADE LAMIA

23 Octobre 2021
ii
Contents

1 LOGIQUE, ENSEMBLES ET APPLICATIONS 1


1.1 Notions de logique . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.1 Opérations sur les propositions . . . . . . . . . . . . . 1
1.1.2 Quantificateurs . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 4
1.1.3 Principes de raisonnement . . . . . . . . . . . . . . . . 6
1.2 Les ensembles . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.1 Définitions . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 9
1.2.2 L’ensemble des parties d’un ensemble . . . . . . . . . . 11
1.2.3 Opérations dans P(E) . . . . . . . . . . . . . . . . . . 12
1.2.4 Propriétés des opérations sur les ensembles . . . . . . 15
1.3 Les applications . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.3.1 Définition . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.3.2 Égalité . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.3.3 Composée d’applications . . . . . . . . . . . . . . . . . 16
1.3.4 Injection, surjection, bijection . . . . . . . . . . . . . . 17
1.3.5 application caractéristique . . . . . . . . . . . . . . . . 20
1.3.6 Image directe, image réciproque . . . . . . . . . . . . 20

2 RELATIONS BINAIRES 23
2.1 Relation binaire . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 23
2.2 Relation d’équivalence . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 24
2.3 Relation d’ordre . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 26

3 STRUCTURES ALGÈBRIQUES 27
3.1 Loi de Composition interne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 27
3.2 Groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 29
3.3 Sous-groupes d’un groupe . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 34
3.4 Homomorphismes de groupes . . . . . . . . . . . . . . . . . . 37

iii
iv CONTENTS
Chapter 1

LOGIQUE, ENSEMBLES ET
APPLICATIONS

1.1 Notions de logique


Définition 1 gcggg
On apelle assertion (ou proposition) une expression mathématique qui peut
prendre l’une des valeurs logiques “vraie” (V) ou “fausse” (F).

Exemple 2 kkkjjw
• “2 < 3” est une proposition logique qui est vraie.
• “π est un nombre rationnel” est une proposition logique fausse.
• “5 est un entier pair” est une proposition logique fausse.
• “La terre tourne autour du soleil” est une assertion vraie.

1.1.1 Opérations sur les propositions


1. Négation d’une proposition
La négation d’une proposition P est une nouvelle proposition, notée P
ou non (P ), qui est vraie si P est fausse et fausse si P eat vraie. C’est
à dire :

P P
V F
F V

1
2 CHAPTER 1. LOGIQUE, ENSEMBLES ET APPLICATIONS

Exemple 3 hhhhjjj
• P:“n est un entier pair”; P :“n est un entier impair”.
• Q: “x < y ”; Q: “x ≥ y”.
• R:“x > y ”; R: “x ≤ y”.

Remarque 4 hjhbnjjj
Pour toute proposition P , nous avons : P ⇐⇒ P .

2. La conjonction “et”
La conjonction de deux propositions P et Q, notée P ∧ Q, est une
proposition qui n’est vraie que dans le cas où P et Q sont vraies à la
fois. Sinon elle est fausse. On résume ceci dans le tableau de vérité:
P Q P∧Q
V V V
V F F
F V F
F F F

Exemple 5 ghhjj
1) P : (2 est un entier pair) ∧ (5 est un nombre premier), P est vraie.
2) Q : (3 ≤ 0) ∧ (5 ≥ 1), Q est fausse.

3. La disjonction “ou” La disjonction de deux propositions deux propo-


sitions P et Q, notée P ∨ Q, est une proposition qui est vraie si l’une
au moins des propositions P ou Q est vraie. La proposition P ∨ Q
est fausse que dans le cas où P et Q sont fausses. Voici le tableau de
vérité:
P Q P∨Q
V V V
V F V
F V V
F F F
Exemple 6 ghhjj
1) P : (2 est un entier pair) ∨ (5 est un nombre premier), P est vraie.
2) Q : (3 ≤ 0) ∨ (5 ≥ 1), Q est vraie.
1.1. NOTIONS DE LOGIQUE 3

Exercice 7 (Loi de Morgan)


Soient P et Q deux propositions, montrer à l’aide du tableau de vérité
que :

P ∨ Q ⇐⇒ P ∧ Q
P ∧ Q ⇐⇒ P ∨ Q.

