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Tome I
L'infraction
Année universitaire
2018 - 2019
Gours de drolt pénal gén6ral
Préface
1
-Lc Inup d I'Agnzaû est la dixième fable du livrc I de Jean de La Fontaine (1621-1695), situé duu
le premier recueil édite pour la première fois en 1668.
1
toun dc droit p6nal g6aéral æ
Pour mieux évoquer les hommes, plusieurs auteurs mettent en
scène des animaux. Cette fable de Jean de Lafontaine illustre une
Il n'y a pas de faute avant la loi. La norme est inféodée à la loi, tant
I -Elat dê nâtuæ s'oPPo§e À étât cMl et dê§igne l'ébr dc§ mpror!§ humain§ antérLutdneni à tonle
;
insürrrdon polil iquÈ juridiquc Tous lÉs ârûêurs Hobbcs, Spinoz,' Ro{'ssÊâu Kût s'accord€nl ?our
les exigences d me
dire quc l'&d de nsturÈ ou élal sluve8e csl un &tat de viol€rr! incomp6tibl' ar€c
üê humatnc
2
Gours rle droit pénal général
Introductlon
3
Gour rle rkoit pénal géléral æ
La théorie générale de ce droil (droit pénal généml) a pour objet
l'éhrde des principes généraux de I'incrimination et la responsabilité
pénale, la nature des peines, les causes d'aggravation et d'atténuation.
4
Cours de rlroit pénal général
5
Gours de drolt pénal gén6nl
Ainsi, depuis que les hommes ont été chassés du jardin, jetés à
terre, ils se sont présentés au monde comme des ennemis les uns aux
autres2.
la menac.e de peines.
t
-Le Coran rapporæ dans la sourate de la Table : « Narreleu en toute vériré ce qui advi.ent 11 deux
fils d'Adam, I'orsqu'ils offrirent (à Dieu) leurs oblations. Celle de t'un firt acccptée, celle de I'auhe
reftsée...) vcnets 27-3 l.
2
-La pamle de Dieu fut ûÈs claire: « Vous serez (vous et voo descændants) les uns ennernis des
eu§gs.
6
Gours rle üroit pénal génétal
qu'ils causent. Mais cette réponse émane des victimes. Elle s'avère
purement privée.
leur vie, leurs biens, leur honneur, leurs droits ...En un mot c'est l'un
des chemins de l'enracinement de l'Etat de droit.
7
0oun rle drolt pénal général
actuel (§1).
8
Gours de üroit pénal g6néral
I- les origines
est investi des pouvoirs les plus absolus, en particulier pour faire
t -pnitippe
§eLVlOg ùoit pénal général, presses universitaires de Grenoble, 1993, P.13
I -Dans son auvre majeure « Le citoysn » qui a eu une inlluence considérable sur la philosophie
politique modemg par sa conceptualisation de l'étst de nature et du contrat social, le philosophe
anglais Thomas HOBBES (158&1679) a mentionné qw « I'homme était loup pour I'homme ».
9
Gours de drolt pélal g6n6ral æ
régner l'ordre dans Ie groupe. Ainsi, cette autorité domestique
impose ses préceptes et réprime leur inobservation.
- Le Talion : Sous l'expression «< æil pour æil, dent pour dent2 »
le degré de la vengeance se trouve modéré, la répression se trouve
individualisée.
t -Bemard
BOULOC, Droit penal général, f,hlloz, 24tu édition, 2015, P. 49
2
-Le Coran adopte égalemeàt cetù mesure répressive appelée («ISSAS »: « Ô vous qui croyez ! La
loi du talion vous esi prescrite en matière de meurtre : homme libre pour homme litno' esclave pou
esclave, femme pour femme, Si I'ayant droit conseut une æmise de cette peiîe au mcurtrier, ce demier
sera pourcuivi modéiém€nt et il dewa s'acquitter du prix du saog avec emprÊssement' C'est là une
mesuie d'allégement et de miséricorde pour vogs de la part de voüe Seigneur. Mais quiconque
transgrÊsse, pr la suite, ce compromis s€ra sévèrêment sanctionné. La loi du talion constitue pour
,ous-une gurirrtie de vie, 6 geas doués d'intelligOnce. Peut4tre frnirez-vous ainsi par cmindre.Dieu .»
(Sourate à vffsets 178 et 179); Cette loi est surcment I'une des plus ancienne et exrste aussi dans le
judatsme: «Mais si malheur arrive, tu paieras vie pour vie, æil pour æil, dent pour denl main pour
main, pied pour pied, brtlure pour br{lture, blessure pour blessure, meurtsi§sure pour meurtrissure. »
(Torah, Exode 2l : verset§ 23 à 25).
11
6ours de rkoit pénal général
t2
Gours de rlroit pénal général
r-Tout particulièrement la composition tarifaire est frxée par la puissance publique' L'Etal finit par
prélever sa part dfis la contribution versée à la viotime, ce qui réalise la première forme d'amende.
Ceüe part porte le nom de « Fredum », ou argent de la paix Voir Wilftid JEANDIDIE& Dtoit
général, Monætrastieq 26'edition, 1991, p 43.
'-La violence privec ne conserve plus que des domaines exceptionncls très limites, tels que le
flagrant délit et la légitime défense.
13
Gours rle droit p6nal général
droit positif.
Pour ces deux auteurs, le droit de punir repose sur les exigences
' -C'est bien avant la édaction du code p&ul ftangais qtæ lc philosophe allemand Kant a élaboré sa
doctrine dans une étude intitulée «Critique de la raison pratiqræ(1788)» puis dans un autre livre
« éléments métaphysiques de la doctrine du &oi(1796) ». Ses idées ne sont difhsées en France
qu'aprèsl8l0grâcenotsmmentaupublicistefrarçaisdeMaisse quireprendlapenséedeKanlenla
modifiant légèrement pour en faire une doctrine personnelle dans un ouwage publié en 1820 « les
soirées de saint -Petersbwg ». Voir WilÊid JEANDIDIER, Droit pénal général, Op.cit., p. 50
t4
Cours de drott pfual g6n6tal
B- L'école classique
t- Philippe SALVAGE, Droit pénal général, presses universitaire§ & Grenoble, 193, p 10
15
Gours rle rlroit pélal géléral
C -L'école néo-classlque
1
- En réaction contre les vicæs du sy«ème alors en vigueur, Beccaria préconlsât l'égalité (au lieu de
l'arbitraire) a la modération (au lieu de la rigueur) dans la rÉpression.
2
- La révolution frangaisc allait consacrer ce sysême. La déclaration des drolts de I'homme de I 789 le
fait en des t€rme,s révélaleurs de leur origine.
- Article 5 : « la loi n'a Ie droit de défendre que les actions nuisibles à Ia société... »
. article 6: « la loi est I'expression dc la volonté générale. Elle doit être [a même pour tous, soit
qu'elle protège, soit qu'ellc puisæ.., »
- article 8 : o la loi n" doit etablir quc des peines striotement et évidfiEüt nécessaires, et nul ne peut
êüe puni qu'e[ vertu d'une loi établie et promulguée antérieurement Eu délit ».
. article 9-: « tout homme (est) présumé innocentjusqu'à ce qu'il ait été déclaé coupable... ». Voir
Jean- Claude SOYER, Droit pénal a Procédure pénalq LGDJ, l8'* édition, 2004, P.25.
r-Certes,
Montesquieu I'avait déjà dit, mais Beccaria amplific l'idée en la généralisant.
o-
t-a pénologle est sans nul doute la pièce ruitresse du live de Beccaria, peut-êtse parcæ qrc la peine
est ta partiJ la plus üsible du droit Snal. Souvent, à propos de la peine, Beccaria parle de
« nécesiité » ou (i d'utilité commune ». Il estirne que la peine doit péveoir plüôt que de punir; elle
remplit une fonction de dissuasion et de prévention. Voir Jean PRADEL, «Histoirc des doctrines
pénales », presses universilair€s de Paris, 2* éditorl t991, p 30.
16
Gours de droit p6nal général
plus qu'il n'est utile) et un dépassement de Beccaria (ne pas punir plus
t
- Dans son ûaité de droit pénal, Rossi illuste cette exigencê en raisonnÂnt srll le meurtre, d'usure et
le duel. Le rneurse doit êtse incriminé car sa réFession est utile à la société et moralern€utju§te pour
son auteur. En revanche, la régtssion de I'usure quoique utile, n'est pâs
jusle câr ce comportemcnt
n'est pas suflisamment immoral pour être puni. Quant au duel, s'il pamitju§te de le sanctionner, il est
pourtant inutile de le faire, parce que cet ecûe n'est socialement guère dangereux.
L7
Gours rle drolt p6nal géréral .
D- L'école positiviste
est par avânce scellé, ses actes ne dépendent pas de sa liberté, qui n'est
t-
Les positivistes italiens dâroncent t'inefficacité de la politiquc Eiminelle de l'école néo*læsique,
puisque, par exemplg la criminaliÉ a triplé en France eotre 1826 et 1880. Voir Wilfrid
JEANDIDIE& Droit Snal général, op.cit., p 52.
2-
Lombroso (t 8361909, professern de médecine légale, pubtie en 1876 « I'homme crlminel ».
'. Ferri 1l8SO-1e28) professeur de droit et avocal est I'auteur d'un ouwage intitulé: la sociologie
criminelle (l 892).
4-
Garofalo (1852-1934), magistrat, a écrit « une criminologie » (1885).
5-
Le criminel - né des positiüsæs est un peu le pendant de la bête humaine de Zola (dans son ouwâge
h bête humaine). Il est sclon [nmbroso, câractérisé psr l'étroitesse du front, le dévelopPement exagéré
des sinus ûontaux...l'épaisseur plus grande de la boite du cÉne, lo développement disproportionné
des mâchoires et des pommettes, les cheveux plus épais et hérissés, les oreilles à anse ou oharnues, Ies
bras plus longs, les cheveux plus noirs, le visage glabre clrez les hommes, la gaucherie, la sensibilite
considérablement diminuée. Le mange absolu de remords, une exheme vanlté...et enfir\ la conception
toute reldive de la divinité et de Ia rlorale.
« Ie criminel-né », ajoute Lombroso, est un homme dont les parents élaiÊrt généralement nomuux,
mais dont l'évolution personnelle a été bloquée. I[ se trouve donc être analogue à un primitif
d'aujourd'hui ou à nos lointains ancêtres dont il cst une sorte de résurgence ataüqræ, Voir Jeat
PRADEL, histoire des doctrines pérules, op.cit. p 75-76.
