Probiotiques - Les Ingrédients Alimentaires Fonctionnels Polyvalents

16/11/2021, 22:11 Probiotiques - les ingrédients alimentaires fonctionnels polyvalents
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J Food Sci Technol. février 2016 ; 53(2) : 921–933. PMCID : PMC4837740

Publié en ligne le 9 novembre 2015. doi: 10.1007/s13197-015-2011-0 PMID : 27162372
Probiotiques - les ingrédients alimentaires fonctionnels

polyvalents
Gareth Gordon Syngai , Ragupati Gopi , Rupjyoti Bharali , Sudip Dey , GM Alagu Lakshmanan ,et
Giasuddin Ahmed
Department of Biochemistry, Lady Keane College, Shillong, 793001 India

Department of Botany, Annamalai University, Annamalai Nagar, 608002 India
Department of Biotechnology, Gauhati University, Guwahati, 781014 India
Sophisticated Analytical Instrument Facility (SAIF), North Eastern Hill University (NEHU), Shillong, 793022
India
Gareth Gordon Syngai, Phone: +91-9856007518, Email: ggsyngai@gmail.com.
Contributor Information.
Corresponding author.
Révisé le 18 août 2015 ; Accepté le 24 août 2015.
Copyright © Association of Food Scientists & Technologists (Inde) 2015
Résumé
Les probiotiques sont des microbes vivants qui, lorsqu'ils sont administrés en quantités adéquates en
tant qu'ingrédients alimentaires fonctionnels, confèrent un avantage pour la santé de l'hôte. Leur
polyvalence réside dans leur utilisation qui va des humains aux ruminants, porcs et volailles, ainsi que
dans les pratiques aquacoles. Dans cette revue, les micro-organismes fréquemment utilisés comme
probiotiques dans le bien-être humain et animal ont été décrits, et ont également mis en évidence les
critères nécessaires à remplir pour leur utilisation chez l'homme d'une part et d'autre part comme
additifs alimentaires microbiens dans l'élevage. . Les sources d'où les probiotiques peuvent être dérivés,
les mécanismes possibles par lesquels ils agissent et leur futur rôle potentiel en tant qu'antioxydants
sont également discutés.
Mots clés : Probiotiques, Polyvalent, Aliments fonctionnels, Ingrédients
introduction
Le concept d'aliments fonctionnels a été introduit au Japon dans les années 1980 (De Sousa et al. 2011
), et il est lié au fait de considérer l'alimentation non seulement comme un moyen de fournir une
nutrition de base (Alissa et Ferns 2012 ) qui est nécessaire à la vie mais aussi comme source de bien-
être mental et physique, contribuant à la prévention et à la réduction des facteurs de risque responsables
de plusieurs maladies ou améliorant certaines fonctions physiologiques (Lobo et al. 2010 ) comme
l'immuno-potentialisation, l'amélioration de la circulation du système et le contrôle de vieillissement
(Al-Sheraji et al. 2013). Ainsi, un aliment peut être considéré comme fonctionnel s'il démontre de
https://www.ncbi.nlm.nih.gov/pmc/articles/PMC4837740/ 1/22
manière satisfaisante qu'il affecte de manière bénéfique une ou plusieurs fonctions cibles dans le corps
au-delà des effets nutritionnels adéquats ; d'une manière pertinente au maintien ou à la promotion d'un
état de bien-être et de santé ou à la réduction du risque de maladie (Lobo et al. 2010 ).
« Santé Canada définit les aliments fonctionnels comme des produits qui ressemblent aux aliments
traditionnels mais qui possèdent des avantages physiologiques démontrés ». Amélioration de la santé
cardiaque, amélioration du système immunitaire, amélioration de la santé gastro-intestinale,
préservation de la santé des voies urinaires, influences anti-inflammatoires, diminution de la pression
artérielle, protection de la vision, activités antibactériennes et antivirales, déclin de l'ostéoporose et des
influences anti-obésité, être certains des avantages physiologiques souhaités. La fonctionnalité des
aliments fonctionnels repose sur les composants bioactifs souvent contenus naturellement dans le
produit mais nécessitant généralement l'ajout d'un ingrédient spécifique afin d'optimiser les propriétés
bénéfiques. Sont inclus dans la catégorie des aliments fonctionnels : (i) les aliments habituels contenant
des substances bioactives naturelles (par exemple, les fibres alimentaires), (ii) les aliments complétés
par des substances bioactives (par exemple, les probiotiques, les antioxydants) et (iii) les ingrédients
alimentaires dérivés introduits dans les aliments conventionnels (par exemple, les prébiotiques).
Aujourd'hui, les ingrédients alimentaires fonctionnels se composent de probiotiques, de prébiotiques,
de vitamines et de minéraux ; qui sont actuellement utilisés pour la consommation humaine sous forme
de laits et yaourts fermentés, de boissons pour sportifs, d'aliments pour bébés, de confiseries sans sucre
et de chewing-gums (Figueroa-Gonzalez et al.2011 ; Al Sheraji et al. 2013 ).
Cet article résume les avantages potentiels pour la santé que les probiotiques peuvent apporter et la
polyvalence de leurs applications allant des humains aux ruminants, aux porcs et à la volaille, ainsi que
dans les pratiques aquacoles.
Probiotiques – le concept et la définition
Le concept de probiotiques a évolué au tournant du 20e siècle à partir d'une hypothèse proposée pour la
première fois par le scientifique russe et lauréat du prix Nobel, Elie Metchnikoff, qui suggérait que la
longue vie en bonne santé des paysans bulgares ; résultant de leur consommation de produits laitiers
fermentés. Il croyait que la consommation de lactobacilles en fermentation influence positivement la
microflore intestinale, diminuant l'activité microbienne toxique de la population bactérienne pathogène
(Figueroa-Gonzalez et al. 2011 ; Sharma et al. 2012 ).
Le terme probiotique est dérivé d'un mot grec signifiant « pour la vie » et il a été inventé pour la
première fois par Lilly et Stillwell en 1965 pour décrire « des substances sécrétées par un micro-
organisme qui stimule la croissance d'un autre » et a donc été mis en contraste avec le terme
antibiotique ( Sharma et al. 2012 ). La définition des probiotiques a ensuite été affinée par Fuller en
1989 comme « des cultures microbiennes vivantes qui ont un effet bénéfique sur l'hôte en améliorant
son équilibre microbien intestinal » (Khan et Naz 2013 ). Ensuite, en 2001, un groupe réuni par la
Consultation d'experts FAO/OMS a adopté la définition actuelle des probiotiques comme « des micro-
organismes vivants qui, lorsqu'ils sont administrés en quantités adéquates, confèrent un avantage pour
la santé de l'hôte » (Singh et al. 2011).
Micro-organismes fréquemment utilisés comme probiotiques dans le bien-être humain

et animal
Pour être utilisés comme probiotiques, il est essentiel que les organismes soient considérés comme
GRAS (généralement reconnus comme sûrs) ; qui est un statut utilisé pour traiter le problème de la
colonisation des pathogènes dans différents écosystèmes (Bouchard et al. 2013 ). Certains des micro-
organismes importants considérés comme des probiotiques ont été répertoriés dans le tableau1.
Tableau 1
Micro-organismes considérés comme probiotiques
Espèces de Espèce de Autres bactéries Bactéries non lactiques

lactobacilles Bifidobacterium lactiques
L. acidophilus B. bifidum Enterococcus faecalis Bacillus cereus
L. casei B. breve Enterococcus faecium Escherichia coli souche nissle

