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Une entreprise, aussi imposante qu’elle soit, qui ne s’intéresse pas à sa croissance, peut perdre
facilement sa place dans le marché. En effet, des nouveaux entrants potentiels peuvent
perturber sa domination et ses parts du marché. Afin de rester compétitives, augmenter le
pouvoir ou vivre longtemps sur un marché, l’entreprise doit dresser une stratégie de
croissance. Il ne suffit pas de maximiser le profit ou d’accroître le chiffre d’affaire en une
période précise, mais il convient d’aménager une vision claire que l’entreprise doit atteindre
(Court-moyen-long terme).
1- La mesure de la croissance
La performance est terme largement utilisé sans que sa définition fasse l’unanimité. Pour
certains, la performance de l’entreprise repose sur la notion centrale d’objectifs à atteindre
Etzioni, (1964). D’autres, privilégient des concepts associés à la santé financière de
l’entreprise. Alors que d’autres proposent d’élargir la performance à des critères qualitatifs
qui se mesure sur la base de plusieurs variables telles que : la survie, l’efficacité, le profit...
Par ailleurs, la croissance est souvent associée à la performance de l’entreprise sans être
synonyme. Selon cette acception, c’est la stratégie qui privilégie la croissance. Il convient
lors de poursuivre un but initial de profitabilité plutôt que de croissance car une entreprises
qui a pour but de profit et à faible croissance initiales atteindra plus probablement une forte
profitabilité et croissance ultérieures.
A l’instar de la performance, plusieurs critères ont également été utilisés pour mesurer la
croissance. La croissance est, en principe, le résultat d’un accroissement de la demande pour
les produits ou services de la firme. Ils existent plusieurs indicateurs de la croissance (les
actifs, les capitaux propres, le cash-flow) les deux indicateurs les plus utilisés sont l’emploi et
les ventes, notamment parce qu’ils sont faciles à obtenir et en principe peu contestables
méthodologiquement (dols et Hamilton, 2006), chaque indicateur joue un rôle précis dans la
performance.
En outre, il faut noter que la taille des entreprises joue un rôle important dans la mesure de la
croissance. Les mesures de variation absolue biaisent les résultats en faveur des entreprises de
grandes taille, tandis que les mesures de variation relative favorisent les PME.
Théoriquement, il existe pour toute entreprise, une échelle de production pour laquelle le coût
moyen de long terme atteint un minimum. Les économies d’échelles technologiques
apparaissent quand, sous certaines conditions et pour un produit donné, des changements dans
les montants ou les types de ressources permettent de produire une plus grande quantité à un
coût optimal.
On peut identifier dans ce cadre, la possibilité de compenser ces économies par d’autres
avantages concurrentiels (Gould , 1969) ou managériales (Scherer , 1980 ) ou encore la
division des économies via le développement de réseaux (Marshesnay et julien 1990).
On estime pourtant que les évolutions technologiques ont eu pour conséquence une réduction
de taille optimale, et un accroissement de la concurrence. En effet, la flexibilité des firmes de
petite dimension constitue une source d’avantage concurrentiel, face à une demande
fluctuante. La flexibilité est considérée alors comme le résultat de caractéristique du
management et des technologies de production permettant une variation potentielle des liens
produit par la firme. Cela permet donc d’expliquer la coexistence, en situation d’équilibre
d’entreprises de tailles différentes.
Il s’ensuit alors qu’une entreprise puisse externaliser les économies d’échelles en recourant
aux services de firmes spécialisées. Cette possibilité de réseautage permet aux PME de
compenser l’infériorité de leur taille dans la gestion de leur environnement et de mieux gérer
le long terme.
Par ailleurs, les économies d’échelle démontrent des défaillances quant aux effets
bureaucratie, les coûts de coordination et de contrôle des différentes fonctions, les coûts liés
aux comportements opportunistes des salariés, ou encore liés à la perte de motivation de ces
derniers Lucas (1978) fonde ainsi son explication de la distribution des tailles d’entreprises au
sein de l’économie sur la distribution des talents managériaux, ce modèle semble intéressant,
dans la mesure où ils tentent de dépasser le modèle néoclassique de la firme en y intégrant
l’élément humain.
Section 3 : Les visions stratégiques de la croissance
L'entreprise est considérée comme une organisation complexe, regroupant des groupes
différents ayant des objectifs variés et distincts. L’'entreprise n'est donc plus caractérisée par
une vision précise unique mais par une multitude de vision, qu'il faut rendre compatibles par
le biais d'une médiation en prenant en considération les parties prenantes.
Dans ce sens, « la croissance n'est pas un phénomène spontané ou aléatoire, mais bien la
conséquence d'une décision : la décision d'embaucher et/ou de ne pas licencier, la décision
d'accroître l'offre en réponse à un accroissement de la demande ou, encore, la décision de
stimuler la demande», la croissance d'une entreprise dépend forcément de ces décisions et des
objectifs à atteindre.