18
Gours rle droit pénal g6aéral
de la collectivité.
l'avancel.
t- Jaques.Hemi ROBERT, Droit pénat géneral, presses universitaires de Frarrce, 2* Edition 1988,
P.39
2-
les meswes de sfueté ne soit pos ûès nombreues, ni différtnciées. Elles se ramènent à l'élimination
(mais sans ouauté d'expiation). Voir Jeur-Claude SOYER, Droit pénal et procédure péuale, Op.cit,
P.29
19
Gours rle droit pénal général
des conduites criminelles et qu'il n'est pas de justice sans libre arbitre.
Mesure qui a été critiquée par d'autres courants de pensées tels que
l'école de la défense sociale.
r-
Iden P.29
20
Goun de droit pénal général
1-
Moheddine AMZAZI, Précis de droit criminel, Op.cit, P. 20.
2s
Gours ùe droit p6ral gén6ral æ
Quant aux sanctions, elles sont diverses mais elles se ramènent à
trois catégories:
tradition
2
. En effet, c'est pÉcisément en s'articlant §ur cette
r-
D'!pês le corân, lê voleu s'êrQo§! à I' nputaliotr dc lâ mairr l. bandit de gmnÀ chêmio§ oncoÜl'
selon iasaüæ rle son acrc. L peine de norl' la crucificstiol ou lâ tElégttio4 le foûicstôü se voil
ipftiqu;"enr coupu ac touct itndh que l sJühère.st passible dc lâ pêirc de mon psr lâPidâtioo
Ibid. P.21.
i] io iiritt* oot toojo*, lcnté de 3sùvegùd€r un Frticuhrisno" qui s! m'nifeds
par lG plténomène
aela Srto ,. Vot ,rUaatirrh BOULÀCH. Cours dt dto't Énâl g&éral' Op cit'' P' l?
"
26
Gours rle droit pénal général
capitulations.
de la compétence du consul.
t- Dans l'hypothèse où le litige oppose plusieurs étrangers de nationalités différentes, il était porté
devant une formation collégiale : le tribunal des consuls étrangers. voir Mohannmed JALAL EssAID,
Introduction à l'étude du droit, Imprimerie Najah El Jadida-casablanca,ltuedition 2010, p.330.
27
Gours de droit p6nal général
r- La plupart des Etats étrangers, avec à leur tête ta Russie (mais aussi I'Espagne, le Portugal, le. suède,
t nairerna*, la Belgique, t'ttatie et les pays bas), avait renoncé assez rapidement à leur privilèges de
prédiction. pour d'autre Etâts, comme I'Allemagne, l'Autriche et la Hongrio, la première guerre
mondiale a été I'ocsasion de mettre fin â leurs privilèges de façon unilatérale.
Finalement, seuls I'Angleterre et les Etats-Unis ont tenu à garder leurs capitulation§, düaltt toute [â
Dériode du Drotectorst. Ibid. P.333.
I- C. *n.t t es illusué par un possage significatif du bultetin du comité de I'Afrique frarçaise du
mois d,awil l9l2 : « noui n'avons pas à donner aux tribus aujourd'hui éparses, du Maghreb, sous un
pouvoir indigène, une unité qui se retoumeroit plus tard contre nous. Le particularisme des groupes
Lrberes est peutétrc d'aborà une gêne, mais il nous servira à atteindre le ézultat final que nous
devons chercher À obtenir au Maroc », cité par Mohammed JALAL ESSAID, Ibid. P. 156.
28
Gours rle droit pénal génétal
consiste d'abord à concilier les parties et, en cas d'échec, elle était
habilitée à désigner elle-même I'arbitre.
29
CIours rle droit p6nal général
consacrer, non par une simple circulaire, mais par un texte législatif
en I'occurence le dakin du 16 mai 1930 réglant le fonctionnement de
t - « L'ldée essentiel dont ll faut se péné§er est que le peuple marocain n'est pâs arabe » : ainsi
débutalt un ouvrage du capitaine Victor Piquet, publié à Parls en 1925 sous le double titre: Le
peuple marocain, Le bloc berbère, Voir Charles-Robert AGERON, Revue d'histoir€ modeme êt
contemporÊine, tome lE n'1, Janüer-mârs 1971, P.5l
'- 8.O., n'918 du 30 mai 1930, p. 652
I -L'article
4 du dahlr du 16 mal 1930 dlsposait que r En matlère pénale, ces tribunaux (coutumlers)
d'appel sont également compétenB, en premler et demler ressort, pour la répresslon des lnfractlons
prévues à falinéa 2 de lartlcle premler cl-dessu§, et en outre de toutes lnfractlons commises pâr des
membtes des trlbunaux coutumlers dont la compétence normale est attrlbuée au chef de la tribu » ;
alors que l'artlcle 5 du même dâhlr dlsposâlt que « les lurldictlons françalses stâtuant en matlère
penale, gufuant les règhs qul leur sont propres, sont compétentes pour la répression des crimes
commis en pays berbère quelle que solt lâ condition de l'auteur du crime Dans ces cas, est appllcable
le dahir du 12 âoût 1913) §ur la procédure crimlnelle».
30
Cours tle rlroit p6nal géléral
'- E pcrmett.nt âüx tnbonaux coutumiers et aux jwidirtions Êançaises de lrâmher mêrn€ des
questioos Énales qü Étaientjusqu'isi rése.vécs au hâut tribunsl chérifien ou so{rmises à soa cor[rôle
- cette prisâ de pôsitioD aboutissait à r€coDtraitrÈ l'.xist{cE d'un ordre public bêrbàe el, à plus
moins longuë êohéâncê d'ùlr Etat berbèrE; me'surE qui conûÊdil les engagemenb formels âssumés
dars le trairé de Fès. Voir Mohammsd JALÀL EssAID, lnrmducrior' à l'énde dù dmit l*edrxon
2010, P.160.
'l- 4.o., D' I 120 dü 13 aÿrit 193, p 106
! -B.o., o" 306 du 2 æptenbre l9lt,p. 818
31
Gours rle droit pénal général
modernes.
!-
Tous cês textes de lol ont été publlé au bulletln offrciel n' 2142 .bls du 19 novembre 1953, P.1677-
llïÏlrî, ,u *"embre 1962 porant approbation du texte du code Snal, 8.o., no 2640 bis du s juin
1963, P.843
32
Gours te üroit pénal g6néral
17 juin 1963.
'- Loi u' 3-64 promulguée par dahir du 26 janvier 1965 relative à I'unification des tribunauq B.O.,
no 2727 du3 Êvrier 1965, P. 103
2
- Ce dispositif législatifposait solennellement trois objectifs.
- L'uni{ication : sont unifiées sur le territoire marocaio tout€s lesjuddisüons du royaume.
- La marocanisation: ne peuvent exorcer les fonctions de magistrats que des personnes ayant la
natioaslite marocsine,
- L'arabisation: seule la langue arabe est admise devant les tribunaux trnt pour les débats et les
plaidoiries que pour la rédacüon desjugements.
r- Mohiédinc AMZAZI, Pnécis
dc &oit 6iminel, Dar Nachr Al Mmifa, l*édition, 199.4, p29.
o-
Én 20 15, le ministre de lajustice Mustapha Ramid a présente un nouveau projet de code penal. t es
principoux apports sont les süvants :
- L'iotoduction ds plusiews nouvellæ dispositions pour sanctionner la discriminatiorç le racisme ou
l'incitation À la haine ;
- Le renforcernent des sancüoos contre le harcèlement sexuel dars la rue ;
-L'infoduction des peines alternatives (amendesjoumalières, travaux d'intérêE généraux)
-L'introduction d'un article réprimant « ce qui porte stteinte aux religions, aux prophètes, ou à bien »
et d'un crimê sur les crimes d'honneur.
Ce projet de réforme a fait I'objet d'un débat intense par les différentes classes sociales. Certains
chercheurs ont considéré le dit projet de réforme ne prend pas en compte I'évolution de la société
marocaine. Certaines infractions come la rupture du jeune en publio durant le mois sacré de
ramadan, les relations sexuelles hors mariage ou encore le blasphème occupent une place importante
dans la liste des crimes punissables. Voir Omar BROUKSY, « Maroc : un p§et de réforme du code
penal divise la société », Le monde, paris, 14 avril 2015.
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Cours de droit p6nal géréral
| -Les
stâtisti+er dévoiléd p6r lÀ Direerion Géû&Àle de la Siir€té Nrrionsle (DGS)o tur* ûentiü &
873.156 afrniÉs crirbiri€ll€s oll délictuelles cd lrrl an €l demi (elrtrÉ jsnüer 2015 el juillet 2016). L€s
lervicrs alc policê ti.mcnt à rlrsurü que 957. de cês affaire3 âuniert été résolus €t présenté$ devant
la jt§tice- voir b site !êÀ!U.isru!a[Iiq!9.ça!q, article du 2aoir20l6.
Tout fois, lc mioistèr. d6l'tntéri.ur préoise que l€ Eux d! criminslité âu Mârsc, dlns cês différ€ntls
lomes, est I'un des plus bas au monde, en ce sens qu'il n de prsss pas 2l sffair€s pour 1.000
citoyens par all voir le site $sûÀLtq![ê!tr@e anicle du 5 décenbrE 2017
34
Gonrs rlc droit pénal géilral
des << mesures de défenses sociales qui, de nos jour, occupent une
place de plus en plus importante dans I'arsenal répressif. A cette
|
-G.Levasseus, A.Chavonne, J.Montreuil, B.Bouloc, Droit pénÀl général et procédure pérmle, Dalloz,
1999, p.l
35
Cours rle rlroit pélal général
droits. Il ne s'agit pas d'un droil idéal ou d'un droit natutel, mais d'un
II -Le drolt pénal est luridique : c'est un drcit écrit. Ainsi seul
| -L'éüdente réprobâtion que suscitent cenain€s infrlctions peül laiss€I croite qu. ie droit
Pénal vierÉ
alors au r.nfon de Ia molsle, il en serlit la tndü.lion juridiqu., mds un tel süs repor€rat sü utr€
codusion. D'âtJord et sans qu'il ne soit néc$sâirê d'eî dir. d'âvantrgq Ie§ sâDction§ ûorde! êt le§
sanctions pénâles nê sont pô§ (h mêmë ordrÊ. Brl3urlc et surtout, il importe dê soûli8ncr que tous les
intédts prctéEés que les fÀ{ons d'lgir épréùemible3 soDt idcntifié§ §elon des critèrcs dbtnca ên
Inoral êt cn droit pênal. ll laul sê gardêr à cêt égbtd d'une double confusion: quânt aux ffns
poursûivies et quônt aux noyens utilkés dâns l€s deux cas. Vot EmmÀtuel DREYER, Droû Éûâl
aaoéml Lrxis Ne\is.2@ édinoG 2012, P.l0l-101.
t-Mohreildine AN4zAZI. prècis de droil criminet. DarNÀchr AlMaffifÀ l& édition I9q4. P l3
35
Gours de ûroit p6nal générd
d'autre part.