L. crispatus B. lactis Lactococcus lactis Propionibacterium

L. gasseri B. longum Leuconostoc freudenreichii
L. fermentum B. infantis mesenteroides Saccharomyces cerevisiae
L. johnsonii B. adolescentis Pediococcus acidilactici Saccharomyces boulardii
L. paracasei B. animalis Streptococcus
L. plantarum thermophilus
L. reuteri
L. rhamnosus
L. bulgaricus
L. salivarius
L. lactis
(Rastogi et al. 2011 ; Kechagia et al. 2013 )
En nutrition humaine, les microorganismes probiotiques les plus fréquemment utilisés comprennent
Lactobacillus spp., Bifidobacterium spp., Enterococcus spp.; considérant que la levure, en particulier
Saccharomyces cerevisiae, joue un rôle majeur chez les ruminants; tandis que Bacillus spp.,
Enterococcus spp. et Lactobacillus spp. sont plus susceptibles d'être efficaces chez les porcs et les
volailles (Bernardeau et Vernoux 2013 ) ; et dans les pratiques aquacoles , les plus couramment utilisés
sont Lactobacillus , Lactococcus , Leuconostoc , Enterococcus , Carnobacterium ,Shewanella ,
Bacillus , Aeromonas , Vibrio , Enterobacter , Pseudomonas , Clostridium et Saccharomyces espèces
(Nayak 2010 ). Mais, il est important de noter que les avantages pour la santé apportés par les
probiotiques sont spécifiques à la souche et non à l'espèce ou au genre (Figueroa-Gonzalez et al. 2011
).
De plus, en ce qui concerne une utilisation spécifique chez l'homme, les probiotiques devraient pouvoir
apporter des bénéfices pour la santé ; promouvoir ou maintenir l'état de bien-être ; et l'évaluation de
l'innocuité devrait intégrer les effets à long terme et également considérer les effets chroniques
possibles.
En revanche, les additifs alimentaires microbiens utilisés dans l'élevage doivent produire une réponse
rapide ; car les durées de vie industrielles typiques sont par exemple de 42 à 80 jours pour un poulet de
chair, d'environ 120 à 200 jours pour les crevettes, de 6 mois pour les porcs, de 18 à 24 mois pour les
poissons, de quelques mois pour les veaux et de quelques années pour les veaux. bovins de boucherie.
Cette durée étant < 5 % de l'espérance de vie totale des espèces animales correspondantes, qui sont
généralement > 10 ans sauf pour les poissons et les crevettes qui se situent entre 5 et 7 ans. En outre,
les additifs alimentaires microbiens devraient être autorisés en tant qu'« additifs zootechniques », ce qui
signifie que leur utilisation devrait affecter favorablement les performances des animaux en bonne
santé et affecter également favorablement l'environnement. Puis,2008 ; Jacela et al. 2009 ; Bernardeau
et Vernoux 2013 ).
Sources de probiotiques
Les sources courantes de probiotiques sont le yaourt, le babeurre de culture et le fromage. Les autres
aliments produits par fermentation bactérienne sont le miso japonais, le tempeh, la choucroute, la bière,
la pâte aigre, le pain, le chocolat, le kimchi, les olives et les cornichons. Un autre produit laitier
fermenté est le kéfir. Mais parmi ceux-ci, les véhicules alimentaires dominants pour les probiotiques
restent les yaourts et les laits fermentés, qui fournissent tous deux un environnement à pH relativement
bas dans lequel les bactéries probiotiques doivent survivre (Anandharaj et al. 2014 ).
Cependant, de nombreuses études ont montré que des souches probiotiques sont également présentes
dans les substrats fermentés non laitiers qui incluent les produits à base de soja, les céréales, les
légumineuses, le chou, le maïs, le mil, le sorgho, etc. (Kechagia et al. 2013 ; Anandharaj et al. 2014 ).
Les autres sources de probiotiques comprennent le lait maternel, le tractus gastro-intestinal humain et
les intestins de plusieurs espèces animales, notamment les porcs, les rats et même la volaille.
Récemment, L. johnsonii CRL 1647, isolé de l' intestin de l'abeille Apis mellifera L., s'est avéré avoir
un effet bénéfique sur les colonies d'abeilles mellifères. De plus, des souches probiotiques ont
également été obtenues à partir du tractus intestinal de poissons marins et d'eau douce, tels que
Carassius auratus gibelio , la truite arc-en-ciel et les crevettes (Fontana et al. 2013 ).
Caractéristiques probiotiques souhaitables
Les critères importants qui sont utilisés pour sélectionner les souches probiotiques incluent que
l'organisme doit être : non pathogène et non toxique (Singh et al. 2011 ) ; isolé de la même espèce que
son hôte prévu (Maurya et al. 2014 ); capable de survivre pendant le transit à travers le tractus gastro-
intestinal en étant résistant aux acides et à la bile (Khan et Naz 2013 ; Maurya et al. 2014 ) ; capable
d'adhérer et de coloniser l'épithélium intestinal qui est une propriété importante pour la modulation
immunitaire réussie et l'exclusion compétitive des agents pathogènes (Kechagia et al. 2013 ; Maurya et
al. 2014 ) ; capable de stabiliser la microflore intestinale normale (Parvez et al. 2006); capable de
produire des substances antimicrobiennes comme les bactériocines contre les agents pathogènes (Kral
et al. 2012 ); ayant un effet bénéfique démontré sur l'hôte (Fontana et al. 2013 ) ; suffisamment durable
pour résister à la contrainte de la fabrication, de la transformation et de la distribution commerciales
(Khan et Naz 2013 ); et ayant également de bonnes caractéristiques sensorielles en ne fournissant pas
de saveurs ou de textures désagréables (Parracho et al. 2007 ; Mitropoulou et al. 2013 ). Les critères
essentiels pour l'utilisation des probiotiques chez l'homme ont été listés dans le tableau2.
Tableau 2
Critères d'utilisation des probiotiques chez l'homme
Identifié au niveau du genre, de l'espèce et de la souche

• L'étalon-or pour l'identification des espèces est l'hybridation ADN-ADN ; La détermination de la séquence
d'ARNr 16S est un substitut approprié, en particulier si des tests phénotypiques sont utilisés pour la
confirmation
• Le typage des souches doit être effectué par électrophorèse sur gel en champ pulsé
• La souche doit être déposée dans une collection de culture internationale
Sans danger pour l'alimentation et l'utilisation clinique
• Non pathogène
• Ne pas dégrader la muqueuse intestinale
• Ne porte pas de gènes de résistance aux antibiotiques transférables
• Ne pas conjuguer les acides biliaires
• Sensible aux antibiotiques
Capable de survivre au transit intestinal
• Tolérant à l'acide et à la bile
Capable d'adhérer aux surfaces muqueuses Capable de coloniser l'intestin ou le vagin humain (au moins
temporairement)
Production de substances antimicrobiennes Capable d'antagoniser les bactéries pathogènes
Possédant des effets sur la santé documentés et validés cliniquement
• Au moins une étude de phase 2, de préférence confirmation indépendante des résultats par un autre centre
Stable pendant le traitement et le stockage
Ouvrir dans une fenêtre séparée
(Borchers et al. 2009 )
Mécanismes d'action des probiotiques
Les probiotiques ont divers mécanismes d'action bien que la manière exacte dont ils exercent leurs
effets ne soit pas encore totalement élucidée (Kechagia et al. 2013 ). Néanmoins, les modes d'action
possibles sont les suivants :
a. Amélioration de la fonction barrière épithéliale
La fonction de barrière intestinale est maintenue par plusieurs systèmes interdépendants,

notamment la sécrétion de mucus, de chlorure et d'eau, et la liaison des cellules épithéliales à
leurs jonctions apicales par des protéines de jonction serrée (Ng et al. 2009 ). Le mucus qui est
composé de mucines (MUC 2 et MUC 3) qui sont sécrétées par les cellules caliciformes fait
partie intégrante de la défense de la barrière intestinale. La polymérisation de la mucine fournit la
base structurelle du mucus, garantissant une protection contre les agents pathogènes, les
enzymes, les toxines, la déshydratation et l'abrasion. Il a été démontré que Lactobacillus
plantarum 299v et Lactobacillus rhamnosus GG régulent positivement la production de mucines
intestinales (MUC 2 et MUC 3) qui perturbent l'adhérence de la bactérie entéropathogène