L’implication “⇒”
Soient P et Q deux propositions. La proposition “P ⇒ Q” est définie
mathématiquement par “P ou Q”. Sa table de vérité est donc:
P Q P⇒ Q
V V V
V F F
F V V
F F V
La proposition P ⇒ Q se lit en français : P implique Q ou bien : si P alors
Q.

Exemple 8 hjhjhj
Soient les propositions : P1 : 2 = −1(F) et P2 : 1 = 1(V).
Alors, d’après précédemment : l’implication P : (2 = −1 ⇒ 1 = 1) est
vraie,
Par contre, l’implication : Q : (1 = 1 ⇒ 2 = −1) est fausse.

Définition 9 jjnjjkk
L’implication (Q ⇒ P ) est appelée la réciproque de (P ⇒ Q).

Définition 10 hjhhjj
La proposition (Q ⇒ P ) est appelée la contraposée de l’implication (P ⇒
Q).

Exemple 11 nbhj
La contraposée de (x ≥ 1 ⇒ x2 ≥ 1) est (x2 ≺ 1 ⇒ x ≺ 1).

L’équivalence “⇔”hjbbnnn
Soient P et Q deux propositions, on définit la proposition (P ⇔ Q) par la
conjonction de (P ⇒ Q) ∧ (Q ⇒ P ).
Son tableau de vérité est:
4 CHAPTER 1. LOGIQUE, ENSEMBLES ET APPLICATIONS

P Q P ⇒ Q Q⇒ P P⇔ Q
V V V V V
V F F V F
F V V F F
F F V V V

La proposition ”P ⇔ Q” peut se lire : ” P si et seulement si Q”.


Exercice: Propriétés des connecteurs logiqueshjbbnnn
Soient P , Q et R trois propositions; Montrer que:
1) (P ∧ Q) ⇔ (Q ∧ P ) , commutativité de ∧.
2) (P ∨ Q) ⇔ (Q ∨ P ) , commutativité de ∨.
3) ((P ∧ Q) ∧ R) ⇔ (P ∧ (Q ∧ R)), associativité de ∧.
4) ((P ∨ Q) ∨ R) ⇔ (P ∨ (Q ∨ R)), associativité de ∨.
5) ((P ∧ (Q ∨ R)) ⇔ ((P ∧ Q) ∨ (P ∧ R)), distibutivité du ∧ par
rapport au ∨.
6) ((P ∨ (Q ∧ R)) ⇔ ((P ∨ Q) ∧ (P ∨ R)), distibutivité du ∨ par
rapport au ∧.
7) (P ⇒ Q) ⇔ (Q ⇒ P ), principe de la contraposée.
8) (P ⇒ Q) ⇔ (P ∧ Q), négation d’une implication.
Preuve. TD

1.1.2 Quantificateurs
hhvhh
Soit P (x) une proposition dépendant d’un élément x ∈ E.

1. Quantificateur universelhhvhh

Définition 12 vbnnn
On définit l’assertion
∀x ∈ E, P (x)
comme étant vraie lorsque P (x) est vraie pour tout x dans E.
Cette assertion se lit : ” Quel que soit x dans E on a P (x)”.
1.1. NOTIONS DE LOGIQUE 5

Exemple 13 ghhjj
1/ ∀x ∈ R, x2 ≥ 0.
2/ ∀x ∈ R, x2 ≤ 2.

Remarque 14 jhbnjj
Écrire ∀x, P (x) est insuffisant!!