37
Cours de droit pénal général
coupable.
|
-La dispense de peine accordée au délinquant qui dénonce I'infraction à laquellc il avait accepté de
porticiper (exemple dc peine du dénonciateur, faveurs accordée aux « repentis ») aura un effet
péventif on amenant la décowerte d'infraction nom encore consommées et en détoumant de leur
projet crimiræls des malfaitews qui redouæront la hahison de leun æsociæ. Voir Gaston STEFAM,
Georges LEVASSEUR, Bernud BOULOC, Droit fnal général, Dalloz, l7* é.dition, 2000, P.20
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Gours rle droit pénal génétal
39
Gours de droit pénal g6n6ral
droit pénal.
4t
Gours rle droit pénal général
se prétend victime.
'- Jean PRADËL, Histoire des doctines penales, presses universilaires de Paris, 2"* édition 1991,
P.97
43
Gours de ürolt p6ml général
A- La criminalistique
empreintes génétiques.
de leurs auteurs est en progrès spectaculaire: elle est menée par des
laboratoires de police scientifique et technique.
M
Gours de droit pélal général
B - la criminologie
t 2* édition 2012 p. I 13
-Emmanuel DREYER, Droit penat général, Lexis Neds,
2
-Le développement rapide de la criminologie a posé le poblèrne de ses rapports avec le droit
criminel. A l'origine les r€lations ont été conflictuelles : À la fin du l9o sièole les positivistes ort en
eff€t prétendu que le droit criminel devant êEe une branche accessoire de la criminologie, sa branche
juridique- Cette position ext émiste a suscité un€ réaction inverse selon laquelle la oriminologie no
serait qu'une aonoxe du droit oriminel. Aujourd'hü I'on s'accorde pour reconnaitre que droit pénal et
criminologie sont des sciencæs criminelles distinctes, mais liês erure elles par des raports é:lroits qü
proviennent d'une part de leurs communauté d'objets - le criminel et l'acte criminel- et d'autre part de
leur communauté de but -la défense de la société-. Voir Wilûid JEABDIDIER, Droit général,
Montckestien, 2h édition, 1991, P.72
45
Gours rle droit pénal g6n6ral
C - La politique criminelle
pénal, les autres ont recours à des degrés divers au droit administratif,
I -La
formule « politique criminelle » n'est pas récente. Elte serait apparue en 1803, dans un manuel
de I'allemand Feuerbach (1775-1t33). Lajuridiction de Strasbourg I'emploie tout en rÊcomaissant
que sa définition relève de la seule compétence d€s Etats, voir Emmanuel DREYE& Droit pénal
général, op cit, p I 16
'-Wilfrid JEANDIDIER, Droit pénal général, Op. cir., p,75
46
Gours de rkoit pénal général
*Le premier est lié au rôle que joue l'Etat dans la production des
47
Gours de drolt pénal général
49
Cours rle droit pénal général
leurs prétentions.
50
Cours de droit pénal général
r-
Je{n PRADEL, Droit pénal général, CUJAS, tom I, 199 l, P. 266.
'?- Wilfrid JEANDIDIER, Droir général, Montctuesüeq 2é* édirion, 1991, P.213.
51,
Gours rle droit pénal général
dé{inition sociologiquel.
à I'infraction.
maison ?
sanction pénalel.
l- hise dans ce sens, l'infraction est souvent appelée le déli! c'est aussi, au sens étroit et précis, une
infraction d'une gavité moyenne, intermédiaire en§e le crime et ls contravention Voir Bemard
BOIILOC, Droit penal généml, Dalloz, 24e Ediüoq 20t5, p 92.
55
Gours de rlrolt p6lal g6léral æ
I -Délit pénal et délit ciÿil
-Quant à la source : le délit civil est toui fait fautif qui cause à
autrui un dommage. La liste dês fâutes n'est pas à l'avance dressée de
façon limitative. Au contraire, I'infraction pénale figure
nécessairement sur un calalogue exhaustif, décrivant de façon précise
56
Gours üe rilroit pénal g6n6ral
d'enfant.
37
Gours e rkolt pénal général æ
rÊsFeint, même s'il n'est pas expressémenl interdit par les règles de ce
r- Le dâhir n' l-13-16 dù 13 mars 2013 porEnt pfomulgÂtion de Ia loi D'08-12 rÊlâtive à I'ordrc
nstional dês méd€ciB dispôsÊ &n3 son adiol6 2 qu. : « l'ordre nliioIal dês médecinsl. .] â pour
objet d'âssurer lâ sâwe8a.de des principê§, lrôdilions el valÊüs de morÀlité, de dignité el d'abnégation
qui fond l'honneur d€ la pmfession d. médecin... I
s8
Gours rle droit pénal g6néral
des infractions.
59
Goun dc droit pélal général æ
tcdlonl r lr tlorrrmrnt dle lllrortlotrt
est un cdme.
l- prli' 4111-l t1 dlj 26 nôvembÿe 1962 podânl approbation du iexte du code FÉnal, pubtié &u
bulletin ofïi€ielû'2640 du05jun i 963, P 841
60
Gours üe drolt pénal général
l-La mort
l-L'emprisonnement
61
Gours rlc rkolt p6nal gél6ral
r-
Arlicl. 5 du dahir n" L02.255 dü 3 octohe 2002 portant promügation dc h loi n 22.01 relstive À
l, pro{édûre pémle.
62
Cours de üroit pénal gén6rd
B.Critiques de la distinctlon
63
Gonrs rle rfuoit pénal g6néral æ
de déterminer d'abord la gravité de I'infraction puis d'en dédüre la
peine, alors que le code pénal raisonne à l'enversl"
I-
Michèle-Lsure ttAssAT, Op.cit., P.275
a Bema'd BOULOC, Op cit., P l8l
64
Cours r[e rlroit pénal général
minorité prévue par l'article 139 du code pénal. Cet article prévoit
qu'en matière de crime ou de délit, le mineur bénéfice d'une excuse
de minorité. La peine est alors atténuée en vertu de I'article 517 du
code de procédure pénale. Si I'infraction est passible de la peine de
mort on de la réclusion criminelle à perpétuité, la peine est de dix à
vingt ans.
l-Aproposdescirconstanc€sattenant€sengénéral, préviensparlesarticles146àl5lducode$nal,
elles-podüsent le meme effet quant au mainüen de la qualifioation initiale.
65
Cours rle rlroit pénal gén6ral æ
Il- Classifications fondées sur la nature de l'infractlon
a. Le débat doctrinal
-Ceux qui par ruse ou strâtégie pacifiste entendent agir sur les
mécanismes d'appropriation du pouvoir.
I-
L€s infractiom diles de droit commlnl sont cclles qui De sont ni pôlitiques ni militaires. Voir
G.Levssscur, A.Chsvoûte, J.MoDtreüI, B.Bouloc, Droit péîal ct procédùr. Énale, Dalloa 1999,
P.26
66
Gours de üroit p6nal général
C'est une lutte entre des systèmes de gouvernement plus qu' << entre
b. Critères de distinction
67
Gours dg drolt pénal général rilrrrr*iur**ilü rr !,f,! rirri{llrrrrr | !t!!! !
c. Intérêts de la distinction
68
Cours rle droit pélal général
t-
L'article 218 du dmit pénal prévoit que « pour l'exéeüion des peines, crimes et délits prérues au
présent chaptre sout considérés comme des crimes a délits de droit commun ».
' - Article 2 16 du code pérul.
!-
Article 6 du code dejusüce militaire.
69
Gours de ilrolt p6nal général
70
Gours de droit pénal génétal
b. Intérêts de la distinction
a. Critère de distinction
7L
Courr rlc droit pénal général
b. Effet§ de lâ distinction
marocain.
I'article 218 (a1.1), est relevé comme suit, lorsque les fais commis
constituent des infractions de terrorisme :
7l
Goun de trolt p6nal gfu6ral æ
-Lorsque l'auteur est ne personne morale, la dissolution de la
personne morale ainsi que les derx mesurcs de streté préwes à
l'article 62 du code pénal doivent être pmnoncées sous réserve des
droits d'autrui.
a. Eléments de distinction
'- G.Levasseur, A.Chavonne, J.Montreuil, B.Bouloc, Droit Énsl et trocédure pénale,Dallo4. 1999,
P.30-31
75
Cours rle drolt p6nal général .
b.Intérêts de Ia distinction
t
- Mikæl BENI,LOUCHE : « Leçons de droit Énale général » Ellipses, 2009, P.26.
2-
Pour les inÊaclions occultes, le délai de prescription de I'action publique a pour point de départ le
jorn ou le délit est apparu et a pu etrÊ dans dcs conditions P€rmettant l'exErcice de I'action pubtique
(ex.abus de confiance) .
76
Gours ile droit pénal général
a. Critèresde distinction
décision définitive.
actesl.
77
Gours de droit pénal général
h. Effets de la distinction
», op.cit., P.27
' - Mikael BENI,LoUCIIE: « Leçons de droit Snale
général
78
Goun de droit pénal génétal
b-Effets de la distinction
79
Gours de drott pénal g6néral
À Crltère de la disünction
meurtre, par exemplg que si la victime est décédée (si elle ne I'est pas
pour la victime.
B.Intérêt de la dlstlnction
t
- En cas d'escroquerie supposant plusieurs remises de fonds, le délai de prescription débuæ aujour
de la dernière remise.
80
Gonrs rle droit péml gén6ral
comment. L'infraction non flagrante est celle qui est séparée par un
temps plus ou moins long à partir du jour de sa commission.
81
Cours de droit pénal général
I.Critère de la disünction
II.Intérêt de la distinctlon
I
- Jean - Ctaudp SOYE& « Droit pénale et procédure pémle », Op.cit., P.51.
2
- G.Levasseur, A.Chavonne, J.Montreuil, B.Bouloc, Droit fnal et procédure pénale, Dalloz, 1999,
P.33
82
Gours rle ilroit p6nal génénl
83
toun de rhoit pénal gfuéral æ
84
Gours tle rlroit pénal géléral
r- La place de I'élément légal parmi les éléments constitrrtifs de l'infraction est discutêe. Le débæ
parait résulter d'une confirsion entre la notion de I'infraction et la commission de celle- ci, entre le
contenant et le conteûu. Le terme d'infiaction désigne en effet autant I'existence d'une incrimination
que la commission de l'acte incriminé. Dans ce second sens, le texte apparaît comme une conditior,
puisque 'un comportement ne saurait sonstituer une infraction que s'il a été préalablement incriminé
par un texte. En revanche, le texùe est un élément inhérent à la définition à la déIinition de I'infraction.