Escherichia coliO157:H7 aux cellules épithéliales intestinales, empêchant ainsi la translocation
bactérienne pathogène (Hardy et al. 2013 ).
De plus, certaines bactéries probiotiques limitent la sécrétion de chlorure et d'eau, comme c'est le
cas avec Streptococcus thermophilus et Lactobacillus acidophilus qui ont inversé la sécrétion de
chlorure induite par E. coli par les cellules épithéliales (Brown 2011 ).
D'autre part, l'intégrité de la barrière intestinale peut être augmentée en améliorant l'expression
des gènes impliqués dans la signalisation des jonctions serrées. À ce titre, il a été démontré que
certains probiotiques comme les lactobacilles par exemple modulent la régulation de plusieurs
gènes codant pour des protéines de jonction d'adhérence telles que la E-cadhérine et la -caténine
dans les cellules épithéliales T84. De plus, l'incubation des cellules intestinales avec des
lactobacilles module la phosphorylation des protéines des jonctions serrées.
Les probiotiques ont également été indiqués pour initier la réparation de la fonction barrière
après des dommages. Par exemple, Escherichia coli Nissle 1917 a non seulement neutralisé les
effets perturbateurs d' E. coli entéropathogène , mais a également restauré l'intégrité de la
muqueuse dans les cellules T84 et Caco-2. Cet effet est obtenu en augmentant l'expression et la
répartition des protéines de jonction serrée de la zonula-occludens (ZO-2) et en modifiant la
signalisation de la protéine kinase C (Goudarzi et al. 2014 ).
b. Adhérence accrue aux cellules épithéliales intestinales
La performance efficace d'un probiotique dépend de sa forte adhésion et de sa colonisation

intestinale, qui à son tour améliore le système immunitaire de l'hôte. Il a été démontré que
Lactobacillus plantarum 299v présente une adhérence spécifique du mannose par laquelle il peut
adhérer aux cellules coliques humaines. Une fois que le probiotique adhère à la cellule, diverses
activités biologiques ont lieu, notamment la libération de cytokines et de chimiokines. Ceux-ci
exercent alors leur activité secondaire telle que la stimulation de l'immunité muqueuse et
systémique de l'hôte (Hemaiswarya et al. 2013 ).
c. Exclusion compétitive des micro-organismes pathogènes
Les bactéries probiotiques sont capables d'exclure ou de réduire la croissance d'agents

pathogènes par l'une des manières suivantes, notamment la création d'un microenvironnement
hostile comme l'abaissement du pH de l'intestin en dessous de ce qui est essentiel pour la survie
des bactéries pathogènes telles que E. coli et Salmonella , en produisant des acides organiques
comme l'acide acétique et l'acide lactique (Brown 2011 ; Bermudez-Brito et al. 2012 ; Goudarzi
et al. 2014 ). Les autres incluent le blocage physique des sites récepteurs bactériens disponibles
(Goudarzi et al. 2014 ) ; concurrencer les bactéries pathogènes pour les nutriments essentiels et la
source d'énergie (Brown 2011); sécrétion de substances antimicrobiennes et libération de
métabolites sélectifs protecteurs de l'intestin comme l'arginine, la glutamine, les acides gras à
chaîne courte et les acides linoléiques conjugués (Bermudez-Brito et al. 2012 ; Hemaiswarya et
al. 2013 ).
d. Production de peptides antimicrobiens
De nombreuses bactéries lactiques produisent des peptides inhibiteurs bien caractérisés qui
incluent, mais sans s'y limiter, des lantibiotiques (classe I), des bactériocines peptidiques (classe
II) et des bactériolysines (classe III) (Saulnier et al. 2009 ). Les bactériocines sont des composés
antimicrobiens d'un poids moléculaire > 1 000 Dalton. Les bactériocines produites par des
bactéries à Gram positif, généralement les bactéries lactiques, comprennent la lactacine B de L.
acidophilus , la plantaricine de L. plantarum et la nisine de Lactococcus lactis. Ceux-ci ont un
spectre d'activité étroit et n'agissent que contre des bactéries étroitement apparentées, mais
certaines bactériocines sont également actives contre des agents pathogènes d'origine
alimentaire. Les mécanismes courants de destruction médiée par la bactériocine comprennent la

destruction des cellules cibles par la formation de pores et/ou l'inhibition de la synthèse de la
paroi cellulaire (Bermudez-Brito et al. 2012 ).
La bactérie probiotique Lactobacillus reuteri produit un agent antimicrobien reutérine qui a une
activité à large spectre contre une variété d'agents pathogènes, notamment des bactéries, des
champignons, des protozoaires et des virus, et peut être exprimé de manière différentielle par
diverses souches de L. reuteri (Saulnier et al. 2009 ).
Les défensines sont une famille de petits peptides antimicrobiens riches en cystéine hautement
conservés, particulièrement abondants au niveau des sites muqueux où ils contribuent à la
défense de l'hôte en perturbant la membrane cytoplasmique des micro-organismes sensibles
(Hardy et al. 2013 ). Il a été démontré que la souche probiotique E. coli Nissle induit l'expression
de la bêta-défensine 2 humaine dans les cellules épithéliales intestinales Caco-2 et ce type d'effet
peut contribuer à une barrière muqueuse améliorée et fournir un moyen de limiter l'accès des
agents pathogènes entériques (Ng et al. 2009 ).
e. Modulation du système immunitaire
Il existe de plus en plus de preuves que les probiotiques ont des propriétés immunomodulatrices
et que ces propriétés des probiotiques sont dépendantes de la souche. Certaines de ces propriétés
immunomodulatrices probiotiques sont énumérées ci-dessous :
je. Augmenter la capacité phagocytaire des macrophages
Il a été démontré que de nombreuses souches probiotiques influencent les mécanismes de

défense innés tels que la phagocytose. Il a été démontré que L. acidophilus La1 augmentait
la capacité phagocytaire des leucocytes isolés du sang d'humains ayant consommé des
probiotiques, ce qui était cohérent avec le potentiel d'adhésion de cette bactérie. Mais il a
également été constaté que même Bifidobacterium lactis Bb12 qui présente un peu moins
d'adhérence est également capable d'augmenter considérablement la phagocytose
(Delcenserie et al. 2008 ).
ii. Améliorer l'activité des cellules tueuses naturelles
Des preuves cohérentes indiquent qu'un certain nombre de probiotiques améliorent

l'activité des cellules tueuses naturelles (NK) in vitro et il existe des preuves à l'appui que
cela se produit également in vivo. Les souches probiotiques dont les parois cellulaires sont
résistantes à la digestion semblent être des activateurs particulièrement puissants de
l'activité des cellules NK. Il est suggéré que les monocytes phagocytent les bactéries
probiotiques et que les composants insolubles de la paroi cellulaire induisent la production
d'interleukine-12 (IL-12), qui augmente l'activité des cellules NK. Dans une étude
particulière, il a été constaté que lorsque des souris néonatales et infantiles ont été
administrées avec Lactobacillus caseiShirota par sonde gastrique pendant 3 semaines
avant l'infection par la grippe ; les souris ont présenté un taux plus faible de symptômes
accumulés, un taux de survie plus élevé et des titres plus faibles de grippe dans les lavages
nasaux pris quelques jours après l'infection. Ceux-ci étaient en corrélation avec une
augmentation de l'activité des cellules NK et de la production d'IL-12 (Yaqoob 2014 ).
iii. Stimuler la production d'IgA
De nombreuses souches probiotiques sont apparemment capables de stimuler la production

d'IgA par les cellules B, qui contribuent au maintien de l'immunité humorale intestinale en
se liant aux antigènes, limitant ainsi leur accès à l'épithélium. Les sujets de l'étude qui ont
consommé du lait fermenté contenant Bifidobacterium bifidum et L. acidophilus La1 après
la vaccination contre Salmonella typhi Ty21 ont montré une augmentation significative de
la concentration sérique d'IgA.
De plus, les enfants âgés de 2 à 5 ans qui ont reçu L. rhamnosus GG en concomitance avec
une vaccination contre le rotavirus ont montré une augmentation du nombre de cellules
sécrétrices d'IgA.
Une étude menée pour examiner la production d'IgA par les cellules lymphoïdes de la
muqueuse intestinale chez la souris a montré que B. bifidum induisait de manière
significative la production d'IgA dans les plaques de Peyer et les ganglions lymphatiques
mésentériques, et qu'une sécrétion optimale était obtenue avec des probiotiques encapsulés
dans des microparticules d'alginate. Étonnamment, plutôt que d'induire une réponse
immunitaire humorale spécifique, B. bifidum a apparemment eu un effet immunitaire plus
systémique.
Une autre étude a démontré qu'une fraction peptidique dérivée de Lactobacillus helveticus
- lait fermenté contribuait à induire des réponses immunitaires locales muqueuses et
systémiques IgA chez des souris infectées par E. coli O157:H7 (Delcenserie et al. 2008 ).
iv. Modulation de la production de cytokines
Il a également été démontré que les probiotiques modulent la production de cytokines