Dans, la plupart des grandes entreprises les dirigeants ou les actionnaires délèguent le pouvoir
de gestion à un manager. C'est ce dernier qui dirige les affaires de l'entreprise et qui est en
charge de la prise de décision. Si l'objectif des actionnaires est la maximisation du profit, celui
du manager « salarié » peut être tout autre. Dans ce sens, l’autonomie est un des principaux
objectifs de nombreux dirigeants d'entreprises et la survie sera fréquemment préférée à la
croissance.
La croissance fait l’objet d’une reconnaissance sociale, elle peut résulter d'un goût du risque
ou de l'aventure chez le dirigeant. Il estime qu'elle peut également être un moyen d'atteindre
d'autres objectifs, de percevoir d’autre vision (la sécurité, le prestige ou le pouvoir…). Cela
est plus palpable dans les PME.
Dans la majorité des PME, la plupart des dirigeants possèdent plus de 50% des parts sociales
de l’entreprise. Cela suppose que la gestion de l’entreprise dépend du mode de vie des
dirigeant chose qui s’avère négative pour la société. En effet, « la volonté d'assurer un revenu
ou un emploi pour sa famille, le désir de réaliser des produits de qualité, la créativité, le
pouvoir, le statut, la réalisation de soi, la pérennité de l'entreprise, la continuité des
traditions familiales, les prélèvements personnels, etc. 1» auprès de l’activité d’une PME
pourrait divulguer des conséquences au niveau de la croissance d’une PME. Par conséquent,
la réalisation de la croissance dans une PME doit commencer par la destruction des silos
relationnels qui lie l’entrepreneur par son entreprise.
1
Source
Le second, appelé «CAP» (pour croissance, autonomie, pérennité) privilégie une
logique d'action entrepreneuriale qui vise une croissance forte. Bien qu'il souhaite
conserver une certaine autonomie de décision, l'indépendance financière ne le
préoccupe pas.
Par ailleurs, Carland et al. (1984) se sont interrogés sur la distinction à faire entre le
propriétaire-dirigeant traditionnel et l'entrepreneur. Selon ces auteurs, le « propriétaire de
PME » est celui qui crée et gère une entreprise dans le but principal d'accomplir ses objectifs
personnels. L'entreprise est sa principale source de revenus. Elle est conçue comme une
prolongation de sa personnalité et est liée aux besoins et aux aspirations personnelles et
familiales. À l'inverse, l' «entrepreneur» est celui qui crée et dirige une entreprise avec,
comme objectifs principaux, le profit et la croissance. Il est caractérisé par un comportement
novateur et formalise ses objectifs par le biais du management stratégique. On reconnaît en lui
l'entrepreneur Schumpeterien, source de destruction créatrice.
Cependant, Chell et al. (1991) contestent cette distinction et émettent quatre critiques
principales. Premièrement, celle-ci postule que les propriétaires de PME et les entrepreneurs
sont tous deux créateurs de leur entreprise. Deuxièmement, la fonction d'utilité d'un
entrepreneur peut également être caractérisée par la poursuite d'objectifs personnels, à l'instar
des propriétaires de PME. Troisièmement, ces auteurs reprochent à Carland et al. De ne pas
évoquer l'attitude du propriétaire de PME face au profit et à la croissance. Enfin, nombre
d'entrepreneurs perçoivent également leur entreprise comme étant une prolongation de leur
personnalité.
Conclusion du chapitre
Chapitre 2 : Les approches d’analyse de la croissance
Intro exemple : Il existe plusieurs manières d’approcher le phénomène de la croissance. Pour
certains il faut s’appuyer sur une analyse processuelle pour expliquer la croissance. Alors que
pour des autres il faut recourir à des modèles statistiques. Dans ce qui suit nous allons
identifier les principales approches de la croissance.
Cette approche est essentiellement composée de travaux visant à décrire les étapes de la vie
des entreprises, aussi appelées stades de développement. Ces stades les mènent de la
naissance à la maturité ou au déclin, en passant par une phase de survie et par une phase de
croissance. Chaque étape est caractérisée par une modification du rôle du management, du
style du management, de la structure de l'organisation et/ou de la stratégie, ce qui suppose un
mode de gestion différent.
Logiquement, le cycle de vie d’une entreprise débute par la phase de naissance. Ce premier
stade est dominé par l'importance du rôle de l'entrepreneur et est caractérisé par une
organisation simple et informelle. Au stade suivant, appelé la phase de croissance, l'entreprise
a assis ses compétences distinctives. Elle cherche à accroître ses ventes, de manière à
bénéficier d'économies d'échelle. Ce stade implique généralement une division des tâches
managériales et une certaine formalisation des procédures. Le troisième stade est la phase de
maturité. Les ventes se stabilisent, le degré d'innovation décroît et la structure se
bureaucratise. L'avant-dernier stade, appelé phase de reprise, est caractérisé par une stratégie
de diversification. L'entreprise est divisée en différents départements et un système complexe
de contrôle et de planification est mis en place. Le dernier stade, à savoir la phase de déclin,
conduit à une certaine stagnation liée à un épuisement de la demande qui, combinée à un
manque d'innovation, conduit à une chute de la profitabilité. La structure organisationnelle y
est bureaucratique et très formaliste.