2. Quantificateur existentielhhvhh

Définition 15 ghbkll
On définit l’assertion
∃x ∈ E, P (x)
comme étant vraie lorsque P (x) est vraie pour au moins un x dans E.
Cette assertion se lit : ” Il existe au moins x dans E tel que P (x)”.

Exemple 16 ghhjjjkk
1/ ∃x ∈ R, x2 = 1.
2/ ∃x ∈ R, x2 ≺ 0.

Exemple 17 ghhhj
1) La proposition P : La fonction f est nulle pour tout x ∈ R s’écrit:

∀ x ∈ R , f (x) = 0.

2) La proposition Q : La fonction f s’annule en x0 ∈ R s’écrit:

∃x0 ∈ R , f (x0 ) = 0.

Remarque 18 bbbn
Attention, les propositions

∀ x ∈ R, ∃ y ∈ R, P (x, y)

et
∃ y ∈ R, ∀ x ∈ R, P (x, y)
sont différentes.
Dans la première y dépend de x tandis que dans la seconde y ne dépend
pas de x.
6 CHAPTER 1. LOGIQUE, ENSEMBLES ET APPLICATIONS

Exemple 19 ghhhj
Soient les deux propositions :

P : ∀x ∈ R ∃y ∈ R : y = x2
et

Q : ∃y ∈ R ∀x ∈ R : y = x2 .

3. Négation d’une assertion quantifiéegbnnm

Non(∀x ∈ E, P (x)) ⇐⇒ (∃x ∈ E, non(P (x))).


Non(∃x ∈ E, P (x)) ⇐⇒ (∀x ∈ E, non(P (x))).

Exemple 20 gjhhj

1. Soit la proposition

P : ∀n ∈ N, ∀x ∈ R, xn + 1 6= 0 =⇒ nest pair

alors sa négation est:

P : ∃n ∈ N, ∃x ∈ R, xn + 1 6= 0 ∧ nest impair.
2. Et pour la proposition

P : ∀n ∈ N, ∀x ∈ R, xn + 1 6= 0

sa négation est:
P : ∃n ∈ N, ∃x ∈ R, xn + 1 = 0.

1.1.3 Principes de raisonnement


1. Raisonnement par contraposée
Soient P et Q deux propositions.
On veut montrer que
P =⇒ Q
1.1. NOTIONS DE LOGIQUE 7

Le raisonnement par contraposée se base, comme l’indique son nom,


sur la contraposée de cette implication et revient donc à montrer que :
(Q =⇒ P ).
On rappelle que nous avons montré précédemment l’équivalence entre
ces deux implications et par voie de conséquence, montrer que l’une est
vraie revient à montrer que l’autre est vraie aussi.

Exemple 21 jnbjvhn

(a) Soit n ∈ N. Nous voulons montrer que:


n2 pair =⇒ n est pair

Preuve. Grâce au principe de la contraposée, évoqué juste avant,


ceci reviendrait à montrer que:
n impair =⇒ n2 est impair.
Or n impair =⇒ ∃k ∈ N : n = 2k + 1
bjnnbnn =⇒ ∃k ∈ N : n2 = 4k 2 + 4k + 1
bjnnbnn =⇒ ∃k ∈ N : n2 = 2(2k 2 + 2k) + 1
bjnnbnn =⇒ ∃k 0 ∈ N : n2 = 2k 0 + 1
bjnnbnn =⇒ n2 est impair.
(b) Soit n ∈ N∗ :
i. Montrer q’un entier impair n peut s’écrire sous la forme
n = 4k + r avec r ∈ N et r ∈ {1, 3}.

ii. En déduire que : n2 − 1 n’est pas divisible par 8 =⇒


n est pair.
Preuve. TD
8 CHAPTER 1. LOGIQUE, ENSEMBLES ET APPLICATIONS

2. Raisonnement par l’absurde

Vouloir montrer qu’une proposition P est vraie peut se faire de la


manière suivante:

On suppose que nonP est vraie et nous aboutissons à une contradiction,


ce qui nous amène à conclure de cela que ce que nous avons supposé
est faux par conséquent nonP est fausse ce qui équivaut à P vraie.