d'une manière dépendante de la souche. Ces capacités immunomodulatrices des souches
probiotiques ont été largement étudiées à l'aide de divers tests de co-culture in vitro qui
utilisent différents types de cellules immunitaires telles que les cellules dendritiques
dérivées de monocytes humains, les cellules mononucléées du sang périphérique humain et
les cellules dendritiques dérivées de la moelle osseuse de souris et utilisent profils de
production de cytokines en tant que lecture fonctionnelle. L'interleukine-10 (IL-10) qui est
associée à la stimulation des cellules T helper 2 (T H 2) ou des cellules T régulatrices (T
Reg ) est généralement utilisée comme marqueur des effets anti-inflammatoires, tandis que
l'hétérodimère p70 IL-12 et facteur de nécrose tumorale (TNF), qui sont associés à la fois à
T H1 La stimulation cellulaire et l'induction de la production d'interféron-γ (IFN-γ) par les
cellules T et les cellules tueuses naturelles (NK) sont couramment mesurées comme
marqueurs des réponses pro-inflammatoires (Bron et al. 2012 ).
Il a été proposé que les probiotiques se répartissent en deux catégories principales : ceux
qui sont « immunostimulants » caractérisés par leur capacité à induire l'IL-12 et donc à
augmenter la défense de l'hôte via l'amélioration de l'activité des cellules NK et des voies
T H 1, et ceux qui sont « immunorégulateurs ' caractérisés par leur capacité à induire l'IL-
10 et la voie de régulation T. En général, les lactobacilles ont tendance à tomber dans la
catégorie immunostimulante, tandis que les bifidobactéries ont tendance à tomber dans la
catégorie immunorégulatrice (Yaqoob 2014 ).
Il a été révélé que les lactobacilles, tels que Lactobacillus casei Shirota ou Lactobacillus
reuteri ATCC 23272, induisent des cellules T H 1 via la production induite d'IL-12 générée
par les macrophages et les cellules dendritiques, et Bifidobacterium bifidum W23 et
Bifidobacterium longum W52 inhibent la production de cytokines générées par les cellules
T H 2 via la production d'IL-10 générée par les monocytes (Chiba et al. 2009 ). Une autre
étude a également démontré que l'IL-10 dérivée des cellules T supprime l'inflammation
intestinale dépendante des cellules T chez les souris immunodéficientes combinées sévères
(SCID) traitées par Bifidobacterium breve (Jeon et al. 2012 ).
f. Interférence avec les molécules de signalisation de détection de quorum
Les bactéries communiquent entre elles ainsi qu'avec leur environnement grâce à des molécules
de signalisation chimiques appelées auto-inducteurs. Ce phénomène de communication est connu
sous le nom de quorum sensing et l'une de ses caractéristiques est qu'il peut contrôler l'expression
des gènes de l'ensemble de la communauté en réponse aux changements du nombre de cellules.
Les bactéries probiotiques telles que les souches lactobacillus, bifidobacterium et Bacillus cereus
dégradent les auto-inducteurs des bactéries pathogènes par sécrétion enzymatique ou production
d'antagonistes auto-inducteurs et contrôlent ainsi l'expression du gène de virulence chez les
bactéries pathogènes. L. acidophilus sécrète un composé qui inhibe la signalisation quorum
sensing ou interfère avec la transcription bactérienne du gène E. coli O157 qui est impliqué dans
la colonisation et contribue ainsi à prévenir la toxicité bactérienne. Des résultats similaires ont
également été rapportés dans des études utilisant des bactéries probiotiques B. cereus et Bacillus
toyoi (Brown 2011 ; Goudarzi et al. 2014 ).
Les probiotiques dans la santé et les maladies humaines
Il a été démontré que les probiotiques favorisent une variété d'effets biologiques dans un certain
nombre de conditions physiologiques et de pathologies, et les avantages globaux pour la santé des
micro-organismes probiotiques ont été décrits dans la Fig. 1.
a. Maladies liées à l'intestin
je. Diarrhée associée aux antibiotiques
Des épisodes de diarrhée légers ou sévères sont des effets secondaires courants de
l'antibiothérapie, car la microflore normale a tendance à être supprimée, encourageant la
prolifération de souches opportunistes ou pathogènes. Les traitements avec Bacillus spp.,
Bifidobacterium spp., Lactobacillus spp., Lactococcus spp., Leuconostoc cremoris ,
Saccharomyces spp., Ou Streptococcus spp., Individuellement ou en combinaison ont été
montré pour avoir un effet protecteur dans la prévention de la diarrhée associée aux
antibiotiques (Fontana et al 2013 ; Kechagia et al 2013). Une méta-analyse comprenant 34
études incluant 4138 patients a rapporté que le risque relatif (RR) combiné de diarrhée
associée aux antibiotiques (ADD) dans le groupe probiotique par rapport au placebo était
de 0,53 [IC à 95 % : 0,44-0,63], ce qui, en termes de la réduction du risque correspondait à
un nombre nécessaire à traiter (NNT) de 8 [IC 95 % : 7–11]. De plus, le RR combiné de 6
études pendant le traitement par Helicobacter pylori était de 0,37 [IC à 95 % : 0,20-0,69]
correspondant à un NST de 5 [IC à 95 % : 4 à 10], tandis que le RR combiné excluant les
études pendant le traitement contre H. pylori était de 0,56 [IC 95 % : 0,46-0,67]
correspondant à un NST de 9 [IC 95 % : 7-12], ce qui indique clairement une plus grande
réduction du risque dans l'analyse regroupée des études ayant des schémas d'éradication de
H. pylori (Videlock et Cremonini2012 ).
ii. Diarrhée à rotavirus
Le rotavirus est la cause la plus fréquente de diarrhée infantile aiguë dans le monde et une
cause importante de mortalité infantile. Des études cliniques ont montré que les
probiotiques tels que Lactobacillus rhamnosus GG, Lactobacillus reuteri , Lactobacillus
casei Shirota, Bifidobacterium animalis Bb12 peuvent raccourcir la durée de la diarrhée
aiguë à rotavirus avec les preuves les plus solides indiquant l'efficacité de L. rhamnosus
GG et B. animalis Bb12 (Kechagia et al. 2013 ).
iii. Diarrhée du voyageur
Les personnes voyageant vers des climats plus chauds et des pays moins développés
connaissent une incidence élevée de diarrhée, souvent de l'ordre de 50 % (Goldin et
Gorbach 2008 ). À cet égard, une méta-analyse de Guarino et al. ( 2008 ) ont mis en
évidence un effet protecteur par Saccharomyces boulardii et par un mélange de
Lactobacillus acidophilus et de Bifidobacterium bifidum .
iv. Syndrome du côlon irritable
Le syndrome du côlon irritable (SCI) est une maladie chronique affectant 3 à 25 % de la

population pour laquelle aucun traitement curatif n'est disponible. En conséquence, la
thérapie vise à réduire les symptômes (Fontana et al. 2013 ). Une étude de Drouault-
Holowacz et al. ( 2008 ) ont signalé une augmentation du nombre de patients présentant un
soulagement satisfaisant des symptômes globaux du SCI après avoir reçu un mélange
probiotique de Bifidobacterium longum LA101, Lactobacillus acidophilus LA102,
Lactococcus lactis LA103, Streptococcus thermophilus LA104. Une autre étude d'Enck et
al. ( 2008 ) ont signalé que l' utilisation du lysat bactérien d' Enterococcus faecalis et d'
Escherichia colicomme étant efficace pour réduire les symptômes typiques du SCI. Les
données combinées d'une méta-analyse de 14 essais randomisés contrôlés par placebo ont
suggéré une amélioration modeste des symptômes globaux du SCI après plusieurs
semaines de traitement aux probiotiques avec un rapport de cotes (OR) global de 1,6 [IC à
95 % : 1,2-2,2] pour les données dichotomiques de sept essais (895 participants) ; et pour
les données continues de six essais (657 participants), la différence moyenne standardisée
(DMS) était de 0,23 [IC à 95 % : 0,07-0,38] (Hoveyda et al. 2009 ).
v. Maladie inflammatoire de l'intestin
La maladie inflammatoire de l'intestin (MICI) est un terme générique comprenant

différentes affections de l'intestin, dont les deux principaux types sont la colite ulcéreuse et
la maladie de Crohn ; qui se caractérisent par une inflammation chronique ou récurrente
des muqueuses. La souche non pathogène E. coli Nissle 1917 s'est avérée efficace pour
prévenir les rechutes chez les patients atteints de la maladie de Crohn et S. boulardii a
montré un certain succès pour soulager les symptômes de la maladie de Crohn active et
également pour réduire le risque de rechute (Maurya et al. 2014 ).
vi. Intolérance au lactose
L'intolérance au lactose est un déficit génétiquement déterminé en bêta-galactosidase