Voir Christophe PAULIN, Droit pénal général, Litec , 4b éditiorL 2005, p13.
85
Gours de rlroit pénal gén6ral
1
-Il nc suffit pæ d'exiger rme précision suffisante des normes pénales pour que le principe de légalité
soit respecté. Il faut irnposer en plus une clarté certaine dc ces normes : l'excès de précision est parfois
à I'oppôsé de I'objeotiad'intÊlligibilité. læs te:$es doivent pouvoir être immédiatement compris, Non
seuleÂent les termes employes ne doivent pas ete flous, mais ils ræ doivsnt pas ête confrrs: une
excessive précision peut altérer te sens d'un texte en nusquânt à la fois I'objectif recherché et les
*oyrrs qui doiveni être mis en æuvre pour I'alteindre. voir Emmanuel DREYER, Droit pénal
général, Lexis Nexis, 2* édition, 2012, P. t 82
86
Gours ile droit pénal général
pour les juges d'en adapter la teneur aux réalités sociales. L'essentiel
est qu'un fait non prévu par la loi n'est pæ de nature à donner lieu à
une poursuite ni à une condamnationl.
t
- Mohieddine AMZAZI, précis de droit criminel, Dar Nachr Al Maarifa, 1994,P.53-54.
'- L'alinéa I I de I'article 609 du code Snal dispose que : sont punis de l'émende des l0 à 120
dirhams:
- Ceux qui conheviennent aux décrets, Irêtés légalement pris par I'autorité adminisaative, lonque les
inÊactions à ces text€s ne sont pæ réprimées par des dispositions spéoiales.
87
Gours rle droit p6nal g6n6rd
88
Gours tle droit pénal général
I-
Bemard BOULOC, Droit pénal général, Op.cit, P.133.
89
Goun rle rilroit pénal g6n6ral
90
Cours de droit pénal générd
rapidement que la norme elle- même. Le premier risque est donc celui
91
Gours üe droit pénal général
t-
Christo,ph€ PAULIN, Droit Énd général. Op.cit., p.l6
' - E. GARCON, « Le droit pénal général», Payot" 1992,P.72
' - En droil, le raisonnement par anâlogie connait des défenseun, car il permet au juge d,établir une
égalité de taiternent enùe personnes se rouvant dans des situations similaires mais que le législateur
n'a pas toute§ envisagées. Le même raisornemeat ne saurait être tenu en matière Snale où la légalité
impo(e plua que l'égalité.
{ - Emmanuel
DREYE& « Drcit pén8l général », Op.cit. P.393.
92
Gours rle droit pénal g6nétal
qu'il est chargé d'instruire sur un fait matériel donné qui lui a été
déféré par le parquet.
de qualifications.
94
Goun de rilroit pénal gélétal
-Un viol qü est aussitôt suivi de recel car l'auteur n'aurait pas
2. Qualifications alternatives
95
Gours dc droit pénal général
3.Concours de quallflcatlons
96
Gours rle droit pénal général
En effet, pour tous ces cas, le droit positif marocain a opté pour
l'uniformité de la répression consistant à négliger les qualifications les
t- L'artisle I l8 du code pénal dispose que: « Le fait unique susceptible de plusieun qualifications
doit être apprécié suivant la plus grave d'entre elles ».
97
Goun dr droit pénal général
est déferée à commis les faits incriminés par la loi. Toutefois, il peut
98
Gours rle droit pénal général
B.Atténuations au principe
99
Gours rle droit p6nal général
mais également aux faits antédeurs, dès lors qu'ils n'ont pas été
1.
définitivement jugés
100
Gours de droit p6nal génétal
souveraine autorité de la dite loi sur les fait qui tombent sous ses
prescriptions des lors qu'ils ont été commis pendant la durée de son
application. La solution ainsi adoptée est en réalité une exception à
I'exception tirée de la douceur de la loi et constitue dès lors un retour
au principe de non rétroactivité et sa confirmation.
I- lbid p.ot
101
Gourr tle drolt pénal géréral æ
b- L'apptlcation immédiate des lois nouvelles de forme
poursuite de toutes les infractions qui n'ont pas encore fait I'objet
moment d€ leur entrée en vigueur. Elles onl vocation à régir tous les
102
Gours de droit p6nal g6néral
sur lequel l'infraction a été commise et ce, quel que soit la nationalité
de I'auteur ou de la victime.
droit international ».
I
- La bande maritime (la nrr territoriale) est comprise entre la terre et une ligne imaginaire pamllèle à
la cotÊ.
Elle est fixée à 12 mille marins du rivage de la mer, soit environ 20.km. Il faut êgalcmcnt ajouær une
zone de pêche exclusive constituee su unÊ étendue de 70 mille marins.
2
- L'article I I du code pénal dispose que: « Sont considérés comme faisant partie du tenitoirc, tes
navires ou les aéronefs marocains quel que soit I'endroit où ils se trouvent saufs'ils sont soumis, en
veru du &oit intemational, à une loi éfangèrc ».
104
Gours tle droit péaal général
-Il faut que le fait soit qualifié par la loi marocaine de crime. En
effet, seule cette qualification emporte compétence de la loi nationale,
car jugée d'une gravité exceptionnelle (art. 751 C.P) ;
r- Les représentants diplomUiques ne pêwent êtrejugés, condamlés ou d&enus pour les iufrrctioru
qu'ils coàmetænt sur'le territoire naiional. L'incompéterre est d'ordre public. Ces représentants
gouvemements. (Pour_le cas
i"nv"nt O" l,autoritéjudicaire do leur pays sut dénonoiation de leurs
i*o."in, or r. re6re au Dahir du lojüllet 12969 portaat adhésion du royaume À la convention sur
les relations diplomatiquæ signée àvienne le l8 avril 1961)
105
Gous tle drolt pélal général æ
-Que l'auteur du crime ne justifie pas avoir é1é délinitivement
jugé à l'étranger; et en cas de condamnation, il faut démonher qu'il a
' - Le droil pénal français êt lajurisprudorce ftùçli!ê sdoptent le mêma priflcipe. Ainsi, seloD un anêl
de la cour de cassatior: ( une infraction coinmise à l'étrrnger par un étlrnger à l,encontrc d'une
victirne étrârgère ne relève de L loi pénale Êânçsisê qu'en css d,lndiüsibilhé » Cass. Crime.,3l msi
2016, n" I 5-85-920 Voir rerre « Droit Énal » r.9, sëptembre 2016, P .32
106
Cours üe droit pénal génétal
107
Gours de drolt péaal g6néral æ
§rclont : lrr frttr lurtlicoilft
Ainsi, l'article 124 du C.P qui pose la liste énumérative des fails
juslificatifs, commence par ure triple négation : « il n'y a ni crime, ni
délit ni contravention.. . »
I
- Le législateur fraûçais n's pas employé I'exprEssiotr « fritsjustificatifs », c'eÉt lâ doctriûe qui à p.is
le soin de qùdiffer coûne « fiits j'Etiff&rifr » lca mécânism€s légitimânt de3 faits qü suâi€nt pu
coostitüer aulant d'inÊ?ctioo- Pour Emrnmucl DREYER" cetie qualiicÀtion s'avè.e ess€z ndadroit!
car il E'âgit d'lppliqlær, dârs difféæntês hypothèsʧ, m mécânisme pùrerentjuridiqùr, de sorb qu.
les « fails » s'etræêût dêri&ê les codltions légales doot la râmion êsi néccssairÊ pour qu;u,
comport€rn€ soit lavé do sa dimcBion infirotiomëlte Voir Emmsnüel DRBYE& Droit pénal
général, Op.cit., P.751
'- Ctrisropr eeUUN, Droir Énât gétrerat, Cluistophe pAULtN, Droit Énal général, Liréc, 4b
édilion, 2005, P.67
108
Cours tle droit pénal g6néral
Quant au code pénal français, son article 122 qui traite ces faits
commence par une négation « n'est pas pénalement responsable la
personne qui... »
l'autorité légitime ».
109
Gours rle üroit pénal gén6ral
ÀL'ordre de la loi
des formes (on conçoit mal, par exemple, qu'un reglement puisse
empêcher I'application d'un texte de loi).
telle personne, celle-ci n'a pas besoin d'attendre I'ordre d'un supérieur
pour agir2 r le médecin, à qui la loi impose I'obligation de déclarer
I-
Le code pénal iarçais de 1810 prévoyait qu' « il y avait ni crimq ni délit lorsque I'homicide, les
blessures et les coups étaient ordonnés pas la loi et commandés par I'autorite légitime »
'- Bemard BOULOC, Droit penal général, Dalloa 24* édition,20l5, P.343
110
Cours de droit pénal génétal
professionnel en le déclarantl.
suivantes :
-Conformément à la loi,
I (al. 2)
-Cettc disposition de l'article 226-13 du code Snal français ressemble à celle de l'article 446
du code Snal marocain.
111
Gours de droit p6nal général
Pour les infractions autres que celle visées par ces textes, la
question de savoir si le commandant illégal constitue à lui seul un fait
I
- Michèle-Laure RASSAI Droit Snal général, Ellipses, 2004, P.3?0
'- L'infraotion ne serait pas dsvantage justifiée sous un ordre bien qu'émanant d'une autorité, cette
autorité ne senit cependant pas une légitime ou compétente (un mandat d'anêt, de dépôt ne poumient
être déliwés quc par un magistrat instrucæur rnais pas un magistrat quelconque du pùquet.
! -L'usurpation consiste dans lê fait de s'immiscer sans ütre dsns uno fonction publique ou miliaire, ou
le fait d'accomplir un acte de ces fonctions (art 380 CP) ; ou lorsque I'exercice de l'âutorité publique
est illégalement prolongée (art 262 CP).
tlz
Gours rle droit pénal g6néral
' - Mikael AENT LOUC}IE : « Leçons de droit pénale généml » Ellipses, 2009, p.195
2
- La personne qui se défend (ontre une agresiion lnluste se substitue à la défaillance de fautorité
publique. car, au fond, à travers facte de défense Cest toute la société qui en profhe.
tt4
Cours de droit p6nal général
actuelle et grave.
Cela suppose que l'agression n'est pas fondée en droit et n'est pas
de I'infraction ».
i- Bemard BOULOC , Droit Snal général, Op'oit , P'350
115
Cours de droit pénal g6néral
N'est donc pas en état de légitime défense celui qui résiste à une
arrestation ou à une perquisition effectuées par un agent de la police
judicaire en vertu d'un mandat du juge d'instruction, ou encore celui
du bourreau ou du peleton d'exécution qui exécute un ordre des
voiture, ouvre son coffre et en sort une matraque, tente d'en faire
usage. L'autre esquive le coup et lui assène un coup de poing.