Exemple 22√ghjbhhj √
Montrer que 2 est un irrationnel, c’est à dire que 2 ∈
/ Q.

Preuve. ghjbhhj
Pour cela, raisonnons par l’absurde. √
Supposons alors le contraire c’est à dire que 2 ∈ Q.
√ √ p
2 ∈ Q =⇒ ∃ p, q ∈ Z, q 6= 0 tels que 2 = où pgcd (p, q) = 1.
q
√ p p2
Or 2 = =⇒ 2 = 2
q q
hgvv =⇒ p = 2q 2
2

hgvv =⇒ p2 est pair.

hgvv =⇒ p est pair ceci d’après l’exemple 20)a).

Puisque p est pair alors ∃k ∈ Z tel que p = 2k.


En revenant à p2 = 2q 2 Il s’en suit 4k 2 = 2 q 2
vhhjj enfin q 2 = 2k 2 .

Nous obtenons alors que: q 2 est pair et en réappliquant une seconde


fois l’exemple 20)a) nous déduisons que q est pair.

D’où la contradiction avec le fait que p et q sont premiers


√ entre eux.
Enfin, ce que nous avons supposé est faux et donc 2 ∈ / Q.
1.2. LES ENSEMBLES 9

3. Raisonnement par récurrence

Proposition 23 hhhhj
Soit P (n) une proposition dépendant d’un entier naturel n. On suppose
que
1) ∃ n0 ∈ N, P (n0 ) est vraie,
2) ∀ n ≥ n0 , P (n) =⇒ P (n + 1).

Alors ∀n ≥ n0 , P (n) est vraie.

Exemple 24 ghjhjje
Montrer en utilisant un raisonnement par récurrence que:

∀n ∈ N, cos(nπ) = (−1)n .

Preuve. TD

1.2 Les ensembles


1.2.1 Définitions
Définition 25 bhbhjjj
Un ensemble E est une collection d’objets ayants une propriété commune.
Chaque objet de l’ensemble est appelé élément de cet ensemble.
Si x est un élément de l’ensemble E, on écrit:

x∈E

Et dans le cas contraire c’est à dire où x n’est pas un un élément de l’ensemble
E, on écrit:
x∈ / E.

L’ensemble ne contenant aucun élément est appelé ensemble vide, noté : Φ.


Dans le cas où l’ensemble E possède un nombre fini d’éléments, on dira que
E est un ensemble fini. De plus, on appelera Card(E) le nombre d’éléments
de E.
10 CHAPTER 1. LOGIQUE, ENSEMBLES ET APPLICATIONS

Exemple 26 jhggh
Voici quelques exemples d’ensembles:

1. N l’ensemble des entiers naturels,


Z l’ensemble des entiers relatifs, 
p
Q l’ensemble des rationnels = /p, q ∈ Z, q 6= 0 et (p, q) = 1 ,
q
R l’ensemble des nombres réels,
C l’ensemble des nombres complexes = {x + iy/ x, y ∈ R et i2 = −1 },
R − Q l’ensemble des irrationnels.
2. 2N = {2n/n ∈ N} entiers pairs.
3. F(R, R) = {f : R −→ R /f f onction},
P(R, R) = {f : R −→ R /f f onction paire} ,
I(R, R) = {f : R −→ R /f f onction impaire}.

Définition 27 Inclusion
Soient E, F deux ensembles. On dit que F est un sous-ensemble de E, F ⊆
E, si tout élément de F est un élément de E. C’est à dire :

(F ⊆ E) ⇐⇒ ( ∀x, x ∈ F =⇒ x ∈ E).

Exemple 28 Nous avons la suite d’inclusions :

N ⊆ Z ⊆ Q ⊆ R ⊆ C.