(lactase) entraînant l'incapacité d'hydrolyser le lactose en monosaccharides glucose et
galactose. Les personnes intolérantes au lactose développent une diarrhée, une gêne
abdominale et des flatulences après la consommation de lait ou de produits laitiers.
L'utilisation de Streptococcus thermophilus et de Lactobacillus delbrueckii subsp.
bulgaricus a été efficace dans cette direction, en partie à cause de l'activité plus élevée de
la bêta-galactosidase (lactase) (Kechagia et al. 2013 ).
En général, les probiotiques sont bénéfiques dans le traitement et la prévention des

maladies gastro-intestinales ; mais avant de choisir un probiotique à cette fin, le type de
maladie et l'espèce probiotique (souche) sont les facteurs les plus importants à prendre en
considération. Ceci est conforme à la conclusion d'une méta-analyse qui comprenait des
essais contrôlés randomisés chez l'homme qui ont utilisé un probiotique spécifié dans le
traitement ou la prévention de la pochite, la diarrhée infectieuse, le syndrome du côlon
irritable, Helicobacter pylori , Clostridium difficilemaladie, diarrhée associée aux
antibiotiques, diarrhée du voyageur ou entérocolite nécrosante. Cette méta-analyse qui
contenait 74 études, 84 essais et 10 351 patients a montré qu'en général les probiotiques
ont un effet bénéfique sur le traitement et la prévention des huit maladies gastro-
intestinales avec un risque relatif de 0,58 [IC à 95 % : 0,51-0,65 ]. Mais sur les huit
maladies, seules six ont montré des effets positifs significatifs ; alors que dans le cas de la
diarrhée du voyageur et de l'entérocolite nécrosante, les probiotiques n'ont montré aucune
efficacité. Cet effet peut être dû au faible nombre d'études sur ces maladies, ou dans le cas
de la diarrhée du voyageur où le mécanisme sous-jacent de la maladie n'est souvent pas
bactérien. De plus, sur les onze espèces et mélanges d'espèces analysés, la majorité a
montré des effets positifs significatifs, à l'exception deLactobacillus acidophilus ,
Lactobacillus plantarum et Bifidobacterium infantis (Ritchie et Romanuk 2012 ).
b. Allergie
Un nombre limité de souches ont été testées pour leur efficacité dans le traitement et la
prévention des allergies chez le nourrisson (Kechagia et al. 2013 ). Une étude sur des nourrissons
allaités souffrant d'eczéma atopique a rapporté que Bifidobacterium lactis et L. rhamnosus GG se
sont avérés efficaces pour réduire la gravité de l'eczéma. De plus, L. rhamnosus GG s'est avéré
efficace pour prévenir l'apparition de l'eczéma atopique chez les nourrissons à haut risque
(Isolauri et al. 2000 ). Cependant, les probiotiques n'ont pas très bien réussi à soulager les
symptômes de l'asthme (Kechagia et al. 2013). Ceci est en accord avec une observation de méta-
analyse qui comprenait dix-sept études rapportant des données sur 4755 enfants (2381 dans le
groupe probiotique et 2374 dans le groupe témoin) et qui rapportait que les nourrissons traités
avec des probiotiques avaient un risque relatif (RR) significativement plus faible pour eczéma
par rapport aux témoins (RR 0,78 [IC 95 % : 0,69-0,89], p = 0,0003), notamment ceux
supplémentés par un mélange de probiotiques (RR 0,54 [IC 95 % : 0,43-0,68], p < 0,00001).
Mais pas de différence significative en termes de prévention de l'asthme (RR 0,99 [IC 95 % :
0,77-1,27], p = 0,95), de la respiration sifflante (RR 1,02 [IC 95 % : 0,89-1,17], p = 0,76) ou de
la rhino-conjonctivite (RR 0,91 [IC à 95 % : 0,67-1,23], p = 0,53) a été documenté. Les résultats
de cette méta-analyse indiquent que la supplémentation en probiotiques prévient l'eczéma
infantile ; suggérant ainsi une nouvelle indication potentielle pour l'utilisation de probiotiques
pendant la grossesse et la petite enfance (Zuccotti et al. 2015 ).
En ce qui concerne l'allergie alimentaire, elle est décrite comme une réaction indésirable à
médiation immunologique contre les antigènes alimentaires entraînant une inflammation et des
troubles intestinaux secondaires. Le mécanisme de l'effet immunomodulateur de L. rhamnosus
GG n'est pas entièrement compris mais il semble être lié au transport de l'antigène à travers la
muqueuse intestinale (Kechagia et al. 2013 ).
c. Réduction du cholestérol sérique
Une étude in vivo sur le potentiel hypocholestérolémiant de Lactobacillus casei subsp. casei
chez les rats ont rapporté que les taux de cholestérol dans le plasma des groupes nourris avec du
lait fermenté étaient de 2 à 11 % et de 15 à 25 % dans les groupes nourris avec une culture
lyophilisée par rapport au groupe nourri avec du lait écrémé (Mishra et al. 2015 ).
Sur cet aspect, un certain nombre de mécanismes d'abaissement du cholestérol par les souches de
Lactobacillus ont été proposés, notamment l'assimilation du cholestérol par les cellules en
croissance, la liaison du cholestérol à la surface cellulaire, l'incorporation du cholestérol dans la
membrane cellulaire, la déconjugaison de la bile via l'hydrolase des sels biliaires et la
coprécipitation de cholestérol avec bile déconjuguée. Mais les mécanismes exacts restent encore
flous et controversés (Anandharaj et al. 2014 ).
Une méta-analyse de 13 essais contrôlés randomisés portant sur 485 participants présentant des
taux de cholestérol élevés, limites élevés et normaux a rapporté que la variation nette moyenne
regroupée du cholestérol total pour les personnes traitées avec des probiotiques par rapport aux
témoins était de -6,40 mg dl -1 [95 % IC : -9,93 à -2,87], le changement net moyen du cholestérol
à lipoprotéines de basse densité (LDL) était de -4,90 mg dl -1 [IC à 95 % : -7,91 à -1,90], le
changement net moyen des lipoprotéines de haute densité Le cholestérol (HDL) était de -0,11 mg
dl -1 [IC à 95 % : -1,90 à -1,69] et la variation nette moyenne des triglycérides était de -3,95 mg
dl -1[IC à 95 % : -10,32 à -2,42]. Ces résultats indiquent qu'une alimentation riche en
probiotiques diminue la concentration de cholestérol total et de cholestérol LDL dans le plasma
chez les participants ayant des taux de cholestérol élevés, limites élevés et normaux (Guo et al.
2011 ).
d. Prévention de la formation de caries dentaires
Streptococcus mutans est le principal micro-organisme impliqué dans l'origine des caries
dentaires. Il a été rapporté que l' utilisation de probiotiques comme L. rhamnosus GG inhibe la
colonisation orale par des agents pathogènes cariogènes et réduit ainsi l'incidence de la carie
dentaire chez les enfants (Goel et al. 2014 ). Twetman et Keller ( 2012 ) ont signalé qu'une
recherche d'articles contenant des essais cliniques pertinents sur l'utilisation de bactéries
probiotiques comme mesure anti-caries potentielle et cliniquement applicable a donné 2 études
animales et 19 études humaines. Sur les 19 articles examinés, 12 articles ont signalé une
réduction significative de Streptococcus mutansdans la salive ou la plaque après l'apport
quotidien de lactobacilles probiotiques ou de bifidobactéries ; alors que 3 articles ont signalé une
augmentation des lactobacilles. Mais il a également été souligné qu'un degré élevé
d'hétérogénéité parmi les enquêtes incluses a entravé l'analyse. Il y a eu trois autres essais sur les
caries chez les enfants d'âge préscolaire et les personnes âgées qui ont démontré une prévention
de la formation de caries entre 21 % et 75 % après des apports réguliers de lait supplémenté en L.
rhamnosus . Mais dans leur conclusion, les auteurs ont noté qu'il manquait encore des études
cliniques à grande échelle avec des candidats anti-caries spécifiques dérivés par voie orale.
e. Prévention des infections respiratoires
Une méta-analyse comprenant dix essais contrôlés randomisés (ECR) comparant des
probiotiques à un placebo pour prévenir les infections aiguës des voies respiratoires supérieures a
indiqué que les probiotiques étaient plus efficaces que le placebo pour réduire le nombre de
participants présentant des épisodes d'infections respiratoires aiguës, le rapport de taux de
épisodes d'infections aiguës des voies respiratoires supérieures et la réduction de l'utilisation
d'antibiotiques.
Une autre méta-analyse consistant en cinq essais contrôlés randomisés (ECR) a montré que
l'administration de probiotiques est associée à une incidence plus faible de pneumonie associée à
la ventilation par rapport au placebo (Fontana et al. 2013 ).
f. Infections des voies urinaires
Les infections des voies urinaires (IVU) sont fréquentes chez les femmes et ont souvent tendance
à récidiver. Les organismes responsables comprennent E. coli , Proteus spp., Klebsiella spp.,
Staphylococcus spp., qui sont principalement des uropathogènes intestinaux. L'épuisement des
lactobacilles vaginaux est associé au risque d'infection urinaire, ce qui suggère que la réplétion
pourrait être bénéfique (Fontana et al. 2013 ; Maurya et al. 2014 ). Il a été constaté qu'une
colonisation vaginale de haut niveau avec le probiotique Lactobacillus crispatus était associée à
une réduction significative des infections urinaires récurrentes (Stapleton et al. 2011). Les
données d'une méta-analyse d'un modèle à effets aléatoires comparant l'incidence des infections
urinaires récurrentes chez 294 patientes adultes dans cinq études n'ont montré aucune différence
statistiquement significative dans le risque d'infection urinaire récurrente chez les patients
recevant Lactobacillus par rapport aux témoins, comme indiqué par le risque relatif combiné de
0,85 [IC à 95 % : 0,58-1,25, p = 0,41]. Mais lorsqu'une analyse de sensibilité a été effectuée qui
excluait les études utilisant des souches inefficaces et les études testant la sécurité ; et inclus les
données de 127 patients dans deux études, a observé une diminution statistiquement significative
des infections urinaires récurrentes chez les patients recevant Lactobacillus, dénotée par le risque
relatif combiné de 0,51 [IC à 95 % : 0,26-0,99, p = 0,05] sans hétérogénéité statistique (I 2 = 0
%). Ces résultats indiquent que les souches probiotiques de Lactobacillus sont sûres et efficaces
pour prévenir les infections urinaires récurrentes chez les femmes adultes. Mais les auteurs dans
leur conclusion ont déclaré que davantage d'essais cliniques randomisés (ECR) sont nécessaires
avant qu'une recommandation définitive puisse être faite ; puisque la population fournissant des
données à cette méta-analyse était petite (Grin et al. 2013 ).
g. Prévention de l'ostéoporose
L'ostéoporose est l'une des principales maladies osseuses associées au vieillissement et à la post-
ménopause; l'un des problèmes les plus graves chez les femmes de plus de 50 ans étant la
fracture de la hanche due à l'ostéoporose. On estime que la possibilité de fracture du poignet, de
la hanche ou de la colonne vertébrale est parallèle au risque de maladie cardiaque (environ 15
%). À cet égard, quelques études animales et une étude particulière sur l'homme ont démontré un
effet positif des probiotiques sur le métabolisme osseux et la densité de la masse osseuse. Dans
l'étude humaine, vingt femmes ménopausées d'un âge moyen de 65 ans et d'un indice de masse
corporelle (IMC) moyen de 26 ont été évaluées pour les effets des probiotiques sur les os.
L'étude était une étude croisée randomisée en double aveugle, les sujets étant séparés en deux
groupes ; dans lequel le groupe consommant Lactobacillus helveticusLe lait fermenté a été
comparé au groupe témoin de consommation de lait. Les résultats de cette étude ont confirmé la
réduction de l'hormone parathyroïdienne (PTH) suivie d'une augmentation des taux de calcium
sérique dans le groupe ayant consommé du lait fermenté Lactobacillus et en conséquence il y
avait une résorption osseuse réduite. De plus, le calcium sérique ionisé, le calcium total, le
phosphate et le calcium urinaire étaient plus élevés dans le groupe ayant consommé du lait
fermenté L. helveticus par rapport au groupe témoin.
Bien que les mécanismes exacts par lesquels les bactéries probiotiques exercent leurs effets sur la
santé des os chez l'homme ne soient toujours pas clairs ; néanmoins, les principaux mécanismes
par lesquels les bactéries probiotiques augmentent la biodisponibilité des minéraux comprennent
(i) l'augmentation de la solubilité des minéraux par la production d'acides gras à chaîne courte ;
(ii) produire une enzyme phytase qui surmonte les effets de la diminution de la disponibilité
minérale due au phytate ; (iii) réduire l'inflammation intestinale qui à son tour augmente la
densité de la masse osseuse ; et (iv) l'hydrolyse des liaisons glycosidiques des aliments
œstrogéniques dans les intestins (Parvaneh et al. 2014 ).
h. Effets anticancéreux
Plusieurs études animales ont montré qu'une supplémentation avec des souches spécifiques de
bactéries lactiques (probiotiques) pouvait empêcher l'établissement, la croissance et la métastase
de tumeurs transplantables et induites chimiquement. Des études sur des sujets humains ont
également révélé que la thérapie probiotique peut réduire le risque de cancer du côlon en inhibant
la transformation des procarcinogènes en cancérogènes actifs, en liant/inactivant les composés
mutagènes, en produisant des composés antimutagènes, en supprimant la croissance des bactéries
pro-cancérigènes, en réduisant l'absorption des mutagènes de l'intestin, améliorant la fonction
immunitaire, ont des effets anti-prolifératifs via la régulation de l'apoptose et de la différenciation
cellulaire, la fermentation des aliments non digérés qui aide à générer des acides gras à chaîne
courte (SCFA) et l'inhibition des voies de signalisation de la tyrosine kinase (Gill et Guarner2004
; Uccello et al. 2012 ). Une relation inverse entre la consommation de produits laitiers fermentés,
contenant des lactobacilles ou des bifidobactéries, et l'incidence du cancer du côlon et du sein a
également été rapportée dans des études cas-témoins épidémiologiques et de population.
Cependant, il existe peu de « preuves expérimentales directes » concernant l'efficacité