I Dans le demier cæ, ta violation de I'article 393 du c.p réprimant I'assassinat reçoit une spparcnte
violation,,car_sa justification procédé d'un ordre (oi/ jugement), venant ainsi faire diiiaraltre
l'élernent légal de I'infraction.
116
Gours tle droit pénal g6néral
Dans ces deux exemples, nous ne sonrmes pas face à une riposte
tt7
Gours de rlroit p6nal g6néral
nécessité et la mesure.
fdsîs un srrêt tr'15-86.481, du l7 isnvier 21l?,la cour d. cassalion ftaqâisr â décidé quê
« pùisqu'il n'existait pas de dispmpodion cnùE I'sgrÉssion er les moyers d€ défensÊ .mployés, peu
impon€ à cet égârd le résultât de I'agression ». Voir Rcru€ « Ls semainc juddhue », n' I 5 dù I0
awil20l7.
118
Goun rlc droit pénal général
riposte violente.
I
- en dmit 6nal ftançais, en cas d'attaque contre les biens, la proportion entre la défense et I'attaque
doit êhe plus rigoureuse, car la défense d'unc propriété, pour légitime qu'elles soit ne saurait justifter
le sacrifrce d'une vie humaine, ni des blessures gaves et inéparablæ. Telle est la solution que
consacre I'afiicle 122-3, alinéa2 du code pénal. Selon la conception frangaise, la défens€ des bien§ ne
permet pas dejustifier un homicide volontaire.
119
Gours de droit pénal général
l'infractionl.
a- L'état de nécesslté
I -Mohieddine
AMZAZI, précis de droit criminel, Dar Nachr Al Maarifâ, 1994, l&' édüion, p.?0
' -En Fmnce, c'est la j urispndence qui a été amenée à admettre comme cause de justilicâtioq l'étât
de néccssité, les édacteurs du noweau code p&ral ont expressénrent admis cetts cause de justification
à I'article 122-? qt,, empnmte pour partie à la légitime défense et à la contrainte. Voir Bemard
BOULOC, Droit peral général, Op, cit., P,357
120
Gours üe droit pénal géaéral
nécessité ».
t2!
Gours de droit pélal gén6ral æ
1- Justilication de l'état de nécessité
de la contrainte.
122
Gourc de drolt pénal gfuéral
mère, tue I'enfant qui allait naître sont justifiés. Cette justification
tirée du défaut d'intention délictueuse, ne vaut que pour les
lorsque les intérêts en conflit sont d'égale valeur (vie deux individus),
I-
Bemard BOULOC, Droit trnal effia\Dalloa24tu Ediüon,2015, P.35E
2
-Ibid, p.359.
tzl
Gours üe droit péml gén6ral
d'une faute antérieure, c'est le cas de celui qui après avoir brisé une
clôture se trouve dans I'obligation d'abatte un animal qui présente un
danger réel.
'- AbdalilBh BOULAICH, Cours de droit pénal général, Librairie Al Maarif Al Jamiiya-Fès-, Année
univenitaire 1 997-1998, P. 189
t24
Cours rle ilroit pénal génétd
l'intérêt sacrifié.
t25
Gours rle droit p6nal gén6ral
semble donc « méritée » par autrui dans le premier cas mais pas dans
le secondl.
b. La contrainte
contrainte.
1- Formes de contrainte
I
- Emmanuel DREYER, Droit pénal général, Lcxis Nexis, 2æ édition, 2012, P.?E4
2
- Mohieddine AMZAZI, Précis de &oit criminel, Op.cit., p.72.
t26
Gours de droit p6nal g6néral
de conjurer le sort.
127
\
effet, à I'exigence formelle d'un e loi s'est donc ajoutée une exigence
matérielle.
hypothèses oùr ce trouble peut être commis par une personne isolée, il
1
- La volonté crlmlnelle échappe à toute répresslon, tant qu'elle ne s'est pas trirdulte extérleurement
par un acte ou une néBllgence prévus et incrlminés par la loi pénale. Voir P.Cuchg Précis de droit
criminel, Oalloz, 5" édltlon, 1934, P.58
2
- L'anclen code civil françals de 1810 admettrâlt des présomptlons qui facilitalent le travail de
l'accusatlon, ainsl son artlcle 278 dlsposait que:( tout mendlant ou vagabond qul sera trouvé
porteur d'un ou de plusieurs effets d'une valeur supérleure à 1ü).F, et qui ne Justlfiera polnt doù lls
lul provlennent, sera punl de(...|. Ce qui permettalt de punlr le mendlant pour vol sans étabtlr aucune
soustraction.
Cette présomptlon a été supprlmée, mals le code actuel en a rélntrodult d'autres. Alnsl, est asslmllé
au proxénétisme lè fâlt « de ne pouvolr lustifier de ressources conespondant à son traln de vie tout
en vivant avec une personne qul se lfure habhuellement à la prostltutlon ou tout en étant en
reletions hebituelles avec un ou plusleurs p€rsonnes se livrant à la prostltution»(art.225-5, 3'l , D€
même a été érigé ên lnfraction le fait d'être en relations habltuelles avec un ou plusieurs personnes
se livrant à la mendlclté laft.225-L2,5'1. à la vente de la sauvette 1eft225-12,8]|. Volr Emmanuel
DREYER, Droit pénal général, Lexis Nexis, Op.clt., P.32
t28
Cours rle droit pénal général
L29
Gours de droit pénal gén6ral
comportement et le résultat.
§1- le comportement
130
toun de üroit pénal général
,- Jean PRADEL, Histoire des docfiines pénales, presses universitaires do Paris, 2* éditioq 1991,
P.356
131
Gours tle droit pénal générd
Exemplest i
Dans ces exemples, on imagine que ce sont ces omissions qui sont
texte2.
'- Antoine loysel (1536-1617), est un jEifggâüIts ftançais resté célèbre parmi les juri§te§ pour
avoir collecté les principes géneraux de I'ancien droit coutumier ftançais.
2 -L'ancien droit français, sous I'influence de§ canonistes, admettait que celui qü laisse
volontâirement s'accomplir un résultat analogue à celü d'une infraction de commission e§t aussi
coupable que I'auteur de celle- ci, cette solution ne saurait être admise aujourd'hui. Voir Jean
PRÀDEL, Droit pénal géneral, Op.cit., P.356
L32
Gours rle droit p6nal général
408 et suivant du code pénal qui prévoit en principe les mêmes peines
pour « privations de soins et d'aliments » imputables aux parents ou
gardiens que pour les coups à enfants de moins de 15 ans. La
jurisprudence française a considéré comme complice « celui qui à
§ 2- te résultat
le résultat?
1
- Cass. Crim., I 3 Sept. 2016, no I 5-85-046. Voir Revue « Droit pénal », n" I I Novembre 20 16, P
26.
133
Gours rle üroit pénal général
infractions dites formelles qui sont réalisées par les seuls moyens
employés, indépendamment de leur résultat, en I'absence même de
tout résultat2. Cette absence de résultat constitue souvent un problème
qui suscite des controverses doctrinales sur la question de la tentative.
III.Position du problème
i - Emmanuel
Dreyer, Doit penal général. Op.cit., P.465
'- Bemard BOULOC, Droit pénal général, Op.cit, P..226
134
Gours de rlroit pénal général
que telles.
IV.Solution doctrinales
135
Gours rle droit pénal géuétal
simplement tentée ne doit pas être punie puisqu'elle n'a causé aucun
I-
Abdalilah BOULAICH, Cours do droit pénal générat, Librairie Al Maarif At Jamiiya-F&-, Année
universitaire 1997-l 998, P.200
r.36
Cours dr droit péul général æ
B.La théorie subiective
et aussi sévèrement.
L37
Gours de droit pénal général
IIL La tentative
1 - Jean PRADEL, Droit Énal général, Cujas, tom I, 8* édition, 1992, P .37 I
138
Cours üe droit pénal g6néral
il
est d'abord intéressent de distinguer le commencement
d'exécution de certraines notions voisines désignant certaines
situations qui, elles aussi, précèdent l'accomplissement effectif de
I'infiraction.
139
Cours de droit pénal génétal
défendre ou se suicider.
réside d'une part, dans le fait qu'on laissera impunis des actes qui
révèlent chez leurs auteurs une intenüon criminelle bien arrêtee. Le
vol, par exemple, étant la sousüaction frauduleuse de la chose
140
Cours r[e droit pénal général
non de meurtre, celui qui aura pénétré, amlé, dans une maison par
escalade ou par effiaction, puisque I'escalade et I'effiaction ne sont
pas des circonstances aggravantes que pour le vol.l
I
- Bemard BOULOC, Droit général,Op.crt.,P.229
L4t
Gours de droit pénal général
d'exécution,
psychologique.
son objet)2.
1
{hristophe PAULIN, Droit penal général, Lexis Nexis, 4e e édiüon,2005, P.48
2-
G.Levasseur, A.Chavonne, J.Montseuil, ts.Bouloc, Droit penal a procédure rtnale, Dalloz, 1999,
P.60
lM
Gours tle droit pénal génétal
décision de celui-ci, quel qu'en ait été le motif (pitié, remords, crainte
145
Gours rle droit pénal g6nétal
peine atténuée.
B- La tentative achevée
l'agent ne se produit pas, bien que tous les actes d'exécution aient été
accomplis. Or, il peut en être ainsi dans deux séries d'hypothèses :
a.L'infraction manquée
tel est le cas de I'individu tirant un coup de feu sur un adversaire qui
s'est brusquement écarté et l'ayant ainsi manqué.
t -Bemæd
BOULOC, Droit 24b
$nal générai, Dalloz, édiüorl 2015, P. 233-234
146
Gonrs de rlroit pénal général
b.L'infraction imPossible
impossibilité.
C'est le fait par exemple de tenter de tuer quelqu'un qui est déjà
mort, de tuer avec un fusil qui n'est pas chargé, d'empoisonner avec
t47
Gours ile rlrolt p6nal général
une substance non toxique, de faire Avorter une femme qui n'est pas
qu'il n'a causé aucun trouble social ou en tout cas un trouble social
moindre que le délit tenté et qu'il ne peut être comnnencé dans son
exécution puisque celle-ci est impossible.
Entre ces deux thèses qui ont paru excessives, une thèse
transactionnelle a été proposée. Elle repose sur une distinction entre
I'impossibilite absolue qui entraine I'impunité du délit impossible
(inexistence de I'objet ou des moyens). L'impossibilité est relative
lorsque I'objet existe mais ne se trouve pas là ou l'agent croyait qu'il
se trouvai! ou lorsque les moyens employés, efficaces en eux-mêmes,
ne l'ont pas été par suite de leur utilisation maladroite.