Définition 29 Égalité
Soient E, F deux ensembles. Alors:

(E = F ) ⇐⇒ ( E ⊆ F ∧ F ⊆ E)

f hhghhhhg ⇐⇒ (∀x, (x ∈ E ⇒ x ∈ F ) ∧ (x ∈ F ⇒ x ∈ E))


wjdkkkk ⇐⇒ (∀x, x ∈ E ⇐⇒ x ∈ F ).

Définition 30 Produit cartésien

Soient E et F deux ensembles. On appelle produit cartésien de E et F ,


noté E X F , l’ensemble:

EXF = {(x, y) /x ∈ E et y ∈ F } .
1.2. LES ENSEMBLES 11

Si E = F , on écrit E X E ou encore E 2 .

Remarque 31 ghhgjmj
Attention, E X F 6= F X E.

De même, pour trois ensembles E, F et G, on appelle produit cartésien de


E, F et G l’ensemble:

E X F X G = {(x, y, z) / x ∈ E, y ∈ F et z ∈ G} .

Si E = F = G , on écrira : E X E X E ou encore E 3 . Enfin, plus


générallement nous avons:

E XE XE X......X E = (x1 , x2 , ....., xn ) /xi ∈ E , ∀ i = 1, n .

1.2.2 L’ensemble des parties d’un ensemble


Définition 32 hjhhd
Soit E un ensemble, on définit l’ensemble des parties de E, noté P(E), par:

P(E) = {A /A ⊆ E} .

Autrement dit :
A ∈ P(E) ⇐⇒ A ⊆ E.

Exemple 33 hjhjkknjj

Pour E = {a, b, c}, son ensemble de parties est :

P(E) = {Φ, {a} , {b} , {c} , {a, b} , {a, c} , {b, c} , {a, b, c}} .

Remarque 34 hjghj
L’ensemble P(E) n’est jamais vide.
Même dans le cas où E = Φ nous aurons P(E) = P(Φ) = {Φ}.

Théorème 35 jhbjk
Soit E un ensemble fini. Alors:

Card (E) = n =⇒ Card (P(E)) = 2n .


12 CHAPTER 1. LOGIQUE, ENSEMBLES ET APPLICATIONS

Preuve. TD

Remarque 36 hhvbhj
Il faut bien savoir utiliser les notations ∈ et ⊆ dans ce cas. À titre d’exemples:

x ∈ E ⇐⇒ {x} ⊆ E ⇐⇒ {x} ∈ P (E) .

Proposition 37 ghjjjj
Pour E et F deux ensembles, nous avons :

E = F ⇐⇒ P(E) = P(F ).

Preuve. TD

1.2.3 Opérations dans P(E)


Soient E un ensemble, A et B deux parties de E.

1. Intersection:gbnnm
On définit l’intersection de A et B, notée A ∩ B, par :

A ∩ B = {x ∈ E/x ∈ A ∧ x ∈ B} .

Si A ∩ B = Φ, on dit que A et B sont disjoints.

ghgghh

2. Réunion:gbnnm
La réunion des parties A et B, notée A ∪ B, est l’ensemble:

A ∪ B = {x ∈ E/x ∈ A ∨ x ∈ B} .
1.2. LES ENSEMBLES 13

ghgghh

3. Complémentaire:gbnnm

On appelle complémentaire de A dans E, noté CEA ou AC ou A,


l’ensemble des éléments de E qui n’appartiennent pas à A.