anticancéreuse (suppression tumorale) de la thérapie probiotique chez l'homme (Gill et Guarner
2004 ). Mais pour le moment, il existe un essai de phase 2 évaluant le rôle des probiotiques sur le
microbiote intestinal et le cancer colorectal, mais les résultats n'ont pas encore été publiés. De
plus, le rôle des combinaisons de probiotiques VSL#3 dans le cancer du rectum est à l'étude dans
un essai clinique de phase 3 et les résultats sont également attendus (Whyand et Caplin 2014 ).
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Fig. 1
Bénéfices globaux des bactéries probiotiques sur la santé humaine (Anandharaj et al. 2014 )
Probiotiques pour ruminants
Chez les ruminants adultes, les probiotiques ont principalement été sélectionnés pour cibler le
compartiment du rumen, qui est le site principal de la digestion des aliments, et les probiotiques les
plus courants chez les ruminants étant la levure vivante ( Saccharomyces cerevisiae ). Chez les
ruminants laitiers, il a été démontré que les levures vivantes améliorent les performances en termes
d'augmentation de la consommation de matière sèche et de la production de lait. De plus, chez les
bovins de boucherie, il a été rapporté que les paramètres de croissance (gain quotidien moyen, poids
final, consommation, rapport alimentation/gain) étaient améliorés par la supplémentation quotidienne
en levure vivante.
Il existe également de plus en plus de preuves grâce à des études in vitro que la levure vivante stabilise
le pH ruminal et diminue le risque d'acidose en limitant la production de lactate par Streptococcus bovis
et en favorisant l'absorption de lactate par Megasphaera elsdenii (Chaucheyras-Durand et Durand 2010
). En ce qui concerne l'utilisation de bactéries productrices de lactate comme Enterococcus et
Lactobacillus , le principe sous-jacent est qu'en fournissant un apport constant de lactate dans le rumen,
les bactéries utilisant le lactate sont stimulées et la microflore globale peut s'adapter à la présence d'une
concentration plus élevée. de lactate (Chiquette 2009 ). Alternativement, les utilisateurs de lactate
comme Megasphaera elsdeniiou Propionibacterium spp., pourraient être administrés en tant que
microbes d'alimentation directe pour éviter l'accumulation de lactate dans le rumen.
Concernant la stratégie visant à réduire le portage digestif des ruminants adultes d'agents pathogènes
humains, il a été démontré que certaines souches de Lactobacillus acidophilus diminuent le nombre d'
E. coli O157 et semblent également réduire l'excrétion de Salmonella enterica .
Chez les jeunes pré-ruminants, les probiotiques bactériens tels que Lactobacillus spp., Bifidobacterium
spp., Enterococcus spp., Propionibacterium spp., ou les spores de Bacillus , représentent un moyen
intéressant pour stabiliser le microbiote intestinal et limiter le risque de colonisation par des pathogènes
en ciblant généralement les l'intestin grêle car le rumen n'est pas encore développé (Chaucheyras-
Durand et Durand 2010 ).
Probiotiques pour porcs
Les probiotiques les plus courants chez les animaux monogastriques sont les levures ( Saccharomyces
boulardii ), et les bactéries ( Lactobacillus spp, Enterococcus spp., Pediococcus spp., Bacillus spp.) qui
ciblent l'intestin postérieur (caecum, colon) qui abrite une flore microbienne abondante et très
diversifiée. population majoritairement composée de bactéries et d'archées (Chaucheyras-Durand et
Durand 2010 ).
Des études suggèrent que certains suppléments microbiens sont utiles pour protéger les jeunes porcs en
particulier contre les infections intestinales autour du sevrage. Cette période et d'autres événements de
mélange stressants au cours de leur vie sont probablement importants car c'est à ces stades que les
porcs attrapent d'importants agents pathogènes zoonotiques comme Salmonella enterica et
Streptococcus suis (Kenny et al. 2011 ). C'est dans ce contexte que des gains de performances ont été
rapportés après sevrage en utilisant S. boulardii . Des résultats similaires ont été rapportés avec la
supplémentation en probiotiques à base de Pediococcus acidilactici . Les bénéfices de la sécrétion
intestinale d'IgA et la réduction de la translocation des E. coli entérotoxinogènesont également été
observés avec S. boulardii ou P. acidilactici administrés à des porcelets (Chaucheyras-Durand et
Durand 2010 ).
De plus, dans une étude récente, Mishra et al. ( 2014 ) ont indiqué que la supplémentation alimentaire
en S. cerevisiae ou L. acidophilus avait un effet positif sur les performances des porcelets sevrés.
Probiotiques pour volaille
Il a été démontré que les espèces probiotiques appartenant aux Lactobacillus , Streptococcus , Bacillus ,
Bifidobacterium , Enterococcus , Aspergillus , Candida et Saccharomyces ont un effet bénéfique sur les
performances des poulets de chair avec des preuves d'une résistance accrue des poulets aux infections à
Salmonella , E. coli ou Clostridium perfringens (Chaucheyras- Durand et Durand 2010 ; Kral et al
2012 ). La Ragione et al. ( 2001 ) ont signalé que l' inoculation orale de Bacillus subtilisles spores
pourraient réduire la colonisation intestinale d' E. coli O78:K80 chez les poulets. Il a également été
rapporté que les probiotiques augmentent l'efficacité alimentaire et la productivité des poules
pondeuses avec une amélioration de la qualité des œufs (diminution du taux de cholestérol jaune,
amélioration de l'épaisseur de la coquille, du poids des œufs) (Chaucheyras-Durand et Durand 2010 ).
Les probiotiques dans les pratiques aquacoles
Le microbiote gastro-intestinal des espèces aquatiques est particulièrement dépendant du milieu