148
Cours de rkoit p6nal g6néral æ
Si la confusion dont témoigne L'article ll4 du code pénal ne
permet pas d'identifier nettement la position du droit marocain à
raison d'une circonstance de fait ignorée par I'auæu ». Cet arlicle est
r-
lrohieddinê A\I4ZAZI, !tréci§ dc &oit crininel' Dar l'Ilch Al Miâtiîâ' le éditior! 1994' P 84
cour è drcn pâsl g&énl, Ôp.cit' P.21 I
'- Abdrlihb BoUALÀlcrq e que
françafu, pûfoi3 tê délit impossibl. n'êrt pts punissablc; c'est ca! de l'empoilonne
'- En drôtt « àh üe daÛui par lemploi ou
l'!ÎîiclE 221-5 du cod€ Énsl défiîit commê stlcntat
t'administrâtion de grbslanc€s dc nÀtüe À êr§dner ls morbr'
149
Cours de droit pénal gén6tal
S'il est des hypothèses ou l'infracüon peut être commise par une
personne isolée (infraction d'imprudence notamment), il en est
possible.
§-1 lacoaction
1s0
Gours de ürolt pénal général
I.L'auteur et le coauteur
négligence et imprudencet.
exemple)3. L'article 128 du code pénal dispos que << sont considérés
I
- Emmanuel DREYER, Droit Énd général, Op.cit., P.631
-Chdstophe PAULIN, Droit penal genéral, Op.cit, P'85
2
j.u-i*it, et Focedure Snate, Dalloz, l3e
'C.l,*Grr. eCt""L*., É.Bouloc, Droit Snal
édition, 1999, P.80.
151
Gours de droit p6nal génétal
II.Cas de coaction
existante chez tous les participants. Peu importe également que I'acte
I-
Mohieddino AMZAZI, précis de droit criminel, Dar Nachr Al Maarifq l* éditiorl 1994, p.85
2
- L'article l7l du code penal énonce que « dans le cæ où t'un de.ç crimcs préws aux artioles 163,
I 65 , 167 et I 69 a été executé ou simplemort tenté par une bande, les peines édictées à oes artioles
sont appliquées à tous les individus, sans distinction de gmdes, faisant partre de bande et qui ont été
appréhendés sur le lieu de la réunion séditieuse »
tsz
Gours de droit pénal général
peut être prononcée conhe lui est tout à fait indépendante de celle qui
peut l'être contre son coauteur, en ce sens que les causes d'atténuation
I-
Les articlcs 405 et 406 du code penal disposeu! dans leurs deroiième alinéss rÈspectifs, que « les
che8, auteurs, insrigateurs, plovocateurs de la rixe, rébellion ou réunion seditieuse sontpunis comrne
s'ils avaient personnellernert commis les dites violences»,
153
Cours de droit p6nal général
§2- La complicité
154
Gours rle droit pénal général
sur le lieu du crime sont des actes qui ne peuvent constituer en eux-
mêmes des infractions autonomes. Tous ces actes ne prennent la
dimension d'infraction que par I'effet que réalise sur eux I'acte
principal.
t 993' p. E7
- Philippesatvaç, &oit pénal général, presses univcrsiuire de grenable, I
1
-lvtwaei Benillouch e, lecons de &oit frnal général, Ellipses,20§9,p.92
155
Gours üe droit pénal général
complice. Sans doute est-ce pour tenir compte de cette critique que ce
156
Gours üe droit p6nal général
Ainsi, seules les formes prévues par cet article peuvent servir de base
t37
Gours üe droit pénal général
A-L'élémentlégal de la complicité
ce crime ou ce délit ».
'-Abdelilah bouchaib, cours de droit pénal général, librairie el maarifal Jadida, année universitaire
1997-1998,p.217
, 158
Gours dc drolt pénal gér6ral
à I'auhe. Ce n'est pas donc une identité de fait. Elle signifie seulement
159
Gours de droit pénal général
énumérés par la loi. L'article L29 du code pénal dispose que : sont
considérés comme complices d'une infraction qualifiée crime ou délit,
ceux qü, sans participation directe à cette infraction, ont :
-L'instigationr,
-L'aide ou l'assistance,
I -L'instigaleur
est celui qui sans participer physiquement à I'infraction a suggéré à l'auteur principal
l'idée de I'action principale. Il en est le«cerveau». Il est appelé aussi «l'autcur moralde
l'infraction,,
,.aO
Gours rlc droit pénal gfuéral
l-L'article l3l du Cod pénal ne fait que renvoyer à oette dimension morale à propos de la
participæion du complicc iorsqu'il stipule que celui qui détermine une persoilrê non punissableen
raison'd'une conditiÀn ou d'une qualité personnelle à commettre une inliaction est punissable des
peins répdmant I'infraction commise par cette personne. Ici, le complice endosse la rnstéridité de
principal.
I'acte accompli par I'auleur
e
i
,-
ft4ofrijaii. ÀrnfZeZl précis de &oit criminel, Dar Nachr Al Maarifa, I édition, 1994, P.88
161
Gours de droit pénal g6néral
I
-L'expression suivante « élérneni moral de I'infraction » semble mauvaise car elle donne
I'impression que cet «élément» fait partie de I'infraction, de sa constitution rnême, alors qu'il
appaiient à la personne du délinquant. Ce prétendu « élément moral » est donc une composante de la
responsabilité du délinquant, non une composante de I'inftactio[ Pourtânt, dans le langage courant,
notarunent en droit pénal special, on parle de « l'élément moral de l'infraotion » ou de « l'élément
psychologique de I'infraction ». On peut certes admettre cette formulation, par commodité, mais elle
necoræspondpasàladéfinition objectivedel'infraction. VoirJeanPRADEL,Droitpénalgénéral,
.Cujas, Tom I, E* édition 1992,P.433
'- Le doyen Decocq a préci# qu'« il semble, conformément lux vues de la tendance subjeclive
contemporaine, quel'élémentmoral«soitl'esencedel'acteinfractionnel, etquel'élément matériel
en soit la simple manifestation extérieure », Voir G.Levasseur, A.Chavonne, J.Monteuil, B.Bouloc,
Droit pénal et procedure pénale, Dalloz, l3e édition, 1999, P.64.
162
Gours rle droit pénal g6n6ral
En d'autres termes, l'agent doit avoir été engagé par une liberté
d'action et de décision. Il doit donc avoir la faculté de comprendre et
163
Cours rle droit péml g6néral
déterminé.
A- Le dol général
t
:
t'nat général, Lexis Nexis, 4tu édition, 2005, P.52
-Christophe PAuLlN, droit
-Andrien-Charles DANA, Essai sur la notion d'infraclion pénale, LGDJ, 1 982, P.455
164
Gours de droit p6nal géléral
Exemples
r-D'anciens
auteurs définissâient le dol géûéral, synonyme d'inlention, comme la conscience de mâl
faire et la volonté d'agir. Comme même une ælle définition confondait imputabilité et intention. ; elle
n'est plus acceptable aujourd'hui. En effel s'assurer de la volonté de l'agent (du moins de sa capacité
de vouloir) est désormais un préalable à I'examen de sa responsabilité pénale. Voir Emmanuel
DREYER" Droit pénal général, Lexis Nexis 2* édition, 2005, P.566.
165
Cours de droit pénal géuéral
connaissance r»1...
Mais le dol général qui est l'intention de violer la loi pénale peut,
par le jeu de l'erreur de fait, disparaître car l'intention fait ici défaut.
'- Abdelilah BOIJLAICH, Cours de droit Énal général, Librairie Al Maarif Al Jamiiya-Fès', Amée
universitaire 1997 - lÿ 8, P .225
166
Gours tlc rkoit pénal géléral æ
incrimination serait incompatible avec la définition reconnue du dol
général.
L67
Cours de üroit p6nal géléral
tel par dépit, tel par colère, etc... : pour autant de meurtres, beaucoup
de mobiles distincts.
t-
Berrard BOULOC, Droit Énal général, Dalloz, 24tu éditioq 2015, P.246
2
- Jean- Claude SOYER, Droit Énal et Procédure penale, LGDJ, l8* éditiotL 2004, P'99
3
-Dans la conception posithiste, l'lntention criminelle se confond avec h motlfou tout au moins est
conditlonnée par lui. D'après la conceptlon classique eu contraite, qui ne volt dans l'intentlon
criminelle qu'une volonté àbstraite, l'intention et le mobile sont nettement distincts. Voir Bernand
BOUtOC, Op. cit., P. 246. Toutefois,, les auteurs néoclasslques et les tenants de lécole de défense
sociale nouvelle s'accordent pour « intégrer les mobiles dans le dol criminel » (R'Merle et A.Vitu)'
Voir Jean PRADEL, Op.cit., P'435
168
Gours dc drolt pénal gén6ral
r -rbtd.
P.436
l -ll s'eglt par exemple de l'artlcle 63 du code pénal suisse et dc l'anlcle 133 al. 2 du code pénal
Italien âinsl que le code pénal françals
t -Cela
ne slgnille pas qu'au nlveau de la pratlque Judiclalre, les trlbunaux restent insensibles à la
prlse en consldératlon de l'lmpact du moblle dans la recherche de le culpablllté.
a
Jl en est de même des ffticles ZOI et 206 du code pénal. La docûine enseigne que les textes qui
incriminent un but particulier (attcinte à I'ordre public par la æneur) dérogent à la règle selon laquelle
le mobile est indiffèrent. Voir Michèle-Laure RASSAT, Droit pénat général, Ellipses, 2004, P.333
169
Gours de üroit pénal général
B- Le dol spécial
L70
Cours rle droit pénal général
l-Pour certains auteurs, le dol aggravé pcü êtrc défini comme unÊ intention allmt audelÈ du résultat
recherohé. Si ryant son procès, un accusé tue un ÎémoirL it est possible de dire que la volonté de
l'aüeu. n'était pas uniquement le meurtre, mais aussi le fait d'empêcher le témoin de se pré§enter à
l'audience. Le criminel sera donC poursUivi non pas pour meuttre simPle, mais pour meurtre aggravé.
Voir Benoit CHABERT, Pierrc- Oliüer SUR, Dmit pénal goréral, Dalloz, 2* éditioD, 1997, P 50
L7t
Gours de droit péral général
du Cod pénal).
|
-Voir
les articles 416 é1413 ducode pénal.