A = AC = CEA = {x ∈ E tel quex ∈


/ A} .

ghgghh

4. Différence:gbnnm

On définit la différence de A par B par:

A − B = {x ∈ E/ x ∈ A ∧ x ∈
/ B} = A ∩ B.
14 CHAPTER 1. LOGIQUE, ENSEMBLES ET APPLICATIONS

ghgghh

5. Différence symétrique:gbnnm

La différence symétrique entre A et B est l’ensemble:

A∆B = {x ∈ E/ (x ∈ A ∧ x ∈
/ B) ∨ (x ∈ B ∧ x ∈
/ A)}

n = (A ∪ B) − (A ∩ B)
n = (A − B) ∪ (B − A) .

ghgghh
1.2. LES ENSEMBLES 15

1.2.4 Propriétés des opérations sur les ensembles


Pour A, B et C trois parties d’un ensemble E, nous avons:

1. La commutativité : A ∪ B = B ∪ A
jjjjjnnnn A∩ B = B ∩A
jjjjjnnnn A∆ B = B ∆A.

2. L’associativité : (A ∪ B) ∪ C = A ∪ (B ∪ C)
jjjjjnnnn (A ∩ B) ∩ C = A ∩ (B ∩ C)
jjjjjnnnn (A∆ B) ∆C = A∆ (B∆C) .

3. La distributivité : A ∪ (B ∩ C) = (A ∪ B) ∩ (A ∪ C)
jjjjjnnnn A ∩ (B ∪ C) = (A ∩ B) ∪ (A ∩ C).

4. L’idempotence : A∪A = A
jjjjjnnnn A ∩ A = A.

5. Lois de Morgan: A ∪ B = A ∩B
jjjjjnnnn A ∩ B = A ∪ B.

6. bhbnn Φ = E.

7. bhbnn E = Φ.

8. bhbnn A∩A = Φ.

9. bhbnn A∪A = E .

Preuve. TD
16 CHAPTER 1. LOGIQUE, ENSEMBLES ET APPLICATIONS

1.3 Les applications


1.3.1 Définition
Définition 38 hjhhd
Soit E et F deux ensembles,
(f : E −→ F est une application) ⇔ (∀ x ∈ E, ∃! y ∈ F telque y = f (x))
hjhjk ⇔ (∀x, x0 ∈ E , x = x0 ⇒ f (x) = f (x0 )) .
Pour tout x ∈ E, l’unique y ∈ F telque y = f (x) est appelé image de x
par l’application f .
Pour tout y ∈ F , les x ∈ E, s’il en existe, tels que y = f (x) sont appelés
antécédents de y par f .
Exemple 39 bnbnmn
Pour tout ensemble E, soit l’application identité dans E définie par;
IdE : E −→ E
bhhbhj x −→ IdE (x) = x.

1.3.2 Égalité
Soientt les deux applications f : E −→ F et g : E 0 −→ F 0 . Alors

(f ≡ g) ⇔ (E = E 0 , F = F 0 et ∀x ∈ E, f (x) = g(x)) .

1.3.3 Composée d’applications


Définition 40 hjhhd
Soient E, F et G trois ensembles, f : E −→ F et g : F −→ G. On appelle
composée de f par g l’application g ◦ f : E −→ G définie par:

∀ x ∈ E, (g ◦ f ) (x) = g (f (x)) .
1.3. LES APPLICATIONS 17

Remarque 41 hhbnjj
Si g ◦ f et f ◦ g existent, en général nous avons: g ◦ f 6= f ◦ g.

Exemple 42 jgh
Soient f : R −→ R
hjhj x −→ f (x) = 2x + 1,
et g : R −→ R
hjhj x −→ f (x) = x2 + 3.
Alors:
hjhj g ◦ f : R −→ R
ghvbb x −→ (g ◦ f ) (x) = 4x2 + 4x + 4, et
hjhj f ◦ g : R −→ R
ghvbb x −→ (f ◦ g) (x) = 2x2 + 7.
Par contre pour h : G −→ H, nous avons toujours :

(h ◦ g) ◦ f = h ◦ (g ◦ f ) .