extérieur en raison du débit d'eau qui traverse le tube digestif. Ainsi, la majorité des bactéries sont
transitoires dans l'intestin en raison de l'apport constant d'eau et de nourriture, ainsi que des micro-
organismes présents dans celles-ci. Outre les bactéries potentiellement pathogènes telles que
Salmonella , Listeria et E. coli , des bactéries probiotiques et d'autres micro-organismes ont également
été identifiés dans le tractus gastro-intestinal des animaux aquatiques, notamment les bactéries à Gram
positif telles que Bacillus , Carnobacterium , Enterococcus , et plusieurs espèces de lactobacilles; des
anaérobies facultatifs à Gram négatif tels que Vibrio et Pseudomonas , ainsi que certains champignons,
levures et algues des genres Debaryomyces , Saccharomyces et Tetraselmis , respectivement.
L'utilisation des probiotiques en aquaculture est relativement récente et l'application initiale avait été de
tester leur capacité à augmenter la croissance des hydrobiontes (organismes qui vivent dans l'eau).
Ensuite, des probiotiques ont été utilisés dans le but d'améliorer la qualité de l'eau et de lutter contre les
infections bactériennes. En outre, il existe également des preuves documentées que les probiotiques
peuvent améliorer la digestibilité des nutriments, augmenter la tolérance au stress et encourager la
reproduction.
Actuellement, il existe des produits probiotiques commerciaux préparés à partir de diverses espèces
bactériennes telles que Bacillus spp., Lactobacillus spp., Enterococcus spp., Carnobacterium spp. et la
levure S. cerevisiae entre autres, et leur utilisation est réglementée par des recommandations de gestion
prudentes (Cruz et al. 2012 ).
Concernant le rôle des probiotiques en tant que promoteurs de croissance, Lara et al. ( 2003 ) ont
signalé que lorsque le régime alimentaire du tilapia du Nil ( Oreochromis niloticus ) a été modifié avec
une souche probiotique de Streptococcus , il y a eu une augmentation significative de la teneur en
protéines brutes et en lipides bruts, ainsi qu'une augmentation du poids du poisson. De plus, Balcazar (
2003 ) a démontré que l'administration d'un mélange de souches bactériennes ( Bacillus et Vibrio spp.)
influençait positivement la croissance et la survie des juvéniles de crevettes blanches.
Dans le cadre de la lutte contre la maladie, Rengpipat et al. ( 2000 ) avaient signalé que l'utilisation de
Bacillus spp. (souche S11) a fourni une protection contre les maladies en activant les défenses
immunitaires à la fois cellulaires et humorales chez la crevette tigrée ( Penaeus monodon ). De plus, il
a également été démontré que l'administration orale de bactéries Clostridium butyricum à la truite arc-
en-ciel améliorait la résistance des poissons à la vibriose en augmentant l'activité phagocytaire des
leucocytes (Pandiyan et al. 2013 ).
En ce qui concerne l'amélioration de la qualité de l'eau, il a été observé que lorsque Streptomyces était
appliqué comme probiotique dans la culture de laboratoire de Penaeus monodon , il y avait une nette
amélioration des paramètres de qualité de l'eau accompagnée d'une augmentation de la longueur et du
poids du tigre. crevettes (Lakshmi et al. 2013 ).
En tant qu'agents pour améliorer la digestion des nutriments, Tovar et al. ( 2002 ) ont rapporté que la
levure probiotique Debaryomyces hansenii HF1 a la capacité de produire de la spermine et de la
spermidine, les deux polyamines impliquées dans la différenciation et la maturation du tractus gastro-
intestinal chez les mammifères. De plus, cette levure sécrète des enzymes amylase et trypsine qui
facilitent la digestion des larves de bar. Des probiotiques ont également été utilisés dans le cas des
larves de bar européen ( Dicentrarchus labrax ) (Cruz et al. 2012 ).
En ce qui concerne l'augmentation du niveau de tolérance au stress, Carnevali et al. ( 2006 ) ont
rapporté que la supplémentation en Lactobacillus delbrueckii subsp. delbrueckii dans le régime
alimentaire du bar européen ( Dicentrarchus labrax ) a considérablement réduit les niveaux de cortisol
dans les tissus des poissons.
Concernant l'effet sur les performances de reproduction des poissons, Ghosh et al. ( 2007 ) ont rapporté
que l'utilisation d'une souche de Bacillus subtilis isolée de l'intestin de Cirrhinus mrigala et son
incorporation ultérieure à différentes concentrations à quatre espèces de poissons d'ornement : Poecilia
reticulata , Poecilia sphenops , Xiphophorus helleri et Xiphophorus maculates, a conduit à une
augmentation de l'indice gonadosomatique, de la fécondité, de la viabilité et de la production d'alevins
des femelles des quatre espèces. Il a en outre été suggéré que le complexe de vitamines B synthétisé par
le probiotique, en particulier la thiamine (vitamine B1) et la vitamine B12, contribuait à réduire le
nombre d'alevins morts ou déformés.
Perspectives d'avenir des probiotiques en tant qu'antioxydants