2
-Pour certains pnalistes, il s'agit du « délit » et non du « dol » praeter- intentionnel.
l Voir Jacqrcs-
Henri ROBERT, Droit Énal général, Presses universitaires de Francæ,2* éditioq 1992, P. 351
t72
Gours üe droit p6nal g6réral
iniolintairement la câuse est puni dei'ernprisonnemont de trois mois à cinq âns et d'une amende de
250 à 1000 dirhams »
L7l
Gours ûe droit pénal géréral
774
Cour de r[roit pénal gén6ral
signifie pas pour autant que cette faute est dénuée de la moindre
coloration psychologique (exemple de l'automobiliste qui prend un
grand risque au volant); ce qui nous mène à distinguer la faute
auteur de «sub-socialité»3.
p.32q
'-Iuid,
2
- Les expressions « infractions intentionnetles », « infractions non intentionnelles » sont des ellipses
commodes dont on doit éüter qu'elles ne soient trompeuses. L:automobiliste çi va plus vite qu'il
n'cst pss permis commet une « infraction non intentionnelle » mêmc quand c'est déliberément et potu
sc donner du plaisir qu'il se comporte ainsi. Voir Jacques-Hend ROBERT, Dtoit Énal général,
Montchrestien, 2* édition" I 988, P.342
- wilfrid JEÀNDIDIER, Droil général, Montchrestien, 2* édition, 1991, P.366.
3
L75
Gours de droit p6nal g6n6ral
Exemples:
433ducode pénal)
t76
Cours de drott p6nal général
Exemples:
Dans tous ces cas le résultat est imputable à une erreur de fait.
Mais, si I'erreur démontre une négligence, elle ne peut effacer la
responsabilité de son auteur. Dans I'imprevoyance dite inconsciente,
L77
tours rle droit pénal géléral
pénale.
178
Gous te rlrolt p6lal général æ
du libre-arbitre qui constitue la clé de votte du droit pénal
-'- frqns la pousrée dê la ctiminologre montanL et mili6irE, d€6 âuteùs ont donlÉ ur conlmu
nouveau à l'impùtabilité. Med€ .t VllU ont svânoé l. rr& séduisant clncrpt de « cÂpâoilé Énâle »,
noiion « criminolo8iqu. qui résid. dans I'aptitudc d'ü délinqùrnt À binéficiêr dc lâ sÙlction sPrès
son jugpm*rt" cette aptitudc peut d'aillêurs §r colnbiner avêô 14 volonté libre et l'inlelllgence hrid€'
voii Jean PRADEL, Droit pénal g&énl, Cuj$, lom I.8* éditioq 1992' P.49
179
Gours r[e droit pénal gélérd
responsable et droit être absous celui qui, ou moment des faits qui lui
sont imputés, se trouvait par suite de foubles de ses facultés mentales
180
Courr rle drolt pénal g6néral
la démence.l
sens l'article 134 du code pénal marocain vise le trouble mental qui
r-
Cette Édaction de I'anoien code $nal français comportait des lacunes: la notion de démence
n'était pas précisée, la oontravention semblait excluo de son applicdion et le texte disait que
l'infraction n'existait pas, ce qui était en conbrdiction avec les poursuites du complice, Voir Benoit
CIIABERT, Pierre- oiivier SU& Droitpénal général, Daltoz,2e éditioru 1997, P.79.
2. Le vocable de démence a un sens médical précis, celui d'une déchéance progrtssive et irréversible
de la vie psychiqtæ. Vot Jean hadel, Droit Snal général, CUJÀS, 8ème édttion, T' 1,1992,P.465.
181
Gours rle droit pénal g6néral
I-
Cette coihcidenc€ est parfois difflcite à prouver, car ta perte du discernement reqüse par le code est
souvent d'une datation floue. Il s'agit lâ d'une quostion de fait qræ les psychiatres auront pour tâche
d'élucider. Jean-Claude SOYER, Droit penal et procédure pénale, L.G.D, I 8* édition, 2004, P.1 I L
2 - Le bon sens
commande urr applicarion souple de cæ corotaire: malgé le pincipe de la
responsabilité, lesjuges font preuve d'indulgence. En effet, lorsqw le troubls menbl est suwenu Bvant
I'inûactior; les juges accordent souvent les circonstanc.es atténuantes car ils ont un doute sur la réalité
de la guérison. Le problème se pos€ surtout dans les css de folie intermittenæ. Voir Jean PRÂDEL,
Op.cit. P.468.
3
- Bemard BOULOC, droit pénal général, Op.cit. P.3?0.
182
Gourr ûe rholt pénal gén6ral æ
I'emploi volontaires de substances stupéfiants ne p€uvent en auc[m
cas exclure ou diminuer responsabililé ». C'est donc au temps de
la perte du libre arbitre, quelle que soit la nature qui en est à l'origine.
Ainsi, I'article 134 du code pénal exige que le trouble des facultés
mentales soit total par l'emploi de I'expression « impossibilité de
183
Gours rle droit pénal générd
I-
Si laluridi"tio, d'instructioD estime qu'un inculpé pésente des signes manifest* d'une aliénalion
mentale, elle ordonnera son placement provisoire dans un établissernent psychiarique en we de son
observation et éventuellemeût de son hospitalisæion dans les conditions prévues par le dahir 30 awil
1959 relatifà la pÉvention et âu traitement des maladies mentales et à lê proteotion des malades
menlaux. AMâlilah BOLJLAICH, Cours de droit pénal général, Librairie EL Maârif AL Jamiiya,
Annee universitaire 1997 -1998, P.246.
184
Gourr tle drolt pénal général
185
Gours de droit pénal g6néral
t-
Philippe SALVAGE, Droit Snal générat, PUG, 1993,P.44.
186
Gours de droit p6lal g6n6ral
r-
Adrien-Charles DANA, Essai sur la notion d'infraction pénale, L.G.D.J, 1982, P.75.
2-
Modlfié en vertu de la loi n' 2rl-03 promulguée par le dahir n' 1{3-207 du 11 novembre 2003.
L87
Gours rle drolt péral général
minorité.
A-L'irresponsabilité du mineur de 12 ans
de discemement ».
r-
Jean PRADELN, Droit pénal général, CUJAS, Sé* éditiorl T.l, 1992,p.460.
188
Gours rle droit pénal g6nérat
voulu cet acte car toute infraction même non intentionnelle supposant
en effet que son auteur ait agi avec intelligence et volonté.
I.Fondement doctrlnal
189
Gours rle drolt pénal général
Entre 7-8 ans et 1l'12 ans, selon Piage! I'enfant qui comprend
déjà la réversibilité des opérations, la notion de causalité et de hasard,
la sériation, les classifications, les notions de poids, de volume, de
temps, ne peut cependant exercer sa compréhension que sur des
données concrètes, « réalistes r». C'est par ses sens et son expérience
matérielle qu'il saisit le monde qui l'entoure beaucoup plus que par
son intelligence et sa faculté d'abstraction. Au cours de ce stade,
l'enfant qui «< prend peu à peu conscience de la définition des concepts
« I'observation directe ».
Il.Dispositif de protection
190
Gours rle ilroit péral général
code pénal pour les majeurs, la minorité étant, en effet, une cause
subjective, car entièrement liée à la personne, le complice ne poulra en
bénéficier.
B-L'excuse de minorité
'- Jesn PLAGET, « Le jugement et le raisonnement chez I'enfant 4 Dehchrux et Niesté, S* éditior'
1978, p.199.
192
Goun rle rkoit pénal général
.Silemineurestpassibledelapeinedemortoudelaréclusion
20 ans'
perpétuelle, il droit être condamné à une peine de 10 à
r- Mohieddine AMZAZI, précis de &oit oriminel' Dar Nachr Al Maarifa, th éditioq 1994' P lol.
193
Gourr de droit pénal g6néral
sanction appropriée.
L94
Goun rle ûroit pélal général
nfth$illh
OuvraEes
édition 2010. -/
. Mikaël BEMLLOUCFIE : << Leçons de droit pénale général »
Ellipses,2009.
. Christophe PAULIN, Droit pénal général, Lexis Nexis , 4h'
édition,2005.
18"" édition,20A4.
. Marc SEGONDS, Droit pénal général, ellipses,2004.
. Jean LARGTI& Droit pénal général, Dalloz, l8h'édition, 2001'
. Gaston STEFANI, Georges LEVASSEUR, Bernard BOULOC'
195
Gours rle rlroit pénal général
1994
195
Gours rle droit pénal général
Revues
Sites
. wwwjeuneafrique.com
' www.LeMatin.ma
198
I
lmcmu
199
Gours rle droit pénal géléral
fortifier la teneur!
Pourconîreseing:
Le premier ministre,
DNSS JETTOU,
200
Gours dc droit pénal g6n6ral
201
Gours de droit p6nal géréral
code de commerce ;
terrorisme;
ou menaces proférés dans les lieux ou les réunions publics ou par des
écrits, des imprimés vendus, distribués ou mis en vente ou exposés
dans les lieux ou réunions publics soit par des affiches exposées au
202
Gours de droit pénal général
et électroniques. 1
ou plusieurs personnes.
Le coupable est puni de mort lorsque les faits ont entralné la mort
d'une ou de plusieurs pef6ônnes. î
infractions ci-après :
203
Gours de drolt p6nal général
les infractions.
I'amende au double :
prévues par le présent chapitre, est passible des peines prescrites pour
cette infraction. î
204
Cour de droit p6nal q6néral
" Article 218-6, - Outre les cas de complicité préws à l'article 129
du présent code, est puni de la réclusion de dix à vingt ans, quiconque,
personnels. I
réclusion ou I'emprisonnement ;
20s
Gours rle droit pélal g6néral
droits d'autrui. I
-
" Atlicle 218-8. - Est coupable de non-révélation d'infractions de
207
Gours de droit pénal gén6ral
'Article 72.
L'interdiction. ..loi
Elle principale.
208
Gours de drolt pénal géa6ral æ
La confiscation doit toujours être prononcée, dans les cas prélus
aux articles 43 et 44 du présent code, sous réserve des droils des tiers,
ministèrc public. I
209
Gours de droit pénal fénéral
Cet assentiment
que de son assentiment.
zLo
Gours de droit pénal général
2L3
Gours rle droit pénal général
214
Goun de drolt p6lal gél6ral æ
'"Àfiicle 595-3. - on entend par le terme "ogelol l'interdiction
temporaire du transfert, de la conversion, de la disposition ou du
mouvement des biens ou le fait de les soumettre à la garde.
suivantes :
215
Gourr tle droit pénal général
- les faits sur lesquels elle porte ont fait I'objet d'une décision
judiciaire définitive sur le territoire national ;
la défense ;
2L6
Gours rle droit pélal général .