La croissance n'est pas observée comme une issue, mais comme le déclencheur ou la cause
d'autres phénomènes. Quelques auteurs se sont intéressés aux modifications
organisationnelles engendrées par la nécessité de contrôler l'accroissement de la taille de
l'entreprise, sans pour autant intégrer cette problématique dans un modèle de stade de
développement de l'entreprise. Ces travaux soulignent, par exemple, la nécessité d'une
centralisation et d'une bureaucratisation plus grandes, d'une spécialisation et d'une division
plus importantes des fonctions au sein de l'entreprise, d'un élargissement des types de profils
d'employés recrutés, d'une plus grande délégation, d'une formalisation accrue des systèmes et
procédures ou d'un gonflement du personnel administratif.
D'autres auteurs se sont interrogés sur les conséquences de la croissance sur la santé
financière des entreprises (Boardman et al. 1981), ou sur les spécificités financières des PME
en fonction de leur stade de croissance (St-Pierre, 1999). Ulrich et Arlow (1987), par
exemple, soulignent que la croissance peut épuiser le capital de l'entreprise, causer des
problèmes de liquidité et, finalement, mener à la faillite. McMahon (2001) a examiné
empiriquement si la croissance est à la source de différences financières entre PME et montre
que les profils financiers des PME à faible, moyenne ou forte croissance sont relativement
atypiques. Pour lui, la croissance n'aurait pas de conséquences financières particulières sur
l'entreprise.
D'autres encore ont développé des modèles de calcul du taux de croissance soutenable (Kyd,
1981), défini par Higgins (1977) comme étant le «pourcentage annuel de croissance du chiffre
d'affaires compatible avec les politiques financières actuelles d'une entreprise, qui désire
maintenir son taux de versement de dividendes, une structure financière cible sans émettre de
nouveaux capitaux permanents» (St-Pierre, 1999)19.
Si l'on prend la littérature sur la croissance dans son ensemble, les études empiriques sur les
déterminants de la croissance, et donc l'approche explicative, constituent toutefois toujours le
courant de recherche dominant.
Section 2 : Les approches explicatives
Par ailleurs, il faut reconnaitre que les facteurs qui déterminent la croissance d’une entreprise
ne sont pas les mêmes qui conditionnent sa survie. Quels sont donc les facteurs qui évaluent la
croissance des firmes ?
4-L’environnement de l’entreprise
Dans le cadre de l’analyse de la croissance des petites entreprises, il paraît important de
prendre en compte l’environnement externe. En effet, la nature de la relation qui existe entre
une petite entreprise et son environnement externe joue souvent une influence déterminante
sur sa performance sur plusieurs niveaux : Le climat socio-économique, les politiques mises
en place par les pouvoirs publics, et les tendances et évènements au niveau international.
En raison de leur taille relativement petite et de leur petite part de marché, les petites
entreprises ont des possibilités limitées à influencer leur environnement. En ce sens, elles ont
tendance à faire face à une plus grande incertitude et une plus grande dépendance à l’égard de
leur environnement externe comparativement aux grandes entreprises. Cependant, leur
flexibilité et leur capacité d’adaptation qui sont bien connues dans les résultats de recherche
sont susceptibles de leur permettre de surmonter certaines de ces contraintes
environnementales avec succès.
L’opérationnalisation de la mesure de la croissance est loin d’être homogène pour plusieurs
raisons. Certaines recherches se basent sur des mesures absolues (valeurs logarithmiques,
etc.), tandis que d’autre sur des mesure relatives. Par conséquent, peu d’études ont montré de
manière identifiable la formule utilisée pour mesurer la croissance.
Par ailleurs, le type de l’organisation et les échantillons prisent font aussi l’objectif des
critiques : Les échantillons étudiés varient fortement entre études, alors, sans distinction
entre petites et moyennes entreprise, les firmes cotées, les entreprises nouvellement crées…
La plupart des auteurs ne définissent même pas le concept de PME qu’ils utilisent.
Les tailles des échantillons et la période de temps étudié ont aussi un impact de non-
harmonisation des résultats. Les très grands échantillons risquèrent d’être étudiés seulement
au niveau des variables présentés dans les documents publics des entreprises, et tout manque
d’information dans ces derniers va engendrer l’étude d’un nombre limité de variables
indépendantes.
Les études diffèrent également quant à la période de temps étudié. La croissance est un
phénomène dynamique par essence, le fait de prendre en considération des firmes créées à des
moments distincts de la période étudiée et les exposer à des conditions macroéconomique
différentes risque de biaiser (dévier) le résultat.
TABLE DES MATIERES
INTRODUCTION 0
PARTIE І 0
CONCLUSION 0
Bibliographie 0
Webographie 0
Tables des matières 0