Diverses études au cours de la période récente se sont concentrées sur la propriété antioxydante des
probiotiques et quelques brevets sur l'utilisation de Bifidobacterium lactis BS05, Lactobacillus
acidophilus LA06 et Lactobacillus brevis LBR01 ont été récemment accordés dans ce domaine. Il
existe également des preuves solides de l' activité antioxydante de Lactobacillus plantarum , L.
helveticus , L. acidophilus , Lactobacillus fermentum , L. casei , L. rhamnosusGG, et quelques
bifidobactéries et aliments contenant ces organismes. Bien que les mécanismes de l'action antioxydante
n'aient pas été correctement compris; mais la production de peptides bioactifs a été considérée comme
un mode efficace d'activité antioxydante dans les aliments contenant des bactéries probiotiques. Il a été
démontré que les peptides obtenus à partir de protéines alimentaires hydrolysées possèdent des activités
antioxydantes, qui peuvent conférer une protection contre la peroxydation des lipides ou des acides
gras. Il a été observé que la digestion peptique de la caséine libère de petits peptides avec une activité
de piégeage des radicaux. La capacité antioxydante a été considérée en raison de la présence d'histidine
et de certains acides aminés hydrophobes à des concentrations élevées. Augmentation de l'activité
antioxydante du lait pendant la fermentation avec les ferments lactiques couramment utilisés qui
comprennentLeuconostoc mesenteroides subsp. cremoris , L. jensenii et L. acidophilus ont également
été observés. En outre, il a été rapporté que L. rhamnosus GG avait une puissante activité antioxydante
en modulant à la baisse la production d'espèces réactives de l'oxygène (ROS) et la capacité
phagocytaire des neutrophiles. Il a également été rapporté que certains probiotiques augmentaient
l'activité d'enzymes antioxydantes comme la glutathion S-transférase, la glutathion réductase, la
glutathion peroxydase, la superoxyde dismutase et la catalase ou modulent le stress oxydatif
circulatoire qui à son tour protège les cellules contre les dommages induits par les cancérogènes.
Cependant, il convient de noter que la propriété antioxydante des probiotiques est spécifique à la
souche.
Les manifestations selon lesquelles les probiotiques ont des attributs antioxydants sont importantes
dans le sens où cela peut aider à diversifier les sources potentielles d'antioxydants qui peuvent être
utilisés en toute sécurité ; qui, jusqu'à présent, était la propriété de substances principalement
disponibles dans le matériel végétal uniquement ; y compris l'ail, le brocoli, le thé vert, le soja, les
tomates, les carottes, les choux de Bruxelles, le chou frisé, les choux, les oignons, le chou-fleur, les
betteraves rouges, les canneberges, le cacao, les mûres, les myrtilles, les raisins rouges, les pruneaux et
les agrumes. Ceci est hautement souhaitable car les espèces réactives de l'oxygène (ROS) - le stress
oxydatif médié est connu pour jouer un rôle vital dans le développement de maladies chroniques telles
que le cancer, le diabète, les maladies cardiaques, les accidents vasculaires cérébraux, la maladie
d'Alzheimer, la polyarthrite rhumatoïde, la cataracte et le vieillissement (Mishra et al. 2015 ).
Conclusion
Il existe de nombreuses preuves scientifiques soutenant l'incorporation de probiotiques dans la nutrition
comme moyen de dérivation des avantages pour la santé. Chez l'homme, les effets les mieux
documentés concernent les troubles intestinaux tels que l'intolérance au lactose, la diarrhée associée
aux antibiotiques et la diarrhée infectieuse ; allergie; et un grand nombre de preuves émergent encore
concernant leur rôle potentiel dans diverses autres conditions (Kechagia et al. 2013 ). Même en santé et
nutrition animales, les probiotiques peuvent s'attendre à un avenir prometteur car ils offrent une
alternative viable pour la génération d'un produit d'élevage de meilleure qualité en termes de taille, de
temps de production et de santé (Chaucheyras-Durand et Durand 2010 ; Cruz et al 2012). Tous ces
éléments deviennent plus importants car il existe une préoccupation mondiale concernant l'état actuel
de la résistance aux antimicrobiens parmi les bactéries zoonotiques qui circulent potentiellement parmi
les animaux producteurs d'aliments, notamment la volaille, les bovins de boucherie et les bovins
laitiers, les chèvres, les moutons et l'aquaculture. Cela a entraîné la perception du grand public selon
laquelle l'utilisation d'antibiotiques par les humains et les animaux destinés à l'alimentation favorise le
développement d'une résistance aux antimicrobiens parmi les bactéries d'origine alimentaire, ce qui
pourrait compliquer les thérapies de santé publique. Par conséquent, il est nécessaire de développer de
nouvelles méthodes d'intervention pour faire face à cette situation et, à ce titre, une option
potentiellement efficace et polyvalente est l'utilisation de probiotiques pour cibler sélectivement les
organismes pathogènes tout en évitant de tuer les organismes bénéfiques (Seal et al. 2013 ) .
Remerciements
Les auteurs expriment leur gratitude au directeur, Lady Keane College, Shillong et au DBT-
Institutional Biotech Hub, Lady Keane College, Shillong pour la générosité de fournir les installations
pendant la préparation de ce manuscrit. Les auteurs remercient également Kitriphar Tongper et Ananya
Barman pour certaines des ressources fournies.
Informations sur le contributeur

Gareth Gordon Syngai, Téléphone : +91-9856007518, Courriel : ggsyngai@gmail.com .
Ragupathi Gopi, Téléphone : +91-9443669384, Courriel : suriyagopi@gmail.com .
Rupjyoti Bharali, Téléphone : +91-9864074271, Courriel : rbharali@rediffmail.com .
Sudip Dey, Téléphone : +91-9436119787, Courriel : sudipdey.dey1@gmail.com .
GM Alagu Lakshmanan, Téléphone : +91-9486421422, Courriel : alagulaksh@yahoo.in .
Giasuddin Ahmed, Téléphone : +91-9864104502, Courriel : gahmed32@gmail.com .
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J Food Sci Technol. février 2016 ; 53(2) : 921–933. PMCID : PMC4837740

Probiotiques - les ingrédients alimentaires fonctionnels

Department of Biochemistry, Lady Keane College, Shillong, 793001 India

Révisé le 18 août 2015 ; Accepté le 24 août 2015.

Copyright © Association of Food Scientists & Technologists (Inde) 2015

Mots clés : Probiotiques, Polyvalent, Aliments fonctionnels, Ingrédients

Probiotiques – le concept et la définition

Micro-organismes fréquemment utilisés comme probiotiques dans le bien-être humain

Micro-organismes considérés comme probiotiques

Espèces de Espèce de Autres bactéries Bactéries non lactiques

L. crispatus B. lactis Lactococcus lactis Propionibacterium

(Rastogi et al. 2011 ; Kechagia et al. 2013 )

Caractéristiques probiotiques souhaitables

Critères d'utilisation des probiotiques chez l'homme

Identifié au niveau du genre, de l'espèce et de la souche

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(Borchers et al. 2009 )

Mécanismes d'action des probiotiques

a. Amélioration de la fonction barrière épithéliale

La fonction de barrière intestinale est maintenue par plusieurs systèmes interdépendants,

intestinales (MUC 2 et MUC 3) qui perturbent l'adhérence de la bactérie entéropathogène

b. Adhérence accrue aux cellules épithéliales intestinales

La performance efficace d'un probiotique dépend de sa forte adhésion et de sa colonisation

c. Exclusion compétitive des micro-organismes pathogènes

Les bactéries probiotiques sont capables d'exclure ou de réduire la croissance d'agents

d. Production de peptides antimicrobiens

alimentaire. Les mécanismes courants de destruction médiée par la bactériocine comprennent la

e. Modulation du système immunitaire

je. Augmenter la capacité phagocytaire des macrophages

Il a été démontré que de nombreuses souches probiotiques influencent les mécanismes de

ii. Améliorer l'activité des cellules tueuses naturelles

Des preuves cohérentes indiquent qu'un certain nombre de probiotiques améliorent

iii. Stimuler la production d'IgA

De nombreuses souches probiotiques sont apparemment capables de stimuler la production

iv. Modulation de la production de cytokines

Il a également été démontré que les probiotiques modulent la production de cytokines

f. Interférence avec les molécules de signalisation de détection de quorum

Les probiotiques dans la santé et les maladies humaines

a. Maladies liées à l'intestin

je. Diarrhée associée aux antibiotiques

ii. Diarrhée à rotavirus

iii. Diarrhée du voyageur

iv. Syndrome du côlon irritable

Le syndrome du côlon irritable (SCI) est une maladie chronique affectant 3 à 25 % de la

v. Maladie inflammatoire de l'intestin

La maladie inflammatoire de l'intestin (MICI) est un terme générique comprenant

vi. Intolérance au lactose

L'intolérance au lactose est un déficit génétiquement déterminé en bêta-galactosidase

En général, les probiotiques sont bénéfiques dans le traitement et la prévention des

c. Réduction du cholestérol sérique

d. Prévention de la formation de caries dentaires

e. Prévention des infections respiratoires

f. Infections des voies urinaires

Cependant, il existe peu de « preuves expérimentales directes » concernant l'efficacité

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Probiotiques pour ruminants

Probiotiques pour porcs

Probiotiques pour volaille

Les probiotiques dans les pratiques aquacoles

Le microbiote gastro-intestinal des espèces aquatiques est particulièrement dépendant du milieu

Perspectives d'avenir des probiotiques en tant qu'antioxydants

Informations sur le contributeur

Ragupathi Gopi, Téléphone : +91-9443669384, Courriel : suriyagopi@gmail.com .