217
Gours de droit p6nal génénl
autre personne, par quelque moyen que ce soit, des renseignements sur
une enquête menée sur les mouvement§ de ses fonds soupçonnés d'être
Est punie des mêmes peines toute personne qui aurait utilisé
sciemment les renseignements recueillis à d'autres fins que celles
218
Gours rle droit p6nal général
2L9
Gours de droit pénal général
décembre 2014;
220
Gours rle üroit pénal général
décembre 1973 ;
1
- Le Maroc a adhéré à ceücconvantion le 21 octobre 1975.
2
- Lc Maroc a adhéré à cette convention le 2l octobre 1975.
3
- Le Maroc a adhéé à cætte convention le 2 I oc*obre I 975
' - Le Maroc a adhéré à cette convention le gjanvier 2002.
5
- Le Maroc g adhéré à cette convention le 9 rui 2007.
221
Gours de ürolt p6nal générd
1
- Le Maroc a adhéré à cete convention le 23 aout 2002.
I- lcle Mamc a ratifié cctte oonvenüon le 15 fewier 2002.
Le Maroo a ratifié cette convention
3
- Le Maroc a ratifié cette convÊntion le tjanvier 2002.
'-5 Le Maroc a ratifié cette convention le 8 janvier 2002.
- Le Maroo a ratifié cetle convention le 9 mai 2007'
6
- Le Maroc a ralifié cette conventionle 8 janüer 2002.
7
- Le Maroc a rati{ié cette convention le 19 §eptembrc 2002.
222
Gours de rlroit p6nal général
1
- Le Maroc a ratifié cette convention le 3l mars 2010.
223
Gours ûe üroit p6lal général
universel.
224
Gourr rle rkoit pénal général
225
Gours de ûroit pénal géléral æ
internation{i, y compris le droit relatf aux droits de I'homme el le
droit intemational humanitaire » La meme résolution rappelle dars
son neuvième poînt qu'il est indispensable que tous les Ëtats
<<
adoptée le l8 décembre 2013 qui exhorte les Etats à<< l/eiller à ce que
les lois nstiorales qui érigenl en infractiolts les acles de lerrorisme
soient accessibles, formulées avec précision, non discriminatoires,
non rétroactives et con/ormes au droil inlemational, y compris le
ùoit des ùoits de I 'Homme. >»
226
Gours rle üroit pénal général
I-
Conseil de I'Europo, Comité d'experts sur le terrorisme (Codexter), profils nationaux relatifs à la
capacité de
lutte contre le tenorisme (Foyaune-Uni), avril 2007.
r- Conseil de l'Eumpe, Comité d'experts sur le tonorisme (Codexter), profils nationaux rclatifs à la
capacité de
lutte conte le terrorisme (Pays-Bæ), novembre 2008.
227
tours de üroit Pénal général ærF
l'étranger ou qui est membre d'une telle organisation, la souüent ou
recrute des membres ou des adeptes pour son comptel.
r- Conseil de I'Europe, Comité d'experts sur le terrorisme (Codexter), profils nalionaux reldifs à la
capacité de lutte contr€ le tenorismc (Allemagne), novembre 20 I I
1- - Art. 113-13 du Code pénal : « l"a loi
Jünalefrançaise s'appliqre au tirftes et délits qtulifiés
d'actes de lenorisme et réprimés por le tilre II du lûre IV commis à l'étanger pot n Frunçais ou par
une persorue rhifunt habituellement sur le teftiloirefranlais.»
3conseil d" I'Europe, Comilé d'exp€rts su le terorisme (Codexrer), profils ndionaux relatifs à la
capacité de lutte contre le tenorisme (France), septembre 2013'
4
- Publié au Moniteur belge du 7 mars 2012.
5
- Publié au Moniteur belge du 4 mars 2013.
228
Gours de drolt pénal g6néral
|- Art l4O qünquic ; « Sans préjudice de I'qpliution de lbrlicle 140, toute Wr§orrne qui, en
Belgique ou à l'élranger, se fait domer des insîttcrion§ ou suil ure îoûnalion visées à l'urticle
l41qrnter, enwe de commerlre l'rme des infraaions ÿisées à I'drticle 137, à l'excepfion de celle visée
à l'articte ti7, § 3, 6', wro pmie de la réelwion de cinq ans à dix aw et d'tme anende de ænt euros
à cinq mille ewos.»
r- Conseil de I'Europe, Comite d'experts sw le terrorisme (Codexter), profils nalionaux relatifs à la
capacité de lutæ conlre le terrorisme (Belgique), février 2014
I-
Conseil de I'Europe, Comité d'experts sur le termrisme (Codexter), pmfils nationaux relatifs à la
crpacité de lutte contrc le terrorisme (Aurriche), aott 201 2.
229
Goun rle droit pénal général
1- 3l
Quarante-septièrne session, octobre-2S novembre 2011, exsmen des rapports pésentes par'les
Éats parties en application de I'artiole19 de Ia Convention, Obaervations linales du Comilé conte la
torture, Maroc, CATiCÀ,fARJCOi4 2l décembre 201 I (§8).
' - NI]FtC/27t48t 4 aott 2014, Rapport du Groupe de travail sur la détention uüitraire additi{, Mission
au Mlro€ (§83, point c).
'- Ruppo.t du Rapporteur spécial sur Ia torhre et âutr$ p€ines ou fsitements cruels, inhumains ou
dégradants, Juan E- Méndea A4IRC/22/531 Add.2, 30 avril 2013,
« modifi* la loi (no 03-03) conlre le lerrorisme de fapn ù rüuire le ülai de garde à vue de quutre-
ÿingt-seize heur6 (renonvlables detu fois). »»
230
Coun de rilroit pénal général
1
- « 16. Le Conttê recommmde à l'Ént portie de prccéder à we étude ethsustive de sa législAion de
façon à la retdre ænforme aux principes et dispositions du Pruocole facttkUtf et' en prticulier _:^
a)'d'interdire et d'inirimfuer eiryessément le iecrttement et I'utilisation d'er{aas de moins de I8 aw
"
dans des hostilités par lesforces armées, des gtoupes armés non étatiques et des sociéres
de séctrité.»
CnClClOpeCnrfÂruCg/j, 13 novembre 20i4, Comité des droits de l'enfant, Observqtions finales
cancernant le
rapport soumis par le Maroc en application du paragaphe l- de. l'article 8 du Protocole facultatif à la
Convention rel*ive aux droits de i'Lnfant, concernant l'implication d'enfâDts dans les conJlits armés
2
- « IE. Le Comité recommande à l'Élal polte d'exercer sa comçÉlence erlrulefiitoriale pow let
ac,tes prohihés par le Pîolocole lacultatif, y compris la cowcription ou l'enrôlement
d'et{ants dans
les {orcet orrér, ou des gronpes armés, ou leur dili§aliofi aut liw de wticipotion
aetive à cles
petsonræ
hoititttés, si ces infractiot§ sont commise§ Por ou coilre un ressottissaü marocain ou une
qti entirîenr tm'lien érrott nec l'Éru pttie. » CRC/C/OPAC/MARICO/1, 13 novembre 2014,
ôomité des droits de I'enfant, observatlons finales concemant le rapport soumis par le Mùoc en
de
appti"*ion du paragraphe I de l'article E du Protocole factltâtif à la Convention relalive aux droits
l'âfant, concemant l'implication d'enfants dans les conflits armés'
ztL
Gonrs de rlroit pénal général æ
Ce demier a precise dans son rapport de 20051 les caractédstiques
rétroactives. »,
pronotion et la P.olection
'E;/CN.4/2006D8, 28 dêc.mbre 200J, Rrpport dù Rspponeùr spécisl sÙr ls
des dmits dc I'Homme €d dls lib€rtés fordaûeniales drrs L luse a it€nori§&. Mariin Scheioin (§
72\.-
2t2
Gours de drolt p6nal g6n6ral
caractère terroriste.
- S,nfSltSOO IZOOI), adoptée par te Conseil de sécuriæ à sa 5053ème #ance le 8 octobre 2004. (§3).
1
233
Gonrs dc rlrolt tr5lal g6léral æ
Recommandations concerncnt certaines dispositions du projet
de loi 86. 14
dans les trois premiers paragraphes de I'article 218-l n'a pas dérogé
aux dispositions génénles régissant la tentative dans la législation
pénale nationale (articles I l4- I l7 du Code pénal).
234
Gours de ùrolt p6nal g6néral
faire, »
caractéristiques précitées.
23s
Gours de droit pénal g6néral
236
Gours üe rlroit pénal général
238
Gours de rLoit p6nal géaéral
procédure d'exhadition.
239
Gous rle rilroit pélal gél6ral
240
Gourr üe rilroit p6nal g6nérd
Loi no 8G14
contrc letenorkme
Afiicle I
Les dispositions du chapitre premier bis du titre premier du livre
III du Code pénal approuvé par le dahir n'l'59-413 du 28 joumada II
1382 Q6 novembre 1962) sont complétées comme szit'
actes suivonts:
24t
§ours de droit pénal général .
Article 2
242
Gours de droit pénal général
Article 3
été exploitëe.
241
Gours de rilroit pénal générd
Articlc 4
2M
Cours rle iroit p6nal générd
Il a le droit.. et d'arrêt.
frontières à son encontre est portée à six mois prorogée une seulefois.
Dans tous les cas, les deux mesures précitées prennent fin
des deux mesures ont pris Jin.
245
Cours de droit pénal général æ
A icle 5
tefiüoire nationql.
246
Gours rle droit pénal génétal
frma6rl[hm
Introductlon 3
B. L'apparitiondelajusticepublique...... .,...................12
ll- L'influence des doctrines successives.................. ......14
l. La période pré-protectorale 23
247
Gours de rlroit pénal général
A- La criminalistique..,..... M
B - la criminologie,..,........ 45
C - La politique criminelle 46
I civil.....
-Délit pénal et délit ...................,. 56
B. Critiques de la distinction 63
a. L'i11ogisme.................. ......63
a, Le débat doctrinal 66
249
Cours r e rLoit pSnal général æ
b. Critères de distinction......,,.......... 67
c. lntérêts de la distinction........,....' 68
b. lntérêts de la dislinction,...............,.. 7L
a. Critère de distinction
a. Critères de distinction............... 77
2. Qualiflcetlons alternatfues....... 95
25t
tours üe rlroit pénal général æ
Srilr tr t'ctf0tltlü .. h Ll railL...... ... .....',..98
b, impossible
L'infraction ..............',.'.'..' 147
ll. coaction.
Cas de ........'.... 152
ll- punissable...
Les conditions de la complicité ...........L57
§rrller I r ..,.......
lrl drgrtr dr l'flaü.il rnonl .............154
255
Goun rle droit p6nal g6n6ral
256