En effet, pour tout x ∈ E nous avons:

((h ◦ g) ◦ f ) (x) = (h ◦ g) (f (x)) = h (g (f (x)))

et
(h ◦ (g ◦ f )) (x) = h ((g ◦ f ) (x)) = h (g (f (x))) .
Nous pouvons conclure que la loi ◦ est associative mais non commutative.

1.3.4 Injection, surjection, bijection


Définition 43 hInjection
Soit f : E −→ F une application. Alors,
(f est injective) ⇔, (∀x, x0 ∈ E : f (x) = f (x0 ) ⇒ x = x0 )

⇔ (∀x, x0 ∈ E : x 6= x0 ⇒ f (x) 6= f (x0 )) .

Remarque 44 hhgg
(f est non injective) ⇔ (∃x, x0 ∈ E, x 6= x0 et f (x) = f (x0 )) .
18 CHAPTER 1. LOGIQUE, ENSEMBLES ET APPLICATIONS

Exemple 45 hjhgh

1. Soit l’application f : R −→ R définie par f (x) = 2x + 1. Regardons si f est


injective, pour cela:
Soient x, x0 ∈ R telque f (x) = f (x0 ), problème: est-ce que x = x0 ?
or f (x) = f (x0 ) =⇒ 2x + 1 = 2x0 + 1
ghh =⇒ 2x = 2x0
ghh =⇒ x = x0 .
Nous déduisons alors que f est injective.

2. Soit à présent l’application g : R −→ R définie par g(x) = x2 .


Soient x, x0 ∈ R tels que g (x) = g (x0 ), alors:
g(x) = g(x0 ) =⇒ x2 = x0 2
ghh =⇒ x = ±x0 .
D’où g n’est pas injective.

Définition 46 h Surjection
Soit f : E −→ F une application. Alors,
(f est surjective) ⇔ (∀y ∈ F : ∃x ∈ E tel que y = f (x)) .

Exemple 47 jgh
Nous reprenons l’application f de l’exemple 45)a), alors:

y−1
∀y ∈ R, y = f (x) = 2x + 1 =⇒ x = ∈ R.
2
D’ou f est surjective.

Remarque 48 hjhhhh

(f est non surjective) ⇔ (∃y ∈ F, telque ∀x ∈ E, f (x) 6= y) .

Exemple 49 hjhgg

1. Reprenons l’exemple 45)b) , alors:


g est non surjective, car ∃ y = −1 ∈ R telque ∀x ∈ R : −1 6= x2 .

D’autre part
1.3. LES APPLICATIONS 19

1
2. Soit l’application h : R −→ R définie par h(x) = .
1 + x2
h est non surjective, car ∃ y = 0 telque ∀x ∈ R, h(x) 6= 0.
Cependant, cherchons le domaine de la surjection de h.
1
Ce qui nous amène à résoudre : y = .
1 + x2
1 1
Or y = 2
=⇒ 1 + x2 =
1+x y
1 1−y
ghh =⇒ x2 = − 1 =
yr y
1−y
ghh =⇒ x = ± .
y
D’où le domaine de la surjection de l’application h est ]0, 1].

Définition 50 Bijection
(f : E −→ F est bijective) ⇐⇒ (f est injective et f est surjective) .
ghh ⇐⇒ (∀ y ∈ F, ∃! x ∈ E telque y = f (x)) .

Exemple 51 g : R+ −→ R+ , g(x) = x2 est bijective.

Proposition 52 hjhhd
Soit f : E −→ F et g : F −→ G deux applications.
1. Si f et g sont injectives alors, g ◦ f est injective.
2. Si f et g sont surjectives alors, g ◦ f est surjective.
3. Si g ◦ f est injective alors, f est injective.
4. Si g ◦ f est surjective alors, g est surjective.

Preuve. En TD.
Proposition 53 hjhhd

1. Soit f : E −→ F une application bijective, alors il existe une application


unique g : F −→ E telle que gof = IdE et f og = IdF .
Cette application g, appelée application réciproque de f , est notée f −1 .
2. Soient f : E −→ F et g : F −→ G deux applications bijectives, alors
l’application gof : E −→ G est bijective et de plus

(gof )−1 = f −1 o g −1
20 CHAPTER 1. LOGIQUE, ENSEMBLES ET APPLICATIONS

Exemple 54 hjhhd
1) Si on reprend l’exemple 45)1), comme f : R −→ R, f (x) = 2x + 1 est
injective et surjective (fait plus haut) alors f est bijective et son application
réciproque est:

f −1 : R −→ R
y−1
, f −1 (y) =
2
2)Aprésentreprenonsl0 exemple49)2),g:R+ −→]0, 1], g(x) = 1
1+x2
.
q
g −1 :]0, 1] −→]R+ , g −1 (y) = 1−y
y
.

1.3.5 application caractéristique


Définition 55 hjhhd
Soit A une partie non vide d’un ensemble E. On définit l’application car-
actéristique associée à par A par. χA : E −→ {0, 1},

0 si x ∈
/A
χA (x) =
1 si x ∈ A

Propriétés 56 hjhhd
∀A, B ∈ P,
χA = χB ⇔ A = B , χA∪B = χA + χB − χA∩B ,
χCAE = 1 − χA , χA−B = χA − χA∩B ,
χA∩B = χA .χB , χA∆B = χA + χB − 2χA∩B .

1.3.6 Image directe, image réciproque


Définition 57 hjhhd
Soit f : E −→ F une application. Pour ,A ∈ P, on définit l’image directe
de A par f , par

f (A) = {y ∈ F/ ∃x ∈ A telque y = f (x)}

= {f (x) / x ∈ A}

Exemple 58 Soit f : R −→ R, f (x) = x2 A = {1, 2, 0, −1},


f (A) = {f (x) / x ∈ A} = {f (1), f (2), f (0), f (−1)} = {1, 4, 0}.
1.3. LES APPLICATIONS 21

A1 = [−3, 2], f (A1 ) = [0, 9].


A2 = [0, 3], f (A2 ) = [0, 9].

formellement : y ∈ f (A) ⇐⇒ ∃x ∈ A tq y = f (x) .

Proposition 59 jbbnj
Pour A1 , A2 ∈ P (E) et f : E −→ F une application:

1. f (Φ) = Φ
2. A1 ⊂ A2 =⇒ f (A1 ) ⊂ f (A1 ) ,
3. f (A1 ∩ A2 ) = f (A1 ) ∩ f (A2 ),
4. f (A1 ∪ A2 ) = f (A1 ) ∪ f (A2 ),
5. f (E) ⊂ F.

Preuve. En TD.

Définition 60 hjhhd
Pour B ∈ P(F ), l’image réciproque de B par f est l’ensemble :

f −1 (B) = {x ∈ E/ f (x) ∈ B}

Exemple 61 hjhhd
Soit f : R −→ R, f (x) = x2 Pour B = {1},
f −1 (B) = {x ∈ R : / x2 = 1} = {−1, 1} .
B={−1},
f −1 (B) = {x ∈ R : / x2 = −1} = ∅.
formellement : x ∈ f −1 (B) ⇐⇒ f (x) ∈ B.

Théorème 62 hjhhd
Soit f : E −→ F , une application.
f est surjective ⇐⇒ f (E) = F

Propriétés 63 hjhhd
Pour B1 , B2 ∈ P (F ),
22 CHAPTER 1. LOGIQUE, ENSEMBLES ET APPLICATIONS

1. f −1 (∅) = ∅,
2. B1 ⊂ B2 =⇒ f −1 (B1 ) ⊂ f −1 (B2 ) ,
3. f −1 (B1 ∩ B2 ) = f −1 (B1 ) ∩ f −1 (B2 ),
4. f −1 (B1 ∪ B2 ) = f −1 (B1 ) ∪ f −1 (B2 ),
5. f −1 (F ) = E

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